Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Bruxelles: viande verte contre viande rouge.

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La Commission européenne, qui voit soudainement plus vert que vert, veut nous imposer de la bidoche artificielle.

Comme à son habitude, la presse française en a relativement peu parlé. Pensez donc ! Publier des articles, diffuser des sujets sur des stratégies européennes … Qui cela peut-il intéresser ? Une fois de plus, les rédacteurs en chef parisiens auraient été bien inspirés de poursuivre la lecture au-delà des deux premières lignes des communiqués de presse de la Commission européenne.

Le 20 mai, trois commissaires européens, pas moins, ont dévoilé deux trains de mesures considérables. Le premier ambitionne de protéger plus efficacement la biodiversité. Excusez du peu ! Le second entend améliorer l’efficacité du système de production alimentaire des 27. Objectif commun aux deux textes : renforcer la sécurité alimentaire des Européens, en période de réchauffement, tout en octroyant une plus grande place à la nature. Sacrés sujets, vous ne trouvez pas ?

Mesures phares

Bruxelles propose quelques mesures phares, les seules à avoir été commentées : réduire de moitié, en 10 ans, l’utilisation des pesticides (les plus dangereux) « et des risques qui leur sont associés », diviser par deux les ventes d’antibiotiques utilisés en élevages et en aquaculture. L’exécutif communautaire veut aussi tripler, toujours d’ici à 2030, les surfaces de cultures biologiques.
Liées au projet de Pacte vert, programme qui vise à placer l’Europe sur la trajectoire de la neutralité carbone, les stratégies « biodiversité » et de la « Ferme à la fourchette » sont des leviers à actionner pour alléger notre empreinte carbone.
Raison pour laquelle, les agriculteurs sont priés de diminuer d’au moins 20% l’utilisation de fertilisants azotés, importante source d’émission de protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre (GES) 310 fois plus puissant que le CO2.
Alléger l’empreinte climatique de l’agriculture impose aussi de limiter la place dédiée à l’élevage, notamment bovin. Selon la FAO, la production de viande bovine et de lait de vache rejette près de 5 milliards de tonnes équivalentes carbone dans le monde : à peine moins que les États-Unis.

Viandes artificielles

Bœufs, veaux et vaches consomment d’importants espaces, notamment dans les élevages d’Amérique. Leurs pâturages sont souvent gagnés sur la forêt. Or, la déforestation est source de gaz à effet de serre. De plus, le système digestif des bovins produit d’importants volumes de méthane, GES 28 fois plus contributeur au réchauffement que le gaz carbonique.
Vous l’avez compris, la viande bovine est devenue non grata. Pour réduire l’offre de steaks, la Commission veut agir en plusieurs temps. D’abord, convaincre les consommateurs que les bêtes de boucherie sont maltraitées. Bruxelles propose d’apposer sur les viandes une étiquette évaluant le … bien-être animal. Esprits sensibles, s’abstenir.

Devenir veggie ?

La Commission propose aussi d’accorder plus de subsides aux recherches « visant à accroître la disponibilité et les sources de protéines de substitution telle que les protéines végétales, microbiennes, marines et dérivées d’insecte ainsi que les substituts de viande. »
Bref, l’Europe veut mettre à notre table des substituts à la viande. Est-ce bien raisonnable ? Pas forcément. Les viandes produites artificiellement utilisent beaucoup d’hormones, de facteurs de croissance, de sérum de veau fœtal ( !), d’antibiotiques et de fongicides. Que de bonnes choses, bien écolos, bien saines pour la santé. Encore limitée, leur production à l’échelle industrielle semble bien gourmande en eau et en énergie. Bref, il est urgent d’attendre. Ou de passer dans la secte des adorateurs du veggie.

 

 

 

 

Royal Queen Seeds Magazine : votre lecture pour un été en mode jardinage et un automne des plus productif.

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Royal Queen Seeds, majesté au royaume des banques de graines européennes, vient de sortir son premier magazine version papier. Interview de breeder de renom, tuto homegrowing et conseils de culture cannabiques en tous genre, tout y est pour faire de vous un Jedi de la DIY Ganja.

Le Covid-19 a changé la donne, ce n’est rien de le dire.
Un changement sociétal qui s’applique aussi à la belle plante à rêves.
Désormais, aux réseaux tentaculaires expédiant sur plusieurs centaines de kilomètres, par go fast ou containers, des centaines de kilos de weed, les cannabis enthousiastes préfèrent les réseaux de proximité, plus fiables en ces temps de flux internationaux réduits au minimum (et sans doute pour un moment).
Des nouveaux réseaux de production qui distribuent souvent une herbe de qualité supérieure pour un prix équivalent. Des réseaux à la proximité peuvent aussi être des plus  immédiats : nous parlons ici de homegrowing. (si tant est que la chose soit évidemment légale dans votre pays, nous ne voudrions pas faire d’incitation à verser dans le grand banditisme…).
Un nouveau paradigme vert que Royal Queen Seeds (RQS) a complètement intégré, au point d’en faire un magazine pour prêcher la bonne parole et convertir le commun du stoner à une autarcie de weed.

Parmi les articles nous conseillons vivement la chouette interview de Joidi Ganjah Zone, et ses conseils pour produire une beuh 100% bio (comme un écho à notre article daté du 20 avril « Pénurie Guérilla S01 E03: le guide Homegrowing pour une weed 100% bio et 100% Earth friendly »), un très chouette papier sur le club des haschischins du XIXe siècle, qui complète notre article paru sur le même thème en 2018   et un autre sur la weed et le sport, petit frère de notre « cannabis et sport : just do it » publié sur Zeweed en décembre dernier. Où l’on voit que les grands esprits (enfumés) se rejoignent…

Dans ce beau magazine dos carré sur joli papier, vous  trouverez aussi tous les conseils pour faire une belle culture outdoor cet été, afin d’être préparé (attention, spoiler) à la seconde vague de Covid-19 et du très probable reconfinement qui s’en suivra…
Et bien entendu une sélection assez sexy de nouvelles graines européennes et US signés RQS.
Bisannuelle, la publication est disponible en version numérique ici.

Le prochain numéro à paraître cet automne devrait, saison oblige, faire la part belle à la culture indoor.
Bonne lecture et bonne culture !

 

Mauvaise pour l’homme, la Covid-19 est bonne pour l’environnement

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En réduisant les activités humaines comme peau de chagrin, l’épidémie a sensiblement assaini la qualité de l’air.

À quelque chose malheur est bon, dit l’adage. Et, au risque, de m’attirer des tombereaux de courriels incendiaires, je dirai que cela se vérifie aussi pour la pandémie de Covid-19. Bien sûr, il y a ces soirées passées à engloutir les saisons de Breaking Bad. L’occasion de se rappeler que la weed, c’est quand même plus cool que la meth ! Pas inintéressants, non plus, ces après-midi à peaufiner son profil Tinder, dans l’attente du temps du déconfinement.

4 milliards au placard
Moins sérieusement, la mise au placard de plus de 4 milliards d’individus pendant plusieurs semaines a aussi changé la donne environnementale. La révélation nous est venue de … l’espace. Passé les premières semaines de relégation de la population chinoise, le ciel des mégapoles de l’empire du Milieu s’est éclairci. Faute d’usine à alimenter, l’une après l’autre, les centrales électriques au charbon se sont arrêtées. Abaissant sensiblement les concentrations de polluants. Fin mars, des satellites américains et européens estimaient que les concentrations de particules fines et de dioxyde d’azote avaient chuté d’un tiers au-dessus des villes industrielles chinoises par rapport au mois précédent.

Moins de polluants, moins de virus
L’épisode n’a rien d’anecdotique. Ces polluants de la basse atmosphère favorisent la survenue de maladies respiratoires qui frappent des dizaines de millions d’urbains dans le monde. De plus, une équipe de la Société italienne de médecine environnementale a mis en évidence une corrélation entre concentration de particules fines (PM2,5 ou PM10) dans l’air et sévérité de l’épidémie. Résidus de combustion et de pneumatiques, ces particules sont soupçonnées de transporter certains virus, dont le SRAS-CoV-2, agent de la Covid-19. Moins de polluants dans l’air réduisent la vitesse de propagation de la pandémie.

Le calme retrouvé
Plus de gens en télétravail, c’est moins de monde sur les routes. Et des abords d’axes routiers qui deviennent silencieux. Fin mars, les sonomètres de Bruitparif, l’observatoire du bruit parisien, ont enregistré des baisses de 50% à 80% des émissions sonores générées par la circulation routière. La nuit, le niveau sonore peut chuter de 90% au voisinage de certains axes. Ce qui est comparable au calme retrouvé par les riverains des pistes d’aéroports, désormais réduites au silence.
Pour le climat, le confinement a aussi du bon. Une équipe de climatologues, menée par la Franco-canadienne Corinne Le Quéré (université d’East Anglia, au Royaume-Uni), a fait ses calculs. Dans leur étude, publiée le 19 mai, les scientifiques estiment que selon la durée de l’arrêt des activités, l’économie d’émission mondiale pourrait atteindre 2,5 milliards de tonnes de CO2. Soit environ 7 % de ce nous collectivement émis l’année passée. 7 % : retenez bien ce chiffre. Il correspond exactement à l’effort que nous devrions faire, chaque année, pour stabiliser le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Dommage de penser que la meilleure politique climatique jamais mise en application est une pandémie dévastatrice.

 

 

 

Covid 19: Le cannabis plus efficace que la chloroquine ?

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C’est la question du moment, qui sera le premier à trouver le remède contre le coronavirus ? Au canada, des chercheurs ont identifié 13 souches de cannabis sativa qui pourraient prévenir l’infection et aider au traitement du Covid-19.

Si la chloroquine a été mise en avant par de nombreux scientifiques, dont le professeur Raoult à Marseille qui fut l’un des précurseurs, les regards pourraient être portés désormais  vers le cannabis.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, des chercheurs canadiens viennent de publier une étude affirmant les bienfaits de la plante contre le coronavirus, a rapporté The Next Web.

Selon leur étude (encore non vérifiée), les scientifiques ont identifié treize variétés de cannabis sativa qui permettraient non pas de traiter mais de prévenir l’infection par le virus.

Pour parvenir à ce résultat, les Canadiens ont extrait de la plante le cannabidiol (CBD), sa substance non psychoactive, de 800 variétés de cannabis. Des variétés qui ne sont pas vendues sur le marché et ont été développées par les chercheurs.  Ces derniers ont ainsi découvert que certaines variétés réduisaient la capacité du virus à pénétrer dans les poumons, en modulant l’enzyme ACE2, dans laquelle le virus s’installe et se propage. Ainsi, la susceptibilité des patients au virus pourrait être réduite tout comme le risque d’infection.

Affaire Kanavape : l’avocat général émet un avis positif, une excellente nouvelle pour le chanvre français.

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L’avocat général Tanchev a présenté vendredi 15 mai son avis tant attendu devant la Cour de Justice de l’Union Européenne dans l’affaire Kanavape, estimant que l’interdiction générale du CBD sous forme naturelle dans l’Hexagone est contraire à la législation européenne. Une avis de très bon augure pour la filière chanvre bleu-blanc-rouge. Entretient et décryptage.

 

 

Les termes de l’avis émis par l’avocat général auprès de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) sont on ne peut plus claires : maître Tanchev a estimé, dans son rapport remis en fin de semaine dernière, que «Le droit de l’UE (qui prévaut sur le droit français NDLR) interdit à un État membre d’interdire l’importation d’huile de cannabidiol (CBD) en provenance d’un autre État membre, où cette huile est extraite de la plante entière de chanvre, et pas uniquement de son les fibres et les graines, car, dans l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’a pas été établi que l’huile de cannabidiol a des effets psychotropes. » L’avocat général, (dont les recommandations donnent généralement la tendance du jugement à venir) plaide pour une réglementation égale à celle en vigueur sur les produits à base de CBD en Europe, une réglementation qui soit moins restrictive pour la libre circulation des marchandises (par exemple en établissant une teneur maximale en CBD).

Un avis qui a été rendu dans le cadre d’un renvoi préjudiciel rendu par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Dans l’affaire pénale sous-jacente devant le tribunal français, deux anciens dirigeants de la start-up Kanavape sont poursuivis en France pour vente de produits de vapotage contenant du CBD.
Le CBD utilisé dans ces produits a été extrait de plants de chanvre entiers légitimement cultivés en République tchèque par un laboratoire certifié conformément à la législation tchèque et européenne applicable, puis importé et vendu en France et dans de nombreux autres pays de l’UE.

« C’est une grande et belle nouvelle pour la filière du chanvre français » commentait hier pour Zeweed Aurélien Delecroix, président du Syndicat des Professionnels du Chanvre (SPC).
Un avis positif, qui, si il est juste consultatif, a de très grandes chances d’être suivi lors du jugement dans quatre mois» poursuit-il.
« Et ça, c’est une formidable proposition de révision des dispositions légales entourant le commerce de la fleur de chanvre dans sa totalité en France. Si l’avis est suivi à l’issu du délibéré, cela veut dire que la culture du cannabis bien-être* pourra se faire en France dans les mêmes dispositions légales qui entourent ce même commerce dans le reste de l’Union Européenne » poursuit le fondateur et directeur du SPC.

« A l’heure où la nécessité de recentrer notre économie et la relocalisation des productions de matières premières s’imposent, crise du COVID-19 oblige, un tel avis positif laisse présager de beaux jours pour la, filière du chanvre français. » conclu M. Delecroix.

Rendez-vous en septembre pour confirmation et jugement final de la CJUE dans l’affaire Kanavape, AKA « La France d’hier contre l’Europe de demain ».

 

*Fleures de chanvre contenant moins de 0,2% de THC, et donc sans potentiel psycho-actif

Levis mise sur le cannabis.

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En 2011 Levi’s lancait la ligne éco-friendly “welllthread x Outerknown”. Soit des jeans composés de coton et de chanvre. Si à l’époque ce dernier n’est pas mentionné dans les publicités, 2020 sera l’année du coming-out cannabique pour la marque au 501 qui vient de lancer en France une campagne “wear hemp*”. Une  initiative qui tombe à point nommé  la commission Européenne tergiverse encore sur la valorisation complète du chanvre.

“Wellthread  x Outerknown”, c’est la ligne de prêt-à porter de Levis qui s’inscrit dans une louable reconversion de l’entreprise vers un mode de production écologiquement durable. La collection propose des jeans et des chemise composés à 70% de coton et à 30% de chanvre, une démarche responsable et pas que pour l’annonce:  le chanvre servant à tisser Denim Slim, Regular et autre Boot Cut est obtenu à partir de cultures qui utilisent 50% moins d’eau que le coton.

Et les avantages de l’utilisation du chanvre ne s’arrêtent pas là. Au delà de nécessiter  50% moins d’eau pour être cultivé, le cannabis a peu ou pas besoin de pesticides. Tandis que le coton est considéré parmi les cultures les polluants de la planète. Selon les estimations de la W.W.F,  le coton représenterait en effet 2,4% des champs cultivés dans le monde mais consommerait 24% des ventes d’insecticides sur le globe et 11% des pesticides utilisés.

A cela, il convient d’ajouter que la fibre de chanvre est plus résistante et absorbante que le coton.
Un textile qui régule naturellement l’humidité du corps et possède des propriétés anti-rouille, anti-moisissure et protège également contre les rayons UV… Rien que ça.
Bonus cannabis-aficionados : tous les jeans de la collection sont ornés d’une jolie feuille de Ganja tissée, faisant état de la nouvelle composition des pantalons les plus portés au monde

Une belle initiative de la marque aux origines françaises (La toile des premiers pantalons proposés par Levis était fabriquée à Nîmes, une origine qui deviendra par abus de langage le « denime » )  qui fait son arrivée avec un prêt-à-porter hype et responsable alors que l’Europe, et plus particulièrement la France,  jouent encore aux réfractaires quant à la production et valorisation complète du chanvre.
La libération du Cannabis sativa passera-t-elle par le prêt-à-porter américain?

 

*Portez du chanvre

Ganja-Business : vers un New Deal?

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La grande pénurie n’aura pas lieu! Alors que certains prédisaient une longue dèche cannabique et après quelques semaines de flottement qui auront fait les affaires de certains, le marché de la weed s’est adapté, évoluant pour le meilleur. Un marché qui fait désormais la part belle aux productions indoor/outdoor locales et qui pourrait bien devenir le futur du ganja-business.

 

De la weed et du PQ!
Avec le confinement et l’angoisse de manquer, de l’Espagne à la Hollande en passant par la France, les enthousiastes de la belle plante auront, avant la mise sur pause de leur pays respectifs, amassé moult mousse verte histoire de rouler longtemps en cas de disette de la fumette. Quelques semaines après le début de la quarantaine imposée, certains petits malin profiterons d’ailleurs  de la flippe collective pour imposer des tarifs prohibitifs. Des jours heureux pour revendeurs peu scrupuleux aujourd’hui révolus. Car si dans quelques régions, la pénurie s’est fait sentir durant les premières semaines du confinement, la relève est vite arrivé. Et en l’occurrence elle est arrivée de près de chez vous.
Petites cultures indoor pratiquées à proximité des points de vente, cultures en extérieure dont les fruits (et fleurs) sont vendus avec peu ou pas d’intermédiaires et dans un proche périmètre, l’heure est aux petits producteurs. Exit les grosses structures mafieuses qui envoient des tonnes de weed sur plusieurs centaines de kilomètres et qui ont vu leurs opérations stoppés net par la crise de COVID-19. Une volonté ne plus financer de telles structures qui avait déjà, pour d’autres raisons,  fait son chemin au Mexique avant la pandémie.

A New Deal
En Europe, ce n’est pas un refus de la violence des cartels et une volonté d’avoir un cannabis « blood free » qui verra l’émergence de growers indoor/outdoor indépendants, mais la necessité de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement proches, et donc à l’abri de l’épidémie de contrôles de police qui sévit dans les pays n’ayant pas encore légalisé l’herbe.
Une organisation plus simple, plus éthique, plus réactive, qui propose une weed aussi bon marché que clean (car à l’abris des traitements industriels réservés aux massives productions Hollandaises Belges et Espagnoles et des coûts faramineux qu’imposent de telles structures, coûts de production et de transport qui sont répercutés sur le prix final). Une tendance confirmée par nos confrères de RTL

En 1932, le fraîchement élu président Roosevelt (démocrate) proposait un « New Deal » aux américains, ruinés par la crise de 1929.
Parmi les premières mesures prises pour renflouer les caisses de l’État, aider les plus démunis et relancer l’économie US : celle de mettre fin à la prohibition sur l’alcool.
Un bon moyen d’engranger des recettes rapidement, et sans que ça fâche les concitoyens, au contraire.

Un petit siècle plus tard, et alors que nous faisons face à une crise financière au moins égale à celle de la Grande Dépression, il serait de bon ton que les gouvernement du vieux monde s’en inspirent.

 

 

Le cannabis contre le coronavirus ?

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Des cher­cheurs cana­diens affirment qu’un médi­ca­ment à base d’un compo­sant du canna­bis pour­rait confé­rer une résis­tance au coro­na­vi­rus (Covid-19)

La recherche d’un vaccin ou d’un trai­te­ment contre le Covid-19 pousse les cher­cheurs à explo­rer de nouvelles voies moins conven­tion­nelles. Alors qu’Is­raël a lancé en avril dernier des essais cliniques pour trai­ter le coro­na­vi­rus à l’aide du canna­bis, c’est main­te­nant au tour des Cana­diens de se pencher sur les atouts de la weed.

Dans le cadre d’une étude plus large sur l’ap­pli­ca­tion du canna­bis dans le trai­te­ment du cancer, les cher­cheurs de l’uni­ver­sité de Leth­bridge ont décou­vert qu’il pour­rait accroitre la résis­tance au virus. L’étude n’a pas encore été vali­dée par des pairs, mais comme pour les recherches sur l’ef­fet de la nico­tine sur le coro­na­vi­rus, ils pensent que certaines souches de canna­bis réduisent la capa­cité du virus à péné­trer dans les poumons, où il s’ins­talle, se repro­duit et se propage. Leurs recherches les poussent parti­cu­liè­re­ment vers le CBD, canna­bi­noïde qui ne présente pas d’ef­fets psychoac­tifs.

En effet, le coro­na­vi­rus a besoin d’un « récep­teur » pour péné­trer dans un hôte humain. Ce récep­teur est connu sous le nom d’en­zyme de conver­sion de l’an­gio­ten­sine II, ou ACE2.

La théo­rie est qu’en modu­lant les niveaux d’ACE2 dans ces « portes » vers l’hôte humain, il pour­rait être possible de réduire notre suscep­ti­bi­lité au virus. En gros, cela pour­rait réduire notre risque d’in­fec­tion. « S’il n’y a pas d’ACE2 dans les tissus, le virus n’en­trera pas », résume le Dr Koval­chuck, profes­seur de science biolo­gique à l’uni­ver­sité de Leth­bridge. De là à penser que la weed sauvera le monde, il n’y a qu’un pas.

CANAVID, l’étude marseillaise menée sur Coronavirus et usage de Cannabis

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Après être devenue centre du monde et des espoirs, la ville du Pr Raoult continue d’être à la pointe de la recherche: depuis hier, deux associations phocéennes mènent la première étude sur crise du COVID -19 et consommation de weed.

C’est à l’initiative des associations Bus 31/32* et Plus Belle La Nuit** que l’étude CANAVID, sur l’impact du COVID-19 sur les consommateurs de cannabis, est née.

Les deux structures de prévention se chargent aussi de la collecte des informations comme de leur analyse.

De façon plus détaillée, l’objectif de la recherche sera d’évaluer l’impact du confinement dû au COVID-19 sur consommation de cannabis et santé,  et de mesurer l’impact psychologique de cette quarantaine collective sur le vécu des enthousiastes de la belle plante.

Il s’agira aussi  d’appréhender plus précisément  les problématiques auxquelles sont confrontés les consommateurs face aux difficultés d’apprivoisement inhérentes au confinement.

Menée en collaboration avec Perrine Roux, chercheuse à l’INSERM et spécialisée en santé publique dans le domaine des maladies infectieuses et des addictions, l’étude se penchera également sur l’évolution de la consommation d’autres produits (légaux ou non) des participants.

Les résultats du questionnaire sont anonymes et conforment au RGPD, aucune donnée nominative n’est récoltée ni adresse IP tracée.

Toutes les informations recueillies sont et resteront confidentielles.

À l’issue de l’enquête, les résultats (anonymes) seront rendus publics, puisque l’étude est faite en collaboration avec l’INSERM.

Pour répondre aux quelque 80 points, il faudra compter une  vingtaine de minutes, un test qui, après une série de questions à caractéristiques démographiques et professionnelles , rentre rapidement dans le vif du sujet cannabique : Weed ou hasch? À quelle fréquence? Bang, pipe ou joint? Avec beaucoup de tabac,  peu ou sans?

Ultimes conditions pour participer à la recherche : être majeur et avoir été (avant confinement et probable pénurie), consommateur quotidien.

https://cannavid.limequery.com/229471?newtest=Y&lang=fr

*Bus 31/32 est un  un CSAPA (Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) situé à Marseille

** Plus Belle La Nuit est une association de prévention en en milieu  festif

Mexique : vers une weed éthique ?

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En réaction aux cartels qui imposent depuis des décennies une herbe de qualité standard, un nombre croissant de consommateurs se tourne vers des weed cultivées indoor par de petits producteurs. Plus chic plus choc mais plus chères, ces ganjas dont la vente n’alimente pas le narco-trafic pourraient bien être la réponse à la question cannabique mexicaine.

La conquête du marché de la fumette du Mexique par une herbe cultivée indoor pourrait ressembler à celle des États-Unis par la vague hydroponic des années 1990.
Au pays de l’oncle Sam, jusqu’à la fin des années 80, le marché de la weed  était majoritairement composé de productions nationales de qualité  (Californie, Oregon, Washington) et de marijuana sud-américaine de plus ou moins bonne facture (Colombienne, Sinsemilla mexicaine).
L’arrivé des variétés cultivées indoor changera drastiquement la donne : à la bonne vieille ganja des hippies, les consommateurs préfèreront la variété de l’offre et les effets mastok des Skunk, Haze et autre Kush.

Au Mexique, le déroulé est à peu près la même : les ventes de cannabis « premium » que font pousser en espace couvert de petits exploitants sont en train de se faire la part belle du marché.
À la différence que l’enjeu de ce combat « indoor » versus « outdoor » est ici bien plus gros.
Les cartels -évidence structurelle- ont la main mise sur la production et la distribution de weed depuis une cinquantaine d’années. Un cannabis généralement cultivé à l’extérieur,, et plus particulièrement sur les plateaux de la région de Sinaloa,  et dont le produit des ventes alimente en grande partie les activités criminelles des cartels en question. En 2018, 11 000 personnes ont perdu la vie au Mexique sous les balles des membres de différents cartels.

C’est pourtant dans ce même État de Sinaloa que des fermiers low profile font pousser de la weed « éthique », une weed  dont la production n’est pas liée aux cartels et la distribution faite avec peu ou sans intermédiaires. Un schéma « petits producteurs-consommateurs » voué à rester de taille modeste, comme le souligne Jaime Lopez, dans un article publié par Vice sur cette microproduction de cannabis « blood free ». « Nous n’avons, contrairement aux cartels, pas de structures nous assurant une sécurité sur les cultures ou durant le  transport. Pour rester dans le jeu et en vie, nous nous devons de rester de petite taille afin de ne pas se faire remarquer par les cartels », témoigne ce producteur de  garantie sans hémoglobine.
Un confinement à la discrétion et à une distribution producteur-consommateur qui, au-delà de proposer une herbe de meilleure qualité aux cannabis-aficionados des grandes villes, principaux clients de cette ganja sans odeur de poudre, est aussi une parfaite réponse en pleine crise du COVID-19.  Alors que les cartels ont de plus en plus de mal à acheminer de lourdes cargaisons d’une marijuana de moins en moins prisée, les micro-grewer,  dont les plantations ne sont jamais loin de la distribution, commencent à faire de plus en plus d’adeptes d’un cannabis réglo.

Un marché en pleine expansion qui n’est pas sans rappeler celui des petits marchés de cultivateurs de fruits et légume bio et son succès croissant chez les consommateurs occidentaux.
Un système socialement responsable offrant un produit de qualité et qui pourrait bien être pour le Mexique le meilleur des futurs cannabique possible.

 

 

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