Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Le coronavirus sauvera-t-il l’homme?

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Le ciel est redevenu bleu au-dessus de Wuhan et Pékin. À Rome, les canards barbotent de nouveau dans les fontaines alors que des dauphins ont été vus pour la première fois depuis un siècle dans les eaux portuaires Sardes. En stoppant net les échanges, en confinant nos modes de vie au strict minimum, le Coronavirus se pose comme l’ultime défenseur de la planète. Et de l’Homme? 

https://www.youtube.com/watch?v=cm7Py-PsXV4#action=share

La Nasa rapporte que les taux de dioxyde d’azote (NO2, gaz nocif émis par les véhicules à moteur, les centrales électriques ou encore les industries) dans l’air sont en chute libre depuis le début de l’année en Chine. Selon les observations effectuées, dans le nord-est du pays et aux abords de Pékin, ce taux est passé de 500 μmol/m² p début janvier à moins de 125 μmol/m² début février, chiffre aujourd’hui stabilisé. Mardi 17 mars, le service européen Copernicus a indiqué que les concentrations de dioxyde d’azote avaient reculé de 35% dans les régions du nord de l’Italie.
À Milan, toujours selon les données de Copernicus, les mêmes concentrations moyennes de N02 ont chuté d’environ 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/m3 lors de la première quinzaine de mars, soit une baisse de plus de 50% directement imputable à la réduction du trafic automobile et au ralentissement de certaines activités industrielles.
À Venise, l’eau est redevenue transparente, car moins polluée, moins remuée. Une première pour la cité lacustre. En France, alors qu’il est trop tôt pour mesurer les effets bénéfiques de ce Game-Changer qu’est la pandémie du Coronavirus, on peut d’ors déjà entendre chanter les oiseaux dans les rues de Paris. Pas parce qu’ils sont revenus, mais parce que nous pouvons les entendre, loin des pollutions (sonore) d’ambiance.
Cruel Paradoxe que celui qui nous est donné d’observer en pleine crise du COVID-19. Alors que les hommes succombent au Syndrome Respiratoire Aiguë Sévère sous assistance respiratoire, la planète souffle enfin.

Un bol d’air qui est dû à des mesures drastiques prises sous la contrainte naturelle. La qualité de l’air qui s’améliore en Chine et en Italie n’aurait jamais connu cette embellie en temps de paix virale. De toutes les Cop 21 et Greta Thunberg de ce début de siècle, c’est la pandémie qui aura le plus d’impact sur le réchauffement climatique. En Chine, les effets bénéfiques en termes de santé publique sont sans appel: dans l’Empire du Milieu, la mortalité liée à la pollution atmosphérique fait un à deux millions de victimes chaque année. Depuis le début de la crise, la pollution de l’air a diminué de 20 à 30 %. Pour un bilan d’environ 3 500 morts du coronavirus en trois mois, combien de vies épargnées grâce à un air moins toxique à respirer?
En Europe, après la fermeture des frontières seul 15% du trafic aérien est assuré depuis Paris-Orly. De son côté, Air France anticipe une baisse d’activité de 90% dans les deux prochains mois.
Quand on connait l’impact écologique du kérosène, de sa production à sa consommation, on ne peut que se réjouir de la situation. Les exemples de cet acabit se font chaque jour plus nombreux. Depuis quelques semaines à peine, nous apprenons que nous pouvons agir vite et directement en faveur de la planète, chaque pays touché découvrant au détour du confinement que oui, il y a une vie après la consommation hystérique.
Après la Première Guerre mondiale, Paul Valéry avait eu il y a un siècle pile cette sublime phrase « nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».
Ne l’oublions pas à l’issue du combat que nous menons aujourd’hui.

Pollution: le 7ème continent, territoire de la dérive de l’homme.

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De toutes les formes de nuisances causées et recensées par l’homme sur la planète, une inquiète particulièrement le corps scientifique. Peu visible depuis les airs ou du pont d’un bateau, la pollution aux particules de plastique et sa concentration observée dans le Pacifique nord, sous le presque sympathique nom de « 7ème continent », s’impose comme l’un des défis écologiques majeur de cette décennie.

Vortex d’ordure, soupe de plastique, grande poubelle du Pacifique, Great Pacific Garbage Patch (GPGP) autant de noms peu invitants pour décrire le 7ème continent, cet amas de débris plastiques, qui, entre Hawaï et les côtes Californiennes, s’étend sur 3 Millions de m2. Soit 6 fois la superficie de la France ou un tiers du territoire Canadien -second plus grand pays du monde après la Russie. Localisé en 1997 par le skipper et océanologue Charles Moore, le 7ème continent  n’est en rien comparable avec les découvertes de Christophe Colomb ou Marco-Polo puisqu’invisible depuis les airs ou par image satellite. Quant à poser le pied dessus, l’exercice est réservé au Messie et autre créatures ultra-flottantes puisque contrairement à ce que le terme pourrait laisser entendre, ce n’est pas de gros détritus ramenés par les courants dont est composé le GPGP, mais de microparticules dont la taille oscille entre quelques microns et  quelques millimètres, flottants entre 5cm et 30 mètres de profondeur. Plus précisément, le GPGP, c’est une vaste étendue d’eau plus ou moins  visqueuse, dense, mais flottante et éminemment toxique pour poissons, oiseaux et mammifères marins, premières victimes du continent fruit de la dérive des hommes .

L’homme empoisonne les océans, les poissons empoisonnent l’homme.

L’impact sur la faune marine est dans le cas du GPGP beaucoup plus insidieux que celui produit part l’ingestion de déchets plastiques plus gros avalés par oiseaux et poissons, déchets qui finissent par les étouffer. Dans le 7ème continent, des milliers d’espèces de poissons, dont une grande partie consommée par l’homme ingurgite cette peu ragoutante soupe qui leur est servie, s’empoisonnant lentement, mais pas assez pour en mourir directement. Car le plastique n’est pas une matière fantastique et stable qui ne dégage aucun toxique une fois solidifié. Au gré des courants, vents, des effets du sel et du soleil, le polymère se désagrège, libérant de très toxiques substances, à l’instar du bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien hautement cancérigène. Un acronyme à trois lettres qui, au-delà de commencer à lentement empoisonner l’homme, compromet tout l’écosystème de nos océans: à terme, les poissons et mammifères marins ne parviennent plus à se reproduire.

4 autres continents de plastique identifiés.

Des zones de déchets similaires ont été observées dans d’autres zones du globe :  on compte désormais cinq de ces vortex de microparticules plastiques (Pacifique nord, Atlantique nord, Pacifique sud, Atlantique sud, Indien sud), ainsi que  des  concentrations grandissantes en Méditerranée et même les Grands Lacs Américano-Canadiens. Au total, selon une étude publiée en décembre 2019, la pollution de la surface de l’ensemble des mers par les débris plastiques s’élèverait à 389 000 tonnes, éclatées en plus de 8 mille milliards de particules de toutes tailles. A cette pollution, il  faut ajouter tous les débris non-flottants, tombés dans les fonds océaniques et  dont l’impact sur la flore n’est pas encore connu. La solution ? Nettoyer tant que faire se peut, mais surtout arrêter la consommation de plastique à usage unique. « Quand la baignoire déborde, avant d’éponger, on ferme le robinet » expliquait dans une analogie aussi simple que pertinente l’océanographe américaine  J. Kinberg.
Un conseil que nous nous devrions de suivre, sous peine d’une fatale douche froide à l’horizon 2035. *

 

*Si les rejets plastiques continuent à empoisonner nos mers au rythme de 20 000 tonnes rejeté par ans, 80% de la faune et flore marine auront disparu en 2035.

Smoooking Music : la compilation Zeweed de votre weed-end !

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Si la weed adoucie les cœurs, la musique adoucie les moeurs, nous dit l’adage. Deux excellentes raisons de vous proposer notre première compile Smoooking Music, un concentré de bonnes vibes à faire arriver le printemps avant la fin de la semaine. Smoooking Music est disponible dès aujourd’hui, gratuitement et sur toutes les plateformes. La rédaction vous souhaite un superbe weed-end, aux soins de notre sélections et au son de ces 23 pistes.

Destino – Louis

Destino, c’est le projet « B side » de Yuksek . Le producteur de Birdy Nam Nam et Clara Luciani , aux talentueuses collaborations (Bertrand Burgalat, Brodinsky),  nous offre un titre tropical, spacey et minimal avec des incursions Talk Box (une sorte de vocalisateur analogue branché sur guitare ou synthé, utilisé notamment par Peter Frampton dans les 70’s). Un morceau définitivement High (Yuksek, en turc, veut dire « haut »), que l’on parle de la qualité du titre ou de l’état dans lequel il pourrait être recommandé d’être pour pleinement l’apprécier…

Etienne Jaumet

Étienne Jaumet est un saxophoniste, pianiste et ingénieur du son français, né en 1970, connu comme l’élément créatif du trio électro barré Zombie Zombie et membre du groupe rock The Married Monk. Parallèlement à ces deux formations, Jaumet mène une carrière solo des plus protéiformes. Depuis 2007, Il publie régulièrement des EP sur le label Versatile dont l’excellent Vents solaires ( 2013).
https://shop.versatilerecords.com/album/etienne-jaumet-dubs-part-2-ver127

Kyrtz & Lion Ahead Ft Noah Elle – Own Sound

Trio éphémère à notre grand regret, Kyrtz & Lion Ahead Ft Noah Elle est la rencontre « one shot » de 3 talentueux artistes réunis pour une session d’enregistrement. Leur Ep, sorti sur le label Irradiant Hologram, est un concentré d’electro-pop bien plus raffiné que les habituelles limites de genre. Habitée par la voix Bjorkesque de Noah Elle, la jeune chanteuse découverte sur le web donne aux 4 compositions du projet une dimension aussi envoutante que novatrice. https://soundcloud.com/irradianthologram/sets/alive-feat-noah-elle-ep

KUB _Phylandre

KUB, c’est la techno planante du lauréat du BPM Contest de 2015. Cet amoureux des machines à sons improbables, friand d’électro d’altitude, a réussi à se forger un nom depuis la création de son projet KUB il y a 5 ans. Après une victoire au tremplin des jeunes producteurs et un premier EP Osmose qui a conquis un public pointu, l’artiste revient avec une deuxième perle  :« Alliage ». Cet opus regroupe 5 morceaux, chaque morceau étant le reflet de 5 émotions différentes. Et c’est là toute l’essence de KUB ; prendre des textures pour le moins improbables, qui, mêlées à un beat tout aussi surprenant… offre à nos oreilles un calice de sons. Phylandre, c’est un morceau sur fond de Lounge vacillante, un dubset électro aux incursions de trompette et clarinette jazzy, dans une atmosphère de Série noire 50’s.

Fluqx – Vanishing point

Composé du producteur-ingénieur Joel Krozer et de Brian Della Valle, le duo basé à Copenhague a créé Fluqx suite à une rencontre fortuite avec la chanteuse Della Valle. Le son du Fluqx est distinct – une fusion de synthétiseurs profondément déformés, de textures tourbillonnantes et de la voix touchante de Brian. C’est ici que commence le voyage, une production typiquement dynamique qui présente des mélodies de synthétiseur séduisantes, une batterie croustillante et des accroches new wave/pop 80’s.
“Vanishing Point”, c’est l’ exemple parfait de l’utilisation par Fluqx de nappes de synthétiseurs, contrastant avec des prestations vocales intimes sur de vastes motifs de batterie. L’influence du grand Nicolas Godin (Air) est omniprésente.

Bantou – Mentale

Créé par Cubain Kabeya, batteur et auteur-compositeur originaire de Kinshasa, Bantou Mentale et un quatuor qui intègre le guitariste Chicco Katembo, le chanteur Apocalypse ainsi que le compositeur-producteur d’origine irlandaise Liam Farrell (alias Doctor L). Incantations afrorock, guitare fuzz, harmonica tranchant sur des beats et basses dub, énergie électro-hip-hop… sa musique intègre toutes les influences rapportées par ses membres dans leurs précédents projets, que Kabeya explique ainsi: « Ce nʼest pas tant un nouveau son de Kinshasa… c’est un nouveau son mondial ».

Golden Bug Ft Phoebe coco

Golden Bug (alias Antoine Harispuru) officie depuis plus de 10 ans dans la musique électronique en piochant dans tous les genres et styles. Du disco au psyché-funk en passant par une techno plus sombre, Antoine Harispuru est un électron libre qui se balade où bon lui semble… et ça lui réussit plutôt bien. La voix incantatrice de Phoebe Coco donne à ce titre electro low-fi une dimension aussi planante que profonde.

Komparce – C21H30O2

Le duo Komparce sʼest rencontré sur les planches dʼun festival alternatif en février 2007. Depuis, Christophe Biache et Samuel Ricciuti nʼont cessé de composer, expérimenter et jouer une musique électronique alliant différentes références allant de la House, à la Techno minimale, au krautrock, à lʼambiant, au Hip hop ou encore aux musiques expérimentales ou jazzy. Tous deux actifs sur la scène musicale électronique depuis la fin des années 1990 et après avoir vécu et composé à distance sur deux continents pendant plusieurs années, Komparce se retrouve et revient aux sources pour jouer une musique techno live associant synthés modulaires et machines analogiques. Cʼest en live que lʼon retrouve toute la force dʼune techno jouée sur hardware. Le duo a acquis une certaine expérience de la scène avec une centaine de live à leur actif, notamment au festival Under The Snow (Casa Del Popolo, Canada), Burning Man France (Machine du Moulin Rouge, Paris) ou les Musiques Volantes (Les Trinitaires, Metz https://www.youtube.com/channel/UCYr6LxjPcGfurA7urZH1VUg

 

Sun Glitters – All I need

Considéré́ comme le meilleur représentant musical du Luxembourg à l’étranger, Sun Glitters, alias Victor Ferreira, distille son électro rêveuse aux hymnes portugais (Portugal-Luxembourg, musicalement, ça tient de la gageure en matière de grand écart, et c’est plutôt réussi). Une furieuse activité́ qui lʼa gratifié dʼune belle réputation, confirmée par une ribambelle dʼalbums, de concerts à travers le globe et critiques élogieuses. Après deux ans d’absence, l’artiste sonne la charge dʼun retour qu’on lui souhaite triomphant.
All I need, c’est un titre au beat ping-pong (oui, comme le jeu d’arcade des années 80), un hymne à la Stranger Things groovy, le tout sur un clip qui tiendrait d’un Gaspar Noë mâtiné de Miami Vice. Un régal.

Fictions – Coma Carol Anne

Après le très appétissant clip du titre « Riviera », Fictions aka Guillaume Léglise, continue de proposer une pop française vintage et rêveuse, qui nous entraîne dans un univers aux accents de Philippe Katerine. Le clip et titre « Coma Carole Anne » où, comment des jumeaux et jumelles se rencontrent via une appli pour une soirée câline, est un summum de pop décalée décadente.

Antoine Kogut – Spheres of existence

Antoine Kogut. Un nom qui ne vous dit peut-être pas grand-chose… et pourtant. Il est lʼhomme derrière une pléiade d’initiatives musicales, la dernière en date étant Syracuse, une musique pop-électro aqueuse baignée de claviers analogiques hypnotiques et de boites à rythmes sexy. Cette fois-ci, Antoine revient en solo avec un premier album sorti chez Versatile. Sphere Of Existence est un voyage composé de sept escales où se mêlent chansons au crooning sexy, pop rêveuse et ambiance cosmique.

D.O.T.C – O.P.I.U.M

Duo parisien, Drama On The Corner associe groove électro à une recherche mélodique grâce aux synthétiseurs analogiques. Il développe une musique ancrée dans des basses profondes tout en révélant un univers très onirique. Une recherche d’équilibre permanente est réalisée entre les parties instrumentales et chantées pour mettre en valeur des textes symboliques en différentes langues (français, anglais, kikongo). Un retour aux sensations dʼune transe douce et spirituelle, dans un set live électro-funk aux claviers à la Billy Preston, grande période.

https://www.youtube.com/watch?v=0awEwMHKUSY

Franz Matthews – All I Wanted

Encore porté par le succès de son EP ‘Meditation / Tutan Jamon’ sur Eskimo Recordings, qu’il a coproduit avec le tristement célèbre duo de DJ Local Suicide, Franz Matthews retourne dans sa famille bien-aimée de Days of Being Wild avec ‘All I Wanted’. Une piste spacey et mélancolique, plutôt downtempo, caressée par de douces notes de samba cosmique. ‘All I Wanted’ fait parti de la compilation de Days Of Being Wild ’10 years of Being Wild ‘.

Blockhead – On the bright side

Le producteur new-yorkais Blockhead, a sorti 10 albums au cours des 15 dernières années, dont quatre disques acclamés par Ninja Tune et des œuvres remarquables composées avec Aesop Rock. Considéré comme l’un des maîtres modernes du hip-hop instrumental, ce nouvel album le voit revenir à une musique audacieuse et passionnante signée Future Archive Recordings (co- fondée par les artistes Arms and Sleepers, Sun Glitters, Little People et CNJR, et également co-dirigée par Mark McGlinchey). Une track fraîche comme une Pina Colada sous acide, sur beats jungle, wha-wha , avec une entêtante flûte traversière à la Herbie Mann en guet-apens.

Adam Fearn – Another Man done Gone, Tero Remix

Adam Fearn est un DJ, producteur et interprète de musique électronique croisant techno, synth’pop et IDM. Il joue également dans le duo Nommo (abstract electronica grime) et dans le duo Aeran,auprès de Elekter, pour des productions plus techno. Un cut dark et weird aux accents Aphex Twin.

FZPZ – Twin Maidens

Loin des schémas habituels, FZPZ infuse les traditions de l’Asie du Sud-Est dans un projet frais et actuel. Entre alchimie sur machines et pyromanie sur dancefloor, son dernier Ep Hidden Personas, un recueil de bangers venus d’ailleurs. Un opus qui emmène loin et haut, servi par un label à suivre de très près.

 

Hot Spell – Chocolat

Le mélange des genres ne se fait pas toujours avec brio. Cʼest même assez rare de savoir infuser deux types de musique convenablement. Cʼest ce qui frappe en premier dans la douce musique de Hot Spell. Gennaro Nocerino de son vrai nom, est un  musicien italien dont les lʼarrière-goût pour le RʼnʼB imbibe sa production électronique, le tout avec un chant suave à souhait. Et comme si tout cela n’était pas déjà assez délicat, le tout est servi avec un clip sublime, tout en noir et blanc (dans les deux sens du terme), qui vient habiller la track. On ne sʼen lasse pas, ça devrait également être votre cas.

Studio Montaigne – Love & Hunger, Slows remix

Studio Montaigne est un duo electro-pop parisien né à Londres en 2011, où leur premier single Mademoiselle a été produit. S’inspirant d’artistes tels que Prince, Hot Chip ou encore Modern Talking; Studio Montaigne compte redonner à la pop un nouveau souffle.

https://soundcloud.com/studiomontaigne

Rivière Monk – Au large

Une pure envie d’évasion. Voilà lʼADN de la musique de Rivière Monk, groupe parisien formé par les deux cousins Kilian et Cédric. Entre le background instrumental du premier, martiniquais fan de blues/rock/reggae, et la culture électronique du second, qui a grandi avec les hymnes de la French Touch, le thème du voyage et de lʼexploration a toujours été ancré au plus profond dʼeux. Sorti en juin 2018, leur premier EP Supercruzʼ marque le point de départ dʼune croisière électro organique et mélodique. On se balade dans une jungle haute en couleur, sublimée par des chants prophétiques et des envolées léchées de soul. Des instruments électroniques au service de la mélodie, dans le sillage de la vague enclenchée par des artistes français comme French 79, Thylacine ou Rone, avec cette touche instrumentale qui fait leur originalité.

WOODINI – Ella

Woodini s’était déjà fait remarquer avec Chrysalid (2012) et Jungle on Fire (2013), deux EPs à travers lesquels il avait diffusé ses productions électroniques aériennes et envoûtantes. Deux ans après son dernier projet, le producteur est de retour avec Gone, un EP de quatre titres qui oscillent entre la sensualité de la soul et le planant de l’electro-chill. À la croisée des genres entre Mount Kimbie et Sampha.

 

Alexis

Présidentielles USA 2020  : S’il est élu, Bernie Sanders légalisera la weed sur tout le territoire américain.

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Le candidat démocrate Bernie Sanders a coupé l’herbe sous le pied de ses adversaires en proposant lors des primaires de tout simplement légaliser le cannabis, dans tous les États, et dès le premier jour de son mandat.

 

« Le premier jour de mon mandat, par décret, nous légaliserons la marijuana dans tous les États du pays », a annoncé le candidat à la magistrature suprême Bernie Sanders, lors du caucus de l’Iowa *
La stupéfiante promesse de campagne de « Bernie », au-delà de sa formelle urgence sur un sujet des plus récréatifs, n’a rien de surprenant pour le candidat sénateur du Vermont, considéré comme étant le plus à gauche des cinq postulants démocrates. S’il remporte les primaires (dont le dernier caucus sera le 16 juin) ce sera donc lui contre Trump.
Son programme, proche de celui du parti démocrate canadien de Justin Trudeau consiste en une politique plus juste, plus sociale, avec des choix budgétaires aux antipodes de ceux pris par l’actuel locataire orange de la Maison Blanche.
Dans la ligne de mire de « Bernie » (son équipe de COM’ a choisi de ne mettre en avant sur badges, pancartes et affiches que le prénom du postulant au poste de CEO du monde) et sans surprises : l’industrie pharmaceutique, les compagnies d’assurances, l’industrie militaire, les entreprises exploitant du gaz de schiste et le système pénitentiaire.

United Weed of America.

Lors de la primaire en Iowa, le candidat Bernie a développé plus encore les modalités de son projet fédéral pro-ganja «  Il nous faudra aussi aller plus en avant, et effacer les casiers de personnes arrêtées pour possession de marijuana. Nous veillerons aussi à ce que cette nouvelle industrie ne soit pas contrôlée par un petit nombre de sociétés, mais que les personnes issues des communautés afro-américaine, latino-américaine, amérindienne, qui ont le plus souffert, obtiennent de l’aide afin de gagner de l’argent grâce à l’industrie légale du cannabis. »
Si Bernie Sanders devenait le 46e président des États-Unis, son premier geste sera un « Executive Order », c’est-à-dire un décret qui se passe de l’aval du Congrès, légalisant l’usage et le commerce du cannabis sur l’ensemble du territoire US.
En pratique, le Président fraîchement élu peut et l’a déjà exercé, ce droit régalien : Obama avait fait usage du sien pour fermer le sinistre centre de détention de Guantanamo, quant à Trump, son premier executive order a consisté restreindre l’étendue des aides et bénéficiaires au « Obamacare » , cette Sécurité sociale version Oncle Sam mise en place par son prédécesseur. Chacun ses priorités…
Dans le cas de l’Executive Order que Bernie signerait si il venait à être élu, les choses risquent de ne pas être aussi simples et rapides que l’apposition d’une signature dès le premier jour au bureau ovale.

Une promesse fumeuse ?

S’il entrait à la Maison Blanche, Sanders pourrait bien voir ses vertes et prestes velléités retardées. En cause, les rouages légaux entourant le Control Substance Act (CSA)**.
Pour modifier le CSA, le Président a besoin de l’aval si ce n’est du Congrès, de celui du Procureur général et du Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (équivalent US du ministre de la santé au Canada ou en France). Hors, les nominations à ces deux postes clef, qui permettrait de libérer les 39 états encore sous le coup de la prohibition cannabique, ne pourraient se faire en 24 ni 48 heures, mais plutôt en trois mois, estimaient acteurs et observateurs.
L’élection du prochain Président des États-Unis aura lieu le 3 novembre prochain. Une fois élu, il faudra attendre le 20 janvier 2021, date à laquelle il ou elle rentrera en fonction après avoir prêté serment. Trois mois plus tard exactement, lois du calendrier des nominations obligent, Bernie, s’il est élu, pourra alors légaliser la weed sur l’ensemble du territoire américain. Trois mois après le 20 janvier, nous serons le 20 avril. Soit le 4.20.2021 en anglais. Les voies de la Ganja sont impénétrables.

 

 

Brexit : to weed or not to weed ?

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Le divorce UK-EU prononcé, le Royaume-Uni se retrouve soudainement libre de toutes directives européennes. Une émancipation qu’une majorité de Britanniques souhaiteraient faire rimer avec légalisation, tant les lois en la matière sont parmi les plus répressives d’Europe. Une initiative progressiste qui pourrait bien voir le jour sous le gouvernement conservateur de Boris Johnson.

En Angleterre, le cannabis cultivé indoor présentant des taux de THC supérieurs à 15% de THC est considéré comme un stupéfiant du tableau A, au même titre que le crack ou l’héroïne. Tout porterait donc à croire que le Royaume-Uni est à mille lieues d’envisager une politique à la Trudeau, qui plus est avec un chef du gouvernement qui n’avait auparavant jamais montré quelque engouement pour la ganja.

Et pourtant, si la légalisation du cannabis n’est pas exactement dans l’ADN du parti conservateur de Boris Johnson, il en est énormément question depuis le Brexit.Un des heureux responsables de cet élan libéral d’une partie de la droite britannique n’est ni plus ni moins que le conseiller spécial de Bojo et fervent défenseur de la légalisation :  Blair Gibbs.

Officialisée il y a 6 mois via le poste de « conseiller spécial sur les questions de politique intérieure et de sécurité » l’arrivée Gibbs en éminence grise-verte du 10 Downing Street aura fait couler autant d’encre que de gouttes carrées sur le front des membres du Conservative Party.

Blair Gibbs

Et il y a de quoi, « l’homme qui chuchote à l’oreille du Premier ministre» (formule reprise en boucle dans la presse britannique depuis sa nomination) n’est ni plus ni moins qu’un des plus ardents défenseurs de la belle plante et de sa légalisation complète.

Reconduit en décembre dans ses fonctions de conseiller en politique intérieure et santé, l’avocat de 47 ans avait quitté le Center for Medical Cannabis cet été ainsi que ses activités d’avocat pro-ganja et de militant assumé pour rejoindre Bojo.

Ce n’est par ailleurs pas la première fois que lui et le Premier ministre en froid avec son peigne font équipe : lorsque Johnson était maire de Londres, Gibbs était déjà… son conseiller spécial.

Gibbs ne fait pas non plus cavalier seul : il y a deux mois, Danny Kruger devenait le secrétaire politique du Premier ministre. Et à l’instar de Gibbs, Kruger est un fervent défenseur du cannabis libre qui n’aura pas changé de fusil d’épaule, puisque l’intéressé déclarait en début d’année qu’ «  Une démarche courageuse consisterait à commander un rapport analysant l’impact des drogues sur le bien-être des jeunes – y compris les effets de l’illégalité et le potentiel d’un marché réglementé », avant d’ajouter « «Nous n’avons pas besoin de tout interdire. Après tout, les victoriens n’ont jamais interdit l’alcool ». En citant le succès de la réglementation de l’alcool sous le régime de la reine Victoria comme modèle.

De son côté, Gibbs n’a pas fait dans le chuchotement ni le murmure en déclarant que “l’objectif est maintenant de faire admettre au gouvernement britannique que le cannabis – produit en toute sécurité selon des normes de qualité élevées et prescrites dans un contexte clinique réglementé – n’est pas dangereux et a établi des avantages pour la santé de certains patients “

Avec ces deux chuchoteurs aux oreilles du Premier ministre -dont nombre d’observateurs disent qu’ils sont l’alpha et l’oméga du 10 Downing Street- et une alliance multipartite croissante de députés appelant à la dépénalisation du cannabis; la question d’une révision des dispositions légales entourant le cannabis se pose comme un incontournable pour le gouvernement de Boris Johnson.

Reste au Premier ministre à convaincre les députés conservateurs qui crient à l’abomination dès que le mot légalisation est prononcé. En se coiffant avec la raie à gauche ?

Alexis

France : les buralistes se voient déjà en débitants de Ganja.

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En 20 ans, le nombre de fumeurs en France a diminué de moitié. Face à cette crise et après avoir raté le coche des vapoteuses, les buralistes comptent désormais sur le cannabis bien-être et récréatif pour faire un tabac.

« Nous sommes pour le cannabis récréatif s’il est réglementé. Et nous sommes prêts à en commercialiser dans nos bureaux de tabac (…) Si le législateur l’officialise (la vente de cannabis NDLR), nous aurons le meilleur réseau encadré et contrôlé pour le distribuer ». Un plan de relance sans ambiguïté que Philippe Coy, président de la confédération des buralistes (CdB), avait dévoilé en 2018 dans une interview accordée à Libération.

Une volonté de placer le réseau à la carotte rouge en distributeur officiel de weed confirmée par l’intéressé dans les colonnes du magazine spécialisé « Cession Commerce », où le jeune président de la CdB avait appuyé son propos : « Si le législateur l’officialise, nous avons le meilleur réseau encadré et contrôlé pour le distribuer ».

Un virage -que d’aucuns pourraient juger d’opportunistes- qui tient plus de la survie pour les 5240 débitants de nicotine que compte la France (contre 12000 en 1999) que de l’âpreté au gain.

La politique anti-cancer lancée en 2003 sous le gouvernement Raffarin ayant porté ces fruits (entre campagnes de prévention et prix du paquet de cigarettes qui flambe, ce ne sont pas moins de 12 millions de consommateurs qui ont renoncé au tabac en 20 ans), les buralistes n’ayant pas fermé boutique ont du repenser leur offre et positionnement, avec cette fois-ci un peu plus de jugeote qu’en 2008.

Cette année-là, alors que la planète se met à vapoter et que les fumeurs retrouvent un second souffle avec la cigarette électronique, les buralistes refusent tout bonnement de vendre des vapoteuses et e-liquides, partant du postulat que « c’est n’est pas dans notre ADN de vendre ce genre de substituts ».
Mauvaise pioche : les boutiques indépendantes d’e-cigarettes fleurissent aussi vite que se fanent les finances des bureaux de tabac. Pour combler le manque à gagner, les buralistes obtiennent de l’État l’autorisation de vendre jeux de la FDJ, presse, timbres et tickets de transport en commun.

Un coup de pouce qui ne sauve pas la profession, qui, malgré une aide de l’État de 20 millions d’euros en 2018 (soit 33.000 euros alloués à chaque bureau de tabac pour qu’il se « modernise »), continue de sombrer.

Alors que la légalisation se profile et s’impose comme une donne inéluctable en Europe, Philippe Coy, qui a vu la profession rater le train de la vapoteuse, ne compte pas rater celui du cannabis, bien-être comme récréatif. « Nous sommes prêts à commercialiser tous les produits légaux que l’État nous octroiera », confiait le président des buralistes à la Nouvelle République hier. Avant de conclure « Je veux que l’on devienne des drugstores du quotidien ». C’est tout le bien que l’on vous souhaite.

 

Alexis

Régime vert: 4 variétés de weed qui ne vous colleront pas les Munchies

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Toutes les variétés de weed ne donnent pas faim. Une particularité cannabique que l’on doit au THCV, un cannabinoïde psychoactif qui a le bon goût de ne pas nous faire saliver devant tout ce qui est vaguement comestible.

Nous vous en parlions mardi, la consommation de cannabis à long terme tend à avoir un effet régulateur de l’appétit, ce qui explique l’aspect longiligne de nombre de grands aficionados de la belle plante.

Si vous n’avez ni la patience ni la possibilité d’attendre une dizaine d’années de consommation soutenue de weed, il existe heureusement des solutions pour planer heureux en planant léger : les variétés de cannabis fortes en THCV, cet alcaloïde proche du THC, qui procure les mêmes sensations que son illustre cousin le Δ-9-tétrahydrocannabinol.

Avantage du THCV : il inhibe la recapture du CB1 par les neurones pro opiomélanocortine situés dans l’hypothalamus, cette zone du cerveau qui régule, entre autre, le sentiment de satiété. Bref, le THCV vous rendra tout aussi stone, mais vous ne défoncerez pas votre frigo.

En revanche, le THCV, alcaloïde des plus prometteurs, n’est pour l’instant présent en quantités significatives que dans une dizaine de variétés, dont quatre qui ont reçu tous les suffrages de notre bureau canadien.

Durban Poison

La Durban Poison, dont nous vous avions loué les vertus énergisantes est sans grandes surprises originaires d’Afrique du Sud, a été importée pour la première fois aux États-Unis à la fin des années 1970 par Ed Rosenthal, le pionnier des landraces. Cette sativa médicale primée a été au centre du nouvel intérêt pour les souches à haute teneur en THCV. Avec une concentration naturelle de THCV de près de 1%, Durban Poison excelle dans la suppression de l’appétit tout en induisant les effets énergisants et focalisant d’une pure sativa.

Doug’s Varin

La Doug’s est une sativa qui a été spécialement conçue pour produire le très couru THCV, le cannabinoïde star de cet article et de vos jeans trop serrés. Avec un arôme de pin terreux et d’agrumes doux, la Doug’s Varin, c’est un peu une explosion de stimulation mentale lucide, avec un effet assez court, parfaite pour ceux qui ne veulent pas se retrouver scotchés double face pendant 5 heures. La plus forte teneur en THCV de cette liste, avaler un Big Mac après un joint de Doug’s relèverait de l’exploit..

Jack the Ripper

Avec son côté Haze aux terpènes citrus, la « JTR » est une classique des sativa fortes en THCV. Issu d’un croisement entre la Jack’s Cleaner et la Space Queen (AKA « Space Dude », un des plus cools noms de weed qui soit) elle offre des têtes incroyablement résineuses et un arôme épicé intense de pin et citron. L’effet est fort (THC 18%) énergétique et visuellement très stimulant. Parfait par exemple pour un bon Trecking en belle nature, qui vous fera perdre les grammes disgracieux, sans vous mettre l’estomac dans les talons de vos chaussures de marche

Pineapple Purps

Pineapple Purps, c’est un mix idéal entre CBD, THC et THCV sur une pure sativa qui offre une ganja à visée thérapeutique des plus remarquables

Recommandée à petite dose pour les consommateurs peu expérimentés (attention, possibilité de grosse claque), la Purps est aussi largement prescrite pour des pathologies lourdes comme les tremblements induits par la maladie de Parkinson, les « panick attack » , ces crises d’angoisse aiguës, ou encore pour les patients souffrants de Stress Post Traumatique .

Au-delà de son potentiel thérapeutique, la Pineapple Purps est énergisante, euphorisante, avec un effet, à l’instar de la Doug’s Varin, assez courte.

Norbert

Québec: La SQDC revoit à la baisse le nombre de ses futurs points de vente.

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Le réseau de vente de cannabis au Québec qui devait compter 150 points de vente dans la Belle Province, devra se contenter de 100 dispensaires à l’horizon 2023. Une décision éminemment politique.

C’est par le biais d’un appel d’offres publié deux jours avant Noël que la SQDC a informé les Québécois d’un sérieux coup de rabot sur le nombre d’ouvertures de points de vente à l’horizon 2023.

Plus précisément, 56 nouvelles succursales de la SQDC devraient ouvrir leurs portes dans les trois prochaines années, au lieu des 102 Ganja-shop prévus. L’avis de l’appel d’offres pour l’aménagement de ces nouvelles succursales indique qu’elles seront «localisées dans les grands centres urbains de chaque région administrative» : 15 à Montréal, 8 en Montérégie, 5 à Laval et 5 à Québec, pour citer les principaux centres. La SQDC compte aujourd’hui 33 succursales au Québec, un chiffre qui devrait être porté à 40 d’ici le mois de mars.  En 2018, année de légalisation du cannabis au Canada, la SQDC prévoyait jusqu’à 150 succursales.  

C’était sans compter sur les conséquences de la victoire du parti Coalition Avenir Québec (centre droit) aux élections générales qui se sont tenues fin 2018, alors que le Canada légalisait l’usage et le commerce de cannabis. Arrivée au pouvoir régional, la CAQ avait d’emblée promis de resserrer les lois et dispositions entourant la vente et consommation de weed.

François Legault : le pot de fer contre le pot vert

Un an plus tard, en 2019, François Legault, le chef de file du CAQ décidait de porter de 18 à 21 ans la majorité cannabique, un message clairement belliqueux à l’attention d’ Ottawa et Justin Trudeau, dont les jeunes Québécois font les frais, forcés d’avoir recours au marché noir.

C’est donc sans grandes surprises que les Québécois auront appris les nouvelles dispositions prises par la SQDC en matière de développement, puisque c’est le gouvernement territorial, en l’occurrence la CAQ, qui nomme les dirigeants de la SQDC, «En date d’aujourd’hui, notre objectif est désormais d’atteindre environ une centaine de points de vente d’ici les trois prochaines années», a confirmé jeudi le porte-parole de la SQDC, Fabrice Giguère, dans une interview accordée à nos confrères du Soleil. 

En plus d’interdire de consommer du cannabis hors du cadre privé (une exception québécoise), de rehausser de 18 à 21 ans l’âge légal pour consommer et acheter du cannabis, il s’agit maintenant de ne rien faire pour faciliter l’ acquisition légale de weed aux consommateurs de la Belle Province.

Le député de Québec Solidaire (centre gauche) Sol Zanetti, qui réclame l’ouverture de plus de succursales ne s’était pas privé d’interpeller la CAQ en l’accusant de «  pousser les jeunes de 18 à 20 ans dans les bras du marché noir».  

Une tranche d’âge qui générait 11% des ventes, et qui prend aujourd’hui 100% des risques en étant forcée de se retourner vers le marché noir.

 

Alexis

France : L’expérimentation du cannabis thérapeutique en panne de weed ?

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Prévue pour le mois de septembre, l’expérimentation du cannabis thérapeutique bute sur un problème d’approvisionnement de Ganja made in France. Pour avoir accumulé trop retard en la matière, les pouvoirs publics n’auront d’autre choix que « d’avoir recours à des producteurs étrangers »

Ce n’est pas parce que l’herbe est plus verte chez nos voisins que les futurs patients français consommeront du cannabis produit à l’étranger, mais bien parce que les pouvoirs publics auront été pris de court en matière de production de weed à visée médicale.

En cause, une politique de l’autruche qui, au-delà ne n’avoir porté ses fruits sur le plan sociétal, n’aura pas non plus su produire les fleurs nécessaires à cette phase d’expérimentation.

Faute de ne pas avoir actionné à temps les bons leviers afin d’autoriser la production d’ un cannabis thérapeutique de qualité made in France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n’aura d’autres solutions que d’aller pécho chez le voisin de palier ou plutôt de frontière, en l’occurrence au Portugal (voir notre article) et en Italie

Une information confirmée mercredi 22 janvier à l’AFP par la directrice générale adjointe de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil lors des premières auditions de la mission d’information parlementaire sur le cannabis lancée à l’Assemblée nationale.

« Septembre, c’est demain, c’est très proche », a ajouté Mme Ratignier-Carbonneil . Compte tenu de ce délai, l’ANSM envisage plutôt « d’avoir recours à des producteurs étrangers » pour fournir le cannabis, la législation française interdisant actuellement la culture des plants contenant des taux de THC supérieurs à 0,2 %.

Toutefois, « si un producteur national est en capacité de répondre aux critères (…) , il pourra être retenu », a précisé Mme Ratignier-Carbonneil, en ajoutant que des réflexions sont actuellement en cours entre le ministère de la Santé et celui de l’agriculture pour permettre une production française. « Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients. »

Quant aux quelques producteurs qui obtiendraient miraculeusement une licence pour faire pousser de l’herbe en France, nous les renvoyons avec plaisir à notre dossier «Homegrowing pour débutants».

 

Alexis

Illinois: des poubelles à weed dans les aéroports

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Le 1er janvier 2020, l’État de l’Illinois légalisait la consommation et le commerce de weed. Une belle initiative qui n’a pas été pas sans nécessiter quelques aménagements incongrus.. Comme par exemple installer des poubelles à weed à l’aéroport de Chicago O’Hare.

Explications. C’est gaillardement et en toute bonne fois que vous embarquez sur votre vol à destination de Los Angeles après une folle semaine passée à Windy City, Chi-Tow, The City of Big Shoulders, bref, dans les rues de Chicago.

Après avoir profité des progressistes dispositions législatives de l’Illinois en matière de Ganja, vous vous apprêtez à embarquer pour le Colorado, la Californie, le Nevada, le Massachusetts ou tout autre État de rêve tout aussi permissif en matière de consommation de weed.

Grosse erreur.

Si la production, la vente et l’usage de cannabis sont légaux dans 11 états américains, passer d’un état à l’autre avec ne serait-ce qu’un joint, et même entre deux états ayant légalisé, reste un crime fédéral.

C’est pour éviter ce genre de désagréments un tantinet rabat-joie que les autorités du « Lincoln State » ont mis à disposition des voyageurs en instance de s’envoyer en l’air depuis Chicago « des « boîtes d’amnistie » .

De gros cubes bleus au look de boîte aux lettres US Mail qui ont été installés à destination des voyageurs afin qu’ils y déposent en toute légalité leurs restes de marijuana avant d’embarquer.

Ces « Amnesty Boxes », placées à la fin de chaque point de contrôle de la TSA (Transportation Security Administration) dans les deux aéroports de Chicago, O’Hare et Midway, sont en place depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le cannabis 1er janvier 2020.

Une idée pas si bête puisque le plus grand aéroport du Colorado, Denver International, ne dispose pas de « boite d’amnistie« .

En revanche, Colorado Springs ou encore Aspen en sont équipés, des boîtes sont également à l’aéroport de Las Vegas (ce qu’il se passe à Vegas reste à Vegas) depuis 2018.

Quant au personnel en charge de la propreté, aéroportuaire, il voyage sans bouger…

Alexis

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