Des chercheurs canadiens affirment qu’un médicament à base d’un composant du cannabis pourrait conférer une résistance au coronavirus (Covid-19)
La recherche d’un vaccin ou d’un traitement contre le Covid-19 pousse les chercheurs à explorer de nouvelles voies moins conventionnelles. Alors qu’Israël a lancé en avril dernier des essais cliniques pour traiter le coronavirus à l’aide du cannabis, c’est maintenant au tour des Canadiens de se pencher sur les atouts de la weed.
Dans le cadre d’une étude plus large sur l’application du cannabis dans le traitement du cancer, les chercheurs de l’université de Lethbridge ont découvert qu’il pourrait accroitre la résistance au virus. L’étude n’a pas encore été validée par des pairs, mais comme pour les recherches sur l’effet de la nicotine sur le coronavirus, ils pensent que certaines souches de cannabis réduisent la capacité du virus à pénétrer dans les poumons, où il s’installe, se reproduit et se propage. Leurs recherches les poussent particulièrement vers le CBD, cannabinoïde qui ne présente pas d’effets psychoactifs.
En effet, le coronavirus a besoin d’un « récepteur » pour pénétrer dans un hôte humain. Ce récepteur est connu sous le nom d’enzyme de conversion de l’angiotensine II, ou ACE2.
La théorie est qu’en modulant les niveaux d’ACE2 dans ces « portes » vers l’hôte humain, il pourrait être possible de réduire notre susceptibilité au virus. En gros, cela pourrait réduire notre risque d’infection. « S’il n’y a pas d’ACE2 dans les tissus, le virus n’entrera pas », résume le Dr Kovalchuck, professeur de science biologique à l’université de Lethbridge. De là à penser que la weed sauvera le monde, il n’y a qu’un pas.