Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Haroun Tazieff: le chaud portrait lavé d’Antoine de Caunes.

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En promotion pour la sortie de son livre “La prévision des séismes”, Haroun Tazieff est reçu en 1989 dans l’émission “Nulle part ailleurs”. Une occasion pour l’hilarant et trublion Antoine de Caunes  de brosser un explosif portrait  du vulcanologue qui dès les années 70 tenta  d’alerter l’opinion publique de la progression d’un réchauffement climatique causé par l’homme. Un grand moment de télévision que nous nous devions de partager afin de rendre hommage au plus bouillant et visionnaire des scientifiques polonais.

 

Débat volcanique: Quand Haroun Tazieff coulait Jean-Jacques Cousteau.

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Nous sommes en 1979 et le vulcanologue Haroun Tazieff est invité dans l’émission  française « les dossiers de l’écran ».
Il y explique que le réchauffement climatique observé depuis une vingtaine d’années est directement imputable à la pollution industrielle qui crée un effet de serre, effet de serre qui à terme fera grimper le niveau des océans. Face à lui, un Jean-Jacques Cousteau des plus dubitatifs qui pense que les forêts et océans corrigeront naturellement ce dérèglement.
Tazieff, Levi-Strauss et Cousteau sont sur un plateau, qui tombe à l’eau ?

 

 

Fumer avec Papa-Maman: le test en images

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Fumer un oinj’ avec ses parents est une entreprise risquée. Pour le magazine Cut, 3 familles ont accepté de se faire filmer en train de taffer. L’une d’entre elle n’est pas prête de réitérer.

 

 

Le vrai geste citoyen: Participer à l’enquête du collectif ACT sur le cannabis thérapeutique en France.

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C’est le collectif Alternative pour le Cannabis à visée Thérapeutique  (ACT) qui a eu la bonne initiative de lancer une grande enquête sur le dit cannabis thépeutique, alors que la date initiale du début de la  phase d’expérimentation prévue pour septembre est repoussée à janvier 2021. Un grand bravo au  collectif ACT qui réunit des associations de patients et des personnalités engagées pour promouvoir l’usage médical du cannabis en France, pour ce sondage-test que nous relayons avec plaisir:

Cliquez ici pour accéde à l’enquête sur le cannabis thérapeutique en France.

L’Europe menace de classer le CBD comme stupéfiant.

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La Commission européenne (CE) a récemment suspendu les demandes d’inclusion du cannabidiol (CBD) dans son catalogue des nouveaux aliments (Novel Food), déclarant que le CBD et d’autres extraits de fleurs de chanvre seraient mieux réglementés en tant que stupéfiants en vertu de la Convention unique des Nations Unies sur les stupéfiants. Et donc donner à l’industrie pharmaceutique le monopole de la production et distribution d’une substance dépourvue d’effet psychoactifs. Un grand bond en arrière.

Les big pharma (Françaises et Allemandes) qui ne veulent pas rater le coche CBD (puis THC), ont activé depuis quelques mois tous les leviers-lobby en vue de récupérer le juteux marché du chanvre bien-être. Des manœuvres d’alcôve et de couloir qui portent aujourd’hui leur tristes fruits.

Si cette « conclusion préliminaire » est retenue par la CE, on ne peut qu’en concevoir avec effroi les implications pour le marché européen du CBD. En plus de stopper net la croissance de la filière chanvre, puisque si classé comme stupéfiant, le CBD devra être synthétisé ( il vous faudrait d’ailleurs attendre fin 2021 pour envisager de remettre la main sur du CBD car la molécule deviendra interdit sous sa forme naturelle) la décision restreindrait également, sur l’ensemble du continent, la recherche et l’innovation sur les cannabinoïdes. Une  décision qui serait un non-sens économique alors que les acteurs de la filière en France ont manifesté leur désir, si ce n’est d’aller plus loin dans la libération de la belle plante, d’au moins sécuriser la production de chanvre bien-être, une production de chanvre au CBD* qui, libérée, pourrait générer 150.000 emplois pour un estimé à 300 millions d’euros en 2019.

Après le scandale encore larvé qui entoure l’hydroxychloroquine sur fond d’intérêts pour les labos (américains cette fois), l’Europe et la France en tête de gondole, se réinvitent à la table de la pharma-mafia, à la barbe de la santé et du bien-être de ses concitoyens.

Vue du Canada, où notre légalisation du cannabis a généré des centaine de milliers d’emplois, permettant un large accès à un médicament dont plus personne ne doute de l’efficacité, à une herbe récréative dont les ventes légales sont synonymes d’une nette baisse de la criminalité, les véléhités répressivo-opportunistes du vieux continent laissent pantois. Chers amis francophones du beau vert, venez plutôt chez nous, nos bras et nos vastes espaces vous sont grand ouverts !

 

*Qui contient moins de 0.2%de THC

 

Positive vibration, Ze vintage clip!

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Hôpital Français cherche fumeurs de joints

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Si votre boulot de barman saisonnier au Macumba-Club vous a planté cet été pour cause de Covid-19, Zeweed, jamais à court de bons plans, vous a trouvé un reality-check summer-job.

C’est le  CHRU de Nancy qui, dans le cadre d’une étude visant à « mettre fin à l’addiction au cannabis » (sic), cherche des fumeurs de cannabis.
Et pas du petit smoker : au moins sept spliff par jour.
Pour faire parti du programme,  il vous faudra aussi avoir plus de 18 ans et vouloir arrêter de consommer la belle plante pendant au moins deux mois.
Un appel à candidature relancé ce mardi 28 juillet 2020 après des recherches déjà engagées en 2018 et 2019, mais dont les études avaient fourni des résultats trop partiels,  faute de participants.
A croire que dans le Grand Est, les gens préfèrent rester à l’ouest.

Le CHRU lance donc cette année un  nouvel appel à volontaires en mal de réalité pour « affiner les résultats » de l’ étude « Mac Beth »  (Oui, comme la pièce de Shakespeare qui finit bien).

L’étude, qui a pour ambition de mettre fin à l’addiction au cannabis via des séances de méditation en pleine conscience (mindfulness), sera testée en comparaison à un programme plus classique de suivi thérapeutique (consultation privée avec psychiatre )

Les membres du groupe « mindfulness » suivront ainsi un programme de méditation de deux heures hebdomadaires pendant 8 semaines.

Si vous répondez aux critères de cette étude, que vous n’avez plus de weed, que vous êtes fauchés à en manger vos cheveux longs alors que les huissiers viennent d’embarquer votre nana, vous pourrez toujours adresser un mail à macbeth@cpn-laxou.com.

Édito: La France à l’amende.

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En déplacement à Nice, Jean Castex a annoncé hier la mise en place d’une amende forfaitaire de 200 euros pour toute infraction à la législation de 1970 sur l’usage de stupéfiant. Entendre par usage le fait d’être simple consommateur.
Une chouette nouvelle ? Pas vraiment.
A ne pas confondre avec l’initiative de 2018 qui consistait à verbaliser uniquement les consommateurs de weed, le premier arrêté choc de l’ère Castex laisse perplexe.
Et en dit long sur la capacité du gouvernement à appréhender correctement l’inévitable et profitable légalisation de la belle plante.
Au delà de mettre dans le même sac cocaïne, héroïne et Ganja, schéma que l’on pensait relégué aux siècle dernier et qui laisse à penser qu’un grand travail d’information est encore nécessaire envers les législateurs du moment, l’annonce est des plus décevante.
Décevante donc parce qu’elle rend compte de l’inaptitude du gouvernement à avoir une vista précise de la question cannabis, réduisant le débat à l’infraction et la sanction. La même que celle qui  condamnera le fumeur de crack serré à Barbès.
Décevante aussi parce qu’elle place le débat cannabique sur un terrain politico-sécuritaire qui renvoie directement à Bercy : sur une voie de garage payante.
Décevante encore parce qu’elle est un non-sens auquel la Suède et le Portugal se sont heurtés avant de finalement renoncer à verbaliser : Que faire de ceux qui, dans des quartiers défavorisés sans cesse contrôlés, cumulent des amendes qu’ils ne peuvent pas payer?
Les jeter en prison?
Mettre « un pognon de dingue » en frais de suivi judiciaire? Imposer des injonction thérapeutique pour la fumette ?
Décevante enfin tant elle fait état d’un Exécutif qui préfère ignorer les suppliques d’une  filière chanvre française qui ne demande qu’à fleurir et d’une opinion favorable à la légalisation, les yeux trop rivés sur la prochaine grande échéance électorale.
A ce possible signe d’ouverture et d’une belle opportunité de croissance que d’aucun aurait pu estimer légitime après le succès des écologistes aux Municipales, le gouvernement aura choisi une politique opportuniste bleu foncé. Dommage.

 

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