Mike Teeve

Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

La séance de 4h20: Hyperdrive.

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Chaque semaine Mike vous présente les meilleurs films pour votre pause du jour.

Présentation : Je n’ai jamais trop vu l’intérêt des films à la Fast and FuriousMis à part un homoérotisme latent des personnages principaux, rien ne m’amuse particulièrement dans ses histoires de gros moteurs et de gros bras. J’ai donc été particulièrement surpris d’accrocher à Hyperdrive, une émission Netflix dont la saison 1 est sortie le 21 août. Le concept est simple, 28 des meilleurs pilotes venus du monde entier s’affrontent à travers des courses couvertes d’obstacles tous plus dingues les uns que les autres. Il y a une dizaine d’épisodes de 45 minutes et beaucoup de surprises puisque chaque épisode introduit de nouveaux obstacles.

La sélection très colorée de pilotes renforce d’ailleurs la dimension “Arcade” du format avec notamment : Un livreur de pizza, une mère au foyer championne allemande de Drift, un Texan chaotique en quête de sensations fortes, un pilote underground arrêté plus de 12 fois cette année par la police et une Suédoise à la petite voix qui compense par le rugissement de son moteur. On se croirait dans un jeu à la Crazy taxi et c’est tant mieux puisque cela permet à chacun d’avoir son pilote préféré. Mon chouchou est d’ailleurs Français. Axel François un champion de Drift venu de Manosque avec son “Interceptor”. Une voiture construite dans son garage avec un moteur V8 et le look des voitures de police dans le jeu Need for Speed.

Pourquoi regarder High : toutes les courses sont filmées de nuit avec des obstacles couverts de néons avec des caméras capables de faire des ralentis en 4K. C’est magnifique, souvent très impressionnant et pour les amateurs de belles voitures c’est l’occasion de se rincer l’oeil. Chaque concurrent ramène son propre véhicule c’est donc autant leur talent sur la piste que leurs compétences avec une clef à molette qui sont ici importante.
Le format très dynamique est parfait pour les stoners puisqu’il offre un grand spectacle avec les commentaires de spécialistes du monde de la course.
C’est l’occasion de voir une Lamborghini faire un dérapage contrôlé avant de monter à 6 étages de haut ou de voir un Van rouler à plus de 130 km/H. Télé-réalité oblige on a aussi l’occasion d’en savoir plus sur les challengers et bien entendu leurs histoires sont passionnantes. J’ai adoré celle de Stacey “The Queen of smoke”, une championne sud-africaine de 22 ans pleine de panache.

Le moment culte : Chacune des courses d’Axel François, le coureur français, est un régal.  C’est le seul à mettre sa voiture en pièce à chaque parcours, donnant tout pour assurer le spectacle. Sa stratégie? Rouler tant que sa voiture lui permettra.
Un fou furieux au talent indéniable qui veut rouler autant que cela lui est possible quitte à y laisser son véhicule. Le pilote venu de Manosque est un fier représentant de la France: Cocorico!

Le mot de la fin :  Cette série Netflix produite par Charlize Theron montre qu’il est possible de faire du divertissement de qualité avec des voitures de course et quelques déjantés du volant. Je me suis même surpris à suivre les actualités de plusieurs coureurs pour connaître leur évolution. Si vous aimez les voitures vous aimerez Hyperdrive, si vous aimez les cascades vous aimerez Hyperdrive et si vous avez adoré Drive avec Ryan Gosling précipitez-vous sur ce programme. Vous ne serez pas déçus.

Mike Teeve

Parlez-vous dealer ?

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Quel que soit votre pays, qu’il s’agisse du Canada nourricier ou de la France répressive, nous avons tous eu affaire à au moins un dealer dans notre vie.

Attention, nous ne parlons pas des pharmacopées ambulantes qui vendent des produits coupés à l’acide citrique et au calgon.  Nous parlons du dealer de weed, une créature à part et toujours foncièrement en retard. Ayant récemment eu une très mauvaise expérience avec un professionnel qui cherchait à faire passer les vessies pour des lanternes et et du Cannabis français pour de la Kush Californienne, j’ai décidé de vous faire un petit dictionnaire Français-dealer. Histoire d’avoir enfin un produit correct… En moins de 3 jours.

Cet article est destiné à être humoristique, Zeweed n’incite personne à enfreindre les lois (absurdes) des pays interdisant le cannabis. Merci d’être un bon citoyen et de fumer vos cartouches de cigarettes entre deux Xanax.

Sans plus attendre, voici 8 phrases typiques des dealers et leur signification :
“J’arrive dans l’heure” : votre commerçant préféré n’est pas encore parti et va avoir une heure de retard.

“Ma voiture est tombée en panne” : il a la flemme de venir chez vous. C’est loin. Et il aura autant la flemme demain, changez de plan.

“C’est de la hollandaise” : il n’a aucune idée de la variété. Il cherche juste à te dire ce que tu veux entendre, c’est donc une weed qui a poussé dans un appartement en France. Pas forcément mauvaise, mais qu’il va chercher à te vendre beaucoup trop cher. 

“J’ai de la Jungle, de la Haze, de la Cookie, de la Lemon, etc…” : C’est comme dans un restaurant, si il y a trop de références c’est que tout est surgelé. Ou dans le cas présent c’est surtout à nouveau une Weed d’appartement vendu trop cher. 

“Je peux rester un peu ?” : On vous déconseille d’accepter mais c’est à vous de voir. Le dealer de weed n’est pas dangereux, mais il a une tendance à se croire chez lui si vous lui laissez trop de place. Un coup à se retrouver avec un colloc qui débarque à l’improviste. 

“J’ai de la C, du Speed, du bon vert de Hollande et du marron” : C’est mort. Si votre dealer vend plus d’un produit, il se moque de sa qualité. Fuyez pauvres fous !

“Il a dû y avoir un petit souci de balance” : si vous avez vérifié le poids de votre pocheton et qu’il vous sort cette excuse… Laissez tomber, c’est une formule polie pour dire qu’il s’en moque, qu’il l’a fait exprès et qu’il va le refaire.

“C’est 100 minimum” : c’est relativement nouveau, les dealers semblent décidés à imposer des minimums de plus en plus hauts. Si vous avez les moyens tant mieux sinon allez “à la source” avec un ami. On ne refusera jamais de vous servir en personne (sauf si vous avez l’air d’un policier).

 

Mike Teeve

 

La séance de 4h20: Rocko’s Modern Life.

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Chaque semaine Mike vous présente les meilleurs films pour votre pause du jour.

Présentation : Netflix est parfois capable de nous sortir des surprises de très grande qualité.
Le 9 août 2019 les fans de la série Rocko’s Modern Life ont enfin un épisode final digne de ce nom. Un super programme commandé spécialement par la chaîne en partenariat avec Joe Murray le créateur de la série et Nickelodeon qui diffusait la série culte. Le dessin animé surréaliste était un des premiers “dessins animés pour adultes” de la télévision américaine avant l’arrivée d’Adult Swim. La série, diffusée sur la même chaîne que Bob l’éponge racontait les mésaventures de Rocko un homme walibi idéaliste dans un monde caricatural et cynique. Avec son style très particulier et son humour souvent à sous-entendus, la série ne marchait pas vraiment avec le public de la chaîne. Le programme diffusé de 1993 à 1996 est cependant devenu culte ce qui explique son retour sur Netflix.

Au programme? La confrontation de Rocko avec le monde moderne bien sûr! Mais pour le coup avec toutes les nouvelles technologies et un climat politique bien plus tendu. Cela tombe bien, le programme a un humour volontairement adulte, service de streaming oblige.

Pourquoi regarder High : C’est une dose concentrée de tout ce qui se faisait de plus délirant dans les années 90. Même si il n’y a rien de choquant dans l’épisode, c’est clairement un programme qu’on conseille plutôt à une audience adolescente… Ou à des stoners tels que nous.
L’humour varie d’un plan à l’autre de la satire sociale (se moquant des boissons énergétiques ou de Apple) à des blagues de caca. Le fait que tous les plans sont dessinés à la main aident beaucoup à l’immersion, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le film ne fait que 45 minutes.
C’est cependant le genre de programmes qu’on peut regarder plusieurs fois vu le nombre hallucinant de détails à découvrir. On vous conseille d’ailleurs absolument de la regarder en Anglais car vous avez les voix de Tom Kenny (qui fait à la fois Bob l’éponge dans sa version originale, le Roi de Glace dans Adventure Time et Squanchy dans Rick et Morty) et de Carlos Alazraqui (Spyro le Dragon).

Le moment culte : Les expérimentations du petit groupe d’amis avec les boissons énergétiques sont amusantes puisqu’elles sont à l’origine de mutations des différents personnages. C’est d’ailleurs l’occasion pour un easter egg faisant référence au chef-d’oeuvre d’animation “Akira” avec Filbert qui se transforme en blob humain.

Le mot de la fin: Et si devenir adulte ce n’était pas de renoncer à son innocence, mais simplement d’accepter le changement? C’est le message de cet épisode spécial destiné à tous les fans “déçus”, aux haters et autres pinailleurs qui souhaitent préserver leur personnages fétiches de toute altération mais cela s’applique à nous tous. À la fin de l’épisode “le vent du changement” (qui se trouve être un véritable vent doté d’un visage), on  explique au protagoniste que c’est la nature même de l’art et de la vie.
Un beau message qu’on oublie souvent d’appliquer sur les réseaux sociaux. Mais la vérité c’est que, si nous souhaitons faire légaliser le Cannabis, il va falloir faire preuve d’une très grande diplomatie et de beaucoup de patience. Comme le disait Bob Dylan dans sa chanson de 1964 “The times they are a-changing”.

Mike Teeve

Les Gaulois, champions de la fumette.

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Chaque semaine Mike vous raconte un fait historique autour du Cannabis. Aujourd’hui on vous parle du tout premier consommateur de Cannabis sur le territoire Français.

La raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui c’est qu’apparemment le tout premier Stoner de l’histoire de France… était amateur de vin résiné avec du Cannabis à l’époque de nos ancêtres gaulois (le vin résiné c’est un vin parfumé à la sève de conifères, un tour très habituel à l’époque pour rendre leurs boissons plus agréables et parfumées). En effet, grâce aux fouilles d’une équipe d’archéologues français réalisées en 2015 sur le site des Montels III à Cébazat, un patelin du Puy-de-Dôme, on a maintenant la confirmation que les Gaulois étaient de sacrés fêtards. Des analyses très précises déterminent son origine aux alentours du 2e siècle av. J.-C. (et donc avant la chasse aux cultes païens notoirement plus ouverts aux psychotropes).

On a trouvé un certain nombre d’offrandes dont, un vase contenant un mélange de vin et de Cannabis à proximité d’ossements d’une personne importante. Cependant, il est impossible de déterminer s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Les deux sont possibles, car avant l’ère chrétienne, il était bien plus fréquent qu’une femme soit en charge de responsabilités importantes voir, à la tête de la tribu. Dans ce cas, on parle d’un pouvoir “Matriarcal” (un terme tellement rare que le correcteur de mon traitement de texte est persuadé qu’il y a une faute dans son orthographe). Il est d’ailleurs intéressant à souligner que l’origine de la tolérance pour le Cannabis en Israël vient d’un passage de l’Ancien Testament dans lequel on parle de la weed comme étant “L’herbe de Dieu”.

Il est possible de voir le vase balustre (qui est l’équivalent gaulois d’une carafe) à l’origine de cette découverte. Il suffit d’aller à l’exposition “Sorties de fouilles” du musée Bargoin à Clermont-Ferrand qui expose actuellement les trouvailles plus surprenantes.

La directrice adjointe du musée Bargoin Marie Bèche-Wittmann interrogée par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes témoigne “on a une grande concentration de vin, associée à de la résine de conifère ce qui est assez courant pour l’époque, puisqu’on buvait des vins résinés. Mais ce qui est beaucoup plus rare, voire très rare, c’est l’adjonction de psychotropes analysés des traces de cannabis.” Un fait très insolite dans nos contrées, mais pas tellement sur une échelle mondiale puinsqu’on a retrouvé en Chine un squelette dans un linceul de Marie-Jeanne très probablement utilisée à des fins médicales datant de 2500 ans avant Jésus-Christ.

Bonne pause à vous et n’oubliez pas de montrer cet article la prochaine fois qu’on vous reproche d’être high au travail. Après tout vous n’êtes pas un Stoner. Vous êtes un patriote!

Mike Teeve

 

La révolution des boissons au Cannabis.

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Les boissons au cannabis existent depuis plusieurs années et la raison pour laquelle vous n’en aviez jamais entendu parler avant est très simple, elles étaient ratées. Leur consistance était étrange, il fallait longuement les secouer pour éviter le dépôt et le goût était plus que discutable. Pourquoi? C’est une leçon qu’on apprend en première année de physique/ chimie qui nous l’explique: l’eau et l’huile ne se mélangent pas. Un nouveau procédé permet de changer la structure moléculaire des boissons au cannabis et ouvre de nouvelles possibilités.  Petit panorama autour de cette révolution. 

Le THC et le CBD sont ce qu’on appelle des cannabinoïdes. La raison pour laquelle des comestibles sont traditionnellement comestibles plutôt que buvables est que les cannabinoïde sont des lipides (au même titre que le beurre et le chocolat) donc rien d’étonnant  à ce que l’on en fasse des Space brownies.

La marque Keef Brands vient, grâce à un procédé révolutionnaire, de changer cela. En effet pour rendre les lipides compatibles avec l’eau ils utilisent des ondes sonores associées à un agent de surface pour que les molécules de THC soient réparties dans toute la boisson au lieu de couler au fond. En français cela veut dire qu’un “cocon” vient entourer le THC pour le rendre compatible à l’eau (un peu comme sur un bonbon Tic-Tac) puis les ondes sonores servent de shaker afin d’homogénéiser le tout. L’entreprise a ainsi lancé des sodas qui peuvent être achetés uniquement en dispensaires.

Un principe similaire est appliqué par une entreprise tournée vers la santé appelée Caliper Commercial Ingredients. Leur produit est destiné à un public différent, il s’agit de boissons énergétiques au CBD.
Le tout est bio, sans sucre raffiné et destiné aux sportifs afin d’aider à la décontraction (utile pour éviter des complications musculaires) mais aussi à limiter la douleur pour les patients qui sont en rééducation.
Une initiative similaire à celle de Eat Green LA qui fait des jus pressés à froid au Cannabis pour les personnes âgées atteintes d’Alzheimer ou pour les patients ayant à affronter une pénible chimiothérapie.

https://www.youtube.com/watch?v=cUMefpmvJwY

Attention cependant si vous décidez de sauter le pas avec une de ses concoctions car 2 risques sanitaires majeures sont présents avec ses nouveaux produits:
Tout d’abord il faut savoir que le Cannabis est un anti vomitif naturel, il est donc interdit aux Etats-Unis de vendre des boissons mélangeant alcool et Cannabis. Pour le coup nous sommes plutôt d’accord car dans un premier temps, il vaut mieux tester la boisson par elle même avant de faire des mélanges. Le risque de faire une intoxication à l’alcool sera bien plus grand si vous faites des whisky-coca au Cannabis.
De plus, contrairement aux Edibles (nom utilisé pour les produits comestibles au Cannabis), les boissons au Cannabis font effet en 15 minutes. Il est donc recommandé d’y aller progressivement pour éviter les mauvaises surprises. Encore une fois, on vous recommande la modération.

Mike Teeve

 

 

Guide du premier pétard au réveil.

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C’est l’été vous pouvez enfin procéder au rituel du “Wake and Bake” (une expression américaine définissant le fait de consommer du Cannabis au réveil). Sauf que, Weed oblige, vous avez du coup un bon coup de fringale.  On a donc sélectionné les meilleurs produits pour un bon gros petit déjeuner en quelques gestes pour les plus matinaux d’entre nous et, corps de plage oblige, c’est un menu presque équilibré.

LES BOISSONS : On commence par les rafraîchissements pâteuse oblige.

 

 

Le Héroic Plus, c’est une boisson énergétique bio, française avec du sucre de Canne bio et de la Caféine naturelle. Un bon moyen d’équilibrer les effets de votre weed préférée si vous souhaitez rester actif en vacances.

 

 

 

 

 

Le Monster Rehab c’est une version peu calorique et non gazeuse de la célèbre boisson énergétique. C’est un mélange de thé, de limonade et de taurine, la boisson parfaite à boire un lendemain de soirée avec une paire de lunette de soleil sur le nez.

 

 

 

 



Ginger Lemonade est une boisson faite à partir de citrons frais, d’extraits de gingembre et de sucre de canne. Cette boisson est parfaite pour lutter contre l’haleine de cendrier, ce qui est particulièrement utile si vous êtes accompagné. En plus, le gingembre est un aphrodisiaque naturel, c’est tout bénef.

 

 

 

 

LES CÉRÉALES  : Bien entendu, on ne va pas vous forcer à interagir avec un autre être humain. On a donc prévu des friandises à préaparer en quelques instants.

 

Les céréales Lucky Charms : Des bouchées d’avoine multicolores avec des mini marshmallows aux goûts et aux formes différentes. C’est clairement le produit le plus calorique (et le plus jouissif) de la liste.
Un petit conseil si vous souhaitez customiser votre bol de céréales: un lait à la fraise ou au chocolat pour parfumer encore un peu plus votre expérience.

 

 

 

 

 

Reese’s Puffs : La plus célèbre marque de chocolats au beurre de cacahuète est aussi à l’origine de très bonnes céréales. Des billes de maïs soufflés de deux couleurs avec des goûts distincts: chocolat et beurre de cacahuète.  C’est un vrai délice sucré/salé qui vous fera voyager de l’autre côté de l’océan. Un produit à essayer avec une weed californienne hybride comme la Ice Cream Cake ou la Kosher Kush.

 

 

 

Fruity Pebbles : Des céréales de Riz soufflés multicolores aux couleurs de notre famille préférée de la préhistoire: les Pierrafeu. Avec 8 couleurs associées à 8 arômes de fruits différents, c’est une expérience à ne pas louper.  On vous conseille de les manger en regardant Stranger things sur Netflix, un accord parfait puisque les Fruity Pebbles existent depuis 35 ans. Aucun risque d’anachronisme gustatif.

 

 

 

Mike Teeve 

L’histoire d’une plante: Le stoner de Friends.

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Chaque semaine Mike vous raconte un fait historique autour du Cannabis. Aujourd’hui, on fait le décryptage de la première apparition d’un stoner dans Friends

Nous sommes en 1994, la série Friends est dans sa première saison. L’Amérique est déjà en train de s’emballer pour Jennifer Aniston “la petite fiancée des USA” et sa bande de potes.
Lors de l’épisode 15, John Lovitz, un des acteurs cultes du casting de Saturday Night live, incarne le patron d’un restaurant qui souhaite recruter les services de Monica (jouée par Courteney Cox qui a d’ailleurs récemment fait le buzz:

Afin d’évaluer ses compétences, elle l’invite à dîner chez elle et demande à Phoebe (jouée par Lisa Kudrow) de l’aider à l’impressionner. Alors que Phoebe arrive à leur appartement, c’est le drame. Le restaurateur est stone car il “s’est allumé un stick de Cannabis” dans le taxi.
Il est hautain (prenant Rachel qui sert de serveuse de haut), capricieux (refusant d’attendre 7 minutes pour de la nourriture), cleptomane (on le voit voler un paquet d’ours en gélatines), puéril (il parle comme un bébé à Monica quand elle cherche à récupérer le paquet) et clairement mal élevé (il va même jusqu’à dire à Monica qu’il se moque de ses efforts). Bien entendu, la soirée se termine mal et Monica ne décroche pas le travail qu’elle espérait.

Le stoner serait donc une sombre enflure profondément égoïste. Nous sommes bien au centre de l’hypocrisie des années Clinton (le président “cool” qui a démissionné en 2001 après son affaire avec Monica Lewinski).
Le même président qui jouait du saxophone avec Stevie Wonder (grand défenseur du Cannabis) mais déclarait “ne pas avoir inhalé” quand il avait testé le Cannabis à l’Université.

 

Le jugement est d’autant plus étrange qu’il est d’abord fait par Phoebe, qui est le personnage le plus dramatique et le plus excentrique de la série: elle est orpheline depuis un jeune âge, a été SDF et chante des chansons plus qu’étrangers. C’est donc clairement paradoxal de la voir paniquer face à une personne n’ayant fait que fumer un joint. D’autant plus qu’il s’agit d’un personnage profondément empathique qui exerce le métier de masseuse et prône l’usage des médecines parallèles.
En revanche, la réaction de Monica est plus compréhensible car son personnage est présenté comme étant psychorigide et après tout, il s’agit d’un entretien d’embauche.

Si avec le recul tout cela peut paraître étrange il faut se rappeler que nous sommes avant la sortie de How High (2001), Harold et Kumar (2004) et de that’s 70’s Show (1998) deux films et une série qui auront un énorme impact sur la Pop Culture et seront les premières icônes ouvertement fumeuses de la culture mainstream.
Des années plus tard dans How i met your mother (2005), le Cannabis reste toujours un sujet compliqué aux heures de grande écoute dans toutes les scènes représentant des joints ils sont remplacés par des Sandwichs.

Un très bel exemple du paradoxe américain qu’on peut même résumer en un fait: le Cannabis est autorisé dans certains états dont la Floride mais il est interdit d’en fumer à Disneyworld, l’endroit étant “pour toute la famille”.

Mike Teeve

Le jeu nouvelle génération pour stoners : 88 heroes.

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Et s’il existait un jeu tellement absurde et tellement drôle qu’il était IMPÉRATIF que tous les stoners l’essaye?
Aujourd’hui on vous parle d’un mix entre l’humour de Rick et Morty, les graphismes de la Super-Nintendo et l’inventivité d’un Binding of Isaac (l’un des plus grands jeux indépendants jamais sortis dont on vous parlera aussi dans une prochaine édition).

88 Heroes  est un jeu en 2D aux graphismes rétros disponibles sur toutes les plateformes. Avec un concept intrigant, vous avez 88 superhéros à votre disposition pour battre 88 Niveaux en 88 secondes.
Mis à part le côté clairement obsessionnel des développeurs, il est important de souligner que le jeu est aussi chaotique qu’il semble l’être. À chaque niveau vous avez un “Héros” aux pouvoirs plus ou moins faciles à contrôler qui vous ait aléatoirement imposé. Héros est en guillemet, car en réalité vous avez une collection de personnages tous plus dysfonctionnels les uns que les autres comme le dit le slogan du jeu : “On a appelé les meilleurs. Les meilleurs étaient occupés.” Bien entendu il est extrêmement facile de mourir… et c’est toujours plutôt amusant.

Pourquoi y jouer high: Vous avez déjà rêvé d’exterminer des Aliens avec une Oie? D’utiliser une échelle pour simplement éviter un ennemi dans un jeu? Ou peut-être de jouer en tant que Rick Astley?  (Vous pouvez le retrouver ici si vous avez vécu sous un rocher :

Si vous avez répondu oui… Vous êtes une personne étrange et vous allez adorer le jeu. Dans tous les cas, c’est une expérience à ne pas louper.

Le jeu est en solo, mais c’est hilarant de jouer à deux histoire de pouvoir se moquer du copain pendant que vous roulez le prochain joint. Les contrôles changent avec chaque personnage et c’est donc un défi particulièrement ardu si vous êtes complètement explosés. Attention cependant, chaque niveau est chronométré, il est donc capital de bien repérer chaque niveau, mais de le faire rapidement. Les graphismes très colorés et le pixel art de qualité font du jeu un vrai délice visuel. Détail amusant, vous jouez chaque niveau du point de vue du méchant et vous suivez avec lui l’avancée de vos personnages.
La bande annonce du jeu, c’est ici:

Un autre mode de jeu, moins frénétique, mais aussi présent: H8, dans lequel vous avez la possibilité de choisir vos personnages, mais devez survivre aux 8 niveaux bien plus imposants. Des niveaux qui mettront vos nerfs à rudes épreuves avec un grand nombre de pièges mortels qui font penser aux designs présents dans les vieux Jeux Megaman, dont voici un exemple :

Il est aussi possible de refaire le jeu avec uniquement 8 personnages dans le mode The Magnificent 8 qui est simplement un mode “Difficile”.

Le mot de la fin: Si le jeu peut facilement sembler frustrant, il faut dépasser son besoin permanent de gratification pour vraiment l’apprécier. Si on accepte un bon nombre de fins atroces, c’est une vraie réussite.
Le jeu demande des réflexes, un peu de bon sens, beaucoup de pratique et surtout pas mal d’humour. À l’heure où j’écris cet article, je n’ai jamais dépassé le niveau 45… Le suspens est à son comble.

Mike Teeve 

 

 

 

 

Comment gérer le Cannabis dans votre couple.

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Un jour ou l’autre, dans votre vie sentimentale, vous aurez forcément au moins un/une partenaire qui n’est pas porté sur le Cannabis, voire pire… qui le méprise. Si larguer cette personne semble complètement justifié (après tout la weed est bien plus fiable), il serait dommage de partir dans de tels extrêmes sans avoir, au moins, tenté d’arranger la situation. Voici 5 conseils pour sauver votre couple (et votre weed):


1: Un peu de diplomatie. Tout d’abord, et c’est capital, il faut que vous acceptiez les réticences de votre partenaire. Il faut montrer que vous n’êtes pas borné sans vous laisser marcher sur les pieds.
Le pire qui pourrait arriver c’est qu’il/elle vous dise “c’est moi ou la weed” et bien entendu il faut éviter ça à tout prix. L’utilisation de phrases comme “J’entends bien” ou “C’est compréhensible” marquent votre écoute sans impliquer votre accord.

2: Un peu d’éducation. Si votre partenaire vous parle du Cannabis comme “une drogue” sans le distinguer de produits comme la Cocaïne c’est certes absurde, mais pas complètement anormal. La France est un pays restrictif qui considère le vin comme un atout culturel et le cannabis comme la source de nombreux trafics.
Sans rentrer dans des arguments politiques (pire idée que vous pourriez avoir) il est bien mieux de donner un petit cours d’histoire à votre partenaire pour lui montrer l’origine de la prohibition.
Le plus simple c’est de regarder Grass is Greener tous les deux sur Netflix, le documentaire explique de manière chronologique toute l’histoire de la musique américaine en parallèle de sa consommation de Cannabis. C’est accessible et parfaitement explicite, mais surtout c’est très bien documenté. Difficile pour le coup de le contredire.


3: Un peu d’espace. Emmenez votre partenaire en balade, si vous avez les moyens emmenez-le en week-end à l’étranger dans une ville comme Amsterdam. Une ville qui est portée par une riche vie culturelle grandement aidée par le Cannabis et son industrie. Impossible. Une autre bonne idée est d’aller ensemble au musée, à des concerts et d’écouter ensemble vos vinyles préférés. Si le Cannabis était indispensable aux Beatles, Bob Marley, Basquiat et à Baudelaire (pour ne faire que des B) imaginez le nombre gigantesque d’artistes qui se sont frottés à la plante. L’idée est de faire du “Soft Power” (un terme définissant une influence exercée de manière douce afin d’amener des personnes sur un terrain d’entente). Si cela a fonctionné pour les États-Unis pendant 50 ans, ça ne peut pas nuire à votre couple.


4: Un peu de sensibilité. Parler de vos sentiments, de ce que vous apporte la plante, peut aussi être une bonne idée. Dans mon cas, le Cannabis est un anxiolytique indispensable, c’est comme les médicaments prescrits par les psychiatres, mais sans les terribles effets secondaires et l’impression de perdre des morceaux de votre personnalité. J’ai expliqué cela à ma copine qui s’inquiétait de me voir fumer “plus souvent”.
Après un bon paquet de débats, elle m’a même acheté un (très mauvais) grinder comme geste de bonne foi.
L’important c’est de désamorcer la situation. Après tout, si votre partenaire s’inquiète c’est qu’il est sensible à votre bien-être. Parler de votre rapport au Cannabis de manière sensée et sensible montre que vous êtes épanoui. N’hésitez pas à utiliser un exemple comme sa nourriture préférée ou son cocktail de choix. Le message est simple: tout va bien, je vais bien, fumer est bénéfique pour moi.


5: Un peu de bon sens. Si aucun argument ne fonctionne, il va falloir sortir l’artillerie lourde.
Montrez à votre partenaire des études de sources irréfutables montrant qu’il n’y a JAMAIS EU D’OVERDOSE AU CANNABIS. JAMAIS. Faites lui lire des articles comme celui que nous avons fait sur le premier stoner à la télévision. Il ne faut surtout pas que vous décidiez de vous cacher. Fumer dans une autre pièce n’est pas un problème, c’est une question de respect, mais se cacher implique que vous avez commis une faute.
Ce n’est pas le cas et ne laissez personne vous dire le contraire. Il n’est pas question de sacrifier une part de votre épanouissement pour quelques parties de jambe en l’air. C’est d’ailleurs le dernier argument: faire l’amour high c’est toujours bien plus agréable.

 

Mike Teeve

La séance de 4H20: The Office

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Chaque semaine Mike vous présente un film ou une série parfaite pour votre pause pétard du jour:

Présentation: The Office est actuellement la série la plus regardée sur Netflix aux États-Unis, bien au-dessus de Friends, How i met your mother et de Seinfeld.  Les droits de diffusions de la série ont récemment été rachetés pour 500 millions de dollars par le service de streaming du groupe HBO. Si regarder une comédie sur des intrigues de bureau peut sembler étrange pour votre pause du jour, c’est un des meilleurs choix que vous pourrez faire pour un week-end de binge watching.
Le rythme très calme de la série permet de poser son cerveau de côté et d’être plus réceptif au grand nombre de clins d’oeil glissé par les scénaristes dans chaque épisode. C’est très bien écrit, toujours subtil et souvent émouvant. La série basée sur une création de Ricky Gervais en Angleterre est d’ailleurs le seul cas d’une adaptation plus réussie que l’originale. Si vous souhaitez découvrir le générique iconique de la série, c’est ici :

Pourquoi regarder High : regarder The Office c’est comme passer une journée avec vos amis d’enfance. C’est familier, souvent rassurant et particulièrement confortable. Le casting est la raison principale de cette réussite au programme: Steve Carell (40 ans toujours puceau) joue le boss, John Krasinski (Shazam) joue Jim et cette série a même lancé Ed Helms (Very Bad trip), Mindy Kaling (the mindy project) et Ellie Kemper (Unbreakable Kimmy Schmidt). Rien n’est plus agréable que de regarder une série sur des gens qui cherchent à éviter de travailler alors que vous êtes confortablement sous la couette en train de fumer un joint.
Les nombreuses histoires d’amour et de rivalités présentes dans la série en font d’ailleurs le format parfait à regarder avec votre conjoint. La romance entre Jim et Pam deux des personnages principaux est d’ailleurs la plus réaliste que j’ai jamais vue dans une série américaine. Le fait qu’elle se développe sur 6 saisons (jusqu’à leur mariage et leur premier enfant) donne du poids et donc forcément de la valeur à leur relation. Pas étonnant que la série réussisse à rafler 42 Emmys (l’équivalent des Oscars pour la TV) en 9 ans.

Le moment culte : Jim Halpert est un personnage brillant, attachant et avec une forte tendance à la procrastination. Dans ce le cas de ce personnage c’est même un art et il monte des canulars extrêmement élaborés tout au long des 9 saisons de la série. Il a d’ailleurs sa cible de choix, le très agaçant Dwight Schrute, qu’il mène en bateau de manières très imaginatives. Un florilège qui comprend surtout de faire croire à Dwight qu’il a été recruté par la CIA, faire disparaître son bureau, se faire remplacer par un ami asiatique et convaincre Dwight qu’il reçoit des fax venant du futur. Vous pouvez retrouver plusieurs de ses canulars ici:

 

Le mot de la fin : Dans 400 ans, si notre monde n’est pas complètement détruit il est étrange de penser que nos descendants regarderont probablement la série comme un documentaire. Paradoxalement c’est plutôt une bonne nouvelle. Loin de s’arrêter à des broutilles, The Office est un monument d’humanité. Les personnages sont complexes, variés et évoluent au fur et à mesure des saisons. Pour un stoner émotif comme moi, c’est l’équilibre parfait entre drame, comédie et intrigue, magnifique pour une montée de Space Cake.

Mike Teeve