Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Vivre dans une maison en chanvre.

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Ecologique, économique et local, le chanvre est un composant idéal dans l’élaboration d’une habitation. Enquête sur ces nouveaux matériaux qui construisent les maisons de demain.

Qu’on se le dise : construire des habitations déconstruit l’éco-système de la planète. En effet, 8% des émissions de carbone proviennent directement de la production de ciment. Dans le cadre de la transition énergétique, la rénovation des logements français est donc devenue une priorité pour le gouvernement (isolation des combles, des murs intérieurs et planchers, nouvelles obligations d’isolation thermique en copropriété). L’aide de l’État « MaPrimeRénov », lancée en janvier 2020, a déjà été perçue par 125 000 ménages.
L’objectif fixé par la loi prévoit de son coté  100 % de bâtiments basse consommation en France d’ici 2050. La future réglementation RE2020 valorisera ainsi les bilans carbone positifs, et donc les solutions biosourcées issues de cultures locales, l’économie circulaire se conjuguant avec

Le chanvre, champion toutes catégories du stockage de CO2

Le béton de chanvre, mortier plus léger que le ciment, a cette particularité de capter le CO2 là où les autres matériaux de construction en émettent. Composé de chènevotte (partie centrale boisée de la tige du chanvre,) ce mortier vert peut servir à isoler des cloisons comme à ériger des murs. Il suffit simplement de verser ou de « floquer » ce mortier dans une ossature en bois ou en contre-plaqué (moulage).
Cet éco-matériau s’adapte à toutes les formes de projets architecturaux et est pourvu de qualités d’élasticité naturelles qui empêchent la formation de fissures, de condensation ou l’accumulation d’humidité, tout en régulant l’hygrométrie de l’air ambiant (en toutes saisons).

Une matière eco-responsable et ultra-compétitive

Pour répondre à ces enjeux écologiques, les ciments Vicat ont mis au point un matériaux aggloméré composé à 85% de chanvre.
Les parpaings végétaux élaborés par la société française sont élaborés avec des plantes cultivées dans la Haute-Seine.
Deux gammes sont proposées: une adaptée à la construction et l’autre à la rénovation. Toutes les deux offrent le même avantage alors que nous élaborons les habitations de demain: celui d’être composé d’une matière première on ne peut plus green.
Cette initiative 100% made in France a d’ailleurs conquis la ministre chargée de la transition écologique Barbara Pompili, qui a offert un chèque d’encouragement de 100 000€ à l’entreprise grenobloise dans le cadre du plan d’aide à la même transition écologique.

Non toxique, le chanvre remplace avantageusement la laine de verre ou l’amiante, résiste au feu (jusqu’à 300 degrés) et n’absorbe la température extérieure qu’au bout de 10 heures (contre 6 heures pour les autres matières). Les greniers peuvent ainsi rester frais l’été. Cerise sur le parpaing: l’utilisation d’une climatisation est inutile dans une maison isolée en chanvre. Une excellente nouvelles alors que les étés sont de plus en plus caniculaires.

 

 

MyDx, l’appareil portable qui mesure en quelques secondes le taux de THC et de CBD

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Si la vente de fleurs de CBD est autorisée, son commerce reste dans la ligne de mire du nouveau  gouvernement. Raison invoquée : l’impossibilité pour les policiers de distinguer le chanvre bien-être (CBD) du cannabis récréatif (THC). Un argument qui tient de la borne et que Zeweed se propose de balayer en équipant les képis d’un génial outil : l’analyseur portable MyDx.

MyDx Analyzer, c’est l’appareil révolutionnaire qui dresse en quelques secondes un portrait complet des cannabinoïdes (THC, CBD, CBG, THCA, CBN…) de l’herbe insérée dans cette épatante petite boîte de la taille d’un gros smartphone.

En isolant et quantifiant chaque cannabinoïde, cette merveille de technologie a tout pour plaire aux consommateurs de CBD comme aux pouvoirs publiques. Cerise sur la fleur de chanvre: cet appareil réalise également un examen complet des terpènes. Un bonus des plus appréciable quant on connaît le rôle clef des terpènes en question sur le cerveau et donc des effets à escompter.

Son fonctionnement est simplissime: il suffit de placer un échantillon d’herbe dans le petit boitier en plastique prévu à cet effet et l’introduire dans l’analyseur.
Le MyDx offre également la possibilité d’analyser du cannabis fraîchement récolté et d’ainsi voir évoluer jour après jour la progression et répartition des cannabinoïdes. Un bon affinage étant crucial, cet outil chic et choc peut se révéler très précieux.

L’appareil est aussi doté d’une connexion Blue-Tooth qui permet d’accéder à différentes options d’interprétation, afin que vous (ou le policier qui vous contrôlerait) puisse en garder une trace précise.

Si son prix est conséquent (à peu près 700€), il est réutilisable à l’infini, contrairement aux testes de taux de THC employés en Suisse ou en Italie par les forces de l’ordre.

Commande et informations supplémentaires disponibles sur le site de MyDX 

Mieux que le CBD, voici le CBDA!

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Cannabinoïde mineur , le CBDA commence à intéresser scientifiques et entrepreneurs au plus haut point pour son potentiel thérapeutique, notamment contre la douleur, l’inflammation, le cancer… et même le COVID-19 . Zeweed fait le point sur ce super CBD.

CBDA, quels applications?

60 ans de prohibition oblige, la recherche sur les cannabinoïdes mineurs, dont le CBDA, en est encore à ses débuts. Les données disponibles à ce jour ne proviennent que d’études simulés sur ordinateur et sur des animaux. Ces études ont en revanche pu démontrer les possibles applications sur l’homme. Reste maintenant à objectiver définitivement le débat en testant le CBDA lors d’essais cliniques sur le mammifère homo sapiens.
L’enjeu et les attentes sont de taille puisque les résultats obtenus lors des recherche précliniques (sur animaux ou en simulation numérique) montrent que le CBDA a une action marquée sur :

  • Les nausées et vomissements
  • La douleur
  • L’inflammation
  • Le cancer du sein
  • L’anxiété
  • L’épilepsie
  • …et même le COVID-19!

Alors que d’autres cannabinoïdes peuvent également aider à résoudre certains de ces problèmes, le CBDA s’est révélé particulièrement prometteur pour plusieurs pathologies  (Nausées, vomissements, douleurs, inflammations et anxiété), mais sans les effets secondaires du THC.

Dans une étude menée par GW Pharmaceuticals, le CBDA s’est montré nettement plus efficace que le CBD contre les crises d’épilepsie. Le CBDA a également montré sa capacité à supprimer la COX-2 et à réduire la migration des cellules cancéreuses du sein, qui sont des facteurs importants dans la lutte contre le cancer du sein.
Plus intéressant encore, une autre étude récente a démontré que le CBDA pourrait aider à prévenir l’infection au COVID-19 en se liant à la protéine Spike du virus.

CBDA, mode d’action

Le CBDA a une pharmacologie complexe. Comparé au THC, au CBG ou même au CBD, le CBDA montre une faible affinité (attraction) pour les deux principaux récepteurs cannabinoïdes:  CB1 et CB2. Au lieu de cela, le CBDA agit via plusieurs systèmes de récepteurs, y compris ceux de la sérotonine. En se liant aux récepteurs 5-HT1a, le CBDA est capable de produire des effets antiémétiques (antinauséeux) à des doses 1000 fois plus efficaces que le CBD. Le CBDA  inhibe aussi les enzymes COX, les mêmes enzymes qui sont bloquées par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène et l’aspirine. Une belle alternative aux antalgiques classique, en somme.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur les effets secondaires du CBDA, étant donné le manque d’études sur l’homme, mais il est possible qu’il puisse interagir avec la façon dont d’autres médicaments sont métabolisés – comme le CBD. Consultez toujours un médecin avant de mélanger le CBDA avec d’autres médicaments.

CBD vs CBDA

Le CBDA est un précurseur acide du CBD. Cela signifie que le CBD commence toujours par être du CBDA et se transforme ensuite en CBD. Ce processus s’appelle la décarboxylation et se produit au fil du temps, lors d’exposition à la lumière ou à l’oxygène, ou plus rapidement avec une exposition à une forte chaleur.

Ce processus est surtout connu pour convertir le THCa non psychoactif en THC puissamment psychoactif. Le THCa est abondant dans le cannabis et est converti en THC lorsque le cannabis est chauffé. Le CBDA (bien qu’il soit également généralement présent dans le cannabis) est plus abondant dans le chanvre industriel ou certaines (et rares)  souches de cannabis.

Bien que légèrement différents sur le plan chimique, le CBD et le CBDA partagent de nombreux avantages médicaux potentiels tels que la réduction de la douleur, de l’inflammation, des convulsions, du cancer, de l’anxiété et des nausées. Compte tenu du rôle établi du CBD dans la gestion des troubles épileptiques chez les enfants, le rôle du CBDA dans le traitement des crises suscite beaucoup d’intérêt, les premiers modèles animaux étant très prometteurs.

Le CBDA  fait-il planer ?

Comme le CBD, le CBDA n’a pas d’effet psycho-actif, autrement dit, il ne rend pas “stone”.
Pourtant, tout comme le CBD, Le CBDA montre la capacité d’avoir des effets “pseudo-psychoactifs” tels que la réduction de l’anxiété. Ainsi, bien qu’il soit “pseudo-psychoactif”, il n’est pas altérant peut être utilisé sans risques si vous conduisez..

Quelques variétés riches en CBDA

Plusieurs variétés contiennent des niveaux élevés de CBDA.
Parmi les plus connues :

  • La Cannatonique
  • La Charlotte’ web
  • L’Arlequin
  • La Ringo’s Gift
  • L’AC/DC

Techniquement toute souche avec un taux de CBD élevé est également riche en CBDA … mais uniquement lorsque la plante n’est pas arrivée à pleine maturité (d’où le nom de “cannbinoïde précurseur”). Si vous cultivez vous même votre CBD, il suffira de le récolter lorsque les trichomes viennent de se former et sont encore transparents pour obtenir un chanvre bien-être fort en CBDA.

Quand ça tourne dans le bureau ovale.

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Sur quarante-six élus à avoir exercé la magistrature suprême, dix (sans compter Bill Clinton) auront entretenu une liaison assumée avec le cannabis. Soit un président aux yeux rouge pour quatre locataires de la Maison Blanche. Petits portraits des dirigeants  les plus détendus du monde libre.

Georges Washington

Au XVIIIème siècle, le chanvre était largement cultivé afin de produire cordes et textiles (le chanvre utilisé pour sa fibre ne contient en revanche qu’une faible quantité de THC, l’agent psychoactif). Si le premier président des États-Unis a largement incité ses concitoyens à faire pousser la plante pour sa fibre, les cultures personnelles de Georges W. étaient destinées à un tout autre usage. Le 5 mai 1765, le premier président des États-Unis notera « qu’il est nécessaire de séparer plants mâles et femelles dès que possible, afin de tirer du chanvre le meilleur profit ».  À la fin de la même année l’homme  dont ont retrouve le visage sur tous les billets de 1 dollar écrira que « le chanvre est une remarquable plante, tant pour ses applications textiles et maritimes que pour ses vertus médicinales hautement appréciables».  Un Nouveau Monde est né !

Thomas Jefferson

Avant de devenir Président, Jefferson occupait le poste d’ambassadeur des États-Unis en France.
En cette fin du XVIIIème siècle, alors que le futur chef d’Etat est encore diplomate, le tout Paris s’entiche du cannabis. Salons et clubs dédiés au haschisch fleurissent et s’installent dans les beaux quartiers de la capitale. Jefferson est immédiatement conquis par l’effet de la plante, tant et si bien qu’une fois revenu au pays, il fit venir de Chine des graines d’indica réputées pour leur puissance psychotrope. Le co-rédacteur de la Déclaration d’Indépendance écrira au sujet de ses stupéfiantes habitudes que  “Certaines de mes meilleures heures ont été passées assis sur ma véranda arrière, fumant du chanvre et observant à perte de vue.” Dude présidentiel.

James Madison

Le père et co-rédacteur de la Constitution des US a régulièrement soutenu que c’est un beau soir de juillet qu’il avait soudainement eu  “l’inspiration et la perspicacité” de concevoir et rédiger les bases du texte fondateur de la démocratie américaine. Wikileaf précise à cet effet que “il est probable que le président Madison se réfère à une variété de cannabis récréatif très prisée par les premiers colons.” Et tout porte à croire que la partie «perspicacité»” dont il fait mention, lorsqu’il rédigeât une grande partie de la constitution, fait référence aux propriétés psychotropes de la belle plante.

James Monroe

France encore. Dans le pays de toutes les tentations, le futur président James Monroe qui fut (comme Jefferson) ambassadeur des États-Unis en France, s’est adonné à Paris (encore comme Jefferson) aux plaisirs du haschisch.  De retour aux États-Unis,  le  premier chef d’Etat du Nouveau Monde à avoir pris parti contre l’esclavagisme continuera de consommer du haschisch régulièrement, et ce jusqu’à sa mort à 74 ans.

Andrew Jackson

Le célèbre général de l’armée américaine et président Andrew Jackson consignait régulièrement dans son journal fumer du cannabis avec ses troupes. « Pour apaiser ma conscience comme celle de mes hommes après l’horreur du combat ». (durant les peu glorieuses guerres amérindiennes du Mississippi). Une intuitive initiative tant il est désormais prouvé que le cannabis est un très bon traitement contre la douleur les angoisses post-traumatique.

Zachary Taylor

À l’instar de Jackson, le 12e président américain fumait de la marijuana avec ses officiers et soldats. Toujours à l’instar de Jackson, le chef de l’exécutif avait souligné les avantages thérapeutiques de mère ganja, remarques scrupuleusement notées dans son journal. Il fut emporté par le choléra après seulement un an et quatre mois de présidence.

Franklin Pierce

L’un des trois militaires de cette liste à devenir président. L’un des trois présidents issus de l’école la plus stricte qui soit; l’armée. Et pourtant, tout comme ses illustres prédécesseurs Jackson et Taylor, le président Pierce aimait tâter du pétard autour du feu avec ses troupes, durant la guerre américano-mexicaine.  Dans une lettre à sa famille, Franklin Pierce écrira que fumer de la weed était «à peu près la seule bonne chose à faire dans cette guerre ».  Les G.I envoyés au front pendant la guerre du Viet Nam suivront le conseil.

 

John F. Kennedy

JFK a utilisé la marijuana pour traiter de sévères douleurs au dos. Selon nombre de témoignages écrits, dont celui de Michael Meagher qui dans «John F. Kennedy: A Biography», décrit une scène à la Maison Blanche: «Le 16 juillet au soir, Jim Truitt, Kennedy et Mary Meyer ont fumé de la marijuana ensemble. … Le président a fumé trois des six joints que Mary lui a apportés. Au début, il ne ressentait aucun effet. Puis il ferma les yeux et refusa un quatrième joint. ” « Peut-être pas une bonne idée… supposons que les Russes fassent quelque chose maintenant”.

Bill Clinton

Sacré Bill, jamais avare de quelque étonnante pirouette sémantique ( voir son témoignage devant le congrès à la suite de l’affaire Lewinski). En 1992, au sujet de sa consommation de marijuana  le 42e président américain declarera: «Quand j’étais en Angleterre, j’ai expérimenté la marijuana une ou deux fois. Mais je n’ai jamais inhalé la fumée parce que je n’aimais pas. ». Une rhétorique d’avocat dans toute sa superbe: effectivement, Clinton dit vrai comme le confirmera Christopher Hitchens, un de ses amis étudiants à Oxford de l’époque : « Bill ne fumait pas. Il n’aimait pas la fumée. Mais les space cakes en revanche, oh oui ! ».
Son compagnon d’études précisera :  « Bill, il était très brownies chocolat-pécan au beurre de cannabis. Ça, oui, il aimait beaucoup. Mais effectivement, il ne les inhalait pas. »

 

George W. Bush

Le successeur de Bill, nettement plus candide, est connu pour avoir dans sa jeunesse abusé de l’alcool et des excitants colombien, travers  qu’il a à plusieurs reprises admis. Maias curieusement, Georges W. esquivait toute question concernant sa consommation de weed. Un soucis de discrétion vite balayé par le naturel de Junior qui en 2010 confessera à son biographe Douglas Wead (oui, à prononcer comme «weed») «Je ne répondrais pas aux questions sur la marijuana. Tu sais pourquoi? Parce que je ne veux pas qu’un petit enfant fasse ce que j’ai essayé”. Douglas Wead fera évidemment mention de cette phrase dans le livre…

Barack Obama

Le président qui aura sans aucun doute le plus œuvré pour la dépénalisation et légalisation du cannabis a évoqué sans tabou sa consommation de weed dans ses vertes années, taclant gentiment  à Bill Clinton au passage «Quand j’étais plus jeune, je fumais. Et oui… j’inhalais. C’est comme ça que ça marche, non ? » (en 2008, lors de sa course à la présidence). Pendant son mandat  et de façon précise : «  Oui, j’ai fumé de l’herbe quand j’étais jeune, et oui, je considère ça comme une mauvaise habitude. Un léger vice ? Peut-être. Mais pas différent de celui des cigarettes que j’ai fumé gamin. Et je ne crois pas que cela soit plus dangereux que l’alcool » Enfin, en saluant  la  décision du Colorado et de l’État de Washington de légaliser la ganja il ajoutera : « Il est important pour une société de ne pas avoir une situation dans laquelle une grande partie des gens ont à un moment ou un autre enfreint la loi et dont seulement une petite partie soit punie pour cela. ».

Quant à Donald J. Trump, il est farouchement contre et a toujours soutenu n’avoir jamais tâter du pétard.  Un hermétisme aux vertus apaisantes de la belle plante (nous parlons de weed, pas de Melania) qui pourrait expliquer le troublant comportement de l’ex-locataire de la Maison Blanche.

Enfin, si Joe Biden n’a pas exactement le profil d’un grand enthousiaste de l’herbe (et ce malgré une propension à la lenteur qu’aucun sofa-stoner ne pourrait lui envier) il n’a pas encore déclaré sa flamme pour l’herbe. Gageons que quatre ans à la tête du pays de tous les possibles auront raison de ses sobres convictions.

Jaïs Elalouf : “Le CBD va dans le sens d’un bien-être général”

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Alors que son exposition célébrant les 80 ans de la découverte du LSD  fait un carton et joue les prolongations, le musicien, performer et premier collectionneur français d’art psychédélique Jaïs Elalouf s’est ouvert pour ZEWEED sur une autre de ses passion pour une molécule en trois lettres : le CBD.  Rencontre au sommet.

Jaïs Elalouf est un touche-à-tout hors pair, un passionné tous azimuts. Après avoir officié durant huit ans aux platines du Festival de Cannes, son amour pour la musique et le cinéma l’amène à concevoir des concerts immersifs où se mêlent musique et montages vidéo. Ce qui lui permet non seulement de continuer d’enflammer les dancefloor, mais aussi de coiffer la casquette de réalisateur pour les besoins des films qui accompagnent ses performances.

DJ Oof

Le voilà donc pionnier du DJVing (un terme de son cru associant disc-jockey et vidéo-jockey). Sous le pseudo de Dj Oof, il présente plus de 500 spectacles dans une quarantaine de pays, s’érigeant en digne héritier électro des fameux lights shows psyché du San Francisco des 60’s et 70’.

Oof “Metaphysique” feat Mike Ladd.

Une comparaison qui est loin de lui déplaire : « J’ai grandi avec la musique des années 80, jusqu’à ce que je tombe un jour sur un album des Pink Floyd, Dark side of the Moon, confie-t-il. Ça a été le point de départ de ma passion pour cette époque. Non seulement je trouvais la musique bien plus créative que celle de ma génération, mais en plus, il y a eu la rencontre avec l’univers spirituel et artistique qui l’entouraient : une révélation ! Je n’ai plus décroché depuis… »

Nativity A.K.A. World without end, Mati Klarwein, 1961

Jaïs produira une quinzaine de mixtapes éclectiques, l’album Cinémix (Universal Music) et plusieurs autres disques sous divers alias : OOF ou Lunivers, avec les single house-pop « All of us is One » – dont il a lui-même créé la pochette – et « Happy Route » (playlist Radio Nova).

LSD et THC vs CBD

Jaïs Elalouf est également le connaisseur et le promoteur le plus pointu de l’art psychédélique en France. Depuis plus de 30 ans, il récolte au gré de ses voyages tout ce qui a trait au sujet : affiches originales, tableaux, estampes, pochettes de vinyles, objets de toutes sortes, planches de dessins des années 60, qu’il accumule chez lui et a longtemps exposé dans une galerie éphémère située aux abords de la Cité des sciences de la Villette. Il y organisait de nombreux évènements et ne se faisait pas prier pour improviser une visite guidée aux visiteurs, avant de leur proposer une infusion de sa toute nouvelle marotte : le CBD. « Je m’y intéresse depuis un peu plus de deux ans, confie-t-il. Cela a été une vraie découverte pour moi. Je suis quelqu’un de sociable, je sors beaucoup dans des concerts, des vernissages, des fêtes de toutes sortes, et ce que je n’aime pas avec le cannabis et l’alcool, c’est que lorsque tu en prends, tu n’es plus sur la même longueur d’onde que ceux qui n’en ont pas pris. »

Oeil psyché, Pyon, 2016, France, 100 x 69 cm, Stylo bic sur papier et feutre

Jaïs est à ce point convaincu des vertus du CBD qu’il ponctue désormais ses multiples activités par une bonne cigarette d’Orange Bud, aux effets indisociablement associées à son dernier titre, Métaphysique (une composition planante parue fin 2021 qui invite à la méditation, fusionnant trip hop indiens et rythmique jazz), et aux trois remarquables morceaux de son prochain EP dont la sortie est prévue pour le printemps. « C’est une musique psyché plus électro, plus progressive. Son titre : We are that force ! Bien sûr, j’avais mon Orange Bud en studio, durant l’enregistrement, poursuit-il. J’avais l’esprit clair pour travailler le mieux possible, et en même temps un petit effet relaxant très agréable qui convient parfaitement à l’esprit de ma musique ! »

Virgin Waters , Petagno, 1971, Etats Unis, 58,5 x 89 cm, Poster

Jaïs reconnaît par ailleurs que les vertus naturelles du cannabidiol s’accordent on ne peut mieux à sa conception du monde. « J’ai toujours ressenti un lien très fort avec la nature. Je crois que nous sommes un élément, aussi petit soit-il, d’un grand tout cosmique, et qu’il faut respecter notre corps, tout comme il faut respecter la planète dans laquelle on vit. Or le CBD, pour moi, cela va dans le sens d’un bien-être général, d’une santé globale. »

« Définitivement converti au CBD »

Jaïs travaille également sur un documentaire. Il a déjà couché sur pellicule une dizaine d’interviews d’hommes politiques, d’artistes et autres experts en leur posant chacun la même question : « quel est selon vous la solution pour changer le monde ?
« L’univers psyché, pour moi, c’est aussi cela. Avoir conscience du monde dans lequel nous vivons, se sentir concerné par ce qui nous entoure, le respecter comme s’il s’agissait de nous-mêmes, réaliser que le simple fait de détruire un arbre à des conséquences infinies sur les animaux qui l’entourent, sur l’écosystème tout entier. »

Pollux , Linda Brexer, 1969, Etats Unis, 61 x 91 cm – Poster

Mais les projets de cet infatigable innovateur ne s’arrêtent pas là. Il vient de lancer Lucydélic” un magazine en ligne dédié à la « pop culture psychédélique et à l’éveil d’esprit ».
Bien entendu, il y sera aussi question de cannabidiol. « Ce qui m’a définitivement converti au CBD, conclut-il, d’avoir été un témoin direct de ses effets inespérés contre certaines pathologies. J’ai un ami proche qui souffrait de l’arthrite, et ça a changé sa vie. Il m’a confié que sur une échelle de 1 à 10 de la douleur, il était passé de 10 à 2 ! Et puis, ma colocataire un peu dépressive s’y est mise elle aussi. Cela a eu sur elle un impact extraordinaire, et sans les effets secondaires des antidépresseurs et autres anxiolytiques… Quant à moi, qui suis un couche-tard, je ne me suis jamais aussi bien endormi que depuis que j’en consomme régulièrement ! »

(Interview réalisée le 5/4/23 et actualisée le 3/12/23)

Plus d’infos sur la fabuleuse exposition en cliquant sur l’affiche de l’expo :

 

 

Snoop Dogg, ou comment mettre le feu sans fumée (épilogue)

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Jeudi 16 novembre Snoop Dogg créait la sensation en laissant croire qu’il arrêtait de fumer des joints. Retour sur une géniale campagne à coup zéro, qui prouve que le plus célèbre des ambassadeurs de la stoner culture n’a rien perdu de son mordant lorsqu’il s’agit de faire le buzz.

Il n’aura fallu à Snoop Dogg que deux posts laconiques pour enflammer la toile et s’offrir une campagne virale inter-planétaire à coup zéro.  En annonçant sur Instagram et X( ex Twitter) le 16 novembre qu’il renonçait à la fumée  “I’ve given up smoke“, le rappeur Californien s’est offert en un temps record une visibilité premium dans les pages culture-sociétés des plus grands quotidiens nationaux, du LA.Times au Figaro en passant par le Sun.

La vérité est higher

Si nombre de fans ont vraiment cru en l’annonce et que les médias mainstream relayaient l’info aussi vite qu’on fait tourner un spliff aux US, certains se montraient plus circonspects quant à la sincérité de la déclaration. Avec raison : le chien farceur en aura roulé plus d’un, puisqu’il ne s’agissait que d’une campagne pour un braseros, campagne qui devrait faire école dans plus d’une agence de comm’.

 

Alors qu’il vient de sortir un livre de cuisine au cannabis, le Dogg tentera-t-il l’ultime publicity stunt” en postant un radical “I’ve given up food” ? Le chien en est bien chiche.

La Thaïlande s’apprête à encadrer plus sévèrement la culture et la vente de cannabis

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18 mois après avoir dépénalisé le cannabis et fait du Royaume un eldorado de l’or vert, le gouvernement thaïlandais annonce son intention d’encadrer plus strictement la filière, avec un projet de loi visant notamment à prévenir l’usage abusif de la plante.

La dernière version du projet de loi sur l’encadrement de la culture et la vente de cannabis en Thaïlande, confrontée à plusieurs obstacles parlementaires avant les élections législatives de mai, a été réécrite de manière significative.
Cette révision intervient en réponse aux inquiétudes croissante de la population et des pouvoirs publiques sur l’usage débridé cannabis dans le pays.

Dans un récent communiqué, le ministre thaïlandais de la santé Cholnan Srikaew annonçait ainsi une séries de mesures restrictives et mettait en garde la population sur les risque de dépendances liées à la consommation de l’herbe magique. Pour autant, Srikaew n’a pas annoncé quelque intention d’interdire complètement l’usage récréatif de la Ganja.

Un vote crucial du Parlement attendu mi-décembre

Les amendements sur la législation en vigueur incluraient des mesures visant à mieux définir le cadre entourant l’utilisation de la weed à usage adulte, une nouvelle réglementation sur la culture du cannabis ainsi que la mise en place de sanctions pénales plus conséquentes en cas d’infraction des sanctions pénales.

Cette révision du projet de loi fait aussi suite à l’annonce par le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin de limiter l’usage du cannabis à des fins médicales. L’annonce avait crée l’émoi dans le pays, après l’ouverture de milliers de coffee shops et dispensaires qui font de la filière une très florissante industrie, créatrice de centaines de milliers d’emplois.

Des milliers d’entreprises et emplois en jeu

A la suite du retrait du cannabis de la liste des stupéfiants en juin 2022, une flou juridique avait conduit à une explosion du nombre d’échoppes faisant commerce de l’herbe dans le pays, et dont le nombre est estimé à 6000.

Avant les élections qui se sont tenues le 14 mai, le parti conservateur Pheu Thai avait mené une virulente campagne antidrogue, s’engageant à reclasser le cannabis comme substance prohibée.

Le projet de loi fera l’objet d’un examen plus approfondi dans les semaines à venir après consultation par le gouvernement des parties prenantes, avant de finaliser le texte pour le soumettre au vote du Parlement courant décembre.

ZEWEED IS IN THE HOUSE, 21 titres piochés maison pour danser jusqu’au printemps

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Alors que les températures chutent et que le parapluie est devenu le meilleur ami de l’homme, la 6ème compile ZEWEED arrive sur les plateformes pour vous réchauffer le corps et le cortex.
ZEWEED IS IN THE HOUSE, la playliste indispensable pour sécher la grisaille en se déhanchant les fesses aux beats de :  Captain Mustache, Orsso, Yeahman, Akio Nagase, Bart & Baker & many more…

Bonne écoute!

ZEWEED IS IN THE HOUSE est disponible sur les plateformes Deezer, Spotify, Apple Music, ITunes, Youtube Music, Tidal, Amazon Music, Napster et Qobuz en cliquant ici.

 

Snoop Dogg enflamme la toile et enfume les rédactions en annonçant qu’il arrête les joints

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Jeudi 16 novembre, Snoop Dogg créait la surprise en postant sur Instagram une photo de lui mains jointes accompagnée d’un surprenant message laissant entendre qu’il arrêtait de fumer des joints . Pourquoi Snoop a-t-il arrêté la smoke ? Nos théories…fumeuses ou pas.

“Après beaucoup de considération et de discussions avec ma famille, j’ai décidé d’arrêter de fumer. Respectez ma vie privée dans ce moment s’il vous plaît”. Posté hier jeudi 16 novembre sur son compte Instagram et sur X (Ex-Twitter) le message du Dogg, incrusté sur une photographie de lui le montrant les mains jointes, annonce que le rappeur Californien a décidé d’arrêter de fumer du cannabis. Mauvaise pioche pour son rouleur de joints attitréOn aurait pu croire à un poisson d’avril antidaté, sauf que le lendemain, le rappeur au flegme légendaire en rajoute une couche.  sur Insta, Snoop poste un selfie flanqué du même message (en plus court) :  “Respectez ma vie privée “.

Qu’en déduire?
Que Snoop arrête (momentanément)  de consommer du cannabis?
Possible : il l’a déjà fait à plusieurs reprises et s’en était ouvert il y a 7 ans dans le show télé Kocktails with Khloe Kardashian. Oui, le smoker le plus célèbre de la West Coast a arrêté la ganja à chaque fois qu’il a coaché les jeunes de la Snoop Youth Football League, une ligue de football américain qu’il a créée.
Et j’ai dû me contrôler. J’ai arrêté de fumer à partir de ce jour-là, pendant 180 jours d’affilée. Cela a fait de moi un meilleur entraîneur, une meilleure personne. Chaque année, lorsque j’entraîne les enfants au football, je ne fume pas. Ce qui fait que je le fais trois mois par an” précisait en 2016 l’artiste qui vient de fêter ses 52 ans.

Qu’il arrête de fumer mais se réserve le droit de vapoter?
La piste est séduisante alors que Snoop a conclu un partenariat avec Ispire et Hempacco pour le lancement en Amérique du Nord de “Dogg Lbs”, une ligne de vape-pen au THC. Et l’on sait le Dogg très bon publiciste et grand blagueur.

Qu’il arrête de fumer pour soigner ses poumons et se mettant aux space-cakes et edibles?
Très probable aussi alors qu’un récent post,  mis en ligne aujourd’hui à 19h00 (heure française) sur son compte Instagram, le montre en train de faire la promo de Goon with the Spoon, un livre de recettes de cuisine au cannabis.Alors que les fans sont en PLS et que les médias ne savent comment traiter l’info, ce qu’il faudra sans doute retenir de ce big buzz est que Snoop Dogg s’est offert un génial coup de pub qui aura enfumé plus d’une rédaction.

Le Portugal, 1er producteur-exportateur de cannabis thérapeutique en Europe

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Fort d’une législation permissive, d’un climat parfait et d’une main d’oeuvre à bas coût, le Portugal s’est vite placé comme le pays idéal pour qu’y croisse la florissante industrie du cannabis thérapeutique.

Le Portugal reste le mieux placé  au monde comme en Europe pour devenir un leader du cannabis thérapeutique, avec en novembre de cette année 42 entreprises titulaires de licences d’Infarmed IP  (le sésame indispensable pour produire et vendre du cannabis à visée médicale) et une croissance annuelle du secteur de 23,5%.
150 autres entreprises seraient rapidement éligibles à une licence Inframed IP entre fin 2023 et début 2024, ce qui ferait du pays un géant du cannabis thérapeutique dans les prochains trimestres.

Cette année, Infarmed a délivré 76 nouvelles autorisations de cultiver, fabriquer, importer, exporter et distribuer du cannabis, avec quelque 265  autres demandes en phase post-décision ou d’aptitude à l’inspection. Dans le détail:  98 demandes concernent la production du médicament vert, 38 son conditionnement alors que 115 start-up visent l’activité import/export et 14 sa distribution en gros.

5,4 tonnes de cannabis exportées

Actuellement, 24 entreprises disposent de licences Infarmed IP pour la culture, 15 pour la fabrication et la préparation de substances et préparations, 12 pour le commerce de gros.
32 sociétés disposent de licences import/export et 17 d’entre elles sont déjà certifiées EU-GMP (Good Manufacturing Practices).

Le Portugal a exporté plus de 5,4 tonnes de cannabis jusqu’en août 2023, principalement vers l’Allemagne, la Pologne et l’Australie. En revanche les praticiens restent frileux quand à la prescription de l’herbe thérapeutique avec seulement 524 traitements prescrits en 2022 de la seule substance disponible pour les patients portugais : Tilray Flor Séca, une préparation des fleurs aux 18 % de THC.

Arrivée de nouveaux géants verts

En 2023, pas moins de 5 géants du cannabis thérapeutiques ont obtenus une licence de production/distribution de cannabis médicinal au Portugal : Sun Light Greens, Belvedere Pharma, GBE Pharma, Canneurox Portugal (ou Avextra) et Schroll Flavours figurent désormais également sur les listes de culture.

En ce qui concerne la fabrication/conditionnement, l’entrée dans ce domaine spécifique de Somaí, Sociedade Agrícola Monte das Barrocas, Lda. (qui était déjà cultivée en 2022), se démarque Bluestabil, Blossom Genetics, ISQ – Instituto de Soldadura. et Qualité et Technophage.

Dans le commerce de gros/la distribution, Jazz Pharmaceuticals France – Sucursal em Portugal, Alliance Healthcare et Galaxiavertical sont entrés dans le jeu.

L’importation et l’exportation restent les secteurs dans lesquels le plus grand nombre d’entreprises détenaient une licence. Cette année, Blossom Genetics, Canneurox Portugal (Avextra), Somaí, Sun Light Greens, Belvedere Pharma, GBE Pharma, Schroll Flavors, Galaxiavertical et Jazz Pharmaceuticals France – Branche au Portugal ont participé.

Qu’il semble lointain, ce récent passé où Tilray faisait figure de pionnier en s’installant dans le pays de José Saramago.

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