Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Cannabis thérapeutique : le gouvernement joue la carte d’un statut “ad hoc” en 2024 : espoir pour les patients ou enfumage?

/

Entamée en 2021, l’expérimentation du cannabis médical doit prendre fin en mars 2024. Alors que les professionnels de la santé souhaitent que le médicament vert soit disponible le plus rapidement possible auprès de 300 000 patients en échec thérapeutique, sa prise en charge ne figure toujours pas au plan de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Or, sans inscription au PLFSS, pas de remboursement possible et donc pas de traitements envisageables à terme. Quel avenir dans l’Hexagone pour les spécialités à base de cannabinoïdes? Eléments de réponse.

Si l’absence du cannabis à visée médicale au PLFSS est de mauvaise augure pour les acteurs de la filière, elle l’est encore plus pour  300 000 patients en échec thérapeutique, qui risquent de se voir privé de cette alternative naturelle pourtant déjà prescrite dans 21 pays de l’Union européenne.

Interpellé dans une tribune parue jeudi 28 septembre dans le Parisien, au sein de laquelle 17 associations demandent la légalisation du cannabis thérapeutique “dès l’année prochaine“, l’exécutif a choisi d’apporter une réponse ambigüe. Interrogé sur France Inter mardi 3 octobre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a tenté de rassurer producteurs, prescripteurs et malades en évoquant la mise en place d’un statut ad hoc début 2024, assurant aux patients suivis dans le cadre de l’expérimentation du cannabis médical que leur traitement serait bel et bien pris en charge.

Il y aura des éléments sur le cannabis thérapeutique qui n’ont pas forcément besoin du PLFSS. A partir de janvier 2024, nous allons mettre en place un cadre ad hoc (sur le cannabis thérapeutique pour les patients inscrits à l’expérimentation NDLR)”  précisait Aurélien Rousseau au micro de France Inter, bottant habilement en touche “comme beaucoup de pays européens, nous avons expérimenté le cannabis thérapeutique. Mais on a pas, à l’échelle européenne, d’autorisation de mise sur le marché (AMM) parce que c’est compliqué d’avoir des données scientifiques“.

70 % des patients ont constaté une amélioration significative de leur qualité de vie

Malgré ce manque de données scientifiques qui empêcherait la prise en charge du cannabis thérapeutique et son inscription au PLFSS, Aurélien Rousseau convient de l’efficacité de la plante auprès des patients  “globalement, c’est concordant sur un certain nombre de pathologies (…) donc il y aura un cadre ad hoc, et il n’y aura pas de rupture de la prise en charge pour les personnes qui sont prises en charge comme cela“. (l’intervention du ministre de la Santé sur le cannabis thérapeutique est à écouter à partir de la 19ème minute de l’interview)

 

 

Pour Hugues Peribère, PDG d’Overseed, tous les feux étaient pourtant au vert pour que les produits à base de cannabinoïdes puissent bénéficier d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché)  “Nous avons une expérimentation qui a été menée de concert avec les pouvoirs publiques, et très bien menée à ce jour” estimait pour Zeweed le fondateur de l’entreprise Orléanaise de cannabis thérapeutique.

Pour le professeur Nicolas Authier, qui regrette que d’autres ministères que celui de la Santé aient été consultés, ce n’est pas pour autant la mise à mort du cannabis thérapeutique en France “Ce statut ad hoc est pratiqué chez nos voisins européens qui ont légalisé le cannabis thérapeutique, sans pour autant qu’il y ait d’AMM de leur coté. Nous pouvons donc imaginer, dans le meilleur des scénarios possibles, que l’Etat mette en place un système de prescription et distribution sur un régime particulier à l’issue de l’expérimentation. Alors que 300.000 patients en échec thérapeutique pourraient bénéficier de traitements au cannabis encadrés,  je souhaite encore croire que les quelques 5 ans de travaux (dont deux années d’études préliminaires NDLR) que nous avons faits leur profiteront très bientôt”.

* Le professeur Nicolas Authier pilote l’expérimentation du cannabis thérapeutique sous l’égide de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Pour que le remboursement du cannabis thérapeutique soit inscrit au PLFSS 2024, les patients en souffrance ont besoin de vous afin que le médicament vert ait une chance d’être pris en charge par la sécurité sociale et donc prescrit. 
Agissez pour que le cannabis à visée médicale soit enfin accessible en France en cliquant sur ce lien.

Des moutons affamés dévorent 300 kg de cannabis et “sautent plus haut que des chèvres”

/

À la recherche de nourriture après les inondations du début du mois de septembre en Grèce, une centaine de moutons a jeté son dévolu sur une serre de cannabis médical. Non sans curieuses conséquences sur leur comportement.

Le troupeau, à la recherche d’un abri pour échapper aux inondations de la tempête Daniel avait trouvé refuge dans une serre qui cultive du cannabis thérapeutique médical à Almyros, à 300km d’Athènes, avant de commencer à brouter le stupéfiant pâturage. Visiblement affamés (et probablement encore plus après les premiers effets cannabiques du gazon bénit) les moutons gloutons auraient englouti en tout près de 300kg de ganja.

« Le problème était de savoir comment les chasser de la serre, car ils refusaient de partir et sautaient dans tous les sens, plus haut que des chèvres. Je n’ai jamais vu ça” détaillait hilare Yiannis Bourounis, l’exploitant de la ferme de cannabis thérapeutique Canna Vero Bourouni, auprès de nos confrères de la chaine grecque EMT.
L’ingestion de cette space-herbe n’a pas eu de conséquences néfastes directes pour les animaux concernés . “Je vais bien, mais les moutons encore mieux” s’est aussi amusé le cultivateur. L’avenir révèlera si la chaire des bovidés aura des effets inattendus à la consommation ou si leur laine tournera en dread locks.

Cannabis thérapeutique : le sort d’Overseed et de 300 000 patients toujours incertain à quelques jours du vote du PLFSS

/

En 2021 Overseed obtenait de la part de l’ANSM la première licence de culture de cannabis a visée médical en France. Alors que le cannabis thérapeutique ne figure toujours pas au plan de financement de la sécurité sociale (PLFSS),  la start-up Orléanaise pourrait voir son avenir compromis malgré un remarquable travail mené de concert avec les autorités publiques. En février dernier, ZEWEED avait rencontré son président Hugues Péribère, pour qui tous les feux étaient encore au vert.  A moins de 10 jours du vote du PLFSS à l’Assemblée nationale, Hugues Péribère et les 300 000 malades concernés espèrent que le gouvernement tiendra ses promesses. En attendant, acteurs de la filière et patients se mobilisent.*

ZEWEED : Quand et pourquoi avez-vous démarré ce projet ?
Hugues Péribère
: Le projet Overseed est né il y a 3 ans. Après avoir étudié l’environnement international en Amérique du nord, en Europe puis en France, il m’est apparu nécessaire de se positionner en avance de phase dans le domaine du cannabis Médical. En effet, la France dispose de toutes les expertises de pointe en agronomie, extraction, industrie pharmaceutique et médicale pour se positionner dans l’innovation et la fabrication de médicaments issus du Cannabis sativa L. Le momentum était donc favorable à la constitution d’une filière d’excellence dans ce domaine.
Overseed a l’ambition d’agréger ces meilleures expertises autour de l’agronomie pour produire des médicaments et faciliter ainsi la souveraineté nationale et l’accessibilité de ces produits aux patients.

Auprès de qui avez-vous levé les 2.5 millions d’euros nécessaires à la mise en place d’une chaine de production de la graine au produit fini ?
Dès l’obtention de l’autorisation délivrée par l’ANSM, nous étions prêts à lever les fonds nécessaires à notre première phase du projet. En 1,5 mois, 2,5 M€ ont été levés auprès de 33 BA et de la BPI qui nous a soutenu auprès de l’Etat et de la région centre.

Quels sont les types de produits que vous proposerez ?
Notre premier objectif est de valider des fleurs séchées pour l’inhalation et des huiles sublinguales dans le cahier des charges de l’ANSM. Nous souhaitons pouvoir disposer de ces produits pour la date de généralisation des médicaments, attendue pour le 26 mars 2024. Ces produits se distinguent en 3 catégories: riche en CBD sans THC; équilibré en CBD et THC et riche en THC sans CBD.

Hugues Péribère, PDG de la start up Overseed, spécialisée dans le cannabis thérapeutique

Combien de variétés allez-vous proposer, et lesquelles ?
Nous nous concentrons sur une dizaine de variétés dans notre programme de phénotypage (sélection massale). L’objectif est de stabiliser ces variétés pour leur permettre de répondre aux exigences d’une production très exigeante de qualité pharmaceutique. Nous recherchons la qualité plus que la quantité. Ces variétés seront réduites à quelques-unes qui répondront parfaitement à ces besoins de par leur profil phytochimique. Elles visent des applications thérapeutiques précises.
La caractérisation fine de leur composition est une part essentielle de notre programme. Pour cela, Camille Beaugendre, Docteure en chimie des substances naturelles pilote un programme de collaboration avec l’université d’Orléans- ICOA sur le screening moléculaire, les méthodes d’extractions et l’analytique.

Combien de temps/essais avant d’obtenir un phénotype mère stable,  répondant aux exigences thérapeutiques que vous visez ?
Le programme de phénotypage s’étend sur une période d’une année, mais continuera par la suite sur de nouvelles variétés. C’est un domaine qui évolue fortement et dans lequel nous devrons être en pointe. Chaque plante issue d’une variété est évaluée sur des critères agronomiques et phytochimiques. Elles doivent ensuite suivre des runs techniques et pharmaceutiques avant d’être validées en tant que MPUP (matière première à usage pharmaceutique) ou médicament produit fini.

Quelles sont les pathologies que vous ciblez, pour lesquelles vous avez mis au point ces phénotypes ?
Les pathologies concernées sont nombreuses : douleurs neuropathiques réfractaires, la sclérose en plaque, les effets secondaires de la chimiothérapie, l’épilepsie réfractaire ou encore les soins palliatifs. Les patients en grande souffrance sont en échec thérapeutique, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus de médicaments pour les soigner.  Le cannabis médical représente ainsi pour eux un grand espoir, d’autant plus que son efficacité a été largement démontrée à l’étranger. D’autres applications thérapeutiques sont par ailleurs en phase d’étude internationalement et en France. L’accessibilité à ces médicaments devient donc une nécessité.
Nous travaillons en collaboration avec le CHU d’Orléans et le Docteur Prazuck (Chef de service maladies infectieuses et tropicales) et le CNRS-CBM et Lucile Mollet (centre de Biophysique Moléculaire). D’autres partenariats sont en cours d’élaboration.

Comment seraient à priori distribués les médicaments ? Uniquement en hôpitaux ? Sur ordonnance initiale en milieu hospitalier puis renouvelées par un médecin traitant ? Directement par un médecin traitant/généraliste ?
Ces questions sont essentielles. Elles ne sont pas encore déterminées, même si nous savons que ces médicaments seront prescrits par des médecins et distribués en pharmacie.
Ce sera déterminé dans le premier semestre 2023 au travers du statut de ces médicaments qui déterminera les prescripteurs, les pathologies adressables et le taux de remboursement pour les patients.
Plus que la date de généralisation qui permettra l’accessibilité à ces médicaments, il est important pour les patients en attente de connaître ce statut. C’est celui-ci qui permettra ou pas, une accessibilité au plus grand nombre et nous souhaitons bien évidemment qu’au travers des prescripteurs, cela puisse être le cas. C’est un enjeu de santé publique car les patients, comme dit précédemment, sont en échec thérapeutique et pourront trouver avec le Cannabis médical, un soulagement à leurs souffrances.
L’adaptation efficace des traitements nécessite parfois plusieurs semaines d’échanges entre le médecin et le patient. Il est indispensable pour l’obtention d’une bonne efficacité que ce travail soit réalisé dans un contexte médical.

Overseed proposera des services R&D. A quelles entreprises ? A l’international ?
Les travaux que nous menons avec une équipe qualifiée peuvent bénéficier à d’autres acteurs pharmaceutiques. Nous sommes effectivement ouverts à des services de R&D pour d’autres entreprises, dans un cadre de confidentialité totale. Ces travaux concernent le phénotypage, l’analytique et l’extraction que nous travaillons en collaboration étroite avec l’entreprise Stanipharm (CDMO) qui possède une grande expertise sur le Cannabis médical en extraction CO2 supercritique.

Votre première récolte est prévue mi-2023, alors que l’expérimentation du cannabis thérapeutique, qui devait prendre fin en mars prochain est prolongée. N’êtes-vous pas un peu en avance sur le calendrier ?
Oui, et c’est bien là l’enjeu ! Nous souhaitons être le premier acteur Français à proposer nos produits sur le territoire. Notre programme se déroule dans les temps et dans les budgets. Nous en sommes fiers et restons concentrés sur nos livrables.

Quel horizon vous êtes-vous fixé pour une entrée sur le marché, pour un marché du cannabis thérapeutique légalisé en France ?
Nous serons prêts pour la date de généralisation, soit le second trimestre 2024.

Combien de patients seraient concernés par un traitement au cannabis thérapeutique et quel est en euros la valeur annuelle projeté de ce marché ?
Le nombre de patients concerné sera déterminé par le statut des médicaments. Il est donc difficile de définir ce chiffre. Néanmoins, la connaissance de marchés plus avancés dans l’accessibilité des médicaments pour les patients montre que 1% de la population est concernée par les pathologies retenues actuellement par l’ANSM, soit près de 300 000 patients.
Néanmoins, les médecins disposent encore de peu d’informations sur le sujet et l’information des professionnels de santé joue un rôle essentiel dans la prise en charge des patients et les prescriptions. Mais nous disposons de plus en plus de données fiables dans le domaine et l’on peut espérer que rapidement les prescripteurs intégreront les médicaments issus du Cannabis dans leurs prescriptions. Un diplôme universitaire sur le cannabis médical a été mis en place par l’université de Paris Saclay et de Montpellier à cet effet. Les professionnels de santé peuvent s’y inscrire dès maintenant.

Propos recueillis par Alexis Lemoine en février 2023
* Pour que le remboursement du cannabis thérapeutique soit inscrit au PLFSS 2024, les patients en souffrance ont besoin de vous afin que le médicament vert ait une chance d’être pris en charge par la sécurité sociale et donc prescrit. 
Agissez pour que le cannabis à visée médicale soit enfin accessible en France en cliquant sur ce lien.

Queen Victoria et la ganja : une histoire d’amour

/

Il y a un an, la Reine Elizabeth II nous quittait. A ce triste anniversaire, Zeweed a voulu rendre un joyeux hommage à son aïeule de trois générations : Queen Victoria. Forte d’un demi-siècle de consommation quotidienne de marijuana ordonnée par son médecin personnel, la monarque qui a fait les riches heures de l’Empire Britannique démontre royalement que l’usage régulier de cannabis n’est pas incompatible avec les plus hautes fonctions.

Londres, avril 1840. La reine Victoria, à peine 20 ans, finit d’emménager à Buckingham Palace avec Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, l’homme de sa vie  à qui elle vient de passer la bague au doigt. Ils sont jeunes,  ils s’aiment, il est beau.
Victoria, elle, est intelligente, parle cinq langues, dessine admirablement et est surtout à la tête  d’un empire qui écrit ses plus belles pages.
Aussi fusionnels et inséparables qu’un collage deux feuilles OCB, le couple s’entend à merveille. Ou presque.

Victoria’s secret

Depuis quelques semaines, venant des appartements royaux, ce sont les cris de la reine qu’on entend à merveille.
La souveraine est prise de “vives douleurs menstruelles” ainsi que de “pertes de sang froid et d’hystérie continue”1
Sir Russel Reynolds, le médecin royal, est sommé.
Belladone et vin d’opium sont prescrits, mais avec beaucoup trop d’effets secondaires au goût de Victoria et sans réels effet sur son affection.2

En 1841, le Dr Reynolds suggère alors un autre traitement:
Il prescrit à la reine une teinture et et huiles d’une plante déjà bien connue au XIXème mais peu utilisée en médecine : le cannabis.
En l’occurence, du cannabis Sativa L

Ganja save the Queen!

Liesse et autres effusions de joie pour le couple royal: les douleurs de la reine partent en fumée dès la première prise!3
Double effet Kiss-Cool,  on dit de Victoria qu’elle est désormais  “d’un caractère prompt au rire, d’un grand appétit et d’un bon sommeil”, tu m’étonnes.
Sir Russell Reynolds prescrira ensuite à la reine, décoctions, huiles et sirop de chanvre Indica pour surmonter les difficultés liés à ses grossesse.
Puis pour encaisser le baby-blues en résultant, suivi de 4 traitement idem pour surmonter le deuil de son mari en 1861.
La même ordonnance fut enfin proposée par Reynolds la reine pour prévenir la sénilité. 4
On est jamais trop prudent.
En 1890, le  Dr Russell Reynolds (fournisseur et balance royal)  écrira que “le cannabis pur, utilisé dans de bonnes proportions, est l’un des remède les plus efficaces que l’on puisse trouver…”4

La reine aura neuf enfants avec Albert 1er tout en étant à la tête du plus grand empire colonial du globe. Avec 63 ans sur le bon trône, elle est dans le top 3 des plus long règnes de l’histoire de la monarchie. Victoria aura aussi consommé de la weed de 1841 à 1889 (date à laquelle le royal toubib prendra sa retraite et cessera donc de consigner dans son journal les soins prodigués à son illustre patiente), soit 48 ans de relation avec la plante magique.
Quant aux quantité réelles consommées, nous n’avons peu ou pas de données disponibles : Secret-défonce.

Bonus: Victoria et la Ganja en 40 secondes!

 

1 Cecil Woodham-Smith, Queen Victoria: her life and times,1819-1861, Londres, Hamish Hamilton, 1972 , pp 328-3)
2 Paul Butel, L’opium, Perrin, 2011 pp 213-214
3 Christophe Hibbert: Queen Victoria: a personal history, Londres, HarperCollins 2000
4 Reynolds, J. Russell, 1890. Therapeutic Uses and Toxic Effects of Cannabis Indica, Lancet 1 (March 22, 1890), pp 637-638., pp 145-149.

Belgique : le vice Premier ministre et ministre de l’économie pour une légalisation du cannabis

/

Le vice-Premier ministre belge Pierre-Yves Dermagne, qui est aussi en charge du ministère de l’économie et du travail, souhaite légaliser le cannabis. Un avis qui divise aussi bien sur l’échiquier politique qu’entre Wallons et Flamands.

Dans un entretient accordé à nos confrères du journal L’Avenir, le vice-Premier Pierre-Yves Dermagne (PS) estime qu’il faut en finir avec la prohibition du cannabis et imagine une légalisation encadrée par l’Etat. “Il ne s’agit pas de promouvoir le cannabis, Mais il faut être réaliste: le cannabis est omniprésent et socialement accepté” argumente le numéro 2 du gouvernement.

Pour Pierre-Yves Demargne “une légalisation nous permettrait de mieux encadrer les consommateurs, d’interdire la vente aux mineurs, de reprendre une source importante de revenus au milieu criminel – y compris aux terroristes – et de permettre à la police de se concentrer sur des problèmes plus importants.

660 millions de recette pour l’Etat

Avec 660 millions d’euros de recettes, la proposition est séduisante alors que la Belgique est un des pays où l’on consomme le plus de cannabis en Europe.
Un des principaux arguments avancé par la droite conservatrice, qui s’oppose à une légalisation de la plante, repose sur les effets délétères du cannabis sur la santé. L’herbe qui fait rire ayant des impacts certains (au même titre que l’alcool et nombre de médicaments psychotropes vendis en pharmacie) sur le système cognitif, avec des troubles de l’attention et de la mémoire. Des effets majorés si la drogue est consommée par des jeunes dont le cerveau est encore en devenir. Est aussi pointé par les détracteurs d’une légalisation le risque que le cannabis soit une porte d’entrée à la consommation de drogues dures.

Cette nocivité pour la santé est aussi avancée par le parti de centre-droite MR “Cela vient à contretemps“, estimait sur Bel.RTL le président des libéraux francophones Georges-Louis Bouchez. “On ne comprend pas cette banalisation que fait le PS, c’est un signe de laxisme. On n’est pas absolument opposé, mais il faut rester prudent. Ce n’est pas une priorité “

Wallons et Bruxellois VS Flamands

Pour Pierre-Yves Dermagne “il faut pouvoir organiser et contrôler la production, mais aussi la vente de cannabis. ”
Sauf le MR qui affiche aujourd’hui ses réticences, les autres partis francophones sont favorables à une fin de prohibition, même si les modalités de cette légalisation divisent. Au déla du gouvernement et du Parlement, le sujet divise le pays :  les Flamands se montrant plus réservés quand à une fin de l’interdit pesant sur la plante depuis plus de 50 ans.

Le débat sur la légalisation s’invitera formellement au Sénat et au parlement dans quelques mois, lors de la publication d’un rapport d’information basé notamment sur l’audition de nombreux experts.

Zurich, seconde ville pilote et plus grande distributrice de cannabis récréatif en Suisse

/

Après Bâle, c’est au tour de Zurich de se lancer dans la vente contrôlée de cannabis récréatif en pharmacie et dans les Social Clubs. Un premier pas expérimental vers une légalisation dans l’ensemble de la Confédération Helvétique, que d’aucun verrait arriver à l’horizon 2027.

Depuis mardi, les participants au projet-pilote de la ville de Zurich peuvent acheter 5 types de cannabis (bio et de qualité suisse!)  dans dix pharmacies, six clubs sociaux ainsi que  dans le centre municipal d’information sur les drogues, indique la mairie dans un communiqué. Quatre autres produits viendront s’ajouter à cette offre dès l’automne.

1200 personnes âgées de 18 à 80 ans se sont inscrites pour participer au projet-pilote “Züri Can – Cannabis avec responsabilité“, dont 80% d’hommes. L’étude zurichoise doit durer trois ans. C’est la plus large du genre en Suisse en nombre de participants. Elle se penche sur les effets d’une vente régulée de cannabis sur la consommation et la santé.

Pour y prendre part, il faut être majeur, habiter à Zurich et avoir consommé du cannabis depuis au moins un an. La plupart des participants zurichois fument des joints deux à plusieurs fois par semaine. Tous les six mois, chacun doit remplir un formulaire en ligne sur l’évolution de sa consommation et de sa santé.

Les Socials Clubs, alternative aux pharmacies

La ville a reçu de nombreuses candidatures de Social Clubs pour participer au projet. Sur 34 demandes, elle en a retenu dix. Seuls les membres de ces clubs pourront venir y acheter et y consommer des produits cannabiques et ce, avec une carte de participant à l’étude. Un sésame indispensable pour acheter du cannabis en pharmacie ou au centre d’information sur les drogues.

Contrairement aux autres partenaires du projet-pilote, la plupart des Social Clubs accrédités louent un fumoir, un endroit réservé à la consommation de la plante si longtemps maudite. Ces Social Clubs auront pour vocation de devenir de véritables lieux de rencontre pour leurs membres, détaillait la directrice Barbara Burri aux médias réunis en conférence de presse.

Prix alignés sur ceux du marché noir

Le risque de revente du cannabis fournit par le projet-pilote se veut quasi-nul: les prix correspondent à ceux pratiqués par les dealers du marché noir. Soit entre  7 et 10 CHF par gramme, selon le degré de THC.

Le canton de Bâle-Ville s’était lancé en fevrier dernier dans une étude semblable, mais avec nettement moins de participants autorisés.

5 variétés de weed pour survivre à la flippe de la rentrée

//

Alors que la rentrée se profile,  il est important de pouvoir compter sur des valeurs aussi sûres que naturelles. Jetez vos Xanax, oubliez les triple expressos et laissez votre vodka au congelo:  la rédaction vous a déniché 5 variétés de weed sur mesure. Suivez le guide (de survie).

Jack Herer

Jack Herer est une hybride à dominante sativa qui a acquis autant de renommée que son homonyme l’illustre Jack Herer, l’activiste et auteur américain. Créée par Sensi Seeds et fruit d’une union entre Haze et Nothern Light #5, la Jack Herer donne quick élévateur, mais plus euphorisant que la Durban Poison ou la Green Crack figurant dans cette sélection. Côté saveurs, les terpènes aux arômes de pins et poivre prennent le dessus. En culture intérieure, les rendements sont satisfaisants sans être mirobolants.
Il faut compter en moyenne 9 semaines pour que Jack Herer produise de belles fleures , 11 semaines de la graine à la récolte.
THC : 17.5¨%
Effets : Énergisante, euphorisante, bon moteur à création arty.
Indications: Depression, anxiété, trouble de l’humeur (cyclothymie)
Verdict : « Y’a pas d’erreurs avec Jack Herer » dit-on à Amsterdam « No error with Jack Herer ».
Une valeur sûre, sans doute la variété plus docile et adaptée à tous de cette liste.

https://www.zamnesia.fr/zamnesia-seeds/3325-jack-herer-automatic-feminisee.html

Strawberry Cough

Connue pour son odeur sucrée de fraises fraîches et une longue montée qui ne semble jamais finir, la Strawberry Cough peut faire tousser même les consommateurs les plus aguerris… mais pour la bonne cause. Côté parenté, c’est un peu le mystère (entrenu) pour cette weed franchement puissante malgré un taux de THC « normal »

Les saveurs de baies proches de la Skunk #11 captiveront vos sens tandis que les effets cérébraux et édifiants fournissent une euphorie qui ne manquera pas de laisser une «grande banane sur votre visage aux yeux rouges. La  « toux aux fraises » : une excellente solution en période de stress élevé.

THC : 17.5%
Effets: Énergisants, relaxants, euphorisants
Indications: dépression, anxiété, stresse, périodes difficiles…
Verdict :Strawberry Cough, c’est un peu la force tranquille de la weed, l’énergie zen. Parfait pour l’Homo-Urbanis-Stressos

https://www.zamnesia.fr/dutch-passion/396-strawberry-cough-feminisee.html

Durban Poison

Une pure sativa originaire de la ville portuaire sud-africaine. Un grand classique à l’odeur douce et ses effets stimulants au possible. Le Red Bull de la weed, une Ganja parfaite pour rester productif dans une journée bien remplie. Très apprécié par artistes et créatifs pour son boost énergisant des plus inspirants. Côté culture et production, les amateurs de concentrés apprécieront tous les deux les glandes de résine surdimensionnées qui font de cette variété un choix de qualité pour l’extraction de Dabs. Les bourgeons sont ronds et trapus, et laissent une épaisse couche de trichomes sur presque toutes les zones de la plante. En auto floraison indoor, comptez 10 semaines de la graine à la récolte

THC : 17,5 %
Effets : énergisant, créatif, source d’inspiration
Indications: dépression, stress, douleurs musculaires.
Verdict : Déjà très appréciée dans les années 70, c’est une pure Sativa dans toute sa splendeur, un grand cru classé de la weed.

Green Crack

Ne vous laissez pas tromper par le nom: point de drogue ici : nous parlons d’une variété 100% cannabis. Peu de souches peuvent se targuer des pouvoirs énergisants et aidant à la concentration que cette variété star de l’année 2019. Avec une saveur acidulée et fruitée évoquant la mangue, Green Crack est une excellente variété de jours qui peut aider les consommateurs qui ont un petit coup de mou ou qui ont besoin d’un petit coup de fouet pour se mettre au boulot. Cette variété s’appelait initialement Green Cush, (avec un C), mais en la découvrant, Snoop Dogg l’a immédiatement rebaptisé Green Crack, une weed que le rapeur apprécie particulièrement. En culture indoor, c’est sans doute un des meilleurs plans : haut rendement, très facile à cultiver, nécessite peu de lumière (100 watt en croissance et 250 en floraison lui suffiront), pour une récolte en 8 semaines seulement !

THC : 17%
Effets : Énergisant, aide à la concentration, excellent anti-migraine
Indications: Dépression, manque de tonus, migraines.
Verdict : Bon sang de Snoop Dogg ne saurait mentir pour cette weed qui ne vous affamera pas non plus.

Ghost Train Haze

La Ghost Train Haze, c’est un croisement de sativa, en l’occurrence de Ghost OG et de Neville’s Wreck, grande classique du pionnier des cultivateurs hollandais des années 80. Contrairement aux sativas typiques, Ghost Train Haze produit des bourgeons denses recouverts de trichomes blancs,  eux-mêmes recouverts de cristaux. Ce qu’on appelle des têtes bien pleines. Avec des arômes floraux et d’agrumes, la Ghost Train Haze fournit une puissante dose de THC des plus efficaces contre la douleur, la dépression et la perte d’appétit. La plus puissante de ce top 5, risque de ne pas convenir aux âmes sensibles et nouveaux consommateurs. À noter :1% de CBG, un chiffre intéressant pour les patients cherchant une weed thérapeutique traitant le syndrome du côlon irritable ou en proie à des TDAH
Coté culture, la Ghost Train Haze est une variété plutôt vouée à pousser en d’extérieur, et comme toute Haze, il faudra être plus patient : entre 60 et 80 jours.

THC : 18% CBG:%
Effets: Aide à la concentration, énergisante, euphorisante
Indications: Troubles de l’attention, hyperactivité, dépression.
Verdict : Top pour la concentration et à la créativité, quand consommée avec pondération. Au-delà, vous risquez de partir dans de trop abstraites rêveries. À utiliser avec parcimonie pour éviter de passer la journée comme un fantôme.

 

Allemagne : le gouvernement valide le projet de loi de légalisation du cannabis récréatif

/

L’Allemagne a franchi mercredi 16 août une étape supplémentaire vers la légalisation du cannabis à usage adulte, avec l’approbation par le Conseil des ministres du projet de loi encadrant une fin de prohibition.
Dernier obstacle avant une légalisation attendue pour le mois de décembre 2023 : la validation par le parlement de l’initiative progressiste. Une formalité à priori : la majorité des membres du Bundestag sont favorables à une levée de l’interdit qui pèse sur la plante depuis plus de 50 ans.

Comme évoqué dans notre article du 17 juillet, la légalisation du cannabis à usage adulte en Allemagne n’est plus qu’une formalité et devrait bientôt être une réalité outre-Rhin.
Selon le texte initial présenté et approuvé par le gouvernement “tricolore” d’Olaf Sholz , qui doit encore recevoir l’aval du Bundestag (chose à priori acquise), il sera possible pour les adultes de plus de 18 ans d’acheter et de posséder jusqu’à 25 grammes de cannabis, mais aussi de cultiver jusqu’à trois plants de weed pour un usage personnel. L’Allemagne se dotera ainsi d’une des législations les plus libérales d’Europe, emboîtant le pas à Malte et au Luxembourg, qui ont légalisé le cannabis respectivement en 2021 et en 2023.

Critiques de la droite dure et des syndicats de la police

La coalition du social-démocrate d’Olaf Scholz avec les Verts et les libéraux avait fait de cette légalisation un projet phare de son mandat, même si le plan initial allait beaucoup plus loin. Face aux réserves de l’Union européenne, Berlin a dû revoir sa copie. La réforme suscite également des critiques de l’opposition de la droite dure et de syndicats de policiers qui estiment qu’elle ne mettra pas fin aux trafics, alors que c’est l’un des objectifs du projet.

Les Social Clubs, dispensaires kolkhoziens d’une légalisation light

La nouvelle législation prévoit la création d’associations “Cannabis Social Clubs”, des structures à but non lucratif dont les membres (500 maximum, qui doivent être majeurs) pourront cultiver l’herbe qui fait rire pour leur seule consommation, et ce sous la surveillance des pouvoirs publics. Ces “Cannabis Social Clubs” seront assujettis à une activité strictement réglementée : ils ne pourront par exemple approvisionner leurs membres qu’ à raison de 25 grammes par jour. quand aux jeunes âgés de 18 à 21 ans, ce sera limité à 30 grammes par mois. .

Protection de la jeunesse

La consommation de cannabis devra se faire à l’extérieur de ces clubs, sera interdite à moins de 200 mètres de ces lieux, ainsi que des écoles, aires de jeux, terrains de sport et associations pour les jeunes. Le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, prévoit par ailleurs le lancement d’une grande campagne de sensibilisation à l’intention des mineurs sur les dangers du cannabis “particulièrement néfaste quand celui-ci est encore en période de croissance“.

Alors que de nombreux pays de l’Union Européenne (UE)  ont désormais dépénalisé le cannabis, dans certaines parties de l’UE, elle reste légalement passible d’incarcération, comme c’est la cas en France, en Irlande ou en Bulgarie.

Jugé pour possession de weed, il allume un joint à la barre du tribunal.

/

Alors qu’il comparaissait pour possession de cannabis, Spencer Boston s’est livré à un acte de militantisme rare en allumant un joint à l’énoncé du verdict. Un geste aussi courageux que crétin: alors qu’il ne devait écoper que d’un rappel à la loi, le prévenu a été condamné à dix jours de prison pour outrage à la cour.

Meet Spencer Allan Boston, ganja-enthousiaste et stoner couillu comme on en fait plus. Jugé au tribunal de la ville de Lebannon (Tennessee) pour possession de weed, l’américain aux 20 printemps a estimé adéquate de s’allumer un joint au moment de l’énoncé de sa sentence: un simple rappel à la loi.
Le Shérif Robert Bryan, qui avait procédé à l’arrestation de l’intéressé quelques jours auparavant était présent lorsque Spencer s’est fait sa pause-pétard au timing discutable.
« Je croyais avoir à peu près tout vu » a commenté le Shérif après les faits, confirmant que la cigarette du délit était bel et bien constituée de cannabis.

C’est au moment de l’énoncé du verdict (à 1’40 après le début du segment ci-dessus) que l’étudiant au look de  Lebowski a sorti de sa veste un joint et une boîte d’allumettes, se lançant entre deux taffes dans un (très court) plaidoyer en faveur de la weed. Vite interrompu, Spencer aura eu le temps de dire “We, the people, deserve better” (nous, le peuple, méritons mieux).
Une performance qui, si elle n’a pas fait rire le juge Haywood Barry, a provoqué l’hilarité de public qui assistait à l’audience.
Boston a été immédiatement placé en détention, avec une caution de 3 000 $.

Quelques heures après ce coup d’éclat, un GoFundMe (un système de cagnotte participative) a été créé afin de réunir la somme nécessaire à sa libération, avant qu’il ne repasse en jugement pour outrage à la cour.
En moins de 24 heures, la somme de 3000$ était non seulement atteinte, mais dépassée.

Le soutien à la légalisation au Tennessee est par ailleurs des plus fort dans l’État du Jack Daniel’s puisque dans un sondage réalisé en 2020 par la Middle Tennessee State University , 81% des électeurs inscrits estiment que le Tennessee devrait autoriser l’usage du cannabis.
Spencer Boston, lui, n’échappera pas à ses dix jours à l’ombre.
Quant à la fouille à son arrivée en détention, il y a fort à parier qu’elle aura été profonde.

Spencer revient (alors qu’il est encore incarcéré pour outrage) sur ce grand moment d’activisme  (entretient CBS)

 

Nepeta Cataria : À la découverte de la Ganja des chats.

/

Saviez-vous qu’il existe une plante aux vertus psychoactives qui fait planer les chats? Une herbe qui rend gaga tous les félins qui s’y frottent ? Nous parlons ici de Nepeta Cataria AKA Cataire AKA Herbe aux Chats, une création des plus naturelle, non addictive et sans danger pour la santé de nos ronronnant amis. Mais qui leur procure de sacrés trips.

Elle s’appelle la cataire ou Nepeta Cataria, et, si elle est maintenant cultivée partout dans le monde pour le bonheur des matous, est originaire d’Europe. Ce sont les feuilles et les tiges de ce végétal qui s’apparentent à la menthe, tant visuellement que dans sa classification, qui contiennent de la népétalactone, un composé terpénique  qui va  allumer le cerveau de minet comme un sapin de Noël sur Rockefeller Plaza.
Au-delà de dégager une odeur à défroquer un chat-moine, la népétalactone est tout aussi efficace sur lions, lynx, panthères et tigres, provoquant généralement une vive excitation sexuelle chez les raminagrobis de toutes tailles. La parade des chats en contact avec la cataire est d’ailleurs assez similaire à celui qu’ils adoptent en période de reproduction.

Hallucinogène comparable au LSD

L’effet de la népétalactone dure une dizaine de minutes avant que n’apparaisse une phase dite  « réfractaire » d’environ 1h30 pendant laquelle le chat n’est plus sensible au produit.
Exactement sur le même principe de tolérance active observée chez l’homme avec la psilocybine… la substance hallucinogène que l’on trouve dans les champignons magiques mexicains.
Une similitude qui s’explique par la composition moléculaire de la népétalactone qui, selon chercheurs et observateurs aguerris, est comparable à celle du LSD ou de la marijuana !
La différence avec la weed ou d’autres substances hallucinogène consommés par les hommes est qu’au lieu d’absorber la substance, les chats …la sniff ! Ou plutôt la respire, par le biais d’un canal sensoriel appelé organe de Jacobson. Cet organe vomeronasal est considéré comme un sixième sens des félins, entre l’olfactif et le gustatif.

Cataire et sixième sens du chat

C’est en humant les terpènes du catnip (autre nom de la cataire)  la gueule ouverte, que minet absorbera les informations chimiques de la plante via son organe vomeronasal, pour immédiatement en savourer tous les effets.
Après,  il n’est pas rare de les voir lécher les feuilles ou se frotter la tête sur la plante, se rouler dessus ou la tenir entre leurs pattes un peu comme ils le feraient avec une proie. (en bref, ils partent gentiment en vrillette, et ça a l’air très agréable pour eux).

Il est à  noter qu’environ 30% des chats sont insensibles au catnip, de même que les jeunes minets ou les matous très âgés. Cette sensibilité semble par ailleurs être héréditaire.
Précisons de nouveau qu’à l’instar de l’Herbe des hommes, la cataire n’est ni toxique ni nocive pour les chats et n’entraîne aucune accoutumance. Il est cependant recommandé de ne l’utiliser qu’occasionnellement pour qu’elle conserve tout son potentiel sur le chat (une fois par semaine par exemple). Une utilisation trop fréquente atténuera les effets de la weed à félin sur votre miaou de compagnie. Comme pour les hommes, le plaisir est dans la mesure.

Si vous voulez trouver des graines de ganja à chats, c’est ici

 

1 6 7 8 9 10 45