Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Faites (légalement) pousser du CBD chez vous avec le kit Hortus Focus !

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L’année prochaine, n’achetez pas de sapin et faites pousser un plant de chanvre dans votre salon!
L’entreprise française Hortus Focus propose aux amateurs de jardinage et de CBD un kit complet pour faire pousser du CBD à domicile en toute légalité. Une petite révolution du bien-être au pays où faire germer une graine de chanvre était encore illégale il y a un an.

Et si vous faisiez pousser du cannabis chez vous ? Qui plus est en respectant la législation en vigueur ? C’est la géniale idée qu’a eu Hortus Focus, entreprise spécialisée dans le DIY des jardins d’intérieurs.

A l’heure où le gouvernement français traîne encore des pieds pour s’aligner sur le droit Européen (qui a définitivement libéré le CBD et ouvert les portes de ce vaste marché le 4 décembre dernier), Hortus Focus enfonce le clou de cette légalisation en vous proposant de planter vous-même vos graines. Faire germer les graines de la relaxation et du bien-être pour en récolter deux mois plus tard les bienfaits n’a jamais été aussi simple… et réglo.

Dans le kit :

– 3 graines féminisées “Black Beauty CBD” avec un taux certifié de THC inférieur à 0,2% (Conformément à la législation française sur le cannabis), produites en Suisse. Génotype : 40 % Indica – 60 % Sativa. Floraison : 8-9 semaines. THC : 0.1-0.2 % / CBD : 10-14 %. Germination garantie. Valable pour l’intérieur et extérieur.
 3 cubes de laine de roche
– Une mini-serre  – Dimensions : 28 x 25 x 32 cm
– Un tapis chauffant 20 W
– 1 lampe à led (lumières bleue et rouge) de 15 W –  USB avec Timer et adaptateur secteur.
– Le manuel d’utilisation


Les graines de Cannabis Sativa L comprises dans l’envoi sont garanties de germination, promesse nécessaire pour obtenir quelque 12 semaines plus tard de jolis plans aux fleurs riches en cannabinoïdes. Le tout dans le plus stricte respect de la législation en vigueur. Si les fleurs à la récolte affichent un joli pourcentage de CBD (entre 10 et 14%), le taux de THC restera compris entre 0.1 et 0.2, en dessous donc du taux maximum admis.

Bon jardinage !
Hortus Focus La box cannabis CBD – kit légal de démarrage : 150 euros

Dijah SB, la petite perle du rap made in Toronto

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En six mois et un album, Dijah SB a redonné le sourire et un second souffle à la scène Rap canadienne. Et si la Torontoise évoque la dépression, la solitude ou la dèche financière, c’est toujours au rythme d’arrangements aussi optimistes qu’entraînants.
“2020 The Album”, c’est la feel-good thérapie nécessaire pour 2021.

Revisiter les classiques du rap est un exercice très prisé mais souvent casse-gueule.
Avec 2020 The Album Dijah SB relève le défi à coup de paroles bien engagées, callées sur des beats oscillants entre lounge et dance low-fi. Ce contraste, à l’image de nos sociétés bipolaires donne une texture à l’album aussi troublante qu’apaisante et juste. Comme un bon antidote à l’hystérie ambiante.

Dans cette veine, on retiendra le très bon  C’est la Vie, un track qui invite à la tolérance quotidienne “Do what you wanna do/It’s ok by me“, mais sur fond noir   “Those things you can’t escape when you’re black” alors que les basses se pavanent, les synthés gazouillent et le charley de la Groove-box ponctue le titre avec une touche toute West Coast.

Les rimes sont fouillées mais légères, le flow précis et balancé. C’est peut-être son premier album, mais la maîtrise d’une certaine subtilité est là. Avec cette dualité, ce contraste heureux, Dijah SB  s’appuie à la fois sur l’héritage de rappeurs progressistes des années 80 que sur des voix du calibre de Roxanne Shanté ou Queen Latifah. Et pour notre plus grand bonheur, la native de Toronto exploite pleinement ce crédo, celui d’une production allégée et optimiste.

 

Qu’il s’agisse des percussions cliquetantes et des cris de synthé de  Time’s Up ou des touches ronronnantes des tambours fanfarons de Frontin ‘Like Pharrell, on hoche de la tête d’un mouvement qui dit oui avec la bouche en banane.
Et par ces temps maussades, ça vaut tout l’or du monde.

Dijah SB et son “2020 The album”, c’est ici en écoute gratuite sur Spotify

Thaïlande: de la weed au menu des repas de l’hôpital.

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Alors que la Thaïlande vient de très largement légaliser le cannabis thérapeutique, un hôpital au sud de Bangkok a revisité son menu pour proposer des plats assaisonnés à la Ganja. A faible teneur en THC mais bien relevés au CBD, les préparations et leurs effets ont déjà conquis patients et praticiens.

En 2018, la Thaïlande devenait le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le cannabis à visée médicale.
Depuis, le Royaume s’est lancé dans la production et la commercialisation de weed thérapeutique, avec la ferme intention de ne pas rater le coche d’une industrie mondiale de plusieurs milliards de dollars.
Et même si la consommation de weed à des fins récréatives est toujours pénalement sanctionnée, les feuilles et tiges, qui ont une faible teneur en THC mais un taux de CBD élevé, ont été retirées de la liste des stupéfiants fin décembre.
Depuis le début de l’année, plusieurs fournisseurs agréés, à l’instar des hôpitaux, ont ainsi recours à la belle plante pour donner à leurs plats un petit supplément d’âme.
Au delà de d’effet d’annonce ou du coup de publicité, le corps médical de l’hôpital de Chao Phraya Abhaibhubejhr met en avant les vertus apaisantes et myorelaxantes offertes par le CBD. Jugulé à un faible pourcentage de THC, le CBD, fort de l’effet entourage, a de réels intérêts thérapeutique.

Boeuf sauté à la Ganja.

Au menu du restaurant de cet hôpital situé à environ deux heures de la capitale Thaï, on trouvera par exemple une salade épicée aux feuilles de weed, du pain de chanvre ou du boeuf sautée aux feuilles de cannabis frites.
Point de nouveauté dans ces recettes pour autant: ces plats à la Ganja font parti de l’ancestrale tradition culinaire du pays.
Mais avaient disparus des menus officiel, depuis la prohibition imposée en 1934.

Pakakrong Kwankhao, chef de service dans l’établissement, se félicite de ce retour aux traditions.
Avant que le cannabis ne soit  banni au siècle dernier, “il était utilisé par les Thaïlandais en petites quantités dans la cuisine comme herbe d’assaisonnement et aussi comme remède”, rappelle-t-elle.

Si les feuilles contiennent donc très peu de THC, le restaurant a tout de même pour politique de ne pas en utiliser plus de cinq par patient. “S’ils ont une faible tolérance, ils peuvent choisir le plat qui contient juste une demi-feuille”, poursuit le Dr. Pakakrong Kwankhao, avertissant que les femmes enceintes ou les personnes fragiles devraient éviter le menu où l’herbe est infusée,  et donc un plus forte.
Malgré la très faible quantité de THC dans les plats, la nourriture servie dans ce restaurant “ a de nombreux bénéfices, en particulier celui daméliorer l’humeur, la concentration et la créativité”, assure le Dr. Kwankhao, sans doute la première praticienne à être ravie de déjeuner à la cafétéria.

 

Zeweed avec Reuters

Jay-Z se dans le ganja-business équitable

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Le rappeur et entrepreneur Jay-Z vient de lancer un fond d’investissement de 10 millions de dollars pour soutenir les petites entreprises du cannabis-trade appartenant à des Afro-américains.

Shawn “Jay-Z” Carter, qui veut devenir un leader de l’industrie légale du cannabis aux Etats-Unis, a crée un fond de capital risque après le rachat en décembre de Caliva,  une plateforme californienne de vente de weed en B to C.
“Avec un objectif initial de 10 millions de dollars de financements et une contribution annuelle d’au moins 2% du bénéfice net, nous nous concentrons sur la diversification du leadership commercial et la main-d’oeuvre”, indique dans un communiqué  The Parent Company la société mère dont Jay-Z est le “visionnaire en chef” (Traduire Chief Visionary Officer: CEO)

The Parent Company (TPCO), est cotée depuis la semaine dernière sur Neo Exchange une plateforme financière canadienne.
TPCO s’engage à investir chaque année 2% de son résultat dans ce nouveau “Fonds d’investissement pour l’équité sociale”.

Rihanna dans la partie

Si Beyoncé, la femme de Jay-Z, ne s’est pas lancée dans l’aventure, Rihanna fait elle parti des investisseurs de cet instrument de soutient.
La holding, basée à San José en Californie, revendique un chiffre d’affaires de 185 millions de dollars en 2020 pour un marché du cannabis évalué à 7,5 milliards de dollars pour la Californie, qui fait parti des 15 Etats qui ont légalisé la consommation de cannabis récréatif.
“Je voulais faire quelque chose de concret, apporter mon écot”, indiquait cette semaine Jay-Z au Wall Street Journal,  dénonçant les déséquilibres de l’industrie du cannabis, alors que les Afro-américains sont plus souvent mis en prison pour des délits liés à la marijuana mais très peu représentés dans son commerce légalisé.

Selon une étude de 2017 des Instituts nationaux de la Santé, les Afro-américains sont incarcérés  à des taux cinq à sept fois supérieurs à ceux des personnes blanches pour des délits liés aux drogues.

“Nous sommes ceux qui avons fait les frais de la guerre contre la drogue et tout à coup l’Amérique  fait volte-face pour créer un secteur qui vaut des milliards de dollars”, a ajouté le rappeur au grand coeur.
Pour l’ensemble du pays, où l’usage du cannabis reste illégal au niveau fédéral, le marché de la marijuana pourrait atteindre 75 milliards de dollars d’ici 2030.

 

Zeweed avec AFP

USA: la dépénalisation pour le printemps.

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Alors que Joe Biden vient de prêter serment et que les démocrates ont le contrôle à la fois de la Chambre des représentants et du Sénat, la dépénalisation fédérale du cannabis n’est plus qu’une question de formalités. Un premier pas vers une légalisation attendu pour le printemps.

Si les premiers Executif Orders qui ont été signés hier par Joe Biden sur le Resolute Desk étaient consacrés à la crise du Covid et à l’aide aux foyers en détresse, la dépénalisation fédérale du cannabis reste parmi les décisions à venir les plus attendues.
Pour le 46ème président des Etats-Unis et son administration, tous les voyants sont désormais au vert pour que la progressiste initiative aboutisse.
Une libération historique dont les textes, ratifiés par le parlement et le Sénat, devraient parvenir dans les semaines qui viennent sur le Bureau Oval, pour ultime validation de la main du nouveau locataire de la Maison Blanche.

Le Sénat sous contrôle démocrate

Depuis le 20 janvier, c’est Chuck Schumer, – élu démocrate de l’Etat de New York et fervent pro-légalisation- qui préside le Sénat. Remplaçant Mitch McConnell, le sénateur républicain qui n’avait pas hésité à larguer Trump après l’épisode de l’attaque du Capitole.
A cet avantage dans la chambre sénatoriale, il faut ajouter un nombre croissant d’États, dont dernièrement le New Jersey, qui ont légalisé le cannabis.
Près d’un tiers des sénateurs – 30 exactement – viennent maintenant d’États qui autorisent la vente et consommation de ganja à usage récréatif.

Plus important encore, sur ses 30 sénateurs, six sont républicains. A l’instar du sénateur américain Cory Gardner du Colorado en 2014, ils devront céder à la demande de leurs électeurs qui sont majoritairement pour la légalisation, et faire équipe avec les démocrate pour mettre fin à l’interdiction fédérale du cannabis.

Dépénalisation et libérations

La mesure dépénalisera le cannabis au niveau fédéral, obligera les tribunaux fédéraux à effacer les condamnations antérieures pour consommation de weed ou revente (du moment qu’aucune violence n’a été perpétrée et que l’auteur des faits n’a jamais été jugé pour un crime lourd ).
Elle permettra ainsi à de nombreux condamnés pour consommation ou petit deal de sortir de prison. Cette réforme taxera aussi les ventes de cannabis pour aider les communautés les plus touchées par la guerre contre la drogue dure. La réforme financera aussi des programmes de formation professionnelle et fournira des prêts aux petites entreprises (Small Business Administration ). Un coup de pouce à l’entrepreneuriat cannabique qui permettra aux minorités, pour l’instant mises à l’écart du ganja-business, de se lancer dans l’industrie légale de la weed.

Le premier chef d’Etat à être reçu à la Maison Blanche est Justin Trudeau, qui arrive aujourd’hui à Washington fort d’un bilan ultra-positif de la légalisation du cannabis au Canada.
Il est dit de Joe Biden qu’il est des plus emphatique, faisant montre d’une rare capacité d’écoute et d’ouverture.
A notre brillant Premier ministre de faire le reste.

Algoflash, des engrais très Weed-friendly.

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La célèbre marque d’engrais Algoflash propose en France une gamme «  plantes médicinales et aromatiques ». Soit trois produits qui, malgré les fumeux efforts de l’équipe marketing pour ne pas trop en dire sur la vraie cible, sont clairement destinés à la culture de weed. A la conquête (discrète) du homegrowing dans l’Hexagone?

En France, faire germer une graine de chanvre est interdit. Une disposition du code Pénal qui n’empêche pas le pays de compter plusieurs dizaines de milliers cultivateurs opérant dans l’illégalité. De l’étudiant aux trois plans dans un placard au quadra’ qui fait pousser sa beuh bio en Provence en passant par la bande de potes qui se ferait bien un billet en fumant gratuit, le marché de la micro-production n’a jamais compté autant de clients. Un marché de la botanique stupéfiante qu’Algoflash compte bien pénétrer en douceur (faudrait pas non plus se griller ou sombrer dans l’incitation)  avec trois produits. Trois essentiels couvrant le B.A-BA de la culture cannabique : un engrais de croissance, un engrais pour la floraison et un terreau light. Un rapide examen du visuel et de la fiche technique ne laisse planer aucun doute: le très bien nommé  Algoflash et son nain de jardin s’adresse au homegrower en herbe!

 

 

 

 

Sur l’étiquette, le prometteur engrais de croissance nous promet des tiges vigoureuses et feuillage dense…on oubliera le thym et la ciboulette, la sarriette ou l’aneth.

 

Alerte au cannabis frelaté en Europe

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Depuis quelques mois, plusieurs pays européens font face à un nombre croissant d’intoxications aux cannabinoïdes de synthèse. Vaporisés sur de l’herbe classique à l’insu des consommateurs, ces alcaloïdes de laboratoire ont déjà emportés la vie de 105 consommateurs en 2020. L’OMS et Europole tirent la sonnette d’alarme.

Bordeaux, le 30 décembre. Quatre adolescents se font tourner un joint d’une herbe achetée dans la rue. Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux s’écroule à terre, alors que les trois autres sont saisis de tremblements, convulsions et nausées.
Ils viennent de fumer de la weed sur laquelle a été ajouté du MDMB-4en-PINACA, un cannabinoïde de synthèse surpuissant. Quelques tafes auront suffi à créer chez les quatre jeunes vomissement, tachycardie, hypotension et évanouissements.
Ils passeront entre deux et cinq jours en observation.

Le 3 janvier, à Anvers, c’est deux adolescents qui finiront aux urgences après avoir fumé ce qu’ils pensaient être du cannabis naturel.
Là aussi, les analyses révèleront la présence de MDMB-4en-PINACA.
Apparu en Europe en 2017, le MDMB-4en-Pinaca est un des cannabinoïde de synthèse responsable d’une centaine de décès en 2020 sur le vieux continent.
Ce THC chimique, souvent vendu en poudre via le Darknet, est dilué et vaporisé sur des fleurs de cannabis de mauvaise qualité afin de les rendre “vendables” par des dealer peu scrupuleux.

Car si ces cannabinoïdes artificiellement crées sont conçus pour imiter les effets du THC en se fixant sur le récepteurs CB1 et CB2, ils sont loin d’être aussi inoffensifs que leur naturel aïeul.
Parce qu’ils sont 30 à 50 fois plus puissants que le THC et sont dépourvus de la balance psychotrope qu’offre l’effet entourage, ces poudres boostante ont des effets dévastateurs sur le cerveau et l’organisme.

La faute au Covid?

Les difficultés d’approvisionnement dues aux confinements successifs ont crée des pénuries de cannabis dans tous les pays interdisant son usage. A cela il faut ajouter une situation économique des plus précaires. Il n’en fallait pas plus pour que des revendeurs peu scrupuleux refourguent à des clients en pleine dèche un produit aussi bon marché pour les dealers que fatal pour les fumeurs.

En décembre dernier à Berne, la police a saisi des centaines de pochons d’herbe vendus comme de la marijuana naturelle et y a trouvé d’importantes quantités de CUMYL-4CN-BINACA, un autre cannabinoïde de laboratoire.
Pour la seule année 2020, c’est une centaine de décès que la fondation suisse Drug Checking impute à la consommation de ganja frelatée.
Le CUMYL-4CN-BINACA, tout comme le MDMB-4en-PINACA fait parti des cannabinoïdes de synthèse les plus fréquemment saisis par la police, confirme une enquête conjointe d’Europol et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies .
Mais de tous ces alcaloïdes chimiques, c’est surtout le  MDMB-4en-PINACA qui inquiète au plus haut point les autorités sanitaires.
50 à 100 fois plus puissant que le THC, le MDMB-4en-PINACA fait depuis février 2020 l’objet de mise en garde répétées sur des sites spécialisés comme know-drugs.chet Safezone.ch

Alertes de l’OMS et d’Europole

En octobre 2020, l’OMS recommandait la classification du MDMB-4en-Pinaca dans le tableau I de l’Annexe IV, considérant la substance comme une drogue au fort potentiel addictif ayant aucun ou peu d’intérêts thérapeutiques, au même titre que l’héroïne ou le crack. Pour mémoire, l’ONU a retiré le cannabis -naturel- du tableau I de l’Annexe IV en décembre 2020
Toujours en octobre, une note de l’ARS* de la région PACA faisait état de “la circulation en région PACA d’herbe vendue pour du cannabis ne contenant finalement que du cannabidiol (CBD) et un cannabinoïde de synthèse (MDMB-4en-PINACA), dont la puissance pharmacologique expose à des risques pour la santé“.
Et c’est bien là le problème: rien ne peut différentier au premier regard une herbe naturelle d’une herbe frelatée.
Un dangereux jeu de roulette russe qui se profile pour les acheteurs se fournissant dans la rue, auprès de revendeurs qu’ils ne reverront jamais.

De 1929 à 1933, aux Etats-Unis,  la prohibition sur l’alcool a poussé de nombreux enthousiastes de la bibine et du profit a vendre à des consommateurs désespérés du Moonshine, un alcool bricolé qui fera des milliers de victimes. Cette crise sanitaire ne prit fin que lorsque le président F.D.Roosevelt légalisa de nouveau l’alcool, assurant aux consommateurs un liquide sans autre danger que celui d’une bonne gueule de bois.
Un argument de plus, s’il en fallait, pour une légalisation responsable du cannabis sur le vieux continent.

 

*L’Agence Régionale de Santé (ARS) est un établissement public administratif de l’État français chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans sa région

La France lance une consultation citoyenne sur le cannabis bien-être.

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Après s’être penchée sur le cannabis thérapeutique, la mission parlementaire sur les usages du cannabis aborde le délicat sujet du cannabis récréatif. Une nouveau volet sur le chanvre qui fait rire que la mission parlementaire ouvre avec une consultation citoyenne dans le pays au 5 millions de consommateurs occasionnels et 900.000 aficionados quotidien.

La consultation -une première- sera faite via un questionnaire mis en ligne sur pour une durée de six semaines, alors que le rapport de la mission d’information sur le cannabis récréatif est attendu début avril. «La démarche n’est pas de montrer comment légaliser, mais qu’il y a une véritable attente des citoyens sur le sujet» de l’évolution de la législation, précisait à l’AFP le député de la Moselle Ludovic Mendes (LREM), un des rapporteurs de la mission qui, depuis son lancement en janvier 2020, a auditionné de nombreux spécialistes et professionnels.

«Le questionnaire va permettre de comprendre comment l’opinion publique perçoit ces sujets, quelles sont ses attentes en terme de politique publique et de répression associées à la consommation et au trafic de cannabis», a souligné de son côté la députée du Loiret Caroline Janvier (LREM). Il permettra également de «vérifier le constat fait par des sondages selon lequel près d’un Français sur deux est favorable à un changement de législation», a ajouté la rapporteuse sur le cannabis récréatif.

Le gouvernement contre le récréatif

Ce sujet mérite d’être «traité de façon moins caricaturale qu’il l’a souvent été, avec l’argument moral qui fait qu’on a souvent du mal à avancer», a poursuivi l’élue. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité, s’est dit en septembre dernier farouchement opposé à la légalisation de «cette merde», démontrant de son opprobre pour le “shit” à grand renfort de verbalisation et contrôles accrus.

La députée de l’Ardèche Michèle Victory (PS) a de son coté souligné «l’importance économique» d’une évolution future de la législation en France. Il faut savoir que la politique de l’hexagone est parmi les  plus répressives d’Europe,  alors que les français  sont les premiers consommateurs de cannabis du Vieux Continent, avec 5 millions d’usagers occasionnels  et 900.000 fumeurs quotidiens.
«Dans les territoires assez ruraux où l’agriculture peut être en difficulté, beaucoup de jeunes agriculteurs ont envie de se lancer sur ces exploitations (du cannabis) mais il y a un flou législatif énorme. Il y a un besoin de clarification», a ainsi développé l’élue.

Un nombre croissant de députés pour

Après s’être penchée sur le cas du cannabis thérapeutique et avant de livrer sa copie sur le cannabis «récréatif», la mission d’information parlementaire doit tout d’abord rendre, d’ici mi-février, ses conclusions sur le cannabis dit «bien-être» (le cannabidiol, ou CBD). Le CBD a par ailleurs été libéré en France:  Son interdiction en France ayant été jugée illégale le 19 novembre par la Cour de justice de l’Union européenne. Cette décision qui prive de base légale de nombreux procès en France ouvre de nombreux horizons pour la filière chanvre made in France.

À partir du 13 janvier et jusqu’au 28 février, le questionnaire en ligne  proposé par  l’Assemblée Nationale est ouvert afin de recueillir les opinions des français sur le cannabis dit “récréatif”, c’est à dire avec plus de 0,2% de THC.  Ce questionnaire permetra notamment de recueillir les impressions des citoyens sur la législation en vigueur en matière de lutte contre le marché noir,  et notamment sur l’efficacité des mesures prohibitives.
Les réponses à ce sondage citoyen risquent de fortement déplaire au locataire de la place Beauvau et sa politique farouchement prohibitionniste.

Dans ce même questionnaire, il sera demandé aux interrogés si ils sont plutôt favorables à une dépénalisation du cannabis, à une légalisation, au maintien ou encore au renforcement des sanctions actuelles. Une réflexion sur le cannabis en comparaison de l’alcool ou du tabac figure également parmi les sujets abordés.
Enfin, les députés souhaitent savoir comment les Français imagineraient le commerce de weed si elle venait à être légalisée.
«On veut médiatiser cette question. Le but est de nourrir le plus possible le débat. Le succès de l’enquête dépendra de la participation du plus grand nombre», a expliqué à l’AFP le président de la mission d’information parlementaire et député de la 7ème circonscription de l’Essonne, Robin Reda. 

Vous l’aurez compris, plus nombreux seront les français à répondre oui à ce micro-référendum à questions multiples, plus l’initiative d’une légalisation aura de chances d’aboutir.
Alors à vos claviers, à vos portables et faites tourner! (le questionnaire)

Zeweed avec AFP

Québec: Elle promène son mari en laisse pour échapper au couvre-feu.

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Promener son conjoint en laisse, même si on veut le faire passer pour son chien, n’est pas une excuse valable pour ne pas se soumettre au couvre-feu imposé par le gouvernement du Québec. N’en déplaise à deux habitants de la Belle Province qui pensaient pouvoir se soustraire à la loi… en évitant de se faire remarquer par les autorités. Résultat/ 3000 $ d’amende et un couple qui rentre la queue entre les jambes.

On nous a dit qu’il était possible de sortir son animal de compagnie après le couvre-feu, du moment qu’il est tenu en laisse. Et mon mari, c’est mon animal de compagnie“.
C’est avec cette excuse farfelue qu’une résidente de Sherbrooke a tenté de justifier son entorse à la mesure de couvre-feu qui est entrée en vigueur, samedi soir au Québec.
La femme promenait son conjoint en laisse sur la rue King Est à Sherbrooke. Elle a affirmé aux policiers qu’elle promenait son chien, mais n’a pu profiter du pouvoir discrétionnaire pour les exceptions canines prévues.

« Le couple n’a aucunement collaboré avec les policiers. Des constats d’infraction au règlement municipal leur ont été remis. La dame a affirmé qu’elle ne payerait pas le constat et même qu’elle les accumulerait. Le montant des constats pour des récidives peut aller jusqu’à 6000 $ », développait Isabelle Gendron du Service de la Prévention et de la Sécurité (SPS) à nos confrères de La Tribune.

Le couple aux liens très particuliers fait partie des 35 habitants qui se sont vu remettre un constat d’infraction à Sherbooke durant le week-end dernier.

Dans la nuit de dimanche à lundi, 16 constats d’infractions ont été délivrés pour non-respect du couvre-feu,  alors que  180 véhicules ont été interceptés et 58 personnes interpellées.
« Nous avions plus d’effectifs dans les rues cette fin de semaine. Outre les constats pour le couvre-feu, nous sommes intervenus pour un rassemblement contre le port du masque », indique la porte-parole du SPS.

Dans la soirée de samedi à dimanche, le SPS aura émis 19 amendes pour non-respect du couvre-feu, toutes rédigées dans un contexte normal… mis à part la verbalisation de cette grande amoureuse des animaux qui faisait faire le tour du pâté de maison à son mari de compagnie, qu’elle avait tout de même pris soins d’habiller avant de le sortir.

2020: En vert et contre tout.

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Si l’année que nous venons d’enterrer est à oublier à bien des égards, elle aura été mémorable pour le cannabis. Retour sur les 365 jours les plus prospères que la ganja ai jamais connu.

Le 3 décembre, les 53 États membres de la commission sur les stupéfiants de l’ONU se réunissaient à Vienne pour un vote très attendu. Sur les cinq propositions soumises, une seule va récolter les suffrages nécessaire à son adoption.
Heureux hasard, il s’agit de la plus importante.
En retirant le cannabis de l’annexe IV du tableau I, l’Organisation des Nations-Unis lui reconnaît enfin une valeur médicale et thérapeutique. Cette déclassification signifie un meilleur accès au cannabis thérapeutique dans de nombreux pays ainsi qu’un feu vert pour sa recherche appliquée.
Jusqu’à présent, le cannabis était considéré par les États membres de l’ONU comme « une substance dangereuse avec peu ou pas de potentiel thérapeutique », au même titre que l’héroïne ou la cocaïne. Un vote crucial qui intervient deux semaines après que la Cour de Justice de l’Union européenne ai donné un énorme coup de boost au marché du chanvre-bien-être, le CBD .

Le THC est reconnu par l’ONU,
Le
CBD est légalisé en Europe.

Le 19 Novembre, la CJUE  rendait son verdict dans l’affaire Kanavape. Dans cet arrêt historique et capital pour l’avenir de la filière chanvre en Europe, la CJUE estimait légal la vente libre de cannabidiol (CBD), arguant que le CBD  «n’a pas d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine ». En bref, le CBD venait d’être légalisé sur le vieux continent.
Quelques heures plus tard, la Commission Européenne faisait marche arrière et renonçait à classer le CBD en tant que stupéfiant.

Si le CBD est légalisé de facto dans l’Hexagone, ce qui met à l’abri les distributeurs de toute peine de prison, il faudra se montrer patient avant que les autorités françaises acceptent la décision de Bruxelles.
Malgré cette victoire, qui acte de la légalisation complète du CBD et qui confirme que le droit Européen prévaut sur le droit français, nous sommes encore en zone grise aux yeux de la loi française. Et même si ce jugement fait  jurisprudence, les commerces vendant des produits CBD qui sont  issus de la fleur restent dans la ligne de mire des autorités.” nous a précise Aurélien Delecroix, président du Syndicat des Professionnels du Chanvre. C’est donc une question de temps et de politique.

Grand gagnant de la Présidentielle US

Le 3 novembre, l’Arizona, le New Jersey, le Montana et le Dakota du Sud légalisaient le cannabis récréatif, portant à 15 le nombre d’États libérés de la prohibition verte. Un mois plus tard, pour la première fois dans l’histoire du Congrès Américain, la Chambre des Représentants votait en faveur d’une dépénalisation fédérale de la consommation de cannabis, pavant la route vers une légalisation dans tout le pays. Ce projet de loi prévoit  la radiation judiciaire des dossiers en cours, l’annulation des condamnations antérieures pour consommation et ouvrirait le financement de la Small Business Administration américaine aux entreprises légales du commerce de weed.

Après l’investiture de Joe Biden le 20 janvier, les démocrates devront faire adopter à nouveau la mesure par les deux Chambres, mais également par le Sénat.
Deux formalités qui ne devraient donc pas poser de problèmes: la Chambre haute passera très probablement sous contrôle démocrate alors que coté Sénat, seul 60 votes en faveur de l’initiative progressiste seront suffisant à faire passer la loi sur le  “Resolute Desk” du Bureau oval, pour ultime validation.

…Et de la crise du COVID-19

Toujours au pays de l’oncle Sam, l’année 2020 aura été celle de tous les records de vente avec près de 20 milliards de dollars de recette. Un joli chiffre qui devrait dépasser 40 milliards de dollars/an jusqu’en 2026. Alors que l’industrie de la ganja continue de croître, les entreprises continuent à embaucher pour suivre le rythme. Aux États-Unis, le marché légal du cannabis soutient désormais quelque 243 700 emplois.
Avec 250% de croissance annuelle estimée entre 2021 et 2028, l’industrie de la weed se pose comme la plus grande source d’embauche et de croissance aux USA.

Le constat est le même au Canada où la Société Québécoise Du Cannabis (SQDC) a annoncé dans son rapport d’activité annuel avoir vendu 47 tonnes de cannabis pour quelque 300 millions de dollars, générant 26,3 millions de dividendes reversées au gouvernement.
Considéré comme un « commerce essentiel » en Amérique du Nord durant le confinement, autorisé à la culture pour usage personnel en Argentine  en Grèce ou en Italie, proche de la légalisation au Mexique, en Israël ou au Luxembourg, le cannabis a de très beaux jours devant lui.
A commencer par ceux d’une année 2021 que l’on vous souhaite aussi heureuse qu’elle le sera pour la weed.  

 

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