Promener son conjoint en laisse, même si on veut le faire passer pour son chien, n’est pas une excuse valable pour ne pas se soumettre au couvre-feu imposé par le gouvernement du Québec. N’en déplaise à deux habitants de la Belle Province qui pensaient pouvoir se soustraire à la loi… en évitant de se faire remarquer par les autorités. Résultat/ 3000 $ d’amende et un couple qui rentre la queue entre les jambes.
« On nous a dit qu’il était possible de sortir son animal de compagnie après le couvre-feu, du moment qu’il est tenu en laisse. Et mon mari, c’est mon animal de compagnie« .
C’est avec cette excuse farfelue qu’une résidente de Sherbrooke a tenté de justifier son entorse à la mesure de couvre-feu qui est entrée en vigueur, samedi soir au Québec.
La femme promenait son conjoint en laisse sur la rue King Est à Sherbrooke. Elle a affirmé aux policiers qu’elle promenait son chien, mais n’a pu profiter du pouvoir discrétionnaire pour les exceptions canines prévues.
« Le couple n’a aucunement collaboré avec les policiers. Des constats d’infraction au règlement municipal leur ont été remis. La dame a affirmé qu’elle ne payerait pas le constat et même qu’elle les accumulerait. Le montant des constats pour des récidives peut aller jusqu’à 6000 $ », développait Isabelle Gendron du Service de la Prévention et de la Sécurité (SPS) à nos confrères de La Tribune.
Le couple aux liens très particuliers fait partie des 35 habitants qui se sont vu remettre un constat d’infraction à Sherbooke durant le week-end dernier.
Dans la nuit de dimanche à lundi, 16 constats d’infractions ont été délivrés pour non-respect du couvre-feu, alors que 180 véhicules ont été interceptés et 58 personnes interpellées.
« Nous avions plus d’effectifs dans les rues cette fin de semaine. Outre les constats pour le couvre-feu, nous sommes intervenus pour un rassemblement contre le port du masque », indique la porte-parole du SPS.
Dans la soirée de samedi à dimanche, le SPS aura émis 19 amendes pour non-respect du couvre-feu, toutes rédigées dans un contexte normal… mis à part la verbalisation de cette grande amoureuse des animaux qui faisait faire le tour du pâté de maison à son mari de compagnie, qu’elle avait tout de même pris soins d’habiller avant de le sortir.