Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

Le député François-Michel Lambert porte plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation

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C’est la fake news de trop pour le député et membre de la mission d’information sur les usages du cannabis François-Michel Lambert. Quelques heures après les saillies prohibitionnistes de Gérald Darmanin dont le bien fondé a été mise à mal par France Inter, le député LFE de Gardanne a décidé de poursuivre en diffamation le ministre de l’Intérieur. Après son coup de gueule/lettre ouverte que nous avons publié la semaine dernière, l’élu des Bouches-du-Rhône revient à la charge, bien décidé à ne pas laisser aucun répit au locataire de la place Bauveau sur la question de la légalisation comme des fake news. Le parlementaire écologiste nous a envoyé un communiqué que nous relayons ici:

Le 25 août,

Depuis plusieurs semaines Gérald Darmanin intervient dans les médias pour argumenter dans le cadre de sa lutte contre les trafics de drogue, en faisant des annonces de saisies records, de contraventions dressées, de l’imputation des drogues dans les accidents routiers… Depuis quelques jours le Ministre de l’Intérieur rentre dans une nouvelle phase en allant sur le plan de la morale, plaçant d’un coté les courageux qui luttent sans relâche sur les trafics et de l’autre culpabilisant ceux qui consomment et ceux qui proposent une voie alternative par la légalisation controlée du cannabis. Les arguments avancés sont très souvent malhonnêtes, relèvent davantage de la Fake News que d’un débat sérieux.
France Inter vient d’ailleurs de le démontrer en relevant que contrairement à l’affirmation de G. Darmanin qu’« une grande partie des Etats (qui ont légalisé) et de l’opinion publique revient sur cette légalisation » : aucun Etat n’est revenu sur la légalisation !
D’autres médias rappellent que le « salaire » d’un trafiquant de cannabis oscille entre 2.400 et 9.000 euros par mois, très très loin des 100.000 euros par jour avancés par Gérald Darmanin.
Mais voilà qu’il attaque les personnes mobilisées pour la légalisation du cannabis en les traitant de lâches et que ceux-ci insulteraient les policiers et gendarmes engagés dans cette lutte.
Rappelons que les 29 député.e.s membres de la Mission d’Information sur le Cannabis (MIC) ont approuvé à l’unanimité comme seule solution, pour faire face à ce fléau, la légalisation du cannabis contrôlé par l’Etat .
« Face à ces propos irresponsable, j’ai décidé de porter plainte pour diffamation contre Gérald Darmanin : être pro-légalisation du cannabis ce n’est ni lâche ni insultant, c’est au contraire responsable car c’est la seule voie de réussite en matière de lutte contre l’insécurité due au cannabis, comme la représentation nationale l’a démontrée et validée. Gérald  Darmanin ne peut se permettre de remettre en cause le travaux parlementaires.
Par ailleurs je vais examiner avec mon avocat les modalités de poursuite sur la base de la loi « fake news » pour demander la fermeture du compte twitter de Gérald Darmanin » déclare le député (LEF) François-Michel Lambert, membre de la MIC et auteur de la proposition de loi pour une légalisation encadrée du cannabis.”

NB:Loi Fake news = loi contre  la manipulation de l’information
Lien vers PPL Légalisation Cannabis : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b2099_proposition-loi

 

François-Michel Lambert

Charlie Watts, Gentleman Drummer (1941-2021)

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Le mythique batteur des Rolling Stones Charlie Watts nous a quitté hier mardi 24 août. Deux mois plus tôt, il avait fêté ses 80 printemps. Alors que les hommages des tenors du rock se bousculent pour saluer sa mémoire,  Zeweed revient sur les 60 ans de carrière de ce gentlemen du rock aux baguettes magiques.

S’il est dit de Keith Richards qu’il est “le musicien le plus élégamment détruit du rock’n roll” , Charlie Watts, lui, était le plus élégant des musiciens du rock’n roll tout court.
Sobre, discret, calme, marié pendant plus de 50 ans à sa première et unique femme, sa personnalité est aussi aux antipodes de celles d’un Jagger bourreau des coeurs ou de l’excentrique Ron Wood.

Stoïquement calé derrière les 3 futs et la grosse caisse de sa Gretsch, pendant 6 décennies, Charlie Watts aura donné la mesure au groupe de toute les démesures. C’est invité par Brian Jones qu’il rejoindra en 1963 quatre fan de blues de la banlieue londonienne qui allaient créer le “plus grand groupe de Rock’n Roll du monde“. Bill Wymann est à la basse, Brian Jones et Keith Richards aux guitares, Mick Jagger au chant.

Charlie Watts, le rock en costume trois pièces.

Pendant deux ans, de 1963 à 1965, alors qu’il joue avec les Stones, il garde par précaution son (vrai) job: concepteur-graphiste dans une agence de publicité. Car si l’homme n’est pas un croqueur de femmes comme Brian Jones ou Jagger, il croque et dessine à tout va, se promenant toujours avec un carnet et quelques crayons. Cette habitude ne le quittera jamais. A partir 1968,  lors de chaque tournée, il dessine systématiquement  la chambre d’hotel de la ville où a lieu le concert du jour, pour ensuite montrer les esquisses à sa femme. Cette habitude, il la gardera jusqu’à la dernière tournée qu’il fît en compagnie des “pierres qui roulent”, en 2018.

Cette anecdote en dit long sur la personnalité de ce musicien hors-normes: pendant que ses acolytes de scènes ravageaient leurs suites, lui les dessine patiemment. Là ou ses mêmes compagnons de jeu enfilaient (les aventures avec) les groupies au grand damne de leurs femmes ou petites amies officielles, lui dessinais avec patience lit, tables de chevet et salles de bain en pensant à son épouse. Si les autres membres roulent, se fracassent et chutent, lui est un monolite, un rock, une montagne au tempo impeccable sur laquelle en concert, les guitares souvent fatiguées de Keith Richards, Brian  Jones, Mick Taylor et Ron Wood se reposent.

Le phrasé unique de Watts, cette légèreté sèche au beat implacable, il la tient de sa formation de musicien jazz. Une passion qui ne le lâchera pas (dans les années 80-90, alors que les Stones sont au point mort, il monte plusieurs formations jazz et enregistrera de remarquables sessions) et qui explique cette rythmique unique, aérienne, fluide, bien que sèche et ultra-carrée.
De Sir Paul Mac Cartney à Elton John en passant par Brian Wilson, les témoignages d’admiration et de sympathie envers la famille de Charlie Watts et les Rolling Stones affluent. C’est celui de Lenny Kravitz que nous retiendrons et dont nous suivrons l’exemple. Dans un tweet, l’auteur de “Let love Rule” estime que  “le groove parle de lui-même”.

La preuve en trois temps.

Nous sommes en 1973, pour la promo de l’album It’s only rock’n’roll et du morceau éponyme, les Rolling stones se mettent en tête de faire un clip dans lequel ils finiraient dans un bain de mousse.  La position du batteur étant assise, le pauvre Charlie Watts manquera de finir noyer dans les bulles (voir la fin de la vidéo avec Charlie Watts stoïque qui boit sa tasse de mousse sans broncher).

Novembre 1968, les Rolling Stones invitent le tout Londres musical à venir faire la fête et enregistrer des sessions live dont certaines sont d’anthologie.
Parmi elles, “Sympathy for the Devil”, accompagné de la samba à contre-temps du grand Charlie.

L’autre amour de Charlie Watts: le Jazz. Ici, en 1992, durant un enregistrement du Denis Miller Show, une douce reprise de “Lover Man” avec Bernard fowler (qui fait aussi les back-up vocals pour les Stones depuis 1990)

Ze revue de presse

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Chaque semaine, Zeweed vous apporte le meilleur de l’actualité du cannabis, du chanvre et du chanvre bien-être avec aujourd’hui: L’Express, Les Echos, Korii/Slate, Business of Cannabis, Cision, Marijuana Moments, Pondering Pot et Morocco World News

Royaume-Uni: Les ventes de CBD explosent en Grande Bretagne.
En dépit d’une législation très stricte, le Royaume-Uni est désormais le deuxième marché du monde. En pleine pandémie, nombre d’anglais ont eu recours au CBD en raison de ses vertus apaisants supposées. L’article de l’Express est disponible ici

France: La France va bientôt cultiver le cannabis thérapeutique proposé aux patients de l’hexagone.
Un comité scientifique pour la création d’une filière de culture de cannabis thérapeutique française a été mis en place par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Pour le moment, le cannabis utilisé par les patients dans le cadre de l’expérimentation mise en place en mars 2021 est importé, faute de producteurs autorisés en France. L’article de Echos est disponible ici

Canada: Tilray se prépare à la légalisation fédérale aux US en se rapprochant de MedMen.
Le géant Cannadien du cannabis anticipe la légalisation avec une séries de manoeuvres, la dernière en date étant l’achat du distributeur américain MedMen. L’article de Business of Cannabis est ici.

Allemagne: Les premières fleurs de cannabis thérapeutique cultivés en Jamaïque sont arrivé en Allemagne.
Des fleurs de cannabis jamaïcaines “Lumir” sont  désormais disponibles dans les pharmacies allemandes, ajoutant une nouvelle variété à dominance indica au catalogue du cannabis à visée médicale du pays. L’article de Cision est ici

USA: Des centaines de condamnés pour des peines légères liées au cannabis en passe de voir leur peines annulées.
Le gouverneur de l’État de Washington a dévoilé lundi une initiative qui permettra à des centaines de personnes condamnées infractions mineures sur la législation relative au cannabis de demander une commutation de leur peine.L’article de Marijuana Moments est ici.

Australie: Une pétition officielle afin de dépénalisé le cannabis vient d’être lancée.
Plus de 500 Australiens ont déjà signé une pétition demandant au gouvernement fédéral de dépénaliser le cannabis,  en le reclassant en drogue de l’annexe 3 (en vente libre).
Actuellement, le cannabis est classé comme drogue de l’annexe 8 en Australie. Il partage ce statut de l’annexe 8 avec des substances comme le fentanyl ou la kétamine. L’article de Pondering Pot est ici

Maroc: Le 23août, le Royaume légalise officiellement la culture du cannabis légal.
Dans le cadre de sa volonté d’en finir avec la prohibition et de profiter de la manne financière que représente le commerce du haschich légal, le Maroc a voté en faveur des articles 32 et 33 des loi 13-21, autorisant officiellement la culture légale du cannabis dans le pays.L’article de Morocco Word News est ici

La Ruche qui dit oui!: la place des produits sains, locaux et sans intermédiaire

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En quelques années,”La Ruche qui dit oui !” a réalisé une prouesse: celle de connecter directement consommateurs urbains et petits producteurs régionaux. Avec un simple site Web, des points de vente éphémères mais bien situés,  “La Ruche qui dit oui!” réinvente le circuit court pour nous proposer une alimentation saine, durable et équitable.

La Ruche qui dit Oui! (LRQDO) est une plateforme sur laquelle agriculteurs, éleveurs et maraîchers mettent en vente leurs produits, en les proposant aux gens qui habitent les villes de leur région. Fruits, légumes, viandes, fromages, boissons artisanales, tout y est pour remplir sainement son frigo et ses placards. Une fois la commande passée sur le site , elle est livrée dans un point de distribution LRDQO situé à proximité du lieu de résidence du client.

Pour les agriculteurs, qui fixent un nombre minimum de commandes à toutes fins de rentabilité minimum, ce principe permet d’anticiper et de garantir les ventes. Les producteurs touchent 80 % du prix de vente, les 20% restant servant sert à rémunérer le responsable du lieux de vente et la société propriétaire de la marque. A titre de comparaison, si ils passaient par la grande distribution,  ils ne récupéreraient que 6 % du prix de vente. L’avantage du circuit court.

A cette substantielle économie, il faut ajouter celle réalisée sur les charges de gestion des points de vente.
Et c’est là que la plus grande partie des économies sont faites. Si une grande surface ou un petit magasin paient des charges locatives très lourdes, (particulièrement en pleine ville), LRDQO n’en paient quasiment aucunes.. Une salle des fêtes, un local commercial momentanément vide, un hangar ou un tiers-lieux alternatif servent de boutique éphémère. La gestion par les particuliers des points de vente fait parti du fonctionnement de la LRQDO.

Ouverte en 2011 près de Toulouse, la première structure LRQDO a tout de suite séduit, avant de rapidement faire des petits en France, puis en Europe. Aujourd’hui LRQDO compte 1 500 points de distribution sur le vieux continent.

LRQDO, qui est reconnue comme une  Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale, repose sur les trois fondamentaux de l’écologie agricole :
-raccourcir la chaîne de production qui relie paysans et consommateurs,
-assurer des débouchés aux agriculteurs pour qu’ils puissent mieux vivre de leur travail,
-contribuer au développement d’une alimentation saine, locale et de saison, dans une logique de développement durable (les produits vendus dans une Ruche sont tous cultivés ou produits dans un rayon moyen de 50km).

Persuadés que le web pouvait révolutionner l’agriculture et l’alimentation, les fondateurs de LRQDO ont réalisé le tour de force de faire venir les agriculteurs sur la toile et de faire manger des légumes oubliés, chics et par chers à une clientèle urbaine cantonnée aux têtes de gondoles faute d’alternative. Aujourd’hui, LRQDO poursuit son combat pour toujours plus faciliter l’accès à une alimentation saine et bio, qui n’est désormais plus réservés aux boutiques spécialisées hors de prix.

 

LRQDO est présente en France, Suisse, Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et au Royaume-Uni.
Le site de LRQDO en accès direct ici

 

Ganja-gourou in Indiana

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En 2015, l’excentrique Bill Levin ouvrait aux fidèles les portes de la First Church of Cannabis. Une divine initiative maline qui lui permettrait de contourner la prohibition imposée Indiana, où se situe son Eglise. . Portrait d’un activiste en sale État.

Cheveux peroxydés en pétard, visage creusé, grande silhouette longiligne emballé dans un slim noir et d’une chemise blanche sur laquelle traine une écharpe en soie noire, Bill Levin fait plus penser au « Doc » de Retour Vers Le Futur version Iggy Pop qu’à un pasteur officiant dans l’un des états les plus coincés des States.
Avant d’enfiler la soutane verte,  le fondateur de la First Church of Cannabis n’était pas un enfant de chœur: manager de  groupes punks (dont  certains qui ont eu leur heure de gloire comme les Zero Boys), gérant d’une affaire  de bus pornos (avec partouzes  et tournages à bord), propriétaire de dancings pour tout genre de valseuses, associé d’une petite chaîne de boutiques de tatouage puis directeur commercial d’une marque de  boissons énergisantes cafeïnée (Jolt), c’est avec plus d’un évangile derrière lui que Bill Levin fondera en  2015 la première église américaine vouée au culte de l’herbe.

L’appel de la vierge Marie-Jeanne, Levin le date à l’été 1970 lorsqu’il goûte pour la première fois à la fleur défendue.  45 ans plus tard, il transfigure l’appel divin en célébrant sa première messe le 1er juillet 2015, trois mois après avoir crée la « Première Église du Cannabis » .

 

Si l’Etat du Midwest prohibe complètement le cannabis (y compris thérapeutique) la liberté de culte reste un droit inaliénable garanti à tous par la Constitution et plus récemment le Religious Freedom Restoration Act (RFRA) qui garanti le droit  à chaque citoyen américain “de pratiquer sa religion comme il l’entend, tant que cette  pratique n’entrave pas  la liberté de croyance des autres“.
L’homme de foi y voit une aubaine;  la RFRA étant une loi fédérale qui prévaut sur la loi de l’Etat de l’Indiana, il est légalement permis de consommer de la ganja durant l’office, tant que  la pratique s’inscrit dans un rite religieux.

 

Indiana VS Indica.
Les autorités, elles, ne l’ont pas entendu de la sorte en menaçant de sévères poursuites pénales chaque croyant qui voudrait concrètement prouver sa  foi en se cramant un doobie un entre deux psaumes. Une féroce bataille judiciaire de trois mois s’engage alors entre la First Church of Cannabis et l’Etat de l’Indiana. L’église perdra. 

L’ex-futur Pape de la weed est désormais dans le colimateur de toute la Police, hors de question de fumer le moindre joint publiquement sous peine de voir l’église fermée et lui jeté en prison. Au delà de ce dur rappel à la loi, il  lui sera aussi imposé  une interdiction de parler du cannabis de façon favorable. Tout prêche pro-cannabis sera désormais assimilé à de l’ incitation à la consommation. Pendant les homélies,  « Le grand Poohbah » trouvera d’autres façons de parler ganja en substituant le mot weed par un autre.
Le prêtre le plus à l’ouest des États-Unis parlera alors d’ « amour » ou de « bonnes vibrations » quand il évoque l’herbe sacrée. Ce qui donne lieu à de savoureux sermons du genre « si vous avez une dispute conjugale, prenez du recul en absorbant une grande dose de bonnes vibrations » ou «  rien de tel que de se poser avec amour sur son sofa après une journée tendue  au bureau ». L’apôtre de la weed en rajoutera une couche en certifiant que non, il ne conseille directement à personne de consommer « le meilleur complément santé du monde ». Dans un autre de ces peu catholiques enseignements, Bill évangélisera que « Le meilleur weed ne vient ni d’Amsterdam ni de Denver. Elle pousse ici, c’est la «Bubble gum et elle a remporté trois cannabis Cup».

Les douze déités, ou commandements de la First Church of Cannabis :

 

  1. 1. Traitez ton prochain avec amour et comme un égal.
  2. 2. La journée commence avec un sourire tous les matins. Lorsque vous vous levez, c’est la première chose à mettre.
  3. 3. Aidez les autres tant que possible. Non pas pour l’argent, mais parce que c’est nécessaire.
  4. 4. Traitez votre corps comme un temple. Ne l’empoisonnez pas avec des aliments et des sodas de mauvaise qualité.
  5. 5. Ne profitez pas des gens. Ne blessez rien intentionnellement.
  6. 6. Ne commencez jamais un combat… mais finissez-les si ils s’imposent.
  7. 7. Cultivez votre propre nourriture, élevez des animaux, intégrez la nature à votre quotidien.
  8. 8. Ne soyez pas un “troll” sur Internet, respectez les autres sans les insulter ou en ayant une attitude  vulgaire ou  agressive.
  9. 9. Passez au moins 10 minutes par jour à contempler la vie dans un endroit au calme.
  10. 10. Protégez ceux qui ne peuvent pas se protéger.
  11. 11. Riez  souvent, partagez ce rire. Amusez-vous dans la vie, soyez positif.
  12. 12. Le cannabis est notre sacrement. Il nous rapproche de nous-mêmes et des autres. Il est notre source de santé et d’amour qui nous guérit de la maladie comme de la dépression. Nous l’embrassons de tout notre cœur et de tout notre esprit, individuellement et en groupe.

Le grand Poohbah gouverneur.
En juillet 2020, Bill Levin annonçait sa candidature aux midtrem elections, l’équivalent des élections législatives en France élections  de 2020, briguant le poste de gouverneur de l’Indiana, siège alors occupé par Éric Holcomb, un républicain traditionaliste pur jus. La légalisation du cannabis sera bien entendu un thème central de la campagne de Levin, le candidat estimant que « les habitants de l’Indiana sont favorables à la légalisation du cannabis. Cette interdiction aurait d’ailleurs pris fin il y a longtemps si la question avait été directement posée aux électeursSi nous avions organisé un référendum, nous aurions légalisé le cannabis il y a 10 ans. Lorsque je serais élu gouverneur, ce genre de référendum sera l’une mesures que je mettrais  en avant afin que les citoyens puissent décider de leur avenir,  et non les  politiques et  institutions de Washington. ” Une approche ultra- libérale qui n’empêchera pas l’homme de foi d’avoir de chaleureux sentiments pour l’IRS , l’équivalent du fisc aux États-Unis. En 2018, L’IRS a déclaré les revenus du prophète de la fumette non imposables puisque provenant d’une activité religieuse. A la sortie du procès, interrogé sur ce  jugement en sa faveur, il évangélisera sa victoire d’un  “ Que voulez-vous, les voies du Seigneur sont impénétrables.”

Légalisation: la lettre ouverte de François-Michel Lambert

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Alors que l’exécutif continue de traquer les consommateurs d’herbe à coup d’amendes délictuelles, il souffle comme un vent de ras-le-bol chez les politiques français quant à la position rigide et sécuritaire adoptée par le gouvernement sur la question cannabis. Au lendemain de la rentrée parlementaire, c’est le député écologique François-Michel Lambert qui ouvre le bal avec une lettre ouverte que Zeweed relaie ici.

Gardanne, le 19 août,

A Marseille, cette nuit, un adolescent de 14 ans a été tué dans ce qui semble être un règlement de compte dans la guerre que se livre les gangs tenant les réseaux mafieux de distribution de cannabis.
Depuis le début de l’année on ne compte plus les victimes des violences dues à la prohibition très dure de la consommation de cannabis.
Gérald Darmanin et le gouvernement sont entrés dans une logique d’affrontement et de durcissement, une politique de harcèlement et de chiffres. Avec aucun résultat probant, chaque point de deal démantelé est reconstitué dans les heures qui suivent. Les réseaux qui tombent sont repris par d’autres. Le nombre de consommateur est toujours aussi élevé, près de 1 Français sur 3 a consommé ou consommera du cannabis.

La prohibition du cannabis, c’est le laxisme et des morts. C’est un fait. Tous les pays qui ont légalisé ont obtenu des résultats probants en matière de sécurité publique. Aucun n’envisage de revenir sur ce choix. L’ensemble des pays européens qui entourent la France sont sur la voie de la légalisation, la Suisse et le Luxembourg compris. C’est en ce sens que j’ai mis au débat une proposition de loi pour la légalisation encadrée du cannabis, par un monopole d’Etat. La Mission d’Information sur le Cannabis, à laquelle j’appartiens, a validé un rapport recommandant cette légalisation encadrée. Chaque jour de retard ce sont des morts supplémentaires. Nous avons obligation à tarir les trafics par la légalisation, pour redonner la paix à ces quartiers, pour ne pas connaître d’autres drames comme celui de cette nuit.

François-Michel Lambert

 

La proposition de projet de loi sur la  légalisation du cannabis de François-Michel Lambert sur ce lien

Cannabis: la danse du ventre d’Emmanuel Macron

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En janvier 2020, Emmanuel Macron envisageait du bout des lèvres la légalisation de l’herbe. Six mois plus tard, Gérald Darmanin faisait du cannabis l’ennemi publique numéro 1. Depuis, alors que le ministère de l’Intérieur multiplie les interventions à l’encontre des points de deal et des usagers, deux députés LREM assurent que le candidat Emmanuel Macron portera finalement la légalisation du cannabis aux présidentielles de 2022.
Le coup du good cop/bad cop?

Carotte

Nous sommes le 4 septembre 2016. Emmanuel Macron vient de quitter son poste de ministre du Budget, de l’Industrie et du Numérique pour se lancer dans la course à la magistrature suprême. Lorsqu’arrive la question du cannabis dans une interview sur France Inter largement relayée, il estimera que  “la légalisation a une forme d’efficacité“, faisant les yeux doux aux 3,9 millions de consommateurs que compte l’hexagone. Entre 2017 et 2019, le 8ème président de la Vème jouera la montre. En juin 2019, alors que de nombreuses personnalités réclament la légalisation de l’herbe, une Mission d’Information parlementaire sur les usages du Cannabis (MIC) est crée.
De quoi temporiser: pour le volet portant sur le cannabis récréatif, les travaux dureront deux ans .
En janvier 2020, face à la gronde des gilets jaunes dont 61 % des sympathisants sont favorables à la légalisation, Emmanuel Macron charge Gabriel Attal de larguer du leste. Interrogé le 15 janvier 2020 par Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, le secrétaire d’État à la Jeunesse et à l’Éducation de l’époque avait affirmé être “favorable à un débat” précisant que “la France est un des pays les plus répressifs et en même temps un des pays où les jeunes fument le plus, notamment en Europe. C’est un sujet qui mérite un vrai débat”. 

Bâtonnage

En juin 2020, tandis que les français retrouvent un semblant de liberté, un nouveau gouvernement est formé. Gérald Darmanin est nommé ministre de l’intérieur. C’est le début du tout répressif et du tout bénéf’: en septembre est mise en place l’amende délictuelle à 200€ pour les consommateurs de cannabis. Le locataire de la place Beauvau fait alors du traffic d’herbe sa priorité, à grands frais pour le contribuable comme pour les enthousiastes de la weed avec un slogan assumé  hors de question de légaliser cette merde”. Une directive du ministère de l’Intérieur, envoyée en novembre 2020 à tous les commissariats de France, impose une obligation de résultat quant au  nombre d’amende délictuelle dressées. C’est le début du “bâtonnage” (terme qui dans le jargon policier désigne un quota de verbalisation minimum).
Le 18 avril, alors qu’une majorité de français est pour la légalisation, Emmanuel Macron joue l’ambiguïté en appelant à “lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères“.
En mai, la mission d’information parlementaire sur les usages du cannabis rend sa copie et recommande la légalisation du cannabis.

En marche arrière

C’est par la voix de deux députés LREM que l’exécutif entamera son second virage à 180°. A une semaine d’interval, dans deux interviews accordées à Zeweed, Caroline Janvier et Jean-Baptiste Moreau annoncent que le candidat Macron portera la légalisation du cannabis dans le cadre de son programme pour les présidentielle de 2022. “Ce serait sous forme d’un référendum, dès les premiers mois suivant son élection” a détaillé le député de la Creuse et rapporteur de la MIC Jean Baptiste Moreau.
De son coté, Caroline Janvier, député LREM de la 2nde circonscription du Loiret, a sorti début juin un livre pro-légalisation publié chez Point d’Orgue, maison d’édition rattaché au mouvement LREM. Fin juillet, “Les Jeunes avec Macron” exprimaient leur volonté d’en finir avec la prohibition cannabique.
En même temps, le ministère de l’Intérieur continu de multiplier les interventions et verbalisations pour consommation de cannabis, affichant quotidiennement des résultats qui ne trompent personne . “Quand un point de deal est fermé, trois autres ouvrent le lendemainnous confiait récemment le député François-Michel Lambert. Pour l’élu des Bouches du Rhône, les motivations de Gérald Darmanin sur le dossier cannabis  “tiennent plus de la posture politique et morale que de l’intérêt publique.
Démagogie électorale? Rien de surprenant en cela. Reste à savoir combien de temps Emmanuel Macron tiendra la délicate position du grand écart.

Le retour de la weed nature

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En réaction au quasi-monopole des weeds génétiquement modifiées qui affichent des taux de THC vertigineux, un nombre croissant de cannabis aficionados se tournent vers des weed dites “Landrace”, ces variétés qui poussent depuis des millénaires à l’état naturel. Et si l’avenir de la fumette était la ganja d’hier?

Ils ont entre 30 et 50 ans sont musiciens, photographes, designers ou journalistes.
Si tous sont de gros fumeurs d’herbe, aucun d’entre eux ne tient à se retrouver scotché devant la télé.
Pour ces consommateurs aguerris, il s’agit de retrouver le plaisir de consommer une ganja de qualité, qui a poussé au soleil, et dont les alcaloïdes ont été harmonieusement répartis au fil des siècles par dame nature.
« Je me rappelle bien des weeds que je fumais en 1995-2000 », se souvient Arnaud C. 43 ans et photographe de presse à Paris. «La Zaïroise (aujourd’hui congolaise) te donnait une bonne patate sans trop donner faim. Ça tombait bien, j’étais étudiant. Pour l’équivalent de 75 euros, j’avais 25 grammes. Pour d’évidentes raisons de gain de place pour ces marijuanas par définition importées, ces weeds arrivaient par blocs d’un kilo, compressés à la César.

Taux de THC plus bas

Si ces weeds affichent un taux de THC plus bas, elles offrent un effet plus nuancé et contrôlable, sans pour autant perdre de leur magie.
Pour ces gourmets de la fumette pour qui les années coach-lock n’ont que trop vécu, les effets du cannabis sont un moyen et non une fin.
« Imagine que tu es en train de déjeuner, et veux te boire un verre tranquille en terrasse. Simplement, sur le menu, t’as que de la vodka, de la Tequila ou du Gin » continue Arnaud.
« Soit tu passes, soit tu prends, et si tu prends, tu prends cher. Ça s’applique à la weed.
Avec Ganja commerciales, ton après-midi est foutue en terme de boulot, de créativité productive et même de relations sociales. L’après-midi, je fume de l’Acapulco gold. Un peu l’équivalent d’une bonne bière mexicaine bien fraîche : ça me détend sans me rendre con. » s’amuse le photographe.
Cyrille, commissaire d’expo et peintre à ses heures partage la même conception du plaisir cannabique « j’ai trouvé un excellent landrace, une Thaï sativa qui me met dans un bon esprit, me retourne pas et me permet de faire ce que j’ai à faire… peut-être en mieux » s’amuse ce père de famille de 38 ans.
« L’été, je suis plus ACEH, l’équivalent d’un rosé léger ou d’une bière. Elle n’assomme pas, rend jovial, actif et créatif en ce qui me concerne » explique de son côté Arnaud.
Et à l’instar de bons vins ou d’une bière, pas de syndrome « gueule de bois du pétard », cet état léthargique qui vous ramolli plusieurs heures après que les effets se soient estompés.

Plaisir raisonnable des vieux loup de l’herbe

« En Europe, la majeure partie de ces weeds ont été créés pour répondre à une attente de la part des consommateurs dans les coffee shops d’Amsterdam, or, quand le touriste lambda se pointe, il veut se pulvériser la tête » explique Ben, un franco-hollandais qui a été budtender au Pink King Coffee shop pendant 5 ans.
Et les breeders indoor *de répondre, business oblige, à une demande qui veut du lourd, du gros vert qui tâche.
À ce jour 12 700 variétés de weed ont été génétiquement créées depuis 2010. Une offre démesurée en nombre comme en chiffre (taux de THC/CBN/CBD), bien souvent au détriment des vraies qualités de la ganja.
Si les variétés affichant des taux de THC de 25 à 35% trouvent aujourd’hui preneurs, il y a fort à parier que dans quelques années, ce sont aussi ces mêmes consommateurs qui se laisseront séduire par quelques grammes de finesse des bongs de brutes.
« Les ventes de weeds Landrace importées explosent » remarque Ben le Budtender/dealer.
« Ce sont les petits Mickeys qui fumaient jusqu’à la cataracte il y a 7-8 ans qui, une fois posés dans la vie, se mettent aux naturelles » continu-t-il sourire aux lèvres.
« À l’approche de la trentaine, en matière de cannabis, ces ex stoners ont tout essayé dans tous les sens. Alors pour ne pas se retrouver avec une mémoire de bulot, ils y vont mollo » poétise-t-il.

Beuh Bio et Ganja AOC

Ce retour des « Beuh bio » ou des « Ganja AOC » s’inscrit aussi dans une approche responsable de notre corps, une tendance actée depuis quelques années déjà côté bouffe.
Mais pas seulement.
« Quand le cannabis est interdit, ça crée un phénomène comparable à celui de la prohibition de l’alcool aux États-Unis au début des années 30. Pour des raisons de rentabilité et de sécurité, seuls des alcools forts étaient produits, car ils prenaient moins de place. Comme les consommateurs n’avaient pas ou peu de choix, ils prenaient ce qu’il y avait : c’est-à-dire un alcool puissant, franchement mauvais pour le corps comme pour le cerveau. C’est exactement la même chose pour le cannabis. Interdire la distribution et consommation de  weed, c’est encourager la production de ganja de plus en plus forte et de plus en plus nocive » conclue Ben.
Le retour des weeds old school et leur succès comme signe d’évolution ?
À n’en pas douter.
*Breeder Indoor : cultivateur de cannabis poussant sous lampes, sans source de lumière naturelle, à partir de graines génétiquement modifiées.

Les docus du vendredi: Rasta sans frontières.

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Zeweed vous emmènent aujourd’hui en Jamaïque et en Éthiopie, pays berceaux de la culture rasta. Deux docus et une invitation à voyager depuis votre lieu de vacances ou de résidence.
Bonne séance et bon voyage !

Éthiopie : la terre promise des derniers rastas
Direction les faubourgs de Shashamé en Éthiopie  Un monde à part mais surtout  un lieu sacré, dans lequel le non-rasta, le profane, noir ou blanc, ne pénètre que difficilement. Un documentaire qui nous rappelle aux roots du Rastafari.

 

Fuck le système: Jamaïque
Place aux Rastas seconde génération dans cet épisode de la série “Fuck le système”.
Diffusé sur la chaîne française Canal +, “Fuck le système” et son journaliste Benoît Chaumont sont allés à la rencontre ceux qui ne veulent pas entendre parler de Babylone, cette vie moderne et occidentale qui semble aujourd’hui à bout de souffle. Et si le bonheur était dans le pré (de Ganja)?

 

 

Jim Belushi: le frère du Blues Brother voit vert.

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Les Blues Brothers John Belushi et Dan Aykroyd sont rentrés dans l’histoire du cinéma avec la comédie musicales éponyme, un film culte aussi déjanté que brillant. Parmi les grands moments, une course effrénée dans le Dixie Square Mall de Harvey, Illinois, à bord d’ une voiture de police Dodge Monaco. 40 ans plus tard, Jim Belushi, le brother du vrai blues brother John Belushi, s’est mis en tête de conduire une réplique de la célèbre Bluesmobile, à l’occasion de l’ouverture de son dispensaire de weed situé… au milieu d’un mall.

«Ce que je voulais faire, c’est traverser le centre commercial Old Orchard, comme ils l’ont fait dans les « Blues Brothers », mais je pense que c’est devenu un peu trop coûteux», explique Belushi  dans une interview au Sun-Times. Belushi, qui cultivait déjà sa weed dans sa ferme de l’Oregon depuis cinq ans, s’est associée à Grassroots Cannabis pour vendre une variété estampillée « Blues Brothers »

Il faut dire qu’en la matière, Jim Belushi n’est pas un bleu de la verte, puisque c’est dès le collège (la Wheaton Central High School ) qu’il a commencé à fumer de l’herbe. Aficionado de la belle plante depuis, aussi bien pour ses effets curatifs et médicinaux que pour son coté récréatif, il préfère désormais «micro doser» sa ganja,  comme somnifère et pour gérer son anxiété d’hyperactif.
Cette association Belushi-Grassroots a commencé il y a un an  avec le PDG de la société, Mitchell Kahn pour qui «c’était une décision naturelle» pour cette société basée à Chicago, de s’associer à une personnalité qui «travaille sans relâche pour changer la façon dont les gens voient le cannabis». « Nous sommes fiers de ramener les Blues Brothers à leur place: chez nous, à Chicago » explique l’entrepreneur.

Grassroots, qui exerce également des activités dans quatre autres États, gère actuellement la ferme de culture de Litchfield et cinq dispensaires de l’Illinois. Alors que les ventes de weed légale sont en plein essor neuf mois après la légalisation complète dans l’Illinois, Grassroots et d’autres entreprises produisant de la ganja  localement se battant férocement pour se faire une place au soleil, concluant des partenariats de marque et en ouvrant des dispensaires de cannabis de très grande taille, des « Hyper-dispensaires ».
L’intérieur du dispensaire  Grassroots à Skokie – le premier magasin de la société dans l’Illinois à ne vendre que de l’herbe à usage récréatif-  s’étend par exemple sur quelque 5000 m2. On est loin du coffee shop d’alcôve des petites rues d’Amsterdam ou du petit dispensaire SQDC. La boutique sera équipée de suffisamment de systèmes de point de vente pour servir une dizaine de clients à la fois.
«En tant que notre plus grand dispensaire à ce jour, cet emplacement phare devrait consolider notre présence dans l’Illinois» explique Mitchell Kahn dans le dossier de presse lancé à l’occasion de l’ouverture, aujourd’hui, du mega weed-store.

 

Une partie du dispensaire Grassroot et ses 5000m2.

Sur sa  variété indica, un croisement entre la Bubba Kush et la Triangle Kush cultivée dans le centre de culture de Grassroots, à l’extrême nord de Litchfield,  Jim Belushi ne tarit pas d’éloges. Mettant en avant un taux THC plutôt costaud et un coté euphorisant qui « vient à bout des pires crises de blues »
La boucle est bouclée.

 

 

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