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California approves $100 million stimulus package for legal cannabis industry

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California’s State Legislature approved a $100 million stimulus package to save its struggling weed industry on Monday. The money will go to a total of 17 Californian cities and counties to support local cannabis companies, most of which continue to operate on provisional cannabis licenses or illegally.

The stimulus package forms part of the California Comeback Plan, a larger budget initiative proposed by Governor Gavin Newsom in May. Newsom marketed his $100 billion plan as the “biggest economic recovery package in California history” and promised comprehensive measures to help the state bounce back from the COVID-19 pandemic.

Part of Newsom’s plan is to inject $100 million dollars into California’s cannabis industry, which continues to struggle against a major licensing logjam. Despite approving Proposition 64 (Cali’s Adult Use of Marijuana Act) 5 years ago, over 80% of the state’s weed companies continue to operate on temporary licenses.

To date, California has only approved 1,086 permanent cannabis licenses, and industry reports suggest that there are almost 3-times as many unlicensed weed companies operating across the state.
Meanwhile, companies operating on provisional licenses can legally engage in commercial cannabis activity for just 120 days and may apply for 90-day extensions if their application is for an annual license. According to the United Cannabis Business Association, however, Cali’s weed companies can wait anywhere from 2 to 4 years to get fully licensed, and many have to face the prospect of closing their doors, at least temporarily, in that time.

So, what’s the hold up when it comes to licensing California’s weed companies?
Answering that question is complex.

Some sources point to an environmental review; in order to get a permanent license, cannabis companies need to go through an extensive review of the negative environmental impact of their operations and present a plan for reducing those harms. This review process is known to be complicated, expensive, and time-consuming.

But it doesn’t stop there; California’s weed industry is notoriously hard to break into. A license alone can cost anywhere from $5,000 to $10,000, and navigating the legal framework to apply for one is arguably impossible without the help of an attorney.
More specifically, California has made it particularly difficult for low-income or minority communities (those most affected by the War on Drugs) to get into the cannabis industry. While Prop 64 approved equity programs to prioritize licensing for members of these communities, the efficacy of these programs has seen plenty of scrutiny.

And while Governor Newsom’s cannabis stimulus package has certainly turned heads, industry professionals doubt whether it’s enough to address California’s licensing issues.
It is a significant amount of money, but I don’t know that it actually answers the problem of provisional licenses making it through CEQA analysis in a timely manner to get an annual license,” says Jerred Kiloh, president of the United Cannabis Business Association.

Kiloh also criticizes the scope of the plan; the $100 million grant will be split between a total of 17 cities and counties, all of which already allow legal cannabis sales, such as Los Angeles, San Francisco, Oakland, Long Beach, Desert Hot Springs, and more.
It’s not incentivizing localities who have cannabis bans to get their ordinances up and running,” he says. “The real problem is that CEQA analysis is a very arduous process,” he added. “I think it would be good to have more reform of the licensing system instead of just putting money to it.”

 

Réchauffement climatique : la weed devra s’adapter

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Paradoxe. A l’heure où produire du cannabis devient de plus en plus difficile dans l’ouest des Etats-Unis, son usage va sensiblement se développer.

En plus d’avoir désigné le prochain locataire de la Maison blanche, le scrutin américain du 3 novembre aura aussi été l’occasion pour quatre Etats de libéraliser l’usage de la marijuana. Sans grande surprise, une majorité d’électeurs ont voté en faveur d’une dérégulation de l’usage du cannabis en Arizona (récréatif), dans le Mississipi (médical), dans le Montana (récréatif), le New Jersey (récréatif) et le Dakota du sud (médical et récréatif).
Voilà donc plus de 20 millions d’Américains supplémentaires qui vont pouvoir déguster. Pour ce faire, les producteurs américains devront toutefois s’adapter aux effets du changement climatique.

Toujours plus de feux
L’un des plus évidents est l’allongement, en Californie notamment, de la saison des incendies. Avec l’irrépressible montée du mercure, le changement de régime des précipitations et la diminution des budgets à la gestion des forêts, la saison annuelle des incendies s’étend désormais sur 230 jours, en Californie, contre 140 jours dans les années 1970.
Pour les producteurs de weed du Golden State, cette année s’annonce contre un terrible millésime. D’ores et déjà, plus de 2 millions d’hectares sont partis en fumée. Et de très nombreux planteurs ont vu s’embraser leurs plantations. D’autres ont été touchés par les fumées et les retombées de cendres, nuisibles pour la floraison. Des conséquences d’autant plus terribles que la majorité de ces entrepreneurs ne sont pas assurés. Les compagnies d’assurance rechignent à contractualiser avec une industrie qui est toujours considéré comme illégale au niveau fédéral, rappelle le San Francisco Chronicle.

Des solutions existent
A l’évidence, ces paysans de l’herbe doivent anticiper un nouveau paradigme climatique. Fort heureusement, les solutions ne manquent pas. Chez Wo/Men’s Alliance for Medical Marijuana (WAMM), pionniers de la culture du cannabis à usage médical, on minore les risques en cultivant une partie des plants dans des mottes hors sol contenues dans de vastes big bags. Lorsque l’incendie menace, chaque plant peut être mis en sécurité.
Pour les champs en pleine terre, certains experts recommandent une protection par brumisation. Des sprinklers installés tout autour des propriétés peuvent briser la dynamique d’un incendie et réduire la température ambiante, qui peut être dévastatrice pour les plantes. A condition, bien sûr, de disposer de réserves d’eau suffisantes. Ce qui n’est pas toujours le cas en Californie.
On peut aussi diversifier les productions. Les fleurs ayant été délicatement cendrées peuvent être nettoyées à coup de souffleuses. Pour les cas (presque) perdus, on peut aussi les distiller. L’huile ainsi obtenue est débarrassée de toute odeur de fumée. C’est déjà ça.

Place à l’indoor
Pour les années qui viennent, mieux vaut prévenir. Par exemple, en privilégiant la culture sous serre dans des zones éloignées des forêts. Bon nombre de vignobles de la Napa Valley détruits par les flammes pourraient ainsi laisser la place. Dotées de l’air conditionné et de système de protection solaire informatisés, ces installations pourront être aussi équipées de filtres à charbon actif, capables d’abattre de fortes concentrations de suies et de cendres.
Les plus audacieux tenteront l’émigration vers le Colorado : un Etat où les plantations de weed ne se comptent plus. Le Centennial State a aussi vu le climat s’échauffer de 2°C en un siècle (un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale), où les vagues de sécheresse sont toujours plus longues et sévères. Et où 20% des cultures sont déjà irriguées. ça ne va décidément pas être facile.

Etain: le cannabis thérapeutique dans le sang

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Pendant trois générations, de grand-mère en mère puis filles, les Pekhmam ont crus aux vertus du cannabis thérapeutique. Elles sont désormais propriétaires d’Etain, une des dix plus grandes chaînes de dispensaires de l’Etat de New York.

L’histoire commence en 1998 lorsque la mère d’Amy Peckham et désormais CEO d’Etain voit l’état de sa maman “Granny Franny”  se détériorer de jour en jour. Granny Fanny est atteinte de la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative qui se traduit par une paralysie progressive des muscles et rend tout mouvement incroyablement douloureux.

Cette mère de 4 enfants et ancienne assistante juridique cherchera sans relâche des médecines alternatives pour soulager les souffrances de Granny Fanny et finira par découvrir le cannabis et ses bienfaits. Hélas, en dépit de la légalisation du cannabis thérapeutique dès 1996 en Californie et dans d’autres États, New-York est longtemps resté un des bastions de la prohibition (notamment à cause du Maire de New York de l’époque et futur conseiller de  Donald Trump, Rudy Giuliani).
N’ayant aucun moyen légal d’aider Granny Fanny, elle enchaîne les road trips dans des États voisins afin d’offrir un peu de réconfort à sa mère en fin de vie.

Après le décès de sa mère en 2012, Amy continuera de se passionner pour le sujet. Après la légalisation du cannabis thérapeutique dans l’Etat de New York en 2014, elle crée Etain, une  entreprise de cannabis médical qu’elle a monté avec l’aide de ses filles Hillary (qui sera en charge de la partie commerciale) et Kelley (qui a étudié l’horticulture à l’université, dans le New-Jersey).

L’écologie des coccinelles

Soucieuse de l’environnement -une préoccupation transmise par Granny Fanny et leur mère-  Kelley a mis en place le label IPM. Ce dernier garantit une culture bio et sans pesticides, avec l’utilisation de prédateurs naturels pour lutter contre les nuisibles. De nombreux insectes sont sollicités, même si la grande majorité des plantes finirons protégées par la mascotte de l’entreprise: les coccinelles. L’herbe est ainsi bien plus saine pour les malades, qui peuvent la fumer sans risquer les effets secondaires typiques des pesticides.
Une méthode ultra-efficace puisque chaque coccinelle peut dévorer jusqu’à 50 pucerons par jour
Kelley et Hilary sont tellement amoureuses de nos amies à pois qu’elles confessent sur leur site “parfois les relâcher juste pour le plaisir de les voir voler”.
Quand on vous dit que l’amour est le meilleur engrais.

FFF succès-story: femmes, famille, finances

Aujourd’hui, 10 entreprises se partagent le juteux gâteau du Cannabis médical dans l’État de New-York. En dépit d’une énorme expansion (la marque est dorénavant propriétaire de 5 dispensaires dans la ville), c’est resté une entreprise familiale qui prend ses décisions sans influences ou investisseurs étrangers. C’est aussi, par choix, une entreprise majoritairement féminine. Hillary témoigne : “Nous avons fait de l’inclusion et de l’évolution des femmes dans l’entreprise une priorité”. Avec 70 % du management et 65 % du staff féminin, c’est une belle réussite pour cette marque qui monte et refuse de les réduire à une tendance.

Vous pouvez retrouver la localisation de tous les dispensaires de la marque (dont un juste en face de l’Empire State Building) ici, si vous passez dans le coin.
Attention, un certificat médical est nécessaire pour acheter tous les produits au THC de la marque, mais pas d’inquiétude, la marque propose aussi une grande variété de CBD afin de répondre à tous les besoins.

Le Flower Power en 3 titres.

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Qu’il était doux et simple, le temps du Flower Power, heureuse période insouciante et souriante, remplie de fleurs et d’espoir. Des commodités précieuses en ces temps de pandémie. Retour sur trois performances emblématiques du mouvement qui aurait pu sauver le monde.

Indie, underground, alternative, punk, anti-système ou nihiliste, les églises de la contre-culture des 60 dernières années ont toutes été construites sur les bases jetées par la Beat génération et les beatniks, grands frères du mouvement Flower Power. Sans l’exaltation de Ginsberg, Bukowski n’aurait jamais eu le même impact et sans les Beatles au Ed Sullivan Show, pas de Clash dans les bacs pour cracher sur le système (tout en crachant sur la Beatlemania au passage).
Aujourd’hui, on va rester du côté lumineux de la force avec trois moments clefs du mouvement hippie et son pacifisme forcené.
Pour apprécier cet article, une cigarette roulée avec des fleurs vertes dedans est de bon aloi.

Le festival de l’amour :  “Somebody to love” des Jefferson Airplane au festival de Monterey (1967)

Contrairement à l’idée communément admise, Woodstock n’est pas le premier festival hippie.
C’est le festival de Monterey qui deux ans plus tôt sera le vrai départ du mouvement. Et pour cause, nous sommes à l’été 1967, aussi connu sous “the summer of love”.
Au programme, Ravi Shankar évidemment, mais c’est aussi la première grande apparition de Jimi Hendrix, des Who et de Janis Joplin pour un déluge de révolte non violente.

À l’occasion de ce festival au casting 4 étoiles, un groupe et une chanson se démarquent tout de même, grâce à son message choc : Find me somebody to love. Un hymne doux-amer qui fait écho à l’amour libre, au refus du carcan sociétal et à la violence de la guerre du Vietnam. Une pièce fondatrice du mouvement Flower Power, qui se reconnaîtra aussi dans les thèmes bien plus psychédéliques de leur White Rabbit, inspiré par Alice au Pays des merveilles. Comme le résume la journaliste Jann Wenner de Rolling Stone magazine : “Monterey était un Nexus influencé par les Beatles, qui est à l’origine de tout ce qui suivra”.

L’émission de l’amour planétaire : “All you need is love” des Beatles lors du live mondial “Our World” en 1967

La toute première performance live de cet hymne à l’amour qui était — selon Ginsberg lui-même — la quintessence du Flower Power s’est faite devant 400 millions de personnes, lors d’une émission diffusée par satellite dans le monde entier. Pour la première fois, le son des Beatles résonna du Japon au Brésil. C’est considéré comme un des moments les plus marquants du Summer of Love, puisque la performance a eu lieu en Juin 1967 (ce qu’on peut confirmer grâce tenues psychédéliques des Fab Four).
Un moment d’histoire et d’humanisme auquel Pablo Picasso et la chanteuse Maria Callas se sont aussi joints. Rien de plus normal : l’art, tout comme l’amour, n’a pas de frontières. On notera que l’intro du mythique morceau reprend la Marseillaise, hymne aux paroles des plus belliqueuses.

Le dernier amour : “Love is all” par Roger Glover and guests (avec Ronnie Dio au chant) en 1974

Comment corrompre toute une génération de petits français ?
Si vous avez répondu avec des couleurs chatoyantes et une délicieuse ballade folk, vous êtes très probablement la mère d’association chrétienne qui a porté plainte contre la chaîne publique Antenne 2 (l’ancêtre de France 2) pour l’utilisation du dessin animé.

La chanson et le clip qui l’accompagnent sont les seuls rescapés d’un projet d’adaptation d’un livre pour enfant par l’ancien leader de Deep Purple et chanté par Ronnie Dio (qui a notamment fait partie de Black Sabbath).
L’extrait a marqué des générations entières, puisqu’il passait à chacune des (très nombreuses) coupures techniques rencontrées par la chaîne en France et en Belgique.
Avec son iconographie très psychédélique et son message d’acceptation de son prochain, aussi différent soit-il, cette délicieuse anomalie du PAF a inconsciemment initié au Flower Power les enfants de tous âges pendant des années. Un morceau de Flower power devenu presque français et qui a même eu les honneurs d’une reprise dans la langue de Molière par Sacha Distel.

 

Le sommet de Joe Biden ne sauvera pas la planète.

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Durant  deux journées de sommet virtuel, quelques gouvernements seulement auront renforcé leur ambition climatique. Les USA en font parti, mais ça change rien.

Il se passe toujours quelque jour pendant le Jour de la Terre. Manifestations, happening, campagnes de pub : l’imagination de ceux qui commémorent la planète sur laquelle on marche est sans limite. Le nouveau président des états-Unis n’a pas failli à cette tradition plus que cinquantenaire. Le 22 avril, Joe Biden avait invité une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Thème central de cet inédit sommet des leaders pour le climat : l’accélération de la décarbonation. Disons que le bilan est mitigé.

Biden place la barre très haut

Le locataire de la Maison blanche avait placé la barre assez haut. Dès le début du raout, le gouvernement fédéral annonçait qu’il entend désormais réduire de 50 à 52 % les émissions US de gaz à effet de serre (Ges) entre 2005 et 2030. Jusqu’à présent, l’Hyperpuissance prévoyait d’abattre ses rejets carbonés de 26 à 28 %, pour la même période.
Taquin, le premier ministre britannique avait grillé la politesse à son hôte. La veille, Boris Johnson laissait son administration dire que le Royaume-Uni allait diminuer de 78 % ses émissions carbonées entre 1990 et 2035. Mieux que l’Union européenne qui n’envisage pas d’alléger de plus de 55 % son bilan carbone pour les 4 décennies considérées.

N’oublions pas les HFC

La Chine ? Le premier émetteur mondial n’a pas dit grand-chose. C’est tout juste si le président Xi Jinping a indiqué vouloir ratifier le protocole de Kigali. Passé relativement inaperçu, ce texte vise à l’interdiction de la production et de la consommation d’hydroflurorocarbures (HFC) : les plus puissants Ges que nous avons en rayon. Pékin indique aussi vouloir diminuer sa demande de charbon à partir de 2025.
Elle aussi grosse consommatrice de charbon, la Corée du Sud limite ses ambitions à … l’export. Séoul ne subventionnera plus ses industriels pour qu’ils exportent des centrales au charbon.
Longtemps inscrit aux abonnés absents dans les négociations climatiques, le Japon a bougé une oreille en promettant de renforcer ses objectifs.

Quelques absents 

Celui a qui le climat ne dira pas merci c’est Jair Bolsonaro. Le président du Brésil a la neutralité carbone dans le collimateur. Mais en 2050. Soit dix ans plus tard que dans l’ancienne politique climatique du pays jaune et vert. Plus étonnant : le président mexicain propose aux Etats-Unis de financer un plan de plantation de forêts dans les pays d’Amérique centrale et de délivrer, en plus, des green cards aux valeureux bucherons. En introduction, Andrés Manuel López Obrador avait indiqué vouloir interdire les exportations de pétrole mexicain. Histoire de consommer tout cet or noir sur place.
Personne n’attendait beaucoup de la Russie. Elle n’a pas déçu. Vladimir Poutine n’a rien proposé de nouveau. Si ce n’est, peut-être, le lancement d’une initiative sur le méthane, autre puissant gaz à effet de serre. Certains observateurs ont estimé qu’il pouvait s’agir d’un appel à colmater les très poreux gazoducs russes.

Rendez-vous aux sommets G

Sept mois avant l’ouverture — en principe — du prochain sommet climatique onusien (la Cop 26 qui aura lieu à Glasgow), le résultat du sommet de Joe Biden n’est pas à la hauteur de ses espérances. Les climatologues de Climate Action Tracker estiment que les nouvelles promesses permettent d’espérer une baisse des émissions de 12 à 14 % par rapport aux trajectoires des dernières politiques nationales. Si elles étaient tenues et amplifiées jusqu’à 2050, elles ne permettraient pas toutefois de stabiliser le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle.
De nombreux grands pays émetteurs, comme l’Australie, le Brésil, le Mexique, la Russie, l’Indonésie, l’Inde, l’Arabie Saoudite ou la Turquie n’ont toujours pas de stratégie climatique sérieuse. De plus, le sommet a clairement fait l’impasse sur un sujet majeur. « Ce qui a manqué ce sont les engagements financiers, notamment sur l’adaptation et la compensation des pertes et dommages subis par les pays les plus vulnérables », rappelle Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la convention de l’ONU sur le changement climatique.
Le sujet devrait être à l’agenda des ministres des finances lors des prochains sommets des pays du G7 et du G20, respectivement, en juin et en octobre prochains.

Venez donc fumer à South Park!

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Quand la série animée la moins politiquement correct du millenium s’attaque à la weed, c’est sans filtre. Du stoner next door au yuppie du cannabis-trade en passant les Qanons, tout le monde est recadré. Attention humour fumeux.

Cela fait 23 ans que Trey Parker et Matt Stone, deux amis de longues dates qui se sont fait connaître à l’ère des cassettes pirates, secouent le monde de la TV avec leur show culte: South Park.
Un show ordurier, vulgaire, hilarant et indispensable qui a clashé tous les grands au moins une fois (et souvent avec leur approbation).
Comment garder à l’antenne  un show aussi drôle pendant 23 ans? Avec beaucoup d’herbe et un esprit tordu.
Cela tombe bien aujourd’hui nous allons parler de la représentation du Cannabis dans notre série préférée, un sujet bien plus sérieux qu’il n’y paraît. South Park oblige.

La philosophie de la serviette

La subtilité à l’américaine c’est créer le personnage le plus décadent de toute la TV US  pour mettre en valeur l’art de la pondération.
Cela peut sembler absurde mais c’est en réalité brillant. Quand Servietsky la serviette pensante et adepte des substances apparaît dans la série en 2001 c’est avant tout une figure bienveillante mais profondément trop addict pour mener ses projets à terme.

« N’oubliez pas d’emporter une serviette ! » lance-t-il aux quatres gamins de la série avant de leur expliquer que : « Lorsqu’on sort de l’eau, il faut tout de suite se sécher pour éviter de prendre froid et c’est pour ça que Servietsky te dit : n’oublie pas d’emporter une serviette ! » mais il finit sa phrase (comme presque toutes les autres) par un sempiternel : « On s’fume un pétard ? ».
Au fur et à mesure des saisons la serviette va apprendre à s’éloigner des substances dures et à apprécier réellement sa/notre sacro-sainte weed jusqu’à même en faire son métier, aidant Randy Marsh avec sa plantation en tant qu’expert en croisements.

Le secret d’une vie réussie serait donc de fumer au bon moment? Absolument, c’est d’ailleurs ce que résume très justement Randy quand il explique que le Cannabis est certes extrêmement fun mais qu’il ne faut pas oublier de poser le joint de temps en temps sous risque de voir le monde passer à vos côtés et de rester coincé dans votre canapé.
Une leçon qu’il apprend dans l’épisode 3 de la saison 14 avant de monter sa propre ferme et de devenir profondément vénal dans la saison 22. L’argent corrompt même les meilleures choses.

Les drogues c’est mal m’voyez?

Soyons très clairs sur un point: Trey Parker et Matt Stone se moquent que vous fumiez ou pas. Ce n’est ni cool ni problématique pour eux. C’est simplement un outil ou un très bon moyen de s’amuser.
Il ne faut pas fumer et conduire: c’est du bon sens comme le montre l’épisode de Noël de la saison 28 qui montre la ville transformée en terrain d’auto-tamponneuses.
Il ne faut pas fumer pour éviter ses problèmes (sous peine de faire des bad trips comme dans l’épisode de Noël) et pour l’amour de Nietzsche il ne faut pas porter des t-shirts ou des boléros rêches en chanvre (si quelqu’un a besoin de vous expliquer cette leçon je ne sais juste pas quoi vous dire).

Le vrai problème des drogues dans la société… C’est la société.
Mister Mackey, le conseiller d’orientation, est une des figures les plus proches de la fameuse rhétorique “les drogues c’est pour les losers” jusqu’au jour où il termine à la rue et qu’il fait sa propre expérience.
Mister Mackey récupérera son boulot et son statut l’esprit un peu plus ouvert, il a passé un bon moment et s’est changé les idées… Rien de dramatique n’est arrivé mis à part quelques hallucinations.

Le message est clair: Ne laissez pas la société dicter ce qui est bon (ou ce qui est mauvais), l’important c’est de vous amuser… Un peu comme quand les deux fous furieux qui ont créé la série quand ils sont partis aux Oscars sous LSD et habillés en femmes. Ils sont depuis bannis (mais bien entendu ils ne le regrette absolument pas). YOLO.

Cannabis et addictions

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“Légaliser pour mieux encadrer”, c’est la réponse à la question de santé publique des pays ayant parié sur la légalisation.
En légalisant la vente et la consommation de cannabis, l’Uruguay, le Canada et une partie des USA auront permis d’offrir à tous une alternative bien-être au THC : le CBD.

Le 11 décembre 2013, l’Uruguay devenait le premier pays à légaliser le cannabis récréatif. Le 18 octobre 2018, sous l’impulsion de Justin Trudeau, c’est au tour du Canada de mettre fin à la prohibition du chanvre qui fait rire. Le 6 avril dernier, l’Etat de New York autorisait la vente et consommation de cannabis et devenait le 15ème Etat (le 16ème avec Washington D.C.) à lever l’embargo sur l’herbe aux US.
En légalisant et en encadrant la vente de cannabis, les trois pays ont permis au secteur de se développer et offrir aux consommateurs un large éventail de produits. A l’instar de la fin de la prohibition sur l’alcool sous Roosevelt en 1933, qui a vu  les américains redécouvrir les charmes de boissons plus raffinées que l’alcool de contrebande, la réhabilitation du cannabis a permis l’offre de plaisirs récréatifs plus subtiles. Parmi eux, une molécule cousine du THC: le cannabiniol (CBD), qui n’a pas d’effets psychotropes, n’entraîne aucune d’accoutumance mais procure en sensation de bien-être.

CBD, l’alternative THC

Normal donc que le  CBD ai le vent en poupe tant il a tout pour séduire. Tout comme son grand frère le THC, il détend l’esprit et relaxe physiquement. Mais à contrairement à  son sulfureux jumeau THC, il ne modifie pas la perception, n’altère pas le jugement ou la motivation.
Et ça, c’est une combinaison gagnante pour les grands aficionados de la ganja qui avec le temps cherchent des sensations, mais sans effets secondaires.
Cette petite révolution n’aurait jamais été possible sans la légalisation du cannabis, qui aura déjà permis à la recherche d’être financée et d’offrir une belle alternative au gros pétard qui tâche.
Aujourd’hui, le CBD est légal dans la plupart des pays (en Europe depuis le 18 novembre 2020) et semble ravir un nombre croissant de consommateurs qui voient en cette weed light un parfait compromis entre santé et hédonisme.

How Cannabis Helps Veterans Heal Their Battle Scars

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Many veterans swear cannabis helps them cope with their post-war symptoms. And thanks to Bryan Buckley and the team at the Battle Brother’s Foundation, US vets might soon have a stronger case to support their claim that cannabis can help treat PTSD. 

Bryan Buckley served in the US Marine Corps for 9 years, his first deployment was to Fallujah, Iraq. He has also served in Africa and SouthEast Asia.
I went into the military after the events of 9/11,
Once he made Team Commander for the Marine Raiders (the US Marines’ special operations force), Bryan also served in Afghanistan, particularly in the Helmand Valley. 

I’ve had some high ranking people tell me that the summer of 2012 when we were in Afghanistan was the bloodiest summer for American special operation forces since Vietnam”, Bryan explains, remembering his service in Operation Enduring Freedom (the US government’s tag name for its Global War on Terror).
“And I came out of the military 100% disabled and with 100% post-traumatic stress.”

I swallowed before asking Bryan about his injuries.
In 2012, we were fighting in the Helmand province”. His words cut through the silent phone line like a knife.
During one of those days, I heard a round go past my head. It was from an underbarrel grenade launcher. The grenade exploded right next to me. I took shrapnel to my leg, all throughout my back and to my face. Two of my teammates were wounded as well; one of them lost part of his tricep and the other guy took shrapnel to his stomach.
Bryan nearly lost his left leg following the injuries he sustained that day.
Later that year, he also fell 15 feet from a helicopter, dislocating his ankle and fracturing his spine.
War is a crazy place”.

Image courtesy of Helmand Valley Growers Company.

Bryan’s physical wounds healed quickly. In fact, he was back out in the field just 1 week after having surgery to save his leg from the grenade shrapnel.
But when he transitioned out of the military, Bryan realized that he’d brought home emotional wounds that were a lot harder to heal than the physical ones.
In the military, you always have to stay focused on the mission, even when you’re taking casualties. You just have to focus on the enemy and keep the fight on them. You can’t go internal because that’ll just create more casualties“.
War is a crazy place indeed.


Once I got out and life slowed down, that’s when some of the things you suppress in your mind start to come back up”.
After coming back from war, Bryan’s PTSD started to make its mark. He suffered from sleep issues, depression, and anxiety.
He often found himself reliving his past on the battlefield, especially once he had children. 

The enemy would often use women and children as human shields. You just see some gnarly things”.
Most importantly, Bryan felt like he’d lost his identity and purpose after he returned home to a civilian life.
I couldn’t watch the news for years because they’d talk about actions in Afghanistan and Iraq and I’d feel guilty for not being there” remembers Bryan.
It’s this lack of purpose that leaves many vets battling depression and substance abuse.
It’s also what leads almost 22 US veterans to take their own lives every day

Luckily, Bryan was able to regain that lost sense of purpose by teaming up with fellow Marine veterans Andy Miears and Matt Curran to form the Helmand Valley Growers Company (HVGC); a Californian cannabis company that donates 100% of its profits to researching the benefits of medical cannabis for veterans.
Alongside HVGC, Bryan, Andy, and Matt also founded the Battle Brothers Foundation; a non-profit NGO that aims to empower US veterans through personal development, employment opportunities, and the right kind of medical support. 

It all started in 2016, when Bryan suddenly noticed his friend and co-founder Andy looking better than usual.
He didn’t have that lethargic look about him like he’d been drinking the night before”.
He admits that drinking is one of the most common ways veterans face the symptoms that strike once they end their service.
It’s just part of our culture, but when I asked Andy what was going on, he said ‘I’ve traded in a 5th of Jack for a joint.”
Besides using cannabis to sleep better and relieve his PTSD symptoms, Andy was also working to become a licensed cannabis cultivator. 

Image courtesy of Helmand Valley Growers Company.

One day, Andy told me that cannabis was helping him transition from a warrior to a gardener”, Bryan recalls.
After seeing the positive effect cannabis was having on his friend, Bryan decided to try cannabis for himself.
It was incredible. I was sleeping better, I was waking up feeling refreshed, it was helping my anxiety and depression. Now, cannabis is just part of my daily routine“.

And it wasn’t long before he realized that cannabis could be the purpose he’d been missing after leaving the army.
From the get-go, one of Battle Brothers main goals was to change the US medical landscape by making cannabis a legal and accessible treatment option for veterans, be it for pain-relief, better sleep, or any other medical condition.
Cannabis isn’t for everyone” Bryan says firmly. “But it should be a tool in the toolkit”.

And the Battle Brothers foundation is well underway to completing its mission; it just got approval from a private institutional review board to conduct an observational study that’ll evaluate the safety and efficacy of using medical cannabis in the treatment of PTSD.
In 2016, we spoke to members of Congress to see what it would take to make cannabis available to veterans, they told us to collect reliable data alongside American doctors and build a strong case to present to Veteran’s Affairs. And that’s what we’re doing.”

The study is expected to launch in July and will involve 60 Californian veterans with moderate to severe PTSD.
The participants will purchase and dose cannabis products at their own discretion over 90 days and report to a team from NiaMedic, a medical data company from Israel, to evaluate the effects the different products have on their PTSD symptoms.
And while this is a huge milestone for Bryan and his team, they show no signs of slowing down.
Confident that this study will harbour positive results, Bryan believes this research will put down the foundations for more aggressive studies in the future that will help build a better reality for America’s veterans. 

These brave men and women raise their right hand and sign a blank cheque that’s payable with their lives. And when they’re back here in America, maybe they’re back here in a physical sense, but not spiritually or mentally. At Helmand Valley Growers Company, we want to be that beacon in the night that lights the path so that these people can live the life of peace that they deserve, and live the American dream that they fought so hard to defend.” 

 

 

La grosse question de Mike: Mais au fait, quelle est la couleur de la folie?

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Quelle est la couleur de la folie ?
C’est la question que posent Nicolas Cage et H.P. Lovecraft dans l’atmosphérique ”Colour out of Space’‘, notre coup de coeur et dernier chef d’œuvre de Richard Stanley, le plus sulfureux des réalisateurs d’avant-garde.
Un film aussi trippant que profondément poétique, disponible sur Amazon Prime.

Vous vous demandez peut-être pourquoi, dans un magazine consacré au chanvre et à l’écologie, nous vous parlons d’un film de science-fiction.
Il y a en fait un paquet de raisons à cela. Nous nous arrêterons à 5 essentielles :

L’origine : Tout d’abord, ce film est un must, parce qu’il est basé sur une nouvelle de Lovecraft (le maître incontesté du fantastique) publiée en 1927. Un auteur qui est très rarement adapté avec autant de subtilité et dont l’horreur cosmique est particulièrement difficile à transcrire à l’écran (sauf sous format parodique comme dans South Park ou de manière Super héroïque comme dans Hellboy).
Le film raconte la contamination progressive d’une famille et de ses terres par une présence extraterrestre tombée du ciel.
Tout comme dans le texte original, on suit la lente descente en enfer de cette famille qui lutte contre l’influence pernicieuse d’une couleur qui les dépasse.

Le casting : Avec Nicolas Cage au casting, un film ne peut jamais être complètement inintéressant. L’acteur livre étonnamment ici une de ses prestations les plus mesurées. C’est un père raté qui élève des lamas, tout en essayant de gérer sa famille. Une situation tendue qui devient vite intenable… un rôle parfait pour cet acteur écorché vif dont les réaction rationnelles et mesurées dans la première partie du film ne sont finalement que des lampées de gasoil sur le brasier du final explosif.

Le réalisateur : Richard Stanley est un de ces très rares fous furieux qui parviennent à se faire confier des gros budgets pour des projets aussi ambitieux qu’étranges.
Il signe ici son premier film depuis le légendaire L’île du Docteur Moreau, un long métrage ruiné par un Marlon Brando tyrannique et bouffi, une production intrusive et de nombreuses intempéries.
Désabusé par la production et par l’attitude du Parrain, le réalisateur s’est enfui dans la jungle pour ne plus revenir… Pendant 25 ans.
Jusqu’à l’intervention de Saint Nicolas Cage qui connaissait l’amour du réalisateur pour le travail de Lovecraft.
De retour derrière la caméra avec cette perle noire, il livre ici son projet le plus personnel. Un opus qui devait être le premier d’une trilogie et qui a été applaudi par la critique… Mais qui n’a pour l’instant ramené qu’un septième de son budget.
Le génie, ça ne paye décidément pas.

Le sous-texte écologique : Le film est une dénonciation assez judicieuse du Fracking, un concept “cher” à Joe Biden, autrement dit la fracturation hydraulique des couches géologiques pour récupérer des gaz naturels.
La contamination de son environnement par la créature est tout de même très similaire à celle causée par la destruction des nappes phréatiques.
Dans les deux cas, c’est d’abord la nature qui dépérit, puis les animaux et enfin les humains.

Tommy Chong : le plus grand comédien Stoner de l’histoire joue un voisin de la famille de Nicolas Cage, un Ermite aussi sage qu’il est mystérieux. Un rôle parfait pour l’homme qui est connu pour ses histoires fumeuses et qu’on a jamais vu jouer dans une prestation aussi inquiétante. Sans rien divulguer, c’est lui qui permet au spectateur de comprendre la profondeur du gouffre dans lequel les personnages sont en train de s’enfoncer.
Une prestation magistrale de vieux hippie désabusé, prophète malgré lui.

 

De la weed pour les vaccinés

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Un dispensaire de weed basé au Michigan offre de l’herbe gratuite à toute personne vaccinée contre la Covid-19

Pour aider à endiguer la pandémie de coronavius, le Greenhouse of Walled Lake offre des joints pré-roulés gratuits à toute personne qui reçoit le vaccin contre la  Covid-19.

“Nous sommes tous stressés, mais le vaccin est, espérons-le, ce qui va finalement mettre fin à cette pandémie, et nous voulons juste récompenser les gens qui prennent de l’avance pour lutter contre ce fléau”, a déclaré le propriétaire de la serre Jerry Millen à CNN. “Si je peux aider à arrêter la pandémie de quelque manière que ce soit, et si c’est comme ça que je peux le faire, qu’il en soit ainsi.”

La promotion “Pot for Shots” s’est faite avec UBaked Cannabis Company, qui fournit les pré-rolls. La campagne a commencé vendredi et se poursuit jusqu’en février.

Pour obtenir de l’herbe gratuite, il suffit à quelqu’un de se faire vacciner et de se présenter au dispensaire avec une preuve de vaccination.

Millen a déclaré qu’il envisageait de prolonger la date limite si il n’y avait pas assez de personnes qui se faisaient vacciner d’ici la fin du mois de février pour encourager les autres à faire le pas; afin que tout le monde «puisse revenir à la normale». “Nous soutenons la liberté des choix, chacun choisit quoi faire, mais il est important que les gens prennent des mesures pour arrêter la pandémie en restant à la maison et en portant un masque, ou en se faisant vacciner s’ils choisissent de le faire”, a déclaré Millen.  “C’est notre façon de remercier les gens qui le font.” 

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