Flower Power, weed,

Le Flower Power en 3 titres.

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Qu’il était doux et simple, le temps du Flower Power, heureuse période insouciante et souriante, remplie de fleurs et d’espoir. Des commodités précieuses en ces temps de pandémie. Retour sur trois performances emblématiques du mouvement qui aurait pu sauver le monde.

Indie, underground, alternative, punk, anti-système ou nihiliste, les églises de la contre-culture des 60 dernières années ont toutes été construites sur les bases jetées par la Beat génération et les beatniks, grands frères du mouvement Flower Power. Sans l’exaltation de Ginsberg, Bukowski n’aurait jamais eu le même impact et sans les Beatles au Ed Sullivan Show, pas de Clash dans les bacs pour cracher sur le système (tout en crachant sur la Beatlemania au passage).
Aujourd’hui, on va rester du côté lumineux de la force avec trois moments clefs du mouvement hippie et son pacifisme forcené.
Pour apprécier cet article, une cigarette roulée avec des fleurs vertes dedans est de bon aloi.

Le festival de l’amour :  “Somebody to love” des Jefferson Airplane au festival de Monterey (1967)

Contrairement à l’idée communément admise, Woodstock n’est pas le premier festival hippie.
C’est le festival de Monterey qui deux ans plus tôt sera le vrai départ du mouvement. Et pour cause, nous sommes à l’été 1967, aussi connu sous “the summer of love”.
Au programme, Ravi Shankar évidemment, mais c’est aussi la première grande apparition de Jimi Hendrix, des Who et de Janis Joplin pour un déluge de révolte non violente.

À l’occasion de ce festival au casting 4 étoiles, un groupe et une chanson se démarquent tout de même, grâce à son message choc : Find me somebody to love. Un hymne doux-amer qui fait écho à l’amour libre, au refus du carcan sociétal et à la violence de la guerre du Vietnam. Une pièce fondatrice du mouvement Flower Power, qui se reconnaîtra aussi dans les thèmes bien plus psychédéliques de leur White Rabbit, inspiré par Alice au Pays des merveilles. Comme le résume la journaliste Jann Wenner de Rolling Stone magazine : “Monterey était un Nexus influencé par les Beatles, qui est à l’origine de tout ce qui suivra”.

L’émission de l’amour planétaire : “All you need is love” des Beatles lors du live mondial “Our World” en 1967

La toute première performance live de cet hymne à l’amour qui était — selon Ginsberg lui-même — la quintessence du Flower Power s’est faite devant 400 millions de personnes, lors d’une émission diffusée par satellite dans le monde entier. Pour la première fois, le son des Beatles résonna du Japon au Brésil. C’est considéré comme un des moments les plus marquants du Summer of Love, puisque la performance a eu lieu en Juin 1967 (ce qu’on peut confirmer grâce tenues psychédéliques des Fab Four).
Un moment d’histoire et d’humanisme auquel Pablo Picasso et la chanteuse Maria Callas se sont aussi joints. Rien de plus normal : l’art, tout comme l’amour, n’a pas de frontières. On notera que l’intro du mythique morceau reprend la Marseillaise, hymne aux paroles des plus belliqueuses.

Le dernier amour : “Love is all” par Roger Glover and guests (avec Ronnie Dio au chant) en 1974

Comment corrompre toute une génération de petits français ?
Si vous avez répondu avec des couleurs chatoyantes et une délicieuse ballade folk, vous êtes très probablement la mère d’association chrétienne qui a porté plainte contre la chaîne publique Antenne 2 (l’ancêtre de France 2) pour l’utilisation du dessin animé.

La chanson et le clip qui l’accompagnent sont les seuls rescapés d’un projet d’adaptation d’un livre pour enfant par l’ancien leader de Deep Purple et chanté par Ronnie Dio (qui a notamment fait partie de Black Sabbath).
L’extrait a marqué des générations entières, puisqu’il passait à chacune des (très nombreuses) coupures techniques rencontrées par la chaîne en France et en Belgique.
Avec son iconographie très psychédélique et son message d’acceptation de son prochain, aussi différent soit-il, cette délicieuse anomalie du PAF a inconsciemment initié au Flower Power les enfants de tous âges pendant des années. Un morceau de Flower power devenu presque français et qui a même eu les honneurs d’une reprise dans la langue de Molière par Sacha Distel.

 

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Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

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