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“Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe”: l’indispensable lecture sur le trône.

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Quel est le point commun entre Christophe Colomb, Louis Armstrong et Al Capone ? La réponse est à trouver dans “Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe”. Entretient avec les auteurs.

«J’ai beaucoup d’idées mais toutes ne sont pas bonnes», me confesse au téléphone BS Wedeman une des plumes responsables de l’hilarant et instructif  Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe.
«Mais c’était une bonne idée», coupe rapidement Ted Tronnes, co-auteur du livre, qui vient d’arriver sur notre conference-call.
Ensemble, Ted et BS Wedeman ont écrit et illustré cette compilation d’anecdotes cannabiques.

Ce «bouquin de WC», comme le décrivent si affectueusement les auteurs, contient une collection de vignettes et d’illustrations qui offrent un aperçu détaillé, décalé et ultra-drôle de l’histoire de l’homme avec l’herbe qui fait rire.
«L’idée est née, comme la plupart de mes idées», lâche BS Wedeman en riant, «c’est à dire alors que je roulais un joint “.

«J’avais lu un livre sur Benjamin Franklin, qui a  inventé les lunettes à double foyer. J’utilisais mes verres à double foyer ce jour là pour rouler mon joint, et j’ai commencé à réfléchir: Qu’ont fait d’autres hommes, par quelque invention ou découverte, pour  influencer ma capacité à apprécier pleinement ma weed», m’explique Wedeman, évoquant certains personnages de son livre.

Parmi eux:  John Landis Mason, qui a inventé le “Pot Mason” (un récipient incontournable de tout bon stoner), Luis Marcus qui a inventé l’épingle à cheveux (que nombre d’américains utilisent pour tenir un joint), et les Phéniciens, qui ont découvert le soufflage du verre et ont peut-être inventé dans la lancée les premières pipes de la même matière.
«Immédiatement, j’ai appelé Ted et lui ai parlé de ma nouvelle idée», poursuit-elle.

Madison, Weed,
James Madison, quatrième président des États-Unis, confesse que le chanvre lui a donné du recul sur la façon de structurer une démocratie, et lui a inspiré la rédaction de la Constitution. Contrairement à un autre président américain plus récent, Madison a sans doute inhalé…

“L’idée m’est venu comme toutes les autres: alors que je fumais un joint”

De l’Égypte ancienne aux États-Unis coloniaux, Ted et BS Wedeman ont réussi à combiner près de 90 anecdotes liées à la weed, proposant un loquace panorama de l’usage de la ganja depuis l’invention du feu.
Saviez-vous, par exemple, que des pharaons égyptiens comme Hatchepsout et Toutankhamon utilisaient du cannabis pour soulager les crampes menstruelles, la fente palatine, la scoliose, le paludisme et les hémorroïdes?
Ou qu’aux USA,  refuser de cultiver du chanvre en tant qu’agriculteur était jusqu’au XIXème siècle un crime passible d’une peine de prison ferme?

«L’un des plus grands défis auxquels nous avons été confrontés était de faire la différence entre ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas» précise Ted.
Heureusement, BS Wedeman est professeur et chercheuse professionnelle, un statut qui lui a permis d’avoir accès à des confidentielles bases de données et informations fiables.
Afin d’ajouter un peu de consistance aux histoires qu’elle et Ted ont inclus dans le livre, les deux auteurs ont décidé d’y ajouter une annexe avec des liens pour les lecteurs souhaitant plonger plus profondément dans l’histoire de la weed.

Aujourd’hui, près de 18 mois après que BS Wedeman ait fait part à Ted de son idée, les deux compères se félicitent de leur collaboration
«Nous n’avions jamais imaginé publier un livre sur l’herbe», poursuit Ted, qui travaille comme graphiste et directeur artistique indépendant à Kansas City, dans le  Missouri.

Trump, weed,
Un peu d’indulgence pour la ganja rend les dirigeants américain beaucoup plus faciles et plus agréables à traiter“. John Adams a écrit cela 1763 sous le nom de plume «Humphrey Ploughjogger»,  pour le Boston Evening Post. “Il me semble que si les grands hommes ne laissent pas d’écrire de la politique, se casser les têtes, les oreilles de boxe, le nez qui sonne et les culottes voudra bientôt un monde de chanvre pour notre propre consommation”. En d’autres termes, très peu de choses ont changé en politique au cours des 250 dernières années.

«J’adorerais que ce livre gagne sa place dans les toilettes de tous les amateurs de weed»

BS Wedeman a également une carrière bien établie en tant qu’auteur, chercheuse et consultante renommée.
Un certain confort professionnel qui n’a aucunement ralenti son enthousiasme pour publier l’ouvrage.
«J’adorerais que ce livre gagne sa place dans les toilettes de tous les amateurs de weed», se bidonne Wedeman.
Malheureusement, comme pour la plupart des idées commerciales liées au cannabis, atteindre ce genre d’objectif relève de la gageure.
On vient d’apprendre que nous ne pouvons pas faire de publicité sur Amazon parce que le livre se rapporte à une substance illicite” soupire Ted,

BS Wedeman a également choisi d’écrire sous un pseudonyme par peur de représailles au travail.
«Si le livre fonctionne vraiment, j’y apposerais mon nom. Mais pour le moment, je ne peux pas courir le risque »
Les deux écrivains espèrent néanmoins surmonter ces obstacles en acheminant leur publication vers des détaillants comme les magasins de vente de CBD , de vaporisateurs ou encore les head shops.

Ted et Wedeman prévoient également de lancer une nouvelle gamme de produits dérivés ainsi qu’un podcast: The One Hitter de Highly Inventive (composé d’anecdotes de 1 à 2 minutes sur la ganja).
«Pour le moment, on s’amuse. Si le livre parvient à gagner quelques dollars, nous les ferons parvenir à Haley pour  promouvoir plus encore le livre (Haley et son agence sont en charge du marketing du livre NDLR)» conclu Ted en se marrant.
Que vous cherchiez le parfait cadeau pour un pote stoner, que vous vouliez faire le plein de fun-facts pour briller en fin de diner ou faire rire vos amis en pleine smoke session,” Très inventif: une histoire de haut niveau de la quête de l’homme pour l’herbe” *est la lecture que je vous recommande… hautement.

*titre original: Highly Inventive: A Highbrow History of Man’s Quest For Weed

Disponible sur Amazon ici.

Thaïlande: de la weed au menu des repas de l’hôpital.

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Alors que la Thaïlande vient de très largement légaliser le cannabis thérapeutique, un hôpital au sud de Bangkok a revisité son menu pour proposer des plats assaisonnés à la Ganja. A faible teneur en THC mais bien relevés au CBD, les préparations et leurs effets ont déjà conquis patients et praticiens.

En 2018, la Thaïlande devenait le premier pays d’Asie du Sud-Est à légaliser le cannabis à visée médicale.
Depuis, le Royaume s’est lancé dans la production et la commercialisation de weed thérapeutique, avec la ferme intention de ne pas rater le coche d’une industrie mondiale de plusieurs milliards de dollars.
Et même si la consommation de weed à des fins récréatives est toujours pénalement sanctionnée, les feuilles et tiges, qui ont une faible teneur en THC mais un taux de CBD élevé, ont été retirées de la liste des stupéfiants fin décembre.
Depuis le début de l’année, plusieurs fournisseurs agréés, à l’instar des hôpitaux, ont ainsi recours à la belle plante pour donner à leurs plats un petit supplément d’âme.
Au delà de d’effet d’annonce ou du coup de publicité, le corps médical de l’hôpital de Chao Phraya Abhaibhubejhr met en avant les vertus apaisantes et myorelaxantes offertes par le CBD. Jugulé à un faible pourcentage de THC, le CBD, fort de l’effet entourage, a de réels intérêts thérapeutique.

Boeuf sauté à la Ganja.

Au menu du restaurant de cet hôpital situé à environ deux heures de la capitale Thaï, on trouvera par exemple une salade épicée aux feuilles de weed, du pain de chanvre ou du boeuf sautée aux feuilles de cannabis frites.
Point de nouveauté dans ces recettes pour autant: ces plats à la Ganja font parti de l’ancestrale tradition culinaire du pays.
Mais avaient disparus des menus officiel, depuis la prohibition imposée en 1934.

Pakakrong Kwankhao, chef de service dans l’établissement, se félicite de ce retour aux traditions.
Avant que le cannabis ne soit  banni au siècle dernier, “il était utilisé par les Thaïlandais en petites quantités dans la cuisine comme herbe d’assaisonnement et aussi comme remède”, rappelle-t-elle.

Si les feuilles contiennent donc très peu de THC, le restaurant a tout de même pour politique de ne pas en utiliser plus de cinq par patient. “S’ils ont une faible tolérance, ils peuvent choisir le plat qui contient juste une demi-feuille”, poursuit le Dr. Pakakrong Kwankhao, avertissant que les femmes enceintes ou les personnes fragiles devraient éviter le menu où l’herbe est infusée,  et donc un plus forte.
Malgré la très faible quantité de THC dans les plats, la nourriture servie dans ce restaurant “ a de nombreux bénéfices, en particulier celui daméliorer l’humeur, la concentration et la créativité”, assure le Dr. Kwankhao, sans doute la première praticienne à être ravie de déjeuner à la cafétéria.

 

Zeweed avec Reuters

De la weed pour les vaccinés

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Un dispensaire de weed basé au Michigan offre de l’herbe gratuite à toute personne vaccinée contre la Covid-19

Pour aider à endiguer la pandémie de coronavius, le Greenhouse of Walled Lake offre des joints pré-roulés gratuits à toute personne qui reçoit le vaccin contre la  Covid-19.

“Nous sommes tous stressés, mais le vaccin est, espérons-le, ce qui va finalement mettre fin à cette pandémie, et nous voulons juste récompenser les gens qui prennent de l’avance pour lutter contre ce fléau”, a déclaré le propriétaire de la serre Jerry Millen à CNN. “Si je peux aider à arrêter la pandémie de quelque manière que ce soit, et si c’est comme ça que je peux le faire, qu’il en soit ainsi.”

La promotion “Pot for Shots” s’est faite avec UBaked Cannabis Company, qui fournit les pré-rolls. La campagne a commencé vendredi et se poursuit jusqu’en février.

Pour obtenir de l’herbe gratuite, il suffit à quelqu’un de se faire vacciner et de se présenter au dispensaire avec une preuve de vaccination.

Millen a déclaré qu’il envisageait de prolonger la date limite si il n’y avait pas assez de personnes qui se faisaient vacciner d’ici la fin du mois de février pour encourager les autres à faire le pas; afin que tout le monde «puisse revenir à la normale». “Nous soutenons la liberté des choix, chacun choisit quoi faire, mais il est important que les gens prennent des mesures pour arrêter la pandémie en restant à la maison et en portant un masque, ou en se faisant vacciner s’ils choisissent de le faire”, a déclaré Millen.  “C’est notre façon de remercier les gens qui le font.” 

Jay-Z se dans le ganja-business équitable

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Le rappeur et entrepreneur Jay-Z vient de lancer un fond d’investissement de 10 millions de dollars pour soutenir les petites entreprises du cannabis-trade appartenant à des Afro-américains.

Shawn “Jay-Z” Carter, qui veut devenir un leader de l’industrie légale du cannabis aux Etats-Unis, a crée un fond de capital risque après le rachat en décembre de Caliva,  une plateforme californienne de vente de weed en B to C.
“Avec un objectif initial de 10 millions de dollars de financements et une contribution annuelle d’au moins 2% du bénéfice net, nous nous concentrons sur la diversification du leadership commercial et la main-d’oeuvre”, indique dans un communiqué  The Parent Company la société mère dont Jay-Z est le “visionnaire en chef” (Traduire Chief Visionary Officer: CEO)

The Parent Company (TPCO), est cotée depuis la semaine dernière sur Neo Exchange une plateforme financière canadienne.
TPCO s’engage à investir chaque année 2% de son résultat dans ce nouveau “Fonds d’investissement pour l’équité sociale”.

Rihanna dans la partie

Si Beyoncé, la femme de Jay-Z, ne s’est pas lancée dans l’aventure, Rihanna fait elle parti des investisseurs de cet instrument de soutient.
La holding, basée à San José en Californie, revendique un chiffre d’affaires de 185 millions de dollars en 2020 pour un marché du cannabis évalué à 7,5 milliards de dollars pour la Californie, qui fait parti des 15 Etats qui ont légalisé la consommation de cannabis récréatif.
“Je voulais faire quelque chose de concret, apporter mon écot”, indiquait cette semaine Jay-Z au Wall Street Journal,  dénonçant les déséquilibres de l’industrie du cannabis, alors que les Afro-américains sont plus souvent mis en prison pour des délits liés à la marijuana mais très peu représentés dans son commerce légalisé.

Selon une étude de 2017 des Instituts nationaux de la Santé, les Afro-américains sont incarcérés  à des taux cinq à sept fois supérieurs à ceux des personnes blanches pour des délits liés aux drogues.

“Nous sommes ceux qui avons fait les frais de la guerre contre la drogue et tout à coup l’Amérique  fait volte-face pour créer un secteur qui vaut des milliards de dollars”, a ajouté le rappeur au grand coeur.
Pour l’ensemble du pays, où l’usage du cannabis reste illégal au niveau fédéral, le marché de la marijuana pourrait atteindre 75 milliards de dollars d’ici 2030.

 

Zeweed avec AFP

5 façons de voir si votre herbe est bonne.

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Difficile de savoir avant de gouter l’herbe si elle est de bonne ou mauvaise qualité. Pourtant, quelques signes ne trompent pas. Voici 5 façons de voir si votre herbe vaut le coup.

L’ODEUR
Notre nez est ce qu’il y a de plus efficace pour savoir si oui ou non cela vaut le coup de fumer.
Le cannabis de haute qualité est cultivé dans des conditions optimales par des cannabilculteurs expérimentés. Si c’est le cas, elle produira des arômes et des parfums assez forts.
Si votre cannabis est presque inodore, c’est très mauvais signe. Cela veut dire qu’elle n’est pas assez frais et ses effets seront donc également différent.

LA COULEUR.
La fleur de cannabis est généralement verte, verte foncée ou même claire. Si vous voyez du rose, il n’y a pas de problème par contre si la fleur est brune ou jaune, passez votre chemin.
Il s’agira d’un produit de faible qualité.

LA SEXUALITÉ.
La règle principale dans la fleur de cannabis est simple : la qualité se trouve sur celles qui ont évolué sur un plant femelle. Les plantes mâles ne sont pas destinés à être utilisés.
Pour différencier, il faut savoir reconnaitre sur la plante des petites ”bourses” qui émergent de la fleur. Si c’est le cas, ça sera un type mâle.

 LES GRAINES ET BRANCHES.
Une fleur de cannabis de qualité aura au minimum quelques branches et donc quelques graines. Il faut  un maximum de “matière exploitable”. Un excès de branches indique une croissance non qualitative, et la présence de graines (même une ou deux), témoigne de la présence d’un plant mâle au cours de la croissance.

LES TRICHROMES.
Les trichomes sont les petites bulles brillantes qui ornent les fleurs de cannabis. On y trouve la résine collante et ses richesses: les cannabinoïdes THC, CBD, etc.
Une fleur sans aucun trichome est une fleur de mauvaise qualité, Plus les trichomes sont bons, meilleure est la fleur.

Alerte au cannabis frelaté en Europe

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Depuis quelques mois, plusieurs pays européens font face à un nombre croissant d’intoxications aux cannabinoïdes de synthèse. Vaporisés sur de l’herbe classique à l’insu des consommateurs, ces alcaloïdes de laboratoire ont déjà emportés la vie de 105 consommateurs en 2020. L’OMS et Europole tirent la sonnette d’alarme.

Bordeaux, le 30 décembre. Quatre adolescents se font tourner un joint d’une herbe achetée dans la rue. Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux s’écroule à terre, alors que les trois autres sont saisis de tremblements, convulsions et nausées.
Ils viennent de fumer de la weed sur laquelle a été ajouté du MDMB-4en-PINACA, un cannabinoïde de synthèse surpuissant. Quelques tafes auront suffi à créer chez les quatre jeunes vomissement, tachycardie, hypotension et évanouissements.
Ils passeront entre deux et cinq jours en observation.

Le 3 janvier, à Anvers, c’est deux adolescents qui finiront aux urgences après avoir fumé ce qu’ils pensaient être du cannabis naturel.
Là aussi, les analyses révèleront la présence de MDMB-4en-PINACA.
Apparu en Europe en 2017, le MDMB-4en-Pinaca est un des cannabinoïde de synthèse responsable d’une centaine de décès en 2020 sur le vieux continent.
Ce THC chimique, souvent vendu en poudre via le Darknet, est dilué et vaporisé sur des fleurs de cannabis de mauvaise qualité afin de les rendre “vendables” par des dealer peu scrupuleux.

Car si ces cannabinoïdes artificiellement crées sont conçus pour imiter les effets du THC en se fixant sur le récepteurs CB1 et CB2, ils sont loin d’être aussi inoffensifs que leur naturel aïeul.
Parce qu’ils sont 30 à 50 fois plus puissants que le THC et sont dépourvus de la balance psychotrope qu’offre l’effet entourage, ces poudres boostante ont des effets dévastateurs sur le cerveau et l’organisme.

La faute au Covid?

Les difficultés d’approvisionnement dues aux confinements successifs ont crée des pénuries de cannabis dans tous les pays interdisant son usage. A cela il faut ajouter une situation économique des plus précaires. Il n’en fallait pas plus pour que des revendeurs peu scrupuleux refourguent à des clients en pleine dèche un produit aussi bon marché pour les dealers que fatal pour les fumeurs.

En décembre dernier à Berne, la police a saisi des centaines de pochons d’herbe vendus comme de la marijuana naturelle et y a trouvé d’importantes quantités de CUMYL-4CN-BINACA, un autre cannabinoïde de laboratoire.
Pour la seule année 2020, c’est une centaine de décès que la fondation suisse Drug Checking impute à la consommation de ganja frelatée.
Le CUMYL-4CN-BINACA, tout comme le MDMB-4en-PINACA fait parti des cannabinoïdes de synthèse les plus fréquemment saisis par la police, confirme une enquête conjointe d’Europol et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies .
Mais de tous ces alcaloïdes chimiques, c’est surtout le  MDMB-4en-PINACA qui inquiète au plus haut point les autorités sanitaires.
50 à 100 fois plus puissant que le THC, le MDMB-4en-PINACA fait depuis février 2020 l’objet de mise en garde répétées sur des sites spécialisés comme know-drugs.chet Safezone.ch

Alertes de l’OMS et d’Europole

En octobre 2020, l’OMS recommandait la classification du MDMB-4en-Pinaca dans le tableau I de l’Annexe IV, considérant la substance comme une drogue au fort potentiel addictif ayant aucun ou peu d’intérêts thérapeutiques, au même titre que l’héroïne ou le crack. Pour mémoire, l’ONU a retiré le cannabis -naturel- du tableau I de l’Annexe IV en décembre 2020
Toujours en octobre, une note de l’ARS* de la région PACA faisait état de “la circulation en région PACA d’herbe vendue pour du cannabis ne contenant finalement que du cannabidiol (CBD) et un cannabinoïde de synthèse (MDMB-4en-PINACA), dont la puissance pharmacologique expose à des risques pour la santé“.
Et c’est bien là le problème: rien ne peut différentier au premier regard une herbe naturelle d’une herbe frelatée.
Un dangereux jeu de roulette russe qui se profile pour les acheteurs se fournissant dans la rue, auprès de revendeurs qu’ils ne reverront jamais.

De 1929 à 1933, aux Etats-Unis,  la prohibition sur l’alcool a poussé de nombreux enthousiastes de la bibine et du profit a vendre à des consommateurs désespérés du Moonshine, un alcool bricolé qui fera des milliers de victimes. Cette crise sanitaire ne prit fin que lorsque le président F.D.Roosevelt légalisa de nouveau l’alcool, assurant aux consommateurs un liquide sans autre danger que celui d’une bonne gueule de bois.
Un argument de plus, s’il en fallait, pour une légalisation responsable du cannabis sur le vieux continent.

 

*L’Agence Régionale de Santé (ARS) est un établissement public administratif de l’État français chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans sa région

Graine de Star : Le cannabis, de la plante à la feuille.

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Il est de notoriété publique que notre espèce a toujours su dompter les bienfaits de notre chère mère Nature.
Deux pierres dans les mains? Faisons un feu. Une vague sur une mer? Allons la surfer. De la neige sur les montages? Allons skier. De l’herbe sous nos pieds? Allons la fumer.

MADE IN CHINA
Si la majorité du collectif humain associe aujourd’hui le cannabis comme un fléau sociétal, il est important de préciser que c’est aussi l’une des plus anciennes exploitations de l’homme.
Le cannabis côtoie nos ancêtres depuis le néolithique, une période ancrée dans l’histoire comme étant la plus importante en matière de mutations techniques et sociales suite à plusieurs améliorations dans l’agriculture et l’élevage.

La première trace verte du cannabis remonte à 6 000 ans en Chine pour son usage dans la confection de vêtements, d’huiles, d’aliments et dans divers écrits de l’empereur Shen Nung qui stipulait déjà ses valeurs médicales.
On en trouve ensuite en Inde, Afrique, Mexique et surtout dans le Moyen-Orient qui avec ses nomades participera à l’arrivée du cannabis en Afrique et en Europe. Tour à tour, les différents pays du globe acceptent et reconnaissent sa valeur.

 

Au début du XXème siècle, la révolution mexicaine et ses coups d’état provoquent le départ de milliers de migrants vers les États-Unis et avec eux c’est le cannabis qui s’immisce dans les valises. De cette migration naît un usage plus récréatif.
Malheureusement l’usage du cannabis devient la seule et unique raison qui explique les différents actes criminels commis par les immigrants hispaniques, les préjugés fusent, il n’en fallait pas plus pour annoncer sa prohibition.

COUPER L’HERBE SOUS LE PIED
En 1915, l’Utah devient le premier État à interdire son usage, un an plus tard la France et la Grande-Bretagne font de même.
La mode déferle et 1931 voit le cannabis devenir illégal dans 29 États américains.
L’Amérique devient le précurseur de la médiatisation interdisant le cannabis, plusieurs campagnes menées par Le Bureau fédéral des narcotiques sont lancées :

Le Congrès Américain fait passer en 1937 la marijuana Tax Act, une loi qui impose de sévères sanctions à la vente et à la possession de marijuana.

CULTIVER SON PROPRE JARDIN
En 1977 les Pays-Bas légalisent l’usage et la vente de cannabis dans les “coffe shops”.
On y voit pour la première fois une solide rupture, délimitant ainsi la drogue douce de la drogue dure.
Si les Pays-Bas amorcent une certaine ”relâche” face à la marijuana, d’autres pays européens comme l’Espagne et la République Tchèque suivent le pas.
2005 marque le renouvellement d’une vision plus laxiste à travers la consommation du cannabis : l’assouplissement de la législation de certains pays comme le Canada, l’Uruguay et le Royaume-Uni.
La prescription médicale de THC est autorisée et des laboratoires pharmaceutiques ont pour la première fois acheté officiellement du cannabis au Maroc.

Le 20 janvier 2009, Obama devient Président des Etat-Unis et déclare symboliquement lors d’une interview de campagne qu’il a déjà consommé de l’herbe lorsqu’il était étudiant.


En 2012, Le Colorado et l’Etat de Washington sont les têtes de file à autoriser la vente et l’usage de marijuana pour les personnes de plus de 21 ans.
Le 8 novembre 2016, c’est l’État le plus peuplé des USA: la Californie qui légalise par référendum la marijuana à usage récréatif.

Aujourd’hui le cannabis thérapeutique est désormais en vente au Portugal, Italie, Roumanie, Espagne, Pologne, Royaume-Uni, l’Autriche, la Belgique, la Finlande, les Pays-Bas, l’Irlande, la Suisse, l’Allemagne.
La France quant à elle, décide de rester en retrait pensant qu’une éventuelle ouverture du cannabis à des fins médicales soit un premier pas vers sa totale légalisation…

Récap Vidéo :

 

 

 

 

C’est quoi la Kush ?

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Dans le jargon cannabique, “Kush” est à la weed ce que  “double zéro” est au haschich; un terme qui veut pas dire grand chose mais qui fait grande impression. Entre les infinies déclinaisons (OG Kush, Purple Kush, Master Kush, Bubba Kush, Hindou Kush) et le flou qui entoure cette ganja au suffixe trop souvent galvaudé, la rédaction se devait de faire un point sur une des plus anciennes variétés de cannabis utilisée par l’homme.

Nous l’apprenons dès le regard posé sur le menu d’un coffee-shop ou la liste d’un dispensaire: le nombre de variété désormais proposées est à donner le vertige aux cartes de restos chinois les plus ambitieuses. S’il est essentiel de savoir ce que l’on mange, il n’est pas moins futile de se renseigner sur les origines de l’herbe que l’on s’apprête à avaler…

Mais qu’est-ce, la Kush?

La Kush tire son origine de la chaîne de montagnes Hindu Kush, qui part de la frontière afghano-pakistanaise et s’étire  jusqu’à l’ Inde. À noter qu’elle fait aussi partie du même ensemble montagneux que l’Himalaya. Dans cette région rocheuse, le cannabis pousse de manière naturelle et des deux côtés de la montagne.

Sur ces montagnes on y trouvera principalement de l’Afghan, considéré comme l’un des meilleurs haschich du monde, rien que ça. L’afghan Kush est une indica à part, elle a grandi dans l’Himalaya et en respire la sagesse de ses plaines et sa sérénité.
Ses têtes sont denses et vertes foncées. La couleur des pistils des fleurs se mélange entre le bronze et l’orange.
Son gout sera épicé et frais tandis que son odeur se rapprochera d’un encens légèrement citronné, tapissé tout ça par une fumée épaisse, c’est un vrai voyage qui s’échappera de votre joint.

L’effet de cette plante vous enfoncera dans votre canapé avec le sourire d’un enfant, une weed qui sera adaptée aux personnes qui veulent soulager une douleur ou pour combattre la dépression.

 

2020: En vert et contre tout.

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Si l’année que nous venons d’enterrer est à oublier à bien des égards, elle aura été mémorable pour le cannabis. Retour sur les 365 jours les plus prospères que la ganja ai jamais connu.

Le 3 décembre, les 53 États membres de la commission sur les stupéfiants de l’ONU se réunissaient à Vienne pour un vote très attendu. Sur les cinq propositions soumises, une seule va récolter les suffrages nécessaire à son adoption.
Heureux hasard, il s’agit de la plus importante.
En retirant le cannabis de l’annexe IV du tableau I, l’Organisation des Nations-Unis lui reconnaît enfin une valeur médicale et thérapeutique. Cette déclassification signifie un meilleur accès au cannabis thérapeutique dans de nombreux pays ainsi qu’un feu vert pour sa recherche appliquée.
Jusqu’à présent, le cannabis était considéré par les États membres de l’ONU comme « une substance dangereuse avec peu ou pas de potentiel thérapeutique », au même titre que l’héroïne ou la cocaïne. Un vote crucial qui intervient deux semaines après que la Cour de Justice de l’Union européenne ai donné un énorme coup de boost au marché du chanvre-bien-être, le CBD .

Le THC est reconnu par l’ONU,
Le
CBD est légalisé en Europe.

Le 19 Novembre, la CJUE  rendait son verdict dans l’affaire Kanavape. Dans cet arrêt historique et capital pour l’avenir de la filière chanvre en Europe, la CJUE estimait légal la vente libre de cannabidiol (CBD), arguant que le CBD  «n’a pas d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine ». En bref, le CBD venait d’être légalisé sur le vieux continent.
Quelques heures plus tard, la Commission Européenne faisait marche arrière et renonçait à classer le CBD en tant que stupéfiant.

Si le CBD est légalisé de facto dans l’Hexagone, ce qui met à l’abri les distributeurs de toute peine de prison, il faudra se montrer patient avant que les autorités françaises acceptent la décision de Bruxelles.
Malgré cette victoire, qui acte de la légalisation complète du CBD et qui confirme que le droit Européen prévaut sur le droit français, nous sommes encore en zone grise aux yeux de la loi française. Et même si ce jugement fait  jurisprudence, les commerces vendant des produits CBD qui sont  issus de la fleur restent dans la ligne de mire des autorités.” nous a précise Aurélien Delecroix, président du Syndicat des Professionnels du Chanvre. C’est donc une question de temps et de politique.

Grand gagnant de la Présidentielle US

Le 3 novembre, l’Arizona, le New Jersey, le Montana et le Dakota du Sud légalisaient le cannabis récréatif, portant à 15 le nombre d’États libérés de la prohibition verte. Un mois plus tard, pour la première fois dans l’histoire du Congrès Américain, la Chambre des Représentants votait en faveur d’une dépénalisation fédérale de la consommation de cannabis, pavant la route vers une légalisation dans tout le pays. Ce projet de loi prévoit  la radiation judiciaire des dossiers en cours, l’annulation des condamnations antérieures pour consommation et ouvrirait le financement de la Small Business Administration américaine aux entreprises légales du commerce de weed.

Après l’investiture de Joe Biden le 20 janvier, les démocrates devront faire adopter à nouveau la mesure par les deux Chambres, mais également par le Sénat.
Deux formalités qui ne devraient donc pas poser de problèmes: la Chambre haute passera très probablement sous contrôle démocrate alors que coté Sénat, seul 60 votes en faveur de l’initiative progressiste seront suffisant à faire passer la loi sur le  “Resolute Desk” du Bureau oval, pour ultime validation.

…Et de la crise du COVID-19

Toujours au pays de l’oncle Sam, l’année 2020 aura été celle de tous les records de vente avec près de 20 milliards de dollars de recette. Un joli chiffre qui devrait dépasser 40 milliards de dollars/an jusqu’en 2026. Alors que l’industrie de la ganja continue de croître, les entreprises continuent à embaucher pour suivre le rythme. Aux États-Unis, le marché légal du cannabis soutient désormais quelque 243 700 emplois.
Avec 250% de croissance annuelle estimée entre 2021 et 2028, l’industrie de la weed se pose comme la plus grande source d’embauche et de croissance aux USA.

Le constat est le même au Canada où la Société Québécoise Du Cannabis (SQDC) a annoncé dans son rapport d’activité annuel avoir vendu 47 tonnes de cannabis pour quelque 300 millions de dollars, générant 26,3 millions de dividendes reversées au gouvernement.
Considéré comme un « commerce essentiel » en Amérique du Nord durant le confinement, autorisé à la culture pour usage personnel en Argentine  en Grèce ou en Italie, proche de la légalisation au Mexique, en Israël ou au Luxembourg, le cannabis a de très beaux jours devant lui.
A commencer par ceux d’une année 2021 que l’on vous souhaite aussi heureuse qu’elle le sera pour la weed.  

 

L’ONU retire le cannabis de l’annexe IV, une victoire de plus !

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Les 53 membres de la commission sur les stupéfiants des Nations-Unies se sont réunis hier à Vienne pour un vote très attendu. En retirant le cannabis de l’annexe IV, l’ONU lui reconnaît enfin une valeur médicale et thérapeutique. Une reclassification qui devrait faciliter l’accès au cannabis thérapeutique dans de nombreux pays.

La Commission des stupéfiants des Nations Unies (ONUCD) a voté hier à Vienne la suppression du cannabis en tant que substance contrôlée de l’annexe IV, une désignation réservée aux substances les plus dangereuses (Cocaine, Heroine, LSD…).
L’annexe IV est techniquement un sous-groupe de la catégorie I, qui considère la substance qui y est inscrite comme «hautement addictive et hautement susceptible d’abus, particulièrement nocive et d’une valeur médicale ou thérapeutique extrêmement limitée».
Ce vote d’hier fait suite à rapport rendu il y a deux ans, dans lequel le comité de l’OMS estimait que si le cannabis peut entraîner une dépendance et avoir des effets indésirables, il est d’un réel intérêt thérapeutique et médical. Que l’on parle de gestion de la douleur, de son effet anti-nauséeux, anti-épileptique ou encore de sa pertinence dans le traitement de la sclérose en plaques. Dans son compte-rendu sur le cannabis, le comité de l’OMS a estimé qu’il y avait «des preuves scientifiques solides sur l’usage thérapeutique du cannabis».
Cette mention de «preuves scientifiques solides » faite par l’OMS était le principal argument en faveur d’une reclassification, suggérant que si l’ONU retirait le cannabis de la liste des substances de l’annexe IV, cela ouvrirait la porte à de nouvelles recherches sur les avantages médicinaux et thérapeutiques du médicament vert.

Le scrutin a néanmoins été serré (27 pour, 25 contre, une abstention) et fait suite aux recommandations de l’OMS de retirer la substance de sa classification précédente.
Parmi les pays en faveur d’une reclassification : tous les membres de l’Union Européenne, le Canada, les Etats-Unis, l’Inde, la Thaïlande, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Mexique, la Colombie, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Salvador, le Népal et bien évidemment l’Uruguay, premier pays à avoir légalisé le cannabis.
Le bloc des pays contre comprenait la Russie, la Chine, le Brésil, Cuba, le Pakistan, le Kurdistan, la Libye, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, l’Egypte, l’Angola ou encore la Turquie.

Si 2020 est une année noire à beaucoup d’égards, elle ne l’est pas pour le cannabis qui avait remporté le 19 novembre dernier  une victoire de taille après le jugement de la Cour de justice Européene, dans le cadre de l’affaire Kanavape, un jugement historique qui a instantanément légalisé le CBD en Europe.

 

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