Ecologie - Page 5

La production de weed enfume la planète!

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La surexploitation d’une matière première n’est jamais une bonne nouvelle pour la planète. Une réalité à laquelle le cannabis ne se soustrait pas: à l’aide de chromatographes, des chercheurs de l’université de l’Iowa ont établi que la culture de weed indoor rejetait dans l’atmosphère des composés volatiles qui sont loin d’être vert. Explications.

En analysant l’air intérieur de serres, les scientifiques ont recensé plus de 200 types de molécule de composés organiques volatils (COV) naturellement émis par les plants de Ganja. Dans le lot, on trouvera des gaz très inoffensifs, comme le benzaldéhyde (et son odeur d’amande amère), ou beaucoup moins sains à l’instar du très cancérigène oxyde d’éthylène.
Ce cocktail gazeux varie selon les exploitations, leurs pratiques, le climat et les variétés cultivées. Impossible donc d’en faire une caractérisation a priori.
Pour autant, quelques précautions s’imposent, ne serait-ce que pour assainir la qualité de l’air et, excusez du peu, préserver la santé des cultivateurs et riverains.
A Denver (Colorado), la densité de serres est devenue telle que leurs émissions contribuent à la production d’ozone, gaz pure des plus nocifs pour le système broncho-pulmonaire et hautement toxique pour… les plantes.

De l’importance du filtre H13 avant le filtre en carton 

 S’il n’est pas possible d’empêcher les plantes d’excréter leurs COV, des systèmes de filtration efficace existent. Au Canada, les autorités recommandent l’installation de filtres à air à très haute efficacité de classe H13. Cela peut s’avérer insuffisant en Alaska ou à Sacramento où les plantations ne doivent plus laisser passer la moindre odeur. C’est plus simple. Dans le Colorado, où les plaintes sont légion, la législation laisse aux exploitants le choix de leur impact sur l’environnement (et les environnés des fermes de Ganja).
Ils peuvent doter leur serre de filtres à charbon actif, de générateurs d’ions négatifs, de dépoussiéreurs électrostatiques, voire d’agents masquant.
Quand l’industrie se met au service de la culture…

Quand les architectes navals s’inspirent des baleines

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Le bio-mimétisme est tendance. S’inspirer des formes ou des matériaux produits par la nature nourrit l’imaginaire des ingénieurs aussi sûrement qu’une taffe de ganja.

Voilà des décennies que les constructeurs équipent les avions de lignes de winglets, dont la forme reprend trait pour trait celle des rémiges des grands rapaces. Les aigles n’ont rien gagné dans l’affaire. Mais les jets aux bouts d’ailes recourbés consomment moins de carburant que leurs aînés.

Les ingénieurs du Centre aérospatial allemand (DLR) et de l’institut Fraunhofer de Brême ont développé un vernis à microsillons calqué sur la structure de la peau à écailles des requins. Appliqué sur la carlingue des avions, le revêtement améliore leur pénétration dans l’air, réduisant du même coup, là encore, la consommation de kérosène.

Submersible balénoptère

Avec quelques décennies de retard, les architectes navals commencent à imiter la nature pour concevoir les navires de demain. Naval Group vient de dévoiler un concept de sous-marin, dont la forme s’inspire très fortement de celles d’un rorqual. Selon le constructeur français de navires de guerre, le SMX31E disposera ainsi d’une capacité inédite à se déplacer dans l’eau sans faire le moindre bruit. Et la discrétion reste le meilleur atout des submersibles, à en croire les scénaristes de Das Boot.

Le SMX 31 E: sous-marin cétacé

En partenariat avec l’Ifremer, Blue Fins développe une application plus pacifique. La start-up brestoise achève la mise au point d’un foil en forme de nageoire caudale de baleine. Immergée sous la poupe de cargos, de porte-conteneurs, de pétroliers, voire de paquebots, cette nageoire mécanique de 250 m2 est actionnée par la force de la houle.

La taille du foil (en vert) est adaptée à celle du navire et peut atteindre 10 mètres de large montée sur un navire de 300 mètres.

Nageoire mécanique

Montée sur des bras articulés, elle propulse le navire tout en réduisant le frottement de la coque sur l’eau. Ces deux actions permettent à l’équipage de réduire le régime des machines, tout en conservant la même vitesse.
Selon son concepteur, Olivier Giusti, ce système pourrait réduire d’un quart l’appétit en fioul lourd d’un navire de commerce. Il peut aussi se conjuguer avec des voiles de kite qui, par bon vent, peuvent tracter des bateaux de fort tonnage.
Le prototype de la nageoire de baleine mécanique devrait être testé en 2023 sur un navire de commerce. Tonnerre de Brest !

Pourquoi Elon Musk ne veut plus du bitcoin

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Alors que Elon Musk vient d’annoncer qu’il n’accepterait plus les bitcoins en paiement, faisant plonger le titre Tesla de 12%, il convenait de faire un point propreté sur la plus célèbre des crypto-monnaie.

En 2010, le bitcoin n’a que quelques mois d’existence. Créée par Satoshi Nakamoto, un pseudonyme d’une ou de plusieurs personnes jamais identifiée, cette monnaie virtuelle n’est connue que de quelques geeks. L’un d’eux parvient à convaincre Pizza Hut de lui vendre deux pizzas moyennant le versement de 10 000 bitcoins. A l’époque, la cryptomonnaie vaut quelques cents de dollars. Devenue une valeur refuge, elle cote, aujourd’hui, près de 40 000 dollars. En 2020, chaque pizza millésimée 2010 vaudrait 200 millions de dollars. Ca fait cher l’anchois !

Nombre d’observateurs se réjouissent du développement de cet argent électronique, notamment parce qu’il ne consomme ni métaux pour les pièces ni papier monnaie. Exact, mais cela ne signifie pas que son bilan environnemental est blanc comme neige. C’est même tout le contraire !

Mieux vaut l’Amex

Vieux de quelques jours, le dernier bilan environnemental du bitcoin n’est pas flatteur. Selon Digiconomist, le système bitcoin consomme près de 80 TWh d’électricité par an : huit fois plus qu’en … 2017. Compte tenu du bouquet énergétique des compagnies d’électricité, cela alourdit notre bilan carbone global d’une quarantaine de millions de tonnes de CO2 par an : autant que la Nouvelle-Zélande. Vu du côté de l’usager, une seule transaction en bitcoin est 700 000 fois (vous avez bien lu) plus néfaste pour le climat que le même achat effectué avec une carte bancaire classique.

Comment est-ce possible ? Pour résumer, chaque transaction est découpée en fichiers informatiques éparpillés aux mille coins du web. Des centaines de milliers d’ordinateurs (des millions, peut-être ?) se consacrent au suivi et à la validation des échanges dans de grands livres comptables virtuels, réputés inviolables.

Un minage de fond

C’est cette myriade de PC, tournant H24, 7 jours sur 7, qui consomment des quantités faramineuses d’électrons. La Chine a développé de nombreux centres de données dédiés à ce « minage » de bitcoin. Le tiers de ce business mondial pourrait être réalisé dans l’empire du miieu, où l’essentiel de l’électricité est produite par des centrales au charbon. D’où le piètre bilan carbone de la monnaie virtuelle. Le billet vert a encore de beaux restes.

Jardins associatifs: le plusieurs power

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Et si le luxe c’était un petit coin de verdure ? Dans nos villes grises et bétonnées, une révolution écologique se met en place : les jardins associatifs.
Des espaces communs, qui sont présents dans le monde entier et qui sont aussi écologiques que sociaux. Zeweed vous présente ces espaces verts qui appartiennent à tous ceux qui en prennent soin.

Chez nos amis Français, cette initiative date de la fin du XIXème. Les jardins ouvriers (qui changeront de nom après la seconde guerre mondiale pour devenir des “jardins familiaux”) sont des oasis de verdure mis à la disposition des classes populaires par les municipalités.
L’idée est d’offrir une plus grande égalité sociale, les espaces verts étant jusque-là réservés aux plus aisés, qui peuvent s’offrir des maisons avec jardins, des résidences secondaires et des départs à la campagne.
Alors que la nourriture manque, c’est le jardin qui offre à l’ouvrier de quoi nourrir sa famille… Tout en l’éloignant des lieux de débauche, comme le cabaret dans lequel il dépense tout son solde.
Derrière un progressisme certain, des relents de paternalisme s’échappent malgré tout du compost primordial du concept.
De nos jours, l’esprit du jardin communautaire subsiste. Dans certains quartiers populaires, comme à Font-Vert à Marseille, ces espaces sont parfois à l’origine d’une véritable métamorphose dans la communauté qui les héberge. C’est ce que montre un reportage extrait d’une émission de nos confrères de France 2, diffusé en 2016 :

 

Le jardin associatif y est à la fois la source d’échanges (chacun apprenant aux autres les techniques et les bonnes pratiques qu’il a acquises précédemment), d’économies (les habitants du quartier ayant accès à des légumes frais à moindre coût) et il noue même un tissu social, comme le montre le méchoui à la fin de la vidéo.
Une petite fête qui sert de “récompense”, pour féliciter les bénévoles de leur travail sur le jardin, toute une année durant.

Différentes configurations existent, l’association Le jardin des possibles propose, de son côté, une version hédoniste et focalisée sur le développement durable : le jardin partagé.
Sur les terres d’un couvent à Royan, en France, les bénévoles montent de véritables œuvres vertes, réminiscentes des jardins à la française ; et ils ont aussi la possibilité de cultiver leur propre arpent de terre (sous la supervision d’un jardinier plus aguerri).
Autour de ce jardin, des événements culturels sont montés, comme des expositions, des ateliers de yoga et des initiations pour les plus jeunes.
En sensibilisant les enfants à ce qu’apporte la nature, c’est un véritable cercle vertueux qui se met en place pour le bénéfice de toute la communauté.
Leur jardin permet aussi de diminuer la masse des déchets de la commune, puisqu’un espace de compost ouvert à tous permet de jeter les restes de nourriture, pour en faire de l’engrais.


On retrouve des projets similaires en Belgique, en Allemagne, au Canada, au Japon et en Angleterre, mais mon préféré est sans hésiter le plus poétique de tous, à Paris.
Dans la petite ceinture (qui était auparavant réservée aux trains qui faisaient le tour de la ville, jusqu’en 1934) de nombreuses parcelles ont été aménagées par des associations de quartier dans les 14ème et 18ème arrondissements de Paris. 
Un espace longtemps laissé à l’abandon, qui est devenu un poumon salutaire pour la ville lumière.
Qui a dit qu’on ne pouvait pas rendre les transports en commun agréables ?

Le sommet de Joe Biden ne sauvera pas la planète.

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Durant  deux journées de sommet virtuel, quelques gouvernements seulement auront renforcé leur ambition climatique. Les USA en font parti, mais ça change rien.

Il se passe toujours quelque jour pendant le Jour de la Terre. Manifestations, happening, campagnes de pub : l’imagination de ceux qui commémorent la planète sur laquelle on marche est sans limite. Le nouveau président des états-Unis n’a pas failli à cette tradition plus que cinquantenaire. Le 22 avril, Joe Biden avait invité une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Thème central de cet inédit sommet des leaders pour le climat : l’accélération de la décarbonation. Disons que le bilan est mitigé.

Biden place la barre très haut

Le locataire de la Maison blanche avait placé la barre assez haut. Dès le début du raout, le gouvernement fédéral annonçait qu’il entend désormais réduire de 50 à 52 % les émissions US de gaz à effet de serre (Ges) entre 2005 et 2030. Jusqu’à présent, l’Hyperpuissance prévoyait d’abattre ses rejets carbonés de 26 à 28 %, pour la même période.
Taquin, le premier ministre britannique avait grillé la politesse à son hôte. La veille, Boris Johnson laissait son administration dire que le Royaume-Uni allait diminuer de 78 % ses émissions carbonées entre 1990 et 2035. Mieux que l’Union européenne qui n’envisage pas d’alléger de plus de 55 % son bilan carbone pour les 4 décennies considérées.

N’oublions pas les HFC

La Chine ? Le premier émetteur mondial n’a pas dit grand-chose. C’est tout juste si le président Xi Jinping a indiqué vouloir ratifier le protocole de Kigali. Passé relativement inaperçu, ce texte vise à l’interdiction de la production et de la consommation d’hydroflurorocarbures (HFC) : les plus puissants Ges que nous avons en rayon. Pékin indique aussi vouloir diminuer sa demande de charbon à partir de 2025.
Elle aussi grosse consommatrice de charbon, la Corée du Sud limite ses ambitions à … l’export. Séoul ne subventionnera plus ses industriels pour qu’ils exportent des centrales au charbon.
Longtemps inscrit aux abonnés absents dans les négociations climatiques, le Japon a bougé une oreille en promettant de renforcer ses objectifs.

Quelques absents 

Celui a qui le climat ne dira pas merci c’est Jair Bolsonaro. Le président du Brésil a la neutralité carbone dans le collimateur. Mais en 2050. Soit dix ans plus tard que dans l’ancienne politique climatique du pays jaune et vert. Plus étonnant : le président mexicain propose aux Etats-Unis de financer un plan de plantation de forêts dans les pays d’Amérique centrale et de délivrer, en plus, des green cards aux valeureux bucherons. En introduction, Andrés Manuel López Obrador avait indiqué vouloir interdire les exportations de pétrole mexicain. Histoire de consommer tout cet or noir sur place.
Personne n’attendait beaucoup de la Russie. Elle n’a pas déçu. Vladimir Poutine n’a rien proposé de nouveau. Si ce n’est, peut-être, le lancement d’une initiative sur le méthane, autre puissant gaz à effet de serre. Certains observateurs ont estimé qu’il pouvait s’agir d’un appel à colmater les très poreux gazoducs russes.

Rendez-vous aux sommets G

Sept mois avant l’ouverture — en principe — du prochain sommet climatique onusien (la Cop 26 qui aura lieu à Glasgow), le résultat du sommet de Joe Biden n’est pas à la hauteur de ses espérances. Les climatologues de Climate Action Tracker estiment que les nouvelles promesses permettent d’espérer une baisse des émissions de 12 à 14 % par rapport aux trajectoires des dernières politiques nationales. Si elles étaient tenues et amplifiées jusqu’à 2050, elles ne permettraient pas toutefois de stabiliser le réchauffement à 1,5 °C d’ici la fin du siècle.
De nombreux grands pays émetteurs, comme l’Australie, le Brésil, le Mexique, la Russie, l’Indonésie, l’Inde, l’Arabie Saoudite ou la Turquie n’ont toujours pas de stratégie climatique sérieuse. De plus, le sommet a clairement fait l’impasse sur un sujet majeur. « Ce qui a manqué ce sont les engagements financiers, notamment sur l’adaptation et la compensation des pertes et dommages subis par les pays les plus vulnérables », rappelle Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la convention de l’ONU sur le changement climatique.
Le sujet devrait être à l’agenda des ministres des finances lors des prochains sommets des pays du G7 et du G20, respectivement, en juin et en octobre prochains.

Oubliez le coton, les jeans en cannabis arrivent.

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Très utilisée au XIXème pour tisser voiles et vêtements, la fibre de chanvre -AKA fibre de cannabis- est en passe de revenir dans les armoires grâce à la marque française Tuffery. Une très bonne nouvelle pour la planète: le chanvre se passe d’insecticides et consomme dix fois moins d’eau que le coton.

Quelques mois après que Levis a inauguré une collection faite de chanvre et de coton, la marque Tuffery lui emboite le pas et s’apprête à proposer une ligne de jean entièrement composée de chanvre. Une double révolution pour le fabriquant français.
Une révolution déjà puisque l’enseigne crée en 1892 fait un 360° en renouant avec la matière de ses premières productions textiles.
Une révolution aussi parce que l’initiative de la maison Tuffery annonce une ère nouvelle dans le prêt-à-porter.

Si le XXème siècle a été celui du tout coton, le XXIème pourrait bien être celui du 100% chanvre.
Ne serait-ce que pour -excusez du peu- tenter de sauver la planète
Car il faut dire que le coton est loin d’être écologique. Alors que la culture du chanvre ne demande aucun apport d’insecticides et engrais chimiques, celle du coton ne peut s’en passer. Quand à la consommation d’eau de ce dernier, elle est dix fois supérieure à celle du chanvre.

Et le blue jean devient vert.

Les efforts de l’Atelier Tuffery en matière de développement durable ne s’arrêtent pas là puisque la fabrication de ces “bleu de Nîmes” sera entièrement locale, de la graine à la dernière couture.
La fibre est cultivée dans le Lot alors que le tissage et la teinture sont effectuées en Lozère. En raccourcissant au maximum les circuits, la marque baisse son empreinte carbone.

Coté pratique, la toile de chanvre est thermorégulatrice et antiseptique: on peut donc la porter été comme hiver.
Un frein aux achats de saison qui nous font souvent reléguer nos habits à la cave, anti-chambre de la poubelle.
Cerise verte sur le gâteau: une large partie du prix de vente sera ré-injectée dans le développement de la fillière chanvre française.
Pour chaque jean vendu, Tuffery s’engage ainsi à replanter 70m2 de chanvre dans le Lot.
Porter du chanvre pour contribuer à son essor, en sommes.

Une première série de 300 jeans sera proposée en pré-commande à partir du 1 mai.

Comment laver son linge sans salir.

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Alors que nous essayons de sauver la planète en consommant propre, la salir en lavant son linge serait regrettable. Pour ne pas faire de crasses à l’environnement, quelques gestes simples suffisent.

Qu’on se le dise, rester propre… salit. Un seul lavage consomme des décalitres d’eau potable. Éjectée de la machine, l’eau est souillée de votre saleté, de détergents. Sans oublier les matières en suspension. À commencer par le plastique. Vous vous souvenez de ces continents de micro déchets de plastiques qui flottent entre deux eaux au milieu de tous les océans ? Le tiers d’entre eux est directement issus de vos jeans et autres sous-vêtements.

Machines à laver: à tambour battant contre la planète

Le mouvement perpétuel ne fait pas (encore) tourner le tambour de la machine, et encore moins le sèche-linge qui va derrière. Laver, essorer, sécher consomme de l’électricité. Des électrons dont la production rejette, selon les pays, plus ou moins de polluants atmosphériques et de CO2.

Peut-on redonner figure humaine à ses frusques sans saloper fleuves et mers ? Oui. À condition de prendre quelques précautions. La première d’entre elles est la plus évidente : remplissez le plus possible (mais pas trop non plus) votre tambour. L’important est de trouver le juste compromis entre le volume d’eau qui sera utilisé et la qualité du lavage. Une grosse boule de linge trop dense sera mal lavée et mal rincée. Lancer un cycle de lavage pour trois slips, c’est souiller des dizaines de litres d’eau et consommer autant d’électricité qu’il ne le faut pour alimenter un téléviseur non-stop pendant un mois.

Vers un nettoyage vert

Pour laver vert et bien, il conviendra de choisir la plus basse température possible. Environ 90% de l’électricité consommée à l’occasion d’un cycle de lavage servent à chauffer l’eau. Plus cette eau de lavage sera fraiche, moins vous gaspillerez de courant. Je vous parlais des micros plastiques. Pour éviter de contribuer à la plastification des mers, n’hésitez pas à laver le linge contenant des matières synthétiques dans des sacs de lavage spéciaux. Ces derniers laissent entrer eau et agents lavants, mais retiennent les particules. On peut aussi amener son filtre de machine. Mais là, faut être pote avec le gérant de la laverie.

Plus facile, en revanche, est le changement de lessive. Nos laveries préférées mettent des lessives industrielles à notre disposition. Elles sont efficaces, mais riches en phosphates et détergents chimiques : incompatibles avec le bonheur de la faune et de la flore aquatiques. L’ONG américaine EWG a évalué les performances environnementales des lessives : 80% d’entre elles sont à éviter. Priorité sera donc donnée aux produits au savon végétal dotés d’un label écologique, comme l’Ecolabel européen et Ecodétergent. On peut aussi préparer sa lessive, à base de savon végétal (40 g/l), de cristaux de soude (45 g/l) et d’eau chaude (1 l). Utilisez 15 cl de ce mélange par cycle.
Ne vous en lavez pas les mains, ça marche !

 

 

Festival Arcadia: “L’ampleur de toutes choses” en projection virtuelle ce soir.

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Cette année, le festival Aracadia aura lieu vraiment tout près de chez vous puisque c’est dans votre salon que se seront diffusés les documentaires de cette 10ème édition de l’Environemental Film Festival, qui met à l’honneur les meilleurs reportages en faveur d’un monde vert, juste et durable.

Ce soir, c’est l’excellent “L’ampleur de toutes choses” qui est nous est proposé en séance virtuelle par Arcadia.
Synopsis: Lorsque Jennifer Abbott perd sa sœur, décédée d’un cancer, son chagrin la rend sensible à l’extrême gravité de la crise climatique. Dans son nouveau documentaire, L’ampleur de toutes choses, elle esquisse des parallèles intimes entre les deuils vécus à l’échelle personnelle aussi bien que planétaire. Aux récits des manifestations du changement climatique observées en première ligne s’amalgament les souvenirs d’enfance qu’évoque pour la cinéaste la région de la baie Georgienne, en Ontario. Qu’ont en commun ces histoires ? Eh bien, tout, étonnamment.

 

Pour celles et ceux que l’on présente à l’écran, le changement climatique n’appartient pas à un futur lointain : il est à leur porte. Les combats livrés, les pertes douloureuses et les témoignages poignants se croisent dans une trame extraordinaire tissée d’émotions brutes et de beautés fulgurantes transformant l’obscurité en lumière et le chagrin en action.

🎫 Pour réserver vos places :
1. Rendez-vous sur www.aff.eco/le-festival-2021 pour découvrir la programmation
2. Sélectionnez le ou les films qui vous intéressent et soutenez votre cinéma local en trouvant la séance la plus proche de chez vous sur www.25eheure.com
3. Achetez votre place (6€) directement sur le site, l’e-mail de confirmation contient le lien de la projection

Bonne séance!

Comment compter sur la décroissance.

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Compter autrement est plus efficace pour protéger la planète que de réduire l’activité économique. Voici pourquoi.

Rien n’échappe aux satellites. Depuis l’espace, leurs caméras suivent le recul régulier de la forêt, culbutée par l’agriculture intensive, l’urbanisation, la production de charbon et j’en passe. Selon le dernier décompte publié cette semaine par le Centre commun de recherche, le Cirad, le Cifor et l’INPE, les massifs forestiers de la planète ont perdu 220 millions d’hectares, entre 1990 et 2020. Comme si on coupait, chaque année, une forêt occupant la surface de l’Irlande, résume Ghislain Vieilledent, écologue spécialiste des forêts tropicales au Cirad.

Pendant que le monde perdait 5% de sa surface forestière, sa production de richesses a pratiquement quadruplé. De là à en déduire qu’il faut engager la décroissance de l’économie pour protéger la planète, il n’y a qu’un pas, allègrement franchi par certains économistes. Le problème est-il aussi simple que cela ? Sûrement pas.

L’argent n’est pas le bonheur

L’un des grands hiatus vient du fait que les politiques et la plupart des économistes présentent le produit intérieur brut (PIB) comme un indice d’évaluation du bonheur humain. Ce qu’il n’a jamais été, de l’aveu même de ses concepteurs. « Le PIB se focalise sur un champ assez restreint d’activités humaines et reste aveugle à de nombreux aspects de la vie qui influent pourtant notablement sur le bien-être. De plus, il ne prend pas en compte les externalités sur l’environnement qui résultent des processus productifs », résume l’économiste Marion Navarro.

Financer la transition

Réduire le PIB est-il la meilleure façon de réduire les atteintes à la planète ? Cela n’a rien d’évident. Stabiliser le réchauffement à 1,5 °C — l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris — oblige à remplacer les centrales électriques consommant des énergies fossiles (qui produisent les deux tiers de l’électricité mondiale) par des installations décarbonées. Cela suppose aussi de revoir la plupart des pratiques agricoles, à l’origine de 20% du renforcement anthropique de l’effet de serre. N’oublions pas non plus de remplacer 99% du parc automobile mondial qui, carburent à l’essence ou au gazole. Pas d’impasse non plus sur les cargos qui, en brûlant du fioul lourd, transportent plus de 80% des marchandises du monde. Même remarque pour l’aviation commerciale. Les rédacteurs du rapport du Giec sur la stabilisation rapide du réchauffement rappellent qu’il faudra probablement enrichir cette liste de systèmes d’extraction du CO2 de l’atmosphère. Ce qui ne sera pas gratuit non plus.

Devis élevé

Le montant du devis de la décarbonation de nos modes de vie est incroyablement élevé. Difficile de financer ces transformations, avec une économie en déclin. D’autant qu’il est inimaginable d’amorcer de telles transformations sans faire en sorte que leurs retombées bénéficient aux plus modestes et aux plus vulnérables (souvent les mêmes). N’oublions pas que 820 millions de terriens ne mangent pas à leur faim, qu’un bon milliard n’ont pas accès à l’électricité et que l’eau potable est rare pour 40% d’entre eux.

Intégrer le contexte

Des pistes pour sortir de l’ornière ? Affirmatif. La principale est sans doute de modifier l’indicateur en chef de notre mode de vie. Ce super PIB devrait non seulement agglomérer les chiffres d’affaires de nos activités, mais aussi intégrer les externalités, telles les effets des changements climatiques et de la perte de biodiversité, par exemple. Ces manquements expliquent pourquoi la majorité des économistes minorent, par exemple, les conséquences économiques du réchauffement. «En incluant tous les facteurs, la fonction de dommage du modèle suppose que les dommages représentent 2,1 % du revenu mondial en cas de réchauffement de 3 °C et 8,5 % du revenu en cas de réchauffement de 6 °C », écrit ainsi le prix Nobel d’économie William Nordhaus.

Intégrer les limites physiques

Comment affiner l’indicateur économique de référence ? D’abord, en intégrant (ou en mettant les deux jeux de données en parallèle) les limites physiques de la planète. On pourrait, pour ce faire, s’inspirer des travaux du physicien Dennis Meadows. Le co-auteur du rapport The Limits to Growth a conçu, un modèle physique et systémique intégrant données économiques et environnementales (pollutions, ressources épuisables). « Et, contrairement aux modèles économiques dont aucun ne peut se targuer d’être backtesté avec succès même sur cinq ans, il a fait ses preuves, puisqu’il « colle » aux données empiriques observées sur 35 ans, de 1980 à 2015 », souligne l’économiste Alain Grandjean.

Objectifs de développement durable

Suffisant ? Pas forcément. Pour faire converger les impératifs économiques, écologiques et sociaux, prospectivistes et investisseurs devront intégrer aussi les objectifs de développement durable, définis en 2015 par l’ONU. Au nombre de 17, ils visent à réduire les prélèvements de ressources naturelles, à améliorer l’éducation, à réduire le gaspillage, à favoriser les transports doux et collectifs, à défendre les droits de l’homme, à planter des arbres, etc.

En prenons-nous le chemin ? Très doucement. L’Union européenne est en passe d’adopter un règlement qui distinguera les projets « durables » des ceux qui ne le sont pas. Ce qui facilitera le travail des investisseurs souhaitant verdir leur portefeuille d’actifs. En cours d’évolution, les normes comptables internationales vont progressivement imposer aux entreprises (à commencer par les multinationales) de montrer comment elles intègrent le climat et la biodiversité dans leur stratégie. A charge pour les agences de notation de trier les vrais pionniers de l’écologie industrielle des greenwashers. Un vrai boulot !

Green R : la top appli écolo conçu par un lycéen.

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Green R, c’est la géniale application qui permet de signaler une zone polluée et d’organiser un ramassage avec d’autres utilisateurs. Conçue par un français de 16 ans, L’appli est à l’image de la génération de son créateur; impliquée, intelligente et farouchement écologiste

La nouvelle génération n’a pas peur du futur. Elle s’arme, prête  à en découdre avec la pollution.
S’appuyant sur la technologie et sur la capacité de mobilisation des citoyens, Green R compte aujourd’hui des milliers de personnes. Le principe : Si vous apercevez un dechet sur la voie publique et que vous n’avez pas le temps ou l’équipement ; Green R vous permettra de donner la localisation de la vilaine ordure pour que quelqu’un d’autre s’en charge. Mais ce n’est pas tout ! Vous pouvez aussi organiser des « Green walk ». Lorsqu’il y a beaucoup d’ordures, les gens peuvent se donner rendez-vous pour nettoyer un endroit à quatre ou cinq personnes en une heure .

« Quand j’ai eu l’idée de cette appli, je me suis dit que j’allais la faire sans trop savoir comment ». On est une génération de plus en plus engagée, on peut faire des choses même en étant jeune », assure Ruben Longin, 16 ans . Fort de son idée et ses convictions,  il n’a pas hésité à soumettre son projet à un codeur informatique rencontré par hasard lors d’un repas avec ses parents. Convaincu, l’homme âgé de 40 ans s’associe à lui. C’est le début de la collaboration et du projet.

Après quelques mois de conception, l’application GreenR voit le jour le 26 juillet 2020.

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