En votant pour élire leur président le 3 novembre, les américains vont très probablement légaliser l’usage de la weed dans 4 états durant le même scrutin. Demandez le programme !
Les électeurs de quatre États Américains seront appelés à se prononcer sur la légalisation de la weed le 3 novembre, lors de la tenue de l’élection présidentielle.
L’Arizona, le Dakota du Sud, le New Jersey ainsi que le Montana se prononceront très probablement pour, tandis que l’issu de la bataille pour le contrôle du Congrès et de la Maison-Blanche sera déterminante pour statuer sur la législation du cannabis au niveau fédéral.
Une majorité d’ Américains habitent déjà un État où le cannabis est légale d’une manière ou d’une autre, et 11 États l’ont entièrement légalisée — le Colorado, l’Alaska, la Californie, l’Oregon, l’État de Washington, le Nevada, la Californie, le Colorado, le Michigan, l’Illinois, le Massachusetts, le Maine et le Vermont. La consommation de ganja est aussi légale dans la capitale, Washington D.C.
Au Mississippi, État ultra-conservateur (perpétuité si vous êtes arrêté avec un kilo d’herbe et une première infraction, quelle qu’elle soit…ambiance) il sera demandé aux électeurs ce qu’ils pensent d’une éventuelle légalisation du cannabis thérapeutique, dont l’usage et autorisé dans 33 États.
Légalisation fédérale: la politique de l’ambiguïté.
L’élection présidentielle sera aussi déterminante en ce qui concerne la politique fédérale en la matière, même si la question a été largement éclipsée par la crise du Covid-19 pendant la campagne.
La position de Donald Trump reste des plus floue: le locataire de la maison blanche se dit en faveur d’efforts bi-partisans pour alléger l’interdiction fédérale sur le cannabis… tout en refusant de clarifier son propos concernant une éventuelle légalisation dans tout le pays. Exemple de cette ambiguïté: le chef de l’État a nommé des procureurs généraux farouchement opposés au cannabis, mais il n’a pas sévi contre les entreprises dans les États où la weed est légale.
Joe Biden a de son coté indiqué qu’il dépénaliserait l’usage de la belle plante, sans préciser s’il légaliserait dans tout le pays. Il a en revanche promis d’effacer les condamnations antérieures liées au cannabis et qu’il mettrait fin aux peines de prison pour simple usage. Les pros-légalisation se souviendront amèrement que c’est le même Joe Biden qui avait fait adopté en 1994 une loi qui aura envoyé des milliers de personnes en prison pour des infractions mineures liées à la consommation de stupéfiants, dont l’herbe.
Même si des doutes persistent quant à la véritable position du candidat démocrate, le Parti de Joe Biden est historiquement nettement plus ouvert à une réforme profonde des disposition légales entourant le commerce et la consommation de cannabis, une position du “Légalisons partout” particulièrement soutenue l’aile libérale du parti. Sa colistière Kamala Harris a d’ailleurs préparé le terrain en déclarant que légaliser l’usage du cannabis au niveau fédéral «serait la chose intelligente à faire».