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USA : Dans les Etats ayant légalisé, la consommation de cannabis chez les ados baisse

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Alors que 25 Etats on légalisé le cannabis, les taux de consommation chez les adolescents sont en baisse. C’est ce que révèle une enquête nationale financée par le gouvernement fédéral, publiée ce mardi. Autre constat : la perception par les jeunes de l’accessibilité du cannabis a également chuté en 2024. Rien que de très normal alors que les ventes de ganja, désormais encadrées, sont interdites aux moins de 21 ans.

L’enquête Monitoring the Future (MTF), soutenue par le National Institute on Drug Abuse (NIDA), met en lumière une tendance « inédite » : la consommation de drogues chez les jeunes reste globalement stable après avoir atteint des niveaux historiquement bas pendant la pandémie de Covid-19, selon Nora Volkow, directrice du NIDA.

Légaliser, encadrer, protéger

Pour les partisans de la réforme, ces résultats confirment leur argument clé : un marché du cannabis réglementé, avec des contrôles stricts comme la vérification d’identité, dissuade l’accès des mineurs.
Illustration frappante : l’usage de cannabis chez les élèves de 8e, 10e et 12e années (équivalents au collège et au lycée) est aujourd’hui plus bas qu’avant 2012, date de la première légalisation pour usage récréatif. Actuellement, 24 États américains autorisent ce type de consommation.
Si les adultes sont de plus en plus nombreux à consommer du cannabis, le même constat ne s’applique pas aux adolescents. Selon l’enquête, 7,2 % des élèves de 8e et 15,9 % de ceux de 10e déclarent avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois. Chez les terminales, ce chiffre est en baisse : 25,8 % en 2024, contre 29 % en 2023.

Vapotage de THC stable, fumette en baisse

Parmi les jeunes sondés, les taux de vapotage de cannabis sont restés stables, tandis que la consommation sous forme fumée a reculé. L’enquête a également élargi son questionnaire en 2024 pour inclure l’usage des produits à base de delta-8 THC chez les 8e et 10e années : respectivement 2,9 % et 7,9 % ont déclaré en avoir consommé dans l’année. Chez les terminales, la proportion reste stable à 12,3 %.
Les résultats, salués par des responsables du NIDA, déjouent les attentes. Nora Volkow rappelle que la baisse historique entre 2020 et 2021 avait été attribuée à la réduction des interactions sociales durant la pandémie. Une reprise de la consommation était donc anticipée avec le retour à la normale. Mais cette hausse ne s’est pas produite.
« Cette tendance de réduction de la consommation chez les adolescents est sans précédent », souligne Volkow. Elle appelle à approfondir les recherches pour comprendre ces dynamiques et soutenir leur maintien.

Les vertus de la prévention

L’enquête indique également une augmentation de la perception du « grand risque » lié à l’usage du cannabis. Marsha Lopez, responsable de la recherche épidémiologique au NIDA, note une « baisse significative » de l’usage chez les terminales, ainsi qu’une diminution dans les trois niveaux scolaires pour les produits à base de CBD.
Interrogée sur la pertinence des craintes relayées par les prohibitionnistes – selon lesquelles la légalisation entraînerait une flambée de consommation chez les jeunes –, Lopez reste prudente mais concède : « Les données montrent que les jeunes ne consomment pas plus. En fait, ils consomment moins. »
Paul Armentano, directeur adjoint de l’organisation NORML, va plus loin : « Les affirmations sensationnalistes selon lesquelles la légalisation adulte entraînerait une hausse de la consommation chez les adolescents ne reposent sur aucune donnée fiable. » Il estime que ces résultats devraient rassurer les législateurs sur la capacité à réguler légalement le cannabis sans affecter les habitudes des jeunes.

Tendance confirmée au Canada

Ces chiffres s’inscrivent dans une tendance observée ailleurs : un rapport canadien récent montre que les taux de consommation quotidienne, tant chez les adultes que chez les jeunes, sont stables depuis six ans, malgré la légalisation nationale. Une étude américaine rapporte également une « baisse significative » de l’usage chez les jeunes entre 2011 et 2021, période où plus d’une douzaine d’États ont légalisé le cannabis.
Les opposants à la légalisation, qui prédisaient une explosion de la consommation chez les adolescents, se retrouvent ainsi démentis par les faits. Même le CDC, dans son enquête 2023 sur les comportements à risque des jeunes, confirme une baisse continue de la consommation mensuelle de cannabis chez les lycéens au cours de la dernière décennie.

Zeweed avec MJ daily et Prohibition Partners

New-York : le montant des ventes de cannabis en 2024 devraient atteindre 1 milliard de dollars.

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Depuis la légalisation en 2022 et l’ouverture de dispensaires en 2023, les chiffres liés à l’industrie du cannabis dans la Big Apple sont à la mesure des gratte-ciels qu’elle abrite : pour 2024,  New York vise le milliard de dollars de ventes de cannabis légal avant la fin de l’année et appelle à consommer local pour les fêtes.

Les autorités de l’État de New York s’apprêtent à franchir un cap symbolique : un milliard de dollars de ventes de cannabis légal depuis l’ouverture du marché fin 2022. À l’approche des fêtes de fin d’année, elles incitent les adultes à offrir « le cadeau du soutien communautaire » en achetant leur cannabis localement.
Mardi, lors d’une réunion du New York Cannabis Control Board (CCB), plusieurs avancées ont été célébrées pour cette deuxième année complète de ventes légales. Le conseil a aussi validé de nouvelles licences, signe de l’expansion continue du marché.

Déjà 919 millions de dollars… avant les fêtes

Felicia Reed, directrice exécutive par intérim de l’Office of Cannabis Management (OCM), a présenté un rapport annuel montrant que le nombre d’entreprises de cannabis licenciées devrait atteindre 261 en 2024. Les ventes, elles, culminent déjà à 919 millions de dollars.
« Cela représente un quadruplement des revenus fiscaux, dont une partie est directement réinvestie dans les communautés », a souligné Reed. John Kagia, directeur des politiques à l’OCM, a ajouté : « En nous basant sur nos prévisions pour cette fin d’année, nous atteindrons sans difficulté le milliard de dollars pour la première fois. »

Kagia insiste : ” C’est un milliard de dollars de cannabis vendu légalement à des adultes dans l’État de New York, et autant qui n’est pas vendu sur le marché illicite“. Avec environ 10 % des ventes revenant aux programmes étatiques, cela représente 100 millions de dollars pour financer des initiatives essentielles. Ce n’est que le début, mais quel démarrage !

Circuit court et local

À l’approche des fêtes, les régulateurs réitèrent leur appel à soutenir les dispensaires locaux. « Le cannabis de New York offre des opportunités à des communautés historiquement affectées par la prohibition. Offrez le cadeau du soutien communautaire en achetant auprès des dispensaires licenciés », a déclaré Tremaine Wright, présidente du CCB.

La gouverneure Kathy Hochul (démocrate), qui célébrait en août un marché « brûlant » ayant dépassé le demi-milliard de ventes, voit un lien direct entre les actions renforcées contre les magasins illégaux et l’augmentation spectaculaire des ventes légales. Malgré les critiques de certains militants anti-monopole, Hochul défend sa politique, assurant que les efforts de régulation commencent à porter leurs fruits.

Zeweed avec Marijuana Moments

Étude: La consommation de cannabis ne ferait pas baisser le QI

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Si de nombreuses études soulignaient l’influence néfaste de la consommation de cannabis sur le quotient intellectuel, le débat scientifique ne semblait pas pour autant clos. En effet, une étude publiée dans Brain and Behavior révèle l’absence de lien entre les deux.

En analysant un échantillon de 5 162 hommes au début de leur âge adulte jusqu’à la fin de leur cinquantaine, les chercheurs ont déterminé que les participants ayant des antécédents de consommation de cannabis ont connu « un déclin cognitif significativement moins important » au cours de leur vie que les non-consommateurs.

« ces résultats concordent avec la plupart des études existantes »

Parmi les consommateurs de cannabis, ni l’âge d’initiation ni la fréquence de consommation n’ont été associés à des effets négatifs sur la cognition.
Dans leur communiqué, les auteurs de cette étude longitudinale précisent que « ces résultats concordent avec la plupart des études existantes ».
En effet, d’autres études également longitudinales, telles que celle de l’université John-Hopkins de Baltimore publiée dès 1999 dans l’
American Journal of Epidemiology, ou bien celle publiée en début d’année dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association) par des chercheurs affiliés à la Harvard Medical School et au McGovern Institute for Brain Research du Massachusetts Institute of Technology (MIT), convergent toutes deux vers la même conclusion ; et ce, malgré des protocoles différents.

Dans cette dernière, les chercheurs ont recueilli des données d’imagerie cérébrale structurelle et fonctionnelle (IRMf) auprès d’une cohorte de patients nouvellement autorisés à consommer du cannabis médical au début de l’étude et un an plus tard. Des données similaires ont également été recueillies auprès de témoins sains (non-consommateurs de cannabis). Résultat : « [pas] d’association entre les changements dans la fréquence de consommation de cannabis et l’activation cérébrale ».

John McAfee: l’odieux, la brute et le truand

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Comment un pionnier de l’informatique est-il devenu un baron de la drogue puis un fugitif recherché par Interpol avant de tenter de se présenter aux élections présidentielles américaines ? Portait du Madmen de Silicon Valley.

Aujourd’hui nous parlons de John McAfee, un homme extrême au parcours aussi détonnant qu’une caisse de nitroglycérine posée sur des montagnes russes. Une épopée aussi terrible que fascinante qui s’est terminée dans une sinistre prison espagnole.
Et si Bill Gates avait eu un enfant avec Pablo Escobar ?
Que ce serait-il passé si Mark Zuckerberg avait commis un meurtre ?
À 4h du matin, c’est le genre d’uchronies qu’on partage avec un ami entre deux joints. Une hypothétique absurde mais amusante… qui est assez proche du monde fou de John McAfee.

Cet Anglo-Américain hors normes naît en 1945, sur une base militaire américaine en Angleterre. Il grandit aux États-Unis, sous le joug d’un père alcoolique et violent qui se suicide vers ses 15 ans. En dépit de ses débuts tragiques, il réussit ses études avec brio (qu’il ne termine pas, après avoir été renvoyé pour une histoire de coucherie avec une jeune étudiante, qui deviendra sa première femme) et il commence à travailler à la NASA, pour Xerox et d’autres prestigieuses entreprises.

NASA, Xerox et Yoga

C’est suite à ces expériences qu’il fonde un empire informatique, avec l’antivirus qui porte son nom, en 1987. John McAfee est le premier à réaliser la menace représentée par les virus informatiques, avant même l’avènement d’internet. Et en 1994, alors que tous les PC de la planète sont vendus pré-installés avec son logiciel, il vend son entreprise pour 100 millions de dollars.
Dans les années qui suivent, il tente de retrouver la recette du succès avec une des premières messageries instantanées, il essaye de révolutionner le tourisme avec des avions ultra légers et se convertit au Yoga, devenant gourou dans un Ashram ouvert gratuitement à tous ceux qui veulent détacher des choses matérielles (il a d’ailleurs écrit 4 livres sur le sujet).

McAfee “l’éclairé” se désintéresse rapidement du sujet, quand la crise financière arrive en 2009, faisant fondre sa fortune investie chez les Lehman Brothers de 100 à 4 millions de dollars. Si ce chiffre est discutable (il prétend avoir caché la plupart de ses ressources dans des comptes offshore), il est tout de même obligé de se séparer de ses propriétés américaines et part s’installer au Bélize.

De Bill Gates à Tony Montana

Pourquoi Bélize ? C’est un pays très pauvre d’Amérique centrale, dans lequel tout le monde parle anglais et où l’on peut vivre comme un roi avec peu d’argent.
Il fait de larges donations à la police, engage les gangs les plus violents du pays pour le protéger et monte un labo “dédié à la découverte des médecines naturelles” qui sert de couverture à la production de drogues. Un fait qui a été confirmé par les autorités suite à leur analyse des perquisitions faites dans son labo, mais qui n’a jamais donné lieu à inculpation, puisqu’il s’agissait d’une drogue de synthèse jamais vue auparavant.


La scientifique américaine qu’il a engagé pour développer des médicaments ne sert que de couverture et elle est logiquement insatisfaite. Quand elle tente de le convaincre de la laisser partir, ne supportant plus les aboiements des chiens d’attaques, les gardes armés ou le manque d’avancée de ses recherches, il la drogue avant de l’agresser sexuellement. Elle finira par s’échapper le lendemain et réussira à quitter le pays. Mais à son retour aux États-Unis, le FBI ignore ses propos.

Un acte impardonnable, qui est en phase avec son traitement très utilitariste des femmes. À Bélize, il a 4 “copines”, dont une qui n’a pour seul rôle que de faire ses besoins sur lui, via un trou percé au niveau des fesses dans un hamac, comme elle en témoigne dans l’hallucinant documentaire Gringo.

Face au dérangement permanent, un voisin craque et empoisonne un de ses chiens de garde.
Le voisin est retrouvé mort le lendemain, couvert de blessures. Accablé par de nombreux témoignages accusant John (il a littéralement dit à tous ceux qui voulaient l’entendre qu’il allait le tuer), il fuit, déguisé en vieillard, au Guatemala tout en continuant les interviews. Il réussit finalement à éviter la déportation en jouant la crise cardiaque.

Erreur 404 : La fin de John McAfee

De retour aux États-Unis “plus blanc que blanc” (aucun accord d’extradition n’existant entre Bélize et les États-Unis), il fait une vidéo parodique et à son image pour tacler l’entreprise qu’il a fondé, avant de se présenter aux élections présidentielles pour le partie libertaire en 2016.
Alors qu’il avait échappé à toutes les charges de meurtre, de viol, d’attaque à la propriété intellectuelle, c’est finalement pour avoir fraudé le fisc qu’il est poursuivi par la justice américaine. L’homme qui se vantait de n’avoir pas déclaré ses impôts depuis 2010 (et qui s’était entre-temps refait une fortune d’au moins 23 millions avec les crypto-monnaies) est arrêté en Espagne en 2020. Il est retrouvé pendu dans sa cellule, le 23 Juin 2021, quelques heures après la validation de l’accord d’extradition vers les États-Unis.

 

Son épouse depuis 2013, Janice McAfee (qu’il a d’abord engagée en tant que travailleuse du sexe, avant de la demander en mariage un an plus tard) réfute toute possibilité d’un suicide. Même si la cause du décès a été confirmée par les autorités espagnoles, elle insiste : ils étaient déjà en train de préparer une stratégie pour le faire libérer, dès son retour aux États-Unis.
Il laisse derrière lui approximativement 47 enfants et 61 petits enfants, selon ses propres estimations en 2020 ; la grande majorité sont illégitimes.

La Floride, Dakota du nord et le Dakota du sud votent contre la légalisation du cannabis récréatif

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En votant hier mardi 5 novembre, les citoyens américains ont choisi de remettre à Donald Trump les clefs de la Maison Blanche pour un second mandat après celui exercé entre 2016 et 2020. La désignation du 47ème président américain n’était pas le seul enjeu d’un scrutin historique à questions multiples : en Floride, au Dakota du nord et du sud, les électeurs étaient aussi invités à se prononcer sur la légalisation du cannabis à usage récréatif. Revue de détails.

En Floride, l’Amendement 3, mesure  progressiste visant à légaliser l’usage récréatif du cannabis, a échoué de peu, infligeant un coup dur aux acteurs de l’industrie verte,  qui ont investi plus de 100 millions de dollars dans une campagne pro-légalisation, faisant face à l’opposition virulente du gouverneur Ron DeSantis et au lobbying d’Elon Musk. Le CEO de Space X  avait signé un chèque de 500.000 dollars afin que le cannabis reste aux mains du marché noir.

Si plus de la moitié des électeurs du Sunshine State ont voté en faveur de la mesure progressiste (55, 9% des suffrages en faveur de la légalisation), le chiffre n’aura pas atteint le seuil des 60 % nécessaire pour inscrire la réforme dans la Constitution de l’État. L’échec de l’Amendement 3 représente une victoire pour le gouverneur républicain et ses alliés, dont Elon Musk, qui , au delà de son inattendu lobbying prohibitionniste, faisait soudainement valoir que la légalisation de l’herbe constituait un risque majeur pour la santé publique. Etonnant quant on sait que le fondateur de Tesla s’est longtemps targué d’être un grand enthousiaste de l’herbe qui fait rire. 

Les résultats des votes de l’Amendement 3 ont été divulguées hier soir par l’agence Associated Press, quelque 90 minutes après la fermeture des bureaux de vote. « Les Floridiens ont pris position contre les drogues dangereuses que les profiteurs du cannabis tentent de présenter comme inoffensives » s’est aussitôt félicité  Kevin Sabet, président de Smart Approaches to Marijuana, un groupe opposé à la légalisation.

Un parti, deux mesures

Donald Trump, en désaccord avec une grande partie de son parti, avait pourtant soutenu l’Amendement 3 de même qu’il a promis de dépénaliser la consommation de weed  au niveau fédéral. Un rare point de convergence avec la vice-présidente Kamala Harris qui avait appelé à une légalisation totale du cannabis dans tous le pays.

En Floride, le vote de mardi a marqué la fin d’une campagne intense, avec des millions de dollars dépensés par les partisans et les opposants pour influencer les électeurs. Si le cannabis thérapeutique était déjà légal en Floride, les partisans de l’Amendement 3 faisaient valoir  que l’initiative était un moyen de réguler le cannabis en toute sécurité et d’éviter l’incarcération de consommateurs pour une substance déjà légale dans 26 États. Les ventes récréatives auraient également rapporté plusieurs milliards de dollars de recettes fiscales pour les écoles et les agences de sécurité publique.

Lobby contre lobby

Ron DeSantis et ses alliés ont mené une campagne active contre  l’Amendement 3, arguant que la légalisation ne profiterait qu’à quelques entreprises. Les partisans d’une fin de prohibition  affirmaient de leur coté que l’administration DeSantis utilisait abusivement des fonds de l’Etat, forts de plus de 50 millions de dollars de fonds publics investit pour faire campagne contre le cannabis récréatif. Ces fonds provenaient en partie d’accords  juridiques à l’amiable négociés  avec des entreprises pharmaceutiques comme Perdue, censées financer la lutte contre la crise des opioïdes en Floride.

Des entreprises de chanvre bien-être, proches des intérêts de l’État et qui pourraient perdre nombre de clients avec la légalisation du cannabis récréatif, ont également soutenu DeSantis dans cette campagne. Le chanvre bien-être (CBD) et ses dérivées chimiques  (Delta 8,  HHC, Delta 10, HHP, H4CBD), ont  été légalisé par le Congrès en 2018. Un vide juridique qui permet la commercialisation sans encadrement de produits ayant des effets psychoactifs similaires ou supérieur au THC, souvent avec des effets secondaires bien plus néfastes que ceux du cannabis “classique” 

Les Etats-pro-Trump contre la légalisation du cannabis récréatif

Dans le Dakota du Nord, les électeurs ont rejeté pour la troisième fois depuis 2018 une mesure visant à légaliser le cannabis récréatif. Dans le Dakota du Sud, un résultat similaire était acté mardi soir, avec environ 20 points de pourcentage de retard pour la mesure de légalisation.
Au Nebraska, en revanche, les électeurs ont approuvé deux mesures légalisant le cannabis médical, bien que les résultats  soient susceptibles  être invalidés en raison d’un procès en cours à la suite d’accusations de signatures frauduleuses sur les bulletins de vote. Un juge  fédéral devait statuer sur ces dites accusations dans les deux semaines à venir.
Pour Donald Trump, le grand écart entre promesses de dépénalisation et velléités d’avoir encouragé une fin de prohibition en Floride, le 3ème état le plus peuplé des Etats-Unis, risque d’être dur à tenir pour le futur 47ème président américain. 

 

Quand ça tourne dans le bureau ovale.

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Sur quarante-sept élus à avoir exercé la magistrature suprême aux Etats-Unis, dix (sans compter Bill Clinton) ont entretenu une liaison assumée avec le cannabis. Soit un président aux yeux rouge pour quatre locataires de la Maison Blanche. Petits portraits des dirigeants les plus détendus du monde libre.

Georges Washington

Au XVIIIème siècle, le chanvre était largement cultivé afin de produire cordes et textiles (le chanvre utilisé pour sa fibre ne contient en revanche qu’une faible quantité de THC, l’agent psychoactif). Si le premier président des États-Unis a largement incité ses concitoyens à faire pousser la plante pour sa fibre, les cultures personnelles de Georges W. étaient destinées à un tout autre usage. Le 5 mai 1765, le premier président des États-Unis notera « qu’il est nécessaire de séparer plants mâles et femelles dès que possible, afin de tirer du chanvre le meilleur profit ».  À la fin de la même année l’homme  dont ont retrouve le visage sur tous les billets de 1 dollar écrira que « le chanvre est une remarquable plante, tant pour ses applications textiles et maritimes que pour ses vertus médicinales hautement appréciables».  Un Nouveau Monde est né !

Thomas Jefferson

Avant de devenir Président, Jefferson occupait le poste d’ambassadeur des États-Unis en France.
En cette fin du XVIIIème siècle, alors que le futur chef d’Etat est encore diplomate, le tout Paris s’entiche du cannabis. Salons et clubs dédiés au haschisch fleurissent et s’installent dans les beaux quartiers de la capitale. Jefferson est immédiatement conquis par l’effet de la plante, tant et si bien qu’une fois revenu au pays, il fit venir de Chine des graines d’indica réputées pour leur puissance psychotrope. Le co-rédacteur de la Déclaration d’Indépendance écrira au sujet de ses stupéfiantes habitudes que  “Certaines de mes meilleures heures ont été passées assis sur ma véranda arrière, fumant du chanvre et observant à perte de vue.” Dude présidentiel.

James Madison

Le père et co-rédacteur de la Constitution des US a régulièrement soutenu que c’est un beau soir de juillet qu’il avait soudainement eu  “l’inspiration et la perspicacité” de concevoir et rédiger les bases du texte fondateur de la démocratie américaine. Wikileaf précise à cet effet que “il est probable que le président Madison se réfère à une variété de cannabis récréatif très prisée par les premiers colons.” Et tout porte à croire que la partie «perspicacité»” dont il fait mention, lorsqu’il rédigeât une grande partie de la constitution, fait référence aux propriétés psychotropes de la belle plante.

James Monroe

France encore. Dans le pays de toutes les tentations, le futur président James Monroe qui fut (comme Jefferson) ambassadeur des États-Unis en France, s’est adonné à Paris (encore comme Jefferson) aux plaisirs du haschisch.  De retour aux États-Unis,  le  premier chef d’Etat du Nouveau Monde à avoir pris parti contre l’esclavagisme continuera de consommer du haschisch régulièrement, et ce jusqu’à sa mort à 74 ans.

Andrew Jackson

Le célèbre général de l’armée américaine et président Andrew Jackson consignait régulièrement dans son journal fumer du cannabis avec ses troupes. « Pour apaiser ma conscience comme celle de mes hommes après l’horreur du combat ». (durant les peu glorieuses guerres amérindiennes du Mississippi). Une intuitive initiative tant il est désormais prouvé que le cannabis est un très bon traitement contre la douleur les angoisses post-traumatique.

Zachary Taylor

À l’instar de Jackson, le 12e président américain fumait de la marijuana avec ses officiers et soldats. Toujours à l’instar de Jackson, le chef de l’exécutif avait souligné les avantages thérapeutiques de mère ganja, remarques scrupuleusement notées dans son journal. Il fut emporté par le choléra après seulement un an et quatre mois de présidence.

Franklin Pierce

L’un des trois militaires de cette liste à devenir président. L’un des trois présidents issus de l’école la plus stricte qui soit; l’armée. Et pourtant, tout comme ses illustres prédécesseurs Jackson et Taylor, le président Pierce aimait tâter du pétard autour du feu avec ses troupes, durant la guerre américano-mexicaine.  Dans une lettre à sa famille, Franklin Pierce écrira que fumer de la weed était «à peu près la seule bonne chose à faire dans cette guerre ».  Les G.I envoyés au front pendant la guerre du Viet Nam suivront le conseil.

 

John F. Kennedy

JFK a utilisé la marijuana pour traiter de sévères douleurs au dos. Selon nombre de témoignages écrits, dont celui de Michael Meagher qui dans «John F. Kennedy: A Biography», décrit une scène à la Maison Blanche: «Le 16 juillet au soir, Jim Truitt, Kennedy et Mary Meyer ont fumé de la marijuana ensemble. … Le président a fumé trois des six joints que Mary lui a apportés. Au début, il ne ressentait aucun effet. Puis il ferma les yeux et refusa un quatrième joint. ” « Peut-être pas une bonne idée… supposons que les Russes fassent quelque chose maintenant”.

Bill Clinton

Sacré Bill, jamais avare de quelque étonnante pirouette sémantique ( voir son témoignage devant le congrès à la suite de l’affaire Lewinski). En 1992, au sujet de sa consommation de marijuana  le 42e président américain declarera: «Quand j’étais en Angleterre, j’ai expérimenté la marijuana une ou deux fois. Mais je n’ai jamais inhalé la fumée parce que je n’aimais pas. ». Une rhétorique d’avocat dans toute sa superbe: effectivement, Clinton dit vrai comme le confirmera Christopher Hitchens, un de ses amis étudiants à Oxford de l’époque : « Bill ne fumait pas. Il n’aimait pas la fumée. Mais les space cakes en revanche, oh oui ! ».
Son compagnon d’études précisera :  « Bill, il était très brownies chocolat-pécan au beurre de cannabis. Ça, oui, il aimait beaucoup. Mais effectivement, il ne les inhalait pas. »

 

George W. Bush

Le successeur de Bill, nettement plus candide, est connu pour avoir dans sa jeunesse abusé de l’alcool et des excitants colombien, travers  qu’il a à plusieurs reprises admis. Maias curieusement, Georges W. esquivait toute question concernant sa consommation de weed. Un soucis de discrétion vite balayé par le naturel de Junior qui en 2010 confessera à son biographe Douglas Wead (oui, à prononcer comme «weed») «Je ne répondrais pas aux questions sur la marijuana. Tu sais pourquoi? Parce que je ne veux pas qu’un petit enfant fasse ce que j’ai essayé”. Douglas Wead fera évidemment mention de cette phrase dans le livre…

Barack Obama

Le président qui aura sans aucun doute le plus œuvré pour la dépénalisation et légalisation du cannabis a évoqué sans tabou sa consommation de weed dans ses vertes années, taclant gentiment  à Bill Clinton au passage «Quand j’étais plus jeune, je fumais. Et oui… j’inhalais. C’est comme ça que ça marche, non ? » (en 2008, lors de sa course à la présidence). Pendant son mandat  et de façon précise : «  Oui, j’ai fumé de l’herbe quand j’étais jeune, et oui, je considère ça comme une mauvaise habitude. Un léger vice ? Peut-être. Mais pas différent de celui des cigarettes que j’ai fumé gamin. Et je ne crois pas que cela soit plus dangereux que l’alcool » Enfin, en saluant  la  décision du Colorado et de l’État de Washington de légaliser la ganja il ajoutera : « Il est important pour une société de ne pas avoir une situation dans laquelle une grande partie des gens ont à un moment ou un autre enfreint la loi et dont seulement une petite partie soit punie pour cela. ».

Donald J. Trump

Le magnat de l’immobilier était durant ses quatre années à la maison blanche farouchement opposé la légalisation et a toujours soutenu n’avoir jamais tâter du pétard. En septembre dernier, le milliardaire a revu sa copie et promet dorénavant qu’il dépénalisera l’usage du cannabis dans les 50 Etats américains s’il venait à être de nouveau élu, et a annoncé soutenir le projet de légalisation du cannabis à usage récréatif en Floride, initiative qui sera soumis au vote des citoyens du sunshine state le 5 novembre, à l’occasion de l’élection présidentielle.

Joe Biden

Si le président sortant n’a pas exactement le profil d’un grand enthousiaste de l’herbe (et ce malgré une propension à la lenteur qu’aucun sofa-stoner ne pourrait lui envier), il aura largement contribué à assouplir les règles et sanctions entourant la consommation de cannabis.

Enfin, Kamala Harris et son colistier Tim Walz ont annoncé leur volonté de légaliser le cannabis au niveau fédéral s’ils remportaient l’élection présidentielle. 

Savez-vous ce qu’il y a (vraiment) dans votre weed?

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Alors que le marché du cannabis légal se développe aux Etats-Unis, la nécessité d’un label qualité garantissant au consommateur un produit sain et sans risque se pose comme une obligation incontournable pour producteurs et distributeurs. Pionniers dans l’audit qualité de la weed, Floride ACS Laboratory propose un spectre d’analyse complet qui pourrait bien servir de référence à ce marché estimé à 105 milliards de dollars en 2025.

Lorsque la Californie a légalisé ce cannabis que l’on dit récréatif, la plupart des consommateurs s’attendaient à pouvoir profiter d’une weed saine, voir bio, mais en  tous cas sans autre danger que celui de trop planer.
Las! Ce qu’ils ont trouvé chez le dispensaire, c’est une weed qui à 85% était couverte de pesticides.
Pire encore, d’après une étude menée par Steep Hill Labs, Inc pour Green Entrepreneur, 65% des échantillons soumis à leur laboratoire contenaient du myclobutanil, un pesticide qui, lorsqu’il est fumé ou vaporisé, est converti en cyanure d’hydrogène.

Traces de Cyanure d’hydrogène

Comme son nom l’indique ou le laisse supposer, le produit chimique est extrêmement toxique. C’est exactement ce genre de mauvaise surprise qui souligne l’importance d’imposer des règles et des normes, afin de garantir aux acheteurs un produit sain, que ce soit à des fins médicales ou récréatives.
Alors que le cannabis fait des petits pas vers la légalisation fédérale, les marques de cannabis et les consommateurs ont plus que jamais besoin de faire confiance aux réseaux légaux de distribution.
A cette problématique, le laboratoire d’essais de Floride ACS Laboratory propose des solutions. En plus du certificat d’analyse standard obligatoire, l’équipe  de Floride ACS Lab. travaille à l’élaboration d’un label qualité pour la weed. Bien qu’il soit encore en développement, cette certification pourrait bien servir de standard et repère pour les distributeurs et consommateurs.

Pollution aux Hydrocarbures

Gagner la confiance du consommateur, c’est la mission que s’est donnée ACS. l’entreprise d’audit chimique a déjà été certifiée  “Emerald” 21 fois (Emerald est une certification interlaboratoires et un test de compétence décerné deux fois par an et un indicateur de qualité reconnu aux États-Unis. Ils sont également agréés CLIA, ce qui leur permet de mener des essais sur l’homme et d’effectuer des études pharmacocinétiques.
Alors que de nombreux laboratoires testent les cannabinoïdes les plus courants (THC, CBD, CBG, CBN…), l’ACS teste plusieurs composés uniques. Il s’agit de l’un des rares laboratoires à proposer des tests pour le Delta 8 THCV, l’EXO-THC (présent dans le THC synthétique), les flavonoïdes et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Cette dernière catégorie est particulièrement importante puisque les  HAP sont des produits chimiques formés à partir de la combustion du bois ou d’autres matériaux comme les ordures, le pétrole ou le charbon.

Gagner la confiance du consommateur 

La Californie, le Colorado, l’Oregon et plusieurs autres États ont lutté cette année contre des incendies de forêt records. Résultat: l’air est hautement pollué aux  particules d’HAP. Celles-ci peuvent facilement s’infiltrer dans l’eau, le sol ou les nutriments et sont extrêmement dangereux pour l’homme. Hors, il n’y a actuellement, aucun test obligatoire pour les cancérogènes de type HAP.
Pour assurer la sécurité des consommateurs et maintenir la réputation de leurs clients, ACS ont offert un test HAP gratuit avec un panel complet aux cultivateurs de la côte oust (Californie et Oregon) pendant tout le mois de novembre dernier, après les grands feux. Un engagement en faveur de la sécurité et du bien-être qui contribue à donner à cette industrie florissante la crédibilité dont elle souffre toujours.

Label qualité

Si aujourd’hui, les cannabis-aficionados achètent des produits bien plus surs et sains qu’ il y a à peine quelques années, c’est  grâce à une surveillance réglementaire et ce genre de techniques d’audit qualité. Comme pour toute industrie naissante, il faudra du temps et de la recherche pour créer des protocoles de sécurité pérennes. Les pesticides en sont un excellent exemple. Testés comme étant sans danger dans l’alimentaire, ils se sont révélés êtres ultra-toxiques quand inhalés.
La réhabilitation du cannabis ne se fera pas sans que tous les acteurs se plient aux mêmes contraintes qui pèsent sur l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique. C’est en tous cas dans le plus grand intérêt des producteurs et des consommateurs.

Make weed great again : le clip de campagne de Donald Trump en faveur de la légalisation du cannabis en Floride

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Farouchement anti-cannabis durant son mandat, Donald Trump soutient désormais la légalisation du cannabis à usage récréatif en Floride. Le candidat républicain à la magistrature suprême s’est même fendu d’un clip de campagne rendu publique hier.

Contre toute attente, Donald Trump a annoncé en septembre qu’il dépénaliserait le cannabis s’il venait à être élu. Un drastique changement de politique de la part du candidat républicain, grand va-t-en-guerre de la weed durant son mandat, qui avait notamment voulu empêcher plus d’Etats de légaliser la marijuana. Cerise sur le volte-face : le milliardaire soutient aussi la légalisation du cannabis à usage adulte en Floride, fort d’un spot  TV rendu public hier et à découvrir ci-dessous. Une étonnante prise de position qui contraste avec les convictions de son colistier J.D.Vance ainsi qu’avec celles d’Elon Musk, son plus gros soutient financier, qui a investit 500.000 dollars afin que l’herbe reste prohibée dans le Sunshine State. Cerise sur la cerise : le CEO de Tesla et Space X s’est longtemps targué d’être un grand enthousiaste de la fumette, et consommerait quotidiennement suffisement de drogues pour atterrir sur Mars sans avoir à se lever de son canapé.

 

 

Elon Musk signe un chèque de 500.000 dollars contre la légalisation du cannabis en Floride

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Grand adepte de substances prohibées (et notamment de cannabis), Elon Musk vient de donner, via une des organisations qu’il finance, la coquette somme de 500.000 dollars afin de soutenir la politique anti-légalisation de Ron DeSantis, gouverneur républicain et ultra-conservateur de la Floride. Si le CEO de Space X n’en est pas à sa 1ère incohérence, la position prohibitionniste du milliardaire n’est pas sans jeter le trouble alors qu’il soutient ardemment le candidat Trump, lequel s’est prononcé pour la légalisation de l’herbe dans le Sunshine State, ainsi sa dépénalisation dans tout le pays.

L’association Keep Florida Clean, Inc, qui milite contre la légalisation du cannabis en Floride, a reçu une contribution d’un demi-million de dollars provenant de la société de lobbying Faithful & Strong Policies, Inc., dirigée par l’avocat Scott Wagner, et qu’Elon Musk finance discrètement afin de soutenir la politique prohibitionniste du gouverneur de l’Etat, Ron DeSantis. 

La nouvelle du financement de la campagne intervient alors qu’un nouveau sondage révèle que 58% des citoyen résidant en Floride soutiennent la légalisation de l’herbe, soit à deux points des 60 %, ratio nécessaire pour faire passer l’amendement constitutionnel. Dans le détail, une majorité de démocrates (72 %) et d’indépendants (54 %) sont pour la légalisation alors que 49% des soutiens républicains sont pour une fin de prohibition. 

En septembre, le candidat républicain Donald Trump s’était prononcé pour la dépénalisation du cannabis au niveau fédéral ainsi que pour la légalisation du cannabis en Floride. La prise de position ainsi que le soutient financier d’Elon Musk en faveur d’un maintien de la prohibition du cannabis en Floride jette un froid alors que le fondateur et CEO de Tesla a signé en août un chèaque de 80 millions de dollars pour soutenir la campagne de Donald Trump, campagne à laquelle il participe activement, arrivant notamment en guest-star lors des rallys politiques du candidat Trump.

Trump et son side-kick Elon Musk en pleine forme, lors d’un rallye à en Pennsylvanie le 5 octobre.

Une incohérence en cachant une autre, Elon Musk s’est longtemps targué d’être un grand enthousiaste de la weed, à grand renfort de provocations et clins d’oeil cannabiques largement médiatisés. C’est connu, la consommation chronique de weed affect la mémoire.

 

Présidentielles US : Kamala Harris précise les contours de son programme de légalisation fédérale du cannabis

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Alors qu’elle détaillait son programme de campagne visant à « aider les hommes noirs et leurs familles », la candidate démocrate Kamala Harris a réaffirmé hier lundi 14 octobre qu’elle entendait légaliser le cannabis au niveau fédéral en cas de victoire aux présidentielles.

Si elle accédait à la magistrature suprême, Kamala Harris entend légaliser le cannabis à usage récréatif  dans tout le pays. Cette fin de prohibition fédérale serait accompagnée d’une série de mesures visant à faciliter l’accès à cette nouvelle industrie aux noirs-américains. Pour l’actuelle vice-présidente qui brigue le bureau oval, les dispositions de son programme de légalisation dans les 50 Etats américains « briserait les barrières juridiques injustes qui freinent les hommes noirs et les autres Américains ».

Entre 2011 et 2017, lorsqu’elle était sénateur de Californie, Kamala Harris -en tant que procureure et procureure générale du même Etat- avait soutenu une politique répressive sur la question cannabis, qui avait conduit nombre de ses concitoyens derrière les barreaux. Une fois arrivée à la Maison Blanche, la politique de la Vice-présidente a drastiquement changé. Elle avait notamment soutenu un projet de loi visant à reclasser le cannabis dans la liste des substances contrôlées (Controlled Substances Act, CSA). Même si ce projet de loi n’a pas été ratifié, l’administration Biden reste aux manoeuvres en vue de faire passer le cannabis de l’annexe I à l’annexe III de la CSA.
Pour autant, même si le vote de cette loi allègerait nombre de peines encourues pour des délits liés au cannabis, sa simple possession resterait un crime au niveau fédéral. Dans un podcast diffusé mi-septembre, Kamala Harris estimait que : « Nous sommes arrivés à un point où nous devons comprendre que nous devons le légaliser et arrêter de criminaliser ce comportement. »

Entre-temps, Donald Trump  s’est dit favorable à une légalisation du cannabis à usage adulte en Floride, initiative qui sera soumise au vote des électeurs en novembre prochain à l’occasion de la Présidentielle US. Le milliardaire républicain a aussi précisé qu’il soutiendrait la dépénalisation du cannabis sur tout le territoire américain ainsi que l’octroi aux entreprises du secteur d’accéder aux services bancaires. L’ex-président n’a en revanche pas soutenu une légalisation fédérale du cannabis, estimant  que c’était à chaque Etat d’en décider.

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