Élections US

Quand Donald Trump se prononce en faveur de la légalisation du cannabis

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Farouchement prohibitionniste durant son premier mandat, Donald Trump a soutenu la légalisation du cannabis en Floride durant la campagne présidentielle de 2024, se fendant même d’un spot TV. Make weed great again!

En campagne, Donald Trump avait promis qu’il dépénaliserait le cannabis s’il venait à être élu . Le magnat de l’immobilier s’était même prononcé pour sa légalisation en Floride, fort d’un spot TV à découvrir ci-dessous. Un surprenant élan progressiste pour un va-t-en-guerre de la weed qui avait voulu empêcher de nouveaux Etats de sortir de la prohibition durant son premier mandat.

De son coté, Elon Musk oeuvrait en coulisse pour s’assurer que la promesse de campagne du candidat républicain se cantonne à l’effet d’annonce, en donnant en coulisse 500.000 dollars pour que le cannabis ne soit pas légalisé dans le Sunshine State.
On appréciera le cynisme politique du CEO de Space X, qui se targue d’être un ganja-enthousiaste  à grands coups de comm’, se soigne à la kétamine et dont la consommation de drogues psychédéliques inquiète le Pentagon.
Le 5 Novembre, dans un état où la course à la Maison Blanche est traditionnellement très serrée, Donald Trump a largement devancé Kamala Harris (56,1% contre 43,9%) après avoir fait les yeux doux à une partie de l’électorat démocrate. Quant à l’amendement 3, qui visait à légaliser le cannabis récréatif en Floride, il n’a pas obtenu les 60% de suffrages nécessaires à son adoption

 

Elon Musk signe un chèque de 500.000 dollars contre la légalisation du cannabis en Floride

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Grand adepte de substances prohibées (et notamment de cannabis), Elon Musk vient de donner, via une des organisations qu’il finance, la coquette somme de 500.000 dollars afin de soutenir la politique anti-légalisation de Ron DeSantis, gouverneur républicain et ultra-conservateur de la Floride. Si le CEO de Space X n’en est pas à sa 1ère incohérence, la position prohibitionniste du milliardaire n’est pas sans jeter le trouble alors qu’il soutient ardemment le candidat Trump, lequel s’est prononcé pour la légalisation de l’herbe dans le Sunshine State, ainsi sa dépénalisation dans tout le pays.

L’association Keep Florida Clean, Inc, qui milite contre la légalisation du cannabis en Floride, a reçu une contribution d’un demi-million de dollars provenant de la société de lobbying Faithful & Strong Policies, Inc., dirigée par l’avocat Scott Wagner, et qu’Elon Musk finance discrètement afin de soutenir la politique prohibitionniste du gouverneur de l’Etat, Ron DeSantis. 

La nouvelle du financement de la campagne intervient alors qu’un nouveau sondage révèle que 58% des citoyen résidant en Floride soutiennent la légalisation de l’herbe, soit à deux points des 60 %, ratio nécessaire pour faire passer l’amendement constitutionnel. Dans le détail, une majorité de démocrates (72 %) et d’indépendants (54 %) sont pour la légalisation alors que 49% des soutiens républicains sont pour une fin de prohibition. 

En septembre, le candidat républicain Donald Trump s’était prononcé pour la dépénalisation du cannabis au niveau fédéral ainsi que pour la légalisation du cannabis en Floride. La prise de position ainsi que le soutient financier d’Elon Musk en faveur d’un maintien de la prohibition du cannabis en Floride jette un froid alors que le fondateur et CEO de Tesla a signé en août un chèaque de 80 millions de dollars pour soutenir la campagne de Donald Trump, campagne à laquelle il participe activement, arrivant notamment en guest-star lors des rallys politiques du candidat Trump.

Trump et son side-kick Elon Musk en pleine forme, lors d’un rallye à en Pennsylvanie le 5 octobre.

Une incohérence en cachant une autre, Elon Musk s’est longtemps targué d’être un grand enthousiaste de la weed, à grand renfort de provocations et clins d’oeil cannabiques largement médiatisés. C’est connu, la consommation chronique de weed affect la mémoire.

 

Donald Trump soutient (finalement) la dépénalisation du cannabis

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Farouche opposant à la légalisation du cannabis, Donald Trump a crée la surprise après avoir annoncé hier jeudi 8 août qu’il pourrait soutenir sa dépénalisation, s’il était élu en novembre. Une annonce qui intervient 3 jours après que Kamala Harris ait choisi comme colistier le très progressiste Tim Walz, qui souhaite, tout comme Harris, en finir avec la prohibition de l’herbe.

Donald Trump ne cesse d’étonner. Jeudi 8 août, l’ancien locataire de la Maison blanche a annoncé lors conférence de presse dans son fief de Mar-a-Lago qu’il soutiendrait finalement la dépénalisation du cannabis au niveau fédéral, arguant que l’herbe était  « en cours de légalisation dans tout le pays » et qu’il annoncerait « assez bientôt » sa position sur le vote visant à légaliser le cannabis récréatif en Floride.
« Au fur et à mesure que nous la légalisons, je commence à être beaucoup plus d’accord parce que, vous savez, elle est en train d’être légalisée dans tout le pays » a précisé le milliardaire, ajoutant que  « La Floride approche d’une échéance, je ferai une déclaration à ce sujet assez bientôt. »

Volte-face

Trump s’est fendu de cette étonnant 180 degré après qu’un journaliste l’a interrogé sur les efforts de l’administration Biden pour alléger les lois fédérales sur le cannabis et des mêmes efforts répétés de la candidate démocrate et vice-présidente Kamala Harris,  qui , comme Joe Biden, estime « qu’aucun citoyen US  ne devraient pas être incarcéré pour un délit mineur lié au cannabis ».
« Alors que nous légalisons la marijuana dans tout le pays – que ce soit une bonne ou une mauvaise chose – il est extrêmement difficile d’avoir des gens dans toutes les prisons qui sont actuellement en prison pour quelque chose qui est légal » estime dorénavant le candidat républicain à la présidence

La volonté de Trump d’envisager la dépénalisation du cannabis est un donc changement de cap radical  -à contre-courant de la politique qu’il a mené entre 2018 et 2022- pour celui qui avait appelé à plusieurs reprises à la plus grande fermeté dans la lutte contre le traffic de weed. Une annonce qui contraste aussi avec les convictions et le programme de son colistier J.D. Vance, opposé à l’avortement, au mariage gay et partisan d’une répression pure et dure sur la question cannabique.
A ce jour, 24 états ont légalisé le cannabis, alors que 74% des américains vivent dans un état qui enterré la prohibition de l’herbe.

Harris-Walz : le duo gagnant vers une légalisation fédérale du cannabis aux Etats-Unis

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En prenant Tim Walz comme colistier,  Kamala Harris a fait le choix de présenter un duo ouvertement pro-légalisation à la Maison blanche. Un choix historique et un point de bascule qui, en cas de victoire des démocrates, pourrait bien définitivement enterrer la prohibition de l’herbe aux US en 2025.

Peu connu du grand public jusqu’à son intronisation en tant de potentiel futur vice-président, le gouverneur du Minnesota Tim Walz ne l’est pas des amateurs de cannabis comme de son industrie : il est en effet un des champions de la légalisation de l’herbe chez l’oncle Sam, une figure incontournable du progressisme cannabique.

Champion progressiste du cannabis

Vétéran militaire lui-même, Walz a commencé par donner la priorité à l’accès au cannabis médical pour les vétérans de l’armée, dont il fait partie et, à cette fin, a parrainé le premier projet de loi autonome de réforme de la marijuana à passer par une commission du Congrès, une mesure destinée à promouvoir la recherche sur le cannabis médical pour les soldats revenus du front.
Le bilan de Walz en matière de cannabis contraste fortement avec celui du colistier de l’ancien président Donald Trump, le sénateur JD Vance (R-OH), qui a exprimé son soutien au droit des États à légaliser, mais a voté contre la législation bancaire bipartite adoptée en commission. Vance a également fait valoir que les États qui ont promulgué la légalisation devraient accroître les activités d’application de la loi, s’est plaint à plusieurs reprises de l’odeur du cannabis et a suggéré que son utilisation peut conduire à la violence.

En 2022, Tim Walz avait ratifié un projet de loi visant à protéger de façon permanente les entreprises de chanvre de l’État commercialisant légalement certains produits à base de cannabis, notamment des aliments et des boissons infusés de CBD et d’autres cannabinoïdes.

Légalisation du cannabis… mais pas seulement

Mais l’une des mesures politiques les plus emblématiques prises par Walz en tant que gouverneur en 2023 a été de signer un projet de loi visant à légaliser l’usage du cannabis à des fins récréatives, faisant du Minnesota le 23e État à adopter une telle réforme.« Cela a été un long voyage avec beaucoup de personnes impliquées », s’émouvait Walz lors de la cérémonie de signature de cette légalisation dans son Etat. « Ce que nous savons à l’heure actuelle, c’est que la prohibition ne fonctionne pas. Nous avons criminalisé beaucoup de gens qui vont entamer le processus de suppression de ces dossiers. » avait conclu les gouverneur.
Enfin, toujours en 2023, Walz signait un projet de loi visant créer un groupe de travail sur les psychédéliques, destiné à préparer l’État à une éventuelle légalisation de ces mêmes substances aux prometteuse fins médicales.

Si ce duo progressiste est une excellente nouvelle pour les consommateurs comme pour l’industrie du cannabis, reste à savoir, en cas de victoire, où se situeront ces réformes parmi les priorités dans l’agenda du 48ème président américain.

 

USA: Montana, New Jersey, Arizona et Dakota du Sud légalisent le cannabis!

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Alors que le monde attend les résultats de l’élection Trump-Biden, d’autres questions votées lors du même scrutin ne se sont pas fait attendre pour fournir leur réponse:  l’Arizona, le New Jersey, le Montana et le Dakota du sud ont approuvé hier soir  l’usage récréatif du cannabis. Une chouette nouvelle qui porte à 15 le nombre d’états libérés. Et en cas de victoire de Joe Biden, les chances de légalisation au niveau fédéral seraient , selon les observateurs, assez grandes.
Vivement la passation de pouvoirs!

Plusieurs Etats américains ont profité mardi des référendums qui accompagnent traditionnellement l’élection présidentielle US, en l’occurence  pour assouplir la législation sur la weed, Quatre nouveaux Etats vont ainsi rejoindre la liste de ceux où l’usage de cannabis à titre récréatif est légal, portant leur nombre à quinze au total: l’Arizona, le Montana, le New Jersey et le Dakota du Sud.

Si le scrutin reste serré entre Joe Biden et Trump, la victoire de Biden serait une très bonne nouvelle pour les ganja-aficionados: sans avoir affiché un enthousiasme à la Bernie Sanders, le candidat démocrate se dit ouvert à l’idée d’une légalisation dans tout le pays, proposition dont son adversaire républicain ne veut pas entendre parler.
Reste à espérer que le président sortant ne tente pas le coup de force en jouant la montre via de longues procédures, pour tenter d’invalider la victoire de Joe Biden.

 

4 Etats américains pourraient bien légaliser le cannabis le 3 novembre.

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En votant pour élire leur président le 3 novembre, les américains vont très probablement légaliser l’usage de la weed dans 4 états durant le même scrutin. Demandez le programme !

Les électeurs de quatre États Américains seront appelés à se prononcer sur la légalisation de la weed le 3 novembre, lors de la tenue de l’élection présidentielle.
L’Arizona, le Dakota du Sud,  le New Jersey ainsi que le Montana se prononceront très probablement pour, tandis que l’issu de la bataille pour le contrôle du Congrès et de la Maison-Blanche sera déterminante pour statuer sur la législation du cannabis au niveau fédéral.
Une majorité d’ Américains habitent déjà un État où le cannabis est légale d’une manière ou d’une autre, et 11 États l’ont entièrement légalisée — le Colorado, l’Alaska, la Californie, l’Oregon, l’État de Washington, le Nevada, la Californie, le Colorado, le Michigan, l’Illinois, le Massachusetts, le Maine et le Vermont. La consommation de ganja est aussi légale dans la capitale, Washington D.C.
Au Mississippi, État ultra-conservateur (perpétuité si vous êtes arrêté avec un kilo d’herbe et une première infraction, quelle qu’elle soit…ambiance)  il sera demandé aux électeurs ce qu’ils pensent d’une éventuelle légalisation du cannabis thérapeutique, dont l’usage et autorisé dans 33 États.

Légalisation fédérale: la politique de l’ambiguïté.

L’élection présidentielle sera aussi déterminante en ce qui concerne la politique fédérale en la matière, même si la question a été largement éclipsée par la crise du Covid-19 pendant la campagne.
La position de Donald Trump reste des plus floue:  le locataire de la maison blanche se dit en faveur d’efforts bi-partisans pour alléger l’interdiction fédérale sur le cannabis… tout en refusant de clarifier son propos concernant une  éventuelle légalisation dans tout le pays. Exemple de cette ambiguïté: le chef de l’État a  nommé des procureurs généraux farouchement opposés au cannabis, mais il n’a pas sévi contre les entreprises dans les États où la weed est légale.
Joe Biden a de son coté indiqué qu’il dépénaliserait l’usage de la belle plante, sans préciser s’il légaliserait dans tout le pays. Il a en revanche promis d’effacer les condamnations antérieures liées au cannabis et qu’il mettrait fin aux peines de prison pour simple usage. Les pros-légalisation se souviendront amèrement que c’est le même Joe Biden qui avait fait adopté en 1994 une loi qui aura envoyé des milliers de personnes en prison pour des infractions mineures liées à la consommation de stupéfiants, dont l’herbe.
Même si des doutes persistent quant à la véritable position du candidat démocrate, le Parti de Joe Biden est historiquement nettement plus ouvert à une réforme profonde des disposition légales entourant le commerce et la consommation de cannabis, une position du « Légalisons partout »  particulièrement soutenue l’aile libérale du parti. Sa colistière Kamala Harris a d’ailleurs préparé le terrain en déclarant que légaliser l’usage du cannabis  au niveau fédéral «serait la chose intelligente à faire».