Légalisation

Les chiffres vertigineux de l’industrie américaine du cannabis légal.

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A ce jour, 37 États américains ont légalisé le cannabis, que ce soit pour un usage médical, récréatif ou les deux.
Une révolution sociétal qui entraine dans son sillage toute une économie, dont les chiffres donnent le vertige.
ZEWEED a relevé les compteurs de cette florissante industrie.

Le commerce de cannabis US en chiffres

*Cette compilation de données vérifiées comprend les recettes des entreprises produisant du cannabis, celles chargées de sa distribution, de son commerce et  celles en charge de la recherche et du développement de produits médicaux ainsi que récréatifs.

Allemagne : la légalisation partielle du commerce de cannabis en passe d’être abandonnée?

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La seconde phase de la légalisation du cannabis, qui inclue notamment la mise en place de projets pilote au sein desquels des dispensaires feraient commerce de cannabis, risque d’être abandonnée par le gouvernement, tant en raison de blocages politiques nationaux qu’Européens.

Avec la prédominance politique croissante des partis de droite dans les élections régionales allemandes et la perspective de leurs poids croissant au sein du gouvernement dans les mois à venir, la course est désormais lancée pour faire passer la législation qui permettra de faire avancer la deuxième moitié du projet de libéralisation du cannabis, d’autant plus qu’un nombre croissant de municipalités expriment leur intérêt à participer aux projets modèles qui seront introduits par la phase 2.

Qu’est-ce que le phase 2 ?

La phase 2,  annoncé pour la première fois à l’été 2023, était la réponse de la coalition tricolores d’Olaf Scholz aux réticences de la Commission européenne qu’un marché commercial légal du cannabis voit le jour en Allemagne.
La CE avait en effet informé le gouvernement allemand que cette seconde phase  violeraient de nombreuses lois de l’UE comme l’accord de Shengen, mettant potentiellement le pays sous la menace de lourdes sanctions .
C’est dans ce contexte qu’ont été proposé deux « phases» distinctes, qui viseraient  à atteindre les objectifs fixés -soit la légalisation partielle du cannabis et son commerce- sans violer le droit de l’UE.
Cette deuxième phase permettrait ainsi le lancement de « projets pilotes », dans lesquels la vente libre de cannabis à usage adulte serait autorisée pendant une durée limitée afin d’en étudier scientifiquement les impacts sur le marché noir, la santé et la protection de la jeunesse.
Cette stratégie est déjà utilisée avec succès en Suisse : la Confédération helvétique compte en effet sept projets pilotes en cours dans ses différents cantons.

Où en est  actuellement la phase 2?

Un projet de loi devait initialement être prêt d’ici la fin de l’été 2023, mais a été reporté à avril 2024.
Alors qu’il était  prévu qu’une loi secondaire distincte soit mise en œuvre pour lancer le phase  2, comme l’a rapporté Business of Cannabis, il est désormais prévu qu’elle soit réglementé par la loi CanG actuelle, ce qui signifie qu’une loi distincte devra être adoptée pour le faire passer.
En vertu du chapitre 1, section 2, paragraphe 4 de la loi CanG actuelle, « quiconque souhaite posséder, cultiver, produire, importer, exporter, acquérir, recevoir, livrer, transmettre du cannabis à des fins scientifiques, extraire des cannabinoïdes de la plante de cannabis ou commercialiser du cannabis à des fins scientifiques doit obtenir un permis ».

Étant donné que le cannabis n’est plus classé comme un stupéfiant après l’adoption de la phase 1, la responsabilité de la supervision des projets modèles sur le cannabis passerait du BfArM (l’Institut fédéral des médicaments et des dispositifs médicaux), qui s’occupe traditionnellement des questions liées aux stupéfiants, au BLE.
Le ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL), dont le BLE est l’organe exécutif, attendrait toujours un projet de loi de Karl Lauterbach, l’architecte du projet et le directeur du ministère fédéral de la Santé (BMG).
Un porte-parole du BMEL a déclaré à LTO que « le projet de loi sur la loi doit être élaboré sous la direction du ministère fédéral de la Santé (BMG) », ajoutant que le BMG devrait être contacté au sujet de son statut.

Le bureau de M. Lauterbach a déclaré (et l’aurait fait cela depuis des mois) : « Le travail du gouvernement fédéral sur la préparation du deuxième pilier implique des questions techniques et juridiques complexes et nécessite une coordination entre les ministères concernés. Cette coordination n’est pas encore finalisée. »
Ates Gürpinar, porte-parole de la politique des drogues du parti de gauche au Bundestag, a déclaré à LTO qu’il « n’attend plus la loi sur le deuxième pilier d’ici la fin de la législature ».

Le temps presse donc pour ce projet de loi, qui a été suggéré par M. Lauterbach de soumettre le projet de loi à la Commission européenne pour analyse préalable, un processus qui prend généralement des mois. Le chef de file de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, a déclaré son intention de revenir sur la légalisation du cannabis si son parti remportait les prochaines élections fédérales.

Soutien des Länder

Au début du mois de septembre, la ville de Wiesbaden a annoncé son intention de participer à un projet modèle national sur le cannabis visant à tester la vente de cannabis en pharmacie.
La ministre de la Santé Milena Löbcke a de son coté signé une déclaration d’intention pour soutenir cette initiative, soulignant l’importance de créer un système de vente légal pour contrer le marché noir et améliorer la protection des jeunes et de la santé.
Le projet, qui implique une collaboration avec l’association « Cannabis Research Germany », sera supervisé scientifiquement par le Centre de recherche interdisciplinaire sur les addictions de Hambourg.

La ville de Wiesbaden se concentrera sur les tests de vente de cannabis en pharmacie, dans le cadre d’une initiative plus vaste impliquant jusqu’à 25 villes à travers l’Allemagne. Pour préparer le projet, la ville a mis en place un « bureau de coordination du cannabis » et a déjà suscité l’intérêt de plusieurs grandes pharmacies.
En mai 2024, une étude du journal allemand Die Welt suggérait qu’au moins 11 villes allemandes envisageaient de devenir des régions modèles pour le deuxième pilier, notamment Brême, Hanovre, Bonn, Francfort, Munich, Tübingen, Leipzig, Schwerin, Offenbach, Darmstadt et Wiesbaden.

En revanche, les villes de Nuremberg, Fribourg, Aix-la-Chapelle, Essen et Eisenach ont fait savoir qu’elles ne souhaitaient absolument pas participer en tant que régions, aux projets pilotes du deuxième pilier.
La proposition de recherche devrait être soumise au ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture en octobre.

La rédaction, avec MJbizDaily et Business of Cannabis

Enquête : La chine et le cannabis récréatif

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La Chine fascine par sa situation politique unique : une dictature démocratique, où le cannabis est strictement interdit et où chaque mouvement de la population est surveillé de près, notamment via WeChat. Ironiquement, c’est aussi par cette appli que certains parviennent à se procurer de l’herbe. Enquête dans l’empire de tous les paradoxes.

Une pratique ancestrale et prohibée

Le terme chinois pour le cannabis, “dama” (大麻), est l’un des caractères les plus anciens de la langue, témoignant de l’importance historique de cette plante dans la culture chinoise. Cependant, la législation chinoise sur les drogues est d’une rigueur extrême. La simple possession de petites quantités de substances illicites, y compris le cannabis, peut conduire à des sanctions sévères, allant de la réhabilitation obligatoire à de lourdes peines de prison, voire à la peine de mort pour les trafiquants surtout s’ils sont étrangers. Une approche qui peut être utilisée comme arme diplomatique à la manière de la Russie.

We Chat, l’appli gouvernementale du deal.

Malgré le risque encouru par les fumeurs de marijuana : détention pendant 10 à 15 jours et condamnés à une amende de 2 000 yuans (~250 euros) ainsi que le système de récompense pour délation mis en place par la police, la belle herbe verte ne descend pas en popularité auprès des jeunes et des amateurs du monde de la nuit. Il n’est pas difficile de trouver “herbe” à son pied. En effet à la manière des dealers sur Snapchat, dans l’empire du milieu c’est We Chat qui est de mise. We Chat c’est l’équivalent d’un super Whats’App sous contrôle du gouvernement aux fonctions indispensables à la survie de tout individu en Chine tel que :  compte bancaire dématérialisé, commander un Taxi, payer son loyer ou bien même commander à manger. Malgré les risques élevés (toutes les données de WeChat sont susceptibles d’être vues par des agents du gouvernement), il suffit d’un message au bon contact pour se faire livrer à l’endroit désiré. Il faut compter l’équivalent de 300 Yuans (~30 euros) pour l’équivalent d’un 10 euros de d’herbe livré à domicile.

Open bars 

Mais contrairement à la France où les amoureux de la ganja se cachent relativement peu dans l’espace publique, c’est totalement l’inverse en Chine. Pour éviter d’avoir des problèmes avec les autorités et planer en toute sécurité, il est plutôt d’usage de fumer à l’intérieur, que cela soit chez soi ou de faire comme les jeunes, c’est à dire de reserver une chambre d’hotel pour pouvoir s’adonner aux plaisirs du cannabis sans risques.
Malgré une legislation qui fait partie des plus strictes du monde en ce qui concerne le cannabis, certains bars peuvent “faciliter” la rencontre entre consommateurs et dealers, tout en étant de mèche avec les autorités locales. Les dits-bars étant prévenus de la date exacte des descentes de police, permettant de faire place nette et éviter les forces de l’ordre.

Perspectives à l’ouest

Si la légalisation du cannabis en Chine semble lointaine,  alors que Xi Jinping et son gouvernement continuent d’imposer une politique des plus répressive en la matière dams le pays, les perspective économiques qui se profilent en Amérique du nord comme en Europe pourraient bien avoir raison de la tolérance zéro… tout du moins à l’export.

 

Joe Biden plus populaire que jamais grâce au cannabis

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Les grâces présidentielles massives accordées par Joe Biden en décembre 2023 sont les plus populaires de toute l’histoire des grâces présidentielles.

Le 22 décembre dernier, Joe Biden accordait une grâce au niveau fédéral à toutes les personnes condamnées pour simple possession, tentative de possession ou simple consommation de marijuana (excluant par ailleurs les personnes condamnées pour possession d’herbe dans l’intention de la vendre ou bien pour conduite sous son influence). Plus de six mois plus tard, une enquête YouGov, dont les résultats ont été rendus publics le 26 août dernier, a demandé aux sondés s’ils étaient d’accord ou non avec plus d’une douzaine de pardons historiques effectués par différentes administrations. Les pardons accordés par Biden aux personnes ayant commis des délits fédéraux de possession de marijuana se sont avérés les plus populaires, avec une large marge d’approbation de 69 % des sondés pour seulement 18 % d’opposants.

À noter que ce sondage révèle que seules deux autres grâces ont bénéficié d’un soutien majoritaire : la clémence de Joe Biden, encore lui, pour les anciens militaires ayant fait face à des condamnations pour des délits liés à leur orientation sexuelle ou à leur identité de genre (55 %), ainsi que la grâce massive accordée par l’ancien Président Jimmy Carter aux Américains ayant résisté à la conscription lors de la guerre du Vietnam (54 %). Mais, si la grâce liée au cannabis accordée par Joe Biden est si significative, c’est parce qu’elle est la seule à bénéficier d’une majorité bipartite. En effet, la mesure a été soutenue par 79 % des démocrates et 51 % des républicains.

Maroc : Mohammed VI gracie plus de 4 800 cultivateurs de cannabis

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Premier producteur mondial de cannabis, le pays, qui a adopté en 2021 une loi encadrant les usages industriel et médicinal de la plante, compte ainsi booster la filière légale.

C’est à la veille d’une fête nationale que le roi « a bien voulu accorder sa grâce à 4 831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis », a indiqué le ministère dans un communiqué. En effet, le royaume s’est fixé pour objectif de lutter contre le trafic de drogue, de se positionner sur le marché mondial du cannabis légal, tout en désenclavant économiquement la région du Rif, où la plante est cultivée depuis des siècles – faisant vivre entre 80 000 et 120 000 familles en 2019, selon des estimations officielles.

« C’est une initiative exceptionnelle qui va permettre à ces agriculteurs et leurs familles de vivre dans la sérénité et la quiétude, et de participer à la nouvelle dynamique de la légalisation », a commenté pour l’AFP le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac). Voulant profiter de la légalisation de l’usage thérapeutique de cette herbe par 21 des 27 pays membres de l’Union européenne, les acteurs du secteur au Maroc tablent sur des revenus annuels des exportations entre 400 et 600 millions d’euros d’ici à 2028.

 

Allemagne : le cannabis médical moins cher que l’herbe issue du marché noir

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Depuis la légalisation partielle du cannabis en avril dernier, la qualité des produits médicaux augmente autant que les prix baissent, à tel point que le marché noir est durement concurrencé.

C’est en tout cas ce que révèle une enquête menée par l’entreprise de cannabis allemande Bloomwell. Selon Niklas Kouparanis, son P.-D.G, le cannabis coûte entre 10 et 15 euros le gramme sur le marché noir. À l’inverse, indique-t-il encore, « les prix de l’herbe médicale commencent généralement autour de 5 euros. […] Le cannabis médical est parfois moitié moins cher que sur le marché noir ».

Une des raisons invoquées est que l’herbe des pharmacies est généralement importée, provenant principalement de pays avec de grandes superficies cultivées et beaucoup de soleil, comme l’Afrique ou l’Amérique du Sud ou encore le Portugal et le Canada ; tous capables de répondre massivement à la demande. Philip Schetter, le patron de Cantourage (une marketplace leader dans l’industrie du cannabis médical qui importe et transforme l’herbe sur place), la raison de ce succès s’explique également par le fait que la qualité et les principes actifs sont constants. « Vous obtenez toujours le même produit, explique-t-il, avant de préciser que, sur le marché noir, les variétés sont mélangées et souvent étirées ».

Comme les denrées alimentaires, le cannabis livré en pharmacie est strictement décrit. Les consommateurs peuvent savoir l’essence de la plante, la quantité de THC qu’elle contient, ainsi que son lieu de production. La traçabilité légale rassure. Selon Philip Schetter, « il est également devenu plus facile d’obtenir une ordonnance de cannabis parce que les médecins s’ouvrent au sujet et que de plus en plus de médecins prescrivent ».

Business : le marché du cannabis mondial est en pleine croissance

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La société BDSA, l’un des principaux fournisseurs d’informations commerciales pour l’industrie du cannabis, estime que le marché mondial du cannabis atteindra 58 milliards de dollars en 2028.

En publiant ces dernières projections pour le marché mondial du cannabis légal au cours des cinq prochaines années, il est apparu que l’industrie du cannabis enregistrait une croissance annuelle d’environ 10 %, faisant passer le marché de 36 à 58 milliards entre 2023 et 2028. Cette croissance aura largement été tirée par les marchés nord-américains qui représentent 56 % du total mondial.

En effet, « le secteur du cannabis est incroyablement dynamique et chaque marché est confronté à des changements réglementaires uniques. À l’horizon 2028, les États émergents, en particulier ceux de la côte Est et du Midwest, devraient contribuer à une forte augmentation des ventes aux États-Unis et dans le monde », explique Roy Bingham, P.-D.G. de BDSA. Même si, en dehors des États-Unis et du Canada, les marchés restent modestes, les ventes internationales totales de cannabis devraient croître à un taux composé de 24 % jusqu’en 2028, et ainsi atteindre 7 milliards de dollars, notamment grâce à l’assouplissement des législations de certains pays européens, que ce soit en matière de légalisation récréative ou bien médicale.
Un débouché supplémentaire pour l’industrie américaine, à mesure que les marchés « médicaux américains se contractent », estime Roy Bingham.

90 ans de prohibition en 11 affiches.

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Les concepteurs-rédacteurs n’auront jamais manqué de créativité pour trouver des accroches mémorables, y compris lors de campagnes contre le cannabis. Zeweed a retrouvé pour vous quelques perles de la propagande anti-ganja.

Donald Trump soutient (finalement) la dépénalisation du cannabis

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Farouche opposant à la légalisation du cannabis, Donald Trump a crée la surprise après avoir annoncé hier jeudi 8 août qu’il pourrait soutenir sa dépénalisation, s’il était élu en novembre. Une annonce qui intervient 3 jours après que Kamala Harris ait choisi comme colistier le très progressiste Tim Walz, qui souhaite, tout comme Harris, en finir avec la prohibition de l’herbe.

Donald Trump ne cesse d’étonner. Jeudi 8 août, l’ancien locataire de la Maison blanche a annoncé lors conférence de presse dans son fief de Mar-a-Lago qu’il soutiendrait finalement la dépénalisation du cannabis au niveau fédéral, arguant que l’herbe était  « en cours de légalisation dans tout le pays » et qu’il annoncerait « assez bientôt » sa position sur le vote visant à légaliser le cannabis récréatif en Floride.
« Au fur et à mesure que nous la légalisons, je commence à être beaucoup plus d’accord parce que, vous savez, elle est en train d’être légalisée dans tout le pays » a précisé le milliardaire, ajoutant que  « La Floride approche d’une échéance, je ferai une déclaration à ce sujet assez bientôt. »

Volte-face

Trump s’est fendu de cette étonnant 180 degré après qu’un journaliste l’a interrogé sur les efforts de l’administration Biden pour alléger les lois fédérales sur le cannabis et des mêmes efforts répétés de la candidate démocrate et vice-présidente Kamala Harris,  qui , comme Joe Biden, estime “qu’aucun citoyen US  ne devraient pas être incarcéré pour un délit mineur lié au cannabis”.
« Alors que nous légalisons la marijuana dans tout le pays – que ce soit une bonne ou une mauvaise chose – il est extrêmement difficile d’avoir des gens dans toutes les prisons qui sont actuellement en prison pour quelque chose qui est légal » estime dorénavant le candidat républicain à la présidence

La volonté de Trump d’envisager la dépénalisation du cannabis est un donc changement de cap radical  -à contre-courant de la politique qu’il a mené entre 2018 et 2022- pour celui qui avait appelé à plusieurs reprises à la plus grande fermeté dans la lutte contre le traffic de weed. Une annonce qui contraste aussi avec les convictions et le programme de son colistier J.D. Vance, opposé à l’avortement, au mariage gay et partisan d’une répression pure et dure sur la question cannabique.
A ce jour, 24 états ont légalisé le cannabis, alors que 74% des américains vivent dans un état qui enterré la prohibition de l’herbe.

Harris-Walz : le duo gagnant vers une légalisation fédérale du cannabis aux Etats-Unis

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En prenant Tim Walz comme colistier,  Kamala Harris a fait le choix de présenter un duo ouvertement pro-légalisation à la Maison blanche. Un choix historique et un point de bascule qui, en cas de victoire des démocrates, pourrait bien définitivement enterrer la prohibition de l’herbe aux US en 2025.

Peu connu du grand public jusqu’à son intronisation en tant de potentiel futur vice-président, le gouverneur du Minnesota Tim Walz ne l’est pas des amateurs de cannabis comme de son industrie : il est en effet un des champions de la légalisation de l’herbe chez l’oncle Sam, une figure incontournable du progressisme cannabique.

Champion progressiste du cannabis

Vétéran militaire lui-même, Walz a commencé par donner la priorité à l’accès au cannabis médical pour les vétérans de l’armée, dont il fait partie et, à cette fin, a parrainé le premier projet de loi autonome de réforme de la marijuana à passer par une commission du Congrès, une mesure destinée à promouvoir la recherche sur le cannabis médical pour les soldats revenus du front.
Le bilan de Walz en matière de cannabis contraste fortement avec celui du colistier de l’ancien président Donald Trump, le sénateur JD Vance (R-OH), qui a exprimé son soutien au droit des États à légaliser, mais a voté contre la législation bancaire bipartite adoptée en commission. Vance a également fait valoir que les États qui ont promulgué la légalisation devraient accroître les activités d’application de la loi, s’est plaint à plusieurs reprises de l’odeur du cannabis et a suggéré que son utilisation peut conduire à la violence.

En 2022, Tim Walz avait ratifié un projet de loi visant à protéger de façon permanente les entreprises de chanvre de l’État commercialisant légalement certains produits à base de cannabis, notamment des aliments et des boissons infusés de CBD et d’autres cannabinoïdes.

Légalisation du cannabis… mais pas seulement

Mais l’une des mesures politiques les plus emblématiques prises par Walz en tant que gouverneur en 2023 a été de signer un projet de loi visant à légaliser l’usage du cannabis à des fins récréatives, faisant du Minnesota le 23e État à adopter une telle réforme.« Cela a été un long voyage avec beaucoup de personnes impliquées », s’émouvait Walz lors de la cérémonie de signature de cette légalisation dans son Etat. « Ce que nous savons à l’heure actuelle, c’est que la prohibition ne fonctionne pas. Nous avons criminalisé beaucoup de gens qui vont entamer le processus de suppression de ces dossiers. » avait conclu les gouverneur.
Enfin, toujours en 2023, Walz signait un projet de loi visant créer un groupe de travail sur les psychédéliques, destiné à préparer l’État à une éventuelle légalisation de ces mêmes substances aux prometteuse fins médicales.

Si ce duo progressiste est une excellente nouvelle pour les consommateurs comme pour l’industrie du cannabis, reste à savoir, en cas de victoire, où se situeront ces réformes parmi les priorités dans l’agenda du 48ème président américain.

 

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