Weed

Mais pourquoi 4/20 ?

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Le 4/20, c’est la grande fête annuelle des enthousiastes du cannabis, tout le monde en conviendra, surtout au Canada. Mais au fait, pourquoi le 20 avril?

C’est en 1971 qu’un groupe de stoner lycéens de  San Rafael, Californie, a inventé ce qui allait devenir le plus cool des codes à trois chiffres : le 420. A l’origine de ce nombre d’or de la culture weed, un enthousiasme commun de cinq ados pour l’herbe et une mission: trouver un champ de ganja abandonné qui serait dans la région. Le groupe de chercheur en herbe se surnomme alors les Waldos, en référence à leur lieu de rencontre: un mur à l’extérieur de l’école sur lequel les étudiants se reposaient.
Les cinq lascars (Steve Capper, Dave Reddix, Jeffrey Noel, Mark Gravich et Larry Schwartz ) avaient choisi comme lieu de rencontre pour fumer des joints une statue de Louis Pasteur installée près du terrain de football. Quant à l’heure du rendez-vous, elle fut fixée à 16h20, en raison des horaires de cours et du temps nécessaire pour rallier le spot fumant.

 High Times & Grateful Dead 

La postérité du mouvement sera le fait de Steven Hager, journaliste à High Times, la bible périodique US des adeptes de la weed. La première mention du 4/20 y  apparaitra en mai 1991. Quant au lien avec le groupe des Waldos, il sera officiellement établi en 1998.
Steven Hager attribuera la diffusion du code 420 aux Dead Heads (les fan hardcore des Grateful Dead) après que Dave Reddix soit devenu roadie pour Phil Lesh, le bassiste du groupe Californien.
16h20 (4h20 PM) devient alors, grâce aux Dead Heads, le moment fétiche du commun des stoner pour s’adonner aux joies de la ganja.
Aujourd’hui, c’est une heure, oui, mais surtout une date: celle du 20 avril qui voit de par le monde s’unir les consommateurs de cannabis de tous horizons pour louer au grand jour les vertus de la belle plante.

(crédits photo Justin Sullivan/Getty Images)

Fake check: ce que le 420 n’est pas.

  • 420 n’est pas un code utilisé par la police de l’oncle Sam pour signaler des infractions à la législation sur les produits stupéfiants.
  • 420 ne désigne pas le nombre d’alcaloïdes présents dans le cannabis. (C’est 135.)
  • Adolf Hitler est bien né le 20 avril, mais rien à voir.
  • 420 n’est pas le modèle de New Balance porté par les Waldos.

Le 4/20 dans la Pop Culture.

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Le 4/20, grande date des amoureux du cannabis, a aussi marqué la pop culture. De Family Guy à Tarantino en passant par SNL ou Disjointed, petit florilège du folk entourant la St Ganja.

Le 20 avril ou 4/20 comme l’appellent nos amis anglo-saxons n’est ni plus ni moins que la saint Valentin des amoureux de la weed. Un jour qui est tout autant exploité commercialement que son équivalent du 14 février. En l’honneur de cette célébration de la plus belle des plantes, nous avons sélectionné la crème de la déconne cannabique.

Le classique:  la comédie musicale de Family Guy 

On commence par un duo décapant, chanté par une seule personne qui double deux personnages : Seth Macfarlane, le créateur de Family Guy. Rien d’étonnant, quand on sait que ce bourreau de travail qui est aussi scénariste, acteur et réalisateur est un grand fumeur de Cannabis. Il a même témoigné sur son amour pour la plante, lors d’un discours à Stanford en 2006.
Dans cet hymne pro-cannabis interprété par un chien et un bébé (deux catégories qui sont impossibles à contredire selon les règles d’Internet) le message est clair : tout est meilleur avec un sac à weed.
Cet extraordinaire moment de comédie musicale est basé sur un classique oublié, datant de 1968 : Chitty Chitty Bang Bang, dont les paroles ont été changées, mais pas l’enthousiasme.
Un bon moyen d’allier Broadway et San Francisco, le temps d’une chanson.

Le MDR :  le détournement de SNL 

Du côté de New York, on s’amuse aussi avec le 420, dans ce sketch écrit et joué par Kyle Mooney (un jeune comédien qui s’est fait connaître pour son “non humour” très attachant) qui raconte une version très poétique des origines de la fête.
Il est évidemment à côté de la plaque (même si ses faux chants de saison sont tellement fun qu’ils devraient peut être devenir des traditions).
On est ici dans un humour d’initié, rempli de références qui s’adressent aux fumeurs sérieux et qui tacle les stoners d’apparat. Cela peut sembler surprenant, pour une émission qui passe en prime time tous les samedis soirs, mais il ne faut pas oublier que Saturday Night Live est une institution qui compte de nombreux amateurs de Cannabis parmi ses fidèles dont Bill Murray, Woody Harrelson, Pete Davidson, Chevy Chase, John Belushi et bien d’autres.

Le ciné-culte :  Pulp Fiction

C’est un mythe qui traîne sur internet depuis des années : toutes les horloges dans Pulp Fiction seraient réglées sur 4h20.
Ce n’est malheureusement pas vrai, même si c’est indéniablement l’heure la plus fréquente dans le film, en particulier lors de la scène dans laquelle Butch va sauver Wallace. Le clin d’œil est donc tout de même valable (et connaissant la minutie de Tarantino, forcément volontaire). C’est, quoi qu’il arrive, toujours une bonne idée de se refaire ce chef d’œuvre… même si c’est pour passer votre temps à vérifier les horloges.

Le WTF :  Disjointed

Rempli de blagues très osées, de visuels expérimentaux et d’une bonne humeur contagieuse, ce sketch tiré d’une série Netflix est le seul complètement pensé pour être apprécié avec un joint à la bouche.
Les chanteurs oublient les paroles avec le sourire, toussent après une trop grosse taffe et finissent par s’endormir. Et si le 420 c’était la meilleure fête de toute car la plus festive ? Comme une Saint-Patrick sans gueule de bois ? C’est la thèse de cette série et nous adhérons complètement.

Zeweed vous souhaite un merveilleux 420 !

5 alternatives au tabac pour rouler un joint de cannabis CBD ou THC*

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En Europe, la plupart des fumeurs de weed (CBD ou THC) mélangent leur herbe à du tabac. Cette habitude de consommation pose deux problèmes : une addiction à la nicotine et une addition salée à régler chez le buraliste. Voici 5 saines alternatives au gros tobbaco-bédot qui tâche les poumons et le portefeuille.

La feuille de framboisier

Notre première proposition est la plus économique. Avec les feuilles de framboisier, le joint va se consumer sans soucis. Le seul bémol est le goût. En effet, la feuille de framboisier peut altérer les saveurs de votre herbe, ce qui peut lasser à terme. Privilégiez cette solution pour des petits joints ! Vous pouvez en trouver dans une herboristerie, en magasin bio ou encore sur des sites spécialisés dans la vape. La feuille de framboisier, le best buy des substituts de tabac. (6€ les 100 grammes).

Disponible à l’achat ici

Le houblon

Tout le monde connaît le houblon pour son utilisation dans le brassage de la bière. Mais saviez-vous que le houblon fait partie de la famille des Cannabaceae?
Cousin de la weed, le houblon s’y mari donc particulièrement bien. Niveau goût, c’est une solution plus viable que la feuille de framboisier. Cependant, soyez vigilants. Le houblon utilisé pour la bière ne fonctionnera pas, on parle bien ici de la plante initiale que l’on trouve aux mêmes endroits que la feuille de framboisier. Question prix, on reste dans le même ordre d’idées, 7e les 50 grammes. Il existe d’ailleurs différents types de houblons avec des fragrances différentes, à vous de trouver celui qui vous convient le plus !

Disponible à l’achat ici

La weed vaporisée

Beaucoup parmi ceux qui vapotent leur weed considèrent leur herbe consommée de la sorte inutile une fois vaporisé. Il n’en est rien ! Outre les multiples utilisations possibles du résidu, on peut également le fumer. Ça n’a rien de sale ou de dangereux et c’est même le meilleur substitut. En effet, la vaporisation va laisser des cannabinoïdes qui seront consommés lors de la combustion. De plus, comme c’est déjà de la weed, il n’y aura aucun problème d’altération de goût, ça fera presque comme un pur !
Petite remarque, la weed grindée et vaporisée peut vraiment s’apparenter à des miettes. Pensez à mettre une amorce de ganja fraîche dans votre joint ou à préparer un filtre spécial afin de ne pas trop en avaler. C’est certainement la meilleure solution et assez économique!

Comparatif des meilleurs vaporisateurs

Le Greengo

Chaque ganja-enthousiaste qui s’est rendu à Amsterdam s’est retrouvé face à ce dilemme : rouler au tabac ou avec le pot d’herbe fourni par le coffee ? Pour ceux qui se posent la question, n’hésitez pas et dites oui au mélange maison proposé par le Coffee shop! Nommé Greengo, le goût est bien plus neutre que celui du tabac et fera plus ressortir celui de la weed que vous venez d’acheter.Niveau composition, ce substitut est un mix de feuilles de noisetier, de papaye, d’eucalyptus et de menthe. Ce mélange séché dégage très peu d’odeur. Encore moins lorsqu’il est mélangé aux bons produits néerlandais. Dénuée de nicotine et contenant un très faible taux de goudron, cette alternative a été avalisée par des labos luxembourgeois. Vous pouvez en trouver sur tous les bons sites internet à environ 10e les 30 grammes.

Disponible à l’achat ici

La laitue vireuse

Beaucoup moins connue que les autres présentées : la laitue vireuse. Et pourtant! La laiture vireuse possède de multiples propriétés, dont celle d’être relaxante, voir sédative … Certaines la fument en substitut au cannabis ou à l’opium, rien que ça. Revers de la médaille: la plante peut provoquer une affreuse migraine. En guise de substitut, la mélanger à du houblon ou de la feuille de framboisier peut être une bonne idée. En tout cas, rien de dangereux ou toxique à l’horizon avec la laitue.
Prix de vente: environ 8 € les 80 grammes

*Le cannabis THC est illégal dans de nombreux pays, renseignez-vous sur la législation en vigueur. Cet article n’est en aucun cas une incitation à consommer du THC si vous êtes mineur ou dans un pays ou l’usage du  cannabis récréatif est prohibé.

CBD, THC et sommeil : le guide

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Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le cannabis est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de THC, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde « sobre » du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

 

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA « gueule de bois verte ».
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

Le top des machines à rouler.

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Nous vous avions parlé d’Otto, la première machine électronique à rouler des pétards. Si l’article aura converti plus d’un ganja-enthousisaste au  joint confectionné sur 220 voltes, vous avez été nombreux à nous demander s’il existait une solution plus économique et écologique. Voeu exaucé: voici 4 alternatives green pour emballer facilement la belle plante.

La plus user-friendly: la rouleuse conique CONE ZEN

Spécialement conçue pour les feuilles XL, la rouleuse de forme conique Zen Smoke vous permettra de rouler facilement un jolie doobie une feuille king size. La machine, simple d’utilisation (comme une rouleuse classique) est compatible avec toutes les feuilles longues, aussi bien les OCB Slim que les Raw, Smoking etc.
La rouleuse conique slim, de marque Zen smoke, possède un mécanisme breveté permettant de rouler coniquement sans en baver. Idéal pour les débutants.

Cone Zen by Zen smoke, 
9 CAD$/ 6 €

Disponible ici

La plus écolo: la rouleuse conique RAW

Le easy-joint solution écologique puisqu’elle est faite en plastique de chanvre, philosophie de Josh Kesselman oblige.. .Fonctionne également avec toutes les feuilles king size, standard ou longues, même avec les feuilles en rouleau, il suffit de couper la longueur de feuille adaptée. Bonus:  La machine utilise du vinyle double couche à haute résistance à la traction, ce qui lui confère une durée de vie presque éternelle.
Second Bonus: elle est livrée avec 2 carnets de filtres, 2 paquets de feuilles king size Classic et 2 paquets de feuilles Bio.

Rouleuse King size by RAW,
12 CAD$/ 9€

Disponible ici

La meilleur marché: La rouleuse King Size OCB

La marque Française se lance dans la confection conique automatique avec un produit chic et pas cher, notre meilleur rapport qualité prix de cette sélection.
Simple, basique mais efficace, c’est notre entrée de gamme du roulage sans effort, un objet qui est à la machine à joint ce que les papiers classiques de la même enseigne sont aux clopes roulées: une valeur sûre.

Rouleuse King size OCB
7 CAD$/5€

Disponible ici

La plus design: la Rouleuse Conique FUTUROLA

On roule facile et en style avec cette machine au mécanisme différent, et au look qui ne laissera personne indifférent. Cerise sur le bédot: elle est fabriquée en ABS (un plastique ultra-robuste) et est livrée avec sa pochette de transport. Notre coup de coeur de cette sélection.

Rouleuse Conique Futurola
9 CAD$/6€

 

Comment les cannabiculteurs californiens s’adaptent au feu du réchauffement

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Alors que Los Angeles est encore en proie à des incendies sans précédents, la canna agriculture n’est pas épargnée par ces feux dévastateurs. Quels moyens et pistes pour lutter contre ce brûlant fléau? Eléments de réponse.

On dit souvent des forêts méditerranéennes qu’elles ont besoin du feu pour vivre. C’est, en partie vrai. Certaines variétés de résineux profitent des incendies. Les flammes éradiquent leurs concurrents et font éclater les pignes, répandant aux alentours les graines qui coloniseront l’espace brûlé.
Dans l’Ouest américain, les planteurs de cannabis ne profitent pas des incendies : ils les subissent. Et doivent désormais s’adapter à cette nouvelle donne climatique. En réchauffant le climat de la Californie, notamment, le changement climatique a réduit les précipitations et accru les températures.

Un risque qui s’accroît

Déjà minée par l’urbanisation, la forêt y est plus fragile et brûle plus facilement. Dans les années 1970, la saison annuelle des incendies californiens durait 140 jours. Depuis le début du siècle, on approche des 230 jours par an. Selon les statistiques des pompiers californiens, 17 des 20 plus gros incendies répertoriés depuis le début du XXe siècle se sont produits entre 2003 et 2020.
Souvent installés dans des massifs forestiers ou en lisière de bois, les cannabiculteurs de Californie, de l’Oregon et de l’Etat de Washington commencent à s’adapter. En empruntant une technique simple aux gestionnaires de réseaux électriques : on éloigne la forêt.

Cordon sanitaire

A coup de tronçonneuses, ils établissent un cordon sanitaire entre les arbres et les plantations. Ce défrichement préventif évite ou ralentit la propagation des flammes. Lorsque le risque d’incendie est élevé, certains n’hésitent pas à réaliser des pare-feux d’une quinzaine de mètres de large tout autour de leur propriété. La sécurité y gagne ce que perd l’aménagement paysager.
Comme le font les forestiers dans certains pays méditerranéens, on dispose aussi des réserves d’eau aux quatre coins des exploitations. En cas d’incendie, la lutte contre les flammes sera ainsi plus rapide et donc plus efficace. Certaines plantations sont aussi équipées de sprinklers. La diffusion d’eau par microgouttelettes entrave la diffusion du feu et abaisse la température ambiante. Attention, toutefois, à disposer dans ce cas d’un générateur d’électricité de secours pour alimenter les pompes en cas de coupure de courant.

Sprinklers et jets d’eau

Last but not least : les planteurs dotent aussi les cheminées de leur ferme d’un chapeau en zinc. L’esthétique n’a rien à voir là-dedans. En coiffant ainsi leur cheminée, ils empêchent d’éventuelles retombées de brandons à l’intérieur de la maison : un risque d’incendie en moins.
Après le passage du feu, un impératif : laver les plants avec un jet d’eau. L’accumulation des cendres sur les feuilles peut favoriser la contamination des plants par des métaux lourds que l’on retrouverait dans les produits finis.

 

Quelques précisions au sujet du distinguo indica-sativa

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On a tous entendu le fameux  « la sativa est cérébrale, l’indica est physique », et on s’y est fié pendant des années. Problème: cette classification binaire ne serait pas si pertinente que ça, nous apprend notre expert en la matière verte Steven Voser.

Une brève histoire de Ganja

Pour mieux comprendre ce que les termes sativa et indica signifient quant aux effets à attendre de votre weed, il nous faut déjà brièvement se pencher sur l’histoire des études et recherches portant sur cannabis. C’est au botaniste suédois Carl Linnaeus que l’on doit, en 1753, la première classification du cannabis.

Linnaeus travaillait sur des plants importés qu’il faisait pousser en Europe. Sur la souche qu’il aura étudiée, il observera que les plantes sont larges et hautes, arborant des feuilles fines d’une couleur vert foncé. Il remarquera aussi que le cycle depuis la graine à la récolte est d’environ 3 mois. Le botaniste notera enfin que cette variété croît particulièrement bien dans les climats chauds et tropicaux proches de l’équateur. Linnaeus classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Sativa L ».

Environ 30 ans plus tard, le biologiste français Jean Baptiste Lamarck se penchera sur d’autres échantillons de cannabis qui lui auront été ramenés d’Inde. Lors de ses observations, Lamarck notera que ses plants affichent des caractéristiques différentes de celles que son confrère Linnaeus avait notées. Le cannabis indien ne dépasse pas 1, 50 mètres, a un aspect beaucoup plus dense et touffu avec de larges feuilles et fleurissaient très rapidement (généralement en moins de 2 mois). Lamarck classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Indica Lam »

Dans les années 1920, une troisième espèce de cannabis a été identifiée dans le sud-est de la Russie. Cette variété, maintenant connue sous le nom de Cannabis Ruderalis est beaucoup plus petite que les variétés sativa et indica et fleurit automatiquement en fonction de la maturité plutôt qu’en raison de changements dans son cycle lumineux.

Ce que la classification Indica-Sativa nous enseigne

Carl Linnaeus et Jean Baptiste Lamarck ont ​​utilisé les mots sativa et indica pour décrire deux variétés de cannabis aux caractéristiques particulières.

Aujourd’hui, cette classification reste pertinente, particulièrement lors de l’achat de graines lorsque l’on veut par exemple se lancer dans une petite culture à domicile (voir notre article).
Les durées de croissance et taux d’ensoleillement faisant partie des données à indispensablement prendre en compte.
Et à ce titre, les classifications Indica-Sativa sont des plus pertinentes, avec les caractéristiques suivantes : Les Sativas peuvent atteindre de grandes hauteurs, atteignant facilement plus de 2 mètres et ont tendance à s’étirer vigoureusement lorsqu’elles commencent à fleurir en produisant de gros bourgeons aérés.

Ces plantes sont originaires des régions tropicales chaudes comme le Vietnam, le Mexique, la Colombie et même certaines parties de l’Afrique. Ils ont probablement développé leur structure physique unique pour faire face aux étés longs, chauds et humides dans ces régions et se protéger contre les moisissures et les ravageurs qui prospèrent également dans ces conditions.

Les indicas, d’autre part, sont originaires des régions montagneuses du Népal, de l’Inde et de l’Afghanistan, où les étés sont naturellement courts et froids. Les plants sont plus petits, avec un espacement internodal (entre deux branches) plus court et arborent de larges feuilles et des fleurs très denses. Les variétés indica produisent également une résine épaisse et peuvent être prêts à être récoltés après seulement 6-8 semaines de floraison. Comme les sativas, ils ont probablement développé ces traits uniques pour faire face aux climats difficiles de leur origine.

Ce que la classification indica/sativa ne vous indique pas

Penchons-nous maintenant sur les effets. Ce qui affecte l’effet d’une variété est bien entendu sa composition chimique, mais aussi la chimie de votre propre corps ainsi que votre tolérance / sensibilité aux produits que vous consommez.

Les souches contenant une grande quantité de mycènes, par exemple, sont plus susceptibles de produire une sensation, un « high » corporel et relaxant, souvent associé aux indicas. Cependant, aucune étude n’a pu démontrer que les souches indica produisaient plus de mycènes que les sativas.
Voilà une donnée qui complique.. la donne. D’autant plus que les terpènes et notes citronnés ou d’ agrumes, typiquement associés aux Sativas et à un effet « cérébrale », sont aussi présents dans certaines variétés d’Indica, qui procurent donc un effet…cérébral.

Lors de l’achat de cannabis, les termes indica et sativa sont précieux et fiables pour vous faire une idée de la lignée génétique et des propriétés physiques d’une variété particulière. Mais pour anticiper ses effets, en revanche, recherchez des rapports de laboratoire qui analysent le profil chimique de cette souche spécifique… Ou sentez tout simplement la ganja en question si vous le pouvez, puisque ce sont les terpènes, ces arômes naturels de la weed, qui définiront la nature de votre voyage cannabique.

Et si vous ne pouvez ni vérifier odeur ou préciser la variété, il ne vous restera plus qu’à acheter à l’aveugle…ou changer de fournisseur.

Steven Mike Voser pour Zeweed

Le retour de la ganja nature

En réaction aux weeds génétiquement modifiées qui affichent des taux de THC vertigineux et des effets hasardeux, un nombre croissant de cannabis aficionados se tournent vers des ganja dites « Landrace« , ces variétés qui poussent depuis des millénaires à l’état naturel. Et si l’avenir de la fumette était la ganja d’hier?

Ils ont entre 30 et 50 ans sont musiciens, photographes, designers ou journalistes.
Si tous sont de gros fumeurs d’herbe, aucun d’entre eux ne tient à se retrouver scotché devant la télé.
Pour ces consommateurs aguerris, il s’agit de retrouver le plaisir de consommer une ganja de qualité, qui a poussé au soleil, et dont les alcaloïdes ont été harmonieusement répartis au fil des siècles par dame nature.
« Je me rappelle bien des weeds que je fumais en 1995-2000 », se souvient Arnaud C. 43 ans et photographe de presse à Paris. «La Zaïroise (aujourd’hui congolaise) te donnait une bonne patate sans trop donner faim. Ça tombait bien, j’étais étudiant. Pour l’équivalent de 75 euros, j’avais 25 grammes. Pour d’évidentes raisons de gain de place pour ces marijuanas par définition importées, ces weeds arrivaient par blocs d’un kilo, compressés à la César.

Taux de THC plus bas

Si ces weeds affichent un taux de THC plus bas, elles offrent un effet plus nuancé et contrôlable, sans pour autant perdre de leur magie.
Pour ces gourmets de la fumette pour qui les années coach-lock n’ont que trop vécu, les effets du cannabis sont un moyen et non une fin.
« Imagine que tu es en train de déjeuner, et veux te boire un verre tranquille en terrasse. Simplement, sur le menu, t’as que de la vodka, de la Tequila ou du Gin » continue Arnaud.
« Soit tu passes, soit tu prends, et si tu prends, tu prends cher. Ça s’applique à la weed.
Avec Ganja commerciales, ton après-midi est foutue en terme de boulot, de créativité productive et même de relations sociales. L’après-midi, je fume de l’Acapulco gold. Un peu l’équivalent d’une bonne bière mexicaine bien fraîche : ça me détend sans me rendre con. » s’amuse le photographe.
 
Cyrille, commissaire d’expo et peintre à ses heures partage la même conception du plaisir cannabique « j’ai trouvé un excellent landrace, une Thaï sativa qui me met dans un bon esprit, me retourne pas et me permet de faire ce que j’ai à faire… peut-être en mieux » s’amuse ce père de famille de 38 ans.
« L’été, je suis plus ACEH, l’équivalent d’un rosé léger ou d’une bière. Elle n’assomme pas, rend jovial, actif et créatif en ce qui me concerne » explique de son côté Arnaud.
Et à l’instar de bons vins ou d’une bière, pas de syndrome « gueule de bois du pétard », cet état léthargique qui vous ramolli plusieurs heures après que les effets se soient estompés.

Plaisir raisonnable des vieux loup de l’herbe

« En Europe, la majeure partie de ces weeds ont été créés pour répondre à une attente de la part des consommateurs dans les coffee shops d’Amsterdam, or, quand le touriste lambda se pointe, il veut se pulvériser la tête » explique Ben, un franco-hollandais qui a été budtender au Pink King Coffee shop pendant 5 ans.
Et les breeders indoor *de répondre, business oblige, à une demande qui veut du lourd, du gros vert qui tâche.
À ce jour 12 700 variétés de weed ont été génétiquement créées depuis 2010. Une offre démesurée en nombre comme en chiffre (taux de THC/CBN/CBD), bien souvent au détriment des vraies qualités de la ganja.
 
Si les variétés affichant des taux de THC de 25 à 35% trouvent aujourd’hui preneurs, il y a fort à parier que dans quelques années, ce sont aussi ces mêmes consommateurs qui se laisseront séduire par quelques grammes de finesse des bongs de brutes.
« Les ventes de weeds Landrace importées explosent » remarque Ben le Budtender/dealer.
« Ce sont les petits Mickeys qui fumaient jusqu’à la cataracte il y a 7-8 ans qui, une fois posés dans la vie, se mettent aux naturelles » continu-t-il sourire aux lèvres.
« À l’approche de la trentaine, en matière de cannabis, ces ex stoners ont tout essayé dans tous les sens. Alors pour ne pas se retrouver avec une mémoire de bulot, ils y vont mollo » poétise-t-il.

Beuh Bio et Ganja AOC

Ce retour des « Beuh bio » ou des « Ganja AOC » s’inscrit aussi dans une approche responsable de notre corps, une tendance actée depuis quelques années déjà côté bouffe.
Mais pas seulement.
« Quand le cannabis est interdit, ça crée un phénomène comparable à celui de la prohibition de l’alcool aux États-Unis au début des années 30. Pour des raisons de rentabilité et de sécurité, seuls des alcools forts étaient produits, car ils prenaient moins de place. Comme les consommateurs n’avaient pas ou peu de choix, ils prenaient ce qu’il y avait : c’est-à-dire un alcool puissant, franchement mauvais pour le corps comme pour le cerveau. C’est exactement la même chose pour le cannabis. Interdire la distribution et consommation de  weed, c’est encourager la production de ganja de plus en plus forte et de plus en plus nocive » conclue Ben.
Le retour des weeds old school et leur succès comme signe d’évolution ?
À n’en pas douter.
 
 
 
*Breeder Indoor : cultivateur de cannabis poussant sous lampes, sans source de lumière naturelle, à partir de graines génétiquement modifiées.

Savez-vous ce qu’il y a (vraiment) dans votre weed?

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Alors que le marché du cannabis légal se développe aux Etats-Unis, la nécessité d’un label qualité garantissant au consommateur un produit sain et sans risque se pose comme une obligation incontournable pour producteurs et distributeurs. Pionniers dans l’audit qualité de la weed, Floride ACS Laboratory propose un spectre d’analyse complet qui pourrait bien servir de référence à ce marché estimé à 105 milliards de dollars en 2025.

Lorsque la Californie a légalisé ce cannabis que l’on dit récréatif, la plupart des consommateurs s’attendaient à pouvoir profiter d’une weed saine, voir bio, mais en  tous cas sans autre danger que celui de trop planer.
Las! Ce qu’ils ont trouvé chez le dispensaire, c’est une weed qui à 85% était couverte de pesticides.
Pire encore, d’après une étude menée par Steep Hill Labs, Inc pour Green Entrepreneur, 65% des échantillons soumis à leur laboratoire contenaient du myclobutanil, un pesticide qui, lorsqu’il est fumé ou vaporisé, est converti en cyanure d’hydrogène.

Traces de Cyanure d’hydrogène

Comme son nom l’indique ou le laisse supposer, le produit chimique est extrêmement toxique. C’est exactement ce genre de mauvaise surprise qui souligne l’importance d’imposer des règles et des normes, afin de garantir aux acheteurs un produit sain, que ce soit à des fins médicales ou récréatives.
Alors que le cannabis fait des petits pas vers la légalisation fédérale, les marques de cannabis et les consommateurs ont plus que jamais besoin de faire confiance aux réseaux légaux de distribution.
A cette problématique, le laboratoire d’essais de Floride ACS Laboratory propose des solutions. En plus du certificat d’analyse standard obligatoire, l’équipe  de Floride ACS Lab. travaille à l’élaboration d’un label qualité pour la weed. Bien qu’il soit encore en développement, cette certification pourrait bien servir de standard et repère pour les distributeurs et consommateurs.

Pollution aux Hydrocarbures

Gagner la confiance du consommateur, c’est la mission que s’est donnée ACS. l’entreprise d’audit chimique a déjà été certifiée  « Emerald » 21 fois (Emerald est une certification interlaboratoires et un test de compétence décerné deux fois par an et un indicateur de qualité reconnu aux États-Unis. Ils sont également agréés CLIA, ce qui leur permet de mener des essais sur l’homme et d’effectuer des études pharmacocinétiques.
Alors que de nombreux laboratoires testent les cannabinoïdes les plus courants (THC, CBD, CBG, CBN…), l’ACS teste plusieurs composés uniques. Il s’agit de l’un des rares laboratoires à proposer des tests pour le Delta 8 THCV, l’EXO-THC (présent dans le THC synthétique), les flavonoïdes et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Cette dernière catégorie est particulièrement importante puisque les  HAP sont des produits chimiques formés à partir de la combustion du bois ou d’autres matériaux comme les ordures, le pétrole ou le charbon.

Gagner la confiance du consommateur 

La Californie, le Colorado, l’Oregon et plusieurs autres États ont lutté cette année contre des incendies de forêt records. Résultat: l’air est hautement pollué aux  particules d’HAP. Celles-ci peuvent facilement s’infiltrer dans l’eau, le sol ou les nutriments et sont extrêmement dangereux pour l’homme. Hors, il n’y a actuellement, aucun test obligatoire pour les cancérogènes de type HAP.
Pour assurer la sécurité des consommateurs et maintenir la réputation de leurs clients, ACS ont offert un test HAP gratuit avec un panel complet aux cultivateurs de la côte oust (Californie et Oregon) pendant tout le mois de novembre dernier, après les grands feux. Un engagement en faveur de la sécurité et du bien-être qui contribue à donner à cette industrie florissante la crédibilité dont elle souffre toujours.

Label qualité

Si aujourd’hui, les cannabis-aficionados achètent des produits bien plus surs et sains qu’ il y a à peine quelques années, c’est  grâce à une surveillance réglementaire et ce genre de techniques d’audit qualité. Comme pour toute industrie naissante, il faudra du temps et de la recherche pour créer des protocoles de sécurité pérennes. Les pesticides en sont un excellent exemple. Testés comme étant sans danger dans l’alimentaire, ils se sont révélés êtres ultra-toxiques quand inhalés.
La réhabilitation du cannabis ne se fera pas sans que tous les acteurs se plient aux mêmes contraintes qui pèsent sur l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique. C’est en tous cas dans le plus grand intérêt des producteurs et des consommateurs.

Foi, CBD et entreprenariat: A la rencontre des nonnes qui cultivent du chanvre bien-être

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Les nonnes de l’ordre des Sisters of the Valley ne sont pas des bonne-soeurs conventionnelles. Et pour cause, elles se réclament d’une religion qu’on apprend pas au catéchèse : la foi en le cannabidiol (CBD). Portrait d’une confrérie dont les fidèles sont assurés de monter au ciel.

Meet Sister Kate, née Christine Meeusen et originaire de Milwaukee, Wisconsin.
En 2009, après un sale divorce, elle débarque en Californie avec trois enfants en bas âge et une idée fixe: créer un collectif de cannabis à usage médical avec son frère Joe: ce sera « Caregrowers ».
À l’époque, la Californie est l’un des rares État à avoir légalisé l’usage du cannabis thérapeutique. Après consultation et ordonnance chez un praticien, les patients en souffrance sont autorisés à acheter de l’herbe dans les dispensaires achalandés par des ferme de culture comme Caregrowers.

Débuts dans le cannabis thérapeutique

«La majorité des patients qui nous ont été envoyés par des médecins étaient très malades ou très proches de la mort» se souvient Sister  Kate dans le documentaire qui leur est consacré et produit par Netflix « Breaking Habits ».
En 2010, Christine Meeusen et son frère ne produisent et ne vendent que des fleurs séchées.
Ce qui n’est pas sans poser des soucis de sécurité pour les patients : un grand malade avec un joint allumé dans un lit… c’est les flammes de l’enfer assuré.
Dans un effort de résoudre ce soucis structurel, Christine arrête la vente de fleurs au profit  de crèmes, huiles et onctions, produits nettement moins accidentogènes.
La vente de teintures et autre préparations proposées décolle très rapidement, nous sommes en 2011.

Sister Occupy

Pendant ce temps-là, Sister Kate s’implique dans le mouvement d’origine canadienne « Occupy »  et participe aux manifestations vêtue d’une robe noire et blanche;  un costume d’Halloween retrouvé par hasard dans sa cave.
A force de la croiser dans l’habit religieux, les manifestants ont commencé à la surnommer « Sister Occupy », un surnom qui n’a pas été sans raviver sa fascination de toujours pour les nonnes. Finalement, après avoir récupéré son nom de jeune fille, Christine Meeusen se baptise «  Sister Kate ».
En 2013 et en 2014, elle ferme « Caregrowers » pour lancer «  Sisters of the Valley » et une gamme de produits au CBD qui verra le jour en 2014.

Question religion, Sœur Kate tient à préciser qu’elle n’est pas catholique pour le moins du monde et que son ordre n’est pas un groupe de «vraies bonnes soeurs».
Au contraire, l’organisation est inspiré des Béguines, ces groupes de femmes qui au Moyen Âge vivaient ensemble, travaillaient ensemble, priaient ensemble - sans la contribution des hommes ni la domination de l’Église catholique- pour  servir les plus démunis.

Prières à la déesse chanvre

D’ailleurs, à chaque prière avant de passer au jardinage, au curing ou à la préparation des huiles et autre divines onctions, Sister Kate commence sa prière par « Dear Godess » soit « Chère déesse », la déesse étant, vous l’aurez compris, la divine plante.
Quant à la doyenne sœur Kate, elle se décrit comme « une anarchiste en mission divine au service de l’homme et mère cannabis ».

Sister Kate dans son paradis

Les «nonnes de l’herbe», comme on les appelle dans la région, ne font en revanche pousser que du chanvre bien-être, cultivé pour être pauvre en THC (le cannabinoïde qui fait planer) et très riche en CBD, l’autre alcaloïde aux multiples vertus curatives et qui ne « défonce » pas.
Aujourd’hui, Sœur Kate compte 15 employés à temps plein, dont 11 sont originaires de Merced, Californie, là où le couvent vert et la ferme sont situés.
Un autre objectif de Sister Kate est de créer des beaux emplois  pour les femmes dans la médecine alternative, le service à la clientèle, la comptabilité et l’administration des affaires. Toujours en relation avec la plante divine…

Les Green Sisters au travail

Chiffre d’affaire en 2020 : 1,2 millions de dollars

Aujourd’hui, les religieuses de la Ganja utilisent ainsi le cannabis pour fabriquer des pommades, des teintures et de «l’huile végétale pure», conçues pour soulager les douleur chroniques, le stress, l’anxiété,  l’insomnie, un mauvais transit et même l’acnée!
En 2020, Sœur Kate et les Sisters of the Valley ont réalisé 1,2 millions de dollars de chiffre d’affaire.
« Notre but est de répandre notre parole, parce que finalement, tout le monde fait pousser de l’herbe dans le monde » précise Sis’Kate avec enthousiasme. « Mon vœux est de pouvoir ouvrir des congrégations Sisters of the Valley partout où l’on peut cultiver de l’herbe, et continuer à prêcher en actes les bienfaits de mère nature et mère cannabis».
Amen.

 

Les produits de Sisters of the Valley ne contenant moins de 0,2% de THC, crèmes, huiles et onctions peuvent être livrés dans tous les pays libres via leur site :  https://www.sistersofthevalley.org/

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