Cannabis Thérapeutique

Santé : les terpènes de cannabis, prometteur traitement contre le cancer ?

/

Une étude chinoise a démontré que les terpènes du chanvre, en particulier l’humulène (ou α-caryophyllène) et le caryophyllène (β-caryophyllène ou BCP), ont des propriétés analgésiques et réductrices de tumeurs.

Les terpènes, au-delà de leurs contributions aromatiques et gustatives, ont un potentiel thérapeutique significatif. Présents dans le cannabis, le chanvre, les fruits et d’autres plantes, les terpènes comme le limonène et le phytol ont déjà montré des propriétés anticancéreuses prometteuses.
Les auteurs de l’étude soulignent cependant que jusqu’alors, la plupart des études liées au cannabis thérapeutique s’étaient concentrées sur les phytocannabinoïdes sans s’attarder plus avant sur les propriétés des huiles essentielles de cannabis. C’est en voulant pallier cette lacune que les chercheurs ont pu démontrer que les extraits d’huile de chanvre réduisaient la douleur neuropathique et la croissance tumorale chez les souris.

D’après l’étude, « ces résultats révèlent que l’huile essentielle de chanvre joue un rôle non seulement dans le traitement de la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie tumorale, mais également dans le traitement antitumoral qui offre des informations clés pour de nouvelles stratégies de traitement du cancer et fournit une référence pour le développement médicinal du chanvre ».

 

 

5 variétés de weed pour survivre à la flippe de la rentrée

//

Alors que la rentrée se profile,  il est important de pouvoir compter sur des valeurs aussi sûres que naturelles. Jetez vos Xanax, oubliez les triple expressos et laissez votre vodka au congelo:  la rédaction vous a déniché 5 variétés de weed sur mesure. Suivez le guide (de survie).

Jack Herer

Jack Herer est une hybride à dominante sativa qui a acquis autant de renommée que son homonyme l’illustre Jack Herer, l’activiste et auteur américain. Créée par Sensi Seeds et fruit d’une union entre Haze et Nothern Light #5, la Jack Herer donne quick élévateur, mais plus euphorisant que la Durban Poison ou la Green Crack figurant dans cette sélection. Côté saveurs, les terpènes aux arômes de pins et poivre prennent le dessus. En culture intérieure, les rendements sont satisfaisants sans être mirobolants.
Il faut compter en moyenne 9 semaines pour que Jack Herer produise de belles fleures , 11 semaines de la graine à la récolte.
THC : 17.5¨%
Effets : Énergisante, euphorisante, bon moteur à création arty.
Indications: Depression, anxiété, trouble de l’humeur (cyclothymie)
Verdict : « Y’a pas d’erreurs avec Jack Herer » dit-on à Amsterdam « No error with Jack Herer ».
Une valeur sûre, sans doute la variété plus docile et adaptée à tous de cette liste.

https://www.zamnesia.fr/zamnesia-seeds/3325-jack-herer-automatic-feminisee.html

Strawberry Cough

Connue pour son odeur sucrée de fraises fraîches et une longue montée qui ne semble jamais finir, la Strawberry Cough peut faire tousser même les consommateurs les plus aguerris… mais pour la bonne cause. Côté parenté, c’est un peu le mystère (entrenu) pour cette weed franchement puissante malgré un taux de THC « normal »

Les saveurs de baies proches de la Skunk #11 captiveront vos sens tandis que les effets cérébraux et édifiants fournissent une euphorie qui ne manquera pas de laisser une «grande banane sur votre visage aux yeux rouges. La  « toux aux fraises » : une excellente solution en période de stress élevé.

THC : 17.5%
Effets: Énergisants, relaxants, euphorisants
Indications: dépression, anxiété, stresse, périodes difficiles…
Verdict :Strawberry Cough, c’est un peu la force tranquille de la weed, l’énergie zen. Parfait pour l’Homo-Urbanis-Stressos

https://www.zamnesia.fr/dutch-passion/396-strawberry-cough-feminisee.html

Durban Poison

Une pure sativa originaire de la ville portuaire sud-africaine. Un grand classique à l’odeur douce et ses effets stimulants au possible. Le Red Bull de la weed, une Ganja parfaite pour rester productif dans une journée bien remplie. Très apprécié par artistes et créatifs pour son boost énergisant des plus inspirants. Côté culture et production, les amateurs de concentrés apprécieront tous les deux les glandes de résine surdimensionnées qui font de cette variété un choix de qualité pour l’extraction de Dabs. Les bourgeons sont ronds et trapus, et laissent une épaisse couche de trichomes sur presque toutes les zones de la plante. En auto floraison indoor, comptez 10 semaines de la graine à la récolte

THC : 17,5 %
Effets : énergisant, créatif, source d’inspiration
Indications: dépression, stress, douleurs musculaires.
Verdict : Déjà très appréciée dans les années 70, c’est une pure Sativa dans toute sa splendeur, un grand cru classé de la weed.

Green Crack

Ne vous laissez pas tromper par le nom: point de drogue ici : nous parlons d’une variété 100% cannabis. Peu de souches peuvent se targuer des pouvoirs énergisants et aidant à la concentration que cette variété star de l’année 2019. Avec une saveur acidulée et fruitée évoquant la mangue, Green Crack est une excellente variété de jours qui peut aider les consommateurs qui ont un petit coup de mou ou qui ont besoin d’un petit coup de fouet pour se mettre au boulot. Cette variété s’appelait initialement Green Cush, (avec un C), mais en la découvrant, Snoop Dogg l’a immédiatement rebaptisé Green Crack, une weed que le rapeur apprécie particulièrement. En culture indoor, c’est sans doute un des meilleurs plans : haut rendement, très facile à cultiver, nécessite peu de lumière (100 watt en croissance et 250 en floraison lui suffiront), pour une récolte en 8 semaines seulement !

THC : 17%
Effets : Énergisant, aide à la concentration, excellent anti-migraine
Indications: Dépression, manque de tonus, migraines.
Verdict : Bon sang de Snoop Dogg ne saurait mentir pour cette weed qui ne vous affamera pas non plus.

Ghost Train Haze

La Ghost Train Haze, c’est un croisement de sativa, en l’occurrence de Ghost OG et de Neville’s Wreck, grande classique du pionnier des cultivateurs hollandais des années 80. Contrairement aux sativas typiques, Ghost Train Haze produit des bourgeons denses recouverts de trichomes blancs,  eux-mêmes recouverts de cristaux. Ce qu’on appelle des têtes bien pleines. Avec des arômes floraux et d’agrumes, la Ghost Train Haze fournit une puissante dose de THC des plus efficaces contre la douleur, la dépression et la perte d’appétit. La plus puissante de ce top 5, risque de ne pas convenir aux âmes sensibles et nouveaux consommateurs. À noter :1% de CBG, un chiffre intéressant pour les patients cherchant une weed thérapeutique traitant le syndrome du côlon irritable ou en proie à des TDAH
Coté culture, la Ghost Train Haze est une variété plutôt vouée à pousser en d’extérieur, et comme toute Haze, il faudra être plus patient : entre 60 et 80 jours.

THC : 18% CBG:%
Effets: Aide à la concentration, énergisante, euphorisante
Indications: Troubles de l’attention, hyperactivité, dépression.
Verdict : Top pour la concentration et à la créativité, quand consommée avec pondération. Au-delà, vous risquez de partir dans de trop abstraites rêveries. À utiliser avec parcimonie pour éviter de passer la journée comme un fantôme.

 

Rencontre avec une cannasexuelle.

///

Cannasexuel(le) : Se dit d’une personne qui consomme systématiquement de la weed avant d’avoir un rapport intime.

Melody a 27 ans, pour elle le Cannabis c’est assez nouveau. Sa première expérience c’est en 2017 à Rotterdam avec un Space Cake “ C’était hyper fort, hyper violent. Un mix de l’exorciste et de shining.” Un an plus tard, en compagnie de son copain de l’époque, elle retente l’expérience avec un joint de weed pur. Depuis, il l’a quittée, mais “la weed est restée”. Elle fume aux alentours d’un gramme par jour et fait des pauses de temps à autre: “Je ne cherche plus d’excuses, je suis une stoner”.

Libido décuplée

Le Cannabis a complètement changé sa manière d’envisager le sexe, l’ouvrant à tout un volet jusque là ignoré de sa sensualité: “Je peux aller plus loin et ressentir plus ce qui est parfait”. Melody s’est longtemps sentie enfermée dans sa sexualité, bloquée par l’influence de ses proches et par la pression sociétale  “C’est une vraie liberté. Il n’y a pas cette honte et ce dégoût de soi post-sexe.”
Le Cannabis décuple sa libido et lui permet de vivre chaque expérience dans l’instant en  se laissant aller. Une soupape indispensable qui lui évite d’être coincé par le poids de sa propre psyché et surtout, de mieux s’accepter et de mieux accepter le regard de l’autre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il existe de nombreuses huiles de massages au Cannabis et des variétés de weed spécialement dédiées au sexe.

Libération du corps

Melody a longtemps souffert du poids de son hypersensibilité. Elle parle de sa consommation comme d’une “protection” qui lui permet d’être plus détachée émotionnellement.  Une sensibilité qui s’est longtemps traduite par des douleurs chroniques aussi bien physique que psychique. Elle n’a jamais très bien su si elles étaient somatiques, mais elle apprend à vivre avec depuis qu’elle fume. Elle sent parfois une certaine gêne, de l’ordre de la tendinite, mais l’expérience est bien moins pénible:  “Disons que ça laisse la douleur physique, mais te retire la douleur psychique, et ça, c’est le mieux.

Il faut savoir que le Cannabis est actuellement en train d’être reconnu par une bonne partie de la communauté scientifique comme étant le traitement le plus efficace pour le traitement des troubles post-traumatiques et hypersensibles. Son seul regret? Une expérience pas très amusante de Camgirl (terme qui désigne les filles qui font des spectacles à caractère érotique pour des internautes). Elle a rapidement arrêté, trouvant que ça n’était “ni hyper glamour, ni hyper positif” de poser pour d’hommes se pensant des dieux du sexe, mais qui étaient en réalité assez lourdingue. Elle s’est sentie négligée et s’est retirée “comme un nom sur une liste”.

Quête de sens et de sensation

Melody m’explique qu’elle est plutôt dans une quête de contact, de connexion que de coups d’un soir.
La dernière fois qu’elle en a eu un justement c’était en deux temps: “Le soir même c’était ouf, on était complètement high et déchaînés.” Le lendemain en revanche c’était un autre registre bien plus gênant et bien plus sobre: “On savait plus où se mettre, on a quand même essayé de recommencer, mais j’avais mal dans les positions profondes” Elle soupire et lâche finalement “c’était beaucoup moins fun…”.

Melody confie qu’elle cherche plutôt des plans émotionnels avec des gens qui la rassure. Une recherche de sécurité et de confort qui joue aussi dans le choix de ses partenaires qui sont bien souvent des fumeurs comme elle. “Je préfère les consommateurs aux gens neutres” conclue-t-elle “ne serait-ce que pour aller au musée high ensemble, c’est merveilleux”.

Vice a enquêté sur le sujet, leur reportage (interdit aux moins de 18 ans) est disponible en deux clics à partir de ce lien

 

Le cannabis au secours des US Marines

//

Alors que nous fêtons le 80ème anniversaire du débarquement des forces alliés, ZEWEED s’est penché sur une condition qui affecte 20% des  vétérans du combat :  le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Si les soldats atteints par cette pathologie se sont longtemps vu prescrire des médicaments conventionnels lourds d’effets secondaires, nombre d’entre se tournent désormais vers le cannabis, dont ils louent les vertus thérapeutiques.  Parmi les associations américaines qui militent pour la prise en charge de la plante comme traitement du SSPT, la Battle’s Brother Foundation. Rencontre avec son co-fondateur, Bryan Buckley.

Pendant 9 ans, Bryan Buckley a été un bon petit soldat. Un US Marine Corp plus précisément. Son premier déploiement a été à Fallujah, en Irak. Puis ce sera en Afrique et en Asie du sud-est.
Je me suis engagé dans l’armée juste après les événements du 11 septembre” se souvient le militaire décoré de la Medal of Honor.
Après avoir été nommé commandant d’unité chez les Marine Raiders (la force d’opérations spéciales des Marines américains), Bryan aura aussi servi en Afghanistan, dans la vallée de l’Helmand.
«Des hauts-gradés m’ont dit que l’été 2012, lorsque nous étions en Afghanistan, a été un des plus sanglants pour l’armée américaine depuis le Vietnam» me confesse le sergeant Bryan alors qu’il évoque l’opération Enduring Freedom (Enduring Freedom, le nom donné par l’armée US pour sa guerre globale contre le terrorisme).
«Et je suis sorti de l’armée à 100% handicapé et avec 100% de stress post-traumatique».

“C’est une fois la guerre finie que les vrais problèmes arrivent”

Je dégluti avant de dégainer ma prochaine question qui porte sur ses blessures.
En 2012, nous nous battions dans la province de Helmand. Durant une reconnaissance, j’entends un siffle au dessus de ma tête. C’était une roquette. La grenade a explosé juste à côté de moi. J’ai pris des éclats d’obus sur ma jambe, mon dos et mon visage. Deux de mes coéquipiers ont également été blessés. L’un d’eux a perdu une partie de son triceps et l’autre a pris des éclats d’obus dans son estomac“.
Bryan a failli perdre sa jambe gauche à la suite des blessures qu’il a subies ce jour-là.
Quelques mois plus tard, Bryan fera une chute de 5 mètres depuis d’un hélicoptère, se disloquant la cheville et se fracturant la colonne vertébrale.
«La guerre est une folie» me lâche l’ancien US Marine.

 

Crédits: Helmand Valley Growers Company.

Les blessures de Bryan ont guéri très rapidement. A peine une semaine après avoir été opéré pour sauver sa jambe des éclats de grenade, il était debout et prêt à en découdre avec l’ennemi.
Ce n’est que sorti de la Grande Muette que Bryan s’est rendu compte que ses traumas n’étaient pas que physiques.
«Dans l’armée, vous devez toujours rester concentré sur la mission, même lorsque vous déplorez des victimes. Le seul mot d’ordre est de concentrer sur l’ennemi jusqu’à son éradication. Le moindre questionnement, le moindre doute est inenvisageable».

Chaque jour, 22 Vets américains mettent fin à leur vie

C’est une fois la guerre finie et le chaos derrière qu’arrivent des problèmes auxquels personne ne s’attend“.
Après son retour de guerre, le SSPT de Bryan a commencé à se manifester. Il souffrait  d’insomnie, de dépression et d’anxiété.
Souvent, il se surprenait à revivre des scènes de bataille alors qu’il est éveillé.
Contre toute attente, cette détresse s’est accrue avec l’arrivée de ses enfant.
«L’ennemi utilisait souvent des femmes et les gamins comme boucliers humains. On voit des choses abominables ».

Durant ses crises liée au SSPT,  Bryan a le sentiment de n’être d’aucune utilité, de n’avoir aucun but, aucune raison d’être.
«Je n’ai pas pu regarder les informations pendant des années parce qu’ils parlaient des actions en Afghanistan et en Irak et je me sentirais coupable de ne pas être là», se souvient-il.
C’est ce manque d’intention qui laisse de nombreux anciens combattants désoeuvrés, en prise avec la dépression et les addictions.
C’est ce même mal à l’âme qui conduit chaque jour près de 22 “Vets” (vétérans de la guerre) américains à se suicider

” J’ai troqué ma bouteille de Jack Daniel’s pour un joint

L’équilibre, Bryan va le retrouver grâce à deux amis ancients combattants:  Andy Miears et Matt Curran.
Ensemble,  ils vont monter la Helmand Valley Growers Company (HVGC), une association militant pour que les Vets aient accès au cannabis.
Aux côtés de HVGC, Bryan, Andy et Matt vont aussi fonder la Battle Brothers Foundation : une ONG à but non lucratif qui vise à aider les anciens combattants américains, autant sur le plan psychologique, familiale que professionnel.

C’est en 2016 que l’aventure HVGC va débuter, lorsque Bryan remarque que son copain de garnison Andy a l’air en meilleur forme que d’habitude.
«Il n’avait pas ce regard léthargique habituel, ce regard du type qui a trop bu».
Buckley me confesse que la consommation d’alcool est l’une des façons les plus courantes pour les anciens combattants de faire face aux symptômes qui frappent une fois le service à la patrie rendu.
Quand j’ai demandé à Andy comment il avait trouvé la force de sourire il m’a dit:” J’ai troqué ma bouteille de Jack Daniel’s pour un joint “.
Au delà d’avoir recours à l’herbe pour soulager ses symptômes de SSPT, Andy était en train de monter une exploitation de culture de cannabis thérapeutique (et légale).

Andy (à gauche) Brian (au milieu) et Matt.

«Le cannabis n’est pas le remède de tous les soldats»

«Un jour, Andy m’a dit que le cannabis lui avait permis de passer du statut de guerrier à celui de jardinier».
Après avoir vu l’effet positif du cannabis sur son ami de tranchés, Brian essaie cette médecine douce.
C’était incroyable. Je dormais mieux, je me réveillais revigoré, sans anxiété ni symptômes dépressifs. Aujourd’hui, le cannabis fait parti de mon quotidien ».

Et il n’aura pas fallut pas longtemps avant que Brian se rende compte que le cannabis pourrait bien être ce but dans la vie qui lui faisait tant défaut au sortir de la guerre.
Dès le départ, l’un des principaux objectifs de Battle Brothers était de changer le paysage médical américain en faisant du cannabis une option de traitement légale et accessible pour les Vets.
Que ce soit pour le soulagement de la douleur, un meilleur sommeil ou toute autre condition médicale.
«Le cannabis n’est pas le remède de tous les soldats», pondère Bryan d’une voix ferme.
«Mais ça devrait être dans notre kit de survie».

«Mais ça devrait être dans notre kit de survie»

A ce titre, la fondation Battle Brothers est en bonne voie d’accomplir sa mission: l’association vient d’obtenir l’approbation d’un comité d’examen pour mener une étude d’observation qui évaluera l’efficacité du cannabis dans le traitement des SSPT.
«En 2016, nous nous sommes adressés au Congrès afin de savoir ce qu’il faudrait faire pour rendre le cannabis disponible aux vétérans. Ils nous ont dit de collecter des données fiables aux côtés de médecins américains et de construire un dossier à présenter aux Anciens combattants. C’est ce que nous faisons. ”

L’étude devrait être lancée en juillet et impliquera 60 Vets californiens atteints de SSPT.
Les participants achèteront et doseront des produits à base de cannabis à leur propre discrétion pendant 90 jours et feront rapport à une équipe de NiaMedic (une société d’études cliniques Israëlienne).
Confiant que l’étude apportera des résultats concluants, Bryan voit en cette recherche les bases nécessaires à l’élaboration d’une politique de traitement au cannabis des Vets sujets au SSPT.
Et ils sont nombreux.
Ces hommes et femmes prêtent serment pour leur pays  et signent un chèque en blanc payable de leur vie. Et quand ils sont de retour ici en Amérique, ils sont peut-être en bonne santé physiquement, mais pas spirituellement ni mentalement. Chez Helmand Valley Growers Company, nous voulons pouvoir assurer aux à ceux qui se sont battus pour la paix d’enfin la trouver“. C’est tout le bien qu’on leur souhaite.

 

Reportage : du cannabis thérapeutique pour les chevaux?

//

Des granulés au cannabis pour chevaux de course et de compétition? C’est l’aventure dans laquelle s’est lancée la start up Medicinal Organic Cannabis Australia en partenariat avec Sarda Sementi, un des plus grands producteurs d’aliment pour bétail d’Europe.

«Nous venons de terminer la récolte» me dit en souriant Alessandro devant la caméra «On y met tous du sien, c’est important. »
Alessandro Sorbello est le PDG de Medicinal Organic Cannabis Australia (MOCA), la première société de cannabis médical biologique du pays des kangourous.
Il a pris mon appel vidéo depuis sa nouvelle exploitation de cannabis bio de quelques 18 000 m2 de serres nichées dans une région agricole de Sardaigne.
«Notre terre et la terre qui l’entoure sont biologiques et le sont depuis des années»  m’explique Alessandro.

«Je savais juste que c’était une plante, quelque chose qu’on achetait dans un petit sac en plastique à un gars dans un pub»,

C’est quelques mois après que le Parlement australien ait légalisé le cannabis thérapeutique qu’il fondera, avec Emanuela Ispani, MOCA.
Nous sommes en 2017 vet tous deux sont des  novices en la matière.
«Je savais juste que c’était une plante, quelque chose qu’on achetait dans un petit sac en plastique à un gars dans un pub», s’amuse-t-il aujourd’hui.
Pendant 11 ans, Alessandro a été attaché culturel au ministère italien des Affaires étrangères, aidant à établir les liens commerciaux entre l’Australie et l’Italie.
Emanuela, diplômée en génie robotique, travaillait quant à elle avec le Département de la science, de l’informatique et de la technologie du gouvernement de l’État du Queensland.
«Il était temps de changer», poursuit Alessandro. «Lorsque le cannabis est arrivé, c’est devenu très intéressant très rapidement
Dès que la législation a changé en Australie, Alessandro et Emanuela ont commencé à entreprendre les démarches nécessaires afin d’obtenir une licence leur permettant de faire pousser du cannabis en Australie.
Entre-temps, le couple aura voyagé dans les pays où le cannabis est déjà légal et  rencontré des experts comme Raphael Mechoulam et Arno Hazekamp afin d’en savoir plus sur la belle plante et son business.

«Nous ne voulions pas produire un médicament haut de gamme accessible uniquement à ceux qui en avaient les moyens » 

«Quand on a appris et compris comment fonctionnait réellement le système endocannabinoïde, ça a été le déclic. On a réalisé que c’était un produit dont tout le monde pouvait bénéficier, et qui se développerait de façon exponentielle ».
Malheureusement, les deux entrepreneurs vont rapidement apprendre que la culture du cannabis en Australie n’est aussi simple que l’idée semblait facile, en grande partie à cause d’une législation stricte et de coûts de production élevés.
«Depuis le début, nous nous efforçons de réduire les coûts du cannabis thérapeutique pour le rendre plus accessible. Nous ne voulions pas produire un médicament haut de gamme accessible uniquement à ceux qui en avaient les moyens » .
C’est à ce moment là qu’Alessandro et Emanuela ont eu l’idée de se tourner vers leur pays d’origine.
«En Italie, le cannabis est traité à peu près comme n’importe quelle autre produit agricole. L’Italie était également le deuxième producteur de chanvre en Europe jusque dans les années 1940… Et même si plusieurs générations se sont écoulées depuis, il y a toujours un lien fort avec le chanvre ici”.

Les serres MOCA, qui ne manquent ni d’air ni d’espace

Lorsqu’ils sont installés en Sardaigne, Alessandro et Emanuela ont engagé des agriculteurs locaux afin de cultiver un produit haut de gamme correspondant à leurs exigences .
«Le bio est au cœur de notre activité. Tous les produits chimiques, poussières ou autres composés toxiques qui entrent en contact avec la fleur de cannabis se retrouvent dans le produit final, le médicament ».
«Nous pensons qu’il n’y a pas de place pour les produits chimiques (provenant de la pollution ou des pesticides) en phytothérapie. Étant donné l’importance du système endocannabinoïde (SEC) pour la santé, si vous injectez des composés toxiques dans le corps via le SEC il y aura beaucoup de risques de faire plus de mal que de bien ».

 

Vue intérieure de la serre d’Alessandro.

Aujourd’hui, MOCA propose une gamme de plus de 20 produits approuvés par l’administration australienne des produits thérapeutiques.
La société vient également de terminer sa première campagne de financement participatif pour aider à démarrer sa fabrication et, pour couronner le tout, célèbre un nouveau partenariat avec Sarda Sementi, l’un des plus grands producteurs d’aliments pour le bétail en Europe.
Ensemble, Sarda Sementi et MOCA ont développé une toute nouvelle gamme d’aliments riches en cannabinoïdes pour les chevaux de grande valeur.
«Nous travaillons avec des animaux depuis 12 mois et avons vu des résultats remarquables» s’enthousiaste l’Italo-Australien.
Et pour cause: dans l’un des essais MOCA, une participante a administré de l’huile de CBD à son chien de 18 ans qui souffrait de tremblements cardiaques et d’épilepsie.
Après quelques jours, elle et son vétérinaire assistaient à une rémission complète des irrégularités cardiaques et crises d’épilepsie du canin.

Alessandro, heureux et en plein air.

«Nous sommes extrêmement optimistes des résultats donnés par d’autres recherches sur le CBD et les animaux. Des études ont par exemple montré que le cannabis est un stimulant de l’appétit très efficace. Nous pensons que cela pourrait bien révolutionner l’industrie de l’élevage, en offrant aux agriculteurs une alternative naturelle aux stéroïdes et aux hormones pour aider leurs animaux à grandir plus vite » .

Au delà du potentiel unique du cannabis en tant que médicament, supplément et nourriture, Alessandro est motivé par quelque chose de beaucoup plus personnel.
Son père a subi un grave traumatisme crânien à un jeune âge en raison d’un accident de moto qui l’a laissé dans le coma pendant une semaine.
«Si vous aviez rencontré mon père, vous n’auriez jamais imaginé qu’il avait eu un accident» précise-t-il.
En vieillissant, cependant, les dommages causés par l’accident sont devenus beaucoup plus visibles.
«Après avoir constaté les lésions causées au cerveau de mon père avec une scintigraphie cérébrale, j’ai demandé à son spécialiste ce que nous pouvions faire. Il a répondu “juste profiter de lui” .
Des années après la mort de son père, Alessandro a appris que le gouvernement américain avait breveté l’utilisation de cannabinoïdes comme neuro protecteurs.
«C’est très triste de voir quelqu’un perdre son acuité mentale, et j’aurais aimé voir si le cannabis aurait pu aider mon père. Car je pense que cela aurait pu».
Sans trop se concentrer sur le futur, Alessandro se considère comme chanceux d’être en mesure de changer la façon dont nous voyons et consommons le cannabis.
«Nous sommes fiers de faire partie du changement qui permet de rendre le cannabis plus abordable et accessible. Parce que nous pensons que le cannabis pourrait être pour tout le monde et qu’il a le potentiel de guérir les gens, les animaux par la plante

Le petit guide du CBN

//

Si le CBD et le THC sont des principes actifs du cannabis bien connus, ils ne sont jamais que deux parmi les 120 que compte la plante. Dans cette grande famille des cannabinoïdes, le cannabinol (CBN)  fait office de petit dernier puisqu’il n’apparaît dans la plante que lorsqu’elle se fane. Longtemps négligé car associé à une weed de mauvaise qualité, le CBN rencontre désormais un franc succès chez les consommateurs de cannabis thérapeutique. Définition, indications et petit mode d’emploi pour en fabriquer chez soi.

Découvert en 1899 en Angleterre le cannabinol, doit ses origines aux mauvaises conditions de conservation de l’herbe qui subissait de très longs voyages.
En effet, c’est grâce à la dégradation du THC (que ce soit par vieillissement ou via l’influence des éléments, comme le soleil ou des pluies abondantes) que le CBN se forme de manière naturelle.
Les chercheurs Wood, Spivey et Easterfield ont donc pu isoler ce composant avant le CBD ou même le THC  grâce à sa structure moléculaire inédite ; mais ce n’est pas avant 1930 (grâce à un chercheur nommé Robert Sidney Conn) que ses propriétés ont été isolées.

Avec un quart de la puissance psychotrope du THC, mais des effets sédatifs, anti-inflammatoires, antibiotiques et anti-nauséeux particulièrement marqués, c’est le choix idéal pour tous les patients à la recherche d’une confort thérapeutique, notement pour les malades en chimio-thérapie ou en convalescences à la suite d’un traumatisme physique lourd.

Meilleur des somnifères naturels, anti-inflammatoire reconnu

Grâce à la stimulation de l’appétit qu’il procure, il est envisagé pour le traitement de l’anoréxie et des insomnies, puisqu’il pourrait être même aussi efficace que de nombreux médicaments hypnotiques, quand associé au THC.
Une molécule ultra-efficace, particulièrement lorsqu’elle est associée avec le spectre complet de la plante.
De nombreux historiens de la pharmacologie présument qu’il est possible que son utilisation soit bien plus ancienne qu’on l’imagine. Les premières traces de ce cannabinoïde datent de 2700 avant J.-C. avec 789 grammes retrouvés dans un tombeau en Chine.

Le CBN fait maison: simplissime et efficace!

Pour  faire du CBN chez soi, rien de plus facile. Il vous suffira de laisser le THC de votre cannabis se dégrader, afin qu’il se transforme en CBN. Le THC se dégrade à la lumière et avec la chaleur.La méthode la plus simple et efficace consiste  de mettre du cannabis normal et déjà séché dans un pot en verre transparent et de l’exposer au Soleil.  Selon la température, l’humidité et la fraicheur de vos fleurs, entre une et trois journée seront nécessaires.

Si vous souhaitez préserver votre herbe pour des sessions plus récréatives, il est possible d’acheter des fleurs de cannabis aspergées d’isolat ou des cartouches,  chez des spécialistes comme MettaHemp.
Particulièrement efficace en tant que somnifère, on retiendra   “Nitetime”. Ces cartouches  sont “Full Spectrum”, ce qui implique qu’elles contiennent tous les cannabinoïdes de la plante.
Des huiles très faciles d’utilisation, et déployant elles aussi tout le potentiel de la plante, sont aussi disponibles chez The CBD Distillery.
Tous ces produits contenant moins de 0,3 % de THC, sont en vente libre au Canada comme en France.

CBD: le compagnon de lit des rapports douloureux

//

Alors qu’aujourd’hui samedi 25 mars a lieu la marche mondiale pour l’endométriose, Zeweed s’attaque à un sujet tabou : les douleurs durant les rapports sexuels. Entre culpabilité et syndrome du « ça va passer », c’est souvent la double peine pour celles qui en souffrent. Bonne nouvelle : ces douleurs ne sont plus une fatalité, avec notamment l’utilisation de traitement au Cannabidiol (CBD) qui pourraient bien réconcilier nombre de femmes avec ce plaisir que l’on dit charnel.

Plus courantes qu’on ne le pense, les dyspareunies – terme médical pour les douleurs pendant les rapports sexuels- ne sont pas normales pour autant. Il est donc important d’en comprendre les causes afin d’y remédier de façon durable.
Selon Brigitte Lacombe, gynécologue médical et obstétrique à Lille,  la douleur « peut être localisée au niveau du vagin, au début du rapport sexuel et de la pénétration, ou au niveau de l’abdomen, donc une douleur plus profonde. La douleur peut s’interrompre à la fin du rapport sexuel, mais elle peut également se poursuivre après ».

État des lieux des causes possibles :

Les infections : herpès génital, mycoses, vaginoses bactériennes
Endométriose
Douleurs post partum,
Dispositif Intra Utérin (DIU) mal placé
Réaction allergique au latex des préservatifs
Sécheresse liée à la ménopause
Vaginisme (contraction musculaire inconsciente du vagin empêchant la pénétration).
Le stress et l’anxiété peuvent également jouer un rôle et influer sur la lubrification du vagin.Qu’elles soient psychologiques ou physiologiques, les douleurs ne sont pas là par hasard, elles sont là pour nous avertir d’une anomalie que seul.e un.e gynécologue pourra établir.

Le CBD, une solution efficace et naturel

On l’a vu, les causes sont multiples et méritent parfois un traitement médical, voire chirurgical (en cas d’endométriose). Mais pour celles comme moi, qui évitent les médicaments, le CBD est une très bonne alternative. Naturel, car issu de la plante de chanvre, il agit non seulement sur les douleurs, mais également sur l’inflammation et aide à se détendre. On a donc toutes les raisons d’essayer !

Pour celles qui souffrent de douleurs liées à une infection ou au stress, je recommande les crèmes ou huiles en application locale qui ont une efficacité ciblée. Pour celles qui souffrent d’endométriose, de vaginisme ou de douleurs plus profondes, je conseille plutôt l’ingestion d’huiles full spectrum (concentrées à 20 ou 30%) en sub linguale pour une action plus globale. L’idéal dans tous les cas est d’utiliser un lubrifiant à base de CBD à chaque rapport. La marque américaine Foria a développé une gamme « intime » et « anti douleurs » qui proposent des huiles, crèmes, ovules, gel lubrifiants et sels de bains spécialement conçue pour nous.  On aurait tort de ne pas essayer !

Le CBD, un traitement de l’épilepsie trop peu prescrit

Encore peu utilisées en France, les huiles à base de CBD ont pourtant fait leurs preuves pour traiter certaines formes d’épilepsie réfractaires, chez l’enfant comme chez l’adulte. En attendant de nouvelles études qui pourraient élargir ses indications, la molécule issue du chanvre change déjà le quotidien de nombreux patients en souffrance.

Trois études ont déjà démontré l’efficacité du CBD dans le traitement de l’épilepsie. La molécule, dont le commerce a été légalisé en 2019, pourrait diminuer la fréquence des crises de moitié chez 40 à 50% des patients épileptiques réfractaires aux autres traitements.
Emblématique est le médicament antiépileptique Epidyolex commercialisé par Jazz Pharmaceuticals. Cette une huile de fabrication contrôlée dont la teneur en CBD s’élève à 10% a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) le 19 Septembre 2019 et n’est remboursé par l’assurance maladie que depuis le 20 décembre 2022.

1066€ :  le prix de l’Epidyolex, seul médicament au CBD vendu en pharmacie sur ordonnance.

Disponible sous forme de flacon de 100 ml d’une huile fortement dosée en CBD, l’Epidiolex est aujourd’hui le seul médicament à base de chanvre remboursé en France. Soumis à une prescription initiale hospitalière puis sur ordonnance, son prix s’élève à 1 066 €, et est remboursé à hauteur de 65% par l’Assurance Maladie.
L’Epidyolex n’est à ce jour prescrit que dans trois indications épileptiques rares lorsque les autres molécules antiépileptiques ne fonctionnent pas. « Il s’agit du traitement des crises d’épilepsies associées à la sclérose tubéreuse de Bourneville, ou encore au syndrome de Lennox-Gastaut ou au syndrome de Dravet. Cela ne concerne qu’un nombre restreint de patients épileptiques qui ont beaucoup de crises et sont peu répondeurs aux autres traitements. », résume le Dr. Bastien Herlin, neurologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris. L’explication est simple : le laboratoire qui a développé l’Epidyolex n’a fait des études que sur ces maladies-là suite à quelques rapports de familles de patients aux États-Unis.

Le THC, booster des effets thérapeutiques CBD

« Des parents dont les enfants étaient atteints de ce type de syndromes ont rapporté qu’il y avait une nette amélioration de l’état de leur enfant grâce au cannabis thérapeutique. C’est la raison pour laquelle le laboratoire a fait des études sur ces populations-là. » Un espoir cependant : d’autres études sont actuellement en cours sur d’autres indications. « Si les nouvelles études donnaient la preuve de l’efficacité du cannabis thérapeutique dans des syndromes épileptiques plus courant, nous rentrerions alors dans une phase de discussions plus d’ordre économique avec la sécurité sociale car de nombreux autres patients pourraient alors potentiellement en bénéficier ».
« Ces traitements agissent sur le système nerveux cérébral et du coup nous n’avons aucune façon de prédire comment va réagir chaque personne à ces différentes molécules, tant au niveau de l’efficacité que de la tolérance. Il est parfois vraiment difficile de trouver un traitement adéquat, en particulier pour des patients qui ont des formes d’épilepsies sévères. Donc plus on a d’options, mieux c’est ! »

Efficacité et effets secondaires

L’efficacité de l’Epidyolex est comparable à celle des autres traitements antiépileptiques prescrits en première intention.  Trois essais cliniques menés sur le syndrome de Lennox Gastaut et celui de Dravet mettent en évidence une diminution de la fréquence et de l’intensité des crises d’épilepsies mensuelle de 43,9%.
« C’est une option supplémentaire pour les patients qui ne supportent pas bien les autres molécules antiépileptiques, ou chez lesquels les autres traitements n’ont pas prouvé leur efficacité. Globalement, chez les patients adultes à qui je l’ai prescrit, les résultats sont variables : pour environ un tiers, on constate une diminution assez importante de leurs crises ; pour un tiers, l’efficacité n’est pas assez  élevée. Enfin, le dernier tiers arrête le traitement à cause de ses effets secondaires (troubles digestifs, fatigue et somnolence NDLR) », ajoute le Dr. Herlin.
Si l’Epidyolex et les traitements au CBD et au THC restent prometteurs, des décennies de prohibition ont considérablement retardées les études sur l’efficacité de ces molécules présentes dans le cannabis.  Reste à espérer que la main des gouvernants cessera de trembler quand il s’agira de rendre plus accessible le CBD et le cannabis thérapeutique aux 50 millions d’épileptiques recensés sur la planète.

C.I.

CBD, THC et sommeil : le guide

///

Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le chanvre est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de cannabis, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde “sobre” du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA “gueule de bois verte”.
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

Le cannabis, alternative aux benzodiazépines?

/

Le cannabis efficace contre la dépendance aux benzodiazépines ? Pour la première fois, une étude apporte quelques éléments de réponse à la question. Les résultats sont des plus encourageants  puisque près d’un patient sur deux a remplacé ces tranquillisants addictifs par du cannabis.

Conduite au Canada dans une clinique du groupe Canabo, l’évaluation sur le traitement de l’addiction aux benzodiazépines par du cannbis a fait part de très prometteurs résultats. A son issue, 45,2% des participants étaient étaient sevrés aux  benzodiazépines alors que le choix entre prendre de l’herbe ou une pilule leur était chaque jour proposé.

30% des patients arrêtent benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis

L’étude a été menée auprès de 146 volontaires qui étaient des consommateurs de benzodiazépines depuis plusieurs années. L’âge moyen des participants à la recherche était de 47 ans. La répartition par sexe a donné la part belle aux femmes avec 61% d’entre elles pour 39% d’hommes. Les représentantes du beau sexe sont traditionnellement plus consommatrice de benzodiazépines que ceux du sexe fort. Enfin, sur ces 146 patients, 54 % d’entre eux avaient déjà essayé le cannabis dans un cadre récréatif. 

Dans le détail, 30,1 % des patients ont pu se passer de benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis thérapeutique. Après deux mois, ce 44,5 % après deux mois et 45,2% après 3 mois, soit à la fin de l’évaluation.
Six mois plus tard, aucun des patients sevrés n’a rechuté.
*Les benzodiazépines sont un type de médicaments sédatifs largement prescrits dans le traitement de l’anxiété chronique. Hautement addictifs, ils provoquent une rapide accoutumance et poussent les consommateurs à augmenter les doses. Ils sont aussi responsables de nombreux accidents et sont lourds d’effets secondaires dès la première prise.  Cerise sur la pilule : ils sont un facteur déclencheur de maladies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Leur durée de prescription est officiellement limitée à trois semaines pour éviter l’accoutumance. Parmi les benzodiazépines les plus prescrits nous trouvons :   Valium, Xanax, Lexomil,  Tranxène, Rivotril, Seresta.
1 2 3 8