Mike Salman, pionnier New Yorkais de la culture weed et de la ganja gastronomie

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À l’heure où New York ouvre ses premières boutiques de vente de cannabis, retour sur 40 années de réglementations à travers la vie du pionnier de la cuisine infusée aux fleurs de chanvre.

“High”, voilà comment Mike Salman, aka Hawaii, commence ses textos. Après quelques échanges par écrit nous nous rencontrons à quelques encablures du parc de Fort Greene, au cœur de Brooklyn, là où Hawaii vit et officie en tant que chef. Chronique d’une rencontre en toute décontraction…

Né à San Francisco au milieu des années 1970, Hawaii a toujours baigné dans la fumée. À l’époque où il grandit entre Hawaï et SF avec ses deux parents musiciens fumeurs de joints, l’État de New York se cherche encore en matière de répression. En 1973, la Rockefeller Drug Laws alourdit les sanctions pour les possesseurs de substances illicites telles que le cannabis. Cinq ans plus tard, la nouvelle administration décide de décriminaliser partiellement la détention de moins de 25 grammes d’herbe, n’en faisant plus qu’une infraction assortie d’une amende. Le petit Hawaii est alors trop jeune pour être High avec ses parents, mais c’est bien connu, la pomme ne tombe jamais très loin de l’arbre…

HISTOIRE D’UNE GREFFE ENTRE LA CULTURE EAST COAST ET WEST COAST

En Californie, le verger des États-Unis, là où la culture de la plante verte est déjà bien ancrée, Mike et ses potes y infusent celle du hip-hop alors en plein essor. Digne héritier de ses parents, le jeune adolescent ne sort jamais sans une feuille bien tassée calée au-dessus de l’oreille pour aller traîner avec ses copains DJ’s, tels que les Invisible Scratch Pickles, pionniers de la discipline. Doté d’un esprit d’entreprise, le B-Boy Mike, comme il dit, se fait aussi bien payer pour danser la tête en bas et les pieds en l’air sur les rythmes des meilleurs beatmakers, que pour livrer des sachets verts de qualité. Un soir de 1992, il s’incruste à un festival de musique, The Gavin Convention, où la crème du hip- hop, alors majoritairement new-yorkaise, s’est donnée rendez-vous. Ce soir-là, il ne danse pas mais ses sachets se vendent comme des petits pains. Les MC de Big Apple se passent le mot. Tous veulent leur beuh californienne vendue par un Hawaïen. C’est alors que deux de ses clients ont une intuition. Ils lui disent : « Mec t’es jeune, tu danses, tu vends, qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi tu ne déménages pas à New York ? Si tu viens on te trouve un job ! ».

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 2 du magazine ZEWEED , disponible chez votre marchand de journaux sur ce lien .

 

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Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

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