Zeweed Magazine

One Love Night : A Bob Marley tribute by Nicolas Ullmann & ZEWEED

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Vendredi 1er mars, ZEWEED vous invite à venir célébrer l’oeuvre de Bob Marley avec un tribute show au line-up exceptionnel. Winston Mc Anuff, Yarol Poupaud, Camille Bazbaz, Vanille, Xavier Polycarp, Vanupié, Medi & The Medicine Show, Yann DestalThe Tuff Lions (pour ne citer qu’eux) investiront demain soir la mythique scène du Sub pour y interpréter les meilleurs titres du King of Reggae. Aux manettes de cette soirée qui s’annonce mémorable, le formidable Nicolas Ullmann, jamais avare de belles surprises.

After Show by Luciano & The Clouds,
Reggae DJ set by Albert de Panam,

Un verre de rhum offert à l’entrée,
De nombreux cadeaux à gagner
Le Sub,
3, place de  Clichy
75017 Paris
Ouverture des portes à 21h00

Billetterie via ce lien

 

 

 

“One Love” l’ultime Marley-biopic ?

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Sorti en salle mercredi 14 février, le biopic sur Bob Marley One Love s’est immédiatement hissé en tête du Box-Office français, avec plus de 200 000 entrées en 48h. Pour ZEWEED, Olivier Cachin nous dit tout le bien qu’il pense du long-métrage consacré au King of reggae.

C’est la saison des biopics musique : Elvis, Priscilla, Marilyn et bientôt Amy, Maria (Callas), Charles (Aznavour), Bob (Dylan) et même Linda (Ronstadt). Mais celui qui déboule sur les écrans français en février est sûrement le plus attendu : One Love retrace la vie de Bob Marley, un des deux seuls artistes – avec Michael Jackson – à la réputation planétaire.

Prophète en son pays avant de devenir une icône mondiale, auteur de chansons inscrites au patrimoine mondial de la pop, Bob Marley revit 1 h 47 durant, sous les traits de Kingsley Ben-Adir ; un acteur anglais vu dans Peaky Blinders et dans Barbie – bon, il y était juste « basketball Ken ». Des extensions « dreadlockées », un accent très réaliste et une gestuelle fidèle à celle du héros qu’il incarne : Kingsley est un des points forts du film, qu’il porte sur ses épaules avec panache.

Crédits : Paramount

Le reste du casting ? On sera plus nuancé sur James Norton en Chris Blackwell, qui n’a aucune scène forte et se contente de traverser le film en White savior quasi muet, à l’image de Mark Sherman en Jimmy Iovine – le boss d’Interscope Records, dans le biopic de 2015 : N.W.A.: Straight Outta Compton.

Honorable biopic

La structure du film est linéaire, démarrant avec le concert Smile Jamaica de 1976, pour s’achever sur le One Love Peace Concert de 1978, entrecoupé de multiples flash-back sur la jeunesse de Bob, ses premiers enregistrements chez Studio One avec Sir Coxsone, sa découverte du rastafarisme…

Le reste de l’article d’Olivier Cachin est à découvrir dans le dernier Numéro de Zeweed, disponible en digital via ce lien.
Pour trouver le kiosque le plus proche de chez vous, c’est ici.

 

“Bob Marley et moi”

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Alors que le biopic sur Bob Marley « One Love », sorti hier, fait salle comble,  ZEWEED a demandé à Cyrille Putman* de nous livrer quatre belles feuilles bien léchées sur le roi du Reggae, avec qui l’écrivain aura joué au football à Paris avant d’être invité à sa table en Jamaïque. Récit.

Rencontre de foot

Acte 1. Ce jour dont je ne me souviens s’il pleuvait, j’étais encore punk à fond, le cerveau plein de Fringanor, un illustre coupe faim disparu depuis. Au printemps 1977, j’habitais déjà chez Alain Pacadis rue de Charonne. Sa chambre de bonne incarnait un cube post moderne recouvert de vinyles assortis aux vieilles tentures grenat du lieu. Un miroir brisé et une couche de poussière réglaient la question des fantasmes et surtout de l’hygiène quotidienne.

Chaque fin de journée nous passions chez Rock Hair, rue de la Grande Truanderie, question de suivre les délires capillaires de Rocky,  le seul coiffeur au monde connu pour son cheveu sur la langue ! Il avait embrayé bille en tête sur le mouvement punk et sévissait dans le quartier des Halles, avant que ce dernier ne soit défiguré. Bye, bye Baltard.

La nuit bien tombée, on fonçait dans un vieil hôtel miteux des années 1950, à Répu’, qui était notre point de chute. Après de longues tractations avec le service d’ordre de l’hôtel, on rejoignait la chambre des Slits, un groupe punk londonien 100% féminin dont le son ‘déménageait’. Nous les suivîmes au Gibus où l’on prit une part active à leur concert.  En pleine action, dans un pogo endiablé vers une heure trente du mat’, Philippe Manœuvre me proposa de participer à un match de foot sans aucun détail sur le projet. Le côté provocateur de sa proposition hors contexte me fit flipper, mais j’acceptai. Une semaine plus tard, le jour J à l’heure H, on se retrouva au pied du Hilton, à coté des quais de la Seine

Bob Marley et les Wailers contre une équipe de journalistes parisiens

Une semaine plus tard, je retrouvais Pacadis à 200 mètres de la tour Eiffel, sur un terrain de football  (qui existe toujours NDLR) niché entre l’hotel Hilton (devenu hôtel Pulmann) et les quais de Seine. À ma stupeur, notre rocker national avait organisé une partie inouïe : une équipe de copains et de journalistes français, presque tous issus de Rock & Folk, notre bible de l’époque, contre…..Bob Marley, the Wailers and friends! Les rastas, en plus de leur goût prononcé pour la ganja, avaient toujours été passionnés par ce sport collectif, vieux reste d’A.D.N. colonial britannique.

Mon vis-à-vis sur le terrain était Carlton Barrett, le batteur des Wailers, l’ami  de toujours de Bob et l’élément incontournable du groupe depuis 1969. Il jouait au foot depuis vingt ans et en avait vingt-sept. Je n’ai jamais réussi à lui piquer le ballon. Pas une fois. Aston, son frère le bassiste, nous fît aussi souffrir par la dextérité de ses pieds magiques. Bob était le plus petit de la bande par la taille mais il était loin d’être le…

Le reste de l’article de Cyrille Putman est à découvrir dans le dernier Numéro de Zeweed, disponible en digital via ce lien.
Pour trouver le kiosque le plus proche de chez vous, c’est ici.

Le ZEWEED spécial Bob Marley est en kiosque!

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Au sommaire :  Bob Marley par ceux qui l’ont côtoyé, tout sur One Love, son biopic qui sort aujourd’hui en salle et un grand dossier consacré aux révolutions.

Pour ce 4ème numéro spécial Bob Marley, la rédaction s’est penchée sur les révolutions, les utopies et les hommes qui les ont incarné, pour vous proposer un dossier plein d’esprit et d’idées pratiques : comment devenir révolutionnaire (notre guide) ? Où est l’utopie la plus proche (notre map monde) ? Qu’écouter quand on fait la révolution ?  « Du reggae ! » s’est exclamé Olivier Cachin en conférence de rédaction avant d’en faire un passionnant article.
Le choix de mettre Bob Marley en couverture et lui rendre largement hommage au travers de témoignages de proches s’est ainsi imposé comme une évidence, alors que sort One Love, dont vous trouverez dans nos pages une critique objective.
Bob Marley et l’esprit révolutionnaire vous attendent dans le n°4 de ZEWEED, disponible en version digitale via ce lien.

Bonne lecture!

Pour trouver ZEWEED dans le kiosque le plus proche de chez vous, c’est par ici.

 

 

La folle histoire des Fabuleux Freak Brothers

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Géniale création du texan Gilbert Shelton, les Freak Brothers sont à la contre-culture américaine ce que les Pieds Nickelés sont à la BD française : un monument graphique à la gloire de la glande.
Retour sur les stupéfiantes aventure des Fabulous Furry Freak Brothers ; Phineas Phreak, Freewheelin’ Franklin et Fat Freddy, légendaire trio comics de la période hippie.

Les Fabulous Furry Freak Brothers (titre original) désigne trois barjots (freaks en anglais) et chevelus (furry) qui passent leur temps à essayer de se procurer des drogues, tout en se moquant de l’establishment.
Nés à Austin sous le crayon de Gilbert Shelton, qui écrivait alors des bandes dessinées pour le magazine underground The Rag, les trois Freaks Brothers ( Phineas Phreak, Freewheelin’ Franklin et Fat Freddy ) avaient initialement été croqués par Shelton pour promouvoir un court-métrage ( La Marche des hippies du Texas sur le Capitol) lorsqu’il était directeur artistique d’une salle de concert à Austin. L’affiche s’avéra beaucoup plus populaire que le film et, très vite, les Freak Brothers eurent droit à leur propre BD dans The Rag.

Shelton goes west

En 1968, Shelton met les voiles pour San Francisco, pour rejoindre la scène bouillonnante de la Bay Area et fonde Rip Off Press avec trois autres hippies, eux aussi originaires du Texas.
Alors que les cartoons de leurs contemporains sont noirs et cyniques, ceux mettant en scène les Freak Brothers affichent un humour aussi drôle que pointu, jonché d’une bonne dose d’autodérision ; soit les tribulations de trois hommes célibataires (mais qui ne sont pas de vrais frères), partageant un appartement à Frisco avec une armée de cafards et Fat Freddy, un chat sarcastique et débonnaire. Totalement rebutés par l’idée d’avoir à travailler, les Freak Brothers débordent en revanche d’énergie et de créativité lorsqu’il s’agit de se procurer toutes sortes de drogues.

Le Freak, c’est comique!

Les substances psychotropes sont le thème prédominant de toutes les histoires des Freak Brothers, avec une nette préférence pour la weed, qui est omniprésente.
La seule drogue qu’ils refusent systématiquement est l’héroïne. En exemple, dans un épisode, Franklin refusera une offre de smack alors qu’il fait de l’autostop.
Dans Grass Roots, les Freaks trouvent un stock de cocaïne, de quoi “subsister” durant une année, et partent tout de go s’installer à la campagne.

Ils y seront rejoints par trois femmes hippies et profiteront de la beauté de la nature, de leur magnifique demeure et snifferont tout leur stock de coke en deux jours. La descente est brutale quand ils découvrent que leur palace scintillant au milieu d’une jolie clairière est en fait une ferme complètement délabrée, proche d’une décharge, et que les environs sont peuplés de hillbillies agressifs. Un épisode des Freak Brothers qui n’est pas sans rappeler la fin du film Easy Rider, sorti à la même époque : les deux principaux protagonistes, Wyatt et Billy (Peter Fonda et Dennis Hopper) se font abattre par des rednecks ; charge brutale sur les limites de l’utopie “peace and love” et le fossé culturel séparant hippies et hillbillies.
Le gouvernement n’est pas en reste, objet de mille moqueries ; les politiciens et fonctionnaires étant invariablement dépeints comme incompétents et…

Madness sans frontières

Si chaque histoire des Freaks Brothers débute de façon assez réaliste, de cases en bulles, elles finissent toujours par verser, si ce n’est dans l’absurde, dans le joyeux comique de pantomine.
Contre toute attente, les Freaks ne sont pas resté scotché au sofa de leur appartement et à Frisco, puisque la fine équipe franchira plusieurs fois les frontières (au sens propre) notamment dans The 7th Voyage of the Fabulous Furry Freak Brothers: A Mexican Odyssey où le trio passe des vacances au Mexique avant d’être jetés en prison (classique !) . Puis de s’en échapper grâce à l’aide du shaman Don Longjuan, dans une parodie on ne peut plus évidente des livres de Carlos Castaneda, qui faisaient fureur à l’époque.

Ou encore dans The Idiots Abroad: les Brothers partent vers la Colombie dans l’espoir de trouver de la coke pas chère… mais aucun d’entre eux n’arrivera jusqu’à Bogota.
Fat Freddy se retrouveront mêlés à un groupe de terroristes nucléaires en Ecosse, avant de perturber la parade du 1er mai à Moscou et être vendu comme esclave en Afrique. De son coté, Franklin manquera de peu d’être  tué par les membres d’une secte apocalyptique en Amérique du Sud, puis rejoindra un groupe de pirates, alors que Phinéas échoué à La Mecque deviendra l’homme le plus riche du monde après avoir créé une nouvelle religion.

Exile Parisien et come-back américain

Tout au long des années 70, les aventures des Freak Brothers paraîtront dans Playboy, High Times et Rip Off Comix.
A partir des années 80 le nombre de lecteurs des Freak Brothers a considérablement baissé. En 1985 Gilbert Shelton s’installe définitivement à Paris, où les aventures des Freak Brothers continuent à se vendre dans les librairies du Quartier Latin, à la grande satisfaction de leur auteur qui voyait que la BD est bien plus respectée en France qu’aux Etats-Unis.
Avec l’aide de ses deux complices Dave Sheridan et Paul Mavrides, il continuera d’écrire jusqu’en 1992.
Ses BD seront aussi publiées dans le légendaire magazine Actuel.

Il faudra attendre 2020 pour que les Freak Brothers fassent leur retour aux USA, sous la forme d’une série d’animation.
En 1987, un projet similaire avait été monté avant d’être abandonné avant une autre tentative qui connaîtra le même sort au début des années 2000.
Il faudra attendre 2018 pour qu’aboutisse la production d’un film d’animation Freaks Brothers. Forte d’un scénario original, la série sera ensuite diffusée sur la chaîne de streaming Tubi.

Hibernation et résurrection

L’histoire commence en 1969 à San Francisco lorsque les trois Freaks entrent en contact avec un gourou indien qui a inventé un additif spécial pour la weed. Ils le rencontrent finalement à Woodstock et lorsqu’ils fument un joint de sa préparation spéciale… ils s’endorment durant 50 ans.
En se réveillant en 2020 les Freaks découvrent que leur vieil appartement niché au sous-sol est désormais surplombé d’une maison habitée par un couple désespérément woke et rigide.

Tout leur quartier de « Basura Vista » (vue poubelle en espagnol) est maintenant totalement tombé dans la gentrification, peuplé de banquiers et de hipsters.
Mais tout n’est pas totalement noir pour nos Freaks car la weed est maintenant légale à Frisco, et c’est la fête pour les Bro’s !

Portrait de famille

  • Fat Freddy : il est le plus gentil (et le plus stupide) des trois, généralement celui à qui incombe la mission d’aller chercher la dope, même si sa tendance à se faire arnaquer frise le systématisme.
  • Phineas Phreak : cheveux hirsutes et barbe noire, affublé d’un nez en forme de joint, il est le plus politiquement engagé de la clique, jamais avare d’une citation qu’il souhaiterait philosophique.L’archétype du militant de gauche (left wing radical), à l’image d’un Abbie Hoffman ou d’un Jerry Rubin. C’est aussi un passionné de chimie qui passe une grande partie de son temps à essayer de créer de nouvelles drogues.
  • Freewheelin’ Franklin, avec son chapeau de cowboy, son gros nez qui surplombe un long menton, il est le freaks “country” de la fratrie. Orphelin, il est le plus âgé et le plus « street wise » des trois, généralement plus relax que ses acolytes parce qu’il a davantage d’expérience.
  • Fat Freddy’s Cat est le chat blasé qui partage l’appartement des trois frères petard. Fat Freddy’s Cat a par ailleurs droit à sa propre BD dans chaque album des Freak Brothers.
    Félin-malin, il est beaucoup plus intelligent que son propriétaire (qu’il surnomme “l’obèse”) et regarde les Freaks avec un mépris teinté d’amusement.
  • Norbert the Nark, est un agent de la DEA (la brigade des stups américaine) inefficace qui essaye toujours (et sans succès) d’arrêter les Freaks.
  • Hiram “Country” Cowfreak, est un hippie qui cultive de vastes quantités de weed dans une ferme isolée. Il est surnommé « le cousin ».
  • Dealer McDope, est l’un des dealers du trio. On parle souvent de lui bien qu’il n’apparaisse presque jamais en personne dans les albums.
  • Tricky Prickears : est un flic aveugle et sourd, souvent appelé le policier préféré des Freak Brothers (c’est aussi une parodie de Dick Tracy).
  • Le Gouverneur Rodney Richpigge, est l’archétype du politicien riche et corrompu que les Freak Brothers détestent. Cerise sur le gâteau : son fils est dealer de cocaïne.
Après le succès de la saison 1, la saison 2 a débarqué en juin dernier sur Tubi.

H4CBD, THCV, Delta-10, HHC : le top de la fake-kush (légale ou pas)

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Depuis quelques années, l’interdiction du THC est contournée de la façon avec la mise sur le marché de cannabinoïdes de synthèse aux noms aussi flous (H4CBD, HHC, THCV, Delta-10) que leurs effets à long terme sur la santé. Petit florilège de ces doppelgängers de la weed.

HHC

Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est sans doute le plus connu des cannabinoïdes de synthèse, particulièrement après son interdiction à la vente et à la consommation par le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, en juin. Le HHC a une structure chimique similaire à celle du Delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) – le composé psychoactif du cannabis. Cependant, le HHC est actuellement commercialisé comme un composé qui peut offrir certains des mêmes effets que le THC, mais sans les mêmes niveaux d’intensité ou d’effets secondaires.
Les effets du HHC varient selon la structure spécifique du HHC utilisée, la dose, le mode de consommation et les caractéristiques individuelles. De nombreux utilisateurs rapportent que le HHC produit un effet relaxant et apaisant, similaire à celui du THC, mais sans l’intensité ou les effets secondaires typiques à ce dernier, comme la paranoïa ou l’anxiété.
Consommé en gummies ou space cake, il a emmené plus d’un enthousiaste de la plante dans un mauvais trip, puisque vendu sous la trompeuse étiquette de “chanvre bien-être”. Les principaux syndicats du chanvre bien-être (SPC, UPCBD, AFPC), ainsi que l’interprofessionnelle InterChanvre n’ont d’ailleurs jamais vu d’un bon œil sa commercialisation en France, courant 2022.

H4CBD

Tout comme le HHC, le H4CBD (tétrahydrocannibidiol) est issu de l’hydrogénation du cannabis. Là où le HHC était une variation de laboratoire du THC, le H4CBD est un cannabinoïde élaboré à partir du CBD, auquel est ensuite ajouté quatre atomes. Bien que la plupart des études sur le H4CDB soient encore incomplètes, de nombreux chercheurs ont déjà mis en évidence que l’impact du H4CBD sur les récepteurs CB1 du système endocannabinoïde est près de cent fois supérieur à celui du CBD.
Alors que le HHC, désormais non grata dans l’Hexagone, prive boutiques et e-commerces d’une précieuse manne, le H4CBD est déjà présenté par de nombreux médias en ligne spécialisés, comme “l’alternative légale du HHC” – HHC qui était, selon les mêmes sites d’information, l’alternative légale du THC…
Néanmoins, les clients en quête de voyage cannabique risquent d’être déçus. Si un léger effet psychotrope est bien présent, les consommateurs parlent plutôt d’une forte sensation de détente que d’un trip psychoactif. En revanche, associé à d’autres cannabinoïdes légaux comme le …

Le reste de l’article est à trouver dans le numéro été de ZEWEED, disponible  en digital via ce lien et dans un kiosque près de chez vous en cliquant ici

Jay-Jay Johanson “Les paradis terrestres, pour moi, c’est plutôt whiskey.”

Depuis vingt-sept ans Jay-Jay Johanson surprend à chaque album par la richesse de ses mélodies, la beauté poétique de ses textes et la dimension intemporelle de son univers. ZEWEED est venu le questionner sur le processus de création, sur son ivresse artistique et sa vision du paradis.

Zeweed : Bonjour Jay-Jay. On dit que ta musique a pour
point de départ le jazz. Peux-tu nous raconter ton lien
avec ce genre musical ?
Jay-Jay Johanson : Je suppose que c’est grâce à mon père. Il écoutait toujours ses disques de jazz dans le salon, à la maison – le plus souvent Modern Jazz Quartet et Erroll Garner. De la chambre de mes sœurs, j’entendais ABBA et, de la chambre de mes frères, j’entendais Sweet, Slade et autre son glam rock. Ma mère aimait Elvis et Tom Jones. Nous sommes au milieu des années 1970, j’étais un hard rocker fan de Ozzy et Kiss ; clairement le plus bruyant de la famille ! Papa et certains de ses amis avaient un club de jazz et organisaient souvent des concerts. J’ai vu Gerry Mulligan, Stan Getz, mais n’accrochais pas plus que ça. En 1984, Chet Baker est venu jouer au club. J’y suis allé parce que j’aimais bien son “Funny Valentine”. Cette soirée a changé ma vie et forgé ma façon de composer.

ZW : Sur ton premier album Whiskey, on découvre un esprit trip-hop. Peux-tu revenir sur l’ambiance sonore de cet album que la presse avait très justement salué comme un mélange enivrant de Chet Baker et de Portishead ?
J.J.J. : J’avais essayé de faire des titres avec un quatuor de jazz traditionnel, mais ça sonnait trop traditionnel, justement. Quand j’ai entendu le premier album de Massive Attack, de Portishead et les compositions de Mo’Wax, je me suis mis à ralentir les rythmes hip-hop sur mon 7-pouces, et à sampler des pistes sorties de ma collection de vinyles. J’avais un piano électrique Hohner et une boîte à rythme Boss ; c’est à ce moment-là que j’ai trouvé le son que je cherchais.

ZW : Quelles sont les compositions qui se rapprocheraient plus d’une atmosphère planante, pour ne pas dire paradisiaque ?
J.J.J. : Il y a des chansons qui comptent beaucoup, et que je ressens le besoin de jouer quand je suis sur scène. Mon premier single “It Hurts Me So” en fait partie ; “Far Away” de Poison en est un autre. “Not Time Yet” de Kings Cross et “Believe in Us” sont également importants pour moi, et je suis fier de les avoir écrits.

ZW : Est-ce que tu fumes de l’herbe pour composer ?

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Le juteux business des canna-influenceurs

De Dubaï à Saint-Tropez, de Louis Vuitton à Chanel, d’Instagram à TikTok, les influenceurs se sont faits en quelques années une belle place au Soleil sur la plage de la promo peu chic et pas chère. Le cannabis récréatif et le CBD ne sont pas en reste, avec quelques têtes d’affiche dont le fulgurant succès augure de riches heures pour ce segment encore bien vert en France. Followez le guide, ZEWEED a mené l’enquête.

De l’art de contourner les interdictions de promo sur les réseaux sociaux

Bien que les propriétés du chanvre ouvrent un spectre d’applications dans des domaines aussi variés que l’agro-alimentaire, le pharmaceutique, la construction, le textile, les fleurs, les huiles essentielles, la vap’, les infusions ou encore les cosmétiques, la concurrence à laquelle se livrent des acteurs passionnés et avides d’opportunités est pour le moins féroce. En 2020, les États-Unis comptaient déjà plus de 3 000 marques différentes. Dans cette lutte sans merci, une stratégie marketing digne de ce nom est décisive. Tous les métiers de l’influence se sont donc soudainement mobilisés pour permettre aux plus avisés de tirer leur épingle du jeu. Estimé en 2022 à 16,4 milliards de dollars, le marché du marketing d’influence est vingt fois plus important qu’en 2015. L’étude annuelle Reech, dédiée aux relations entre les marques et les influenceurs, révèle que 63 % des 18-24 ans indiquent suivre des créateurs de contenu sur les réseaux sociaux.

La notoriété People, une manne digitale ultra-bankable

Inévitablement, la démocratisation d’un produit passe par son côté “sexy” et le prestige des cercles qui en font usage, rarement par désintérêt financier. Nombre de célébrités ont très tôt perçu les opportunités économiques de la plante verte. À l’image du précurseur en la matière, Snoop Dogg (80 millions de followers sur Instagram) qui, après d’importants investissements dans des jeunes pousses, a lancé sa propre marque…

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Pourquoi fallait-il interdir le HHC?

Arrivé en 2022 sur le marché français, le hexahydrocannabinol, ou HHC, a été interdit de vente dans l’Hexagone au mois de juin dernier.
ZEWEED a demandé à Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, pourquoi selon lui, les cannabinoïdes de synthèse, HHC tête, sont un préoccupant sujet de santé publique.

Le 13 juin, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, annonçait l’entrée du HHC sur le tableau des stupéfiants, rendant de fait son commerce et sa consommation répréhensibles au même titre que toutes drogues illicites. Une mauvaise nouvelle pour les amateurs de chanvre bien-être et de cannabis ? Pas pour le professeur Jean-Michel Delile.
Le HHC a une activité au moins comparable à celle du THC. Il est même vraisemblable que ses effets lui soient parfois supérieurs. Ce n’est pas du tout le cas du CBD qui, bien que proche chimiquement du HHC, n’a pas du tout les mêmes effets. Il faut cependant rester prudent sur la comparaison HHC/THC, car la toxicité dépend évi-demment du dosage en THC ou HHC. Nous avons eu des patients qui ont décrit des intoxications aiguës : accélération du rythme cardiaque, poussées tensionnelles, troubles confusionnels, des déséquilibres à la marche… Enfin des choses rencontrées peu souvent avec du cannabis standard, y compris chez des personnes qui avaient déjà consommé du THC, donc qui avaient pourtant déjà un niveau de tolérance à ces produits-là”, souligne le psychiatre.

“Le patient est resté bloqué”

Ces accidents aigus sont comparables à ceux que l’on peut voir suite à des consommations en cannabis fortement dosé en THC : crises d’angoisse, attaques de panique, accélérations cardiaques, sentiments de mort imminente, vertiges, etc. Une particularité à souligner : ces “bad trips” sont relativement longs…

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CBD, cuisine, cinéma, télé, théâtre : l’interview 5 étoiles de Joey Starr

Plus de trois décennies après la sortie d’Authentik, le premier album de NTM, JoeyStarr continue d’étonner et détonner. Que ce soit sur scène, devant ou derrière une caméra, dans sa distillerie ou en cuisine avec les plus grands chefs,
le Jaguarr saute avec une déconcertante aisance d’une passion à l’autre. Olivier Cachin a réussi à le rattraper pour lui poser quelques questions.

C’est quoi le nom de ton magazine ? Zeweed ? Les drogues de beatnik, j’ai arrêté depuis longtemps !” Quand JoeyStarr débarque, c’est toujours l’heure de la punchline. Artiste depuis une quarantaine d’années, l’homme que sa maman appelle Didier, a grandi sous les yeux du public, passant du rôle de barbare du rap français à celui de star du petit écran avec 11 millions de téléspectateurs pour le feuilleton
Le Remplaçant, dont il est à l’origine. L’ancien rappeur de NTM est désormais réalisateur de documentaires, acteur sur les planches et sur grand écran, metteur en scène de théâtre et auteur d’un émouvant récit autobiographique “Le Petit Didier” récit de ses jeunes années. En plus de tout ça, il mange et boit avec des chefs cuisiniers ; il en a même fait un magazine. Pour Zeweed, il nous raconte tout ça, et plus…

Zeweed : Bonjour, Didier. L’autre jour j’ai vu Zoxea des Sages Poètes de la Rue, qui était touché par le fait que Kool Shen a arrêté d’écrire. Et toi ?
Joey Starr : J’écris toujours, mais plus comme avant. Je n’écris plus de chansons, mais du docu à caractère social axé aussi sur le mémoriel. Netflix nous a acheté les développements, donc on n’est pas en train de bricoler ; j’ai monté une prod’ avec trois gars, on fait de la coécriture ; je suis en train de faire un roman graphique avec eux : cinq histoires autour de l’ivresse, l’éthylisme et la distillation. Quand j’ai des velléités de faire de la musique, c’est Tüco qui écrit pour moi [l’ex-Nathy, avec qui Joey a monté le duo Caribbean Dandee, NDLR]. Si on refait un Caribbean Dandee, je vais regratter ; mais là, j’ai mis ça de côté. Mon mode d’écriture est complètement différent quand c’est pour le théâtre ou la fiction. Et j’ai fait Le Petit Didier.

Zw. : Le rap en solo, c’est fini ?
J.S. : Je fais des sound systems et des food systems ; il y a toujours de la musique. Ça peut m’arriver de faire de l’impro : j’anime beaucoup, comme un ambianceur, et je reprends des vieux standards.

Zw. : Tu as l’impression d’être devenu une star grand public ?
J.S. : Ça, je m’en fous. Avec le temps, je comprends que j’ai une fibre artistique qui ne va pas que dans le sens d’écrire du rap…

Le reste de l’interview et les 100 pages du numéro été de ZEWEED sont disponibles en digital via ce lien et dans un kiosque près de chez vous via ce lien