Alexis Lemoine

Journaliste, peintre et musicien, Kira Moon est un homme curieux de toutes choses. Un penchant pour la découverte qui l'a emmené à travailler à Los Angeles et Londres. Revenu en France, l'oiseau à plumes bien trempées s'est posé sur la branche Zeweed en 2018. Il en est aujourd'hui le rédacteur en chef.

CANAVID, l’étude marseillaise menée sur Coronavirus et usage de Cannabis

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Après être devenue centre du monde et des espoirs, la ville du Pr Raoult continue d’être à la pointe de la recherche: depuis hier, deux associations phocéennes mènent la première étude sur crise du COVID -19 et consommation de weed.

C’est à l’initiative des associations Bus 31/32* et Plus Belle La Nuit** que l’étude CANAVID, sur l’impact du COVID-19 sur les consommateurs de cannabis, est née.

Les deux structures de prévention se chargent aussi de la collecte des informations comme de leur analyse.

De façon plus détaillée, l’objectif de la recherche sera d’évaluer l’impact du confinement dû au COVID-19 sur consommation de cannabis et santé,  et de mesurer l’impact psychologique de cette quarantaine collective sur le vécu des enthousiastes de la belle plante.

Il s’agira aussi  d’appréhender plus précisément  les problématiques auxquelles sont confrontés les consommateurs face aux difficultés d’apprivoisement inhérentes au confinement.

Menée en collaboration avec Perrine Roux, chercheuse à l’INSERM et spécialisée en santé publique dans le domaine des maladies infectieuses et des addictions, l’étude se penchera également sur l’évolution de la consommation d’autres produits (légaux ou non) des participants.

Les résultats du questionnaire sont anonymes et conforment au RGPD, aucune donnée nominative n’est récoltée ni adresse IP tracée.

Toutes les informations recueillies sont et resteront confidentielles.

À l’issue de l’enquête, les résultats (anonymes) seront rendus publics, puisque l’étude est faite en collaboration avec l’INSERM.

Pour répondre aux quelque 80 points, il faudra compter une  vingtaine de minutes, un test qui, après une série de questions à caractéristiques démographiques et professionnelles , rentre rapidement dans le vif du sujet cannabique : Weed ou hasch? À quelle fréquence? Bang, pipe ou joint? Avec beaucoup de tabac,  peu ou sans?

Ultimes conditions pour participer à la recherche : être majeur et avoir été (avant confinement et probable pénurie), consommateur quotidien.

https://cannavid.limequery.com/229471?newtest=Y&lang=fr

*Bus 31/32 est un  un CSAPA (Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) situé à Marseille

** Plus Belle La Nuit est une association de prévention en en milieu  festif

Mexique : vers une weed éthique ?

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En réaction aux cartels qui imposent depuis des décennies une herbe de qualité standard, un nombre croissant de consommateurs se tourne vers des weed cultivées indoor par de petits producteurs. Plus chic plus choc mais plus chères, ces ganjas dont la vente n’alimente pas le narco-trafic pourraient bien être la réponse à la question cannabique mexicaine.

La conquête du marché de la fumette du Mexique par une herbe cultivée indoor pourrait ressembler à celle des États-Unis par la vague hydroponic des années 1990.
Au pays de l’oncle Sam, jusqu’à la fin des années 80, le marché de la weed  était majoritairement composé de productions nationales de qualité  (Californie, Oregon, Washington) et de marijuana sud-américaine de plus ou moins bonne facture (Colombienne, Sinsemilla mexicaine).
L’arrivé des variétés cultivées indoor changera drastiquement la donne : à la bonne vieille ganja des hippies, les consommateurs préfèreront la variété de l’offre et les effets mastok des Skunk, Haze et autre Kush.

Au Mexique, le déroulé est à peu près la même : les ventes de cannabis « premium » que font pousser en espace couvert de petits exploitants sont en train de se faire la part belle du marché.
À la différence que l’enjeu de ce combat « indoor » versus « outdoor » est ici bien plus gros.
Les cartels -évidence structurelle- ont la main mise sur la production et la distribution de weed depuis une cinquantaine d’années. Un cannabis généralement cultivé à l’extérieur,, et plus particulièrement sur les plateaux de la région de Sinaloa,  et dont le produit des ventes alimente en grande partie les activités criminelles des cartels en question. En 2018, 11 000 personnes ont perdu la vie au Mexique sous les balles des membres de différents cartels.

C’est pourtant dans ce même État de Sinaloa que des fermiers low profile font pousser de la weed « éthique », une weed  dont la production n’est pas liée aux cartels et la distribution faite avec peu ou sans intermédiaires. Un schéma « petits producteurs-consommateurs » voué à rester de taille modeste, comme le souligne Jaime Lopez, dans un article publié par Vice sur cette microproduction de cannabis « blood free ». « Nous n’avons, contrairement aux cartels, pas de structures nous assurant une sécurité sur les cultures ou durant le  transport. Pour rester dans le jeu et en vie, nous nous devons de rester de petite taille afin de ne pas se faire remarquer par les cartels », témoigne ce producteur de  garantie sans hémoglobine.
Un confinement à la discrétion et à une distribution producteur-consommateur qui, au-delà de proposer une herbe de meilleure qualité aux cannabis-aficionados des grandes villes, principaux clients de cette ganja sans odeur de poudre, est aussi une parfaite réponse en pleine crise du COVID-19.  Alors que les cartels ont de plus en plus de mal à acheminer de lourdes cargaisons d’une marijuana de moins en moins prisée, les micro-grewer,  dont les plantations ne sont jamais loin de la distribution, commencent à faire de plus en plus d’adeptes d’un cannabis réglo.

Un marché en pleine expansion qui n’est pas sans rappeler celui des petits marchés de cultivateurs de fruits et légume bio et son succès croissant chez les consommateurs occidentaux.
Un système socialement responsable offrant un produit de qualité et qui pourrait bien être pour le Mexique le meilleur des futurs cannabique possible.

 

 

Pénurie Guérilla S01 E07 : Inflation, production locale et homegrowing.

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Frontières fermées, contrôles systématiques, échanges réduits au minimum, les mesures anti-COVID-19, si elles ralentissent la progression de l’épidémie, ont rapidement imposé une pénurie cannabique des plus malvenue en ces temps de coach-locking imposé. Six semaines après le début de la quarantaine collective, consommateurs et observateurs témoignent.

Lorsque le confinement a été annoncé le 16 mars, Claire* , institutrice et cannabis-enthousiaste, ne s’est pas précipitée dans son point de deal habituel comme beaucoup d’autres franciliens. La jolie professeur, qui fume tous les jours, comptait sur son stock habituel de weed pour passer un confinement tranquillou, un confinement qui ne devait pas durer plus d’un mois.
Mais lors du ravitaillement mi- avril, mauvais plan : “C’était devenu difficile de pécho et les prix avaient doublé ou triplé“. Par une commande groupée, elle et ses amis ont pu se faire livrer “50 grammes d’herbe pour 720€, au lieu de 380€ habituellement“.
Écœurée par cette soudaine augmentation du coût de la weed, l’enseignante envisage, bon gré malgré, de “faire une pause“. Mais après 25 ans de biberon cannabique” ça va être assez contraignant“, concède Claire.  D’autant qu’avec le télétravail, elle a légèrement augmenté sa consommation, “comme en vacances” poursuit-elle. “Si les prix restent aussi élevés, il faudra que je trouve une solution.  On se regroupait pour acheter, on va peut-être mutualiser pour faire pousser. Si on fait ça à trois, ça amortit bien la mise de départ “.

Quand t’as ce qu’il te faut, si tu fumes pas tu t’en fous. Mais le stress, c’est de rien avoir“, témoigne de son côté Louis*,  trentenaire et vendéen.
Louis,  qui  “achète à 90% de la weed  qui pousse localement“, est en revanche serein. “La fermeture des frontières, ça me touche pas“, explique le jeune homme dont certaines de ses connaissances commandent aussi sur le web. “Tout le monde dit que c’est la pénurie, mais il suffit de connaître les paysans du coin.” S’amuse-t-il.

Le bonheur serait-il dans le pré et la production nationale la réponse immédiate à la pénurie ?
Pas encore,  selon  Michel Gandilhon de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui précisait  dans un article de la revue spécialisée Swaps que la production (illégale)  de weed dans l’hexagone  n’est «pas suffisamment importante pour répondre à la demande nationale».

Face à cette pénurie qui s’installe dans une France championne européenne de la consommation de cannabis, c’est l’inquiétude du côté des  professionnels de la santé “certains fumeurs risquent de glisser vers ce qui est disponible, l’alcool et les anxiolytiques, qui ont un pouvoir addictogène beaucoup plus fort“, expliquait l’addictologue  William Lowenstein dans un article que nous avions publié le 4 avril. 
Une alternative éthylique et médicamenteuse qui n’a rien d’attirant et à laquelle un nombre croissant de Français répondent désormais par le homegrowing.
Témoin de cet engouement pour le jardinage, les banques et vendeurs de graines (Royal Queen Seeds , Zamnesia…) qui n’acceptent plus que des commandes supérieures à 50 euros et les longues files d’attente devant les grow-shop qui ont pu rouvrir.

Une situation qui ravit Pierrick , gérant de la boutique Hydrozone (Paris 17ème) qui n’a pas hésité à ouvrir un 1er mai : “les gens ont assez vite compris que ça allait être tendu. Et beaucoup de consommateurs, qui n’avaient jamais planté une graine,se mettent à la culture. Les packs tente/éclairage/extracteur, qui sont un peu le premier achat quand on débute, sont déjà tous en rupture de stock“.
Bref, les affaires marchent plutôt bien” conclut Pierrick avant d’accueillir le client suivant, un quadra BCBG venu pour se renseigner…
Alors, le homegrowing, solution idéale avant la légalisation? C’est en tous cas l’avis de Claire, Louis et Pierrick.

*les prénoms ont été changés.

 

Infox? La vérité derrière les images d’ovnis déclassifiées par le Pentagone

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Alors que le monde découvre en plein confinement que nous ne sommes finalement pas si seuls, l’examen de clichés pris par un satellite météo Jamaïcain nous apprend la raison de ces trois visites extra-terrestre. Des enregistrements dont l’analyse méticuleuse explique en grande partie l’empressement des petits hommes vert à quitter fissa la planète bleue.

Les  images filmées par les caméras embarquées des F-18 Super Hornet laissent peu de place au doute : on y voit clairement trois astronefs planer au-dessus des nuages avant de prendre la tangente à très vive allure. Ici, lors de la première rencontre en 2004 :

Enregistrées en 2004, 2014 et 2015 par des pilotes de chasse de l’US Navy, ces vidéos, dont l’authenticité a été confirmée par la grande muette Américaine, font à nouveau parler d’elles.
La cause du rebondissement :la mise en évidence d’une zone de convergence lors des trois visites successives.

Explications:
Dans les trois cas de figure,  malgré tous les efforts de l’armée américaine, les petits hommes verts ont rapidement semé les très qualifiés pilotes qui tentaient de les suivre. Ce sont les enregistrements archivés d’un satellite météo Jamaïcain qui auront permis de retracer l’itinéraire de ces indélicats visiteurs avant qu’ils ne soit surpris par les avions de chasse de l’oncle Sam.

Une velléité de filler en douce des plus compréhensibles au regard des exactions commises sur environ 200 hectares de cultures à  l’est de Kingston, la capitale. Un secteur où les trois ovnis auraient atterri à trois reprises pour rapidement disparaître dans un épais écran de fumée, d’après le témoignage de villageois qui avait à l’époque rapportés les faits. Des fait classés sans suite en l’absence de coupable.

Ce sont les enregistrements archivés d’un satellite météo Jamaïcain, dont les données venaient elles aussi d’être rendues publiques,  qui auront permis de retracer l’itinéraire de ces indélicats visiteurs, expliquant au passage ces étranges phénomènes observés dans certains champs de l’île .

Quant à la raison de la couleur de peau des petits hommes verts, elle est selon plusieurs scientifiques désormais établie.

 

Pénurie Guérilla S01 E06: Notre plan masque au chanvre contre le COVID-19 !

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Face à une demande croissante et une évidente pénurie en la matière, l’entreprise textile Géochanvre a réorganisé sa chaine de production pour offrir aux consommateurs français un produit 100% Français et 100% écolo. Notre très bon plan masque barrière face à la dèche sévissant dans l’hexagone.

Créée en 2014, l’entreprise Géochanvre s’est spécialisée dans la production de textile non tissé: paillage pour collectivités locales, sacs et pochettes pour les maraîchers.
C’est sous l’impulsion de Frédéric Roure, qui a très vite pressenti que la demande en masques serait importante, que l’entreprise s’est dotée d’une nouvelle machine et a réorganisé sa ligne de production, pour un investissement de 200,000 €, le plus lourd achat effectué par l’entreprise depuis trois ans.
Aujourd’hui, Géochanvre produit entre 150 000 et 200 000 masques par semaine.
Fabriqués dans l’hexagone  avec des produits exclusivement français (une politique  des plus appréciable à l’heure où s’impose la nécessité de recentrer  nos activités pour moins de dépendance aux flux commerciaux internationaux) sont composés de feutre filtrant écologique, de deux mousses de confort (nez et cou). Estampillés « qualité professionnelle UNS catégorie 2 » par la Direction Générale de l’Armement , les masques Géochanvre sont aussi 100% recyclables, contrairement aux masques « classiques » qui sont en grande partie composés de plastique. Un plus non-négligeable, alors que nous la crise de COVID-19 nous invite à repenser notre rapport à la planète.


Vendus au petit prix de 80 centimes pièce, les masques Géochanvre sont disponibles ici :https://www.geochanvre.fr/masque/

 

 

 

 

France : Notre interview du président du syndicat des professionnels du chanvre.

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À l’occasion de la sortie du livre blanc sur le chanvre bien-être* dont Zeweed est partenaire, Aurélien Delecroix, président du syndicat des professionnels du chanvre, nous parle CBD, THC, directives européennes et relance verte made in France.

 

ZW : Le syndicat des professionnels du chanvre (SPC) vient de publier le livre blanc sur le chanvre bien-être. Pourquoi un livre blanc maintenant ?

La France a une histoire aussi riche qu’ancienne avec le chanvre. Une plante qui est inscrite dans notre patrimoine agricole, mais qui a tout pour être la matière première du futur : santé, agriculture, industrie, transition écologique… il n’y a guère de secteurs porteurs dans laquelle elle ne s’inscrive pas. Plante résiliente et écologique par nature, elle représente une solution dans des domaines aussi variés que la construction, l’alimentation humaine et animale, la santé, l’habillement, la production de carburant et de papier… Elle possède des qualités agronomiques exceptionnelles qui en font une plante économe en eau et résistant particulièrement bien aux sécheresses, restructurant les sols, possédant une excellente capacité à capter le CO2 et qu’il n’est pas nécessaire de traiter par des produits phytosanitaires. Sa production locale permet par ailleurs des circuits courts et une empreinte carbone négative. Mais cette reconnaissance, qui est évidente dans les secteurs que je viens de citer, ne l’est plus en ce qui concerne le marché dit du “chanvre bien-être”, le secteur qui se développe autour du cannabiniol (CBD), un composant actif reconnu comme non toxique et non addictif par l’OMS. Ce secteur prend de l’ampleur à l’étranger et chez nos voisins européens qui respectent la législation communautaire en vigueur (Espagne, Italie, Allemagne, Rép. Tchèque, Belgique…), mais pas chez nous, la faute à une réglementation ultra-stricte.

Face à cet état de fait, il nous semblait important d’informer les Français sur ce qu’est le chanvre bien-être et de proposer nos recommandations aux instances dirigeantes afin de faire évoluer une législation bien trop stricte par rapport à celle en vigueur chez nos voisins européens.

Notamment faire évoluer le statut de la fleur de chanvre et la fameuse limite du 0,2% ?

Oui. Il faut savoir que le commerce et l’utilisation industrielle de la sommité et des produits issus sont autorisés par le droit européen à condition notamment que leur teneur en THC n’excède pas 0,2%, un taux néanmoins limitatif au vu des évolutions actuelles du marché mondial. En effet, la limite maximale légale du taux de THC dans le monde pour les produits du chanvre bien-être se situe entre 0,3% et 1,5%. Cette limitation handicape donc considérablement la compétitivité des acteurs français face à des acteurs soumis à des législations nationales plus adaptées. Perquisitions, saisies, fermetures ont donc marqué les débuts du chanvre bien-être en France pour la centaine de boutiques initialement ouvertes à l’été 2018. Au coeur des jugements légaux rendus sur notre territoire, l’opposition entre droit européen et droit français a jusqu’ici été largement favorable aux entrepreneurs et chanvriers français. En effet, les restrictions françaises imposées sur les produits dérivés du chanvre sont susceptibles d’être contraires aux règles de l’organisation du marché commun du secteur du chanvre, d’une part, et à la liberté de circulation des marchandises au sein de l’UE, d’autre part. Les interprétations par les autorités de l’impératif du zéro-trace de THC dans le produit fini et l’interdiction de l’utilisation de la “fleur” de chanvre sont par ailleurs difficilement justifiées par les conventions internationales, le droit européen ou même le droit français. Ces interprétations empêchent aujourd’hui le développement d’un secteur pourtant en pleine croissance. Ce « zéro trace » de THC,  tout comme la limite de 0,2% quand on vend une fleur de chanvre forte en CBD est à revoir. C’est sur le ratio CBD: THC qu’il serait intéressant de se pencher et légiférer.

Parce que le CBD  atténue les effets du THC ?

Exactement. Le CBD atténue les  effets du THC, en particulier ses effets « planants » : délire, anxiété, euphorie, paranoïa, bref, le coté psychoactif du cannabis. Ce qui veut dire qu’il serait finalement plus judicieux de se pencher sur un ratio CBD :THC que sur un pourcentage de THC fixe  dans le produit fini.
Par exemple, une herbe a 2 % de THC et 20% de CBD n’aura aucun effet psychotrope sur le consommateur a lors qu’une herbe avec 1% de THC et sans CBD pourrait procurer de légers effets sur une personne sensible. Nous estimons donc que la limite pourrait être dans certains cas de 1% de THC, si le ratio est bon et garantissant l’absence d’effets euphorisants. Le CBD agit également comme un inhibiteur de la recapture de l’anandamine, ce qui contribue a la réduction des effets du THC. Cette limite de 1% du THC figure parmi les recommandations qui sont en introduction du Livre blanc.
Nous allons d’ailleurs probablement y ajouter un document annexe dans ce sens, tant cet axe de recherche est désormais reconnu par la communauté scientifiques dont certains membres ont collaboré à l’élaboration de notre ouvrage sur le chanvre bien-être.
Un document qui sera d’ailleurs remis à tous les rapporteurs de la mission d’information parlementaire sur les usages du cannabis.

Pour quand voyez-vous une évolution de la législation française entourant le commerce de la fleur de chanvre bien-être ?

Je n’ai pas de boule de Crystal, mais nous espérons raisonnablement que la situation se débloque avant la fin de l’année (calendaire, pas scolaire…. NDLR). Il est crucial pour notre pays comme pour notre filière que les choses évoluent si nous voulons construire un monde de demain digne de ce nom :
La crise du COVID-19 nous invite à repenser nos modes de production et de consommation. De recentrer nos activités et tirer le meilleur de nos terres dans une optique de développement durable. Le chanvre, dont la culture est respectueuse de l’environnement, apparaît comme l’une des solutions pour répondre à la crise entamer une véritable relance verte. Pendant des siècles, la culture du chanvre a été un atout majeur de notre beau pays. Nous sommes convaincus qu’il aidera à construire la France de demain.

 

*Téléchargez gratuitement le Livre blanc sur le chanvre bien-être.

 

Pénurie Guérilla S01 E04: 4 variétés outdoor à planter en avril et récolter en juin.

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La weed a besoin de chaleur et se cultive l’été, rien de nouveau sous le Soleil en cette affirmation. Manque de bol, le confinement c’est maintenant. Face à la grande incertitude qui règne quant à la date de levée complète de l’isolement collectif, la rédaction a déniché pour vous 4 variétés de ganja à planter en avril pour une récolte avant la fin du printemps.

 

EARLY SKUNK Auto (sensi seeds)
Renommée pour sa facilité de culture, la Early Skunk est une variété particulièrement adaptée aux cultivateurs débutants. Sensi Seeds a croisé ce classique avec la robuste Early Pearl pour un résultat des plus efficaces. Elle fleurit en 55–65 jours uniquement, ce qui la rend parfaite pour les climats européens continentaux de cette période de pénurie, tout en donnant  une récolte franchement conséquente. Attendez-vous à un effet plutôt physique, un coach-lock qui vous fera à faire respecter le confinement sans efforts.

23,5€/ 5 graines

GREEN AK XL AUTO (Zambeza)
Green AK XL Autoflowering est une de leurs variétés autofloraison les plus productives. Arômes fruités-boisés pour un effet punchy  très proche de la AK-47 féminisée mais en 60-70 jours! Elle se comporte impeccable en extérieur, même en cas de petit coup de froid, génétique adaptée des breeders (qui sont russes), oblige.

17.50€/3 graines

PURPLE QUEEN Auto(Royal Queen Seeds)
La Purple Queen, est une verte demoiselle des plus faciles à cultiver et ne met que 7–8 semaines pour vous offrir ses jolies têtes. En outdoor dans  de bonnes conditions et vous pouvez vous attendre à récolter jusqu’à 700 g/plant de ganja premium. Avec 22 % de THC, vous pourrez compter sur un effet indica euphorique et délassant tout à fait bienvenue.

23€/ 3 graines

HOLLANDS HOPE Féminise (Dutch Passion)
La Hollands hope a été créée pour l’outdoor aux  Pays-Bas, ce qui signifie qu’elle donnera de bonnes performances même si les conditions sont moins qu’idéales. Avec juste 8 semaines de floraison, vous pouvez récolter tôt et vous n’aurez pas à vous soucier du temps. Comme elle est indica à 100 %, comptez sur un effet profondément relaxant et physique. Parfait pour un confinement prolongé ?

24€/trois graines

 

 

 

Pénurie Guérilla S01 E03: le guide Homegrowing pour une weed 100% bio et 100% Earth friendly .

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Une grande partie des consommateurs de ganja ont une approche écologique beaucoup plus responsable que leurs concitoyens abstinents. Malheureusement, la majorité des weed disponibles dans les dispensaires, coffeeshops  ou sur le marché noir sont tout sauf « vertes ».
Notre guide pour faire pousser, en ces périodes de pénurie, un ganja saine pour vous et la planète.

 

Si vous vous inquiétez de l’impact de votre plante préférée sur l’environnement ou votre santé, vous tombez bien. Dans cet article, je vais vous donner quelques pistes et conseils pour cultiver votre propre weed bio/organique  à la maison en utilisant les ressources naturelles du sol, du thé de compost, des insecticides fait maison et respectueux de l’environnement  et créer votre super-terreau.

Une weed saine, ça pousse dans un sol sain.
A l’instar des autres cultures, le cannabis est généralement bosté avec des engrais chimiques, traité avec des  pesticides, des herbicides, des boosters de floraison, etc.
Dans la nature, les plantes tirent tous leurs nutriments de la terre végétale, qui est constituée de matière organique décomposée et de millions de micro-organismes bénéfiques. Lors de la culture bio faite maison, l’idée est de créer ce même type de sol riche en utilisant des ingrédients naturels, plutôt que de gaver vos plantes de produits chimiques.
Ci-dessous, je vais partager une recette simple pour créer votre propre super terreau organique, qui donnera à vos plantes tout ce dont elles ont besoin pour développer de grandes feuilles et surtout de magnifiques têtes.
Commencez avec 3 kilos de terreau organique. Je recommande d’utiliser ProMix HP car il est utilisé par d’innombrables cultivateurs de cannabis depuis des années et contient des mycorhizes, un type de champignon qui aide vos plantes à absorber plus de nutriments. Le mélange d’empotage ProMix fonctionne également bien, tout comme tout autre mélange d’empotage biologique que vous pouvez trouver dans votre magasin de jardinage local.

Ensuite, vous voudrez enrichir votre sol avec les ingrédients suivants:

1 kilo de perlite.

500 grammes  de vermiculite pour la rétention d’eau.

65g de chaux dolomitique. C’est un engrais naturel riche en calcium et magnésium et aide à réguler le pH du sol.

65g de farine d’arête de poisson, riche en phosphore et en calcium pour booster la croissance végétative de vos plantes.

45 g de guano biologique, un superaliment végétal dérivé des excréments de chauve-souris, riche en macro et micronutriments.

30 g de sels d’Epsom pour aider à stimuler l’absorption des nutriments et la production de chlorophylle dans vos plantes végétales.

Remarque 1: Humidifiez votre sol et laissez-le reposer pendant 1-2 jours pour l’activer avant la plantation.

Remarque 2: Ne plantez jamais de graines ou de plants directement dans ce sol. Au lieu de cela, laissez vos semis mûrir dans un sol léger composé de 50% de tourbe et de 50% de vermiculite pendant environ 2 semaines avant de les transplanter dans votre super-sol.

Le super sol que nous avons décrit ci-dessus fournira à vos plantes un flux constant de nutriments tout au long de leur cycle de vie. Cependant, vous pouvez utiliser des thés de compost pour garder la vie de votre sol en bonne santé et stimuler encore plus la croissance de vos plantes.

L’engrais ultra-green : le thé de compost biologique
Il existe d’innombrables recettes de « thé de compost » sur le net.

Pour les débutants qui en cette pénurie se mettent au jardinage, je recommande de suivre cette recette de base:

20 litres d’eau (si vous utilisez de l’eau du robinet, laissez-la reposer pendant 24 heures pour aider à évaporer le chlore)

250g de compost

1 cuillère à soupe de mélasse

1 cuillère à soupe de varech liquide

1 cuillère à café d’hydrolysat de poisson

Pour infuser votre thé, vous aurez besoin d’un seau de 20 litres et d’une pompe à air ou d’un filtre à air pour oxygéner l’eau, ce qui aide à évaporer le chlore et soutient la vie des micro-organismes pendant que votre thé infuse.
Laissez votre pompe aérer l’eau pendant 2-3 heures, puis combinez vos ingrédients dans une chaussette en nylon ou un sac en filet et laissez-les infuser pendant 24 heures, ps plus, c’est important, près, d’autres type de bactéries se développent, et l’opération devient des plus contre-productives.
Lorsque vous nourrissez vos plantes, utilisez 1 tasse (120 ml) de thé pour chaque litre d’eau. N’oubliez pas d’utiliser votre thé dans l’heure qui suit l’infusion, car il perdra de son activité avec le temps. Je recommande de nourrir les plantes avec du thé de compost 2-3 fois par semaine.

https://www.youtube.com/watch?v=i_JLOW9zOnw

Lutter contre les nuisibles et les maladies de manière saine et écologique.
Une culture bio ne signifie pas que vous serez sans défense contre insectes ou maladies. Certaines des meilleures mesures naturelles de lutte contre ces deux fléaux pour protéger vos plants de cannabis sont :
Le thé de compost. C’est vrai, le même thé que ous utilisez pour nourrir vos plantes est également excellent pour éviter les prédateurs et les maladies. Pour de meilleurs résultats, diluez 1 partie de thé dans 2 parties d’eau et arrosez généreusement vos plantes. Vous aurez besoin de plusieurs applications pour traiter les plantes infectées / malades.
Insectes utiles. Les araignées, les acariens prédateurs, les coccinelles et les chrysopes sont parfaits pour la lutte antiparasitaire.
L’huile de neem. L’huile de neem est un pesticide et fongicide naturel qui mérite une place dans chaque jardin, même s’il est dans un placard ou dans une cave…

N’oubliez pas que la culture bio consiste à recréer un sol naturellement vivant. Et même si cela peut sembler un peu rébarbatif au début, le résultat récompensera les  efforts des mise en place : au delà d’avoir une ganja naturelle, au meilleur goût, aux terpènes plus développés, vous aurez fait pousser une weed qui ne défoncera pas… la planète.

 

Traduction de l’article “Confined and healthy: growing organic weed”, publié le 17/04/20 sur notre site

 

Didier Raoult, prophète toujours.

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Alors que le professeur Raoult est en passe de devenir un Christ en blouse blanche,  il conviendra de préciser que le Didier le plus connu de la planète avait déjà en 2014 des idées des plus progressistes (et prophétiques?) au sujet de la weed. Un appel à la légalisation que la rédaction se  devait de déconfiner.

« L’État cherche tous azimuts de nouvelles recettes fiscales. Plutôt que de (sur)taxer l’hôtellerie, pourquoi pas une taxe sur le cannabis ? Si l’on s’en tient aux faits, en France, la lutte contre la consommation de cannabis est un double échec. 41 % des jeunes reconnaissent en avoir fumé, ce qui fait des adolescents français les plus gros consommateurs européens de cannabis. Par ailleurs, son trafic nourrit le crime organisé, il suffit de voir le motif de la plupart des règlements de comptes dans la région marseillaise. Sur le plan de la santé, le cannabis s’avère moins dangereux que la plupart des drogues légales, en particulier le tabac. Ses extraits chimiques commencent même à entrer maintenant dans des stratégies thérapeutiques, en particulier de lutte contre la douleur ou comme euphorisant.

L’addiction au cannabis est très inférieure à celle de la plupart des médications prescrites contre l’insomnie, la douleur, ou l’angoisse. En effet, les dérivés de l’opium créent des accoutumances dont il est très difficile de se débarrasser. Quant aux benzodiazépines prescrites comme anxiolytiques ou comme somnifères, elles sont probablement les drogues les plus addictives de toutes ! Leur arrêt brutal peut entraîner des épilepsies. Le sevrage aux benzodiazépines prend en moyenne six mois à un an, et nécessite une diminution très progressive. Pourtant, ces traitements sont facilement prescrits et renouvelés pendant des années sur ordonnance, alors que c’est théoriquement interdit.La taxation de nos vices

Par ailleurs, de nombreux travaux ont montré que la mortalité liée aux médicaments comportant des opiacés utilisés comme antidouleurs est dix fois supérieure à celle des drogues illégales. Une récente étude publiée en juin dans le prestigieux Lancet (“America embraces treatment for opioid drug overdose”) montre que ces médicaments sont devenus, aux États-Unis, la première cause de mort accidentelle : 17 000 morts pour les opiacés, 6 000 pour les benzodiazépines, contre 3 000 morts de la cocaïne, 2 000 pour l’héroïne, et une mortalité liée au cannabis négligeable.

Il a été calculé que la légalisation puis la taxation du cannabis permettraient probablement de gagner entre 1 et 1,5 milliard d’euros, soit l’équivalent des recettes perdues sur le tabac à cause de la cigarette électronique. Ceci permettrait aussi de diminuer la criminalité des gangs qui se nourrissent beaucoup du trafic de cannabis. À la lumière de ces éléments factuels, la question d’une taxe sur le cannabis par l’État se pose. D’autant que, depuis quelque temps, certaines voix s’élèvent pour que la prostitution, les drogues et l’activité de la mafia soient considérées comme éléments du PIB puisque leurs bénéfices sont en partie récupérés par l’État, via la taxation indirecte sur la consommation.”

Pr. Didier Raoult, Le point (03/07/2014)

Pénurie Guérilla S01 E00: Quarantaine et vente de graines sur le net.

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Contrôles accrus et fermeture des frontières obligent, le produit vert et illicite le plus prisé de France voit son achalandage fortement perturbé par l’épidémie de coronavirus. Une bien mauvaise nouvelle pour consommateurs et observateurs, une aubaine pour les banques de graines.

La crise du Coronavirus et son cortège de mesures pour endiguer la pandémie ont changé nos vies, c’est bien là le moins que l’on puisse dire. Entre confinement, frontières étanches et un service postal au goutte à goutte, l’approvisionnement en France de denrées considérées non essentielles est au point mort.

À plus forte raison quand ces dernières sont illégales, à l’instar de l’herbe qui fait rire. Pour le docteur Lowenstein, président de SOS addictions,  cet embargo cannabique de circonstance n’est guère réjouissant pour les 2 millions de consommateurs de ganja que compte l’hexagone. «Certains s’en réjouiront, mais ce n’est pas notre cas. Ce ne sera pas le cas non plus des personnes souffrant de maladies chroniques qui s’auto-médiques avec les principes actifs du cannabis. Ce ne sera pas non plus le cas des policiers ou des pompiers œuvrant dans les cités. Et ce sera encore moins les cas des prisonniers et de l’administration pénitentiaire puisque l’annulation des parloirs signifie tout simplement, aussi, la fin des approvisionnements» explique le praticien dans les colonnes de Slate.

«Pour ne parler que du cannabis, l’actuel confinement va conduire à bien malaises individuels, à bien des impasses sociales,
poursuit  le Dr Lowenstein. Un malaise particulièrement perceptible en France, pays faisant état de la plus grosse consommatrice de cannabis au sein de l’UE, et dont les dispositions légales à l’égard de la belle plante sont parmi les plus coercitives d’Europe. Une position qui risque de s’avérer de moins en moins tenable au fur et à mesure que les effets secondaires et indésirables du confinement s’amplifieront. «Cela tombe vraiment mal, ajoute le médecin et président de SOS addiction. Car pour tuer le temps douloureux ou anxieux, pour aider à ne rien faire, le cannabis, ce dopant du presque rien, est une substance psychoactive très efficace. Verra-t-on sous peu des livraisons de pochons via Amazon? L’Agence française du médicament va-t-elle accorder des “autorisations temporaires d’utilisation thérapeutique” de cannabis à aller chercher sans encombre dans les cités? Non, bien sûr.» conclu-t-il.

Face à cette angoisse de la feuille (à rouler) blanche, nombre de consommateurs ont ressorti leurs lampes HPS et LED,  leurs pots et ont massivement commandé des graines sur le net, un produit qui, contre toute attente,  est non seulement légal en France, mais continue d’être acheminé par voie postale.
«Je n’ai attendu que 10 jours ouvrés, contre cinq en temps normal, pour recevoir mes graines de UK Cheese à autofloraison » raconte Nicolas, photographe et consommateur de weed  depuis une quinzaine d’années. « il y a trois ans, j’avais fait pousser dans ma cave et j’avais encore tout le matos, les engrais, lampes et  pots. C’est le terreau light qui a été le plus dur à trouver », s’amuse ce grand gaillard de 34 ans. « J’ai pris des autofloraison parce que c’est plus rapide et plus simple… du homegrowing de crise, quoi. J’ai planté il y a 3 jours. Dans 7 semaines, je récolte. Ce ne sera qu’en mai, mais devant l’inconnu, je préfère anticiper plutôt que d’être désolé et à sec. »

Nicolas n’est pas le seul à se lancer dans l’autarcie cannabique de crise. En 15 jours, le volume de graines vendues en ligne sur le site Zamnésia aux Pays-Bas a été multiplié par trois, même son de cloche pour du côté de français Roots seeds, qui constate une nette augmentation des ventes en ligne.

D’aucuns estiment que la sortie, progressive, du confinement ne se fera pas avant la fin du mois d’avril. Entre productions maison et les récoltes industrielle qui ne demanderont qu’à trouver consommateur, il y a fort à parier que la fin du confinement sera des plus festifs!

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