Arrivé en 2022 sur le marché français, le hexahydrocannabinol, ou HHC, a été interdit de vente dans l’Hexagone au mois de juin dernier.
ZEWEED a demandé à Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, pourquoi selon lui, les cannabinoïdes de synthèse, HHC tête, sont un préoccupant sujet de santé publique.
Le 13 juin, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, annonçait l’entrée du HHC sur le tableau des stupéfiants, rendant de fait son commerce et sa consommation répréhensibles au même titre que toutes drogues illicites. Une mauvaise nouvelle pour les amateurs de chanvre bien-être et de cannabis ? Pas pour le professeur Jean-Michel Delile.
“Le HHC a une activité au moins comparable à celle du THC. Il est même vraisemblable que ses effets lui soient parfois supérieurs. Ce n’est pas du tout le cas du CBD qui, bien que proche chimiquement du HHC, n’a pas du tout les mêmes effets. Il faut cependant rester prudent sur la comparaison HHC/THC, car la toxicité dépend évi-demment du dosage en THC ou HHC. Nous avons eu des patients qui ont décrit des intoxications aiguës : accélération du rythme cardiaque, poussées tensionnelles, troubles confusionnels, des déséquilibres à la marche… Enfin des choses rencontrées peu souvent avec du cannabis standard, y compris chez des personnes qui avaient déjà consommé du THC, donc qui avaient pourtant déjà un niveau de tolérance à ces produits-là”, souligne le psychiatre.
“Le patient est resté bloqué”
Ces accidents aigus sont comparables à ceux que l’on peut voir suite à des consommations en cannabis fortement dosé en THC : crises d’angoisse, attaques de panique, accélérations cardiaques, sentiments de mort imminente, vertiges, etc. Une particularité à souligner : ces “bad trips” sont relativement longs…
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