Weed VIP - Page 7

Alexandre Lacarré “on me surnomme le baron de la drogue légale”

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Alexandre Lacarré est sans conteste le plus médiatisé des acteurs de la filière CBD Suisse. Cette couverture média hors norme, il ne la doit pas qu’à ses punchlines fatales et au talent du son chargé de RP Samuel Botton, mais à un succès commercial qui force le respect. En 2020, sa société Phytocann affichait un colossal chiffre d’affaire de dix millions d’euros. Pour y parvenir, l’entreprise helvétique récolte chaque année cinq tonnes de cannabis légal et s’appuie sur un réseau de plusieurs milliers de points de vente, en Suisse comme en France.

Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter ?
Alexandre Lacarré. Je suis Alexandre-Henri Lacarré, 33 ans, l’âge du Christ. Je suis le PDG de Phytocann, l’un des plus gros producteur de CBD d’Europe, fournisseur de 70% des français et surnommé “le baron de la drogue légale”.

Quelques mots sur ta société, Phytocann ?
Phytocann c’est 6 marques bien-être avec Ivory & Easy Weed (fleurs), Kanolia & Harvest Laboratoire (cosmétiques et huiles), Buddies & Herboristerie Alexandra (food & beverage) et Qanabox (distributeur de CBD).

“j’ai toujours été un amoureux de la plante et des fleurs de cannabis”

Pourquoi le cannabis-business ?
Et pourquoi pas ? Blague à part, j’ai toujours été un amoureux de la plante et des fleurs de cannabis, même si cela va faire 10 ans que je n’y ai pas touché. Un jour, en 2016, je me trouve en vacances avec femme et enfant puis mon avocat m’appelle :
“-Alex, tu connais le cannabis légal ?
-Qu’est ce que tu me racontes comme conneries ?
-C’est du CBD, une fleur de cannabis dépourvue de THC…”.
Il a même pas eu le temps de finir sa phrase que j’étais déjà dans l’avion pour me lancer en pionnier dans ce secteur avec Phytocann. Et de mon point de vue, c’était tout ou rien. Faire 2 pieds de cannabis dans un placard ça ne m’intéressait pas, je voulais être numéro 1 !

Alexandre Lacarré et Vincent Faudemer.

Tu as fait une collaboration avec Vincent Faudemer ?
Alors si tu me le permets, on va faire un peu de pédagogie. La collab’ avec Vincent (Faudemer) porte sur la marque Ivory. Pour ce partenariat, on a investi l’univers Alien X de Vincent pour le décliner sur une série de pochons collectors. Au travers d’une société commune, nous sommes en train de développer le projet « Ghosty Buds ». Pour faire simple c’est de la weed et des aliens déclinés dans un univers inédit et singulier. On travaille sur d’autres activations plus axées web.3 et metavers.

“Faire 2 pieds de cannabis dans un placard ça ne m’intéressait pas, je voulais être numéro 1”

Et celle que tu as fait avec Booba ?
Pour Booba, il s’agit du développement d’une génétique unique, spécialement créée pour lui, qui sera disponible sur le marché sous forme de graines, la B-45. Et là, on parle de Silent Seeds, une banque de graines de collection.

Comment ça ?
Quand tu veux bosser avec le numéro 1, il te faut une équipe de cracks pour assurer. Silent Seeds, c’est le retour en force de Dinafem (la célèbre banque de graines espagnole qui a fermé ses portes en septembre 2020). Le Phénix qui renaît de ses cendres et qui revient pour tout niquer. C’est eux qui sont notamment les créateurs de la Moby Dick, la Critical + 2.0 et l’Original Amnesia.

Comment est née cette collab’ avec B2O?
Grâce à mon associé Pierre Vannineuse, un homme d’affaires de génie, et notre ami Abdoulaye Fadiga, l’un des plus beaux palmarès de la Boxe Thaï en France, reconverti en entrepreneur à succès. Avec Booba, les choses se sont faites assez simplement et nous nous sommes rapidement entendus. Les équipes ont fourni un travail incroyable pour arriver à la dernière version de la B-45. Ça représente des mois de tests et de recherches. Nous comptons la présenter aux différentes Cannabis Cup 2023, avec la Spannabis comme première étape.

Qui est le prochain ?
Si je te le dis c’est plus une surprise. Beaucoup de monde s’est pris d’affection pour Phytocann. On est en train de bâtir un écosystème assez sympathique. D’autres noms vont suivre. On va sans doute compléter cela avec des big events. Pour le reste, on continue de bosser, on a du shit sur la râpe.

“le marché US nous intéresse (…) sur certaines typologies de produits qui suscitent un vif intérêt là-bas”

C’est quoi le plan avec Halo Collective ?
Nous visons clairement une entrée en bourse sur le marché Nord-Américain à échéance Juin 2023. Voyons cela comme un rapprochement bénéfique pour l’ensemble des parties. Du point de vue de Phytocann, rien ne change. Nous gardons notre autonomie et notre pouvoir de décision. Je demeure le PDG du groupe, bien entendu.

Pourquoi ce rapprochement avec Halo ?
Halo Collective bénéficie d’un développement exponentiel Outre-Atlantique. Ils ont notamment accéléré sur leur stratégie retail et ils avaient l’ambition de s’implanter sur le marché européen. Mais les codes, les us et coutumes ne sont pas les mêmes chez nous. C’est là que Phytocann entre en jeu. De la même manière, le marché US nous intéresse comme bon nombre de nos concurrents, notamment sur certaines typologies de produits qui suscitent un vif intérêt là-bas. Chacun se nourrit de l’expertise de l’autre.

“A la différence de la France, nos autorités disposent d’un matériel simple et peu onéreux pour différencier CBD et THC”

Comment ça se passe pour le THC en Suisse ?
Mieux qu’en France… (rires). Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? L’Office fédéral de la santé vient de lancer un essai sur la consommation de cannabis récréatif à Bâle. La dépénalisation est là, la légalisation est en cours. Il y a aussi de grandes avancées dans le domaine médical. A la différence de la France, nos autorités disposent d’un matériel simple et peu onéreux pour différencier CBD et THC. Bref, tous les feux sont au vert de notre côté et les choses avancent bien… Dommage qu’il n’en soit pas de même en France.

Quelle est l’actualité de Phytocann ?
On continue de mener notre petit bonhomme de chemin. Certains projets sont plus complexes que d’autres et prennent un peu plus de temps mais le cap est fixé et maintenu. Nous visons toujours une entrée en bourse dans les prochains mois sur le marché européen, à horizon fin 2023. Une IPO (offre publique d’achat NDLR) c’est généralement un dossier complexe qui prend du temps, où tous les cas de figures doivent être envisagés. Nous ne laissons rien au hasard. Nous discutons également avec l’un des tops réseaux de pharmacies en Europe pour une distribution de certaines de nos gammes en magasins.

“On embauche à tour de bras (…) On lève une armée”

J’ai vu que tu étais en plein recrutement…
On embauche à tour de bras. C’est la guerre et on recrute des guerriers (rires). On cherche des vendeurs et des commerciaux, de préférence avec une expérience dans le CBD. On lève une armée ! Diplôme ou pas, noir ou blanc, casier judiciaire ou pas, on cherche des gens qui en veulent ! Ce qui importe, c’est qui tu es aujourd’hui. Les seuls critères à cocher pour venir chez Phytocann, c’est volonté, respect de nos valeurs et efficacité.

 

Propos recueillis par Julio Rémila

Caroline Janvier “Je vois bien Macron porter la légalisation du cannabis en 2022”

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Alors que le remake du second tour 2017 Emmanuel Macron vs Marine Le Pen se profile sur fond d’enchère sécuritaire, Zeweed a retrouvé une interview de la députée LREM Caroline Janvier* qui en juin dernier**, nous disait voir Emmanuel Macron proposer un référendum sur la question s’il était élu. Après avoir largement dragué l’électorat de droite, le Président sortant tentera-t-il un coup de filet électorale chez les jeunes gauches en promettant une consultation nationale sur la question cannabique?

Dans le paysage politique français, vous faites partie des parlementaires qui souhaitent la légalisation du cannabis, quitte à être en désaccord avec la ligne de l’actuel gouvernement. Qu’est-ce qui vous a poussé à mener ce combat?
Ce qui m’a poussé à m’investir sur ce sujet sensible, alors que c’est mon premier mandat d’élue, c’est le constat d’échec de la politique répressive menée depuis 1970. Alors que nous avons les dispositions légales les plus coercitives d’Europe, la France continue d’y afficher la plus grande proportion de consommateurs de cannabis. Pendant 50 ans, les gouvernements successifs ont approché la question de manière idéologique et morale, privilégiant l’interdiction à l’efficacité, le jugement de valeur aux enjeux de santé publique. A cette forme d’entêtement basée sur des préjugés, une nouvelle approche s’impose.

“en 2022, du coté de En Marche (…) nous aurons des évolutions”

51% des français sont favorables à la dépénalisation et pourtant le gouvernement campe sur la position prohibitionniste. Cela veut-il dire que la légalisation est impensable jusqu’en 2022?  Ou sous une second mandat d’Emmanuel Macron?
Elle n’est pas impensable mais elle n’est pas prévue, ça me paraît très peu probable durant ce mandat. En revanche en 2022 (pour les élections présidentielles NDLR), du coté de En Marche comme dans d’autres formations politiques, je pense que cela fera parti des sujets incontournables lors des élections présidentielles. Nous aurons à ce moment-là des évolutions, ou en tous cas une approche qui sera moins dogmatique et moins dans la posture partisane.

Caroline Janvier, Cannabis, LREM, weed,
Caroline Janvier voit Emmanuel Macron porter la légalisation en cas de second mandat. Green is good.

Cela veut-il dire que le candidat Emmanuel Macron pourrait à ce moment là porter la légalisation, à l’instar de Justin Trudeau au Canada en 2018?
Oui, je vois bien Emmanuel Macron, le candidat, porter la légalisation du cannabis et proposer aux français choisir, sous forme d’un référendum, d’une convention ou d’un débat publique. Je pense que cela fait parti des possibles et j’y travaille ardemment. Je viens d’écrire un livre sur le sujet cannabis qui va sortir dans les prochains jours et qui est publié par Point d’Orgue, qui est une maison d’édition rattachée au mouvement En Marche… Tout ça pour vous dire qu’au sein du mouvement En Marche, il y a une vraie réflexion là-dessus, avec par exemple “Les Jeunes avec Macron” qui sont favorables à la légalisation. C’est un sujet sur lequel il y a des débats et une réflexion.

“laisser les français choisir, sous forme d’un référendum”

Cette légalisation, comment la concevez-vous? Ouverte et vecteur d’intégration comme l’imagine Eric Coquerel (député LFI) ou sous monopole d’Etat comme le souhaite François-Michel Lambert (député vert LT) ?
Je conçois une légalisation ouverte au privé, mais responsable. On a vu qu’en Uruguay ou au Québec, il y a une forme d’échec de l’offre entièrement publique dans la mesure où cette offre n’est pas assez concurrentielle pour parvenir à assécher le marché noir.
Je crois qu’il faudrait qu’il y ait une régulation de l’Etat sur la production, la transformation et la distribution du cannabis, mais avec une forme d’efficacité. S’il y a trop de normes et de taxes, le consommateur continuera à se tourner vers le marché noir et les grands acteurs privés du cannabis légal ne se lanceront pas. Il nous faut développer une filière française, un filière d’excellence proposant une offre variée. Il s’agit de trouver une position intermédiaire entre quelque chose de trop ferme et restreint comme au Québec ou en Uruguay,  et une légalisation débridée comme c’est le cas au Colorado, où il y a une approche marketing et commerciale ne permettant pas d’atteindre les objectifs de santé publique. Il faut éviter l’incitation et à mon sens la commercialisation de produits comestibles au THC et de concentrés.

Ce serait une légalisation à l’image du modèle Canadien?
Tout à fait. Mis à part le Québec qui est dans un régime de légalisation particulier (Au Québec, la vente se fait exclusivement via des succursales de la SQDC, société d’Etat, NDLR), dans les autres provinces, le commerce du cannabis est assuré dans des dispensaires gérés par des entreprises privés, mais avec des licences et un cahier des charges très strict en matière de santé publique. Et les résultats sont là puisque le pays affiche une baisse de la consommation chez les mineurs. Le modèle Canadien est à ce titre intéressant.

“Dépénaliser (…) c’est du laxisme”

En Italie, l’auto-culture est dépénalisée dans une certaine limite. Est-ce que dépénaliser l’auto-culture ou le cannabis peut être un premier pas vers la légalisation?
Je ne suis pas pour les demi-mesures. Je pense que nous en sommes arrivés à un stade où la question doit être abordée de façon globale. Dépénaliser l’auto-culture ou le cannabis ne résoudrait pas les problèmes de contrôle de la qualité ou celui du marché illégal. On le voit au Portugal qui a dépénalisé: les réseaux criminels continuent de prospérer. Ce serait à mon sens faire preuve de laxisme. Il faut un cadre ferme et respecté: au Canada par exemple, la vente de cannabis à un mineur est passible de 14 ans de prison.
J’aimerais que l’on ait une politique très ferme envers les vrais risques: interdire la consommation aux moins de 21 ans, la résine trop forte ou coupée, ainsi que les concentrés ou le cannabis de synthèse.

Et vous, ce cannabis que l’on dit récréatif, vous l’avez expérimenté?
Oui, comme un français sur deux, mais bien avant mon mandat (rires).

 

*Caroline Janvier et députée LREM du Loiret et rapporteuse de la mission d’information sur le cannabis (MIC)
**Interview réalisée le 22  juin 2021
Propos recueillis par Alexis pour Zeweed

 

Cannabis, et si on regardait les choses en Face?
de Caroline Janvier
Editions Point d’Orgue,
7€
Le livre est disponible sur ce lien

Mike Tyson commercialise des comestibles au cannabis en forme d’oreille d’Holyfield

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Jamais avare d’un bon buzz de mauvais goût, Mike Tyson vient de lancer, via son entreprise Tyson 2.0, une friandise au cannabis en forme d’oreille. Celle-là même qu’il avait arraché de ses dents à Evander Holyfield en 1997

Ce n’est pas un de ses meilleurs moments que Mike Tyson aura choisi pour promouvoir sa ligne d’edible au cannabis.
En l’occurence son match contre Evander Holyfield au cours duquel Tyson arracha ses ses dents l’oreille de son adversaire.

Un geste malheureux sur lequel Tyson compte aujourd’hui capitaliser en lançant une ligne de comestibles au cannabis en forme d’oreille droite: les “Mike Bites”.
La reproduction de l’organe auditif qui couta en partie sa carrière à Mike Tyson est des plus fidèles puisqu’il manque bien le haut du pavillon, resté dans les incisives de l’enfant terrible du ring.

pic.twitter.com/VOU3uAMzOf

En 2018, la légende de la boxe avait lancé Tyson Ranch, une société de production et distribution de produits au cannabis, (fleurs brutes, comestibles, concentrés…). Gérée avec des gants de boxe, l’entreprise a déposé le bilan en 2021.

Déterminé, le bien-nommé « Iron Mike » lance la même année Tyson 2.0, une autre société de production et distribution de produits à base de cannabis dont Mike espère booster les ventes (à défaut de son image) avec les stupéfiantes oreilles.

Sur son compte Twitter, l’ancien champion du monde a précisé que -attention punch line-   “les oreilles sont vraiment bonnes”.
Les Mike Bites sont disponibles à la vente en Californie, au Nevada et dans le Massachusetts.

Seth Rogen, Hollywood Dude

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A 39 ans (dont 26 de carrière), Seth Rogen est devenu un étendard de la pop-culture et des ganja lover, le tout avec une coolitude qui ne laisserait en rien deviner qu’il pèse 80 millions de dollars.
Acteur, producteur, scénariste, entrepreneur et céramiste confirmé, le canadien est à lui seul une promo pour la légalisation, tant ce stoner de premier rang cumule les succès (entre deux tafs), clamant à tous son amour de la weed. Portrait du stakhanoviste le plus relax de la planète.

Certaines personnes ont bien vécu la pandémie. A l’instar de  Seth Rogen qui est de son propre aveu, “confiné depuis 2009”. Une blague qu’il a lancée sur le plateau de Jimmy Kimmel en avril et que son partenaire d’écriture Evan Goldberg confirme : “C’est probablement une des seules personnes contentes d’être forcée de rester en intérieur”. Car Seth Rogen n’aime pas sortir, le glamour et les paillettes. Ce qu’il aime c’est faire rire, divertir, rester dans son canapé avec sa femme et son chien en fumant des joints grands comme des bras. Avec Goldberg,  ils ont fondé l’entreprise de production et distribution de cannabis Houseplant, nommée ainsi en hommage à sa philosophie. Et le succès est encore au rendez-vous.

Premiers stand-up dans un bar lesbien

Il a commencé par du stand-up dans un bar lesbien, à l’âge de treize ans, qui lui a valu un chapeau rempli de pourboires : “Apparemment elles aimaient bien les blagues de juif” balance-t-il sur le plateau de The Ellen Show, évitant de trop parler de son mariage furtif avec une réalisatrice, en 2012.
C’est la même année qu’il fume son premier joint dans une allée de son quartier, à force d’insistance il parvient à convaincre son meilleur ami Evan de tester 2 ans plus tard.
Seth se moque gentiment de son ami en racontant qu’il a vomi sa première fois et que c’est ça le but de leur marque: que personne n’ait à commencer avec leur première fois dans une allée ou dans une fête miteuse. Le but d’Houseplant c’est le cannabis rendu accessible et sain. Une envie qui est illustrée par leurs emballages réutilisables et facilement identifiables pour savoir en un instant si on fume de l’indica avec son emballage orange ou de la sativa en magenta.
Notre recommandation? De la Pineapple express bien sûr, nommée après sa géniale comédie d’action dans laquelle une weed légendaire à l’origine d’une course poursuite démentielle avec son ami James Franco.

Les copains d’abord

Le secret de son succès, c’est énormément de second degré et un ancrage qu’il doit à sa bande de potes à l’image du casting de This is the end, un film qu’il a coécrit avec Evan et qu’il a réalisé. Sa bande (James Franco, Jonah Hill et Justin Long et bien d’autres) et lui affrontent dans le film l’apocalypse, ce qui fait ressortir leurs propres rivalités.
En réalité, Seth Rogen leur est resté très loyal à cette équipe qui est à l’origine de pas mal de projets à lui.
Je voulais surtout faire un film avec mes potes… et le film est parti d’une session de fumette entre amis.”

C’est suite du diagnostic d’Alzheimer de sa belle-mère qu’il a monté le festival humoristique Hilarity for charity qui a eu droit à un spécial sur Netflix et… Un Carnaval cannabique réservé aux plus de 18 ans dans le New Jersey.
Vous pouvez les voir ici parler avec sa femme et lui parler de leur engagement pour cette cause mais surtout de leur consommation sur une semaine, de quoi coucher Snoop? Non mais de quoi coucher toute la rédaction de Zeweed devant des cartoons pour un après midi.

No compromise

Cet homme – qui a révolutionné le cinéma d’animation pour adultes (avec Sausage Party qu’il a conçu), la série de Super-héros (avec The Boys qu’il a produit) et la religion (avec l’incroyable série Preacher, qu’il a développé) – a fait tout cela de son propre aveu, simplement parce que ça l’amusait.
Qu’importe les haters ou son image, il fait ce qui lui plaît et il s’attaque régulièrement à la politique anti drogue fédérale “raciste” de l’état américain. “Une politique qui sert à enfermer des personnes de couleurs depuis des décennies” selon lui.
Le Cannabis fait partie de sa vie, il veut tout simplement partager son amour pour la plante: “Tous les matins, je fume un joint avec mon café et je continue à fumer jusqu’à aller me coucher. Parfois, je me réveille la nuit pour fumer plus“, confie-t-il au New York Times en interview, entre deux histoires sur des céramiques qu’il se plaît à réaliser.
Houseplant a d’ailleurs lancé une collection de cendriers inspirés par ceux fabriqués par Seth à ses débuts qui “sont parfait pour une session fumette et pour tenir même les plus gros joints”.
Un passe-temps méditatif qui lui correspond bien et qu’il pratique sur chaque tournage, le dernier en date   “Pam& Tommy”, (qui retrace l’histoire derrière le  scandale de la sex tape du batteur de Motley Crüe Tommy Lee et de la Baywatch babe Pamela Anderson) n’a pas échappé à la règle au plus grand bonheur de 12 membres de l’équipe de tournage qui se sont vu offerts un cendrier “made by Seth“.  Awesome attitude, dude!

 

Bruno Laforestrie: “Hasch, la honte de la République”

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Fondateur de la radio culte Générations 88.2 , aux manette de “Mouv”, la petite dernière de Radio France,  Bruno Laforestrie est l’homme du renouveau Rap et R’n B.
A l’occasion de la sortie de son livre “Hasch, la honte de la République”,  nous l’avons rencontré pour parler du fumant sujet qui fâche. 

Votre ouvrage a pour titre « Hasch, la honte de la République ». Pourquoi hasch plutôt que cannabis ?
Je tenais à parler particulièrement de hasch, et non d’herbe. Le hasch et son traffic sont des sujets encore très tabous en France,  même si depuis quelques mois certaines langues se délient.
« Honte de la République » car je témoigne en citoyen lucide sur les questions publiques, fort de mon expérience en tant que dirigeant de médias proches de la jeunesse.

Un de vos chapitres s’intitule « le cannabisme tue ». C’est à dire ?
Je pars du postulat que le cannabis est une drogue au même titre que d’autres, légales (tabac, alcool) ou pas (cocaïne, MDMA).
Or, quel est l’enjeu d’une politique de santé publique ? C’est de protéger les plus vulnérables. Et dans toute politique de santé publique, une distinction entre mineurs et majeurs s’impose.
Cette distinction est d’ailleurs appliquée en ce qui concerne le tabac et l’alcool, une distinction qui est pour moi essentielle dans le débat, une ligne infranchissable.
C’est ce refus de traiter le cannabis, et donc le hasch, comme un sujet de santé publique qui fait que les tenants et aboutissants de la problématique nous échappent complètement.
On a mis beaucoup de moyens pour expliquer sur chaque paquet de cigarette que le tabac est nocif, mais rien n’est fait pour la prévention en ce qui concerne les dangers sur la santé du duo tabac-haschich. Pas plus n’est fait pour prévenir les dangers et ravages psychologique que le THC peut entrainer sur des cerveaux encore en pleine croissance.

” C’est un enjeu de santé publique au même titre que l’alcool frelaté durant la prohibition des années 30 aux Etats-Unis”

Y-a-t-il un vrai danger ?
Absolument. Sans être un grand connaisseur ou consommateur, on sait qu’il y a de la résine de cannabis nocive pour la santé. Tout simplement parce qu’elle est coupée avec n’importe quoi. Un problème qui ne se pose pas dans les pays qui ont légalisé, à l’instar du Canada. C’est un enjeu de santé publique au même titre que l’alcool frelaté durant la prohibition des années 30 aux Etats-Unis.

Vous parlez d’un glissement social et moral…
L’émancipation via le deal est un mirage: le mec qui pense qu’à 16 ans il va gagner sa vie en faisant du bizz… se plante magistralement. C’est en fait une vie à la petite semaine où le dealer revient quasiment à la condition ouvrière du XIXème siècle, lorsque les travailleurs étaient payés à la journée.
Et bien que nous soyons, au XXIème siècle, passés à une société du travail mensualisée, les petits acteurs du cannabis-business reviennent à une rémunération précaire et journalière : les chouff (guetteurs NDLR), les petits intermédiaires etc.
La prohibition a remis à l’ordre du jour cette précarité absolue. C’est une complète  faillite économique et sociale : on en revient aux pires heures du capitalisme.

“L’émancipation via le deal est un mirage”

Face à ce constat, quels horizons et perspectives pour une légalisation du cannabis en France ?
Du Canada aux États-Unis en passant par le Luxembourg, la Suisse ou Israël, la tendance est à l’ouverture. Pour l’Italie ou le Portugal, l’effet domino est inéluctable.
En France, je veux croire que nous méritons ce débat.

En suivant le modèle Canadien ?
Je ne pense pas que l’on puisse ou doive suivre un modèle existant. Mon analyse est que la politique de gestion du cannabis est le reflet du pays qui l’applique : le traitement de l’alcool n’est par exemple pas le même ici qu’en Suède, en Finlande au Canada ou bien évidemment dans les pays musulmans.
Je pense qu’il nous faut avoir un modèle propre qui pourrait effectivement s’inspirer en partie de schémas existants, avec des spécificités et en prenant compte de l’impact du cannabis dans l’économie des quartiers.
Je pense aux AOC par exemple. Il y a en France une capacité à produire, grâce aux coopératives, où l’État aurait son rôle dans l’analyse et la validation de la qualité du produit. Qu’il soit thérapeutique, bien-être comme le CBD, ou récréatif.
Ensuite, sur la distribution, deux axes importants: le marché noir dans les quartiers criminogènes qu’il est impératif de réduire et la piste de l’auto-culture qui est à mon sens partie de la solution.

“La piste de l’auto-culture (…) est à mon sens partie de la solution”

L’auto-culture pourrait contribuer à nourrir ce futur marché ?
Je trouve que c’est une piste à creuser et pense souvent à l’exemple des bouilleurs de cru. Un système de production locale qui pourrait facilement être appliqué au cannabis pour un marché niché de quelques centaines de milliers de consommateurs (sur 5 millions de consommateurs occasionnels en France, NDLR)
Pour les quartiers difficiles, une transition cannabistique s’impose, permettant à certains de travailler de manière prioritaire pour l’industrie à venir du CBD ou du cannabis si celui se légalise. Il faudra de toute façon mettre des moyens considérables dans la formation et l’accompagnement de chaque jeune sorti de l’école sans diplôme ni métier.
Je suis en tous cas persuadé que la transition passera par une réflexion sur la production locale et l’implication positive des quartiers, sous égide de l’État.
C’est tout le bien que je nous souhaite.

(interview réalisée en novembre 2020)

“Hasch. La Honte de la République”
JC Lattès, 23,99 $CA/14,90 €,

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Yann Bisiou, “le marché du cannabis se fera aux dépens de ceux de l’alcool, du tabac et des médicaments”

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Figure emblématique de la légalisation en France, Yann Bisiou est au cannabis ce que Greta Thundberg est à l’écologie : un obstiné de la cause verte. Nous l’avons rencontré pour une interview sans masque et sans filtre.

Quel bilan tirer de la politique française sur le cannabis?
Ces deux dernières années, la France a fait des progrès considérables en matière de légalisation du cannabis et de son usage. Hélas, depuis six mois, nous assistons à un saisissant retour de la guerre contre la drogue et de la prohibition dans ses aspects les plus néfastes. Rappelons que la Loi du 31 décembre 1970, qui pénalise l’usage du cannabis, fut défendue comme un moyen d’incitation aux soins (gratuits) répondant à des enjeux de santé publique.

Que pensez-vous de l’amende délictuelle à 200 euros pour les consommateurs de cannabis ?
C’est une catastrophe. Ou plutôt une catastrophe annoncée: nous savions dès le début que l’amande serait un échec dans la mesure ou elle ne permettrait pas de verbaliser plus de 300 000 contrevenants par an.
300.000 verbalisations en 9 mois sur 135 millions de consommations annuel et 900 000 usagers quotidiens… c’est dérisoire. Par ailleurs, l’amende délictuelle forfaitaire annihile toutes velléités de santé publique puisqu’elle ne permet plus de suivi médical gratuit pour les usagers. Un doux mélange entre idéologie et déni de réalité.

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“Avec la radicalisation du discours politique il faudra être particulièrement vigilant, attentif et aidant envers ceux qui auront le courage de continuer le combat avec un discours raisonnable” Yann Bisiou.

Qui sont les détracteurs de la légalisation en France et quels sont leurs arguments?
Depuis deux ans les efforts pour aborder intelligemment la question de la légalisation étaient trans-partisans et semblaient mettre la droite et la gauche d’accord. Mais le Ministre de l’Intérieur s’est approprié le sujet et en a fait le fer de lance d’un discours ultra-répressif et simpliste : “la drogue s’est mal donc je l’interdis, même si la politique de prohibition est un échec à tous les niveaux”. De fait, on creuse le sillon. On sent la volonté du gouvernement de se rapprocher d’un électorat de droite plus ou moins radicale à l’approche des élections, mais aussi de plaire au lobbies Big Pharma et alcools qui voient l’arrivée du cannabis d’un très mauvais œil. La filière du chanvre est désorganisée et ne porte pas de message unique. A ce titre elle n’est pas encore de taille face aux géants de l’alcool et du médicament.

“Le lobby Big Pharma voit d’un très mauvais oeil l’arrivé du cannabis”

L’argument économique ne peut-il pas séduire la droite ?
C’est un argument à double tranchant: même s’il est réel, le marché du cannabis se fera aux dépens de ceux de l’alcool, du tabac et des médicaments, qui rapportent énormément à l’État. C’est un calcul intéressé. Quant à l’aspect politique de la question, il faut savoir que le débat n’a pas lieu sur un terrain factuel mais sur celui d’ idées préconçues.

La dette croissante,  la crise économique et sociale à venir ne vont-elles pas nous amener à un référendum sur la légalisation?
Je crois qu’un référendum est très peu envisageable à un an des présidentielles alors que les grands thèmes du débat sont déjà figés, entre autres sur la sécurité. Le gouvernement ne changera pas de discours aussi près des présidentielles. Si la question du cannabis est abordée, elle le sera sous le prisme de la sécurité et de la répression.

Qui aurait dans le paysage politique actuel, le courage ou l’intérêt de défendre la légalisation du cannabis ?
Presque toute la gauche s’est exprimée sur le sujet. De manière générale les voix progressistes sont très favorables à la légalisation. A ces dernières, il faudra ajouter quelques voix de centre-droit et de droite. Mais à l’aube des présidentielles, les voix favorables se tairont quand le discours de prohibition sera martelé comme marqueur de la droite dure.

“Le CBD aurait du être le pain béni (…) mais tout est fait
depuis 2018 pour étouffer économiquement la filière”

Le CBD, qui n’a pas d’effets psycho-actifs,  peut-il représenter une alternative viable à ce nouveau marché ?
Le CBD aurait du être le pain béni de la France. Mais tout a été fait depuis 2018 pour étouffer économiquement la filière en limitant les réseaux de distribution et en dissuadant les acteurs du marché d’investir. La commercialisation de fleurs sera interdite au profit de produits dérivés du CBD (crème, huile, etc). Alors que nous sommes un des premiers producteurs de chanvre au monde, nous allons devoir importer notre CBD!

Que peut-on espérer du débat à venir sur la légalisation?
Nous pouvons espérer que la filière du chanvre s’organise autour d’un même discours et d’une même stratégie, au lieu de se diviser comme ils le font aujourd’hui. Avec la radicalisation du discours politique il faudra être particulièrement vigilant, attentif et aidant envers ceux qui auront le courage de continuer le combat avec un discours raisonnable. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les forces du progrès ne lâchent pas l’affaire !

Interview réalisée en juin 2021

Martha Steward mise sur le CBD

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Véritable référence des arts de la table aux Etats-Unis, Martha Stewart fait parler d’elle depuis 1982 et la sortie de son premier livre de recettes. Après avoir connu la gloire et la prison, la célébrité et ses dérives, ce sont les vertus apaisantes du CBD que Martha prône au travers de Cebedia, sa marque de friandises bien-être.

Née en 1941, dans une famille de classe moyenne du New Jersey, Martha est la seconde d’une fratrie de six. C’est en aidant sa mère qu’elle apprend la cuisine, ainsi que la couture et en assistant son père, qu’elle apprend le jardinage. Les deux étant professeurs, ils lui enseignent aussi un certain sens de la pédagogie qui sera un des piliers de sa carrière. Martha est une jeune femme aussi brillante que ravissante ; elle paye ses études grâce à une bourse et à des petits boulots de mannequinat.
Après avoir commencé dans la finance en 1967, elle se reconvertit une première fois dans les arts de table en 1976. Elle crée un service de traiteur, puis dirige une épicerie de luxe.
En 1982, après une fastueuse réception, elle est contactée par un éditeur pour lancer un livre de recettes : “Entertaining”. La première pierre de la marque Martha Stewart.

De la gloire à 5 mois ferme

La future idole des arts domestiques se lance ensuite dans l’écriture de best seller du housing, produit son émission télé en 1993,  inaugure une marque d’accessoires pour téléachat et fonde le désormais incontournable “Martha Stewart Living”.
Jusqu’en 2004, elle semble absolument intouchable, la Martha Mania a fait d’elle une icône, au même titre qu’Oprah Winfrey ou Tom Cruise.
Cette année-là, elle est pourtant condamnée à 5 mois de prison ferme, reconnue coupable de délit d’initié.
On lui retire le droit d’exercer à la tête de toute entreprise pendant 5 ans et elle doit s’acquitter de  137 019 dollars d’amende pour fraude.
Une épreuve dont elle est sortie grandie, même si elle ne souhaite pas non plus revivre l’expérience, en suivant le personnage inspiré d’elle dans la série carcérale Netflix “Orange is the New Black”.

Harmonie et CBD: La renaissance de Martha et son amitié avec Snoop Dogg

Si l’expérience l’a fait évoluer c’est parce qu’elle l’a forcée à faire preuve d’une plus grande ouverture d’esprit et d’autodérision.
Au contact des détenues, elle a appris à sortir de sa coquille et de son image auto-imposée de perfection.
C’est en partie grâce à cela qu’elle s’est liée d’amitié avec Snoop Dogg (qui l’a, tout comme Dr Dre avant elle, convertie aux vertus du cannabis).
Après l’avoir rencontrée en 2008 dans une émission de cuisine, c’est finalement en 2014 qu’ils ont un véritable coup de foudre amical.
L’humour mordant de la femme d’affaire et l’énergie douce du rappeur leur permet d’atteindre une “harmonie”, pour citer Snoop.
C’est lors de cette émission, dont vous pouvez retrouver un extrait ci-dessous, que Martha vit son premier vrai high, rien qu’au contact de la fumée du rappeur.

C’est lors de cette émission, dont vous pouvez retrouver un extrait ci-dessus, que Martha vit son premier vrai high, rien qu’au contact de la fumée du rappeur.
Leur relation est aussi hédoniste que collaborative, Snoop qui ne boit jamais d’alcool, fait toujours un effort en compagnie de Martha (qui est apparement très douée en cocktails) et elle a confié à Forbes magazine que la fumée de cannabis était effectivement la meilleure chose à partager avec le rappeur.
Lui, qui ne se savait même pas préparer une purée lors de leur rencontre, en est arrivé à écrire un livre de recettes, préfacé par Martha Stewart.
Ils ont, par ailleurs, lancé une émission nominée pour un Emmy : “Potluck party challenge” et ils ont même tourné une publicité très fun sur la double utilisation des briquets.

De son côté, Snoop a aussi fait l’éducation musicale et médicinale de l’entrepreneuse.
C’est lui qui l’a initiée au CBD, quand elle n’arrivait plus à dormir. Fascinée par ce cannabinoïde miracle, qui lui permet aussi de gérer les situations les plus stressantes sans perdre ses moyens, elle a lancé Cebedia une gamme de bonbons très gourmands “évocateurs des friandises à la française”, selon le New-york Times.
Cette gamme est un des best sellers de Canopy growth et elle comprend des délices aux saveurs hivernales, si vous souhaitez gâter votre tante cet hiver.

Martha is in da house.

Bien entendu, elle a testé tous ses produits sur son ami Snoop, qui loge chez elle à chaque passage à New York. Comme il l’a déclaré chez Jimmy Fallon, c’est autant pour ses talents culinaires et pour sa compagnie que parce qu’elle a “la plus grande baraque de toute la ville”.
Il a ainsi validé toute la gamme (plusieurs fois apparement), avant qu’elle ne la mette en vente.

Le géant Suisse du CBD Phytocann part à la conquête de la France

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Implanté sur le berges du Léman à coté de Montreux depuis 2017, Phytocann est devenu en quatre ans le plus gros producteur de CBD d’Europe. En misant sur le bio et en jouant la carte de la transparence avec un process traçabilité de la graine à l’empaquetage, le groupe dirigé par Alexandre Lacarré pourrait bien devenir le principal fournisseur de l’hexagone.

Avec plus de 1 500 boutiques recensés en France, le marché du cannabidiol connaît un essor sans précédent pour un produit santé-bien-être. Un coche que le serial entrepreneur Alexandre Lacarré n’a pas raté.
Propriétaire d’un site de production de plus de 10 000 m2 et d’une unité de transformation à quelques kilomètres des serres où pousse cet or vert,  Phytocann a déjà des bureaux au Luxembourg  (où son hub logistique est implanté), ainsi que deux  boutiques en France et plusieurs en Allemagne.

10 000 m2 de serres et 5 tonnes de produits finis par an

Le groupe, qui assure aujourd’hui la production de cinq tonnes de produits finis par an, voit déjà plus grand: indépendamment d’un réseau d’une centaine de boutiques qui devrait voir le jour début 2022 en France , Phytocann va aussi engager “1000 dealers légaux” sur le territoire.
Par “dealers légaux”, il faut entendre  “des VRP du CBD qui viendront renforcer la force de vente du groupe suisse dans l’hexagone“. Les vendeurs seront responsables de leur stocks, un peu à l’image du système Herbalife, même si Alexandre Lacarré se défend de toute organisation pyramidale, préférant l’analogie avec les  “Club Tupperware” des années 60 et 70′ aux Etats-Unis.

100 boutiques franchisées et 1000 dealers légaux en France pour 2022

Lorsqu’on lui demande si cette activité B2B ne viendrait pas à miner les résultats des futurs boutiques franchisés, Alexandre Lacarré pondère: “Nous avons mis quatre ans à élaborer nos génétiques pour assurer une parfaite traçabilité et stabilité de nos produits. Il n’y aura pas de conflit puisque nous sommes aujourd’hui en mesure de créer des produits exclusifs pour nos franchisés”.
Avec huit marques spécialisés: Ivory et Easy Weed pour les fleurs,  Phytocann Laboratoire pour les huiles, Buddies pour les comestibles ou encore Kanolia pour les cosmétiques, Phytocann couvre toutes les applications possibles du CBD.

“Votre gouvernement de gaulois réfractaires fait mes affaires “

Ce fulgurant succès, Alexandre Lacarré le doit en grande partie à l’exécutif français.  “Votre gouvernement de gaulois réfractaires fait mes affaires ” s’amuse non sans lucidité le dirigeant suisse au 33 printemps.
Car si la plupart des pays de l’Union Européenne ont légalisé la vente de fleurs de CBD, ce n’est pas le cas de la France qui au delà d’en interdire la culture sur son territoire, souhaite aussi en interdire la vente.
“Le marché français est dans une véritable zone grise du fait de la position de votre gouvernement. Mais la demande est tellement importante que ce sera forcément au détriment de la filière de votre pays. Et ça, c’est une vraie bonne nouvelle pour moi” poursuit l’homme d’affaire . “D’autant que les clients pourront se fournir à toutes les frontières ou commander sur internet”.
Le groupe suisse, qui emploie une soixantaine de personnes, prévoit d’entrer en bourse sur le marché français durant le 1er trimestre 2022.

François Hollande légaliserait le cannabis

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Après l’Allemagne, c’est Hollande qui veut légaliser le cannabis. Nous ne parlons pas des Pays-Bas mais du 7ème Président de la Vème République. Dans un entretien accordé à Kombini, François Hollande s’est en effet prononcé en faveur d’une fin de prohibition de l’herbe.

C’est à l’occasion de la croustillante interview sandwich de Kombini que l’ancien chef de l’Etat s’est déclaré en faveur de la légalisation du cannabis.
Pendant sa campagne de 2012 et durant son quinquennat, le  « président normal »  s’était pourtant opposé à toute évolution de la loi de 1970.

Les absents ont-ils toujours raison? Toujours est-il que 5 ans plus tard, François Hollande en arrive à la conclusion qu’il faudrait finalement légaliser la weed, afin mieux contrôler sa consommation, éradiquer son trafic illégal et prendre à bras le corps cet enjeu de santé publique.
L’ex locataire de l’Elysée souligne à cet effet que “la consommation de cannabis introduit depuis des années un commerce, un trafic illégal, qui a gangrené des quartiers et largement perturbé la vie des habitants“.

A l’heure où la France prend la présidence de l’Union Européenne, François Hollande observe aussi que  “en Allemagne la coalition gouvernementale va proposer la légalisation du cannabis. Il est important qu’on puisse en Europe conjuguer nos efforts pour aboutir aux mêmes solutions”.

Emmanuel Macron écoutera-t-il d’une bonne oreille les conseils avisés de son ex-mentor et les voix des 51% de français qui souhaitent en finir avec la prohibition? Réponse en février, mois durant lequel le candidat et Président sortant devrait dévoiler son programme.

A la grande Joséphine, le cannabis reconnaissant

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Alors que Joséphine Baker entre au Panthéon, Zeweed rend hommage à la plus Frenchy des américaines. Retour sur la vie mouvementée d’une chanteuse, danseuse, icône féministe, mère de 12 enfants et grande amatrice de cannabis qui n’hésitera pas à risquer sa vie pour la Résistante durant la seconde guerre mondiale.

Née en 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, Freda Josephine McDonald a longtemps vécu dans la pauvreté la plus complète, dormant dans la rue et survivant de restes qu’elle trouvait dans des poubelles. À 15 ans son frère parvient à lui dégoter une audition pour participer à la revue d’un spectacle de Music-hall.
Avec pour seule arme une énergie débordante, un joli minois et un sourire en passe de devenir légendaire, elle décroche non seulement l’audition, mais devient rapidement la choriste la mieux payée du moment.

Le cannabis étant étroitement lié à l’histoire du Jazz aux États-Unis, c’est au contact des musiciens noirs qu’elle fait rencontre la marijuana.
Après avoir subi les affres du racisme toute sa jeunesse, elle achète avec ses économies un billet aller simple pour  la France, pays plus tolérant avec les artistes de couleur. Elle a 19 ans.

À Paris aussi son succès est immédiat. La  “Danse sauvage” qu’elle exécute presque nue avec un pagne couvert de banane en plastique devient légendaire. Une danse qui pourrait relever d’un esprit colonialiste moralement discutable. Elle en fait une satire, clamant son indépendance et sa liberté.

Dans le livre écrit par son fils Jean-Claude Baker “Josephine: The Hungry Heart”, il raconte que la diva invitait souvent des amis à fumer et à débattre avec elle avant chaque représentation. Dans cette même biographie, nous trouverons aussi le témoignage de Phillip Lesshing, 23 ans et bassiste dans l’orchestre de Buddy Rich:
“Une fois Joséphine a invité plusieurs d’entre nous à venir dans sa loge et à essayer un très bon reefer. Je suis descendu avec Harry ‘Sweets’ Edison, le trompettiste et Buddy Rich, et nous avons fumé de l’herbe avec Josephine Baker… mais la marijuana n’a pas affecté sa performance. Jamais ».

Jazz & reefers

L’herbe fait partie intégrante de sa vie, de son processus de création et elle n’hésite pas à partager sa passion avec ses proches. Après une tournée elle offrira  en cadeau de départ à Buddy Rich et à son orchestre, une coupe en or (à l’instar de celles offertes aux sportifs ) qu’elle avait fait graver des noms de toute l’équipe et remplis de cannabis.

Joséphine est une pionnière dans bien des domaines. Non contente d’être aussi une des premières artistes ouvertement bisexuelle de l’histoire du Show-biz français, Joséphine n’a pas peur de s’afficher en compagnie d’une grande variété de partenaires.
Son aura de scandale explique peut-être le succès gigantesque de son single: J’ai deux amours, qui est sa déclaration d’amour à la France.

Espionnage et microfilms

Devenue française en 1937, l’année de son mariage à un juif, elle va devenir espionne pendant la Seconde Guerre mondiale, cachant les informations dans ses partitions grâce à de l’encre invisible et démasquant de nombreux espions nazis grâce à un microfilm caché dans son soutien-gorge.
Elle reçoit en 1948 la croix de guerre et la rosette de la résistance lors d’une cérémonie en son honneur, toujours d’après son fils elle aurait fumé un joint le soir même.

Activiste avant l’heure, Joséphine continue à se battre pour ce qu’elle croit jusqu’à la fin de sa vie. Elle retourne dans les années 50 aux États-Unis usant de sa célébrité pour défendre les droits des afros américains. Elle fait le tour du pays refusant, quel que soit le prix, de jouer dans des salles appliquant la ségrégation.

Mère poule aux 12 enfants

Sa famille, constituée de 12 orphelins qu’elle baptise “tribu arc-en-ciel” en raison de leurs origines variées, lui coûtera une bonne partie de sa fortune, mais jamais son sourire.
Son fils Jean-Claude décrit une mère aimante et attentionnée même dans les jours les plus sombres.
Elle s’éteint  à 68 ans, au lendemain d’une représentation honorant ses 50 ans de carrière.


C’est encore à ce jour la seule femme d’origine américaine qui a jamais reçu les honneurs militaires complets; lors de ses funérailles à la Madeleine le 15 avril 1975.
Ultime honneur, Joséphine Baker reposera dorénavant au Panthéon, édifice sur lequel est inscrit en grandes lettres “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante“.
De quoi faire rire Joséphine pour toujours.

 

 

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