Weed VIP - Page 8

La NBA se met au vert

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Après des années de prohibition, la NBA a annoncé pour la saison 2021 arrêter enfin les tests aléatoires liés au cannabis “pour éviter de mettre les sportifs en danger” suite à la pandémie.
Soit la fin d’une interdiction très hypocrite qui a été trop longtemps instrumentalisée par la célèbre fédération de Basketball.
Une évolution plus que bienvenue parmi les joueurs américains qui seraient, d’après le vétéran Californien Matt Barnes, 85 % à fumer

Ce changement de politique, bien que tardif, marque une évolution très positive, accompagnée par un mouvement global dans le monde du sport.
Suite à la controverse liée à la suspension de la sprinteuse américaine Sha’Carri Richardson (qui a été interdite de Jeux Olympiques, suite à la détection de THC dans son organisme), l’Agence mondiale antidopage a annoncé qu’elle considérait sérieusement retirer la ganja de sa liste des substances interdites.
Ils ont ainsi déclaré, dans un communiqué : « Après avoir reçu les demandes d’un certain nombre de parties prenantes, le comité exécutif a approuvé la décision du Groupe consultatif d’experts de la liste d’initier en 2022 un examen scientifique du statut du cannabis ».
Le docteur William Lowenstein, président de SOS Addictions a, par ailleurs, confirmé dans un entretien avec France info que le cannabis ne possède pas de vertus dopantes : “En termes de concentration et d’amélioration des réflexes, c’est loin d’être idéal et ça n’a pas d’apport sur la réactivité ni sur la masse musculaire. Le seul bénéfice, ça peut être en termes de relaxation, dans certaines disciplines comme le tir“.

Hypocrisie bien carrée et ballon rond

Cette interdiction était donc un comble pour les sportifs n’utilisant le Cannabis que pour ses immenses qualités thérapeutiques et pour gérer le stress des compétitions. Le Basket est un sport qui est très violent sur l’organisme, puisqu’il demande beaucoup d’efforts, qui peuvent être très dommageables sur les muscles et sur les articulations. Tout comme Bruce Lee à son époque ou les combattants de l’UFC plus récemment, c’est donc plutôt après les matchs que la fumette se fait, afin d’aider la récupération.

Une réalité confirmée par le journaliste Matt Sullivan dans son livre “Can’t Knock The Hustle”, dans lequel il évoque la vie somme toute très saine du MVP du moment, l’ailier des Nets Kevin Durant : “il fume encore plus de weed que vous pouvez l’imaginer. Une fois, j’étais chez lui à 1h du matin, et l’endroit tout entier empestait. Il n’a pas de petite amie. Il ne fait pas de folies en matière de vacances. En fait, il ne fait rien d’autre que jouer au basket [et fumer]. Genre, rien”.

La revue sportive Bleacher Report a d’ailleurs interviewé 4 vétérans (qui totalisent plus de 60 ans d’expérience), qui se réjouissent tous de cette évolution des mœurs. Ils témoignent avoir grandement bénéficié du Cannabis sur le plan physique et psychique, en dépit de la menace de suspension permanente.
Nous étions dans le seul sport qui était spécifiquement testé pour le Cannabis, le football et le baseball ils testent pour les stéroïdes. Il n’y a que dans le Basket qu’on nous testait 4 fois par an au hasard pour le Cannabis. Un sport rempli d’athlètes noirs.” dénonce Matt Barnes qui a joué dans toutes les équipes de Californie, un des premiers Etats américain à légaliser le Cannabis.

 

Ganja-gourou in Indiana

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En 2015, l’excentrique Bill Levin ouvrait aux fidèles les portes de la First Church of Cannabis. Une divine initiative maline qui lui permettrait de contourner la prohibition imposée Indiana, où se situe son Eglise. . Portrait d’un activiste en sale État.

Cheveux peroxydés en pétard, visage creusé, grande silhouette longiligne emballé dans un slim noir et d’une chemise blanche sur laquelle traine une écharpe en soie noire, Bill Levin fait plus penser au « Doc » de Retour Vers Le Futur version Iggy Pop qu’à un pasteur officiant dans l’un des états les plus coincés des States.
Avant d’enfiler la soutane verte,  le fondateur de la First Church of Cannabis n’était pas un enfant de chœur: manager de  groupes punks (dont  certains qui ont eu leur heure de gloire comme les Zero Boys), gérant d’une affaire  de bus pornos (avec partouzes  et tournages à bord), propriétaire de dancings pour tout genre de valseuses, associé d’une petite chaîne de boutiques de tatouage puis directeur commercial d’une marque de  boissons énergisantes cafeïnée (Jolt), c’est avec plus d’un évangile derrière lui que Bill Levin fondera en  2015 la première église américaine vouée au culte de l’herbe.

L’appel de la vierge Marie-Jeanne, Levin le date à l’été 1970 lorsqu’il goûte pour la première fois à la fleur défendue.  45 ans plus tard, il transfigure l’appel divin en célébrant sa première messe le 1er juillet 2015, trois mois après avoir crée la « Première Église du Cannabis » .

 

Si l’Etat du Midwest prohibe complètement le cannabis (y compris thérapeutique) la liberté de culte reste un droit inaliénable garanti à tous par la Constitution et plus récemment le Religious Freedom Restoration Act (RFRA) qui garanti le droit  à chaque citoyen américain “de pratiquer sa religion comme il l’entend, tant que cette  pratique n’entrave pas  la liberté de croyance des autres“.
L’homme de foi y voit une aubaine;  la RFRA étant une loi fédérale qui prévaut sur la loi de l’Etat de l’Indiana, il est légalement permis de consommer de la ganja durant l’office, tant que  la pratique s’inscrit dans un rite religieux.

 

Indiana VS Indica.
Les autorités, elles, ne l’ont pas entendu de la sorte en menaçant de sévères poursuites pénales chaque croyant qui voudrait concrètement prouver sa  foi en se cramant un doobie un entre deux psaumes. Une féroce bataille judiciaire de trois mois s’engage alors entre la First Church of Cannabis et l’Etat de l’Indiana. L’église perdra. 

L’ex-futur Pape de la weed est désormais dans le colimateur de toute la Police, hors de question de fumer le moindre joint publiquement sous peine de voir l’église fermée et lui jeté en prison. Au delà de ce dur rappel à la loi, il  lui sera aussi imposé  une interdiction de parler du cannabis de façon favorable. Tout prêche pro-cannabis sera désormais assimilé à de l’ incitation à la consommation. Pendant les homélies,  « Le grand Poohbah » trouvera d’autres façons de parler ganja en substituant le mot weed par un autre.
Le prêtre le plus à l’ouest des États-Unis parlera alors d’ « amour » ou de « bonnes vibrations » quand il évoque l’herbe sacrée. Ce qui donne lieu à de savoureux sermons du genre « si vous avez une dispute conjugale, prenez du recul en absorbant une grande dose de bonnes vibrations » ou «  rien de tel que de se poser avec amour sur son sofa après une journée tendue  au bureau ». L’apôtre de la weed en rajoutera une couche en certifiant que non, il ne conseille directement à personne de consommer « le meilleur complément santé du monde ». Dans un autre de ces peu catholiques enseignements, Bill évangélisera que « Le meilleur weed ne vient ni d’Amsterdam ni de Denver. Elle pousse ici, c’est la «Bubble gum et elle a remporté trois cannabis Cup».

Les douze déités, ou commandements de la First Church of Cannabis :

 

  1. 1. Traitez ton prochain avec amour et comme un égal.
  2. 2. La journée commence avec un sourire tous les matins. Lorsque vous vous levez, c’est la première chose à mettre.
  3. 3. Aidez les autres tant que possible. Non pas pour l’argent, mais parce que c’est nécessaire.
  4. 4. Traitez votre corps comme un temple. Ne l’empoisonnez pas avec des aliments et des sodas de mauvaise qualité.
  5. 5. Ne profitez pas des gens. Ne blessez rien intentionnellement.
  6. 6. Ne commencez jamais un combat… mais finissez-les si ils s’imposent.
  7. 7. Cultivez votre propre nourriture, élevez des animaux, intégrez la nature à votre quotidien.
  8. 8. Ne soyez pas un “troll” sur Internet, respectez les autres sans les insulter ou en ayant une attitude  vulgaire ou  agressive.
  9. 9. Passez au moins 10 minutes par jour à contempler la vie dans un endroit au calme.
  10. 10. Protégez ceux qui ne peuvent pas se protéger.
  11. 11. Riez  souvent, partagez ce rire. Amusez-vous dans la vie, soyez positif.
  12. 12. Le cannabis est notre sacrement. Il nous rapproche de nous-mêmes et des autres. Il est notre source de santé et d’amour qui nous guérit de la maladie comme de la dépression. Nous l’embrassons de tout notre cœur et de tout notre esprit, individuellement et en groupe.

Le grand Poohbah gouverneur.
En juillet 2020, Bill Levin annonçait sa candidature aux midtrem elections, l’équivalent des élections législatives en France élections  de 2020, briguant le poste de gouverneur de l’Indiana, siège alors occupé par Éric Holcomb, un républicain traditionaliste pur jus. La légalisation du cannabis sera bien entendu un thème central de la campagne de Levin, le candidat estimant que « les habitants de l’Indiana sont favorables à la légalisation du cannabis. Cette interdiction aurait d’ailleurs pris fin il y a longtemps si la question avait été directement posée aux électeursSi nous avions organisé un référendum, nous aurions légalisé le cannabis il y a 10 ans. Lorsque je serais élu gouverneur, ce genre de référendum sera l’une mesures que je mettrais  en avant afin que les citoyens puissent décider de leur avenir,  et non les  politiques et  institutions de Washington. ” Une approche ultra- libérale qui n’empêchera pas l’homme de foi d’avoir de chaleureux sentiments pour l’IRS , l’équivalent du fisc aux États-Unis. En 2018, L’IRS a déclaré les revenus du prophète de la fumette non imposables puisque provenant d’une activité religieuse. A la sortie du procès, interrogé sur ce  jugement en sa faveur, il évangélisera sa victoire d’un  “ Que voulez-vous, les voies du Seigneur sont impénétrables.”

Jim Belushi: le frère du Blues Brother voit vert.

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Les Blues Brothers John Belushi et Dan Aykroyd sont rentrés dans l’histoire du cinéma avec la comédie musicales éponyme, un film culte aussi déjanté que brillant. Parmi les grands moments, une course effrénée dans le Dixie Square Mall de Harvey, Illinois, à bord d’ une voiture de police Dodge Monaco. 40 ans plus tard, Jim Belushi, le brother du vrai blues brother John Belushi, s’est mis en tête de conduire une réplique de la célèbre Bluesmobile, à l’occasion de l’ouverture de son dispensaire de weed situé… au milieu d’un mall.

«Ce que je voulais faire, c’est traverser le centre commercial Old Orchard, comme ils l’ont fait dans les « Blues Brothers », mais je pense que c’est devenu un peu trop coûteux», explique Belushi  dans une interview au Sun-Times. Belushi, qui cultivait déjà sa weed dans sa ferme de l’Oregon depuis cinq ans, s’est associée à Grassroots Cannabis pour vendre une variété estampillée « Blues Brothers »

Il faut dire qu’en la matière, Jim Belushi n’est pas un bleu de la verte, puisque c’est dès le collège (la Wheaton Central High School ) qu’il a commencé à fumer de l’herbe. Aficionado de la belle plante depuis, aussi bien pour ses effets curatifs et médicinaux que pour son coté récréatif, il préfère désormais «micro doser» sa ganja,  comme somnifère et pour gérer son anxiété d’hyperactif.
Cette association Belushi-Grassroots a commencé il y a un an  avec le PDG de la société, Mitchell Kahn pour qui «c’était une décision naturelle» pour cette société basée à Chicago, de s’associer à une personnalité qui «travaille sans relâche pour changer la façon dont les gens voient le cannabis». « Nous sommes fiers de ramener les Blues Brothers à leur place: chez nous, à Chicago » explique l’entrepreneur.

Grassroots, qui exerce également des activités dans quatre autres États, gère actuellement la ferme de culture de Litchfield et cinq dispensaires de l’Illinois. Alors que les ventes de weed légale sont en plein essor neuf mois après la légalisation complète dans l’Illinois, Grassroots et d’autres entreprises produisant de la ganja  localement se battant férocement pour se faire une place au soleil, concluant des partenariats de marque et en ouvrant des dispensaires de cannabis de très grande taille, des « Hyper-dispensaires ».
L’intérieur du dispensaire  Grassroots à Skokie – le premier magasin de la société dans l’Illinois à ne vendre que de l’herbe à usage récréatif-  s’étend par exemple sur quelque 5000 m2. On est loin du coffee shop d’alcôve des petites rues d’Amsterdam ou du petit dispensaire SQDC. La boutique sera équipée de suffisamment de systèmes de point de vente pour servir une dizaine de clients à la fois.
«En tant que notre plus grand dispensaire à ce jour, cet emplacement phare devrait consolider notre présence dans l’Illinois» explique Mitchell Kahn dans le dossier de presse lancé à l’occasion de l’ouverture, aujourd’hui, du mega weed-store.

 

Une partie du dispensaire Grassroot et ses 5000m2.

Sur sa  variété indica, un croisement entre la Bubba Kush et la Triangle Kush cultivée dans le centre de culture de Grassroots, à l’extrême nord de Litchfield,  Jim Belushi ne tarit pas d’éloges. Mettant en avant un taux THC plutôt costaud et un coté euphorisant qui « vient à bout des pires crises de blues »
La boucle est bouclée.

 

 

Les entrepreneurs transgenre du cannabis.

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Alors que les jeux olympiques ont pour la première fois récompensé un athlète transgenre (Quinn, représentant le Canada pour le football), Zeweed se devait de parler de la représentation LGBTQ dans le monde du cannabis.
Allons ensemble over the rainbow avec Renee Gagnon et Buck Angel, chefs d’entreprises transgenres qui ont redéfinit leur identité de genre et imposé leur place dans la société grâce à beaucoup de volonté, de courage et tout autant de panache.

Les origines Queer du Cannabis légal

On oublie souvent que sans le combat mené par la communauté gay, le cannabis n’aurait jamais été légalisé aux Etats-unis.
C’est ainsi que le tout premier dispensaire à ouvert à San Francisco: pour aider les malades du Sida, largement délaissés par le système.
Ces origines militantes sont trop souvent mises de côté par les méga corporations du cannabis, mais pas par Renee Gagnon, (la première femme trans à la tête d’une entreprise cotée en bourse au Canada) ou Buck Angel (la première icône transgenre du porno mainstream), qui ont créé des entreprises revenant aux fondamentaux du mouvement: la reconnaissance et la représentation.

Renee Gagnon : la green warrior

Renee Gagnon est une femme d’affaire canadienne qui connait bien les limites du système et pour cause: jusqu’à ses 48 ans elle a vécu dans la peau d’un autre. En dépit de son succès et jusqu’à son coming out et son divorce en 2015 elle se sentait à part.
Pionnière du cannabis, elle a dirigé Thunderbird Biomedical Inc. (une des plus grosses sociétés du cannabis médical canadienne, bien avant la légalisation en 2018) jusqu’à sa transition. Ce qu’elle décrit comme “un point de départ privilégié” est devenu le sujet d’un combat quotidien qu’elle mène au nom des femmes qui l’ont acceptées immédiatement telle qu’elle était. Un moment de grâce qui a changé sa vie lors de sa première conférence lors du salon “Women grow” à Vancouver.

“J’ai ressenti un sentiment d’appartenance immédiat grâce à notre passion commune pour le cannabis.” raconte-t-elle dans une interview pour le magazine Forbes.
Sa nouvelle société Hollyweed North est dirigée en grande majorité par des femmes, 11 sur 18 membres de son conseil d’administration. Elles sont minoritaires dans l’industrie du chanvre, remplacée par des cadres venus d’autres industries qui pensent autant aux revenus qu’à la qualité de leur produits: “J’ai décidé d’utiliser mon privilège pour créer de l’équité” rétorque la CEO. Un pari qui fonctionne très bien pour cette société qui s’est diversifiée dans tous les domaines du chanvre de la production à la distribution en passant par l’extraction d’isolats ou la confection de Space Cakes.

Buck Angel: le machistador militant

À la manière de la réalisatrice féministe Ovidie en France, Buck Angel est une figure iconique du porno qui est passé de l’autre côté de la caméra tout en se mettant à l’activisme.
Le premier acteur ouvertement transgenre de l’histoire du X s’est associé à Leon Mostovoy, un militant de longue date, pour lancer la marque Pride Wellness.


Les produits mis au point par Pride Wellness sont élaborés pour répondre aux besoins spécifiques de la communauté LGBT.
Au programme parmi leurs créations le Buckshot, la première boisson au CBD conçue pour augmenter les performances sexuelles, des produits de toilette intimes pour toutes les anatomies, des lubrifiants anal au cannabis et même un parfum pour barbe pour allier chic et glamour.


Des initiatives de toutes les couleurs à la manière de l’arc en ciel LGBT qui laisse rêver d’un futur tolérant et ouvert.

De la weed pour les nominés aux Oscars

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Alors que le Festival de Cannes s’achève, Zeweed revient sur les Oscars 2019 et ses cadeaux VIP que la Croisette leur envie encore.

Comme chaque année, les nominés de cinq des plus prestigieuses catégories en lice ont reçu un package de cadeaux VIP. Offerts par l’agence Distinctive Assets, les fameux « swag bags » envoyés aux 25 élus contenaient, légalisation de la weed oblige, de stupéfiants goodies au cannabis. Et personne, pas même Glenn Close, ne s’en est plaint.

Des chocolats fourrés à l’indica ou à la sativa. Des crèmes hydratantes au THC, des scrubs au CBD, un abonnement d’un an au Coffee Shop le plus hype de Los Angeles… Il avait de quoi s’amuser dans les « Oscar swag bag »  offerts l ’agence Distinctive Assets . Spécialisée dans les relations publiques et le celebrity placement, Distinctive Assets avait déjà fait le buzz en 2018.
L’année dernière, le montant total des cadeaux offerts  (270.000 $) avait choqué plus d’un mangeur de pop-corn middle size.

« Il n’y a pas de mauvaise publicité »

S’ils ne sont pas directement financés par l’Académie des arts et des sciences du cinéma, les swag bags font partie intégrante du show depuis 2002.Et c’est tout bénef’ pour les Oscars qui se font un coup de promo à tarot zéro.
Parce que si Hollywood a depuis belle lurette fait sienne la maxime du poète irlandais défroqué, une certaine idée de la pondération s’est cette année invitée dans la généreuse tradition du swag bag. En effet, pour la 91ème cérémonie des Oscars, le montant de la pochette surprise n’excédera pas 105.000$. Question de décence.

Parmi les nominés gâtés: Spike Lee, Yorgos Lanthimos, Melissa McCarthy, Lady Gaga, Glenn Close, Olivia Wilde, Christian bale, Rami Malek, Bradley Cooper, Willem Dafoe, Viggo Mortensen, Rachel Weisz,  Mahershala Ali, Sam Rockwell, Richard E. Grant ou Sam Elliot.

Parmi les 53 cadeaux figurants dans la hotte du père oscars 2019, on retiendra :

  • Une bouteille d’absinthe A. Junod.
  • Un bong en forme de pomme, cadeau du MOTA , le cannabis social club branché de Los Angeles.
  • Un traitement anti-age au CBD de CBDRxSupreme.
  • Un coffret Coda Signature  de la marque éponyme. Capsules pour bains effervescentes au THC, truffes et berlingots au cacaotés dosés à 10 mg du même  THC, baumes au CBD, une plaquette de  chocolat au lait contenant 300 mg de tétrahydrocannabinol (réservé aux nominés expérimentés. Un euphémisme ?)
  • Un balai pour toilettes phosphorescent en forme d’émoji, par Mister Poop.
  • Une pompe à lait maternel ultra silencieuse et discrète signée  Elvie Pump.
  • Un portrait original ultra-réaliste et maxi-kitch de  l’atelier Reian Williams Fine Art.
  • 30.000$ de produits de beauté rajeunissant de célèbre Dr Konstantin Vasyukevich.
  • Toute une gamme de produits de beauté contenant du THC et/ou CBD, ainsi que d’autre principes actifs de la marijuana, par High Beauty. Aussi efficace qu’une tranche de  space-cake .

De très sympathiques prix de consolation qui, s’ils ne peuvent pas grand-chose contre les yeux rouges et gonflés, aideront en tous cas les nominés en question à sécher leurs larmes.

Ganja RP gonflée, mais efficace

Ce n’est pas vraiment un choc de découvrir que les marques qui distribuent des consommables contenant du THC et/ou du CBD comme d’autres dérivés cannabiques misent sur le  « celebrity product placement », particulièrement en Californie où plusieurs acteurs connus ont déjà lancé leur marque de weed sur le marché de la côte ouest. Ce qui est plus gonflé en revanche, c’est de distribuer à des personnalités aussi connues que variées un produit qui, il y a deux ans, vous faisait passer par la case commissariat.
Au risque de véhiculer un message qui aurait pu être mal perçu par les nominés comme par le public. Un pari gonflé donc, mais gagnant pour Distinctive Assets ainsi que  pour les marques Coda et High Beauty, fournisseurs de ces produits de rêve.
A ce jour ce jour, l’agence de relations publiques n accusé aucun retour à l’envoyeur.

 

CBD: L’arrêt de la Cour de cassation décrypté par Yann Bisiou

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Les 15 et 23 juin, la Cour de cassation rendait deux jugements d’importance sur le commerce du cannabidiol (CBD) en France. Entre l’arrêt de la Cour de Justice de L’Union Européenne légalisant le CBD en Europe en novembre 2020 , le gouvernement qui s’y oppose par décret fin mai, la Cour d’appel de Grenoble qui soutient la position du gouvernement puis la Cour de cassation qui retoque la décision de la Cour d’appel, difficile de s’y retrouver.
Zeweed a demandé à Yann Bisiou quelques explications sur ce dernier épisode de la legal-saga CBD.

Que faut-il retenir des arrêts du 15 et 23 juin rendus par la Cour de cassation?
L’arrêt du 23 juin est dans les textes un victoire totale pour le marché du CBD en France. Dans son jugement, la Cour de cassation affirme que si un produit contenant du CBD est légalement produit dans un des pays de l’Union Européenne (UE), sa commercialisation est légale en France.
L’arrêt du 15 juin est théoriquement une très bonne nouvelle pour les propriétaires de boutiques vendant du CBD puisqu’il stipule que ce ni au producteur ni au distributeur de fournir la preuve que son produit mis en vente est conforme, mais au procureur de prouver que le produit visé est illicite. Désormais, c’est la présomption d’innocence qui prévaut, et non l’accusation pour traffic de stupéfiants.

Cela veut-il dire que les propriétaires de boutiques de CBD peuvent enfin dormir tranquillement?
Je n’irais pas jusque là. Déjà, il faudrait que tous les services concernés par ce genre d’enquêtes soient informés de la portée de l’arrêt. La mise en application effective peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois. D’ailleurs, le lendemain du jugement rendu par la Cour de cassation le 23 juin, une opération à l’encontre d’un commerce vendant du CBD avait lieu.

Sur les fleurs de chanvre CBD qui représentent un partie importante du marché et dont le commerce est menacé en France, qu’en est-il?
Le jugement rendu par la Cour de cassation est très ambigüe et classique des arrêts qu’elle peut rendre dans ce genre de situation. Concernant le commerce de fleurs de CBD, elle ne s’exprime pas directement: le principe qu’elle propose se déduit de sa décision, ce qui reste sujet à interprétations. A priori, le commerce de fleurs de CBD, s’il est légal dans les pays de la Communauté Européenne (CE) qui l’exportent, est légal en France.
En revanche, ce qui est clair, c’est que la production de fleurs de CBD reste interdite dans l’hexagone.

A quand une homogénéisation et un vrai libre commerce du CBD en Europe?
Le problème, c’est qu’il n’y a déjà pas de consensus sur le taux de THC admis dans le CBD entre les différents pays membres de la CE,  puisque cela va de 0.2% à 1%.
Or, c’est la définition que donne chaque pays de son taux légal appliqué nationalement qui va permettre de définir ce qui est autorisé à l’exportation dans l’UE et à fortiori la France.
On va donc aboutir à cette situation surréaliste ou 2 produits aux mêmes taux de CBD et THC venant de 2 pays différents pourront être considérés légaux ou illégaux non pas en vertu de leur caractéristiques, mais de leur provenance.

Une législation claire sur le CBD en France, ce n’est donc pas pour demain…
Pour que la situation avance, il faudrait qu’une majorité de pays progressistes sur la question du CBD, et je pense à l’Italie, le Luxembourg la Macédoine, ou  à Malte, servent de locomotive pour emmener dans un cercle vertueux d’autres pays plus réticents comme la France. Tant qu’il y aura des pays réfractaires ou ne souhaitant pas s’aligner, le commerce du chanvre bien-être en France restera fragile.

 

Docteur en droit privé et science criminelle, Yann Bisiou est maître de conférence à l’université Paul Valéry de Montpellier.
Auteur de nombreux ouvrages sur  l’évolution de la législation relative aux stupéfiants, il est depuis 2002 membre du Conseil Scientifique de l’Office Européen des Drogues et des Toxicomanie.

La rigole du mercredi: l’interview sandwich de Gérard Darmon.

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En 2018, Konbini lançait les interviews sandwich. Ou comment parler ganja et taga sans prononcer de mots tabous.
On s’en paye un tranche avec la mythique intervention de Gérard Darmon, grand amateur de sandwich.

 

 

 

 

L’appel du 18 joint

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L’appel des 18 juin et 18 joint ont cela de commun qu’ils sont tous deux une invitation à la liberté. Si le voeu du grand Charles a été exhaussés un 8 mai 1945 avec la signature de l’Armistice, le combat en faveur de la libération de l’Herbe, toujours sous occupation de la loi du 31 décembre 1970, continu de faire des victimes. Zeweed fait le point sur la fête pro-ganja la plus vieille de l’hexagone, dont nous pourrions bien fêter cette année la dernière édition, le débarquement des élection présidentielles de mai 2022 ayant de forte chances de délivrer les français de la prohibition.

Nous sommes en 1976. La France de Giscard, dont le septennat a commencé en 1974, se veut moderne et dynamique.
Alors que les cendres de Mai 68 crépitent encore dans l’inconscient collectif la nation s’agite autour de sujets brûlants comme l’avortement, le divorce et l’âge de la majorité.
Cette même année, les Pays-bas font passer une loi pour dépénaliser l’usage du Cannabis, jugeant un encadrement favorable à une prohibition.
C’est du jamais vu en Europe et c’est un déclencheur pour cette pétition qui dénonce une justice à deux vitesses. Un système tronqué qui autorise les descentes de policiers pour une simple odeur d’herbe chez les plus défavorisés mais laisse “les gros bonnets de l’héroïne tranquille”.

Armée (du gros) rouge contre maquisards de la weed.

Un système d’autant plus absurde que la France se veut libérale dans ses valeurs et qu’elle est déjà marquée par un certain nombre d’addictions tout à fait légale comme le rappelle l’introduction du texte: “Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis (sous ses différentes formes: marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre.”
Deux choix franchement pas très planants.

Roland Topor, Jean-François Bizot et Moebius entrent en résistance

Parmi les premiers signataires de cette lettre ouverte on retrouve des artistes de tous bords comme Roland Topor, Jean-François Bizot ou Moebius mais aussi des “grands esprits” comme André Glucksmann ou Bernard Kouchner. Un texte que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur le site du magazine Libération ici

En 1993 le texte revient dans une version mise à jour sur le devant de la scène grâce au CIRC (le collectif d’information et de recherche cannabique) créé deux ans plus tôt.
Le collectif dénonce le ridicule de la théorie de l’escalade selon laquelle le Cannabis serait une porte vers des drogues bien plus dures rappelant que cela n’est vrai que pour 5% des consommateurs (et que c’est tout aussi vrai des antidépresseurs prescrits par les psychiatres).

C’est quoi, ce CIRC?

La logique est simple: les gens fument déjà autant s’assurer de la qualité de leur consommation et démanteler les trafics mafieux qui bénéficient de cette manne illégale. Des arguments très clairs et toujours d’actualité qu’on retrouve déjà dans un reportage de FR3 ressorti par l’Ina.
Cette nouvelle version qui inclut aussi la notion vitale de Cannabis médical sera signée par encore plus de grands noms comme Frédéric Beigbeder, Olivier Besancenot, Philippe Manoeuvre, Noël Mamère et Cécile Duflot.

Cette année sera la première sans un des grands rassemblements du 18 joint organisé par le CIRC, une tradition lancée en 1993 à Paris et à Lyon qui s’est répandue dans toute la France.
Malheureusement Pandémie (et surtout politique) oblige cette année pas de grand rassemblement  puisqu’il est interdit d’organiser des rassemblements de plus de 10 personnes dans un lieu public.

 

Faite votre 18 joint, et faites tourner!

Qu’à cela ne tienne, Zeweed vous propose d’organiser votre propre rassemblement pour l’année prochaine… en espérant qu’il n’ai pas à avoir lieu…. Le Circ propose -au cas où- un guide très accessible pour organiser votre propre rassemblement du 18 joint en six étapes.
Comme ils le rappellent sur leur site  ”le cannabis n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une plante utile pour l’humanité qui pousse sous toutes les latitudes”.
Un point qu’on ne saurait que valider puisque même en Corée du Nord, la plus stricte dictature mondiale, le cannabis pousse librement.
Fumeurs du monde entier, unissez-vous!

Bob Marley: naissance d’une mission

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Cap sur la Jamaïque avec Michka Assayasn et son fantastique rendez-vous diffusé sur les bonnes ondes de “France Inter”. Dans cette série de série, Michka Assayasn revient sur la vie de Bob Marley, grand amateur de Ganja et pape du Reggae. Près de 40 ans après sa mort, le “kid de Trenchtown”  est toujours considéré comme l’un des plus grands auteur-compositeur du XXème.

Au début des années mille neuf cent soixante-dix, neuf Jamaïcains sur dix sont des descendants d’esclaves jadis arrachés par des négriers aux terres africaines du golfe de Guinée pour venir cultiver la canne à sucre. Ces habitants parlent ce qu’ils appellent eux-mêmes le patwa, un créole jamaïcain totalement incompréhensible en dehors de l’île.

Quand Bob Marley y grandit, il règne une forme d’apartheid qui ne dit pas son nom. Depuis 1962, année de l’indépendance, indépendance par rapport à la Couronne britannique, bien sûr, les Premiers Ministres jamaïcains sont Blancs ou bien font la politique des Blancs. Hugh Shearer, Premier Ministre de 1967 à 1972, est issu des classes moyennes noires. Celui-ci réprime avec fermeté ceux qui prônent l’autonomie et le séparatisme de la population noire, en premier lieu les leaders Rastas. Shearer est membre du JLP, le Jamaica Labour Party, un parti conservateur comme son nom ne l’indique pas.

 

En 1972, la politique jamaïcaine prendra un tournant spectaculaire lorsque Michael Manley, le leader du parti opposé, le People’s National Party, le PNP, un socialiste, arrive au pouvoir pour appliquer une tout autre politique. Manley est un Blanc, il est de plus le fils d’un gouverneur britannique de la période coloniale, c’est intéressant à souligner. J’y reviendrai, parce que l’histoire de Bob Marley et des Wailers est profondément imbriquée dans les conflits et rivalités politiques de l’île entre JLP et PNP et leurs hommes de main, aussi violents et corrompus d’un côté que de l’autre.

Bref, la Jamaïque est un pays dont les touristes apprécient les plages immaculées, plantées de cocotiers, les paysages luxuriants et les montagnes où l’on va trouver la fraîcheur. Mais pour beaucoup de ceux qui habitent en Jamaïque, cette île est une misère dont on cherche à s’enfuir. Pour ceux-là, les Etats-Unis représentent l’espoir d’une vie meilleure.

Retrouvez ici les épisodes l’intégralité des épisodes disponible sur France Inter

Etain: le cannabis thérapeutique dans le sang

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Pendant trois générations, de grand-mère en mère puis filles, les Pekhmam ont crus aux vertus du cannabis thérapeutique. Elles sont désormais propriétaires d’Etain, une des dix plus grandes chaînes de dispensaires de l’Etat de New York.

L’histoire commence en 1998 lorsque la mère d’Amy Peckham et désormais CEO d’Etain voit l’état de sa maman “Granny Franny”  se détériorer de jour en jour. Granny Fanny est atteinte de la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative qui se traduit par une paralysie progressive des muscles et rend tout mouvement incroyablement douloureux.

Cette mère de 4 enfants et ancienne assistante juridique cherchera sans relâche des médecines alternatives pour soulager les souffrances de Granny Fanny et finira par découvrir le cannabis et ses bienfaits. Hélas, en dépit de la légalisation du cannabis thérapeutique dès 1996 en Californie et dans d’autres États, New-York est longtemps resté un des bastions de la prohibition (notamment à cause du Maire de New York de l’époque et futur conseiller de  Donald Trump, Rudy Giuliani).
N’ayant aucun moyen légal d’aider Granny Fanny, elle enchaîne les road trips dans des États voisins afin d’offrir un peu de réconfort à sa mère en fin de vie.

Après le décès de sa mère en 2012, Amy continuera de se passionner pour le sujet. Après la légalisation du cannabis thérapeutique dans l’Etat de New York en 2014, elle crée Etain, une  entreprise de cannabis médical qu’elle a monté avec l’aide de ses filles Hillary (qui sera en charge de la partie commerciale) et Kelley (qui a étudié l’horticulture à l’université, dans le New-Jersey).

L’écologie des coccinelles

Soucieuse de l’environnement -une préoccupation transmise par Granny Fanny et leur mère-  Kelley a mis en place le label IPM. Ce dernier garantit une culture bio et sans pesticides, avec l’utilisation de prédateurs naturels pour lutter contre les nuisibles. De nombreux insectes sont sollicités, même si la grande majorité des plantes finirons protégées par la mascotte de l’entreprise: les coccinelles. L’herbe est ainsi bien plus saine pour les malades, qui peuvent la fumer sans risquer les effets secondaires typiques des pesticides.
Une méthode ultra-efficace puisque chaque coccinelle peut dévorer jusqu’à 50 pucerons par jour
Kelley et Hilary sont tellement amoureuses de nos amies à pois qu’elles confessent sur leur site “parfois les relâcher juste pour le plaisir de les voir voler”.
Quand on vous dit que l’amour est le meilleur engrais.

FFF succès-story: femmes, famille, finances

Aujourd’hui, 10 entreprises se partagent le juteux gâteau du Cannabis médical dans l’État de New-York. En dépit d’une énorme expansion (la marque est dorénavant propriétaire de 5 dispensaires dans la ville), c’est resté une entreprise familiale qui prend ses décisions sans influences ou investisseurs étrangers. C’est aussi, par choix, une entreprise majoritairement féminine. Hillary témoigne : “Nous avons fait de l’inclusion et de l’évolution des femmes dans l’entreprise une priorité”. Avec 70 % du management et 65 % du staff féminin, c’est une belle réussite pour cette marque qui monte et refuse de les réduire à une tendance.

Vous pouvez retrouver la localisation de tous les dispensaires de la marque (dont un juste en face de l’Empire State Building) ici, si vous passez dans le coin.
Attention, un certificat médical est nécessaire pour acheter tous les produits au THC de la marque, mais pas d’inquiétude, la marque propose aussi une grande variété de CBD afin de répondre à tous les besoins.