Cypress Hill: pour l’amour des vers et de la verte

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Parmi les poids lourds du rap qui ont fait de l’herbe un fond de commerce, il y a bien entendu A$AP Rocky, Wiz Kalifa ou Jay-Z. Mais chez les anciens du flow fumant, à part Snoop , une seule formation fait encore référence : Cypress Hill. Soit l’aventure de quatre lascars qui après 30 ans de carrière n’ont rien perdu de leur incandescente passion pour la weed. Portrait de groupe.

Peu de chansons provoquent autant d’excitation qu’Insane in the Brain, un hit écrit en trois heures, lors d’une session enfumée du groupe Cypress Hill.
Ils sont de véritables pionniers du style West Coast, de grands militants pour la légalisation du cannabis médical et ils sont les premiers artistes de hip-hop à se voir dédier une étoile sur le Hollywood Walk of Fame.
Loin d’avoir été simplement inspirés par le cannabis, ils ont changé le monde à grands coups de rap et de joints.

Straight Outta South Gate

Si vous avez grandi lors des années 90, il vous paraît probablement normal d’entendre des rappeurs vanter les vertus du chanvre. Et pourtant, jusqu’en 1991, c’était loin d’être le cas.
C’est l’année de la sortie de Cypress Hill, l’album éponyme du groupe qui est le premier du monde du rap mainstream à ouvertement prôner la consommation de la ganja.
Alors que les radios sont saturées de rap sur le sexe et les fusillades, il prônent la paix et les gros pilons, un an avant The Chronic de Snoop Dogg. Un album produit par Dr Dre, qui affirmait en 1988 que la plante “pourrissait le cerveau” dans Express yourself.

À la sortie des années de la guerre contre les drogues, lancée par Reagan et la classification du cannabis comme une drogue de catégorie 1 (au même titre que l’héroïne). Inspirés par les humoristes hippies Cheech et Chong, les rappeurs se sont donnés comme mission de ramener le fun dans le débat autour du Cannabis. Une plante qui est à l’origine de leur plus grand hit mais aussi de leur formation.

Leur nom vient d’une rue dans South Gate, un quartier latino de Los Angeles dans lequel B-real et Sen Dog, les deux rappeurs originels du groupe se retrouvaient pour fumer.
C’est en rencontrant le fameux DJ Muggs (qui est aussi connu pour avoir travaillé avec les Beastie Boys ou pour le hit Jump around de House of Pain), que le groupe trouve leur son.
Le batteur Eric Bobo, qui les rejoint plus tard en 1995, est d’ailleurs un ami du DJ qui jouait jusque-là avec les Beastie Boys, connus eux aussi pour leur consommation.

En 1993, ils sortent Black Sunday, qui comprend le fameux Insane in the brain et ils enchaînent sur 4 albums devenus cultes, remplis de nombreux hymnes verts. Vous faire la liste de leurs chansons dédiées à la plante prendrait le reste de cet article, mais nous vous recommandons ce medley, contenant toutes les chansons les plus fumeuses du groupe (tourné en 360 degrés, comme si vous y étiez).

Fait notable, en revanche, cet album était fourni avec une liste de 13 vérités méconnues et érudites sur la plante, écrite par Jack Herer et republiée dans High Times, lors d’un partenariat.

La récolte miraculeuse

Même si on pourrait longuement parler du reste de leur illustre carrière — notamment une collaboration avec Sonic Youth pour la B.O de I love you Mary Jane —  il est plus intéressant de parler de l’empire cannabique qu’ils ont pu monter, grâce à leur grande crédibilité dans le milieu, depuis le début de la légalisation aux U.S. en 1996.
Parmi leurs réussites on peut citer The Smokebox (l’aquarium), une émission d’interviews lancée par B-real dans une voiture non climatisée. Un format très divertissant et qui réunit tout le gratin du monde du Rap.

B-real a par ailleurs monté un dispensaire, cofinancé par ses camarades, sous le nom de son alter-ego Dr Greenthumb, qui propose, selon un client très satisfait, “toutes les weeds les plus raffinées – et les plus chères – de Californie”. On peut évidemment y retrouver toutes celles lancées par son compère Sen Dog, avec sa marque Hill house et les friandises de la marque de chocolat enrichie au THC de la marque Bhang, dont DJ Muggs est le directeur créatif.
Enfin, tout comme leur ami Jack Herer, ils ont eu les honneurs d’avoir leur propre variété lancée par la Humboldt seed organisation.
Certes, c’est la consécration ultime, mais ce n’est en rien suffisant pour ruiner leur cool légendaire pour le flamboyant quatuor toujours en tournée (des salles) et dont chaque show se termine dans

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Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

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