Weed VIP - Page 5

Queen Victoria et la ganja : une histoire d’amour

/

Il y a un an, la Reine Elizabeth II nous quittait. A ce triste anniversaire, Zeweed a voulu rendre un joyeux hommage à son aïeule de trois générations : Queen Victoria. Forte d’un demi-siècle de consommation quotidienne de marijuana ordonnée par son médecin personnel, la monarque qui a fait les riches heures de l’Empire Britannique démontre royalement que l’usage régulier de cannabis n’est pas incompatible avec les plus hautes fonctions.

Londres, avril 1840. La reine Victoria, à peine 20 ans, finit d’emménager à Buckingham Palace avec Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, l’homme de sa vie  à qui elle vient de passer la bague au doigt. Ils sont jeunes,  ils s’aiment, il est beau.
Victoria, elle, est intelligente, parle cinq langues, dessine admirablement et est surtout à la tête  d’un empire qui écrit ses plus belles pages.
Aussi fusionnels et inséparables qu’un collage deux feuilles OCB, le couple s’entend à merveille. Ou presque.

Victoria’s secret

Depuis quelques semaines, venant des appartements royaux, ce sont les cris de la reine qu’on entend à merveille.
La souveraine est prise de “vives douleurs menstruelles” ainsi que de “pertes de sang froid et d’hystérie continue”1
Sir Russel Reynolds, le médecin royal, est sommé.
Belladone et vin d’opium sont prescrits, mais avec beaucoup trop d’effets secondaires au goût de Victoria et sans réels effet sur son affection.2

En 1841, le Dr Reynolds suggère alors un autre traitement:
Il prescrit à la reine une teinture et et huiles d’une plante déjà bien connue au XIXème mais peu utilisée en médecine : le cannabis.
En l’occurence, du cannabis Sativa L

Ganja save the Queen!

Liesse et autres effusions de joie pour le couple royal: les douleurs de la reine partent en fumée dès la première prise!3
Double effet Kiss-Cool,  on dit de Victoria qu’elle est désormais  “d’un caractère prompt au rire, d’un grand appétit et d’un bon sommeil”, tu m’étonnes.
Sir Russell Reynolds prescrira ensuite à la reine, décoctions, huiles et sirop de chanvre Indica pour surmonter les difficultés liés à ses grossesse.
Puis pour encaisser le baby-blues en résultant, suivi de 4 traitement idem pour surmonter le deuil de son mari en 1861.
La même ordonnance fut enfin proposée par Reynolds la reine pour prévenir la sénilité. 4
On est jamais trop prudent.
En 1890, le  Dr Russell Reynolds (fournisseur et balance royal)  écrira que “le cannabis pur, utilisé dans de bonnes proportions, est l’un des remède les plus efficaces que l’on puisse trouver…”4

La reine aura neuf enfants avec Albert 1er tout en étant à la tête du plus grand empire colonial du globe. Avec 63 ans sur le bon trône, elle est dans le top 3 des plus long règnes de l’histoire de la monarchie. Victoria aura aussi consommé de la weed de 1841 à 1889 (date à laquelle le royal toubib prendra sa retraite et cessera donc de consigner dans son journal les soins prodigués à son illustre patiente), soit 48 ans de relation avec la plante magique.
Quant aux quantité réelles consommées, nous n’avons peu ou pas de données disponibles : Secret-défonce.

Bonus: Victoria et la Ganja en 40 secondes!

 

1 Cecil Woodham-Smith, Queen Victoria: her life and times,1819-1861, Londres, Hamish Hamilton, 1972 , pp 328-3)
2 Paul Butel, L’opium, Perrin, 2011 pp 213-214
3 Christophe Hibbert: Queen Victoria: a personal history, Londres, HarperCollins 2000
4 Reynolds, J. Russell, 1890. Therapeutic Uses and Toxic Effects of Cannabis Indica, Lancet 1 (March 22, 1890), pp 637-638., pp 145-149.

Jugé pour possession de weed, il allume un joint à la barre du tribunal.

/

Alors qu’il comparaissait pour possession de cannabis, Spencer Boston s’est livré à un acte de militantisme rare en allumant un joint à l’énoncé du verdict. Un geste aussi courageux que crétin: alors qu’il ne devait écoper que d’un rappel à la loi, le prévenu a été condamné à dix jours de prison pour outrage à la cour.

Meet Spencer Allan Boston, ganja-enthousiaste et stoner couillu comme on en fait plus. Jugé au tribunal de la ville de Lebannon (Tennessee) pour possession de weed, l’américain aux 20 printemps a estimé adéquate de s’allumer un joint au moment de l’énoncé de sa sentence: un simple rappel à la loi.
Le Shérif Robert Bryan, qui avait procédé à l’arrestation de l’intéressé quelques jours auparavant était présent lorsque Spencer s’est fait sa pause-pétard au timing discutable.
« Je croyais avoir à peu près tout vu » a commenté le Shérif après les faits, confirmant que la cigarette du délit était bel et bien constituée de cannabis.

C’est au moment de l’énoncé du verdict (à 1’40 après le début du segment ci-dessus) que l’étudiant au look de  Lebowski a sorti de sa veste un joint et une boîte d’allumettes, se lançant entre deux taffes dans un (très court) plaidoyer en faveur de la weed. Vite interrompu, Spencer aura eu le temps de dire “We, the people, deserve better” (nous, le peuple, méritons mieux).
Une performance qui, si elle n’a pas fait rire le juge Haywood Barry, a provoqué l’hilarité de public qui assistait à l’audience.
Boston a été immédiatement placé en détention, avec une caution de 3 000 $.

Quelques heures après ce coup d’éclat, un GoFundMe (un système de cagnotte participative) a été créé afin de réunir la somme nécessaire à sa libération, avant qu’il ne repasse en jugement pour outrage à la cour.
En moins de 24 heures, la somme de 3000$ était non seulement atteinte, mais dépassée.

Le soutien à la légalisation au Tennessee est par ailleurs des plus fort dans l’État du Jack Daniel’s puisque dans un sondage réalisé en 2020 par la Middle Tennessee State University , 81% des électeurs inscrits estiment que le Tennessee devrait autoriser l’usage du cannabis.
Spencer Boston, lui, n’échappera pas à ses dix jours à l’ombre.
Quant à la fouille à son arrivée en détention, il y a fort à parier qu’elle aura été profonde.

Spencer revient (alors qu’il est encore incarcéré pour outrage) sur ce grand moment d’activisme  (entretient CBS)

 

Le summer kitsch track : La Cucaracha

//

C’est le moment de retrouver votre cours d’histoire cannabique préféré : Zeweed vous raconte aujourd’hui l’origine de la plus célèbre mélodie mexicaine, un hymne insolent et entêtant. Oubliez la Macarena, cet été, on se met tous à la Cucaracha!

Vous avez dû la supporter dans les transports en commun, dans des supermarchés ou face aux milliers de gadgets Made in China qui peuplent les bazars. Cette chanson, c’est… la Cucaracha:

Vous avez dû la supporter dans les transports en commun, dans des supermarchés ou face aux milliers de gadgets Made in China qui peuplent les bazars. Cette chanson, c’est… la Cucaracha.

Un fait peu connu, puisque le consensus concernant la première chanson sur notre plante préférée est en général en faveur de “Reefer Man”, un classique provoquant sorti en 1932. Cette composition Jazz très fun, jouée par le détonnant Cab Calloway, arrive en réalité trois ans après “Muggles” (du patriarche de la trompette Louis Armstrong) mais surtout près de 20 ans après la Cucaracha.
Fun fact: “Reefer Man” a tout de même le privilège d’avoir, en introduction, le tout premier sketch sur la Ganja  gravé sur vynile, bien avant les comédiens Cheech et Chong, dans les années 70.
La particularité de la Cucaracha, c’est qu’il existe autant de versions que de types de tequilas au Mexique.

Hymne au mégot de joint

 La mélodie reste toujours la même, mais les paroles varient selon les régions et le contexte politique du pays.
Si on ne connaît pas exactement la date de sa composition, trois interprétations sont particulièrement iconiques et elles reflètent les trois sens du mot Cucaracha. Le mot en espagnol, signifie « cafard » et s’applique différemment selon la période :
– Au sens propre, comme dans la première partition du morceau (qui remonte à 1818 et la guerre d’indépendance du Mexique avec l’Espagne, qui dura de 1810 à 1821). Dans cette version, c’est l’histoire d’un Cafard qui a perdu une patte et qui a des difficultés à se déplacer.
– Au sens figuré, comme en 1870, pour s’opposer à la nomination de l’empereur Maximilien d’Autriche
– Et dans le cas de la version la plus connue de la chanson, celle qui l’a établie comme un monument national digne de Frida Kahlo : en argot.
Car Cucaracha signifie avant tout “joint” en espagnol ! C’est d’ailleurs de ce mot que viendrait l’expression “roach” en anglais qui signifie “Cul de joint” et “Cockroach” qui est le nom du Cafard en anglais.
Dans cette version dédiée au révolutionnaire Victoriano Huerta (président du Mexique entre 1913 et 1914), pas d’ambiguïté dans les paroles:

Le cafard Le cafard/ 
Ne peut plus marcher/ 
Parce qu’il n’a pas/ 
Parce qu’il lui manque/ 
De la marijuana à fumer.

L’origine de cet étrange hommage ?
Le révolutionnaire était très fortement soupçonné d’être un fumeur en raison des énormes lunettes noires qu’il portait à cause de sa cataracte (une maladie des yeux), d’un amour de la fête certain qui lui donnait une démarche qu’on va qualifier “d’incertaine” et de rumeurs appuyées sur des parfums aromatiques qui l’entouraient à chacun de ses déplacements.

Hip hop, jet-set & weed

Les années 90, c’est l’époque du gangsta rap et de la guerre East Coast/West Coast. Celle-là même qui coûtera la vie à Notorious Big et Tupac et faillit stopper net la prometteuse carrière de Snoop Dogg, inculpé de complicité dans un “drive by shooting”. Les 90’s, c’est aussi la décennie de l’acquittement d’O.J Simpson pour meurtre et l’avènement des stars du hip-hop en incontournables trend-setters. Flashback.

Pendant les années 90 les ventes d’albums de hip hop atteignent des ventes record et l’on voit apparaître une aristocratie du hip hop (Hip hop royalty). Les nouveaux moguls du hip hop (Jay Z, 50-cent, Russell Simmons, Sean Combs alias Puff Daddy puis Diddy, Snoop Dogg, Kanye West) ont soif de respectabilité et de reconnaissance.
Ils créent leurs marques de streetwear et  s’affichent avec de gros cigares et des bouteilles de cognac.
Mais ce n’est pas assez pour arriver au sommet de la société qui est encore majoritairement WASP ( blanche anglo-saxonne et protestante).
Lorsqu’en 1998 Diddy lance dans les Hampton’s (chasse gardée de la haute société blanche) sa White Party a l’occasion du Labor Day, peu s’imaginent que cet événement deviendrait un rendez-vous incontournable de la haute société américaine et internationale  avec des marques de luxe qui se bousculent pour être sponsors.

Diddy, Gastby des temps modernes

Le magazine Hollywood Reporter qualifie alors Diddy de « Gatsby des temps modernes ».Interrogé par un journaliste qui lui demandait si il avait lu le roman « Gatsby le Magnifique », Diddy lui répondit alors tout naturellement : « Pas la peine, je suis Gatsby ».
La White party de Diddy s’est depuis déplacée à Beverly Hills et à St Tropez et a donné tort à tous les habitués des Hampton’s qui annonçaient qu’une horde bruyante et vulgaire allait en finir avec leur lieu de villégiature privilégié.

Puff Gatsby en black in white

L’aristocratie du hip hop après avoir conquis les lieux préférés de la jet set et investi massivement dans le cannabis est maintenant passée à l’étape suivante : faire rentrer la weed dans les codes de la jetset.
Ainsi, au printemps dernier la campagne de Monogram, la société de distribution de cannabis de Jay Z recrée les images mythiques de Slim Aarons le grand photographe de la jetset avec des personnages qui fument de la weed au bord d’une piscine de villa paradisiaque.

Bro’s & ho’s in Palm Springs; la hype-hop attitude version West Coast.

Le film est magnifique et l’association avec Slim fonctionne à merveille, la weed se trouve ainsi élevée au même rang que le cognac et le cigare.

A$AP Rocky, fashion icon.

Cela marche d’autant mieux que la culture hip hop et son aristocratie jouissent à l’heure actuelle d’une influence considérable sur la mode.
Le légendaire tailleur de Harlem, Dapper Dan, qui était poursuivi par Fendi dans les années 80 pour usurpation de logo collabore aujourd’hui avec Gucci.
Virgil Abloh, le fondateur de Off White est le directeur artistique de Vuitton, Kanye West est au 1er rang de toutes les fashion weeks parisiennes, et continue à créer la surprise avec sa marque Yeezy, A$AP Rocky, rapper protégé de Snoop est adoubé par Kris van Asche et Raf Simmons et considéré comme une icône de la mode.
Forte de cette suprématie sur la musique et la mode, l’aristocratie du hip hop installe ainsi la weed dans un monde sophistiqué où les noirs étaient jusqu’alors peu représentés.
Nul doute que la campagne de Monogram est le début d’une nouvelle ère, comme la White party de Diddy l’a été à l’époque.
A suivre donc.

Cypress Hill: pour l’amour des vers et de la verte

//

Parmi les poids lourds du rap qui ont fait de l’herbe un fond de commerce, il y a bien entendu A$AP Rocky, Wiz Kalifa ou Jay-Z. Mais chez les anciens du flow fumant, à part Snoop , une seule formation fait encore référence : Cypress Hill. Soit l’aventure de quatre lascars qui après 30 ans de carrière n’ont rien perdu de leur incandescente passion pour la weed. Portrait de groupe.

Peu de chansons provoquent autant d’excitation qu’Insane in the Brain, un hit écrit en trois heures, lors d’une session enfumée du groupe Cypress Hill.
Ils sont de véritables pionniers du style West Coast, de grands militants pour la légalisation du cannabis médical et ils sont les premiers artistes de hip-hop à se voir dédier une étoile sur le Hollywood Walk of Fame.
Loin d’avoir été simplement inspirés par le cannabis, ils ont changé le monde à grands coups de rap et de joints.

Straight Outta South Gate

Si vous avez grandi lors des années 90, il vous paraît probablement normal d’entendre des rappeurs vanter les vertus du chanvre. Et pourtant, jusqu’en 1991, c’était loin d’être le cas.
C’est l’année de la sortie de Cypress Hill, l’album éponyme du groupe qui est le premier du monde du rap mainstream à ouvertement prôner la consommation de la ganja.
Alors que les radios sont saturées de rap sur le sexe et les fusillades, il prônent la paix et les gros pilons, un an avant The Chronic de Snoop Dogg. Un album produit par Dr Dre, qui affirmait en 1988 que la plante “pourrissait le cerveau” dans Express yourself.

À la sortie des années de la guerre contre les drogues, lancée par Reagan et la classification du cannabis comme une drogue de catégorie 1 (au même titre que l’héroïne). Inspirés par les humoristes hippies Cheech et Chong, les rappeurs se sont donnés comme mission de ramener le fun dans le débat autour du Cannabis. Une plante qui est à l’origine de leur plus grand hit mais aussi de leur formation.

Leur nom vient d’une rue dans South Gate, un quartier latino de Los Angeles dans lequel B-real et Sen Dog, les deux rappeurs originels du groupe se retrouvaient pour fumer.
C’est en rencontrant le fameux DJ Muggs (qui est aussi connu pour avoir travaillé avec les Beastie Boys ou pour le hit Jump around de House of Pain), que le groupe trouve leur son.
Le batteur Eric Bobo, qui les rejoint plus tard en 1995, est d’ailleurs un ami du DJ qui jouait jusque-là avec les Beastie Boys, connus eux aussi pour leur consommation.

En 1993, ils sortent Black Sunday, qui comprend le fameux Insane in the brain et ils enchaînent sur 4 albums devenus cultes, remplis de nombreux hymnes verts. Vous faire la liste de leurs chansons dédiées à la plante prendrait le reste de cet article, mais nous vous recommandons ce medley, contenant toutes les chansons les plus fumeuses du groupe (tourné en 360 degrés, comme si vous y étiez).

Fait notable, en revanche, cet album était fourni avec une liste de 13 vérités méconnues et érudites sur la plante, écrite par Jack Herer et republiée dans High Times, lors d’un partenariat.

La récolte miraculeuse

Même si on pourrait longuement parler du reste de leur illustre carrière — notamment une collaboration avec Sonic Youth pour la B.O de I love you Mary Jane —  il est plus intéressant de parler de l’empire cannabique qu’ils ont pu monter, grâce à leur grande crédibilité dans le milieu, depuis le début de la légalisation aux U.S. en 1996.
Parmi leurs réussites on peut citer The Smokebox (l’aquarium), une émission d’interviews lancée par B-real dans une voiture non climatisée. Un format très divertissant et qui réunit tout le gratin du monde du Rap.

B-real a par ailleurs monté un dispensaire, cofinancé par ses camarades, sous le nom de son alter-ego Dr Greenthumb, qui propose, selon un client très satisfait, “toutes les weeds les plus raffinées – et les plus chères – de Californie”. On peut évidemment y retrouver toutes celles lancées par son compère Sen Dog, avec sa marque Hill house et les friandises de la marque de chocolat enrichie au THC de la marque Bhang, dont DJ Muggs est le directeur créatif.
Enfin, tout comme leur ami Jack Herer, ils ont eu les honneurs d’avoir leur propre variété lancée par la Humboldt seed organisation.
Certes, c’est la consécration ultime, mais ce n’est en rien suffisant pour ruiner leur cool légendaire pour le flamboyant quatuor toujours en tournée (des salles) et dont chaque show se termine dans

Howard Marks : portrait d’une rock-star du traffic de hasch

/

Il y a sept ans, jour pour jour, Howard Marks nous quittait. Plus connu sous le pseudo “Mr Nice”, il est l’anglais qui démocratisa l’usage du haschich dans les 70’s, en ouvrant les routes de son commerce vers l’Occident.
Au pic de sa carrière, il expédiait chaque mois 30 tonnes de résine planante en Europe et aux Etats-Unis, tout entretenant de cordiales relations avec la CIA, le MI6, la Mafia et les Yakusas. Portrait du plus cool (et déroutant) des trafiquants de taga.

C’est en 1967 qu’Howard Marks découvre le cannabis. Le jeune étudiant débarqué du Pays de Galles entame alors des études de physique au prestigieux Balliol College d’Oxford. Issu d’une famille modeste mais au caractère flamboyant et à la personnalité charismatique, Howard Marks devient rapidement la coqueluche du campus. Toujours affable, drôle, il jouit d’un incontestable succès auprès des filles… et des garçons. Mais pas pour les mêmes raisons : s’il séduit les premières, sa cote de popularité avec les petits gars d’Oxford est en grande partie due à ses connections cannabiques : Marks deal de l’herbe à droite à gauche, et toujours avec le sourire.

1968-1970: Sobre contre tous

Jusqu’à une arrestation en 1968, lorsque lors d’une soirée trop festive, un invité meurt après avoir avalé de l’opium. La police est dépêchée sur les lieux du drame, Howard est embarqué par les bobbies. Coup de chance: seul quelques résidus de marijuana seront trouvés sur les lieux. Le futur «  Mr Nice » ressortira après 48h00 de garde à vue, très refroidi par cette chaude nuit.
Entre 1968 et 1970, il poursuit à l’université du Sussex son cursus scientifique et deux ans durant, de 68 à 1970, Howard Marks fera montre d’une sobriété exemplaire. Alors que tout Londres swing et se pète joyeusement la tête, il est en liberté surveillée et doit régulièrement justifier d’une bonne conduite auprès des autorités.
Lorsque qu’il retouchera au chichon et son commerce, ce sera en 1970 et de façon quasi-confidentielle : profile bas et petites quantités uniquement. Il restreint ses activités à ses connaissances proches.

Fin  1970, il se laisse persuader par sa petite amie de l’époque de venir en aide à son pote Graham Plinston qui est emprisonné en Allemagne, soupçonné de trafic. Alors que Plinston est derrière les barreaux, une BMW remplie de hasch (que les policiers n’ont pas localisé) attend Marks à Berlin.
Le jeune Howard accepte de ramener la voiture fourrée en Angleterre; ce sera son premier passage de frontière avec 250 kilos d’Afghan noir cachés dans les portières et les banquettes arrière. Quelques semaines plus tard, après avoir fait grande sensation à Londres avec son hasch d’une qualité rare, Marks rencontre Mohammed Durrani, un trafiquant pakistanais qui lui propose de vendre un cannabis exceptionnel en grandes quantités dans le Royaume de sa Majesté.
En à peine trois ans, le trafic de Marks explose, à tel point qu’il en étend sa distribution à l’Europe du Nord.
La politique du profil bas n’est plus qu’un lointain souvenir pour un Howard Marks aux allures de rock-Star et à l’attitude flamboyante.
En février 1973, il se fait griller lors d’un contrôle par la police néerlandaise. Grâce à une improbable connexion (un ami et client travaillant au MI6) Marks ressort libre de son arrestation, en attente de son jugement.
Il choisira de ne pas se  rendre à sa convocation au tribunal, grillera son joker MI6 et passera les dix années suivantes en cavale.

1973: Naissance du Nice

C’est en 1973 qu’il devient « Mr Nice ». Si l’homme est réputé adorable, joviale et drôle, ce n’est pas pour autant la raison de son nouveau nom : cette année-là,  il parvient à se procurer l’identité d’un prisonnier décédé mais non enregistré en tant que tel … Un certain Ruppert Nice.
Après être retourné clandestinement au Royaume-Uni, Marks, qui fait de nombreux aller-retour en Inde sous l’identité de Ruppert Nice, importe en Europe un haschisch d’une qualité irréprochable : du Népalais noir.
Entre 1975 et 1978, avec l’aide des Yakuza et da la Mafia, il expédie quelque  55 000 livres d’une résine premium  à partir de l’aéroport John F. Kennedy. Il est aussi à l’époque officieusement couvert par la CIA qui l’utilise comme informateur pour ses liens avec l’IRA, avec laquelle il fait aussi du trafic.
La liste des autres groupes impliqués dans ces opérations  surprend autant qu’elle force le respect : outre la Mafia, les Yakuza, et la CIA, le Brotherhood of Eternal Love, l’armée thaïlandaise et l’Organisation de libération de la Palestine… et les Pink Floyd qui acceptent de cacher une partie de son hasch dans ses enceintes d’une gigantesque tournée américaine.

 

A la fin des années 70, Marks évite de justesse une accusation de trafic de drogue en plaidant « non coupable » .
Il sera en revanche condamné à deux ans derrière les barreaux pour usage…de faux passeport.
A sa sortie de prison, Marks renoue avec le trafic de drogue douce (il n’acceptera jamais de faire d’autre négoce illégal que celui du cannabis).
Après une dizaine d’années d’une vie des plus confortables sous le soleil espagnol, la Drug Enforcement Agency de l’oncle Sam mettra finalement la main sur l’homme qui aura démocratisé le cannabis marron sur la planète bleue, du vieux continent au nouveau monde.
Il est condamné à 25 ans de prison et à une amende de 50 000 $.
Il n’en fera que 7 : en avril 1995, Marks obtient une libération conditionnelle pour son comportement de  « prisonnier modèle ».

1995- 2019 : libre et à l’ombre de la justice

D’aucun racontent qu’à sa sortie il aurait repris sans la moindre hésitation ses stupéfiantes activités. Une rumeur seulement puisque Mr Nice ne sera plus jamais inquiété par la police jusqu’à sa disparition à 70 ans, des suites d’un cancer. De 95 à 2019, Marks a par ailleurs été des plus prolixe dans d’autre domaines : il écrira son autobiographie, participera au scénario de  Mr Nice, un  biopic sur sa vie, parcours le globe, donne des conférences, et est régulièrement invité dans des show télés quand il ne fait pas du stand-up.
Howard Marks nous quittera le 10 avril 2019, s’éteignant paisiblement dans sa belle demeure de Leeds, entouré par l’amour de sa femme et ses enfants. A very nice ending.

 

Bonus: un doc. assez génial (et barré) tourné lors d’un voyage en Jamaïque du Nice guy:

 

Mike Tyson: de la boxe à la beuh

//

Des boxons du ghetto au gotha de la boxe, des bling du ring aux bongs de weed en passant par la case prison , “Iron Mike” est un athlète aux milles existences qui ne laisse personne indifférent.
Zeweed vous raconte l’étonnante reconversion de ce bad boy que le cannabis a sauvé de ses violents démons.

Mike Tyson fait partie des sportifs qui, au même titre que Bruce Lee, Michael Jordan ou Mohammed Ali, aura marqué l’histoire du sport.
Après de nombreuses frasques qui lui valurent une triste réputation, “l’homme le plus dangereux de la planète” mène une vie bien plus zen.
Aujourd’hui âgé de 55 ans, il a tourné la page des années scandales pour se consacrer à sa nouvelle passion : le cannabis.

Uppercuts et coups de cœur

Michael Gerard Tyson naît à New York en 1966, dans un milieu plus que précaire.
Il est le fils d’une prostituée et d’un mac qui lui mettent de l’alcool dans son biberon, pour l’aider à dormir.
Son enfance difficile (il n’a pour seuls amis que des pigeons) et des soucis de santé (il est d’abord en fort surpoids une bonne partie de son enfance) le marqueront toute sa vie, pour le meilleur et pour le pire.

Comme il le déclare plus tard : “Le seul moyen d’être le meilleur boxeur, c’est de boxer pour survivre, en ayant faim”.
Jeune introverti, il lutte à l’école et enchaîne les larcins. A l’âge de 13 ans, il a déjà été arrêté 38 fois. Tout changera après sa rencontre avec un ancien boxeur, en centre de rééducation pour jeunes délinquants. Celui-ci l’initie au sport et lui présente l’entraîneur et manager Cus D’Amato. Véritable figure paternelle, l’homme devient son tuteur légal à la mort de sa mère, quand il a 16 ans.

En boxe comme en cannabis, Tyson fait dans la bonne frappe

Après un entraînement forcené qui fait de lui “l’homme qui frappe le plus fort de l’histoire” (selon ESPN), il est, à l’âge de 20 ans, le plus jeune boxeur à décrocher un titre poids lourds aux États-Unis.
C’est à cette période qu’il identifie les deux soutiens qui l’accompagneront toute sa vie : le combat, qui lui permet de canaliser sa rage et le cannabis, qui l’apaise.
Tout comme les combattants de l’UFC ou les pros de la NBA après lui, c’est autant pour ses vertus analgésiques que calmantes, qu’il s’entiche de cette plante qui ne le lâchera jamais.

Gloire, décadence et rédemption

Premier boxeur à rassembler l’intégralité des titres poids lourds en 1986, il devient l’égérie de Nintendo pour un jeu de combat nommé Mike Tyson’s Punch out.
Il règne en champion incontesté pendant 4 ans et tout semble aller pour le mieux jusqu’à ce que sa grande sœur (qui l’avait élevé) ,meurt tragiquement. Déboussolé, il perd son premier match et plonge dans la cocaïne.
Une spirale descendante qui le mènera en prison en 1992, pour des faits qu’il nie encore à ce jour et qui lui valurent 3 ans d’incarcération.
Il se convertit alors à l’Islam, décide de se reprendre en main et de laisser tomber toutes les substances dangereuses.
Si cela fonctionne pendant un temps — il est, avec Mohamed Ali et Evander Holyfield un des rares boxeurs à avoir réussi un come back et à récupérer ses titres — ce n’est qu’en 2012, après s’être vu dans un documentaire, qu’il parviendra à arrêter pour de bon la boisson et les excitants, j’étais un porc défoncé” déclare-t-il.

Avec le soutien de sa troisième femme et de ses enfants, il utilise le cannabis comme l’outil principal de sa désintoxication.
Mike fait maintenant passer sa famille (et la fumette) en priorité. Un changement qui a clairement été aidé par la plante, par ses proches évidemment, mais aussi par un soutien psychologique approprié (il consulte la spécialiste américaine du trauma Marilyn Murray, dont il vante les mérites et qui l’a “aidé à guérir de ses souffrances passées”).
Pour lui, c’est clairement la synergie de toutes ses influences positives, qui l’ont aidé à tourner la page.
Si je ne fume pas, je deviens super aigri, le cannabis m’apaise […] en revanche, j’aime beaucoup plus qui je suis quand je fume, j’ai envie d’être cette personne tout le temps

Marijuana Mike

Devenu homme d’affaires, Mike est à la tête d’une marque de cannabis, qui lui rapporte aujourd’hui près de 500 000 dollars par mois et il prévoit de lancer un village de vacances, dans son ranch, pour les amateurs de verdure (qui ne risque pas de manquer de matière, puisqu’ils reçoivent 10 tonnes de cannabis par mois).
Une bonne partie est probablement pour Iron Mike lui-même, puisqu’il a récemment déclaré qu’il fumait pour 40 000 dollars de cannabis par mois, soit presque un demi-million par an.
Un chiffre pas si étonnant (et qui fait écho à la consommation de son ami Snoop), quand on sait qu’il s’enfume littéralement dès le réveil. Car, comme il le présente à Wiz Khalifa en interview : “Si tu réussis ton matin, tu réussis ta journée”.

Tyson Ranch: upercut et KO garanti.

Jouany Chatoux, fer de lance d’une culture artisanale du chanvre en France

//

Zeweed a rencontré Jouany Chatoux, porte-parole de l’Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes (AFPC) et fer de lance du combat pour la reconnaissance d’une culture artisanale du chanvre bien-être. La Ferme Bio de Pigerolle, son exploitation située dans la Creuse, est un modèle à suivre pour la filière nationale.

Zeweed- Depuis combien de temps cultives-tu le chanvre? Quelle est aujourd’hui la surface d’exploitation de La Ferme de Pigerolles?
Jouany Chatoux-Nous pratiquons la polyculture (principalement du sarrasin et du seigle) et l’élevage depuis 1999. Il y a 5 ans, en 2017, je me suis lancé dans la culture du chanvre.
Dans le détail, nous produisons du chanvre industriel (pour sa fibre et ses graines à vocation alimentaire) sur 20 hectares et des fleurs de CBD sur 5 hectares.

La production indoor de la Ferme de Pigerolles

Tu fais des produits dérivés ?
Oui. Lorsque nous avons arrêté notre activité de transformation animale, nous avons reconvertis notre labo de 400 m2 pour nous consacrer uniquement à la transformation végétale. Nous l’utilisons désormais pour produire des huiles de CBD, y compris des huiles de massage, mais aussi des infusions et des confiseries.

Des confiseries? C’est à dire?
Ce sont des fleurs de cannabis cristallisées au sucre. Le goût est très prononcé : on adore ou on déteste.
Nous avons aussi développé un nouveau produit à partir des tiges de chanvre, en transformant le pied des plants en charbon actif, comme le binchotan. (le binchotan est un produit qui sert à purifier l’eau NDLR).

“J’ai toujours milité pour la liberté culturale”

Dans le cadre de ton activité quels rapports entretiens-tu avec la loi ?
J’ai toujours milité pour la liberté culturale. Nous travaillons nos propres génétiques, qui correspondent au climat et aux terres de la Creuse. Aucun de nos produits ne dépassent les normes de THC autorisées (0,3% NDLR). Nos variétés cultivées sont la Pigerolles, la Millevaches ou encore la Creusoise.

Jouany Chatoux

Cette démarche nous permet d’être toujours dans le cadre de la loi, d’autant plus que concernant les variétés inscrites au catalogue européen, nous nous sommes aperçus en les cultivant que les taux de THC des plantes du dit catalogue étaient souvent au delà de la norme autorisée.

Tu as un projet de production de cannabis thérapeutique en cours, tu peux nous en parler?
Oui, pour cela, il faut remonter aux années 2017-2018, dates de l’origine du projet.
A cette période une importante usine a fermé dans la Creuse.
Les élus locaux ont été reçus par Macron à l’Elysée pour discuter d’un nouveau cadre de relations entre l’Etat et les collectivités locales, le Plan Particulier pour la Creuse.
Eric Correia, infirmier anesthésiste et élu de la Creuse a présenté un plan pour le développement de la filière cannabis locale.

Le cannabis thérapeutique sera cultivé sur un ancien site militaire ultra sécurisé

Ce projet a été validé et signé par le Premier Ministre de l’époque, Edouard Philippe.
Il est actuellement en phase de montage, depuis maintenant 4 ans.
Le site choisi est un ancien site militaire ultra sécurisé, un ancien centre d’écoutes, avec un bunker enterré de 850 m2 et 5 hectares de terrain clôturé.

Jouany Chatoux, bien entouré

L’idée est de faire de ce lieu un pôle d’excellence du cannabis : le « Cannapole » . Hélas, à cause de la crise sanitaire, le projet a pris beaucoup de retard.
L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) va consulter les acteurs de la filière chanvre jusqu’au 20 avril prochain et doit soumettre un cahier des charges d’ici la fin de l’année 2022.
Le Cannapole devrait être opérationnel courant 2024.

Premières cultures de cannabis à visée médicale prévues pour 2024

Qu’attends-tu de ce second mandat d’Emmanuel Macron?
J’attends une prise en compte des remontées de tous les acteurs de terrain de la filière, qui sont actuellement encore mis sur la touche.
Aujourd’hui,  ceux qui sont écoutés par le gouvernement sont ceux qui prônent une utilisation très restrictive de la plante. (Les acteurs et représentants du chanvre industriel NDLR)
Je demande que l’on applique les mesures préconisées par le rapport parlementaire (avec consultation de 120 experts) sur le cannabis bien-être et thérapeutique. Ce rapport a été enterré dans un déni complet de démocratie, quant à l’expérimentation du cannabis thérapeutique, elle est reportée d’un an.

 

Repiquage des boutures à la Ferme de Pigerolles

Sport & Weed : Just dank it.

//

Quand on évoque les fumeurs de cannabis, quelques stéréotypes viennent rapidement en tête: de l’ado neurasthénique scotché à sa Playstation au stoner qui reprend Bob Marley dans le métro, les images d’Epinal de la lose ne manquent pas. Or, depuis que l’herbe a été légalisée au Canada et dans 17 états américains, l’offre considérablement a évolué. Et les comportements avec.
Les consommateurs ont pu trouver des weed aux effets positifs et stimulants alors qu’il y a 10 ans, le commun du stoner fumait ce qu’il trouvait, c’est à dire une herbe ou un haschich aussi soporifique que sédatif. Parmi les variétés qui sont désormais disponibles, il est des souches aux pouvoirs toniques qui, sans addiction à la clef, sont d’excellentes auxiliaires d’activité physique.
La preuve par deux avec les champions du ganja-sport Avery Collins et Jim McApline.

Avery Collins, la no dude attitude

Avery Collins, 26 ans, est ultra-marathonien. C’est-à-dire qu’il court en compétition, des distances allant de 80 à 320 kilomètres. Selon ce sportif hors-norme, le cannabis peut être complémentaire avec sa pratique sportive. “Si vous arrivez à trouver le juste équilibre, la marijuana élimine le stress de la course” explique l’athlète. “Et c’est aussi un remède après l’effort.” Véritable OVNI de la planète running, Collins a décidé de promouvoir sa façon « spirituelle » de faire du trekking. Son but étant d’en finir avec l’image du stoner loser au profit  de celle d’un sportif proche de la nature.

Bienvenue aux JO de la Ganja: les 420 Games de Jim McAlpine

En Californie, Jim McApline, 49 ans, est le fondateur des 420 Games . Les 420 Games sont en quelque sorte des Jeux olympiques pour les consommateurs de weed. C’est dans cet esprit que deux fois par an, des milliers de personnes se réunissent pour un cross de 8 kilomètres,  mais avec une règle d’or vert:  avoir consommé du cannabis.
Parce que oui, sport et ganja font bon ménage.

Ces deux  exemples illustrent une tendance croissante du healthy-weed. Et remettent au goût du jour le vieux proverbe de Juvénal : “Mens sana in corpore sano”: “un esprit sain dans un corps sain” .

 

Quand le cannabis fait foi: ces reliques en chanvre qui ont forgé le christianisme

///

Si le cannabis est diabolisé depuis une cinquantaine d’année, l’Histoire nous compte une toute autre approche de la belle plante. Indissociablement lié à la religion ainsi qu’à la royauté, le chanvre accompagne vers l’éternel quatre figures majeures du christianisme que je vous propose aujourd’hui de redécouvrir.

LE « SAINT CHANVRE »

Il s’agit d’un morceau de la corde censée avoir lié les mains du Christ à la Croix lors de la Crucifixion, elle porterait, dit-on, les traces du sang de Jésus. Cette relique déposée, d’après la tradition, par Sainte Hélène au 4ème siècle, est toujours visitable au monastère de la Sainte-Croix (Timios Stravos) à Omodos, l’un des plus anciens de Chypre, fondé vers l’an 200.
Sainte Hélène était la mère de l’empereur romain Constantin 1er, qui décréta le christianisme religion officielle. C’est à la suite d’un pèlerinage et de fouilles à Jérusalem, sur le lieu du Calvaire, qu’elle découvrit la Sainte Croix. De retour vers Rome, elle fit escale à Chypre en 327, à l’âge de 80 ans, pour y faire ce don sacré.
De nombreux miracles furent attribués à ce Saint Chanvre et la chapelle devint un lieu saint pour tous les chypriotes.

Le Saint Chanvre: il faut le voir (ou le fumer) pour y croire.

LES SANDALES DU CHRIST

Résultats d’analyses (microscope à balayage électronique, analyse spectrométrique) du professeur Gérard Lucotte, directeur de l’Institut d’anthropologie génétique moléculaire, concernant la Relique des Sandales du Christ :
« Les trois couches originales de la sandale : au-dessus une couche fine de chanvre (étudiée) ; au milieu une couche épaisse de palmier oriental (étudiée, sang en étude) ; au-dessous une couche fine en bois (olivier ? en étude). » L’or identifié fut daté de l’antiquité et le sable d’aragonite découvert sur le cuir, se retrouve spécifiquement à Jérusalem.

En 2005, Gérard Lucotte sera tenu à l’écart par la communauté scientifique : analysant la tunique d’Argenteuil, il affirmera y avoir  retrouvé l’ADN du Christ, reconstituant « le portrait d’un homme d’origine moyen-orientale, à la peau blanche, opiomane et porteur de morpions. »
Don du pape Zacharie en 752 au roi Franc Pépin III, ces reliques furent rapportées de Jérusalem à Rome par Sainte Hélène en l’an 327.
Elles sont aujourd’hui exposées à la basilic de Prüm en Allemagne.

Les sandales du Christ

LE LINCEUL DE PHILIPPE Ier (1052-1108)

La tombe de ce roi de France fut découverte le 1er juillet 1830, dans l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire (45730). Son corps avait été enveloppé dans une longue cape rouge tissée, après analyse, avec « une armure de toile, chaîne et trame de chanvre, une deuxième trame de laine a été passée, entre deux fils de trame chanvre. » (A. France-Lanord, La tombe de Philippe 1er à Saint-Benoît-sur-Loire, p. 377, 1992).

Ce 4ème roi capétien, au 3ème plus long règne de l’histoire de France (48 ans), fut inhumé à Fleury car ayant été excommunié pour avoir répudié sa femme, Berthe de Hollande, il ne désirait pas être enterré à côté de ses ancêtres, dans la basilique royale de Saint-Denis.
Sa sépulture est la seule d’un souverain français médiéval à n’avoir été ni violée, ni déplacée de son emplacement original.
D’autres linceuls de chanvre sont attestés, dont celui de la reine mérovingienne Arégonde (520-580), épouse de Clotaire 1er (basilique Saint-Denis).

Philippe 1er, inhumé dans une cape de chanvre pour l’éternité

LE CILICE DE SAINT LOUIS

Ce gilet porté par le célèbre roi, est encore en parfais état aujourd’hui. Composé de crin et de chanvre, il est daté aux alentours de 1260. C’est l’un d’un des trois seuls vêtements royaux du 13ème siècle conservés en France. Une étiquette porte l’inscription : « C’est la haire saint Louis roy de France ».

Le Silice de Saint Louis.

Il est exposé à l’église Saint-Aspais de Melun, France
Le fait que ses reliques soit composées de cannabis sativa rend crédible leurs authenticités, appuyé par le précepte In dubio pro traditione : en cas de doute, priorité à la tradition!

1 3 4 5 6 7 11