Cannabis - Page 6

Le retour de la weed nature

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En réaction au quasi-monopole des weeds génétiquement modifiées qui affichent des taux de THC vertigineux, un nombre croissant de cannabis aficionados se tournent vers des weed dites “Landrace”, ces variétés qui poussent depuis des millénaires à l’état naturel. Et si l’avenir de la fumette était la ganja d’hier?

Ils ont entre 30 et 50 ans sont musiciens, photographes, designers ou journalistes.
Si tous sont de gros fumeurs d’herbe, aucun d’entre eux ne tient à se retrouver scotché devant la télé.
Pour ces consommateurs aguerris, il s’agit de retrouver le plaisir de consommer une ganja de qualité, qui a poussé au soleil, et dont les alcaloïdes ont été harmonieusement répartis au fil des siècles par dame nature.
« Je me rappelle bien des weeds que je fumais en 1995-2000 », se souvient Arnaud C. 43 ans et photographe de presse à Paris. «La Zaïroise (aujourd’hui congolaise) te donnait une bonne patate sans trop donner faim. Ça tombait bien, j’étais étudiant. Pour l’équivalent de 75 euros, j’avais 25 grammes. Pour d’évidentes raisons de gain de place pour ces marijuanas par définition importées, ces weeds arrivaient par blocs d’un kilo, compressés à la César.

Taux de THC plus bas

Si ces weeds affichent un taux de THC plus bas, elles offrent un effet plus nuancé et contrôlable, sans pour autant perdre de leur magie.
Pour ces gourmets de la fumette pour qui les années coach-lock n’ont que trop vécu, les effets du cannabis sont un moyen et non une fin.
« Imagine que tu es en train de déjeuner, et veux te boire un verre tranquille en terrasse. Simplement, sur le menu, t’as que de la vodka, de la Tequila ou du Gin » continue Arnaud.
« Soit tu passes, soit tu prends, et si tu prends, tu prends cher. Ça s’applique à la weed.
Avec Ganja commerciales, ton après-midi est foutue en terme de boulot, de créativité productive et même de relations sociales. L’après-midi, je fume de l’Acapulco gold. Un peu l’équivalent d’une bonne bière mexicaine bien fraîche : ça me détend sans me rendre con. » s’amuse le photographe.
Cyrille, commissaire d’expo et peintre à ses heures partage la même conception du plaisir cannabique « j’ai trouvé un excellent landrace, une Thaï sativa qui me met dans un bon esprit, me retourne pas et me permet de faire ce que j’ai à faire… peut-être en mieux » s’amuse ce père de famille de 38 ans.
« L’été, je suis plus ACEH, l’équivalent d’un rosé léger ou d’une bière. Elle n’assomme pas, rend jovial, actif et créatif en ce qui me concerne » explique de son côté Arnaud.
Et à l’instar de bons vins ou d’une bière, pas de syndrome « gueule de bois du pétard », cet état léthargique qui vous ramolli plusieurs heures après que les effets se soient estompés.

Plaisir raisonnable des vieux loup de l’herbe

« En Europe, la majeure partie de ces weeds ont été créés pour répondre à une attente de la part des consommateurs dans les coffee shops d’Amsterdam, or, quand le touriste lambda se pointe, il veut se pulvériser la tête » explique Ben, un franco-hollandais qui a été budtender au Pink King Coffee shop pendant 5 ans.
Et les breeders indoor *de répondre, business oblige, à une demande qui veut du lourd, du gros vert qui tâche.
À ce jour 12 700 variétés de weed ont été génétiquement créées depuis 2010. Une offre démesurée en nombre comme en chiffre (taux de THC/CBN/CBD), bien souvent au détriment des vraies qualités de la ganja.
Si les variétés affichant des taux de THC de 25 à 35% trouvent aujourd’hui preneurs, il y a fort à parier que dans quelques années, ce sont aussi ces mêmes consommateurs qui se laisseront séduire par quelques grammes de finesse des bongs de brutes.
« Les ventes de weeds Landrace importées explosent » remarque Ben le Budtender/dealer.
« Ce sont les petits Mickeys qui fumaient jusqu’à la cataracte il y a 7-8 ans qui, une fois posés dans la vie, se mettent aux naturelles » continu-t-il sourire aux lèvres.
« À l’approche de la trentaine, en matière de cannabis, ces ex stoners ont tout essayé dans tous les sens. Alors pour ne pas se retrouver avec une mémoire de bulot, ils y vont mollo » poétise-t-il.

Beuh Bio et Ganja AOC

Ce retour des « Beuh bio » ou des « Ganja AOC » s’inscrit aussi dans une approche responsable de notre corps, une tendance actée depuis quelques années déjà côté bouffe.
Mais pas seulement.
« Quand le cannabis est interdit, ça crée un phénomène comparable à celui de la prohibition de l’alcool aux États-Unis au début des années 30. Pour des raisons de rentabilité et de sécurité, seuls des alcools forts étaient produits, car ils prenaient moins de place. Comme les consommateurs n’avaient pas ou peu de choix, ils prenaient ce qu’il y avait : c’est-à-dire un alcool puissant, franchement mauvais pour le corps comme pour le cerveau. C’est exactement la même chose pour le cannabis. Interdire la distribution et consommation de  weed, c’est encourager la production de ganja de plus en plus forte et de plus en plus nocive » conclue Ben.
Le retour des weeds old school et leur succès comme signe d’évolution ?
À n’en pas douter.
*Breeder Indoor : cultivateur de cannabis poussant sous lampes, sans source de lumière naturelle, à partir de graines génétiquement modifiées.

Aux Etats-Unis, les employés du cannabis-business se syndicalisent

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Alors que la légalisation gagne du terrain aux États-Unis, les salariés de la filière cannabis se mobilisent pour protéger leurs droits.

Dans le Massachusetts les salariés de Cresco Labs sont à la fête: ils viennent de signer leur premier contrat syndical.
Je suis émue et fière de cette victoire, fruit de notre combat commun“, se réjouit Molly Balbuena négociatrice de l’accord et employée depuis 3 ans chez Cresco Labs à Fall River.

La convention syndicale prévoit des augmentations de salaire annuelles durant les 3 prochaines années et définit une politique d’horaires équitables, protégeant les employés d’heures supplémentaires abusivement imputées. L’accord garantit également aux salariés de Cresco Labs l’accès à une couverture sociale et médicale complète ainsi qu’un bonus-retraite.

Augmentations de salaire garanties pour les 3 prochaines années

Les employés de Cresco ne sont pas une exception: mercredi 23 juin, ce sont les employés d’un dispensaire March & Ash de Mission Valley, Californie, qui avaient obtenu gain de cause en votant majoritairement pour la syndicalisation de leurs statut, suivant l’exemple d’un autre dispensaire de la même chaîne fraîchement syndiqué et situé à San Diego. Les employés des dispensaires de Mission Valley et San Diego sont désormais protégés par le très puissant syndicat du United Food and Commercial Workers (UFCW).

Quelques semaines plus tôt, d’autres employés de March et Ash travaillant dans d’autres succursales demandaient eux aussi à adhérer au syndicat UFCW. Très rapidement, ils ont pu négocier un contrat leur garantissant des remboursements de garde d’enfants, de frais scolaires, des primes en espèces, des bonus de retraite, des augmentations salariales, des congés payés et même des congés en cas de deuil. Faisant de l’UFCW le premier grand syndicat à couvrir les salariés du cannabis-business dans les États ayant légalisé.

Production de CBD syndiquée

Le CBD avait pavé la route de la syndicalisation des travailleurs de l’herbe: le 25 mai, L’UFCW annonçait la signature d’un accord syndiquant l’ensemble du personnel de Union Harvest et Nature’s Root Lab, entreprise spécialisée dans le CBD. L’accord s’étend à tous les employés du Colorado et de la Floride travaillant dans les domaines de la production, de l’emballage, des achats, des ventes et de la formation relation-client.

« Nous nous engageons à gérer une entreprise favorable aux syndicats qui produira et vendra des produits CBD de haute qualité aux consommateurs de tout le pays et honorera le travail acharné de nos employés avec un contrat syndical » commentait le même jour Justin Eisenach, directeur général et fondateur de Union Harvest.

« Cela signifie des salaires plus élevés et de meilleurs avantages sociaux, ainsi que le fait de donner une voix aux travailleurs, ce qui peut être essentiel dans toute entreprise, mais particulièrement important dans une industrie émergente telle que le cannabis. Avoir une bonne relation avec nos employés est crucial et la signature d’un contrat syndical en fait partie. Désormais, les consommateurs auront le choix lorsqu’ils achèteront du CBD et pourront acheter des produits fabriqués par des employés syndiqués, emballés et vendus aux États-Unis de façon juste et équitable ” s’est félicité le CBD-entrepreneur.

1,3 millions de travailleurs concernés

Faire parti de l’UFCW était un enjeu de taille pour les travailleurs de la filière cannabis:  le syndicat représente plus de 1,3 million de travailleurs aux États-Unis et au Canada. Aujourd’hui, c’est aussi le plus grand représentant des employés du cannabis-business. Hélas, les velléités de syndicalisation des travailleurs de l’herbe ne portent pas toujours leurs fruits.

La semaine dernière, les employés du Greenleaf Compassion Center (un dispensaire agréé de Rhode Island) se sont mis une grève, accusant leur PDG, Seth Bock, d’avoir licencié à tort Ben Telford, membre du comité de négociation du syndicat UFCW de l’entreprise.

Le 23 juin, alors qu’il se présentait à son travail, la direction du Green Leaf Compassion Center (sic) lui a fait savoir sans explications préalables que ses “services n’étaient plus nécessaires”.
Quand j’ai demandé des explications supplémentaires, on m’a dit qu’il n’y en avait pas besoin à ce moment-là. J’ai rassemblé mes affaires et suis parti en une après-midi, après avoir à peine eu le temps de dire  j’ai dit au revoir à tout le mondea ensuite détaillé Ben Telford au Cannabis Business Times .

Barrage aux licenciements abusifs

Quelques semaines plus tôt, les employés de Greenleaf avaient voté à une écrasante majorité (21 voix pour sur 22) en faveur de l’adhésion à l’UFCW. Selon le syndicat, le licenciement de M. Telford n’est pas un incident isolé et démontre qu’il y a encore beaucoup à faire pour garantir les droits des travailleurs au sein l’industrie du cannabis américaine.

Selon le même communiqué, M. Bock aurait licencié 4 autres employés de Greenleaf au cours des 6 derniers mois . Il est depuis  poursuivi par un ancien employé pour discrimination fondée sur l’âge et le handicap, et fait actuellement l’objet d’une enquête par le National Labor Relations Board des États-Unis pour représailles et intimidation.

Jusqu’à présent, le secteur du cannabis reste un no man’s land juridique en ce qui concerne les droits des salariés, ce qui n’est guère surprenant étant donné que l’herbe reste une drogue inscrite à l’annexe 1, comme la cocaïne et l’héroïne 1 en vertu de la loi fédérale américaine.
La solution? La légalisation dans les 52 Etats de l’oncle Sam.

US Cannabis Workers Are Unionizing

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As legalization continues to spread across the US, cannabis workers are coming together to protect their rights within this new, budding industry.

Workers at Cresco Labs in Massachusetts are celebrating, and with good reason; they’ve just signed off on their latest union contract.
“I am so proud of our hardworking team at Cresco for sticking together and securing this victory,” cheers Molly Balbuena, a 3-year employee at Cresco Labs, Fall River, and one of the negotiators of the new contract.

The agreement secures steady annual pay rises over the next 3 years and outlines fair scheduling policies to protect the workers’ hours. It also ensures Cresco’s cultivation workers get important workplace protection and retirement benefits.
“We are so excited to have secured the better future and collective voice we were looking for” explains Balbuena in a statement following the victory. “We urge all cannabis workers to come together and say Union Yes!”

Pay rises secured over the next 3 years

And Cresco’s workers aren’t alone; as more and more US states are changing their stance on cannabis and the national industry for legal weed grows, the worker’s making it all happen are mobilizing to protect their rights and have a voice within this new industry.

On Wednesday, June 23rd, enough employees signed authorization cards at a March and Ash dispensary in Mission Valley, San Diego, for the entire store to go union. Like other March and Ash employees, those of the Mission Valley store are now protected by the United Food and Commercial Workers union.

Only a few weeks earlier, March and Ash employees from other branches joined the same union. Together with its representatives, they were able to negotiate a contract that ensures childcare and education reimbursements, cash bonuses and retirement benefits, wage increases, paid time-off, and even bereavement leave.
The United Food and Commercial Workers (UFCW) union is also behind what they claim to be the “first-ever national agreement” that unionizes cannabis workers across different US states.

CBD production unionized

UFCW announced the agreement, which unionized the entire workforce of joint cannabis venture Union Harvest and Nature’s Root Lab, on May 25th. It covers workers from both Colorado and Florida in production, packaging, purchasing, sales and worker/customer education.

“We are committed to running a pro-union company that will produce and sell high quality CBD products to consumers across the nation and honor the hard work of our employees with a union contract” commented Justin Eisenach, Managing Director and Founder of Union Harvest.

“That means higher wages and better benefits as well as giving workers a voice, which can be critical in any business, but particularly important in an emerging industry such as cannabis. Having a good relationship with our employees is important and a signed union contract is part of that. Now consumers will have a choice when they purchase CBD and can buy USA union-made, union-packed, union-sold products. ”

Linking up with UFCW is definitely no small feat for cannabis workers; the union represents an estimated 1.3 million workers across the US and Canada. Now, it’s also the largest representative of cannabis employees and counts with a dedicated Cannabis Division.
Unfortunately, however, the plan to go union doesn’t always bear fruit.

Last week, employees at Greenleaf Compassion Center (a licensed dispensary in Rhode Island) held a 1-day strike: The workers claim that their CEO, Seth Bock, unrightfully fired Ben Telford, a member of the company’s union negotiating committee.

Mr Telford told the Cannabis Business Times he was shocked to show up at work on June 23rd only to be told that he’d been terminated because his “services were no longer required.”
“When I asked for further explanation, I was told that there was none needed to be given at the time, so I gathered my belongings and left for the afternoon and said goodbye to everybody”. Harsh times in a booming industry.

Counter action against wrongful lay offs

Employees at Greenleaf voted 21:1 in favor of joining UFCW in April. According to the union, Mr Telford’s termination isn’t an isolated incident; in a press release, UFCW claims Mr Bock has “exhibited a history of retaliation against employees.”

According to the same release, Mr Bock has fired at least 4 other Greenleaf employees in the last 6 months; has been sued by a former employee for age and disability discrimination, and is currently being investigated by the US National Labor Relations Board for retaliation.

Up until now, the cannabis sector has seen very little union participation, which isn’t surprising seeing that weed remains a Schedule 1 drug under US federal law, and the entire industry hangs in a state of legal limbo.

As more and more states embrace legalization and the legal weed industry continues to grow, however, workers nonetheless seem determined to ensure that their jobs in the cannabis sector are just as secure and promising as a career in any other industry.

 

La Cour de cassation confirme la légalité du commerce de CBD en France

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La Cour de cassation a rendu hier un arrêt d’importance sur la commercialisation de produits à base de CBD. Très attendu, ce jugement invalide la décision précédente qui avait déclaré illégal la vente de fleurs de chanvre bien-être. Les propriétaires de magasins spécialisés dans le CBD soufflent.

L’arrêt -un camouflé de plus pour le gouvernement sur la question CBD- casse le jugement de la Cour d’appel de Grenoble qui avait condamné le propriétaire de l’enseigne Foxseeds.
Ce dernier était poursuivi pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Il avait été dans un premier temps relaxé, avant d’être à nouveau jugé et déclaré coupable par la cour d’appel.

Le CBD doit pouvoir être commercialisé même s’il est extrait de la totalité de la plante, alors que la réglementation française n’accepte sa commercialisation que s’il est extrait de fibres et de graines“, a indiqué la Cour de cassation dans un communiqué qui a redonné le sourire à plus d’un propriétaire de magasins spécialisés dans la vente de chanvre bien-être.
Une réglementation plus sévère ne peut être justifiée que pour protection de la santé publique“, rappelle-t-elle dans ce même communiqué, “et ne doit pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif“.

La Cour de cassation a en revanche précisé qu’elle n’a pas, dans cette affaire, tranché la question de savoir si la France peut valablement ou non se prévaloir de cet objectif de protection de la santé publique pour interdire la détention et la commercialisation de CBD sur son territoire. Laissant un dernier recours au gouvernement si il venait à vouloir maintenir la pression qu’il exerçait jusque lors sur la filière bien-être française.
De son coté, le ministère de la Justice faisait dos rond et revoyais sa position anti-CBD dure:  dans une note émanent de la direction des affaires criminelles et des grâces, il est demandé aux parquets de ne plus judiciariser les affaires relatives aux fleurs de chanvre contenant moins de 0,2 % de THC.
Les propriétaires de boutiques vendant du CBD peuvent (presque) dormir en paix.

Mon match France-Allemagne dans les cannabis club de Barcelone

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Barcelone, mercredi 16 juin. Après avoir passé 3 jours à avaler des kilos de tapas et des litres de Moritz, la cerveza de référence Catalane, j’ai comme une franche envie de légèreté. Pas de chance, ce soir, c’est l’Euro avec un France-Allemagne qui s’annonce muy caliente. Voyant ma mine déconfite à l’idée de passer une soirée forte en alcool et décibels, mon ami me propose d’aller regarder le sport sur gazon en fumant de l’herbe, bien calée dans un confortable fauteuil. Direction un, puis deux cannabis social club pour le meilleur match de ma vie.

En plein centre historique, nous arrivons dans un club où une hôtesse souriante nous ouvre les portes d’un espace feutré à la population exclusivement masculine. Le match monopolise l’attention de quelques uns, pendant que d’autres sont attablés et parlent de la remontée du Bitcoin. J’ai plutôt envie de m’installer au bar et de me renseigner sur les différentes variétés de weed. Le propriétaire des lieux, un trentenaire passionné, a passé un bon moment à me vanter les mérites de la Rainbow Chip, une variété très terpénisée et selon lui l’incontournable du moment.
Après avoir senti une dizaine de pots aux saveurs d’orange amère, d’ail ou de gaz, j’arrête mon choix sur l’Animal Mint, forte et mentholée. Trois tafs plus tard, je reste scotchée quelques secondes devant l’écran géant qui diffuse le match. Soudain, mon pote m’extirpe de mon trip footballistique et m’annonce qu’il est temps d’aller voir un autre club connu pour ses extractions ultra pointues. Tant pis pour l’Euro, je le suis sans sourciller et arrivons dans un social club tenu par des Russes.

Je commande le Live Rosin de Papaya Punch 70 microns 

Autre ambiance: le lieu est beaucoup plus spacieux, décoré avec soin,  entre street art et art toys, le dernier album de Migos en fond sonore et de grands canapés qui invitent à se prélasser.  Je consulte le menu sur l’iPad, ça parle de « Dry sift », « Live Rosin » « 70 ou 120 microns » « Iceolator fresh Frozen » des noms aussi pointus qu’inconnus pour moi. Bref, en parfaite néophyte, je décide de me laisser convaincre par un  « Live Rosin de Papaya Punch 70 microns ».
Le weed tender sort un écrin du frigo, je crois voir une noisette de beurre brillante à l’odeur de papaye. Une véritable expérience multisensorielle ! Je comprends que je ne pourrais pas le fumer dans un joint, mon ami accours à la rescousse avec un Dabber (pipe en verre préchauffée).
Là encore, l’expérience est incroyable. Mon nez me pique, tellement les terpènes sont présents, j’ai l’impression de nager dans une bouteille d’oasis tropical, mon cerveau pétille et mes éclats de rire amènent un groupe de filles à s’asseoir à côté de nous. Une avocate, prof de yoga et chef Barcelonaises ont partagé avec nous ce moment délicieux.

J’ai l’impression  de nager dans une bouteille d’oasis tropical

Il est 23H00, le club ne va pas tarder à fermer, je n’ai pas vu le temps passer, je rentre bien High, heureuse de ces découvertes et convaincue que ce genre de lieu devrait exister partout dans le monde. Pas seulement parce qu’on s’y sent bien et qu’on y fait de belles rencontres, mais aussi et surtout parce ces clubs apportent un cadre safe et redonnent aux consommateurs le sentiment que le cannabis n’est pas juste une plante, mais un vecteur de convivialité, d’ouverture d’esprit et de buena onda. Vivement France-Portugal!

L’appel du 18 joint

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L’appel des 18 juin et 18 joint ont cela de commun qu’ils sont tous deux une invitation à la liberté. Si le voeu du grand Charles a été exhaussés un 8 mai 1945 avec la signature de l’Armistice, le combat en faveur de la libération de l’Herbe, toujours sous occupation de la loi du 31 décembre 1970, continu de faire des victimes. Zeweed fait le point sur la fête pro-ganja la plus vieille de l’hexagone, dont nous pourrions bien fêter cette année la dernière édition, le débarquement des élection présidentielles de mai 2022 ayant de forte chances de délivrer les français de la prohibition.

Nous sommes en 1976. La France de Giscard, dont le septennat a commencé en 1974, se veut moderne et dynamique.
Alors que les cendres de Mai 68 crépitent encore dans l’inconscient collectif la nation s’agite autour de sujets brûlants comme l’avortement, le divorce et l’âge de la majorité.
Cette même année, les Pays-bas font passer une loi pour dépénaliser l’usage du Cannabis, jugeant un encadrement favorable à une prohibition.
C’est du jamais vu en Europe et c’est un déclencheur pour cette pétition qui dénonce une justice à deux vitesses. Un système tronqué qui autorise les descentes de policiers pour une simple odeur d’herbe chez les plus défavorisés mais laisse “les gros bonnets de l’héroïne tranquille”.

Armée (du gros) rouge contre maquisards de la weed.

Un système d’autant plus absurde que la France se veut libérale dans ses valeurs et qu’elle est déjà marquée par un certain nombre d’addictions tout à fait légale comme le rappelle l’introduction du texte: “Cigarettes, pastis, aspirine, café, gros rouge, calmants font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple joint de cannabis (sous ses différentes formes: marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre.”
Deux choix franchement pas très planants.

Roland Topor, Jean-François Bizot et Moebius entrent en résistance

Parmi les premiers signataires de cette lettre ouverte on retrouve des artistes de tous bords comme Roland Topor, Jean-François Bizot ou Moebius mais aussi des “grands esprits” comme André Glucksmann ou Bernard Kouchner. Un texte que vous pouvez retrouver dans son intégralité sur le site du magazine Libération ici

En 1993 le texte revient dans une version mise à jour sur le devant de la scène grâce au CIRC (le collectif d’information et de recherche cannabique) créé deux ans plus tôt.
Le collectif dénonce le ridicule de la théorie de l’escalade selon laquelle le Cannabis serait une porte vers des drogues bien plus dures rappelant que cela n’est vrai que pour 5% des consommateurs (et que c’est tout aussi vrai des antidépresseurs prescrits par les psychiatres).

C’est quoi, ce CIRC?

La logique est simple: les gens fument déjà autant s’assurer de la qualité de leur consommation et démanteler les trafics mafieux qui bénéficient de cette manne illégale. Des arguments très clairs et toujours d’actualité qu’on retrouve déjà dans un reportage de FR3 ressorti par l’Ina.
Cette nouvelle version qui inclut aussi la notion vitale de Cannabis médical sera signée par encore plus de grands noms comme Frédéric Beigbeder, Olivier Besancenot, Philippe Manoeuvre, Noël Mamère et Cécile Duflot.

Cette année sera la première sans un des grands rassemblements du 18 joint organisé par le CIRC, une tradition lancée en 1993 à Paris et à Lyon qui s’est répandue dans toute la France.
Malheureusement Pandémie (et surtout politique) oblige cette année pas de grand rassemblement  puisqu’il est interdit d’organiser des rassemblements de plus de 10 personnes dans un lieu public.

 

Faite votre 18 joint, et faites tourner!

Qu’à cela ne tienne, Zeweed vous propose d’organiser votre propre rassemblement pour l’année prochaine… en espérant qu’il n’ai pas à avoir lieu…. Le Circ propose -au cas où- un guide très accessible pour organiser votre propre rassemblement du 18 joint en six étapes.
Comme ils le rappellent sur leur site  ”le cannabis n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une plante utile pour l’humanité qui pousse sous toutes les latitudes”.
Un point qu’on ne saurait que valider puisque même en Corée du Nord, la plus stricte dictature mondiale, le cannabis pousse librement.
Fumeurs du monde entier, unissez-vous!

California approves $100 million stimulus package for legal cannabis industry

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California’s State Legislature approved a $100 million stimulus package to save its struggling weed industry on Monday. The money will go to a total of 17 Californian cities and counties to support local cannabis companies, most of which continue to operate on provisional cannabis licenses or illegally.

The stimulus package forms part of the California Comeback Plan, a larger budget initiative proposed by Governor Gavin Newsom in May. Newsom marketed his $100 billion plan as the “biggest economic recovery package in California history” and promised comprehensive measures to help the state bounce back from the COVID-19 pandemic.

Part of Newsom’s plan is to inject $100 million dollars into California’s cannabis industry, which continues to struggle against a major licensing logjam. Despite approving Proposition 64 (Cali’s Adult Use of Marijuana Act) 5 years ago, over 80% of the state’s weed companies continue to operate on temporary licenses.

To date, California has only approved 1,086 permanent cannabis licenses, and industry reports suggest that there are almost 3-times as many unlicensed weed companies operating across the state.
Meanwhile, companies operating on provisional licenses can legally engage in commercial cannabis activity for just 120 days and may apply for 90-day extensions if their application is for an annual license. According to the United Cannabis Business Association, however, Cali’s weed companies can wait anywhere from 2 to 4 years to get fully licensed, and many have to face the prospect of closing their doors, at least temporarily, in that time.

So, what’s the hold up when it comes to licensing California’s weed companies?
Answering that question is complex.

Some sources point to an environmental review; in order to get a permanent license, cannabis companies need to go through an extensive review of the negative environmental impact of their operations and present a plan for reducing those harms. This review process is known to be complicated, expensive, and time-consuming.

But it doesn’t stop there; California’s weed industry is notoriously hard to break into. A license alone can cost anywhere from $5,000 to $10,000, and navigating the legal framework to apply for one is arguably impossible without the help of an attorney.
More specifically, California has made it particularly difficult for low-income or minority communities (those most affected by the War on Drugs) to get into the cannabis industry. While Prop 64 approved equity programs to prioritize licensing for members of these communities, the efficacy of these programs has seen plenty of scrutiny.

And while Governor Newsom’s cannabis stimulus package has certainly turned heads, industry professionals doubt whether it’s enough to address California’s licensing issues.
It is a significant amount of money, but I don’t know that it actually answers the problem of provisional licenses making it through CEQA analysis in a timely manner to get an annual license,” says Jerred Kiloh, president of the United Cannabis Business Association.

Kiloh also criticizes the scope of the plan; the $100 million grant will be split between a total of 17 cities and counties, all of which already allow legal cannabis sales, such as Los Angeles, San Francisco, Oakland, Long Beach, Desert Hot Springs, and more.
It’s not incentivizing localities who have cannabis bans to get their ordinances up and running,” he says. “The real problem is that CEQA analysis is a very arduous process,” he added. “I think it would be good to have more reform of the licensing system instead of just putting money to it.”

 

Revue de presse spéciale France libérée.

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Alors que les français retrouvent leurs libertés, le sujet cannabis revient en force sur le devant de la scène.  Sondage en faveur de la dépénalisation, accord trans-partisan, fronde aux sein de la majorité, grandes enseignes qui se voient bien vendre des plans de ganja: la soif de légalisation n’a jamais été aussi forte. En quatre articles, Zeweed vous dit pourquoi.

Gros coup de mou pour les durs de la prohibition cannabique: le 3 juin un sondage Ipsos nous informait qu’une majorité de français souhaitent désormais  la dépénalisation du cannabis. Si cette majorité en faveur d’un assouplissement de la loi de 1970  n’est pas écrasante (51%), elle a le poids des voix qu’elle représente. De quoi sérieusement remettre en cause la légitimité de la politique menée par le locataire de la place Beauvau. Si pour Gérald Darmanin, “il n’est pas question de légaliser cette merde“, l’obstination du premier flic de France a toutes les chances de mettre le candidat Macron dans une posture de la même matière pour les présidentielles.

Une emmerde en cachant toujours une autre, après la récente fronde d’élus de la majorité sur la question cannabis, les députés LREM Caroline Janvier, Patrick Vignal  et Jean-Baptiste Moreau  ont apporté leur soutient et signature au projet de loi trans-partisane d’Eric Coquerel (LFI), au grand damne du Président, trahi par ses pairs. Tu quoque fili?

Dans le Puys de Dôme, ce sont les enseignes Leclerc et Auchan qui ont fait fît des dispositions encadrant la production et distribution du cannabis en France. Pendant quelques heures, les deux dealers de la grande consommation ont proposé à leurs clients d’acheter des plants du cannabis pour la modique somme de 15 euros. Alertés par des citoyens un peu trop zélés, les gendarmes auront rapidement mis un terme à la belle affaire. Pour les jardiniers en herbe ayant eu la chance de partir avec deux ou trois pots, l’automne s’annonce joyeux.

Zeweed avec La Dépêche, France 3 Régions, Le Point, Libération.

Réchauffement climatique : la weed devra s’adapter

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Paradoxe. A l’heure où produire du cannabis devient de plus en plus difficile dans l’ouest des Etats-Unis, son usage va sensiblement se développer.

En plus d’avoir désigné le prochain locataire de la Maison blanche, le scrutin américain du 3 novembre aura aussi été l’occasion pour quatre Etats de libéraliser l’usage de la marijuana. Sans grande surprise, une majorité d’électeurs ont voté en faveur d’une dérégulation de l’usage du cannabis en Arizona (récréatif), dans le Mississipi (médical), dans le Montana (récréatif), le New Jersey (récréatif) et le Dakota du sud (médical et récréatif).
Voilà donc plus de 20 millions d’Américains supplémentaires qui vont pouvoir déguster. Pour ce faire, les producteurs américains devront toutefois s’adapter aux effets du changement climatique.

Toujours plus de feux
L’un des plus évidents est l’allongement, en Californie notamment, de la saison des incendies. Avec l’irrépressible montée du mercure, le changement de régime des précipitations et la diminution des budgets à la gestion des forêts, la saison annuelle des incendies s’étend désormais sur 230 jours, en Californie, contre 140 jours dans les années 1970.
Pour les producteurs de weed du Golden State, cette année s’annonce contre un terrible millésime. D’ores et déjà, plus de 2 millions d’hectares sont partis en fumée. Et de très nombreux planteurs ont vu s’embraser leurs plantations. D’autres ont été touchés par les fumées et les retombées de cendres, nuisibles pour la floraison. Des conséquences d’autant plus terribles que la majorité de ces entrepreneurs ne sont pas assurés. Les compagnies d’assurance rechignent à contractualiser avec une industrie qui est toujours considéré comme illégale au niveau fédéral, rappelle le San Francisco Chronicle.

Des solutions existent
A l’évidence, ces paysans de l’herbe doivent anticiper un nouveau paradigme climatique. Fort heureusement, les solutions ne manquent pas. Chez Wo/Men’s Alliance for Medical Marijuana (WAMM), pionniers de la culture du cannabis à usage médical, on minore les risques en cultivant une partie des plants dans des mottes hors sol contenues dans de vastes big bags. Lorsque l’incendie menace, chaque plant peut être mis en sécurité.
Pour les champs en pleine terre, certains experts recommandent une protection par brumisation. Des sprinklers installés tout autour des propriétés peuvent briser la dynamique d’un incendie et réduire la température ambiante, qui peut être dévastatrice pour les plantes. A condition, bien sûr, de disposer de réserves d’eau suffisantes. Ce qui n’est pas toujours le cas en Californie.
On peut aussi diversifier les productions. Les fleurs ayant été délicatement cendrées peuvent être nettoyées à coup de souffleuses. Pour les cas (presque) perdus, on peut aussi les distiller. L’huile ainsi obtenue est débarrassée de toute odeur de fumée. C’est déjà ça.

Place à l’indoor
Pour les années qui viennent, mieux vaut prévenir. Par exemple, en privilégiant la culture sous serre dans des zones éloignées des forêts. Bon nombre de vignobles de la Napa Valley détruits par les flammes pourraient ainsi laisser la place. Dotées de l’air conditionné et de système de protection solaire informatisés, ces installations pourront être aussi équipées de filtres à charbon actif, capables d’abattre de fortes concentrations de suies et de cendres.
Les plus audacieux tenteront l’émigration vers le Colorado : un Etat où les plantations de weed ne se comptent plus. Le Centennial State a aussi vu le climat s’échauffer de 2°C en un siècle (un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale), où les vagues de sécheresse sont toujours plus longues et sévères. Et où 20% des cultures sont déjà irriguées. ça ne va décidément pas être facile.

France: La Cannaparade de Paris, c’est aujourd’hui!

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Comme chaque année, les parisien s’apprêtent à battre le pavé pour faire chanter leur amour du cannabis. Au menu de cette manifestation française, des prises de paroles, des chars pour faire danser les entousiastes de la belle plante et beaucoup de bonne humeur.

Organisé par Farid Ghehiouech  (Initiateur de la Marche Mondiale pour la légalisation du Cannabis en 2001 et Porte Parole de Cannabis Sans Frontières ) et Fanny Sinan Co-fondatrice LPDS-Shop la marche verte pour la libération de l’herbe partira de la place de la République pour rallier la place de la Bastille, où stands associatifs et animations attendront les pro-ganja de Panam et d’ailleurs,  pour un évènement exceptionnel qui devrait se dérouler sous un beau Soleil.

Demandez le programme:

  • Rendez-vous à partir de 13h place de la République
  • Prises de parole à 14h20,
  • Départ de la place de la République à 15h,
  • Pause devant le Cirque d’Hiver à 15h30,
  • Arrivée Place de la Bastille à 16h00,
  • Prises de parole à 16h20,
  • Jusqu’à 20h, des stands associatifs seront présents sur la Place de la Bastille.Plus d’infos disponibles via ce lien.
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