Cannabis - Page 4

Lausanne : du cannabis récréatif disponible en pharmacie au mois de septembre.

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Après les villes de Bâle et Zurich, c’est au tour de Lausanne de s’essayer à la légalisation du cannabis récréatif. Dès le mois de septembre d’heureux élus pourront acheter en pharmacie de l’herbe qui fait rire. L’essai pilote a reçu l’autorisation de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), rejoignant ainsi les projets déjà validés dans les deux municipalités Suisses-allemandes.

Pas moins de 2000 participants lausannois se sont déjà inscrits sur les listes consacrées afin de pouvoir acheter le plus légalement du monde du cannabis dans la ville de la Riviera helvétique.

La capitale vaudoise et l’association Addiction Suisse, qui conduit le volet scientifique du projet, misent sur un panel d’environ 1200 personnes consommatrices de cannabis et résidant à Lausanne. Il y aura donc quelque déçus, à en croire l’engouement qu’ont manifesté les enthousiastes de l’herbe à l’annonce du projet.

Les produits seront disponibles dans un point de vente unique et sans consultation médicale préalable.

L’équipe de vente, en cours de formation, devra dispenser aux clients des conseils en matière de consommation et réduction des risques, ainsi qu’un rappel sur la législation en vigueur. Le future staff vert se réserve également le droit “d’évaluer et orienter les personnes à consommations problématiques dans le réseau d’aide“, précise le communiqué de la Ville de Lausanne.

1ères ventes en septembre

Après la Commission cantonale d’éthique, l’autorisation de l’OFSP marque une étape majeure pour notre projet” a précisé auprès de nos confrères du quotidien Le Temps Emilie Moeschler, responsable de la cohésion sociale de la ville de Lausanne citée dans le communiqué.

Nécessaire à l’étude, la culture “locale et biologique” des plants a aussi débuté alors que la première récolte se fera début août, précédente la nécessaire période de préparation des produits (séchage, taille et packaging) avant leur mise en vente en septembre.

Ces produits seront destinés “à une consommation personnelle et dans la sphère privée” souligne le même communiqué,  rappelant que l’initiative cherche à étudier “les effets de la vente régulée de cannabis à but non lucratif sur le comportement des consommatrices et consommateurs ainsi que son impact sur le marché illégal.”

Au delà de faire plaisir aux inscrits qui se verront attribués le droit d’acheter du cannabis sans risques de poursuites, le projet servira de référence dans la lutte contre les nuisances engendrées par le marché noir de la verte.

OTTO: La machine à rouler les joints

Si vous n’avez 50 000 dollars sous la main (soit le salaire annuel du rouleur de joint de Snoop Dogg ), il existe une solution pour fumer votre herbe à bien-être comme le parrain du ganja-rap: la machine à rouler OTTO.

La machine à rouler OTTO c’est la géniale création lancée en 2017 par Banana Bros. La marque fondée par Dave Richmond et Manny Montano part d’un constat: rouler c’est parfois chaotique et presque toujours une corvée.
Avec OTTO, tout est plus simple: placez votre tabac et votre cannabis dans la machine, appuyez sur le bouton et c’est parti! OTTO va automatiquement scanner la consistance, la texture et l’humidité de votre mélange pour le grinder à la perfection.
Son système de ressort intelligent imite le geste  humain pour adapter sa vitesse et obtenir un résultat parfaitement homogène. Ensuite, OTTO verse le mix dans un cône pré-fait que vous pouvez directement allumer.

Grâce à ses senseurs, fini les galères manuelles, les morceaux d’herbe coincés et le Kief perdu.
Il est aussi possible de n’y mettre que du cannabis, dans ce cas nous vous conseillons de mettre un mélange de weed au CBD light plutôt que de sortir l’artillerie lourde.
Le design vertical de la machine permet même d’incorporer directement du pollen à votre cône:  c’est donc un grinder particulièrement intelligent qui est ici proposé.
Grâce à son système de clip , vous obtiendrez un joint parfaitement roulé, même en pleine tempête: le mélange est préservé dans un réceptacle transparent et hermétique.

Une courte vidéo de présentation de l’objet, histoire de la bête en action:

Détail important: la machine ne roule pas les cônes par elle-même, l’assemblage feuille/filtre est à acheter séparément.
Le pack de 120 cônes et en vente au prix de 40 CAD$ sur le site. Une donnée à prendre en considération si le produit vous intéresse, même si la machine OTTO peut tout à fait être simplement utilisée comme Grinder.
OTTO est tout de même vendue avec 20 cônes non blanchis, un tube doseur (si vous souhaitez l’utiliser avec un vaporisateur ou un bong), un câble de chargement et un kit de nettoyage.

Ze Recommandation : Un gadget idéal pour une fête d’anniversaire ou pour une soirée jeu vidéo.
Plus besoin de perdre du temps à rouler, surtout si vous avez beaucoup de fumeurs en demande.

Ze Verdict : Si l’objet impressionne, c’est avant tout par sa facilité d’utilisation.
Les Banana Brothers inaugure ici une véritable machine Nespresso du Cannabis qui montre le potentiel toujours aussi riche de cette nouvelle industrie. Si l’appareil est un peu cher pour ce qu’il fait il n’en reste pas moins novateur et élégant. Son design très léché et son unique bouton en font un produit à réserver aux connaisseurs désirant se simplifier la vie ou épater la galerie.
Après tout qui a dit qu’on ne pouvait être fumeur et dandy?

La machine à rouler des Banana Bros est disponible au Canada au prix de 150 CAD$: https://bananabros.com/products/otto et en France sur Amazon au prix de 165 CAD$. https://www.amazon.fr/Grinder-%C3%89lectronique-Automatique-Shredded-Remplissages/dp/B081Q8F67D

 

Suisse : 9 pharmacies de la ville de Bâle ont commencé à vendre leurs 1ers lots de cannabis récréatif

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Dans le cadre d’une expérimentation portée par la ville de Bâle, en Suisse, 180 consommateurs de cannabis peuvent désormais s’approvisionner en weed et en hasch auprès de 9 pharmacies. En juillets, ils seront 302 à pouvoir acheter du cannabis récréatif en toute légalité.

A Bâle, 374 consommateurs réguliers vont pouvoir s’approvisionner en cannabis récréatif auprès de certaines officines. Dès lundi dernier 30 janvier, un premier groupe de 180 personnes a pu acheter de l’herbe et du haschich dans les 9 pharmacies sélectionnées, alors que deuxième groupe pourra bénéficier de ce régime spécial dès le mois de juillet.

Dans le détail, le panel est constitué de 302 hommes, 66 femmes et de six personnes “non-binaires”. Le plus jeune des participants a 18 ans alors que le plus âgé affiche 76 printemps. L’âge moyen des candidats est de 36 ans.
Tous recevront à huit semaines d’intervalle un questionnaire sur leurs habitudes de consommation et leur santé. Un rapport intermédiaire à l’attention de l’Office fédéral de la santé publique Suisse sera établi dans un an.

Outre une pièce d’identité, les participants devront présenter une carte spécialement émise pour l’expérimentation, sésame indispensable pour pouvoir se fournir auprès des neuf pharmacies-dispensaires Bâloises participant à l’initiative.
Deux produits à base de haschisch et quatre produits à base de fleurs de cannabis sont proposés aux heureux élus.
Les prix oscilleront entre 6 et 11 euros le gramme, selon le produit et sa teneur en THC.

L’étude est menée conjointement par le département de la santé de la ville de Bâle, plusieurs cliniques universitaires du Canton de Bâle-ville ainsi que les départements psychiatriques du canton d’Argovie et de l’Université de Bâle. Les données recueillies serviront de base pour l’ébauche d’une «politique responsable en matière de cannabis». Après avoir dépénalisé la possession d’herbe et de haschich à hauteur de 10 grammes, la Confédération Helvétiques a annoncé son désir d’en finir avec la prohibition.
Si l’expérimentation Bâloise (qui sera aussi menée avant la fin de l’année dans les villes de Zurich, Genêve, Lausanne et Berne) confirme cette volonté de changer,  la mise en place de la légalisation a de grandes chances d’observer la maxime Suisse ” lentement mais sûrement”.

L’Uruguay, nouvel eldorado des chasseurs de graines ?

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Que vous fassiez pousser trois plants dans votre placard ou possédiez une ferme légale de plusieurs hectares, il y a fort à parier que la weed que vous cultivez soit le fruit d’une graine venue d’Espagne ou des Pays-Bas.
Ce monopole, une poignée de breeders uruguayens vient le taquiner à coup de variétés aussi détonantes qu’exotiques.
Notre correspondant Steve a mené l’enquête.

Il est 16h30 par une journée lourde et grise à Buenos Aires.
J’émiette consciencieusement une belle tête de Ganja vert foncé aux jolis reflets violets.
Alors que j’allume mon spliff et avale ma première taf, une douce et épaisse fumée remplit la pièce pendant qu’une délicieuse sensation monte en moi.
Je suis en train de savourer une Blueberry Automatique qu’un ami a fait pousser l’été dernier, sur sa terrasse et sous le Soleil argentin exactement.
Les graines, à ma grande surprise, provenaient de Del Plata Genetics, une seed bank uruguayenne.

Graine de star

En 2013, la petite nation latino-américaine devient le premier pays à légaliser entièrement le cannabis. Si vous êtes résident uruguayen, vous pouvez acheter de l’herbe dans une pharmacie, un cannabis-club ou alors la cultiver.
Il est aussi possible de s’en griller un partout où il est légal de fumer une cigarette, et on peut même pousser le plaisir lié à cette émancipation en demandant du feu à un policier.
Mais depuis la légalisation,  la croissance de l’industrie du cannabis en Uruguay a été lente. Très lente.
Une image : si le business américain du cannabis était un mall sur cinq étages, l’industrie de la weed en Uruguay (pour autant qu’on puisse appeler ça une industrie ) serait une épicerie de proximité.
Face à cette lacune en la matière verte, le pays a décidé (à son rythme) de prendre les choses en main en créant les premières banques de graines uruguayennes.

Les 25 récompenses et trophées  d’Alberto Huergo. Image Silver River Seeds

Silver River Seeds, basé à Montevideo, propose un catalogue assez impressionnant de plus de 20 variétés féminisées et automatiques différentes, avec des noms  aussi funky et tropicaux que Despink, Sourflash, River Haze, ou Apple Cookies.
Des variétés qui sont l’œuvre d’Alberto Huergo, un mystérieux cultivateur et auteur d’une bible du growing : Sativa: Cultivo Interior disponible ici en V.O.
Avec 30 ans d’expérience cannabique et deux décennies passées à faire pousser de la weed, Alberto n’est rien d’autre qu’une sommité dans le milieu des breeder sud-américains.
Il est l’homme derrière la Desfran de Dutch Passion, vainqueur de la Copa Del Mar 2011 en Argentine et de la Copa De Rio 2012 au Brésil… entre autre. (voir photo ci-dessus)
Son livre, publié en 2008, est une encyclopédie de 600 pages qui couvre tout ce qu’il y a à savoir sur la culture de la weed indoor, sur les cycles photopériodiques, sur la façon d’identifier et de traiter carences et parasites, sur l’art du triming, du curing… liste non-exhaustive.
Alberto est également à la tête de Haze, un magazine sur la culture de la marijuana, publié en Argentine, en Uruguay et au Brésil.

Graines bancables

Hélas, après avoir attendu avec impatience une réponse de Silver River Seeds en vue d’un entretient avec Alberto dans le cadre de cet article,  je reçois ce message:
«Merci Steve pour votre intérêt et votre proposition. Nous préférons continuer à voler bas pour éviter d’être détecté par les radars. Il est légal de cultiver en Uruguay, de posséder un Cannabis Club,  de produire vos propres graines mais  il n’est pas  clair s’il est légal de faire de la publicité et de les vendre. Si je savais que c’était légal, j’irais à la télévision et je vous donnerais plusieurs interviews. Mais malheureusement, nous sommes dans une zone grise, et même l’IRCA [Institut uruguayen de réglementation et de contrôle du cannabis) ne saurait quoi vous dire [sur la légalité de la commercialisation et de la vente des semences NDLR]. »
Cette absence de réglementation précise est un problème récurrent de l’Uruguay et de son approche de la culture du cannabis.

Les lois de l’Uruguay sont ainsi faites qu’elles continuent d’alimenter un marché noir; celui  de la weed destinée aux touristes,  qui ne peuvent acheter légalement de cannabis dans le pays. Un marché noir à l’approvisionnement favorisé par des frontières très mal contrôlées, ce qui facilite la contrebande venant des pays limitrophes.
La ville de Rivera, au nord, partage par exemple une rue avec la ville brésilienne de Santana do Livramento.
Passer de l’Uruguay au Brésil est ici littéralement une question de traverser la rue qui, au cours des 3 jours que j’ai passés à Rivera en 2019, n’a jamais été surveillée, aussi bien par les autorités uruguayennes que brésiliennes.

Zones grise-verte.

Malheureusement, ce manque de réglementation ne fait pas seulement la part belle à l’économie parallèle. Il affecte aussi les cannabis-entrepreneurs locaux.
Des gens comme Alberto qui s’efforcent de transformer leur expérience et leur passion pour la weed pour en faire un gagne-pain.
Pour autant, et malgré ses nombreuses lacunes, l’Uruguay garde, socialement, une bonne longueur d’avance.
Après tout, c’est le premier pays à avoir légalisé l’usage et la culture du cannabis.
Et pour toute personne vivant dans un pays qui criminalise toujours la consommation d’herbe, ça vaut tout l’or du monde…
Avec un peu de chance, et pendant que le marché et l’industrie de la weed se développent en Uruguay, la visibilité et les contours de ces zones grises-vertes  ( à l’instar du commerce de graines) se préciseront.
Donnant enfin à des innovateurs comme Alberto la possibilité d’étendre les racines et branches de leurs vertes entreprises.

 

Le boom des bombecs à la beuh

La légalisation du cannabis au Canada et dans 18 Etats américains a vu la commercialisation de friandises au cannabis de haut niveau et d’une multitude de bonbons, chocolats ou crèmes glacées relevés au THC. En Europe, alors que le cannabis récréatif est interdit dans une majorité de pays, les Social Clubs ainsi que certains revendeurs du marché noir surfent sur la vague du bombec planants en proposant de la weed dans des packaging griffés Haribeuh ou encore Señor Gato. Enquête.

Les bons vieux Space-Cake ou Cookies de nos parents étaient généralement élaborés avec du beurre de Marrakech ou des fleurs ou feuilles decarboxilées ( technique qui consiste à chauffer la fleur à une certaine température pendant 30 min afin d’activer les cannabinoïdes pour diffuser le THC). Résultat: des produits trop ou pas assez dosés, et donc aux effets très aléatoires. Avec l’arrivée du BHO et du rosin tout ceci a changé : on peut désormais trouver des produits au dosage précis, sans résidu végétal et à la composition uniforme. Petite révolution en terme de qualité !

Haribeuh et Señor Gato

Les États-Unis ont été les premiers à commencer à développer des marques exclusivement comestibles comme Wana, qui est un des leaders du marché Américain avec une gamme thérapeutique et une autre récréative. Suivi de près par l’Espagne – même si la vente reste encore illégale – qui propose des dizaines de marques plus ou moins qualitatives avec des packaging léchés et une image soignée comme Señor Gato ou encore les bonbons Haribeuh, qu’on retrouve dans pas mal de cannabis social club. Mais dans ce cas, ce sont des fleurs que le consommateur trouvera dans le sachet, et dont des edibles.

Avec Haribo, c’est bien beuh la vie!

La France se démarque pour sa variété de sucreries au CBD comme la marque Bouchard Dassault qui propose pas moins de 10 goûts différents de bonbons gélifiés.Si les edibles ont le vent en poupe, c’est aussi parce qu’ils ne s’adressent pas qu’aux fumeurs, étant très efficaces pour soulager les douleurs chroniques ou musculaires, ils sont plebscitées par ceux et celles qui préfère un petit Teddy bear au THC plutôt qu’un Doliprane !

Bonbons Bouchard Dassault, pour planer en sécurité.

Teddy bear au CBD vs Doliprane

Personnellement j’en utilise en micro dosage tous les mois pendant mes règles et ça a changé ma vie!! Nos amis vegan peuvent se réjouir car il  existe de plus en plus de produits qui n’utilisent aucune matière animale. Les edibles présentent un certain nombre d’avantages non négligeables : ils sont très accessibles (entre 5 et 10 € le parquet de bonbons), s’emportent partout et se consomme à discrétion sans attirer l’attention. Et surtout, ils sont en général assez bons, c’est donc un vrai moment de plaisir bénéfique pour les papilles et pour le corps. Que demande le peuple?
Restez vigilants: même s’ils ont l’allure de petits caramels fondants ou de bonbons acidulés inoffensifs, ils n’en restent pas moins très puissants ! Respectez le dosage en fonction de son poids ou privilégiez les bonbons au CBD pour un plaisir sans modération.

HpLVd, le virus qui menace les plantations de weed aux Etats-Unis

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En Californie, les plantations de cannabis commencent à être frappées par un virus fatal, le HpLVd.  Et là, pas de vaccin.

Vous avez aimé la Covid-19 ? Vous adorerez la HpLVd. D’accord, c’est un peu plus compliqué à prononcer avec un masque. Mais il va falloir, pourtant, s’intéresser à cette cochonnerie microscopique qui menace les plantations de cannabis, notamment californiennes. Même si l’ampleur de l’attaque reste difficile à évaluer. Le viroïde latent du houblon (le déroulé du HpLVd) est, comme son nom l’indique, un viroïde que l’on a découvert sur la plante favorite des amateurs de bière. Le viroïde est une curieuse bestiole.

Vieux comme la vie

Probablement né avec la vie, le viroïde est un ARN (l’acide ribonucléique est utilisé dans les cellules comme intermédiaire des gènes pour fabriquer les protéines dont elles ont besoin) tout nu. Ses petits brins se baladent dans la nature et, notamment sur les plantes. Plus petit que le plus petit de ses cousins, les virus, le viroïde peut infecter ses hôtes de façon asymptomatique, comme pour le houblon, ou leur flanquer de sales maladies. C’est malheureusement le cas pour notre cannabis.

Maladies opportunistes

Comment reconnaître des plants infectés par le HpLVd ? A leur petite mine : ils poussent plus lentement, produisent moins de fleurs et de résines que des plants en pleine santé. Affaiblis par l’agent infectieux supposé pour le cannabis (PCIA, comme on dit au Québec), les pieds de cannabis peuvent aussi être la cible d’autres injections opportunistes : maladies cryptogamiques, par exemple.

Pas de traitement

Peut-on soigner un plant infecté ? Ne faisons pas durer le suspens, la réponse est non. Certains préconisent un badigeon à l’eau de Javel. Pas certain que ce soit idéal pour maintenir la qualité de la weed. Comment se propage la sale bête ? Ce sont, probablement, les pépiniéristes qui, en clonant ou en bouturant des plans infectés asymptomatiques, contribuent à la dissémination des viroïdes. Ne pas désinfecter ses sécateurs peut aussi favoriser la contamination. Vous voilà prévenu.

Sexe et cannabis : 8 ganjas pour 8 positions.

Le sexe est une source de plaisir universelle. La consommation de cannabis, elle, réjouit à ce jour 160 millions de consommateurs réguliers sur le globe. Alors, sexe et ganja, un duo gagnant? Oui, mais à condition de bien s’y prendre. Afin de vous garantir grande banane et sourire aux lèvres, Zeweed a passé en revue huit variétés de cannabis à marier avec huit situations envisageables.

« En plus d’intensifier les rapports sexuels, le cannabis augmente leur fréquence ». Voici les encourageantes  conclusions d’une étude de la Stanford University of Medecine (Californie).
Betty Dodson, célèbre sexologue outre-Atlantique détaille les résultats de l’étude :Lorsque l’on est sous l’effet de de la marijuana, nos ondes cérébrales ralentissent. Nous sommes beaucoup plus dans l’instant. Et quand on fait l’amour, l’idée est de ne pas penser, de sentir davantage son corps. Et ces dispositions sont favorisées par les effets de la marijuana.  Vos papilles gustatives et votre peau deviennent plus sensibles. Le sens olfactif est plus développé et vous détecterez inconsciemment les phéromones libérées par votre partenaire » analyse l’experte.
« À cela il faut aussi ajouter l’effet vasodilatateur du cannabis qui fournit au clitoris et au pénis un plus grand afflux sanguin, et donc des sensations de plaisir plus intenses » poursuit le docteur Dodson.

Des sensations qui varient évidemment selon la quantité de cannabinoïdes, leur répartition, et le type de terpènes, mais qui sont en revanche peu tributaires du contexte environnemental. « Quand on fait l’amour, on fait abstraction du milieu extérieur. Il n’y a donc que très peu d’interférences qui viennent perturber les effets des cannabinoïdes » conclu Dodson. En bref, quand on s’envoie en l’air avec son partenaire, on ressent plus précisément les effets de la ganja.  Et donc les variations entre variétés.  Quatre bonnes raisons alors, d’observer les huit commandements du stoner-lover.

Pour les ascensions en solo 

Avouons-le la masturbation, c’est génial, c’est simple et c’est sain, surtout quand on n’a pas le choix. Si, pour parvenir au nirvana fait main on se repose en général sur un auxiliaire genre YouPorn, rien ne pourra égaler la vision de scènes calées sur nos fantasmes et d’images défilant au gré de notre inspiration, les yeux fermés.
Ze Conseil : La Durban Poison, une sativa qui donne un bon et rapide coup de fouet à votre imagination-libido, sans vous laisser sur le carreau.

Pour les agité(e)s du buccal

À moins d’être frappé d’un perpétuel herpès labial ou de ne jamais sortir sans gag-ball coincé entre les mâchoires, il sera raisonnablement acquis que la bouche est un organe sexuel à part entière.  Capable de procurer autant de plaisir qu’une classique partie de zob à minou, de minou à minou ou de zob à zob. Las! L’effet secondaire le plus courant de la weed consiste à laisser le consommateur avec une bouche déshydratée, limite lyophilisée. Une sécheresse buccale qui freine sérieusement toute velléités de sexe oral… A moins d’avoir la bonne ganja, celle qui vous laissera l’eau à la bouche.
Ze conseil : La Super Sweet, une dominante indica particulièrement appréciée pour son absence d’effets secondaires anti-salivaire et son coté myorelaxant…

Pour les hommes trop enthousiastes 

Cette section concerne les hommes pressés et les femmes fâchées. Oui, nous parlons ici d’éjaculation précoce. Et soyons francs, après avoir affiché son dépit un certain nombre de fois, il y a de fortes chances que mademoiselle s’affiche au bras d’un autre,  qui saura faire durer le plaisir.
Ze conseil : la Strawberry Milkshake, un hybride fruité aux pouvoirs relaxants  aux vertus anxiolytiques et tranquillisantes. Le remède parfait pour les grands sentimentaux qui peinent à freiner leurs effusions de… sentiments.

Pour une soirée sweet love

Barry White en musique de fond, feu de cheminée et diner aux chandelles (les bougies, pas l’établissement), tout est réuni pour une sensuelle session de soft sexe. Votre moitié, lascive et pensive vous attend en petite tenue sur la peau de bête de votre chalet savoyard, ou sur le moquette  de votre studette. Problème : vous en êtes à votre huitième expresso et vous êtes tendus comme un string… Et il y a mieux que trois verres de calva et un Xanax pour retrouver une  coolitude appropriée aux circonstances.
Ze conseil : Bubblegum Kush, une indica vous rendra sensible à souhait, un véritable  MDMA cannabique.

Pour du sexe sportif

Vous avez enfin emballé Camille, objet de tous vos désirs. Mais Camille (prénom unisexe) a une réputation d’athlète des dessous de couette. Un décathlon du sport en chambre se profile donc.
Ze Conseil :  la Sour Diesel, une herbe à dominante Sativa qui fera de monsieur, un Rocco Siffredi sous stéroïde et de madame, une Julia Chanel sous amphét’’. Une ganja qui donne envie de sauter sur tout ce qui bouge, en gros. À ne pas utiliser seul si vous avez un animal de compagnie..

Pour le petit coup matinal

Le câlin du matin, rien de mieux pour bien commencer une journée. Mais si l’exercice est délicieux, l’addition joint + bisous peut se payer cher au bureau où vous aurez toutes chances de piquer du nez devant la photocopieuse.
Ze conseil : l’Harlequin. Une weed riche en CBD et faible en THC, qui vous mettra à l’abri du coup de bambou que peut procurer la ganja et qui surtout ne vous retournera pas la tête au point d’en oublier votre mot de passe sur le PC de votre open-space.

C’est bien quand ça mal: pour les plans bondage

Ce soir, c’est soirée menottes, cuir et piment sur les parties génitales. Si vous faites partie des gens qui se sentent bien quand ils ont mal, il y a, à part le psy, une solution pour tenir le coup.
Ze Conseil : ACDC, ou Redwood Kush, deux indicas qui sont connues pour leurs vertus analgésiques et anti-inflammatoires.

Une pipe et au lit

Ce soir, c’est soirée bouillotte-marmotte… mais vous n’avez pas, mais pas du tout envie de faire l’amour (sur la bouche). et manque de bol, votre moitié est chaud bouillante.
Ze conseil : Mieux que le coup du mal de tête, le joint à la White Russian. Cette herbe qui affiche un impressionnant taux de 35% de THC est surtout réputée pour son côté ultra sédatif. À ne pas fumer avec un expert : cette weed est aussi réputée pour très bien soigner… les migraines.

 

Bénédicte Desforges: la policière qui milite pour la légalisation du cannabis

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Soutenu par Yann Bisiou, François-Michel Lambert et Renaud Colson, le mouvement Police Contre la Prohibition (PCP) est une référence du combat pour la légalisation du cannabis en France. Exclusivement composé de représentants ou ex-représentants des forces de l’ordre, le collectif fait parti des voix qui pourraient bien faire pencher la balance en cas de réferundum surprise.  Zeweed a posé quelques questions à Bénédicte Desforges, la co-fondatrice du mouvement et la plume de leur compte Twitter au 11 000 followers.

Des gendarmes et des policiers contre la prohibition c’est inattendu! Quel est votre parcours et comment avez-vous eu l’idée de PCP?
Je suis une ancienne flic qui a toujours travaillé en uniforme sur la voie publique, à Paris et en banlieue. J’ai été dans la Police Nationale pendant une quinzaine d’années, notamment dans les Hauts-de-Seine, à Gennevilliers ou Nanterre mais aussi à Paris, dans le 18e arrondissement. Des coins pour le moins criminogènes.
Pour ce qui est de Police Contre la Prohibition (PCP), ce sont des policiers venus de tous bords qui s’intéressent aux problèmes liés aux drogues.

“Il s’agissait surtout de faire entendre la voix de ceux qui se trouvent en bas de la chaîne pénale”

Après avoir échangé entre nous, l’idée est venue fin 2018 de monter ce collectif car nous avions les mêmes intérêts et les mêmes conclusions concernant les stupéfiants, à savoir; légalisation du cannabis et dépénalisation des usages. Il s’agissait surtout de faire entendre la voix de ceux qui se trouvent en bas de la chaîne pénale.
Avocats, magistrats et autres associations existaient depuis longtemps mais les policiers, eux, ne se faisaient pas entendre. Nous devions amener notre parole et apporter un point de vue utile qui manquait. Le collectif est constitué d’une douzaine de membres qui en forment le noyau dur. Autour, gravitent plusieurs dizaines de policiers qui nous suivent, nous soutiennent, apportent sympathie et adhésion à nos idées.

On vous voit souvent sur Twitter parler de weed, répondre à des tweets sur le cannabis avec humour et détachement: est-ce que les membres de PCP sont des consommateurs?
Certains oui. En réalité on ne pose même pas la question. Pour nous, c’est un sujet qui relève entièrement de la vie privée et on veut que ce le soit également aux yeux de la loi. Demander si quelqu’un fume du cannabis est aussi pertinent que demander à quand remonte sa dernière cuite. Ce qui regarde un policier c’est de savoir si l’individu risque d’être un danger pour autrui.
Un simple exemple sur ce sujet, on souhaite que les conducteurs soient soumis à des tests comportementaux plutôt que de drogue qui peuvent vouloir tout et rien dire. Mais concernant le PCP, on est régulièrement accusé par d’autres flics d’être des gauchos, des collabos ou des consommateurs, alors que notre approche dépasse largement ces questions.

Comment agissez-vous pour faire avancer ces idées ?
On discute régulièrement entre nous pour savoir comment intervenir sur tel ou tel sujet sur les réseaux sociaux. Concrètement, on incite nos collègues à ne plus faire de procédures contre les consommateurs. On ne les aborde pas en leur disant qu’il faut légaliser le cannabis. On leur dit surtout que s’ils ne se posent pas la question, ils cautionnent la politique du chiffre qu’ils dénoncent à longueur de journée. Chacun dispose d’un libre arbitre et peut fixer une limite à ce qu’il va retenir ou non comme infraction.

“On incite nos collègues à ne plus faire de procédures contre les consommateurs”

Aujourd’hui vous n’êtes plus dans la police, comment cela se passait sur le terrain lorsque vous étiez en service ?
J’ai démissionné en 2012. Ma chance était de travailler dans un service insensible à la politique du chiffre. Si on ne voulait pas interpeller pour une barrette de shit on ne le faisait pas. Il existe des criminalités bien plus gratifiantes dont il faut s’occuper. Avec mes collègues, on avait tous cette position consistant à dire « cette répression est inintéressante, inutile et ne sert qu’à alimenter la politique du chiffre ». C’est un peu comme pour les piétons, personne ne verbalise ceux qui traversent au-delà des passages cloutés. Pour nous, cette logique s’applique aussi au fumeur de joints.

Vous pouvez détailler cette politique du chiffre ?
La répression concernant l’usage de drogue est facile à faire et est à 100% élucidée. C’est la poule aux œufs d’or de ce système. Dans les faits, les cadres de la police touchent des primes qui sont subordonnées à l’activité des effectifs. Les chefs mettent la pression pour toucher plus d’argent. Donc certains mettent l’accent sur les stupéfiants dans cet objectif. Mais ce qui est curieux c’est que les collègues se plaignent de tout ça, sans jamais faire le lien avec le besoin d’une réforme globale.

En septembre 2020 l’amende forfaitaire délictuelle a été mise en place avec un objectif: simplifier le travail des policiers . Qu’en pensez-vous ?
Des remontées dont on dispose, il s’agit d’une usine à gaz. On sait très bien que beaucoup ne vont jamais les payer et d’ailleurs, le taux de recouvrement est assez bas. Alors, oui, peut-être que cela allège le travail de la police et de la justice dans l’absolu, mais on a hâte de voir le bilan un an après concernant l’efficacité. Et, lorsque l’on prend du recul, on se dit surtout que l’amende délictuelle n’a rien à voir avec un quelconque souci de santé publique. On réprime la consommation mais dans quel but ?

“L’amende délictuelle n’a rien à voir avec un quelconque souci de santé publique”

Quelles seraient vos préconisations pour en finir avec la situation actuelle ?
Pour commencer, il faudrait un système comme au Portugal ou d’autre pays. Cela passe par tous les fronts, de l’autoproduction aux initiatives comme les social clubs en Espagne. Il est hors de question de tout laisser entre les mains du marché noir et de se priver de produits de qualité ainsi que de campagnes de préventions plus fluides.
D’ailleurs, j’insiste sur un point. Légalisation et dépénalisation vont ensemble. Du point de vue de la police, uniquement légaliser en pensant que cela va soulager notre travail est un non-sens car le marché noir persistera et on nous demandera toujours d’interpeller et de faire des saisies. De plus, comment distinguer un joint légal d’un joint illégal ? Il faut que la police puisse être réorientée sur des activités utiles et la répression des consommateurs n’en est pas une.

31 sénateurs appellent à la légalisation du cannabis en France

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Plus 30 sénateurs des groupes socialiste, écologiste et républicain ont appelé à un référendum sur la légalisation du cannabis en France. Si le pays des droits de l’homme continue d’appliquer une des politiques les plus répressives d’Europe, il est aussi celui qui compte le plus grand nombre de consommateurs d’herbe du vieux continent.

La lettre, co-signée de 31 sénateurs et publiée dans le journal Le Monde mercredi 17 août, explore plusieurs options pour la légalisation du cannabis, rejetant celle de la dépénalisation.
Concrètement, la tribune appelle au lancement d’une vaste consultation (sous forme de référendum) visant à légaliser la consommation adulte du cannabis en France.

La dépénalisation,  « une option cynique et populiste »

Parmi les signataires figurent les socialistes Patrick Kanner et David Assouline, respectivement sénateurs du Nord et de Paris ou encore Ludovic Mendès, sénateur Reconquête de la Moselle. Ce dernier s’était d’ailleurs exprimé le jour de la publication de la tribune sur la radio France Inter.
La lettre ouverte précise que selon un récent rapport de l’Assemblée nationale “Près de 18 millions de nos concitoyens ont consommé du cannabis à des fins récréatives“.  Bien qu’il soit interdit, 1,5 million de français consomment régulièrement du cannabis.

Les sénateurs estiment que la légalisation du cannabis est un enjeu de société que les pouvoirs publics doivent s’approprier du sujet et qu’il appartient au Gouvernement de répondre aux inquiétudes légitimes qui pourraient exister chez les tenants d’une prohibition pure et dure.
Au sujet de la dépénalisation, les 31 sénateurs ajoutent que cette dernière  “ne ferait quacheter la paix sociale avec un certain cynisme ”  rejetant catégoriquement cette ” option démagogue et populiste “.

Protéger la jeunesse du pays

La tribune compare la légalisation du cannabis aux politiques publiques existantes sur le tabac et l’alcool ou encore les jeux d’argent, ajoutant qu’une fin de prohibition de l’herbe donnerait à l’Etat les moyens d’agir plus efficacement pour mieux protéger les citoyens et notamment les jeunes.
A terme, les sénateurs estiment que l’Etat pourra tirer des recettes fiscales de ces marchés et même prétendre relancer l’économie, notamment dans les domaines de la justice et des forces de sécurité.

En juin 2019, 70 médecins, économistes et autres professionnels avaient publié dans l’Obs une lettre ouverte au gouvernement en faveur de la légalisation du cannabis. Un an plus tard, toujours dans l’Obs, une soixantaine d’élus de tous bords se positionnaient en faveur de la légalisation.

 

Quelques précisions au sujet du distinguo indica-sativa

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On a tous entendu le fameux  « la sativa est cérébrale, l’indica est physique », et on s’y est fié pendant des années. Problème: cette classification binaire ne serait pas si pertinente que ça, nous apprend notre expert en la matière verte Steven Voser.

Une brève histoire de Ganja

Pour mieux comprendre ce que les termes sativa et indica signifient quant aux effets à attendre de votre weed, il nous faut déjà brièvement se pencher sur l’histoire des études et recherches portant sur cannabis. C’est au botaniste suédois Carl Linnaeus que l’on doit, en 1753, la première classification du cannabis.

Linnaeus travaillait sur des plants importés qu’il faisait pousser en Europe. Sur la souche qu’il aura étudiée, il observera que les plantes sont larges et hautes, arborant des feuilles fines d’une couleur vert foncé. Il remarquera aussi que le cycle depuis la graine à la récolte est d’environ 3 mois. Le botaniste notera enfin que cette variété croît particulièrement bien dans les climats chauds et tropicaux proches de l’équateur. Linnaeus classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Sativa L ».

Environ 30 ans plus tard, le biologiste français Jean Baptiste Lamarck se penchera sur d’autres échantillons de cannabis qui lui auront été ramenés d’Inde. Lors de ses observations, Lamarck notera que ses plants affichent des caractéristiques différentes de celles que son confrère Linnaeus avait notées. Le cannabis indien ne dépasse pas 1, 50 mètres, a un aspect beaucoup plus dense et touffu avec de larges feuilles et fleurissaient très rapidement (généralement en moins de 2 mois). Lamarck classera cette espèce sous le nom de « Cannabis Indica Lam »

Dans les années 1920, une troisième espèce de cannabis a été identifiée dans le sud-est de la Russie. Cette variété, maintenant connue sous le nom de Cannabis Ruderalis est beaucoup plus petite que les variétés sativa et indica et fleurit automatiquement en fonction de la maturité plutôt qu’en raison de changements dans son cycle lumineux.

Ce que la classification Indica-Sativa nous enseigne

Carl Linnaeus et Jean Baptiste Lamarck ont ​​utilisé les mots sativa et indica pour décrire deux variétés de cannabis aux caractéristiques particulières.

Aujourd’hui, cette classification reste pertinente, particulièrement lors de l’achat de graines lorsque l’on veut par exemple se lancer dans une petite culture à domicile (voir notre article).
Les durées de croissance et taux d’ensoleillement faisant partie des données à indispensablement prendre en compte.
Et à ce titre, les classifications Indica-Sativa sont des plus pertinentes, avec les caractéristiques suivantes : Les Sativas peuvent atteindre de grandes hauteurs, atteignant facilement plus de 2 mètres et ont tendance à s’étirer vigoureusement lorsqu’elles commencent à fleurir en produisant de gros bourgeons aérés.

Ces plantes sont originaires des régions tropicales chaudes comme le Vietnam, le Mexique, la Colombie et même certaines parties de l’Afrique. Ils ont probablement développé leur structure physique unique pour faire face aux étés longs, chauds et humides dans ces régions et se protéger contre les moisissures et les ravageurs qui prospèrent également dans ces conditions.

Les indicas, d’autre part, sont originaires des régions montagneuses du Népal, de l’Inde et de l’Afghanistan, où les étés sont naturellement courts et froids. Les plants sont plus petits, avec un espacement internodal (entre deux branches) plus court et arborent de larges feuilles et des fleurs très denses. Les variétés indica produisent également une résine épaisse et peuvent être prêts à être récoltés après seulement 6-8 semaines de floraison. Comme les sativas, ils ont probablement développé ces traits uniques pour faire face aux climats difficiles de leur origine.

Ce que la classification indica/sativa ne vous indique pas

Penchons-nous maintenant sur les effets. Ce qui affecte l’effet d’une variété est bien entendu sa composition chimique, mais aussi la chimie de votre propre corps ainsi que votre tolérance / sensibilité aux produits que vous consommez.

Les souches contenant une grande quantité de mycènes, par exemple, sont plus susceptibles de produire une sensation, un « high » corporel et relaxant, souvent associé aux indicas. Cependant, aucune étude n’a pu démontrer que les souches indica produisaient plus de mycènes que les sativas.
Voilà une donnée qui complique.. la donne. D’autant plus que les terpènes et notes citronnés ou d’ agrumes, typiquement associés aux Sativas et à un effet « cérébrale », sont aussi présents dans certaines variétés d’Indica, qui procurent donc un effet…cérébral.

Lors de l’achat de cannabis, les termes indica et sativa sont précieux et fiables pour vous faire une idée de la lignée génétique et des propriétés physiques d’une variété particulière. Mais pour anticiper ses effets, en revanche, recherchez des rapports de laboratoire qui analysent le profil chimique de cette souche spécifique… Ou sentez tout simplement la ganja en question si vous le pouvez, puisque ce sont les terpènes, ces arômes naturels de la weed, qui définiront la nature de votre voyage cannabique.

Et si vous ne pouvez ni vérifier odeur ou préciser la variété, il ne vous restera plus qu’à acheter à l’aveugle…ou changer de fournisseur.

Steven Mike Voser pour Zeweed

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