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Le lombricompost: pour une culture de weed saine et bio.

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De plus en plus de cultivateurs fertilisent leurs plantations avec du lombricompost. Une très bonne façon d’alléger l’empreinte environnementale de l’élevage tout en faisant pousser une weed saine et bio 

Le cannabis a beau être une plante robuste, elle a tout de même ses petites exigences agronomiques. La belle ne dédaigne pas la bonne terre, apprécie l’eau la plus neutre possible. Et selon les périodes de sa croissance, sera plus ou moins gourmande en azote, potassium, phosphore, hydrates de carbone, calcium ou le magnésium. Sans oublier quelques oligoéléments : fer, zinc.
Les fabricants d’engrais le savent bien. Et nombre de préparations pondéreuses ou liquides attendent amateurs et professionnels dans les boutiques spécialisées. On peut aussi se fournir auprès d’autres producteurs : les vers de terre.

Milieu humide et chaud

Les plus productifs sont des cousins des lombrics, appelés eisenia. Tous ces vers de terre se plaisent dans des milieux humides et si possible pas trop froids. Entre 18 °C et 40 °C, c’est parfait. Véritables estomacs rampants, les esenia se délectent de toutes sortes de déchets : litière forestière, reliefs de repas, déchets de jardinage, mais surtout lisiers de l’élevage. En fait, pour esenia, le vrai bonheur est dans la bouse.

Millions de vers

Créée en 2003, Worm Power fait le lien entre weed culture et production de lait. Située dans l’Etat de New York, elle collecte des centaines de tonnes de fumiers et de lisiers de bovins, issus des fermes laitières voisines. Déshydratée et réchauffée, cette matière première est épandue sur de longues tables où fourmillent des millions de vers de terres. En toute liberté, ils se repaissent de cet apport et … défèquent à leur tour. En quelques jours, le fumier a laissé la place à une couche de turricules, bien noire et bien calibrée. Très riche en azote, notamment, ce terreau noir est d’une grande fertilité et totalement compatible avec les préceptes de l’agriculture biologique.

Economie circulaire

Worm Power l’affirme : l’utilisation du lombricompost en culture de cannabis est gagnante à tous les coups. études universitaires à l’appui, la compagnie affirme que les plants nourris aux turricules (ou à la fraction liquide, également très riche en matière nutritives) affichent d’intéressantes teneurs en THC. En valorisant ainsi des déchets de l’élevage, relativement polluants pour les sols et l’eau, le lombricompost permet d’appliquer à l’élevage bovin et à la culture d’herbe les principes de l’économie circulaire.

Les performances des vers de terre ont donné des idées aux bipèdes. On ne compte plus les start-up à se lancer dans le gavage des esenia. Etudiant en gestion du paysage et de l’entreprise à l’université (mormone) Brigham Young, Joseph Walker a mis son double cursus à profit de sa petite entreprise de lombricompostage. Aujourd’hui, Omni Earth est l’un des principaux fournisseurs de terreaux de vers de terre des planteurs bio de l’Utah. Le vers à moitié plein ?

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Ancien militaire, passé à l’activisme écologique, Volodia arrose désormais les ennemis du climat à coup d’articles. Créateur de L’Usine à GES, première lettre francophone sur la politique et l’économie du réchauffement, Volodia partage son temps libre entre les dégustation de vins et de cigares. Deux productions qui ne renforcent pas l’effet de serre.

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