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Mike Tyson commercialise des comestibles au cannabis en forme d’oreille d’Holyfield

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Jamais avare d’un bon buzz de mauvais goût, Mike Tyson vient de lancer, via son entreprise Tyson 2.0, une friandise au cannabis en forme d’oreille. Celle-là même qu’il avait arraché de ses dents à Evander Holyfield en 1997

Ce n’est pas un de ses meilleurs moments que Mike Tyson aura choisi pour promouvoir sa ligne d’edible au cannabis.
En l’occurence son match contre Evander Holyfield au cours duquel Tyson arracha ses ses dents l’oreille de son adversaire.

Un geste malheureux sur lequel Tyson compte aujourd’hui capitaliser en lançant une ligne de comestibles au cannabis en forme d’oreille droite: les “Mike Bites”.
La reproduction de l’organe auditif qui couta en partie sa carrière à Mike Tyson est des plus fidèles puisqu’il manque bien le haut du pavillon, resté dans les incisives de l’enfant terrible du ring.

pic.twitter.com/VOU3uAMzOf

En 2018, la légende de la boxe avait lancé Tyson Ranch, une société de production et distribution de produits au cannabis, (fleurs brutes, comestibles, concentrés…). Gérée avec des gants de boxe, l’entreprise a déposé le bilan en 2021.

Déterminé, le bien-nommé « Iron Mike » lance la même année Tyson 2.0, une autre société de production et distribution de produits à base de cannabis dont Mike espère booster les ventes (à défaut de son image) avec les stupéfiantes oreilles.

Sur son compte Twitter, l’ancien champion du monde a précisé que -attention punch line-   “les oreilles sont vraiment bonnes”.
Les Mike Bites sont disponibles à la vente en Californie, au Nevada et dans le Massachusetts.

Seth Rogen, Hollywood Dude

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A 39 ans (dont 26 de carrière), Seth Rogen est devenu un étendard de la pop-culture et des ganja lover, le tout avec une coolitude qui ne laisserait en rien deviner qu’il pèse 80 millions de dollars.
Acteur, producteur, scénariste, entrepreneur et céramiste confirmé, le canadien est à lui seul une promo pour la légalisation, tant ce stoner de premier rang cumule les succès (entre deux tafs), clamant à tous son amour de la weed. Portrait du stakhanoviste le plus relax de la planète.

Certaines personnes ont bien vécu la pandémie. A l’instar de  Seth Rogen qui est de son propre aveu, “confiné depuis 2009”. Une blague qu’il a lancée sur le plateau de Jimmy Kimmel en avril et que son partenaire d’écriture Evan Goldberg confirme : “C’est probablement une des seules personnes contentes d’être forcée de rester en intérieur”. Car Seth Rogen n’aime pas sortir, le glamour et les paillettes. Ce qu’il aime c’est faire rire, divertir, rester dans son canapé avec sa femme et son chien en fumant des joints grands comme des bras. Avec Goldberg,  ils ont fondé l’entreprise de production et distribution de cannabis Houseplant, nommée ainsi en hommage à sa philosophie. Et le succès est encore au rendez-vous.

Premiers stand-up dans un bar lesbien

Il a commencé par du stand-up dans un bar lesbien, à l’âge de treize ans, qui lui a valu un chapeau rempli de pourboires : “Apparemment elles aimaient bien les blagues de juif” balance-t-il sur le plateau de The Ellen Show, évitant de trop parler de son mariage furtif avec une réalisatrice, en 2012.
C’est la même année qu’il fume son premier joint dans une allée de son quartier, à force d’insistance il parvient à convaincre son meilleur ami Evan de tester 2 ans plus tard.
Seth se moque gentiment de son ami en racontant qu’il a vomi sa première fois et que c’est ça le but de leur marque: que personne n’ait à commencer avec leur première fois dans une allée ou dans une fête miteuse. Le but d’Houseplant c’est le cannabis rendu accessible et sain. Une envie qui est illustrée par leurs emballages réutilisables et facilement identifiables pour savoir en un instant si on fume de l’indica avec son emballage orange ou de la sativa en magenta.
Notre recommandation? De la Pineapple express bien sûr, nommée après sa géniale comédie d’action dans laquelle une weed légendaire à l’origine d’une course poursuite démentielle avec son ami James Franco.

Les copains d’abord

Le secret de son succès, c’est énormément de second degré et un ancrage qu’il doit à sa bande de potes à l’image du casting de This is the end, un film qu’il a coécrit avec Evan et qu’il a réalisé. Sa bande (James Franco, Jonah Hill et Justin Long et bien d’autres) et lui affrontent dans le film l’apocalypse, ce qui fait ressortir leurs propres rivalités.
En réalité, Seth Rogen leur est resté très loyal à cette équipe qui est à l’origine de pas mal de projets à lui.
Je voulais surtout faire un film avec mes potes… et le film est parti d’une session de fumette entre amis.”

C’est suite du diagnostic d’Alzheimer de sa belle-mère qu’il a monté le festival humoristique Hilarity for charity qui a eu droit à un spécial sur Netflix et… Un Carnaval cannabique réservé aux plus de 18 ans dans le New Jersey.
Vous pouvez les voir ici parler avec sa femme et lui parler de leur engagement pour cette cause mais surtout de leur consommation sur une semaine, de quoi coucher Snoop? Non mais de quoi coucher toute la rédaction de Zeweed devant des cartoons pour un après midi.

No compromise

Cet homme – qui a révolutionné le cinéma d’animation pour adultes (avec Sausage Party qu’il a conçu), la série de Super-héros (avec The Boys qu’il a produit) et la religion (avec l’incroyable série Preacher, qu’il a développé) – a fait tout cela de son propre aveu, simplement parce que ça l’amusait.
Qu’importe les haters ou son image, il fait ce qui lui plaît et il s’attaque régulièrement à la politique anti drogue fédérale “raciste” de l’état américain. “Une politique qui sert à enfermer des personnes de couleurs depuis des décennies” selon lui.
Le Cannabis fait partie de sa vie, il veut tout simplement partager son amour pour la plante: “Tous les matins, je fume un joint avec mon café et je continue à fumer jusqu’à aller me coucher. Parfois, je me réveille la nuit pour fumer plus“, confie-t-il au New York Times en interview, entre deux histoires sur des céramiques qu’il se plaît à réaliser.
Houseplant a d’ailleurs lancé une collection de cendriers inspirés par ceux fabriqués par Seth à ses débuts qui “sont parfait pour une session fumette et pour tenir même les plus gros joints”.
Un passe-temps méditatif qui lui correspond bien et qu’il pratique sur chaque tournage, le dernier en date   “Pam& Tommy”, (qui retrace l’histoire derrière le  scandale de la sex tape du batteur de Motley Crüe Tommy Lee et de la Baywatch babe Pamela Anderson) n’a pas échappé à la règle au plus grand bonheur de 12 membres de l’équipe de tournage qui se sont vu offerts un cendrier “made by Seth“.  Awesome attitude, dude!

 

Bruno Laforestrie: “Hasch, la honte de la République”

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Fondateur de la radio culte Générations 88.2 , aux manette de “Mouv”, la petite dernière de Radio France,  Bruno Laforestrie est l’homme du renouveau Rap et R’n B.
A l’occasion de la sortie de son livre “Hasch, la honte de la République”,  nous l’avons rencontré pour parler du fumant sujet qui fâche. 

Votre ouvrage a pour titre « Hasch, la honte de la République ». Pourquoi hasch plutôt que cannabis ?
Je tenais à parler particulièrement de hasch, et non d’herbe. Le hasch et son traffic sont des sujets encore très tabous en France,  même si depuis quelques mois certaines langues se délient.
« Honte de la République » car je témoigne en citoyen lucide sur les questions publiques, fort de mon expérience en tant que dirigeant de médias proches de la jeunesse.

Un de vos chapitres s’intitule « le cannabisme tue ». C’est à dire ?
Je pars du postulat que le cannabis est une drogue au même titre que d’autres, légales (tabac, alcool) ou pas (cocaïne, MDMA).
Or, quel est l’enjeu d’une politique de santé publique ? C’est de protéger les plus vulnérables. Et dans toute politique de santé publique, une distinction entre mineurs et majeurs s’impose.
Cette distinction est d’ailleurs appliquée en ce qui concerne le tabac et l’alcool, une distinction qui est pour moi essentielle dans le débat, une ligne infranchissable.
C’est ce refus de traiter le cannabis, et donc le hasch, comme un sujet de santé publique qui fait que les tenants et aboutissants de la problématique nous échappent complètement.
On a mis beaucoup de moyens pour expliquer sur chaque paquet de cigarette que le tabac est nocif, mais rien n’est fait pour la prévention en ce qui concerne les dangers sur la santé du duo tabac-haschich. Pas plus n’est fait pour prévenir les dangers et ravages psychologique que le THC peut entrainer sur des cerveaux encore en pleine croissance.

” C’est un enjeu de santé publique au même titre que l’alcool frelaté durant la prohibition des années 30 aux Etats-Unis”

Y-a-t-il un vrai danger ?
Absolument. Sans être un grand connaisseur ou consommateur, on sait qu’il y a de la résine de cannabis nocive pour la santé. Tout simplement parce qu’elle est coupée avec n’importe quoi. Un problème qui ne se pose pas dans les pays qui ont légalisé, à l’instar du Canada. C’est un enjeu de santé publique au même titre que l’alcool frelaté durant la prohibition des années 30 aux Etats-Unis.

Vous parlez d’un glissement social et moral…
L’émancipation via le deal est un mirage: le mec qui pense qu’à 16 ans il va gagner sa vie en faisant du bizz… se plante magistralement. C’est en fait une vie à la petite semaine où le dealer revient quasiment à la condition ouvrière du XIXème siècle, lorsque les travailleurs étaient payés à la journée.
Et bien que nous soyons, au XXIème siècle, passés à une société du travail mensualisée, les petits acteurs du cannabis-business reviennent à une rémunération précaire et journalière : les chouff (guetteurs NDLR), les petits intermédiaires etc.
La prohibition a remis à l’ordre du jour cette précarité absolue. C’est une complète  faillite économique et sociale : on en revient aux pires heures du capitalisme.

“L’émancipation via le deal est un mirage”

Face à ce constat, quels horizons et perspectives pour une légalisation du cannabis en France ?
Du Canada aux États-Unis en passant par le Luxembourg, la Suisse ou Israël, la tendance est à l’ouverture. Pour l’Italie ou le Portugal, l’effet domino est inéluctable.
En France, je veux croire que nous méritons ce débat.

En suivant le modèle Canadien ?
Je ne pense pas que l’on puisse ou doive suivre un modèle existant. Mon analyse est que la politique de gestion du cannabis est le reflet du pays qui l’applique : le traitement de l’alcool n’est par exemple pas le même ici qu’en Suède, en Finlande au Canada ou bien évidemment dans les pays musulmans.
Je pense qu’il nous faut avoir un modèle propre qui pourrait effectivement s’inspirer en partie de schémas existants, avec des spécificités et en prenant compte de l’impact du cannabis dans l’économie des quartiers.
Je pense aux AOC par exemple. Il y a en France une capacité à produire, grâce aux coopératives, où l’État aurait son rôle dans l’analyse et la validation de la qualité du produit. Qu’il soit thérapeutique, bien-être comme le CBD, ou récréatif.
Ensuite, sur la distribution, deux axes importants: le marché noir dans les quartiers criminogènes qu’il est impératif de réduire et la piste de l’auto-culture qui est à mon sens partie de la solution.

“La piste de l’auto-culture (…) est à mon sens partie de la solution”

L’auto-culture pourrait contribuer à nourrir ce futur marché ?
Je trouve que c’est une piste à creuser et pense souvent à l’exemple des bouilleurs de cru. Un système de production locale qui pourrait facilement être appliqué au cannabis pour un marché niché de quelques centaines de milliers de consommateurs (sur 5 millions de consommateurs occasionnels en France, NDLR)
Pour les quartiers difficiles, une transition cannabistique s’impose, permettant à certains de travailler de manière prioritaire pour l’industrie à venir du CBD ou du cannabis si celui se légalise. Il faudra de toute façon mettre des moyens considérables dans la formation et l’accompagnement de chaque jeune sorti de l’école sans diplôme ni métier.
Je suis en tous cas persuadé que la transition passera par une réflexion sur la production locale et l’implication positive des quartiers, sous égide de l’État.
C’est tout le bien que je nous souhaite.

(interview réalisée en novembre 2020)

“Hasch. La Honte de la République”
JC Lattès, 23,99 $CA/14,90 €,

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Yann Bisiou, “le marché du cannabis se fera aux dépens de ceux de l’alcool, du tabac et des médicaments”

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Figure emblématique de la légalisation en France, Yann Bisiou est au cannabis ce que Greta Thundberg est à l’écologie : un obstiné de la cause verte. Nous l’avons rencontré pour une interview sans masque et sans filtre.

Quel bilan tirer de la politique française sur le cannabis?
Ces deux dernières années, la France a fait des progrès considérables en matière de légalisation du cannabis et de son usage. Hélas, depuis six mois, nous assistons à un saisissant retour de la guerre contre la drogue et de la prohibition dans ses aspects les plus néfastes. Rappelons que la Loi du 31 décembre 1970, qui pénalise l’usage du cannabis, fut défendue comme un moyen d’incitation aux soins (gratuits) répondant à des enjeux de santé publique.

Que pensez-vous de l’amende délictuelle à 200 euros pour les consommateurs de cannabis ?
C’est une catastrophe. Ou plutôt une catastrophe annoncée: nous savions dès le début que l’amande serait un échec dans la mesure ou elle ne permettrait pas de verbaliser plus de 300 000 contrevenants par an.
300.000 verbalisations en 9 mois sur 135 millions de consommations annuel et 900 000 usagers quotidiens… c’est dérisoire. Par ailleurs, l’amende délictuelle forfaitaire annihile toutes velléités de santé publique puisqu’elle ne permet plus de suivi médical gratuit pour les usagers. Un doux mélange entre idéologie et déni de réalité.

Yann Bisiou, France, cannabis, weed, légalisation,
“Avec la radicalisation du discours politique il faudra être particulièrement vigilant, attentif et aidant envers ceux qui auront le courage de continuer le combat avec un discours raisonnable” Yann Bisiou.

Qui sont les détracteurs de la légalisation en France et quels sont leurs arguments?
Depuis deux ans les efforts pour aborder intelligemment la question de la légalisation étaient trans-partisans et semblaient mettre la droite et la gauche d’accord. Mais le Ministre de l’Intérieur s’est approprié le sujet et en a fait le fer de lance d’un discours ultra-répressif et simpliste : “la drogue s’est mal donc je l’interdis, même si la politique de prohibition est un échec à tous les niveaux”. De fait, on creuse le sillon. On sent la volonté du gouvernement de se rapprocher d’un électorat de droite plus ou moins radicale à l’approche des élections, mais aussi de plaire au lobbies Big Pharma et alcools qui voient l’arrivée du cannabis d’un très mauvais œil. La filière du chanvre est désorganisée et ne porte pas de message unique. A ce titre elle n’est pas encore de taille face aux géants de l’alcool et du médicament.

“Le lobby Big Pharma voit d’un très mauvais oeil l’arrivé du cannabis”

L’argument économique ne peut-il pas séduire la droite ?
C’est un argument à double tranchant: même s’il est réel, le marché du cannabis se fera aux dépens de ceux de l’alcool, du tabac et des médicaments, qui rapportent énormément à l’État. C’est un calcul intéressé. Quant à l’aspect politique de la question, il faut savoir que le débat n’a pas lieu sur un terrain factuel mais sur celui d’ idées préconçues.

La dette croissante,  la crise économique et sociale à venir ne vont-elles pas nous amener à un référendum sur la légalisation?
Je crois qu’un référendum est très peu envisageable à un an des présidentielles alors que les grands thèmes du débat sont déjà figés, entre autres sur la sécurité. Le gouvernement ne changera pas de discours aussi près des présidentielles. Si la question du cannabis est abordée, elle le sera sous le prisme de la sécurité et de la répression.

Qui aurait dans le paysage politique actuel, le courage ou l’intérêt de défendre la légalisation du cannabis ?
Presque toute la gauche s’est exprimée sur le sujet. De manière générale les voix progressistes sont très favorables à la légalisation. A ces dernières, il faudra ajouter quelques voix de centre-droit et de droite. Mais à l’aube des présidentielles, les voix favorables se tairont quand le discours de prohibition sera martelé comme marqueur de la droite dure.

“Le CBD aurait du être le pain béni (…) mais tout est fait
depuis 2018 pour étouffer économiquement la filière”

Le CBD, qui n’a pas d’effets psycho-actifs,  peut-il représenter une alternative viable à ce nouveau marché ?
Le CBD aurait du être le pain béni de la France. Mais tout a été fait depuis 2018 pour étouffer économiquement la filière en limitant les réseaux de distribution et en dissuadant les acteurs du marché d’investir. La commercialisation de fleurs sera interdite au profit de produits dérivés du CBD (crème, huile, etc). Alors que nous sommes un des premiers producteurs de chanvre au monde, nous allons devoir importer notre CBD!

Que peut-on espérer du débat à venir sur la légalisation?
Nous pouvons espérer que la filière du chanvre s’organise autour d’un même discours et d’une même stratégie, au lieu de se diviser comme ils le font aujourd’hui. Avec la radicalisation du discours politique il faudra être particulièrement vigilant, attentif et aidant envers ceux qui auront le courage de continuer le combat avec un discours raisonnable. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les forces du progrès ne lâchent pas l’affaire !

Interview réalisée en juin 2021

Mika mise sur le cannabidiol

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Conquis par les effets de la molécule, Mika vient d’investir dans le CBD en se faisant partenaire de Divie, une marque de produits au cannabidiol. Certains fans ont du mal à s’en remettre.

C’est sur Instagram que l’auteur de “Relax, take it easy” a fait son coming-out cannabique en annonçant son intention d’investir dans le CBD.  “J’ai pu me rendre compte lors de mes tournées des bienfaits de cette molécule qui apporte un nouvel équilibre dans nos vies. J’ai donc décidé d’entrer au capital de Divie, cette jeune maison française afin d’en faire une référence européenne dans l’industrie du cannabidiol et du bien-être.” a entre autre posté le chanteur de 38 ans.

Divie est une entreprise française dont la production est en Aveyron. Avec des génétiques spécialement élaborées, Divie se donne pour ambition de proposer des fleurs naturelles, qui n’auront pas été traité chimiquement afin d’en rabaisser le taux de THC*.
À titre de comparaison, le taux THC contenu dans le cannabis vendu illégalement en France (stupéfiant) oscille entre 15 % et 25 %. Soit plus de 200 fois le taux contenu dans nos huiles. Toutes nos huiles sont faites en France et analysées trois fois, par trois laboratoires indépendants.” détaille Divie dans son communiqué de presse.

Du coté des fans de l’ancien jury de la Star Ac’, l’engouement est moins palpable: «Donc quand on se fait du souci parce qu’il a l’air fatigué, en fait, il est juste défoncé» ou  «Personnellement, je regrette le temps où vous étiez musicien, auteur-compositeur et chanteur…» pouvait-on lire dans les commentaires Instagram du profil de Mika.
Selon le magazine Les Échos, le marché français du CBD pourrait atteindre 700 millions d’euros en 2022. De quoi oublier le courroux de quelques admirateurs pudibonds.

*En France, le taux de THC dans les produits chanvre bien-être ne doit pas dépasser 0.2%

A la grande Joséphine, le cannabis reconnaissant

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Alors que Joséphine Baker entre au Panthéon, Zeweed rend hommage à la plus Frenchy des américaines. Retour sur la vie mouvementée d’une chanteuse, danseuse, icône féministe, mère de 12 enfants et grande amatrice de cannabis qui n’hésitera pas à risquer sa vie pour la Résistante durant la seconde guerre mondiale.

Née en 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, Freda Josephine McDonald a longtemps vécu dans la pauvreté la plus complète, dormant dans la rue et survivant de restes qu’elle trouvait dans des poubelles. À 15 ans son frère parvient à lui dégoter une audition pour participer à la revue d’un spectacle de Music-hall.
Avec pour seule arme une énergie débordante, un joli minois et un sourire en passe de devenir légendaire, elle décroche non seulement l’audition, mais devient rapidement la choriste la mieux payée du moment.

Le cannabis étant étroitement lié à l’histoire du Jazz aux États-Unis, c’est au contact des musiciens noirs qu’elle fait rencontre la marijuana.
Après avoir subi les affres du racisme toute sa jeunesse, elle achète avec ses économies un billet aller simple pour  la France, pays plus tolérant avec les artistes de couleur. Elle a 19 ans.

À Paris aussi son succès est immédiat. La  “Danse sauvage” qu’elle exécute presque nue avec un pagne couvert de banane en plastique devient légendaire. Une danse qui pourrait relever d’un esprit colonialiste moralement discutable. Elle en fait une satire, clamant son indépendance et sa liberté.

Dans le livre écrit par son fils Jean-Claude Baker “Josephine: The Hungry Heart”, il raconte que la diva invitait souvent des amis à fumer et à débattre avec elle avant chaque représentation. Dans cette même biographie, nous trouverons aussi le témoignage de Phillip Lesshing, 23 ans et bassiste dans l’orchestre de Buddy Rich:
“Une fois Joséphine a invité plusieurs d’entre nous à venir dans sa loge et à essayer un très bon reefer. Je suis descendu avec Harry ‘Sweets’ Edison, le trompettiste et Buddy Rich, et nous avons fumé de l’herbe avec Josephine Baker… mais la marijuana n’a pas affecté sa performance. Jamais ».

Jazz & reefers

L’herbe fait partie intégrante de sa vie, de son processus de création et elle n’hésite pas à partager sa passion avec ses proches. Après une tournée elle offrira  en cadeau de départ à Buddy Rich et à son orchestre, une coupe en or (à l’instar de celles offertes aux sportifs ) qu’elle avait fait graver des noms de toute l’équipe et remplis de cannabis.

Joséphine est une pionnière dans bien des domaines. Non contente d’être aussi une des premières artistes ouvertement bisexuelle de l’histoire du Show-biz français, Joséphine n’a pas peur de s’afficher en compagnie d’une grande variété de partenaires.
Son aura de scandale explique peut-être le succès gigantesque de son single: J’ai deux amours, qui est sa déclaration d’amour à la France.

Espionnage et microfilms

Devenue française en 1937, l’année de son mariage à un juif, elle va devenir espionne pendant la Seconde Guerre mondiale, cachant les informations dans ses partitions grâce à de l’encre invisible et démasquant de nombreux espions nazis grâce à un microfilm caché dans son soutien-gorge.
Elle reçoit en 1948 la croix de guerre et la rosette de la résistance lors d’une cérémonie en son honneur, toujours d’après son fils elle aurait fumé un joint le soir même.

Activiste avant l’heure, Joséphine continue à se battre pour ce qu’elle croit jusqu’à la fin de sa vie. Elle retourne dans les années 50 aux États-Unis usant de sa célébrité pour défendre les droits des afros américains. Elle fait le tour du pays refusant, quel que soit le prix, de jouer dans des salles appliquant la ségrégation.

Mère poule aux 12 enfants

Sa famille, constituée de 12 orphelins qu’elle baptise “tribu arc-en-ciel” en raison de leurs origines variées, lui coûtera une bonne partie de sa fortune, mais jamais son sourire.
Son fils Jean-Claude décrit une mère aimante et attentionnée même dans les jours les plus sombres.
Elle s’éteint  à 68 ans, au lendemain d’une représentation honorant ses 50 ans de carrière.


C’est encore à ce jour la seule femme d’origine américaine qui a jamais reçu les honneurs militaires complets; lors de ses funérailles à la Madeleine le 15 avril 1975.
Ultime honneur, Joséphine Baker reposera dorénavant au Panthéon, édifice sur lequel est inscrit en grandes lettres “Aux grands hommes, la patrie reconnaissante“.
De quoi faire rire Joséphine pour toujours.

 

 

Jean-François Bizot raconte la drogue; monologue d’un initié

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Quand Jean-François Bizot nous parle de paradis artificiels, c’est en fin connaisseur de la chose. Dans une interview improvisée datée de 1995, le fondateur d’Actuel et de Radio Nova nous parle histoire, sociologie, culture et consommation de drogue dans un monologue culte.

L’interview est disponible ici

Charlie Watts, Gentleman Drummer (1941-2021)

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Le mythique batteur des Rolling Stones Charlie Watts nous a quitté hier mardi 24 août. Deux mois plus tôt, il avait fêté ses 80 printemps. Alors que les hommages des tenors du rock se bousculent pour saluer sa mémoire,  Zeweed revient sur les 60 ans de carrière de ce gentlemen du rock aux baguettes magiques.

S’il est dit de Keith Richards qu’il est “le musicien le plus élégamment détruit du rock’n roll” , Charlie Watts, lui, était le plus élégant des musiciens du rock’n roll tout court.
Sobre, discret, calme, marié pendant plus de 50 ans à sa première et unique femme, sa personnalité est aussi aux antipodes de celles d’un Jagger bourreau des coeurs ou de l’excentrique Ron Wood.

Stoïquement calé derrière les 3 futs et la grosse caisse de sa Gretsch, pendant 6 décennies, Charlie Watts aura donné la mesure au groupe de toute les démesures. C’est invité par Brian Jones qu’il rejoindra en 1963 quatre fan de blues de la banlieue londonienne qui allaient créer le “plus grand groupe de Rock’n Roll du monde“. Bill Wymann est à la basse, Brian Jones et Keith Richards aux guitares, Mick Jagger au chant.

Charlie Watts, le rock en costume trois pièces.

Pendant deux ans, de 1963 à 1965, alors qu’il joue avec les Stones, il garde par précaution son (vrai) job: concepteur-graphiste dans une agence de publicité. Car si l’homme n’est pas un croqueur de femmes comme Brian Jones ou Jagger, il croque et dessine à tout va, se promenant toujours avec un carnet et quelques crayons. Cette habitude ne le quittera jamais. A partir 1968,  lors de chaque tournée, il dessine systématiquement  la chambre d’hotel de la ville où a lieu le concert du jour, pour ensuite montrer les esquisses à sa femme. Cette habitude, il la gardera jusqu’à la dernière tournée qu’il fît en compagnie des “pierres qui roulent”, en 2018.

Cette anecdote en dit long sur la personnalité de ce musicien hors-normes: pendant que ses acolytes de scènes ravageaient leurs suites, lui les dessine patiemment. Là ou ses mêmes compagnons de jeu enfilaient (les aventures avec) les groupies au grand damne de leurs femmes ou petites amies officielles, lui dessinais avec patience lit, tables de chevet et salles de bain en pensant à son épouse. Si les autres membres roulent, se fracassent et chutent, lui est un monolite, un rock, une montagne au tempo impeccable sur laquelle en concert, les guitares souvent fatiguées de Keith Richards, Brian  Jones, Mick Taylor et Ron Wood se reposent.

Le phrasé unique de Watts, cette légèreté sèche au beat implacable, il la tient de sa formation de musicien jazz. Une passion qui ne le lâchera pas (dans les années 80-90, alors que les Stones sont au point mort, il monte plusieurs formations jazz et enregistrera de remarquables sessions) et qui explique cette rythmique unique, aérienne, fluide, bien que sèche et ultra-carrée.
De Sir Paul Mac Cartney à Elton John en passant par Brian Wilson, les témoignages d’admiration et de sympathie envers la famille de Charlie Watts et les Rolling Stones affluent. C’est celui de Lenny Kravitz que nous retiendrons et dont nous suivrons l’exemple. Dans un tweet, l’auteur de “Let love Rule” estime que  “le groove parle de lui-même”.

La preuve en trois temps.

Nous sommes en 1973, pour la promo de l’album It’s only rock’n’roll et du morceau éponyme, les Rolling stones se mettent en tête de faire un clip dans lequel ils finiraient dans un bain de mousse.  La position du batteur étant assise, le pauvre Charlie Watts manquera de finir noyer dans les bulles (voir la fin de la vidéo avec Charlie Watts stoïque qui boit sa tasse de mousse sans broncher).

Novembre 1968, les Rolling Stones invitent le tout Londres musical à venir faire la fête et enregistrer des sessions live dont certaines sont d’anthologie.
Parmi elles, “Sympathy for the Devil”, accompagné de la samba à contre-temps du grand Charlie.

L’autre amour de Charlie Watts: le Jazz. Ici, en 1992, durant un enregistrement du Denis Miller Show, une douce reprise de “Lover Man” avec Bernard fowler (qui fait aussi les back-up vocals pour les Stones depuis 1990)

Ganja-gourou in Indiana

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En 2015, l’excentrique Bill Levin ouvrait aux fidèles les portes de la First Church of Cannabis. Une divine initiative maline qui lui permettrait de contourner la prohibition imposée Indiana, où se situe son Eglise. . Portrait d’un activiste en sale État.

Cheveux peroxydés en pétard, visage creusé, grande silhouette longiligne emballé dans un slim noir et d’une chemise blanche sur laquelle traine une écharpe en soie noire, Bill Levin fait plus penser au « Doc » de Retour Vers Le Futur version Iggy Pop qu’à un pasteur officiant dans l’un des états les plus coincés des States.
Avant d’enfiler la soutane verte,  le fondateur de la First Church of Cannabis n’était pas un enfant de chœur: manager de  groupes punks (dont  certains qui ont eu leur heure de gloire comme les Zero Boys), gérant d’une affaire  de bus pornos (avec partouzes  et tournages à bord), propriétaire de dancings pour tout genre de valseuses, associé d’une petite chaîne de boutiques de tatouage puis directeur commercial d’une marque de  boissons énergisantes cafeïnée (Jolt), c’est avec plus d’un évangile derrière lui que Bill Levin fondera en  2015 la première église américaine vouée au culte de l’herbe.

L’appel de la vierge Marie-Jeanne, Levin le date à l’été 1970 lorsqu’il goûte pour la première fois à la fleur défendue.  45 ans plus tard, il transfigure l’appel divin en célébrant sa première messe le 1er juillet 2015, trois mois après avoir crée la « Première Église du Cannabis » .

 

Si l’Etat du Midwest prohibe complètement le cannabis (y compris thérapeutique) la liberté de culte reste un droit inaliénable garanti à tous par la Constitution et plus récemment le Religious Freedom Restoration Act (RFRA) qui garanti le droit  à chaque citoyen américain “de pratiquer sa religion comme il l’entend, tant que cette  pratique n’entrave pas  la liberté de croyance des autres“.
L’homme de foi y voit une aubaine;  la RFRA étant une loi fédérale qui prévaut sur la loi de l’Etat de l’Indiana, il est légalement permis de consommer de la ganja durant l’office, tant que  la pratique s’inscrit dans un rite religieux.

 

Indiana VS Indica.
Les autorités, elles, ne l’ont pas entendu de la sorte en menaçant de sévères poursuites pénales chaque croyant qui voudrait concrètement prouver sa  foi en se cramant un doobie un entre deux psaumes. Une féroce bataille judiciaire de trois mois s’engage alors entre la First Church of Cannabis et l’Etat de l’Indiana. L’église perdra. 

L’ex-futur Pape de la weed est désormais dans le colimateur de toute la Police, hors de question de fumer le moindre joint publiquement sous peine de voir l’église fermée et lui jeté en prison. Au delà de ce dur rappel à la loi, il  lui sera aussi imposé  une interdiction de parler du cannabis de façon favorable. Tout prêche pro-cannabis sera désormais assimilé à de l’ incitation à la consommation. Pendant les homélies,  « Le grand Poohbah » trouvera d’autres façons de parler ganja en substituant le mot weed par un autre.
Le prêtre le plus à l’ouest des États-Unis parlera alors d’ « amour » ou de « bonnes vibrations » quand il évoque l’herbe sacrée. Ce qui donne lieu à de savoureux sermons du genre « si vous avez une dispute conjugale, prenez du recul en absorbant une grande dose de bonnes vibrations » ou «  rien de tel que de se poser avec amour sur son sofa après une journée tendue  au bureau ». L’apôtre de la weed en rajoutera une couche en certifiant que non, il ne conseille directement à personne de consommer « le meilleur complément santé du monde ». Dans un autre de ces peu catholiques enseignements, Bill évangélisera que « Le meilleur weed ne vient ni d’Amsterdam ni de Denver. Elle pousse ici, c’est la «Bubble gum et elle a remporté trois cannabis Cup».

Les douze déités, ou commandements de la First Church of Cannabis :

 

  1. 1. Traitez ton prochain avec amour et comme un égal.
  2. 2. La journée commence avec un sourire tous les matins. Lorsque vous vous levez, c’est la première chose à mettre.
  3. 3. Aidez les autres tant que possible. Non pas pour l’argent, mais parce que c’est nécessaire.
  4. 4. Traitez votre corps comme un temple. Ne l’empoisonnez pas avec des aliments et des sodas de mauvaise qualité.
  5. 5. Ne profitez pas des gens. Ne blessez rien intentionnellement.
  6. 6. Ne commencez jamais un combat… mais finissez-les si ils s’imposent.
  7. 7. Cultivez votre propre nourriture, élevez des animaux, intégrez la nature à votre quotidien.
  8. 8. Ne soyez pas un “troll” sur Internet, respectez les autres sans les insulter ou en ayant une attitude  vulgaire ou  agressive.
  9. 9. Passez au moins 10 minutes par jour à contempler la vie dans un endroit au calme.
  10. 10. Protégez ceux qui ne peuvent pas se protéger.
  11. 11. Riez  souvent, partagez ce rire. Amusez-vous dans la vie, soyez positif.
  12. 12. Le cannabis est notre sacrement. Il nous rapproche de nous-mêmes et des autres. Il est notre source de santé et d’amour qui nous guérit de la maladie comme de la dépression. Nous l’embrassons de tout notre cœur et de tout notre esprit, individuellement et en groupe.

Le grand Poohbah gouverneur.
En juillet 2020, Bill Levin annonçait sa candidature aux midtrem elections, l’équivalent des élections législatives en France élections  de 2020, briguant le poste de gouverneur de l’Indiana, siège alors occupé par Éric Holcomb, un républicain traditionaliste pur jus. La légalisation du cannabis sera bien entendu un thème central de la campagne de Levin, le candidat estimant que « les habitants de l’Indiana sont favorables à la légalisation du cannabis. Cette interdiction aurait d’ailleurs pris fin il y a longtemps si la question avait été directement posée aux électeursSi nous avions organisé un référendum, nous aurions légalisé le cannabis il y a 10 ans. Lorsque je serais élu gouverneur, ce genre de référendum sera l’une mesures que je mettrais  en avant afin que les citoyens puissent décider de leur avenir,  et non les  politiques et  institutions de Washington. ” Une approche ultra- libérale qui n’empêchera pas l’homme de foi d’avoir de chaleureux sentiments pour l’IRS , l’équivalent du fisc aux États-Unis. En 2018, L’IRS a déclaré les revenus du prophète de la fumette non imposables puisque provenant d’une activité religieuse. A la sortie du procès, interrogé sur ce  jugement en sa faveur, il évangélisera sa victoire d’un  “ Que voulez-vous, les voies du Seigneur sont impénétrables.”

Bono s’investit dans le climat

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L’artiste irlandais participe à un fonds d’investissement dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Une activité louable qui n’est pas forcément bénévole.

Paul David Hewson est de retour ! Cet homme d’affaires avisé, philanthrope à l’occasion, est plus connu sous son nom de scène : Bono. Richissime leader du groupe U2, le chanteur-compositeur-interprète-acteur irlandais est aussi un inlassable militant de droits humains, un pourfendeur de la corruption (ce qui n’a pas empêché son association ONE de frauder le fisc sud-Africain !), un guerrier contre la pauvreté. Voilà maintenant qu’il s’investit dans la lutte contre le changement climatique. Un nouveau combat qui demande beaucoup d’argent.

5 milliards de capital

Avec quelques personnalités « Sans Difficulté Financière » (Jef Skoll, Pierre Omidyar, Richard Branson, Anand Mahindra, Mellody Hobson, David Bonderman, Jim Coulter), Bono a donc créé TPG Rise Climate Fund (RCF), un fonds d’investissement dédié au financement de ses bonnes œuvres climatiques.

Bonne nouvelle, ledit véhicule financier vient d’annoncer une levée de fonds de plus de 5 milliards de dollars. De quoi « soutenir » des entreprises engagées dans les énergies renouvelables, la production d’alimentation veggie ou la fabrication de vélos électriques.
Cet activisme économique n’a rien de répréhensible. Ce qui plus gênant, en revanche, c’est la façon dont cela fonctionne. TPG Rise Climate Fund est, en réalité, une branche de Texas Pacific Group (TPG, donc), imposante société ayant plus de 100 milliards de dollars d’actifs en gestion.

Mutualiser les investissements, privatiser les bénéfices

L’activité de ces gestionnaires d’actifs est de prendre le contrôle de sociétés avant de revendre les actions au bout de quelques années. Bono (dont la fortune personnelle est évaluée à 700 M$) et ses petits camarades vont donc empocher une partie des dividendes annuels et du produit de la vente des actions des sociétés « soutenues ».
Comme toutes les sociétés de gestion qui se respectent, TPG ne paie pas les actions qu’elle achète. C’est une structure ad hoc qui emprunte sur les marchés le montant des actions avant de payer l’addition pour le compte de la société de gestion. Avec les dividendes versées, TPG et ses filiales remboursent ladite structure et fait un bénéfice en passant.

Pro-Bono?

Evidemment, les sociétés de gestion ont tout intérêt à ce que les profits dégagés par leurs acquisitions soient les plus importants possible. Ils privilégieront, pour ce faire, les entreprises bénéficiant d’une rente (un propriétaire d’autoroute, par exemple) ou dont on pourra pressurer les salariés, comme c’est souvent le cas dans les start-up prometteuses.
Bref, Bono et ses amis vont, peut-être, contribuer (un chouia) à décarboner notre économie. Mais ils en tireront à coup sûr un gros profit. Quant à la pérennité des sociétés dans lesquelles ils viennent d’investir, c’est une autre histoire.