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Queen Victoria et la ganja : une histoire d’amour

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Il y a un an, la Reine Elizabeth II nous quittait. A ce triste anniversaire, Zeweed a voulu rendre un joyeux hommage à son aïeule de trois générations : Queen Victoria. Forte d’un demi-siècle de consommation quotidienne de marijuana ordonnée par son médecin personnel, la monarque qui a fait les riches heures de l’Empire Britannique démontre royalement que l’usage régulier de cannabis n’est pas incompatible avec les plus hautes fonctions.

Londres, avril 1840. La reine Victoria, à peine 20 ans, finit d’emménager à Buckingham Palace avec Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, l’homme de sa vie  à qui elle vient de passer la bague au doigt. Ils sont jeunes,  ils s’aiment, il est beau.
Victoria, elle, est intelligente, parle cinq langues, dessine admirablement et est surtout à la tête  d’un empire qui écrit ses plus belles pages.
Aussi fusionnels et inséparables qu’un collage deux feuilles OCB, le couple s’entend à merveille. Ou presque.

Victoria’s secret

Depuis quelques semaines, venant des appartements royaux, ce sont les cris de la reine qu’on entend à merveille.
La souveraine est prise de “vives douleurs menstruelles” ainsi que de “pertes de sang froid et d’hystérie continue”1
Sir Russel Reynolds, le médecin royal, est sommé.
Belladone et vin d’opium sont prescrits, mais avec beaucoup trop d’effets secondaires au goût de Victoria et sans réels effet sur son affection.2

En 1841, le Dr Reynolds suggère alors un autre traitement:
Il prescrit à la reine une teinture et et huiles d’une plante déjà bien connue au XIXème mais peu utilisée en médecine : le cannabis.
En l’occurence, du cannabis Sativa L

Ganja save the Queen!

Liesse et autres effusions de joie pour le couple royal: les douleurs de la reine partent en fumée dès la première prise!3
Double effet Kiss-Cool,  on dit de Victoria qu’elle est désormais  “d’un caractère prompt au rire, d’un grand appétit et d’un bon sommeil”, tu m’étonnes.
Sir Russell Reynolds prescrira ensuite à la reine, décoctions, huiles et sirop de chanvre Indica pour surmonter les difficultés liés à ses grossesse.
Puis pour encaisser le baby-blues en résultant, suivi de 4 traitement idem pour surmonter le deuil de son mari en 1861.
La même ordonnance fut enfin proposée par Reynolds la reine pour prévenir la sénilité. 4
On est jamais trop prudent.
En 1890, le  Dr Russell Reynolds (fournisseur et balance royal)  écrira que “le cannabis pur, utilisé dans de bonnes proportions, est l’un des remède les plus efficaces que l’on puisse trouver…”4

La reine aura neuf enfants avec Albert 1er tout en étant à la tête du plus grand empire colonial du globe. Avec 63 ans sur le bon trône, elle est dans le top 3 des plus long règnes de l’histoire de la monarchie. Victoria aura aussi consommé de la weed de 1841 à 1889 (date à laquelle le royal toubib prendra sa retraite et cessera donc de consigner dans son journal les soins prodigués à son illustre patiente), soit 48 ans de relation avec la plante magique.
Quant aux quantité réelles consommées, nous n’avons peu ou pas de données disponibles : Secret-défonce.

Bonus: Victoria et la Ganja en 40 secondes!

 

1 Cecil Woodham-Smith, Queen Victoria: her life and times,1819-1861, Londres, Hamish Hamilton, 1972 , pp 328-3)
2 Paul Butel, L’opium, Perrin, 2011 pp 213-214
3 Christophe Hibbert: Queen Victoria: a personal history, Londres, HarperCollins 2000
4 Reynolds, J. Russell, 1890. Therapeutic Uses and Toxic Effects of Cannabis Indica, Lancet 1 (March 22, 1890), pp 637-638., pp 145-149.

Jerry Rubin, Yippie Manifeste.

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« Une société qui abolit toute aventure fait de l’abolition de cette société la seule aventure possible » professait Jerry Rubin dans son manifeste révolutionnaire. Un concept qui résume parfaitement la philosophie Yippie, ce mélange de culture Hippie, anar’ et communiste. Portrait d’un militant flower power (to the people).

Un personnage intéressant ce Jerry Rubin. D’origine américaine il s’engage très tôt dans le combat pour les droits des Afro-Américains et fonde peu après le VDC (Vietnam Day Committee). En 1966, il organise les premières manifestations contre la guerre au Vietnam.

La postérité, il la rencontrera un an après avoir fondé le mouvement Yippie (Youth International Party) avec son ami Abbie Hoffman. L’initiative étudiante et contestataire née sur le campus de Berkley  va se retrouver au centre de la grande affaire de ce Summer of Love.
Ce sera le procès des “Chicago 7” (immortalisé dernièrement par un film éponyme disponible sur Netflix), durant lequel Rubin, Hoffman et cinq autres activistes vont se retrouver sur le banc des accusés, inculpés de conspiration et d’ incitation à l’émeute. Après plusieurs jours d’un procès haut en couleurs, ils seront libérés.

Sacha Baron Cohen en Abbie Hoffman, Jeremy Strong en Jerry Rubin (The Trial of the Chicago 7)

Favorable à une dépénalisation du cannabis, son mouvement organise les premiers Smoke-In (l’équivalent du sit-in, mais en décollant) sur les marches du Pentagone, et en pleine révolution psychédélique, Rubin propose de verser un peu de LSD dans les canalisations d’eau des grandes villes… Son livre Do it !(sous-titré Scénarios de la Révolution) est précédé d’un introduction d’Eldridge Cleaver, un militant Black Panther qui s’était présenté aux présidentielles de 1968, on le cite : «Je me joins à Jerry autour du désir absolu de détruire l’ordre social existant aux Etats-Unis d’Amérique. »

Le drapeau officiel des Yippies. Fond noir, étoile rouge et feuille de Ganja: l’ambiance est donnée.

C’est pourtant ce même homme qui reniera son passé révolutionnaire pour se lancer dans de profitables opérations boursières, qui lui vaudront la haine fratricide de son ami Abbie Hoffman (qui se suicidera en 1989) avant de mourir écrasé  par une voiture alors qu’il traversait la rue pour rejoindre une femme, hors des clous…
Et si l’on est fantasque, on peut s’autoriser à penser qu’elle lui vaudront aussi la note poétique de sa mort.

Le révolutionnaire, look de Rock Star échappée de Woodstock

Entre les lignes de son œuvre, se glisse une poésie lumineuse, une agilité des mots qui fait danser ses propos même les plus venimeux, parmi ces phrases qui restent en l’air on compte : « l’herbe voyage à travers une chambre comme un baiser sans cesse en mouvement », ou « la marijuana est le théâtre des rues de l’esprit », ou encore « l’école fait de nous des cyniques. Le hash fait de nous des rêveurs ». Mais il s’en dégage aussi une conviction voire une promesse de violence qui semble une fleur de rage dans un champ de belles paroles : « Légalisez la marijuana, la société se déglinguera. Continuez à l’interdire, vous aurez bientôt une révolution. »
Chiche?

Pourquoi il ne faut pas boire le vin de Cameron Diaz

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Bourrée des meilleurs intentions, l’actrice à la carrière qui trinque veut nous faire boire un vin green et bon pour la santé. Décryptons un peu le produit.

Les peoples ne savent pas toujours quoi faire de leur argent. Certains meublent leur salon avec des fossiles de dinosaures. D’autres s’offrent des îles dans le Pacifique. Les plus raisonnables jettent leur dévolu sur des domaines viticoles. Gérard Depardieu, David Beckham, Sting, Cliff Richards ou Antonio Banderas sont parmi les plus célèbres de ces vignerons star.
Souvent, leurs productions sont indignes de leur talent. Mais certains, comme l’acteur Pierre Richard, embouteillent des breuvages dignes d’intérêt. Et cela peut créer des vocations. La dernière en date n’est pas la moins médiatique. A coup d’articles dans la presse branchée et de relais par les réseaux sociaux, Cameron Diaz nous fait savoir qu’elle est désormais la mère d’une gamme de vins « propres ». Vous avez bien lu : propre. On connaissait les vins cashers, bio, biodynamiques, vegan, natures. Place, désormais, aux vins propres. De quoi s’agit-il ?

5 cépages européens

L’inoubliable interprète de Mary à tout prix (on peine à trouver dans sa filmographie d’autres films méritant d’être visionnés) s’est associée à la serial entrepreneuse Katherine Power pour nous faire es vins Avaline, disponibles en blanc et en rosé. Le premier est fabriqué avec du xarello, du macabeu et de la malvoisie, trois cépages massivement utilisés par les producteurs de cava, un vin pétillant espagnol. Le rosé est issu des variétés françaises grenache et cinsault. Dans les deux cas, les raisins sont issus de la viticulture biologique, nous dit-on. Voilà à peu près tout ce que l’on racontera aux consommateurs.
Pour le reste, il faut lire entre les lignes. Les producteurs de raisins ? On ne sait pas. Les vins sont réputés vegan. C’est grave docteur ? Non. Cela signifie simplement que leur collage a été réalisé avec de l’argile et non avec des protéines d’origine animale : caséine, albumine, collagène, colle de poisson. Cela n’a aucune incidence sur le goût. Et ce n’est pas nouveau non plus.

Bourré de sulfites

Les deux apprenties vigneronnes jurent qu’elles n’ont rien ajouté aux moûts pour faire leur nectar. C’est embêtant. Parce que dans le meilleur des cas, cela ne pourra pas donner autre chose que du … vinaigre. Pour transformer le jus de raisin en vin, il faut, a minima, des levures (introduites par le vigneron) et des bactéries. Et il est évident qu’Avaline en est bourré.
Comme gage de qualité, Power et Diaz promettent que le taux de sulfite de leurs vins restera inférieur à 100 mg/l. Rien de prodigieux : cette teneur est très largement supérieure aux doses moyennes observées dans les vins rouges français, par exemple.
En résumé, le pinard « propre »  Avaline est un nouveau prototype de jaja industriel californien que la côte ouest s’apprête à avaler à tout prix puisque le jus de Cameron est quand même vendu une vingtaine d’euros la bouteille. A ce tarif, mieux vaut investir dans des coteaux du Vendômois en biodynamie : trois fois moins chers et quinze fois meilleur.

 

Cypress Hill: pour l’amour des vers et de la verte

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Parmi les poids lourds du rap qui ont fait de l’herbe un fond de commerce, il y a bien entendu A$AP Rocky, Wiz Kalifa ou Jay-Z. Mais chez les anciens du flow fumant, à part Snoop , une seule formation fait encore référence : Cypress Hill. Soit l’aventure de quatre lascars qui après 30 ans de carrière n’ont rien perdu de leur incandescente passion pour la weed. Portrait de groupe.

Peu de chansons provoquent autant d’excitation qu’Insane in the Brain, un hit écrit en trois heures, lors d’une session enfumée du groupe Cypress Hill.
Ils sont de véritables pionniers du style West Coast, de grands militants pour la légalisation du cannabis médical et ils sont les premiers artistes de hip-hop à se voir dédier une étoile sur le Hollywood Walk of Fame.
Loin d’avoir été simplement inspirés par le cannabis, ils ont changé le monde à grands coups de rap et de joints.

Straight Outta South Gate

Si vous avez grandi lors des années 90, il vous paraît probablement normal d’entendre des rappeurs vanter les vertus du chanvre. Et pourtant, jusqu’en 1991, c’était loin d’être le cas.
C’est l’année de la sortie de Cypress Hill, l’album éponyme du groupe qui est le premier du monde du rap mainstream à ouvertement prôner la consommation de la ganja.
Alors que les radios sont saturées de rap sur le sexe et les fusillades, il prônent la paix et les gros pilons, un an avant The Chronic de Snoop Dogg. Un album produit par Dr Dre, qui affirmait en 1988 que la plante “pourrissait le cerveau” dans Express yourself.

À la sortie des années de la guerre contre les drogues, lancée par Reagan et la classification du cannabis comme une drogue de catégorie 1 (au même titre que l’héroïne). Inspirés par les humoristes hippies Cheech et Chong, les rappeurs se sont donnés comme mission de ramener le fun dans le débat autour du Cannabis. Une plante qui est à l’origine de leur plus grand hit mais aussi de leur formation.

Leur nom vient d’une rue dans South Gate, un quartier latino de Los Angeles dans lequel B-real et Sen Dog, les deux rappeurs originels du groupe se retrouvaient pour fumer.
C’est en rencontrant le fameux DJ Muggs (qui est aussi connu pour avoir travaillé avec les Beastie Boys ou pour le hit Jump around de House of Pain), que le groupe trouve leur son.
Le batteur Eric Bobo, qui les rejoint plus tard en 1995, est d’ailleurs un ami du DJ qui jouait jusque-là avec les Beastie Boys, connus eux aussi pour leur consommation.

En 1993, ils sortent Black Sunday, qui comprend le fameux Insane in the brain et ils enchaînent sur 4 albums devenus cultes, remplis de nombreux hymnes verts. Vous faire la liste de leurs chansons dédiées à la plante prendrait le reste de cet article, mais nous vous recommandons ce medley, contenant toutes les chansons les plus fumeuses du groupe (tourné en 360 degrés, comme si vous y étiez).

Fait notable, en revanche, cet album était fourni avec une liste de 13 vérités méconnues et érudites sur la plante, écrite par Jack Herer et republiée dans High Times, lors d’un partenariat.

La récolte miraculeuse

Même si on pourrait longuement parler du reste de leur illustre carrière — notamment une collaboration avec Sonic Youth pour la B.O de I love you Mary Jane —  il est plus intéressant de parler de l’empire cannabique qu’ils ont pu monter, grâce à leur grande crédibilité dans le milieu, depuis le début de la légalisation aux U.S. en 1996.
Parmi leurs réussites on peut citer The Smokebox (l’aquarium), une émission d’interviews lancée par B-real dans une voiture non climatisée. Un format très divertissant et qui réunit tout le gratin du monde du Rap.

B-real a par ailleurs monté un dispensaire, cofinancé par ses camarades, sous le nom de son alter-ego Dr Greenthumb, qui propose, selon un client très satisfait, “toutes les weeds les plus raffinées – et les plus chères – de Californie”. On peut évidemment y retrouver toutes celles lancées par son compère Sen Dog, avec sa marque Hill house et les friandises de la marque de chocolat enrichie au THC de la marque Bhang, dont DJ Muggs est le directeur créatif.
Enfin, tout comme leur ami Jack Herer, ils ont eu les honneurs d’avoir leur propre variété lancée par la Humboldt seed organisation.
Certes, c’est la consécration ultime, mais ce n’est en rien suffisant pour ruiner leur cool légendaire pour le flamboyant quatuor toujours en tournée (des salles) et dont chaque show se termine dans

Howard Marks : portrait d’une rock-star du traffic de hasch

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Il y a sept ans, jour pour jour, Howard Marks nous quittait. Plus connu sous le pseudo “Mr Nice”, il est l’anglais qui démocratisa l’usage du haschich dans les 70’s, en ouvrant les routes de son commerce vers l’Occident.
Au pic de sa carrière, il expédiait chaque mois 30 tonnes de résine planante en Europe et aux Etats-Unis, tout entretenant de cordiales relations avec la CIA, le MI6, la Mafia et les Yakusas. Portrait du plus cool (et déroutant) des trafiquants de taga.

C’est en 1967 qu’Howard Marks découvre le cannabis. Le jeune étudiant débarqué du Pays de Galles entame alors des études de physique au prestigieux Balliol College d’Oxford. Issu d’une famille modeste mais au caractère flamboyant et à la personnalité charismatique, Howard Marks devient rapidement la coqueluche du campus. Toujours affable, drôle, il jouit d’un incontestable succès auprès des filles… et des garçons. Mais pas pour les mêmes raisons : s’il séduit les premières, sa cote de popularité avec les petits gars d’Oxford est en grande partie due à ses connections cannabiques : Marks deal de l’herbe à droite à gauche, et toujours avec le sourire.

1968-1970: Sobre contre tous

Jusqu’à une arrestation en 1968, lorsque lors d’une soirée trop festive, un invité meurt après avoir avalé de l’opium. La police est dépêchée sur les lieux du drame, Howard est embarqué par les bobbies. Coup de chance: seul quelques résidus de marijuana seront trouvés sur les lieux. Le futur «  Mr Nice » ressortira après 48h00 de garde à vue, très refroidi par cette chaude nuit.
Entre 1968 et 1970, il poursuit à l’université du Sussex son cursus scientifique et deux ans durant, de 68 à 1970, Howard Marks fera montre d’une sobriété exemplaire. Alors que tout Londres swing et se pète joyeusement la tête, il est en liberté surveillée et doit régulièrement justifier d’une bonne conduite auprès des autorités.
Lorsque qu’il retouchera au chichon et son commerce, ce sera en 1970 et de façon quasi-confidentielle : profile bas et petites quantités uniquement. Il restreint ses activités à ses connaissances proches.

Fin  1970, il se laisse persuader par sa petite amie de l’époque de venir en aide à son pote Graham Plinston qui est emprisonné en Allemagne, soupçonné de trafic. Alors que Plinston est derrière les barreaux, une BMW remplie de hasch (que les policiers n’ont pas localisé) attend Marks à Berlin.
Le jeune Howard accepte de ramener la voiture fourrée en Angleterre; ce sera son premier passage de frontière avec 250 kilos d’Afghan noir cachés dans les portières et les banquettes arrière. Quelques semaines plus tard, après avoir fait grande sensation à Londres avec son hasch d’une qualité rare, Marks rencontre Mohammed Durrani, un trafiquant pakistanais qui lui propose de vendre un cannabis exceptionnel en grandes quantités dans le Royaume de sa Majesté.
En à peine trois ans, le trafic de Marks explose, à tel point qu’il en étend sa distribution à l’Europe du Nord.
La politique du profil bas n’est plus qu’un lointain souvenir pour un Howard Marks aux allures de rock-Star et à l’attitude flamboyante.
En février 1973, il se fait griller lors d’un contrôle par la police néerlandaise. Grâce à une improbable connexion (un ami et client travaillant au MI6) Marks ressort libre de son arrestation, en attente de son jugement.
Il choisira de ne pas se  rendre à sa convocation au tribunal, grillera son joker MI6 et passera les dix années suivantes en cavale.

1973: Naissance du Nice

C’est en 1973 qu’il devient « Mr Nice ». Si l’homme est réputé adorable, joviale et drôle, ce n’est pas pour autant la raison de son nouveau nom : cette année-là,  il parvient à se procurer l’identité d’un prisonnier décédé mais non enregistré en tant que tel … Un certain Ruppert Nice.
Après être retourné clandestinement au Royaume-Uni, Marks, qui fait de nombreux aller-retour en Inde sous l’identité de Ruppert Nice, importe en Europe un haschisch d’une qualité irréprochable : du Népalais noir.
Entre 1975 et 1978, avec l’aide des Yakuza et da la Mafia, il expédie quelque  55 000 livres d’une résine premium  à partir de l’aéroport John F. Kennedy. Il est aussi à l’époque officieusement couvert par la CIA qui l’utilise comme informateur pour ses liens avec l’IRA, avec laquelle il fait aussi du trafic.
La liste des autres groupes impliqués dans ces opérations  surprend autant qu’elle force le respect : outre la Mafia, les Yakuza, et la CIA, le Brotherhood of Eternal Love, l’armée thaïlandaise et l’Organisation de libération de la Palestine… et les Pink Floyd qui acceptent de cacher une partie de son hasch dans ses enceintes d’une gigantesque tournée américaine.

 

A la fin des années 70, Marks évite de justesse une accusation de trafic de drogue en plaidant « non coupable » .
Il sera en revanche condamné à deux ans derrière les barreaux pour usage…de faux passeport.
A sa sortie de prison, Marks renoue avec le trafic de drogue douce (il n’acceptera jamais de faire d’autre négoce illégal que celui du cannabis).
Après une dizaine d’années d’une vie des plus confortables sous le soleil espagnol, la Drug Enforcement Agency de l’oncle Sam mettra finalement la main sur l’homme qui aura démocratisé le cannabis marron sur la planète bleue, du vieux continent au nouveau monde.
Il est condamné à 25 ans de prison et à une amende de 50 000 $.
Il n’en fera que 7 : en avril 1995, Marks obtient une libération conditionnelle pour son comportement de  « prisonnier modèle ».

1995- 2019 : libre et à l’ombre de la justice

D’aucun racontent qu’à sa sortie il aurait repris sans la moindre hésitation ses stupéfiantes activités. Une rumeur seulement puisque Mr Nice ne sera plus jamais inquiété par la police jusqu’à sa disparition à 70 ans, des suites d’un cancer. De 95 à 2019, Marks a par ailleurs été des plus prolixe dans d’autre domaines : il écrira son autobiographie, participera au scénario de  Mr Nice, un  biopic sur sa vie, parcours le globe, donne des conférences, et est régulièrement invité dans des show télés quand il ne fait pas du stand-up.
Howard Marks nous quittera le 10 avril 2019, s’éteignant paisiblement dans sa belle demeure de Leeds, entouré par l’amour de sa femme et ses enfants. A very nice ending.

 

Bonus: un doc. assez génial (et barré) tourné lors d’un voyage en Jamaïque du Nice guy:

 

Festival de Cannes : Rosé, champagne et rhum au CBD

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Alors que le 76ème festival de Cannes bat son plein, retour sur l’édition 2021 qui a vu débarquer pour la première fois dans les soirées et cocktails une molécule au moins aussi célèbre que les stars qui grimpent les marches du Palais des festivals : le CBD.

Après un départ hésitant, ce millésime 2021 du festival de Canne s’achève en beauté avec quelques très belles fêtes,  pour une 74ème édition organisée en juillet plutôt qu’en mai, pour cause de pandémie. A l’heure de la montée des marches du Palais des Festivals, le mélange entre festivaliers et vacanciers n’aura pas manqué de surprendre, avec de cinglants contrastes du genre tongs contre escarpins ou pantacourt versus robe longue.

Et toujours des rencontres improbables avec des gens de tous horizons, beaucoup d’entre eux n’ayant qu’un rapport très lointain avec l’industrie du cinéma. C’est peut-être cela aussi qui contribue à rendre les fêtes de Cannes si uniques.

..ce qui se passe à Cannes reste à Cannes.

Et que boit-on à Cannes pendant le festival ? En plein été, avec des température moyenne de 28 degrés, le rosé est partout, à la plage l’après-midi, à l’heure du cocktail et jusqu’à tard dans la nuit dans les villas où ont lieu les plus belles fêtes.

Au sec sur sa serviette et d’humeur à rosé.

Le champagne est toujours là aussi, la boisson glamour qui accompagne les soirées des marques de mode, les défilés de maillots de bain au bord des piscines jusqu’aux soirées ultra VIP à la terrasse d’Albane.

Ensuite la vodka, omniprésente dans les soirées de lancement de films, que ce soit à la terrasse d’un hôtel, sur une plage privée ou dans une villa. C’est l’occasion pour beaucoup de nouvelles marques de spiritueux de se lancer.

C’est le cas du prince Jean-Barthélémy Bokassa, petit-fils de l’ex empereur Jean Bedel Bokassa, qui  en a profité pour lancer sa vodka, avec un trône en arrière-plan, preuve que le ridicule ne tue décidément pas.

Comme un goût du trône.

Voilà pour les classiques, mais cette année il y a une nouveauté : le rhum arrangé au CBD de Dr Drink !
Un rhum de Martinique aux nuances boisées, dominé par des notes de vanille et laissant place au goût du chanvre: la saveur est unique. Ce dernier  est vendu au bar Chupitos à Cannes mais aussi dans les boutiques Dr Smoke.

Une chose est claire, nous allons entendre parler de Mr Drink, une très bonne alternative à la vodka.

Après la fête il s’agit de récupérer et pour cela rien de mieux qu’une boisson sans alcool au CBD comme une limonade ou un ice tea, avant d’enchaîner avec une Biscanna, bière artisanale au chanvre fabriquée au Pilat. Toutes ces boissons sont disponibles au Flower Power à Cannes dans la boutique située près de l’Hôtel de Ville ou sur leur site.

Le temps de récupérer de cette semaine intense, je vous donne rendez-vous samedi prochain pour de nouvelles aventures gustatives.

Samuel Botton, le gourou de la green communication.

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Samuel Botton, 30 ans, spécialiste en relations publiques et communication de crise affiche dix ans d’expérience dans le milieu des médias et du conseil. Après avoir fait ses armes dans de grandes agences et institutions, il aspire à devenir « le communicant préféré de la matière communicante préférée ».

Julio Rémila : Depuis combien de temps as-tu ouvert cette agence ? Quelle est ta clientèle ?
Samuel Botton : STEP Conseil existe depuis un peu plus d’un an. On accompagne différentes typologies de clients. Ça peut aller des fonds d’investissements à des artistes, des sportifs et bien entendu Phytocann, l’un des plus gros producteurs de CBD en Europe.

Tu travailles avec beaucoup d’acteurs de la filière chanvre bien-être, un hasard ou un choix ?
Un heureux hasard je dirais. Je voyais monter la tendance du CBD depuis quelques années déjà. J’avais été démarché par plusieurs marques avant Phytocann, mais j’ai systématiquement décliné dans la mesure où on me demandait de faire de la « communication produit ». J’avais besoin d’une mission avec du sens et des axes de pédagogie à mettre en place. Puis Alexandre Lacarré, le PDG de Phytocann, m’appelle par le biais d’une connaissance commune et me met au défi.

“Là, j’ai 10 000m2 de plantations et un boss aussi fou que moi pour m’amuser”

Depuis, on ne s’est plus lâché. Encore aujourd’hui, beaucoup d’acteurs me contactent mais je fonctionne à la loyauté et à l’affect. Et puis soyons honnêtes, aucune structure ne peut s’aligner sur Phytocann en termes de champs des possibles. Quand en quelques semaines seulement, tu sors du BFM Business, l’AFP, L’Express, Quotidien, Le Figaro, des couvertures de magazines… C’est qu’il y a un truc. Et faire du conseil pour des boutiques, ça ne me fait pas vibrer. Là, j’ai 10 000m2 de plantations et un boss aussi fou que moi pour m’amuser. La campagne RP de Phytocann, on m’en parle plusieurs fois par semaine depuis plus de six mois (rires).

Penses-tu être un militant ? 
Je ne sais pas… Disons que je m’acquitte de ma mission avec le plus grand sérieux et la détermination qui me caractérise. Je monte au créneau quand c’est nécessaire et que l’industrie du CBD vit des moments troubles. Est-ce que je suis pour les légalisations des fleurs de CBD et de THC ? Evidemment. Nous sommes sur une vraie problématique économique et de santé publique. J’essaye de contribuer à ma modeste mesure. Pas toujours avec finesse, il est vrai, mais au moins on rigole bien, on choque et on éveille les consciences.

Est-ce des personnalités compliquées à gérer ?  
C’est beaucoup plus facile aujourd’hui que quand j’avais 23 ans. Maintenant, j’ai beaucoup plus d’assurance, d’expérience et de maîtrise. Et puis surtout je peux me permettre de dire non à qui je veux et quand je veux. Sans état d’âme. Forcément il y a des personnalités plus complexes à gérer que d’autres, mais tous et toutes savent qu’il y a une limite à ne pas franchir. Je n’ai pas monté STEP Conseil pour ressembler aux autres agences de com’ qui disent oui à tout et n’importe quoi juste pour sécuriser un budget. Il en va également de ma réputation et de celle de STEP Conseil. J’accorde énormément d’importance au bouche à oreille et à la parole que je donne à mes partenaires et clients.

Ton meilleur et ton pire souvenir avec ces clients ? 
Le meilleur souvenir avec Phytocann et Alex Lacarré c’est la couverture de Technikart. Je pensais pas qu’il jouerait autant le jeu sur le shooting photo.

Alexandre Lacarré lors du shooting photo pour la couverture du magazine Technikart

Pour les mauvais souvenirs, il n’y en a pas. Certaines journées sont plus difficiles que d’autres. Il y a parfois des situations à gérer en urgence, sous pression, mais en définitive, c’est aussi pour cela que je fais ce job.

« au moins on rigole bien, on choque et on éveille les consciences »

Qui rêves-tu d’avoir dans ton escarcelle ?
En toute franchise, j’estime avoir fait le tour de la question sur le CBD et le cannabis, je suis très bien avec Alexandre Lacarré et Phytocann. Quand tu joues au Real Madrid, que tu es une référence dans ton secteur, tu n’as pas envie de te retrouver dans un club de seconde zone comme le PSG. Et bien c’est pareil pour l’industrie du CBD. Après, dans d’autres secteurs, j’aimerais bien retrouver le milieu du sport ou travailler de nouveau avec une belle licorne française. Pour le reste je suis ouvert aux belles rencontres. Tant qu’il y a du sens, il y aura un sujet.

Tes conseils pour un débutant ?  
Du travail tout simplement. Même après 10 ans dans le milieu, je continue d’apprendre chaque jour. Ne pas avoir peur de se prendre des portes. C’est l’essence même de nos métiers. Nous exerçons une discipline, dans la com’ j’entends, qui demande une gymnastique quotidienne de l’esprit et une capacité de synthèse. À saupoudrer de bon sens et d’esprit logique évidemment.

Ton actualité ? 
En dehors du CBD, STEP Conseil est engagé sur différentes causes en faveur de l’intégration des personnes autistes en milieu professionnel ainsi que l’accès aux soins pour des personnes handicapées. C’est un combat complexe, long et difficile avec lequel je vis depuis bientôt 4 ans. J’essaye d’y apporter une modeste contribution car c’est une cause qui me touche. Pour le reste, j’accompagne actuellement plus d’une dizaine de clients de manière récurrente chaque mois et j’ai toujours 4 ou 5 missions ponctuelles en roulement sur du one-shot. Artistes, fonds d’investissements, syndicats professionnels, société à impact, entreprises d’avenir … les sujets ne manquent pas !

“Ça me fait rire de voir que certains, à des postes de dir’com’, pensent que l’argent résout tous les problèmes et qu’il suffit de payer pour qu’on parle de toi.”

Et demain ? 
On prépare plein de surprises pour les mois à venir avec Phytocann. Nous avons déjà annoncé une collab avec l’artiste Vincent Faudemer sur la marque Ivory. L’alliance du CBD, de l’art et du WEB.3. Et nous travaillons sur une nouvelle collab avec l’un des plus gros noms de la scène française … Mais je laisserai le soin à Alexandre-Henri Lacarré de vous en parler le moment venu.

Une anecdote à partager avec Zeweed ? 
Une anecdote… La semaine dernière, je faisais la tournée des rédactions par téléphone sur le sujet CBD. Sur les 9 journalistes que j’ai eu au téléphone, 3 d’entre eux m’ont dit avoir été contactés par mes concurrents pour obtenir « le même sujet que Phytocann » en avançant le fait qu’ils étaient « prêts à payer ce qu’il fallait ». Ça me fait rire de voir que certains, à des postes de dir’com’, pensent que l’argent résout tous les problèmes et qu’il suffit de payer pour qu’on parle de toi. C’est bien une logique de responsable marketing ça (rires). Je le vois aussi comme une belle reconnaissance du travail accompli. Tout le monde nous voit, veut être à notre place, mais personne ne sait comment faire. Je trouve ça rigolo

Propos recueillis par Julio Rémila.

Brittney Free! Happy ending pour la star US du basket, détenue depuis 9 mois en Russie

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La star américaine du basket Brittney Griner, détenue en Russie depuis plus de neuf mois, a été libérée jeudi 8 décembre dans le cadre d’un échange de prisonniers avec le marchand d’armes russe Viktor Bout, condamné en 2012 aux Etats-Unis.

L’échange s’est déroulé non pas sur un pont la nuit comme le veux le cliché mais en plein jour à l’aéroport d’Abou Dhabi, a annoncé le ministère des affaires étrangères russe sur Telegram.
Brittney Griner a immédiatement pris place à bord d’un avion à destination des Etats-Unis, où elle est attendue dans les prochaines 24h.

« Il y a quelques instants, j’ai parlé avec Brittney Griner. Elle est en sécurité. Elle est à bord d’un avion. Elle est en route vers les Etats-Unis » s’est félicité Joe Biden lors d’une brève allocution à la Maison Blanche.
« Je veux aussi remercier les Emirats arabes unis d’avoir facilité la libération de Brittney », a-t-il poursuivi, en précisant que la sportive avait « bon moral » malgré « le traumatisme » enduré.

Les négociations entre la Russie et les Etats-Unis en vue de l’échange ont été qualifiées d’« intenses et laborieuses » par Joe Biden , alors que le conflit en Ukraine a creusé plus encore le fossé entre les deux nations.
Outre la libération  de Brittney Griner, les Américains souhaitaient obtenir celle de l’ancien marine Paul Whelan, détenu depuis fin 2018 en Russie pour espionnage.

Le revers de la médaillée

Double médaillée d’or olympique,  Brittney Griner avait été arrêtée à l’aéroport Moscou-Cheremetievo le 17 février (soit une semaine avant le début de l’offensive russe en Ukraine) alors qu’elle entrait sur le territoire russe. Lors d’une fouille alors qu’elle passait les contrôles à la sortie de son vol, les douaniers avaient trouvé  des cartouches  de e-liquide pour cigarette électroniques contenant de l’huile de cannabis concentrée en THC.

L’athlète, qui dispose d’une prescription autorisant l’usage thérapeutique du cannabis aux Etats-Unis,  avait été condamnée en août à neuf ans de prison par la justice russe pour possession et trafic de drogue. Après le rejet de son appel, elle avait été transférée en novembre dans une colonie pénitentiaire de Mordovie, à l’ouest de la Sibérie.

A l’annonce de la libération de Britney, son épouse, Cherelle Griner, s’est déclarée « submergée par les émotions » .
« Ma famille est au complet », a-t-elle ajouté en exprimant sa « gratitude » à l’administration démocrate.

Avec AFP et Reuters

Edito : Free Brittney !

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Alors que la basketteuse américaine Brittney Griner encourt neuf ans de prison après avoir été arrêtée à l’aéroport de Moscou en possession de cartouches de THC, le débat sur la légalisation du cannabis et son utilisation chez les sportifs est relancé. Si la Russie assume sa politique rétrograde, du coté américain, de nombreux efforts restent à faire. A commencer par Joe Biden qui, malgré ses promesses de campagne, continu à voir rouge dès qu’il s’agit de dépénaliser la verte.

Jeudi 4 août, la star américaine du basket Brittney Griner a été condamnée à neuf ans de prison pour possession et trafic de drogue.
En février la  célèbre “pivot”  des Phoenix Mercury avait été arrêtée à l’aéroport Cheremetievo de Moscou, en possession de quelques cartouches de e-liquide au THC.
Démentant toute intention de traffic, Brittney Griner avait alors reconnu que cette faible quantité était pour sa consommation thérapeutique personnelle et à des fins analgésiques.
Comme beaucoup d’athlètes de haut niveau, Griner a choisi de se soigner au cannabis pour soulager certaines douleurs chroniques.

Depuis son arrestation, plusieurs grandes figures du monde sportif américain ont pris la parole pour défendre l’athlète. Parmi les sportifs de renom à voler au secours de Brittney, Shawn Kemp, l’un des meilleurs dunkeurs de la NBA (National Basketball Association) des années 90. Dans une interview accordée au New-York Times, l’allier des Supersonics de Seattles confesse que le cannabis l’a toujours accompagné dans sa carrière :  « J’avais l’opportunité de pouvoir consommer du cannabis en rentrant le soir, ce qui permettait à mon corps de se reposer ».
Shawn Kemp explique que les vertus analgésiques du cannabis lui convenaient parfaitement pour traiter les douleurs articulaires dont il souffrait, sans les effets secondaires de traitements conventionnels.
Aujourd’hui, Shawn Kemp est co-propriétaire à Seattle d’un dispensaire de cannabis.

Autre légende du sport américain à apporter son soutient à Griner, la star du football américain Eugene Monroe, premier joueur de la NFL (National Football League ) à militer pour la reconnaissance du cannabis comme médicament.
Durant des années, l’attaquant des Jaguars de Jacksonville se faisait prescrire des opiacés et anti-inflammatoires pour juguler ces douleurs, avant qu’il ne découvre le cannabis sur les conseils d’un co-équipier.

“85% des joueurs de la NBA consomment de la marijuana sous une forme ou une autre” Al Harrington

Grâce au travail de Shawn Kemp et quelques autres stars du sport US, la NBA a suspendu en 2020 les tests de dépistage de cannabis. La fin de  l’hypocrisie dans le milieu du basket : selon Al Harrington « 85% des joueurs de la NBA consomment de la marijuana sous une forme ou une autre ». Le célèbre défenseur des New-York Knicks avait lui aussi fait du cannabis son unique médicament antalgique, anti-inflammatoire et de récupération.
Mais si la NBA a assoupli ses règles, long reste le chemin a parcourir avant une réhabilitation de l’herbe comme médicament et sa légalisation  (ou en tous cas l’assurance qu’en consommer ne vous envoie pas en prison).

« Personne ne devrait aller en prison pour avoir consommé du cannabis » Joe Biden

« C’est inacceptable et je demande à la Russie de la libérer immédiatement afin qu’elle puisse retrouver sa femme, ses proches et ses coéquipières»  a réagit le président américain à l’issu du verdict.
Ce même Joe Biden qui clamait il y a encore deux mois que « personne ne devrait aller en prison pour avoir consommé du cannabis » en faisant libérer en fanfare 72 détenus américains incarcérés pour des infractions sur le cannabis.
72 détenus sur des dizaines de milliers d’américains emprisonnés pour avoir consommé ou acheté de l’herbe dans le mauvais Etat.
Rien qu’au Texas, plus de 16.000 personnes sont incarcérées pour simple consommation et détention de cannabis.

Pourtant, Joe Biden avait fait de la grâce des détenus inculpés pour consommation et détention de cannabis un des arguments de campagne. Le future 46ème président américain avait aussi promis de dépénaliser la consommation d’herbe au niveau fédéral en début de mandat.
Las! Le naturel semble être revenu au galop pour celui à qui l’ont doit en grande partie la crime law de 1994, responsable de centaines de milliers d’incarcération pour des infractions à la législation sur le cannabis.
Le match de la dépénalisation de la weed aux Etats-Unis est donc loin d’être gagné, malgré les efforts des démocrates et de certains républicains pour faire bouger les lignes.
Si Brittney Griner devrait bientôt retrouver la liberté à la faveur d’un échange de prisonnier, des milliers d’américains resteront à l’ombre en espérant que Joe Biden tienne un jour ses promesses.

Me Myself & High : 15 personnalités françaises déclarent leur flamme pour le cannabis.

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Tiré du podcast culte “Banana Kush”,  Me Myself & High aborde le cannabis d’une façon aussi originale que cocasse. Au travers des témoignages de 15 personnalités qui parlent sans filtre de la belle plante, Me, Myself & High pose un regard inédit sur l’herbe magique … et ses illustres aficionados.

En 2018, Christophe Payet et Camille Diao créent le podcast “Banana Kush” avec une idée géniale : aller à la rencontre de people amateurs de Ganja et les interroger sur leur relation avec cette dernière.


De Frédéric Beigbeder à Lio, de Sébastien Tellier à Jan Kounen en passant par Manu Payet ou Benoît Hamon, ce ne sont pas moins de 15 VIP de la verte qui se livrent au micro de Banana Kush pour nous dire tout le bien (et parfois le mal) qu’ils pensent du gazon hilarant.

Parmi les innombrables bonnes feuilles du livre, trois tirades récoltées auprès de la première tête apparue dans le podcast : Mathieu Kassovitz.
« J’ai trouvé quelque chose qui m’allait bien, avec lequel je pouvais continuer à être productif et qui m’aide à accepter un peu mieux le monde qui m’entoure »/« Je vous garanti que tous les acteurs fument. Tout le monde fume »/« Mes dealers sont des connaisseurs qui sont aussi pointus qu’un bon oenologue ».

Pour la gourmande Lio “les space cake, c’est ce qu’il y a de mieux pour rigoler”. L’interprète du bien nommé Banana Split nous apprendra aussi que la cuisinière de Coluche préparait “les space cake les plus dingues”.

“Le cul de la vieille”, (la fin du joint en argot) revient à la talentueuse et intemporelle Liliane Rouvère, qui du haut de ses 87 printemps nous rappelle avec sagesse “qu’il ne faut pas être goulu. Il faut toucher aux choses raisonnablement, dans la mesure où c’est adéquate. Adéquate, c’est un grand mot pour moi”.
Les 256 pages de “Me, Myself & High”, elles, se consomment sans modération.

Tous les épisodes de Banana Kush sont disponibles sur le site Zeweed.

Me Mysel and High,
Par Camille Diao et Christophe Payet
Nique, les éditions,
256 pages
19.90€
Dans toutes les bonnes librairies et sur Amazon via ce lien: