La fête est-elle finie pour la presse spécialisée du cannabis?

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La légalisation, aux États-Unis comme au Canada, a attiré nombre d’investisseurs dans un marché trop jeune pour être prévisible. Une euphorique ruée vers l’or vert qui prend des allures de gueule de bois, particulièrement pour les médias dédiés au cannabis.

 

Le marché face aux difficultés
Comme toute industrie naissante, le cannabis n’a pas fait exception dans les pays où il a été autorisé. De nombreux entrepreneurs se sont lancés dans la course soutenue par des investisseurs avides. Malheureusement, la fête semble finie et on assiste en cette fin d’année à un certain nombre de licenciements dans le milieu, notamment dus aux engagements pris un peu trop rapidement par les entrepreneurs face à leurs business Angels.

En soi, ces complications étaient inéluctables. Comme dans les autres secteurs, seuls les meilleurs arriveront à pérenniser leur activité et c’est bien ce qui est en jeu, notamment pour nos confrères spécialisés sur la weed.

C’est notamment le cas de Civilized, un média canadien axé sur le côté lifestyle de l’herbe et suivi par plus de 160 000 stoners sur Facebook.  Alors qu’il s’apprête à être racheté par New Frontier (site spécialisé dans l’industrie du cannabis), Civilized vient de licencier toute son équipe « temporairement ».

Le PDG de New Frontier explique que « Civilized et New Frontier Data ont convenu que, pour permettre une restructuration efficace et réussie, nous devons interrompre les opérations quotidiennes de Civilized, avec une mise à pied temporaire de tout le personnel. Cela rendra les choses plus claires pour avancer et venir introduire des technologies supplémentaires et, à terme, renforcer la capacité de Civilized à communiquer et à s’engager à l’échelle mondiale. »

Le retour de Civilized est attendu pour janvier 2020, on vous parlera de la nouvelle formule qui sera proposée.

Passionnés vs actionnaires
Le problème lorsque des passionnés travaillent sous la houlette d’un grand groupe, c’est que l’on se heurte vite aux freins inhérents de ce type de milieu. C’est le cas du magazine High Times (on vous en parle ici) publié par Hightimes Holding; une sorte de géant de la weed qui organise par exemple la Cannabis Cup d’Amsterdam.

La compagnie a annoncé la semaine dernière qu’ « en raison de pertes d’exploitation récurrentes, de déficits nets de trésorerie d’exploitation et d’un déficit accumulé, il existe un doute important quant à la capacité de la société à poursuivre son activité pendant un an à compter de la publication des états financiers. » On parle ici d’une dette de 105,2 millions de dollars …

Par manque de bénéfice, Massroots ferme sa plateforme
Vous connaissez Massroots ?  Si non, c’est normal.
À la base, il s’agissait d’une plateforme qui faisait office de Facebook/Instagram de la weed. Lancée en 2013, cette entreprise a bien galéré à trouver un modèle économique viable. Un temps sur la blockchain avant de bifurquer sur des partenariats avec les dispensaires, c’est plusieurs millions de dollars qui ont été dépensés dans cette recherche d’activité profitable.
Une quête qui semble bien compliquée, car encore aujourd’hui, Massroots continue de se chercher. La plateforme ne serait plus en ligne depuis quelques semaines.
Pour Isaac Dietrich, PDG et fondateur de Massroots, le site « sera de retour sous peu» . La cause selon lui ? De simples « problèmes de serveurs ».

Vincent

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Diplômé de l’ESJ, Vincent s’intéresse de près à nos cultures sous toutes leurs formes. Spécialisé dans les questions de droit internationale et les évolutions sociétales, il collabore régulièrement pour Zeweed sur ces sujets.

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