ZEweed

Colorado : La ruée verte.

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Le Colorado vit actuellement sa deuxième ruée vers l’or, mais cette fois c’est « la ruée verte ». Le cannabis thérapeutique est rapidement devenu un business florissant.

Premier État américain à avoir légalisé en 2012 le cannabis médical, le Procureur Général américain Eric Holder a déclaré que le gouvernement ne ciblerait pas les activités liées au cannabis médical tant que celles-ci respectaient la loi de l’état.

Le nombre de patients a alors explosé, passant de 4,720 en 2008 à 127,444 dans le courant de l’année qui suit la légalisation. D’un point de vue économique, le chiffre d’affaires de l’industrie du cannabis récréatif est en hausse continue, atteignant 1 milliard de dollars par an dans chaque État, et le secteur a généré plusieurs milliers d’emplois.

Au cœur même du Colorado aux Etats-Unis, National Geographic vous plonge dans cette toute nouvelle culture qu’est le cannabis. En suivant un groupe  d’habitants du Colorado, des cultivateurs, des patients, des propriétaires, les forces de l’ordre, le personnel soignant, des entrepreneurs, vous découvrirez alors à quel point, leurs vies ont été transformées par le cannabis médical.

Jacob

Cannadips : le cannabis qui se mâche.

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À l’instar des cow-boys qui se lancent dans la ruée vers l’or, vous pouvez dorénavant mâcher non pas du tabac, mais bel et bien du cannabis.

Cannadips est une société californienne ayant le but de créer un moyen efficace pour consommer rapidement du cannabis.
Ils ont ainsi pensé à de petits sachets qui contiennent des fibres de noix de coco et des huiles essentielles, le tout avec 150 mg de THC ou de CBD.
L’aspect scientifique de ce produit est novateur. C’est le premier genre de cannabis qui devient soluble avec l’eau (donc notre salive).
Il n’y a aucun d’effet néfaste pour nos poumons, car les cannabinoïdes sont directement absorbés par les muqueuses pour passer dans le sang afin d’arriver finalement dans le cerveau . L’effet est immédiat (moins de 30 minutes).

Pour le moment, il n’y a que trois saveurs différentes : menthe, agrumes et ”américain” avec du THC ou du CBD. Malheureusement, seuls les Californiens peuvent disposer de ce produit.

 Jacob

 

Le Cannabis thérapeutique arrive en France.

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Les hôpitaux de Marseille (Bouches-du-Rhône) vont tester l’usage du cannabis thérapeutique pour traiter les malades de Parkinson. L’expérimentation sera menée sur une vingtaine de patients.

La quasi-totalité de l’Europe a déjà légalisé la pratique.
Aujourd’hui, un premier pas vers la légalisation, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a donné son feu vert pour une expérimentation l’année prochaine
À terme, entre 300 000 et 1 million de patients pourraient, selon les estimations, bénéficier d’une légalisation du cannabis thérapeutique en France

Certains en prennent encore illégalement, comme ces deux personnes qui témoignent.

 

Jacob

La consommation de CBD explose ! Mais les agriculteurs américains n’arrivent pas à suivre la demande.

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C’est le nouveau produit de beauté préféré d’Hollywood, le CBD.
Sa demande n’a jamais été aussi forte et les entreprises se démènent aujourd’hui pour y répondre excepté le fait que  la quantité, ne répond pas forcément à l’appel.

 

En Amérique, le chanvre industriel a été légalisé par le Congrès en décembre 2018 .
Avec ça, ils ont également légalisé le CBD dérivé du chanvre, un composé de cannabis qui est censé livrer les effets calmants de la marijuana sans le haut de THC.
L’année dernière, les ventes  de produits de consommation à base de CDB aux États-Unis ont été estimées entre 600 et 2 milliards de dollars, selon la firme de recherche en investissement Cowen.
La banque prévoit avec prudence que les ventes atteindront 16 milliards de dollars d’ici 2025.

La quantité sans qualité.
La chaîne d’approvisionnement actuelle (du laboratoire aux usines) est jonchée de problèmes.
L’industrie naissante du chanvre industriel tente de surmonter les obstacles en même temps que la demande augmente, laissant les producteurs frustrés et les consommateurs coincés à essayer de trier les bons produits des mauvais.

« La production du chanvre industriel nécessaire pour répondre à la demande présente d’énormes défis », a déclaré George Weiblen, professeur à l’Université du Minnesota qui étudie le cannabis depuis 2002. « Ce n’est pas aussi simple que de faire pousser des tomates. Ce n’est tout simplement pas le cas… La possibilité de ne pas produire des extraits de cannabis de qualité est énorme. »

Des décennies de techniques agricoles modernes ont réussi à apprivoiser le maïs et le blé.
Les agriculteurs savent à quoi s’attendre lorsqu’ils plantent et peuvent suivre un ensemble assez simple de lignes directrices lorsqu’ils les cultivent.
Avec du chanvre pour le CBD, ce n’est pas du tout le même cas.

La culture du chanvre a toujours été une religion plus qu’une science.
Les gens cultivent du chanvre illégalement depuis des années.
Les agriculteurs ont gardé leurs opérations silencieuses et ont développé leurs propres techniques qui sont toutes un peu différentes. La culture du chanvre a toujours été une religion plus qu’une science, a déclaré Christian Cypher,  vice-président principal de Pyxus International.
Le chanvre industriel produit de faibles quantités de CBD .Sa culture et sa récolte pour extraire la molécule sont incroyablement coûteuses. Une souche de chanvre industriel certifiée au Canada a produit en moyenne 0,6 % de CBD et 0,03 % de THC, selon une étude effectuée.
Les agriculteurs ne découvriront pas la quantité de THC produite par leurs plantes tant qu’elles n’auront pas été récoltées, séchées et extraites du CBD. Au cours de ce processus, le CDB se concentre et le THC est traîné avec elle.

La course au shopping.
Les consommateurs qui achètent du CDB feront face à une série de termes lors du choix d’achat : isolation, spectre complet, soluble dans l’eau et plus, chacun prétendant être meilleur que l’autre.
Les marques essaient dorénavant de se différencier et de prouver que leurs produits sont légitimes, afin d’introduire le public à une toute nouvelle gamme.

Jacob

Cannabis fortement dosé, des risques de troubles mentaux.

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Une nouvelle étude menée à Londres et Amsterdam par la très sérieuse revue médicale “The Lancet” prouvent que la consommation de cannabis fortement dosée en THC pourrait faire apparaître chez le fumeur des risques de troubles mentaux.

Ce risque serait cinq fois plus élevé en cas d’utilisation quotidienne de cannabis à forte concentration.
L’étude a porté sur 901 patients et 1 237 sujets en bonne santé de six pays répartis sur onze sites en Europe et au Brésil.
En l’absence de cannabis à forte concentration, l’incidence de la psychose à Amsterdam tomberait de 37,9 à 18,8 pour 100 000 habitants par an; et à Londres de 45,7 à 31,9/100 000, avancent-ils en supposant un lien de causalité.

Jacob

Un portrait de la weed en Uruguay.

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Ely est notre correspondant en Uruguay. Là-bas, il décortique pour nous les différents aspects cannabiques  du premier pays à avoir autorisé la vente du cannabis récréatif sur son territoire.

Février 2018, le pilote annonce que nous allons entamer la descente vers Montevideo, la capitale de l’Uruguay. J’ai quitté ma France natale pour venir habiter un an dans ce petit pays coincé entre le Brésil et l’Argentine.
À l’atterrissage, je me rends compte que je ne connais pas grand chose de ce pays. Je sais juste qu’ils font de la bonne viande, qu’il y a de bons joueurs de foot et que la weed y est légale. J’ai aussi entendu parler de l’ancien président, un certain Pepe Mujica. C’est ce vieillard aux allures de paysan, qui a justement fait en sorte que la weed soit légalisée.

Une fois sur la terre ferme, je cherche un taxi pour rejoindre ma location Airbnb, où mes hôtes m’accueillent chaleureusement. Ils me proposent de partager leur plat de pâte et leur bouteille de vin. À la fin du repas, l’un d’eux sort un sachet en plastique rectangulaire sur lequel il y a marqué « Cannabis variedad alpha 1 ». Sur le sachet, sont imprimés des indications sur au produit. Il est même indiqué que le cannabis à usage récréatif est risqué pour la santé. C’est la première fois que je vois du cannabis légal et je m’avoue assez impressionné.
Tandis, que mon hôte se roule un pur dans une petite feuille, je lui demande où et pour combien il se procure sa drogue douce. Il me répond qu’il achète ça en pharmacie et qu’il paye l’équivalent de 1 à 2 € le gramme. Je m’imagine donc déjà, me rendre à la pharmacie pour aller chercher du paracétamole et un vingt balles de weed.

Le lendemain, je me réveille de bonne heure pour aller chercher de la weed. En arrivant dans la pharmacie la plus proche, je demande au comptoir dans un espagnol des plus approximatif s’ils ont du cannabis. La pharmacienne ne comprend rien. Je lui donne donc quelques synonymes : « weed, smoke, marijuana, cannabis, green smoking ».
Alors que je mime l’action de fumer un joint, elle me regarde d’un air surpris et me fait comprendre que je ne suis pas au bon endroit. Un peu déboussolé, je rentre pour faire part à mes hôtes de ma mésaventure. Ils se mettent à rire et m’apprennent que les touristes ne peuvent pas en acheter. En plus, il y a moins de 20 pharmacies qui en vendent. La désillusion est totale : le cannabis légal en Uruguay ne me sert absolument à rien.

 

Suite à cet échec, je me dis que vais en apprendre un peu plus sur l’histoire de ce pays dans lequel je suis venu habiter pour une année. Je sais désormais qu’ils font de la bonne viande, qu’il y a de bons joueurs de foot et que la weed est légale, mais que je ne peux pas en acheter. Ainsi, après mes recherches, j’apprends que la vente et la production sont très réglementés. Pour vous donner un peu de contexte, lorsque Pepe Mujica fait en sorte que la weed soit légalisée en 2013, il voit ça comme une manière de lutter contre le narcotrafic, en brisant les fondations économiques de ce marché. L’opinion publique était d’ailleurs défavorable à cette réforme, ce n’est donc en aucun cas, la pression populaire qui a permis la légalisation. L’objectif était de remplacer un marché illégal par un marché légal et encadré. Les Uruguayens doivent être inscrits sur un registre pour s’en procurer.
Ces listes sont d’ailleurs source de débat, pour les plus vieux qui ont connu la dictature et les plus jeunes qui regardent Black Mirror. Ensuite, les Uruguayens peuvent acheter jusqu’à 40 grammes par mois et ils doivent choisir entre 4 variétés avec de faibles teneurs en THC. La weed est certes légale, mais l’Uruguay n’est pas le paradis du fumeur ou un business à haut profit comme en Amérique du Nord.

Quelques semaines plus tard et armé de mes nouvelles connaissances sur la légalisation, je m’intègre progressivement.
Je me suis fait un ami et je suis en ce moment même dans sa voiture, en route pour aller jouer au foot. En chemin, il s’arrête dans une banlieue pavillonnaire et me dit qu’il revient dans 5 minutes.
À son retour, une épaisse odeur de weed emplit la voiture.
Il me dit être allé dans un club de cannabis pour aller chercher sa ration mensuelle. Ces associations ont le droit de planter jusqu’à 99 plantes, selon le nombre d’associés.
Ils sont au maximum 45 personnes et l’avantage principal réside dans le fait qu’ils plantent toutes sortes de variété.
Cela présente donc un avantage important face aux variétés restreintes que cultive l’État. Cependant, les prix assez élevé et le nombre de club limité empêchent l’accès de ces associations au grand public. La troisième option pour se fournir en weed est de faire planter soi-même.
Il faut également s’inscrire sur un registre pour cultiver légalement et il est interdit d’avoir plus de 6 plantes. Nous pouvons donc nous imaginer qu’un bon nombre de gens ne s’attardent pas avec ces listes.

Quelques mois plus tard, en plein hiver Uruguayen, je rejoins des amis à la terrasse d’un bar et commande une Norteña, un bière locale au goût fade et au packaging classique.


Un ami me passe un joint que je refuse aussitôt. Cette weed a une odeur des mauvais jours. Je demande pourquoi et l’on m’explique que c’est du paraguayo, une weed compressée de très basse qualité. Elle sent pas bon et elle te fait mal à la tête. Elle présente tout de même l’avantage d’être très facile à transporter grâce à son format compressé et pour les consommateurs, elle coûte vraiment pas cher. Le paraguayo c’est l’équivalent du shit en France, et jusqu’au début des années 2000, la plupart des gens ne fumaient que ça. Il était rare de trouver de jolies plantes. Suite à la légalisation, le paraguayo est devenu la weed du galérien et la qualité de la drogue douce a fortement augmenté dans le pays.

Cela fait désormais un an que j’habite en Uruguay et je réalise à ma grande surprise, que la plupart de mes connaissances se procurent de la weed illégalement. Nous avons vu dans cet article, que bon nombre de locaux sont méfiants du registre de fumeur, que le coût des clubs de cannabis est élevé et que les pharmacies ne sont pas nombreuses. Un autre facteur expliquant ce phénomène est que la vente est récente. Le cannabis est certes légal depuis 2013, mais la vente n’a commencé qu’en 2017.
La mise en place de la légalisation a été ralenti par la lourde bureaucratie du pays et la volonté de créer une régulation stricte et encadrée.
De plus, ils ont oublié de penser aux États-Unis d’Amérique.
Et comme l’histoire du dernier siècle le sous-entend, il n’est pas bon d’oublier les States quand on est un gouvernement d’Amérique Latine. Ainsi, les banques américaines ont menacé les banques uruguayennes de ne plus être leurs amis, si elles collaboraient avec les pharmacies qui vendent de la weed.
Les banques uruguayennes ont vite choisit leur camps et elles ont à leur tour menacé les pharmacies de fermer leurs comptes en banque si elles vendaient de la weed. Ainsi, il y a aujourd’hui moins de vingt pharmacies qui vendent du cannabis en Uruguay et 11 des 19 départements du pays n’ont pas de point de vente de cannabis.
En Uruguay, lorsqu’une pharmacie annonce qu’elle a du stock, une chose est sûr c’est qu’il va y avoir la queue devant et que le stock va vite s’écouler. La demande surpasse l’offre et la vente légale ne semble pas encore au point.

Pour conclure, vivre dans un pays où la weed est légale rend complètement absurde son illégalité. Pour le non-fumeur ça ne change rien et pour le fumeur, il y fume mieux et plus tranquillement.
Les fumeurs n’ayant pas opté pour la voie légale se rationnent principalement en faisant pousser ou grâce à une connaissance qui fait pousser.
La croissance de la consommation a quant à elle stagné depuis 2013. En légalisant le cannabis, ce petit pays a fait office de laboratoire pour le reste du monde, la légalisation y a été complexe, mais les bénéfices sont bien réels.

 

Ely 

Cannabis: driver of Lebanon’s agricultural economy .

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Ariel, avid smoker, is our special envoy in Lebanon. There, he delves into the different facades of cannabis from one of the major producers of hash in the world.

Approximately thirty kilometres east of Beirut, at the base of the mountains that separate Lebanon from Syria, stretches the Békaa valley. In this same place, which constitutes the most important agricultural region of Lebanon, 60% of the fields are used for cannabis cultivation. Although this cultivation goes back to the Ottoman Empire, and that it continued during the French mandate, it is today on an unprecedented scale, a pillar for the economic survival of an entire community.

After the failure of a government plan initiated in the 1990s designed to eradicate Lebanese cannabis by drastically burning the fields, the Lebanese State progressively turned a blind eye on an activity that communities across Békaa, already in a precarious state, rely on. The outbreak of the Syrian conflict has given rise to a paradoxical scenery in the valley, as described by the journalist Patricia Khoder: “The cultivation in the fields and the irrigation system henceforth occurs in the sight of everyone. Besides, when walking around the Békaa, one can notice, in many places, military roadblocks set up in front of vast cannabis fields […] which intimidates the inhabitants, even if they know that the police and the armed forces will not intervene when the fields will be cut down.” The reason why cannabis dominates other plants in the Békaa valley is simple: 1000 squared metres of cannabis costs $20 per year for a farmer, whereas it takes $1500 to cultivate potatoes on the same surface area.

The real impact of the militarisation related to the Syrian war is that of the training for the exploration of Lebanese cannabis. 90% of the cultivation is destined for export, of which 60% solely for Egypt – the major consumer in the Middle East. Whereas a dealer only used to have one smuggler to pay in order to transport hash on Syrian roads, he will now need to bribe several armed factions, sometimes opposing factions. To this, one needs to add the increased security on the air and sea borders, with 7.5 tons of cannabis seized in 2016.

Consequently, the hash economy in Lebanon is characterised today by an imbalance of the demand compared to the supply. At the end of the 90s, a kilo could cost up to $1200, several years ago, it was approximately $400. However today, $200 is sufficient enough – to the great pleasure of the local consumers, numerous but discreet, and to the discontent of the farmers in the Békaa.

Ariel Iglesias.

Critique : Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire. 

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Charles Baudelaire, avant-gardiste dans tous les domaines, a compris très tôt le lien indéfectible entre l’ivresse et l’acte d’écriture. Peut-être était-ce leur ressemblance ? Ou la productivité de leur alliance ?

Quoi qu’il en soit le voyage, réel ou artificiel, était et demeure une certitude de l’art. Il lance son essai en suivant un groupe d’artistes du XIXème siècle se réunit régulièrement dans un appartement de l’île Saint Louis pour partager du haschich consommé sous forme de confiture ou fumer à la pipe.
Fasciné, mais méticuleux, comme un spectateur devant ce que la vie a de magique comme toutes ces nouvelles dimensions, il nous met néanmoins en garde ; « Les vices de l’Homme sont la preuve de son goût pour l’infini. Seulement, c’est un goût qui se trompe souvent de route. »

Que comprendre de son approche du haschisch et de son rapport avec la création poétique ? De tout temps, les artistes se sont servis des paradis artificiels comme d’un tremplin vers une autre dimension du monde, une dimension plus proche de ce qu’ils connaissent le mieux et adulent tous les jours ; le rêve.

Si l’est un tremplin efficace, il n’en est pas moins vicieux, car comme dans tout ce qui est bon pour l’homme c’est la démesure qui le détruit. Mais ne repoussons pas le rêve, l’idée, et l’univers infini des possibles a priori, plongeons-y préparer et aguerris toujours prêt à remonter à la surface. Il y a dans chacun de nous un explorateur du Beau qui ressemble beaucoup à un enfant, voyageons, autant que possible, pour faire honneur à ses rêves de conquêtes.

Balthazar

Nueva York: El plan de ataque para legalizar el cannabis

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Luego de varios meses de discursos, palabras y compromisos, el gobernador de Nueva York, Andrew Cuomo, finalmente reveló su plan de legalización de cannabis recreativo. Un plan preciso, ya integrado en su presupuesto anual, que todavía tiene que ser aprobado por el Congreso.

En 2019, la legalización del cannabis en Nueva York ya no es una idea difusa, y sólo es una cuestión de tiempo.

El primero paso del gobernador consiste en borrar todas las sanciones generadas por la prohibición a las minorías étnicas y comunidades pobres: “Creemos una industria que beneficiará a las comunidades pobres que pagaron el precio (de la prohibición) y no a las compañías ricas que vinieron a realizar beneficios”.

El programa del gobernador prevé crear una Oficina de Gestión del Cannabis que tendrá como deber gestionar la regulación de la industria y el acuerdo de patentes de cultivo y comercio. Además, prevé la supresión de todos los antecedentes penales relacionados al cannabis. Hay que notar que la auto-cultura del cannabis está prohibida salvo para los pacientes.

Los ingresos fiscales generados por la legalización serán redistribuidos hacia los sectores siguientes: la administración de regulación del cannabis, la colecta de datos, la seguridad vial, el desarrollo de pequeñas empresas y los programas y servicios de prevención, de ayuda y de tratamiento contra el abuso de sustancias.

Este nuevo comercio será destinado a las pequeñas empresas, y no a los ejecutivos e inversores de otras industrias. El alcalde de la ciudad de Nueva York, Bill Blasio, pone de relieve la promoción de las minorías: “Tenemos la suerte de realizar algo que nunca fue hecho antes, que es literalmente excluir las grandes compañías y de asegurarse que esta industria sea una industria de pequeñas empresas que tienen en cuenta a la comunidad

 

El Cannabis: motor de la economía agrícola del Líbano.

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Ariel, fumador sin fronteras, es nuestro enviado especial en Líbano. Desde allí, nos detalla los diferentes aspectos cannabicos de uno de los principales productores de haschisch.

A unos treinta kilómetros al este de Beyrouth, hasta los pies de las montañas que separan el Líbano de Syria, se extiende el valle de la Bekaa. En lo que constituye la región agrícola más importante del Líbano, 60% de los campos contienen cannabis. Aunque esta cultura sea originaria del imperio otomano, y que haya perdurado durante el mandato francés, hoy es de una proyección sin precedentes, pilar de la supervivencia económica de toda una comunidad.

Después del fracaso de un plan gubernamental comenzado en los años 1990 y destinados en erradicar el cannabis libanés quemando masivamente los campos, el Estado libanés cerró progresivamente sus ojos sobre una práctica de la cual dependen las ya precarias comunidades de la Békaa. La erupción del conflicto sirio dio lugar a un paisaje paradojal en el valle, tal como lo describe el periodista Patricia Khoder: “La plantación de campos y su irrigación transcurren hoy en día a la vista de todo el mundo. Por cierto, paseando por la Békaa, podemos percibir en varios lugares presas del ejército implementadas delante de inmensos campos de cannabis (…) lo que tiene como consecuencia de intimidar a los habitantes, aunque sepan que la policía  y el ejército no intervendrán cuando los campos sean recortados”.

Si el cannabis domina las otras plantas en la Békaa, es por un simple cálculo: 1000 metros cuadrados de cannabis cuestan 20 dólares por año a un agricultor, cuando hay que contar con 1500 dólares para cultivar patatas sobre la misma superficie.

El verdadero impacto de la militarizacion relacionada a la guerra siria es el del entrenamiento de la exploracion del cannabis libanes. Unos 90% de la produccion esta destinada a la exportacion, de los cuales solo 60% hacia Egipto, el principal consumidor de Medio Oriente. Cuando un dealer tenia que pagar a una sola persona para llevar el haschisch a traves de las rutas sirias, ahora tendra que sobornar varias facciones del ejercito, a veces rivales entre ellas. A ese mecanismo poco rentable se anade la seguridad resforzada en las fronteras aereas y maritimas, con 7,5 toneladas de cannabis embargadas en 2016.

Por consecuencia, la economia del hasch en el Libano se caracteriza hoy en dia por una oferta completamente desequilibrada con respecto a la demanda/ Al fin de los anos 90, el kilo podia valer hasta 1200$, hace unos anos estaba alrededor de 400$, pero hoy con 200$ es suficiente. Para la felicidad de los consumidores locales, tan numerosos como discretos, y para la desgracia de los agricultores de la Békaa.

Ariel Iglesias

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