CBD

Jaïs Elalouf : “Le CBD va dans le sens d’un bien-être général”

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Alors que son exposition célébrant les 80 ans de la découverte du LSD  fait un carton et joue les prolongations, le musicien, performer et premier collectionneur français d’art psychédélique Jaïs Elalouf s’est ouvert pour ZEWEED sur une autre de ses passion pour une molécule en trois lettres : le CBD.  Rencontre au sommet.

Jaïs Elalouf est un touche-à-tout hors pair, un passionné tous azimuts. Après avoir officié durant huit ans aux platines du Festival de Cannes, son amour pour la musique et le cinéma l’amène à concevoir des concerts immersifs où se mêlent musique et montages vidéo. Ce qui lui permet non seulement de continuer d’enflammer les dancefloor, mais aussi de coiffer la casquette de réalisateur pour les besoins des films qui accompagnent ses performances.

DJ Oof

Le voilà donc pionnier du DJVing (un terme de son cru associant disc-jockey et vidéo-jockey). Sous le pseudo de Dj Oof, il présente plus de 500 spectacles dans une quarantaine de pays, s’érigeant en digne héritier électro des fameux lights shows psyché du San Francisco des 60’s et 70’.

Oof “Metaphysique” feat Mike Ladd.

Une comparaison qui est loin de lui déplaire : « J’ai grandi avec la musique des années 80, jusqu’à ce que je tombe un jour sur un album des Pink Floyd, Dark side of the Moon, confie-t-il. Ça a été le point de départ de ma passion pour cette époque. Non seulement je trouvais la musique bien plus créative que celle de ma génération, mais en plus, il y a eu la rencontre avec l’univers spirituel et artistique qui l’entouraient : une révélation ! Je n’ai plus décroché depuis… »

Nativity A.K.A. World without end, Mati Klarwein, 1961

Jaïs produira une quinzaine de mixtapes éclectiques, l’album Cinémix (Universal Music) et plusieurs autres disques sous divers alias : OOF ou Lunivers, avec les single house-pop « All of us is One » – dont il a lui-même créé la pochette – et « Happy Route » (playlist Radio Nova).

LSD et THC vs CBD

Jaïs Elalouf est également le connaisseur et le promoteur le plus pointu de l’art psychédélique en France. Depuis plus de 30 ans, il récolte au gré de ses voyages tout ce qui a trait au sujet : affiches originales, tableaux, estampes, pochettes de vinyles, objets de toutes sortes, planches de dessins des années 60, qu’il accumule chez lui et a longtemps exposé dans une galerie éphémère située aux abords de la Cité des sciences de la Villette. Il y organisait de nombreux évènements et ne se faisait pas prier pour improviser une visite guidée aux visiteurs, avant de leur proposer une infusion de sa toute nouvelle marotte : le CBD. « Je m’y intéresse depuis un peu plus de deux ans, confie-t-il. Cela a été une vraie découverte pour moi. Je suis quelqu’un de sociable, je sors beaucoup dans des concerts, des vernissages, des fêtes de toutes sortes, et ce que je n’aime pas avec le cannabis et l’alcool, c’est que lorsque tu en prends, tu n’es plus sur la même longueur d’onde que ceux qui n’en ont pas pris. »

Oeil psyché, Pyon, 2016, France, 100 x 69 cm, Stylo bic sur papier et feutre

Jaïs est à ce point convaincu des vertus du CBD qu’il ponctue désormais ses multiples activités par une bonne cigarette d’Orange Bud, aux effets indisociablement associées à son dernier titre, Métaphysique (une composition planante parue fin 2021 qui invite à la méditation, fusionnant trip hop indiens et rythmique jazz), et aux trois remarquables morceaux de son prochain EP dont la sortie est prévue pour le printemps. « C’est une musique psyché plus électro, plus progressive. Son titre : We are that force ! Bien sûr, j’avais mon Orange Bud en studio, durant l’enregistrement, poursuit-il. J’avais l’esprit clair pour travailler le mieux possible, et en même temps un petit effet relaxant très agréable qui convient parfaitement à l’esprit de ma musique ! »

Virgin Waters , Petagno, 1971, Etats Unis, 58,5 x 89 cm, Poster

Jaïs reconnaît par ailleurs que les vertus naturelles du cannabidiol s’accordent on ne peut mieux à sa conception du monde. « J’ai toujours ressenti un lien très fort avec la nature. Je crois que nous sommes un élément, aussi petit soit-il, d’un grand tout cosmique, et qu’il faut respecter notre corps, tout comme il faut respecter la planète dans laquelle on vit. Or le CBD, pour moi, cela va dans le sens d’un bien-être général, d’une santé globale. »

« Définitivement converti au CBD »

Jaïs travaille également sur un documentaire. Il a déjà couché sur pellicule une dizaine d’interviews d’hommes politiques, d’artistes et autres experts en leur posant chacun la même question : « quel est selon vous la solution pour changer le monde ?
« L’univers psyché, pour moi, c’est aussi cela. Avoir conscience du monde dans lequel nous vivons, se sentir concerné par ce qui nous entoure, le respecter comme s’il s’agissait de nous-mêmes, réaliser que le simple fait de détruire un arbre à des conséquences infinies sur les animaux qui l’entourent, sur l’écosystème tout entier. »

Pollux , Linda Brexer, 1969, Etats Unis, 61 x 91 cm – Poster

Mais les projets de cet infatigable innovateur ne s’arrêtent pas là. Il vient de lancer Lucydélic” un magazine en ligne dédié à la « pop culture psychédélique et à l’éveil d’esprit ».
Bien entendu, il y sera aussi question de cannabidiol. « Ce qui m’a définitivement converti au CBD, conclut-il, d’avoir été un témoin direct de ses effets inespérés contre certaines pathologies. J’ai un ami proche qui souffrait de l’arthrite, et ça a changé sa vie. Il m’a confié que sur une échelle de 1 à 10 de la douleur, il était passé de 10 à 2 ! Et puis, ma colocataire un peu dépressive s’y est mise elle aussi. Cela a eu sur elle un impact extraordinaire, et sans les effets secondaires des antidépresseurs et autres anxiolytiques… Quant à moi, qui suis un couche-tard, je ne me suis jamais aussi bien endormi que depuis que j’en consomme régulièrement ! »

(Interview réalisée le 5/4/23 et actualisée le 3/12/23)

Plus d’infos sur la fabuleuse exposition en cliquant sur l’affiche de l’expo :

 

 

Ben Dronkers: le chanvre et l’oseille.

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Le premier millionnaire du chanvre fête cette année les 35 ans de sa multinationale Sensi Seeds, une marque aussi connue des amoureux de l’herbe que les feuilles OCB, les engrais Biobizz ou les briquets Bic.
Nous parlons du pionnier et leader des banques de graines aux Pays-Bas: Ben Dronkers.
Portrait d’un entrepreneur à la main verte et au sens des affaires bien mûr.

Mais d’où viennent les graines que les cultivateurs se font envoyer dans le monde entier pour faire pousser leur auto-production de ganja?
D’une plante forcément, mais surtout de banques de semences dédiées à notre fleur préférée. Vous avez forcément déjà fumé de la Jack Herer, voire peut-être de la Northern Lights ou de la White Widow. Et depuis 1985,  8 fois sur 10, ce sont  des entrepôts réfrigérés de Sensi Seeds à Amsterdam qu’elle sont envoyé aux growers.
Alors comment ce passionné de botanique a pu changer le monde du chanvre?
Une graine à la fois tout simplement.

Jardin d’enfance.

Parmi nos portraits de personnalités cultes du monde du Cannabis une constante se détache: Il s’agit  de personnes dont la vie a été changée par la plante, mais que rien ne destinait à une carrière toute entière à son service (à l’insar de Jack Herer: ancien militaire devenu militant,de  Nancy Whiteman: qui est passée de la communication aux fourneaux, ou de Mila Jansen: la femme qui a révolutionné le Hash en passant par la mode).
Dans le cas de Ben, c’est tout l’inverse. Il est presque né avec un sécateur dans la main (ndlr: c’est une expression, pas la peine d’appeler les services sociaux).
Dès son plus jeune âge, il observe sa mère prendre soin des très nombreuses plantes de la maison:  c’est elle qui lui apprendra les bases de sa future profession, lui transmettant avec amour sa verte passion.
C’est grâce à cet enseignement qu’il s’intéresse au développement des plantes, à leurs besoins mais surtout à leur croisements.
Une technique aujourd’hui bien connue parmi les cultivateurs, mais qui est à l’époque révolutionnaire, permettant de garder certaines caractéristiques d’une plante et de les optimiser en les associant avec une autre variété.
Si ce que nous fumons aujourd’hui est bien plus fort et surtout bien meilleur, c’est grâce à ses fameux croisements.

Weed et épinards

C’est une histoire de famille intergénérationnelle puisque c’est avec son fils ainé Alan Dronkers qu’il monte Sensi Seeds en 1985.
A l’époque cela fait déjà quelques années qu’il fait pousser le premier Cannabis Néerlandais de l’histoire contemporaine dans des serres bricolées avec des graines ramenées de ses voyages au Pakistan.A l’époque les gens fument du mauvais hasch issu de plants marocains et largement coupé, alors que  tous les Coffee Shop lui refusent sa ganja fraîche pourtant bien plus puissante.
Il finit, dépité,  par laisser “en dépôt” deux gros sacs papiers remplis d’herbe, précisant qu’il ne sera payé que si tout se vend.
Les propriétaires dubitatifs accepterons de prendre à l’essai ce qu’ils surnomment des “épinards”. C’est grâce aux touristes américains que l’engouement se créera autour de ses récoltes… et qu’il commence à se faire arrêter par la Police.
Heureusement il est aux Pays-Bas et à l’époque même en étant arrêté avec 10 kg d’herbe sur lui il n’écope en général que de quelques jours de prison.
En effet, si le cannabis est dépénalisé et sa vente contrôlée dans le cadre de l’Opium Act, il n’est en 1984 légalement interdit d’en faire pousser à des fins commerciales.

Graine de millionnaire

Après de nombreuses arrestations c’est en étudiant cette loi qu’il découvre une faille qui sera à la base de son empire: la loi anti-culture n’interdit pas, par omission, le commerce de graines.
Après avoir consulté son avocat, il monte donc sa boîte et multiplie les voyages pour récupérer un maximum de variétés.
C’est lors de cette période qu’il en apprend un maximum sur cette plante aux milles vertues et surtout sur son histoire méconnue.
Nous sommes avant l’avènement d’internet, tout est encore à découvrir. C’est grâce à des spécialistes devenus des amis comme Jack Herer et Ed Rosenthal qu’il perfectionne son savoir.
Afin de sensibiliser le public européen à la très longue histoire du Chanvre en Europe, il monte avec ce dernier le premier musée consacré au Cannabis en 1985.
Si vous y allez aujourd’hui vous aurez la chance de visiter par la même occasion la toute première boutique Sensi Seeds qui a été rénovée avec ses boiseries et ses dorures d’époques typiquement flamandes.
Un second musée à été ouvert en Espagne en 2012 en présence d’Ed Rosenthal bien entendu mais aussi de Sir Richard Branson, le fondateur de Virgin.

1993: le chanvrement.

Ce mélange d’activisme et de sens des affaires explique pourquoi en 1993 il lance Hempflax, une entreprise spécialisée dans la culture du chanvre qui devient légal aux Pays Bas en 1994 grâce à l’exemple de l’Angleterre et à son influence.
Le but est bien entendu de récupérer des graines mais aussi de faire commerce de fibres, d’ huiles et plus tard toute une armada de produits aux CBD.
Le chanvre de Ben est depuis peu utilisé dans le cadre en isolant naturel depuis le rachat de la marque allemande Thermo-Natur.
Une version bien plus consumériste du rêve du Jack Herer (qui voyait le chanvre sauver le monde) qui a en tout cas sauvé l’économie des Pays Bas et participé à une revitalisation agricole européenne en ramenant la plante dans le milieu industriel.
L’entreprise a récemment  investi 5 millions d’euros en Roumanie et possède plus de 500 hectares de cultures en Allemagne.
La prochaine étape?
Les biocarburants, afin de recycler les chutes de chanvre en éthanol et en Diesel.Le futur sera-t-il complètement vert?
Sans doutes: après que le Canada se soit ouvert, c’est au tour de l Europe de légaliser le CBD, les jours de la prohibition sont comptés…
Terminons sur une formule chère à un Ben Dronkers pro-legalisation:  “Soyez informés et autonomes!”

En bref, continuez à lire Zeweed!

Comment le CBD et le THC agissent sur le sommeil.

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Des 120 principes actifs (cannabinoïdes) que l’on trouve dans la cannabis, le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont sans conteste les plus connus et maitrisés. Point commun aux deux molécules : leurs pouvoirs sédatifs. Mais si CBD et THC sont issus de la même plante, ils agissent de façon très différente sur notre cortex et donc notre sommeil. Zeweed vous explique comment.

Avant de se décider à choisir entre CBD et THC pour se réconcilier avec l’oreiller, il est crucial de comprendre comment les deux cannabinoïdes affectent le sommeil. Car si CBD et THC sont de très efficaces aides pour se plonger dans les bras de Morphée, la façon dont ils opèrent sur notre cerveau est radicalement différente.

COMMENT LE THC AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Toutes les personnes qui ont une certaine expérience du cannabis sont unanimes sur un point : le THC est un très bon sédatif. Une propriété que l’on doit à son action sur le système endocannabinoïdien via le récepteurs CB1 et CB2 et dont la pharmacodynamie commence à se préciser.

Car si de façon empirique, tout un chacun reconnait le pouvoir soporifique du CBD comme THC,  les études comparants les deux alcaloïdes de la plante sont en revanche peu nombreuses.
Une lacune que chercheurs canadiens de l’Université Laval (situé au Québec) ont voulu combler en se penchant sur les effets sur le sommeil des deux cannabinoïdes. Les fruits de leurs travaux ont été publié récemment dans le Journal of Clinical Psychopharmacology. On y découvre entre autre que 15 mg de THC sont suffisants pour raccourcir la latence à l’endormissement et provoquer la somnolence, quel que soit l’heure de la journée. Contrepartie à l’efficacité radicale du THC: une altération de la mémoire courte, une tendance à la somnolence après le réveil  et des changements d’humeur plus fréquents.

Le THC serait donc réservé aux cas sévères. Même avec ces effets secondaires constatés cliniquement, le tétrahydrocannabinol reste une alternative beaucoup plus saine aux somnifères hynotiques (Stillnox, Imovane, Noctamide…) et aux benzodiazépines (Valium, Xanax, Tranxène…).

Si dans la plupart des pays, de nombreux insomniaques ont recours au “pétard du soir” pour s’assoupir, la rédaction vous conseille vivement de respecter la législation du  pays ou vous avez posé votre lit, ne serait-ce que pour dormir,  sur vos deux oreilles, d’un sommeil de juste.

COMMENT LE CBD AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Une seconde étude nous apprend que le CBD diminue la latence du sommeil de stade 3 (qui est la période entre le sommeil léger et profond) mais sans les effets indésirables inhérents à une forte dose de  THC. Grâce à ses propriétés apaisantes et analgésiques, le CBD est aussi un auxiliaire efficace pour traiter les symptômes associés à des pathologies qui pourraient entraver la capacité à s’endormir. (Douleurs inflammatoires, anxiété, douleurs d’origine spasmodiques)

Parmi les conclusions de l’étude les chercheurs ont pu démonter que ” le CBD module le réveil via l’activation des neurones dans l’hypothalamus et le DRD“. (Les deux zones du cerveau qui sont entre autre responsables de la vigilance, grande entrave au sommeil).
En d’autres termes, le CBD vous rend en fait plus alerte. Cela peut sembler être un attribut contre-productif pour un somnifère, mais sa capacité à prévenir une somnolence excessive fait du cannabidiol un excellent outil pour tous ceux qui ont besoin de dormir moins ou ceux qui tentent de passer à un horaire de sommeil plus sain.

COMPRENDRE LES EFFETS PSYCHO ACTIFS

Si les effets du THC sur le sommeil sont beaucoup plus marqués que ceux du CBD, le THC est un composé psycho actif qui rend “stone” et fait planer. Et cela signifie qu’il y aura toujours un risque lié à l’utilisation de médicaments riches en THC, notamment de surdosage. Un surdosage de THC ne mettra pas en danger la vie du sujet mais lui procurera un lendemain difficile avec à la clef des sentiments d’anxiété plus fréquents, voire une tendance à la paranoïa. Des effets secondaires qui ne faciliterons pas l’endormissement le lendemain… à moins de reprendre du THC.

En revanche, le CBD n’a pas d’effet psycho actif notable, ce qui signifie qu’il a pas d’impact perceptibles sur notre perception et jugement. Raison pour laquelle il est autorisé en Europe et pas considéré comme un stupéfiant.

CBD OU THC : COMMENT CHOISIR?

Il n’y a pas de réponse simple et standard à cette question. Que vous optiez pour un médicament à base de CBD ou de THC dépend vraiment de votre condition. L’absence d’effets psychoactifs fait du CBD une option fiable et sans effets secondaires. Mais si vous avez besoin de médicaments pour vous endormir et/ou que vous êtes sûr de pouvoir gérer l’effet psychotrope du THC, ce dernier reste la meilleure option.
Enfin, si la consommation de THC est légalisée au Canada depuis 2018, la molécule reste prohibée dans de nombreux pays. Renseignez-vous sur la législation en vigueur dans le pays où vous résidez et souhaitez trouver un bon sommeil, et consultez votre médecin avant de commencer tout nouveau traitement au THC.

 

 

Quels sont les effets du CBD et du THC sur la conduite?

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Peut-on consommer du CBD si on prend le volant? Combien de temps le THC reste-t-il actif et à quel point altère-t-il  la conduite ? A Sydney, les chercheurs de l’Initiative Lambert se sont penchés sur ces questions pour nous fournir des réponses précises.

Pour la première fois, des chercheurs ont étudiés les effets du cannabis sur notre capacité à conduire. L’étude, dirigée par l’Initiative Lambert* à l’Université de Sydney a été conjointement menée à l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas.

Le CBD : sans danger sur la conduite

Les résultats ont été publiés en décembre dernier dans le très sérieux American Medical Association Journal.
Nous y apprenons entre autres que le cannabidiol (CBD), n’affecte nullement la conduite, mais que des quantités modérées de THC produisent en revanche des troubles légers, qui peuvent durer jusqu’à quatre heures, mais bien loin des troubles inhérents à la consommation d’alcool ou de tranquillisants précise le rapport. L’étude confirme la nécessité d’être vigilants lorsque l’on consomme du THC. Lors d’autres observations, les scientifiques auront donc confirmé que  le caractère non-psychotrope du CBD, et par là même son innocuité au volant.

Le THC : des effets invalidants pouvant persister quatre heure

Le directeur de la recherche, le Dr Thomas Arkell, détaille les résultats :  «les données recueillies indiquent pour la première fois que le CBD, lorsqu’il est administré sans THC, n’affecte aucunement la capacité d’un sujet à conduire. C’est une excellente nouvelle pour ceux qui utilisent ou envisagent un traitement utilisant des produits à base de cannabidiol ”
Depuis quelques années, de considérables avancées ont été faite dans les traitements médicaux à base de cannabis. Un nombre croissante de produits contenant du CBD ou/et du THC pour des conditions telles que l’épilepsie, l’anxiété, la douleur chronique ou encore le traitement d’addictions ont ainsi fait leur apparition en milieu clinique et en pharmacie dans certains pays.

Dr. Thomas Arkel (crédits photo University of Sydney)

Recherches menées conjointement en Australie et aux Pays-Bas

La recherche, menée aux Pays-Bas, a été menée auprès de sujets ayant inhalé du cannabis contenant différents mélanges de THC et de CBD. Les candidats ont ensuite effectué, dans des conditions contrôlées, un trajet de 100 kilomètres sur les routes publiques. Ces test ont été menés  40 minutes et quatre heures après la consommation. Le cannabis contenant principalement du CBD n’a aucunement altéré la conduite.  Le cannabis contenant du THC, ou un mélange THC / CBD, a provoqué une légère altération mesurée 40 minutes plus tard. Après quatre heures, aucune altération n’a été remarquée.

Etude de référence?

«Avec l’évolution des lois sur le cannabis à l’échelle mondiale, les Etats ayant légalisé ont besoin de légiférer sur des bases scientifiques précises et fiables. Ces résultats fournissent des informations indispensables sur les effets causés par les différents types de cannabis. Nous espérons que notre travail aidera à orienter la politique de sécurité routière, que ce soit en Australie, aux Pays-Bas ou ailleurs» , a conclu le scientifique, laissant entrevoir la possibilité que l’étude puisse servir de socle légal pour l’élaboration d’une politique internationale sur le cannabis au volant.

*L’initiative Lambert regroupe une vingtaine de chercheurs qui étudient les effets des cannabinoïdes sur l’organisme. Leurs laboratoires sont hébergés au sein de  l’Université de Sydney.

Cannabis et mémoire

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Si personne n’a oublié que le cannabis avait des effets notoires sur l’activité cérébrale, peu d’études ont quantifié l’impact réel de l’herbe sur la mémoire. Une donnée est en revanche incontestable:  tous les cannabinoïdes (CBD, CBG, THC…)  n’ont pas les mêmes effets – à court et long terme- sur le cerveau. Leur rôle dans le traitement et la perception des souvenirs diffère lui aussi en fonction de la quantité et de la fréquence de consommation.

Le CBD antagoniste du THC?

Rappelons le, toute substance ingérée qu’elle soit nocive ou non, a une incidence sur le cerveau. Le cannabis n’échappe pas à la règle : plusieurs études en neurosciences ont démontré que sa consommation impactait directement la circulation du sang dans diverses parties du cerveau : l’hippocampe, les lobes frontaux et le cervelet, entraînant ainsi des modifications notables de l’activité cognitive.

Les différences de variétés de cannabis jouent également un rôle non négligeable. Tandis que le cannabis Sativa est connu pour ses effets stimulants et énergisants, le cannabis Indica lui, ralentit l’activité cérébrale et peut provoquer une sensation de somnolence,  la mémoire en prend donc un coup au passage…
De nombreuses études ont démontré que la présence de THC dans l’organisme altère les capacités de mémorisation, notamment l’encodage des informations, la vitesse de traitement et le temps de réaction.  Mais les facteurs comme l’âge, la quantité et la fréquence de consommation sont déterminants pour évaluer les dommages sur la fonction mnésique.

Après trois mois d’abstention de consommation, les capacités redeviennent normales. Les dommages peuvent donc être réversibles à condition d’arrêter sa consommation suffisamment longtemps.
Le cannabidiol (CBD) quant à lui, n’a pas les mêmes effets sur le cerveau. Il agit sur les mêmes récepteurs endocannabinoïdes (CB1 et CB2) mais n’a pas de fonction psychoactive, autrement dit il épargne l’activité psychique tout en optimisant l’activité cérébrale. Plusieurs chercheurs ont découvert que le CBD augmentait le flux sanguin vers l’hippocampe, la zone du cerveau qui gère les souvenirs et l’apprentissage. Le CBD serait donc un allié intéressant pour la mémoire de travail et la mémoire sémantique.

L’équipe de l’Université du College London affirme même que « les résultats pourraient offrir de meilleures thérapies cibles pour ceux qui souffrent de maladies affectant la mémoire. » Telles que la maladie d’Alzheimer et le trouble de stress post-traumatique.

Zoom sur les différents types de mémoire

  • La mémoire de travail ou mémoire à court terme est la mémoire du présent. Sollicitée en permanence, c’est elle qui nous permet de retenir les informations pendant la réalisation d’une tâche ou d’une activité.
  • La mémoire sémantique est celle du langage et des connaissances sur le monde et sur soi. Elle se construit avec l’apprentissage et l’expérience tout au long de la vie.
  • La mémoire épisodique ou mémoire à long terme nous permet de nous situer dans le temps et l’espace. Raconter un souvenir d’enfance ou se projeter dans l’avenir fait appel aux mêmes circuits cérébraux.
  • La mémoire procédurale est celle des automatismes inconscients (faire du vélo, conduire, jouer de la musique etc).
  • La mémoire perceptive est liée à nos 5 sens. Elle permet de retenir des odeurs, des images ou des sons.

Raphaël Mechoulam (1930-2023), doyen de la recherche sur les cannabinoïdes.

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Malgré une nomination au prix Nobel et de plus de 450 articles de référence publiés, le pionnier de la recherche sur le cannabis Raphaël Mechoulam est resté largement méconnu du grand public. Il nous a quitté en mars dernier, à l’âge de 92 ans.
Notre hommage à ce grand scientifique qui a mis en évidence les vertus thérapeutiques du CBD.

 

Qui est Raphaël Mechoulam?

Raphaël Mechoulam est sans doutes le plus convaincu et convainquant des chercheurs qui se sont penchés sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis. A 92 ans, chaque jour de la semaine, le Dr Raphaël Mechoulam continuait, depuis son petit bureau à  Jérusalem, à faire avancer ses travaux sur les cannabinoïdes.
Scientifique spécialisé sur les propriétés de la belle herbe depuis plus de 50 ans et époux aimant depuis plus de 60, cette éternel “tête en l’air, un peu trouillard lors des déplacements” devait selon lui sa vitalité et sa passion inaltérée”au soutien indéfectible” de sa femme (toutes les citations sont tirées du documentaires Le Scientifique, qui lui est dédié).

Un génie méconnu du grand public

Un amour né lors de son service militaire, lors de ses premières années en Israël, après avoir fui la très antisémite Bulgarie, en 1949.
C’est à ses côtés qu’il fait ses premières expérimentations, de son propre aveu “illégales” et qu’il fait les tous premiers tests du THC pur… sur l’homme (lors d’une Tea Party avec des amis et force spake-cake).
Cette expérimentation plus qu’alternative était la conséquence d’un tabou autour de la plante. En 1964, l’année où il découvre le THC, le cannabis qu’il utilise lui est fourni par la police, sans accord gouvernemental dans un premier temps.

Il continue à découvrir des cannabinoïdes au fil des années, puis, entre 1992 et 1995, il prouve l’existence de récepteurs endocannabinoïdes et il est le premier à établir les bases du système éponyme, fondamental pour la médecine moderne.
Membre fondateur de l’IRCS (la Société Internationale de Recherche sur le Cannabis), jamais jamais arrêté de croire au potentiel médicinal de la plante.

 

Pionnier de la recherche sur le cannabis

Dès la fin des années 60, Mechoulam organise des débats autour de la plante, dans son nouveau pays, l’occasion “pour tous les avis, toutes les perspectives, y compris les plus dissonantes, de se faire entendre”.
Une démarche inclusive, directement responsable de la légalisation du cannabis (aussi appelé “herbe de dieu” dans l’ancien testament) en Israël, dès les années 90. C’est après avoir soigné des centaines d’enfants souffrant des effets secondaires de chimiothérapies, qu’il ouvre la porte à l’utilisation thérapeutique en 1995; son calme mécontentement face aux résultats positifs, comparés à ses moyens limités, ayant résonné jusqu’au Ministère de la Santé.
Pour lui, c’est simple : tout est question de mesure, afin d’obtenir un résultat optimal. Un argument de plus, pour la légalisation : le cannabis issu de l’économie souterraine a toujours plus de THC et pas assez de CBD. Pour lui, si l’on veut limiter les effets négatifs liés à la plante, il faut avant tout des productions contrôlées.

Toujours prudent dans ses déclarations, ses constats faisaient souvent mouche dans les hautes sphères.
C’est en bonne partie grâce à son influence, que le CBD, puis le cannabis tout entier ont été autorisés en Amérique du Nord, suite à deux études intergouvernementales menées par lui et portant sur “un échantillon de centaines de personnes”.

Le scientifique qui aura mis évidence les vertus thérapeutiques du CBD

Des études indépendantes et collaboratives, qui sont pour lui le cœur de la médecine moderne face à des  recherches qui selon Mechoulam  “sont trop souvent le privilège des entreprises”.
Un comble pour le scientifique pour qui le cannabis “imite les sécrétions de l’être humain” et dont les vertus et propriétés appartiennent plus à  l’humanité plus qu’aux gouvernement et au Big business.

Persistant, il a récemment prouvé que les patients atteins de la maladie de Crohn peuvent être soignés avec l’aide du CBD et prévoyait que dans “5 à 10 ans”, il aurait accumulé assez de données pour connaître le dosage exact nécessaire aux troubles mentaux, par définition plus complexes à cerner.
Si le temps l’aura rattrapé, ses confrères et disciples de l’Université hébraïque de Jérusalem ont annoncé leur volonté de poursuivre les recherches sur le traitement au CBD de la maladie de Crohn.

 

CBD: le compagnon de lit des rapports douloureux

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Alors qu’aujourd’hui samedi 25 mars a lieu la marche mondiale pour l’endométriose, Zeweed s’attaque à un sujet tabou : les douleurs durant les rapports sexuels. Entre culpabilité et syndrome du « ça va passer », c’est souvent la double peine pour celles qui en souffrent. Bonne nouvelle : ces douleurs ne sont plus une fatalité, avec notamment l’utilisation de traitement au Cannabidiol (CBD) qui pourraient bien réconcilier nombre de femmes avec ce plaisir que l’on dit charnel.

Plus courantes qu’on ne le pense, les dyspareunies – terme médical pour les douleurs pendant les rapports sexuels- ne sont pas normales pour autant. Il est donc important d’en comprendre les causes afin d’y remédier de façon durable.
Selon Brigitte Lacombe, gynécologue médical et obstétrique à Lille,  la douleur « peut être localisée au niveau du vagin, au début du rapport sexuel et de la pénétration, ou au niveau de l’abdomen, donc une douleur plus profonde. La douleur peut s’interrompre à la fin du rapport sexuel, mais elle peut également se poursuivre après ».

État des lieux des causes possibles :

Les infections : herpès génital, mycoses, vaginoses bactériennes
Endométriose
Douleurs post partum,
Dispositif Intra Utérin (DIU) mal placé
Réaction allergique au latex des préservatifs
Sécheresse liée à la ménopause
Vaginisme (contraction musculaire inconsciente du vagin empêchant la pénétration).
Le stress et l’anxiété peuvent également jouer un rôle et influer sur la lubrification du vagin.Qu’elles soient psychologiques ou physiologiques, les douleurs ne sont pas là par hasard, elles sont là pour nous avertir d’une anomalie que seul.e un.e gynécologue pourra établir.

Le CBD, une solution efficace et naturel

On l’a vu, les causes sont multiples et méritent parfois un traitement médical, voire chirurgical (en cas d’endométriose). Mais pour celles comme moi, qui évitent les médicaments, le CBD est une très bonne alternative. Naturel, car issu de la plante de chanvre, il agit non seulement sur les douleurs, mais également sur l’inflammation et aide à se détendre. On a donc toutes les raisons d’essayer !

Pour celles qui souffrent de douleurs liées à une infection ou au stress, je recommande les crèmes ou huiles en application locale qui ont une efficacité ciblée. Pour celles qui souffrent d’endométriose, de vaginisme ou de douleurs plus profondes, je conseille plutôt l’ingestion d’huiles full spectrum (concentrées à 20 ou 30%) en sub linguale pour une action plus globale. L’idéal dans tous les cas est d’utiliser un lubrifiant à base de CBD à chaque rapport. La marque américaine Foria a développé une gamme « intime » et « anti douleurs » qui proposent des huiles, crèmes, ovules, gel lubrifiants et sels de bains spécialement conçue pour nous.  On aurait tort de ne pas essayer !

CBD, THC et sommeil : le guide

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Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le chanvre est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de cannabis, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde “sobre” du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA “gueule de bois verte”.
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

CBD, l’allié green des golfeurs

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De tous les sports anglais qui se jouent sur l’herbe, le golf est incontestablement -avec le lawn bowling- le moins accidentogène. Et pourtant, la majeure partie des golfeurs sont sujets à des maux ou pathologies causées par la pratique du club sur gazon. Depuis quelques années, le CBD a fait son entrée sur les parcours et s’est glissé dans les caddies des plus grands professionnels du 18 trous. Zeweed a mené l’enquête.

Les exemples d’amateurs de CBD parmi les plus grands joueurs mondiaux ne manquent pas, à l’instar de Lucas Glover (vainqueur de l’US Open 2009) ou Phil Mickelson, qui a été filmé à Augusta pendant le Masters 2019, en train de se ravitailler.

Ses avantages sont variés : le vétéran Scott McCarron, maintenant âgé de 56 ans, s’est tourné vers le CBD pour prolonger sa carrière. Professionnel depuis 1992 et titulaire de 3 titres de championnat, il a récupéré une bonne partie de son endurance et de sa tonicité, grâce au cannabinoïde.
Un résultat qu’il a pu confirmer, grâce à son WHOOP (un appareil qui suit le sommeil et la tension, sans gêner son porteur). Il témoigne : “Pour la première fois depuis environ deux ans que je portais l’appareil, je prenais l’huile de CBD, j’ai commencé le lundi et j’ai eu un sommeil dans le vert, ce qui est un sommeil fantastique. Pendant sept jours consécutifs […] j’ai pris cette huile de CBD le soir, pour m’aider à dormir.”

Scott Mc Carron

Scott Mc Carron en consomme régulièrement depuis 2018, l’année du retrait du CBD de la liste des substances interdites de l’Agence mondiale antidopage et de l’autorisation de son usage en compétition. La PGA (la fédération internationale de golf) a elle-même donné le feu vert au CBD, et l’a inscrit dans sa catégorie de suppléments autorisés.

Endurance et récupération

Avec un temps moyen de 4h30 de jeu, pour un parcours de 18 trous, il n’est pas surprenant que les golfeurs apprécient le soutien du CBD.
Il favorise la récupération, soulage les articulations douloureuses et permet aux golfeurs d’avoir la main plus sûre, grâce à ses effets anxiolytiques.
Un fait confirmé en interview par Glover, dans Golf Digest : “Ma récupération est meilleure […] Je peux voir la différence quand je me réveille le matin.”

Lucas Glover

Dans la même interview, le golfeur a aussi confié avoir beaucoup moins de soucis d’anxiété lors des compétitions, depuis qu’il en consomme régulièrement.
Chaque partie étant un mélange d’endurance, de concentration et de stratégie, être à son meilleur niveau est capital.
Même le chouchou autodidacte du circuit, Bubba Watson, s’est exprimé sur le sujet :
Après une dure journée sur le terrain de golf, je veux pouvoir mieux dormir et laisser l’inflammation dans mon corps diminuer“.

Anti-inflammatoire et ralentisseur de l perte osseuse, le CBD est l’allié idéal des golfeurs, ce sport dont la moyenne d’âge (35 ans) est largement supérieure à celle des autres activités physique licenciées.
Une étude de la société Darren Clarke a d’ailleurs montré que 75 % des joueurs souffrant de blessures récurrentes ont été soulagés partiellement ou complètement par une prise quotidienne de CBD.
La plus connue étant la bien nommée “tendinite du golfeur”, qui peut être extrêmement douloureuse (et qui est la raison principale pour laquelle les joueurs portent des gants spéciaux).

Alors que le golf gagne de plus en plus de terrain et d’adeptes et que le cannabidiol est en plein boom, le marché du CBD à usage sportif ne devrait pas manquer de swing dans les prochaines années.

Le CBD au secours de l’épilepsie

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Encore peu utilisées en France, les huiles à base de CBD ont pourtant fait leurs preuves pour traiter certaines formes d’épilepsie réfractaires, chez l’enfant comme chez l’adulte. En attendant de nouvelles études qui pourraient élargir ses indications, le CBD change déjà le quotidien de nombreux patients en souffrance.

Trois études ont démontré l’efficacité du CBD dans le traitement de l’épilepsie. Il pourrait, dans certains cas, diminuer la fréquence des crises d’au moins 50 % chez 40 à 50 % des patients épileptiques réfractaires aux autres traitements. Emblématique est le médicament antiépileptique Epidyolex commercialisé par Jazz Pharmaceuticals. Cette huile de fabrication contrôlée, dont la teneur en CBD s’élève à 10 %, a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) le 19 septembre 2019 et n’est remboursée par l’Assurance maladie que depuis le 20 décembre 2022.

1 066 € : Le prix du seul médicament au CBD vendu en pharmacie.

Disponible sous forme de flacon de 100 ml d’une huile fortement dosée en CBD, il est aujourd’hui le seul médicament à base de cannabis qui a obtenu un remboursement en France. Soumis à une prescription initiale hospitalière, puis sur ordonnance, son prix s’élève à 1 066 € et est remboursé à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie. L’Epidyolex n’est à ce jour prescrit que dans trois indications épileptiques rares lorsque les autres molécules antiépileptiques ne fonctionnent pas. “Il s’agit du traitement des crises d’épilepsie associées à la sclérose tubéreuse de Bourneville, ou encore au syndrome de Lennox-Gastaut ou au syndrome de Dravet. Cela ne concerne qu’un nombre restreint de patients épileptiques qui ont beaucoup de crises et sont peu répondeurs aux autres traitements”, résume le docteur Bastien Herlin, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. L’explication est simple : le laboratoire qui a développé l’Epidyolex n’a fait des études que sur ces maladies-là, suite à quelques rapports de familles de patients aux États-Unis.

Le cannabis thérapeutique allié du CBD?

Des parents dont les enfants étaient atteints de ce type de syndromes ont rapporté qu’il y avait une nette amélioration de l’état de leur enfant grâce au cannabis thérapeutique. C’est la raison pour laquelle le laboratoire a fait des études sur ces populations-là.” Un espoir cependant : d’autres études sont actuellement en cours sur d’autres indications. “Si les nouvelles études donnaient la preuve de l’efficacité du cannabis thérapeutique dans des syndromes épileptiques plus courants, nous rentrerions alors dans une phase de discussions plus d’ordre économique avec la Sécurité sociale car de nombreux autres patients pourraient alors potentiellement en bénéficier. Ces traitements agissent sur le système nerveux cérébral et, du coup, nous n’avons aucune façon de prédire comment va réagir chaque personne à ces différentes molécules, tant au niveau de l’efficacité que de la tolérance. Il est parfois vraiment difficile de trouver un traitement adéquat, en particulier pour des patients qui ont des formes d’épilepsie sévères. Donc plus on a d’options, mieux c’est !”…

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