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CBD et THC: les précieux alliés de nos lendemains (et jours) de fête difficiles.

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Les fêtes de fin d’année battent leur (trop) plein, le stress et les excès propres à cette période aussi.
Afin de vous aider à passer la trêve des confiseurs en douceur, Zeweed vous présente ses ganjas préférées, des weed magiques anti soirées ronflantes et lendemains difficiles .

Après une année interminable, il va falloir vous changer les idées. Que vous passiez les fêtes en famille, avec Netflix ou entre amis, c’est l’occasion de noyer vos soucis (tout en “modération”, “sobriété” et “mesure” bien entendu).
Histoire de vous préparer à toutes les éventualités, voici 3 weeds classées par effet, une véritable pharmacopée naturelle et gourmande.

La weed CBD pour éviter de stresser en famille : la Cherry Wine (Hybride-17% de CBD)
Beaucoup d’entre vous ne sont probablement pas à l’aise avec l’idée d’être high en famille. Rien de plus logique, en présence d’enfants, mais surtout de personnes âgées au potentiel de jugements désapprobateurs astronomiques.
Heureusement, pour survivre à cette épreuve (qu’on ne vit heureusement qu’une fois dans l’année), Zeweed vous a sélectionné une variété au CBD idéale et à l’odeur très discrète : la gourmande Cherry Wine. Issue d’un croisement entre The Wife et Charlotte’s Cherries, deux variétés connues pour leurs effets décontractants et pour leur fort taux de concentration de CBD. Bien entendu elle contient moins d’un pour cent de THC et elle est donc non psychotrope.
Vous garderez suffisamment la tête claire et un votre calme pour vous faire passer les fêtes en douceur quelque soit les horreurs sorties par votre oncle réac.
Une fleur idéale pour le repas de Noël ou du Nouvel An, car elle conviendra à tous les menus grâce à des arômes de poivre noir entremélés de touches de confiture de cerise.
Un must pour tous ceux qui aiment le fromage et le vin.

La weed pour se remettre du manque de sommeil : la Blue Dragon (Hybride-17% de THC)
Entre les cris des enfants le matin de Noël, les disputes du premier de l’an et vos estomacs bien trop remplis, passer une mauvaise nuit est probable.
Pas d’inquiétude, nous avons la solution avec la Blue Dragon !
Avec cette ganja sur mesure, ce qui vous attend, c’est une touche d’euphorie puis une longue phase de détente très corporelle, histoire de vous remonter le moral et de vous offrir une sieste des plus qualitatives. Cette variété Californienne est un mix entre l’indica Blueberry et la Sativa Sour Diesel, elle est donc acide et fruitée, avec une robe orangée et des trichomes blancs.
Un look tellement festif qu’on pourrait presque l’utiliser pour décorer la table.

La weed anti-nausées : la Lavender (Indica – 16% de THC)
L’alcool et les abats sont très mauvais pour la digestion, la combinaison des deux est une véritable bombe atomique gastrique, capable de retourner même les plus grands amateurs de foie gras.
Avec la joliment nommée Lavender, ou Lavender Kush pour les intimes, c’est l’occasion de vous remettre avec une tisane et un joint auprès du feu. Grâce à une forte quantité de Linalool, un terpène connu pour ses effets apaisants et anti-vomitifs, cette Indica vous offrira un moyen de vous remettre de votre gueule de bois, sans perdre tous vos moyens et vous endormir sur Papi (sauf en cas de grande consommation évidemment).
Avec son arôme floral et épicé et sa coloration légèrement violette, ce croisement de
Super Skunk, Big Skunk Korean et d’Afghani Hawaiian est idéale à vapoter tranquillement au cours de la journée entre deux coupes de champagne. So chic !

 

Zeweed vous souhaite de joyeuses fêtes!

MyDx, l’appareil portable qui mesure en quelques secondes le taux de THC et de CBD

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Si la vente de fleurs de CBD est autorisée, son commerce reste dans la ligne de mire du nouveau  gouvernement. Raison invoquée : l’impossibilité pour les policiers de distinguer le chanvre bien-être (CBD) du cannabis récréatif (THC). Un argument qui tient de la borne et que Zeweed se propose de balayer en équipant les képis d’un génial outil : l’analyseur portable MyDx.

MyDx Analyzer, c’est l’appareil révolutionnaire qui dresse en quelques secondes un portrait complet des cannabinoïdes (THC, CBD, CBG, THCA, CBN…) de l’herbe insérée dans cette épatante petite boîte de la taille d’un gros smartphone.

En isolant et quantifiant chaque cannabinoïde, cette merveille de technologie a tout pour plaire aux consommateurs de CBD comme aux pouvoirs publiques. Cerise sur la fleur de chanvre: cet appareil réalise également un examen complet des terpènes. Un bonus des plus appréciable quant on connaît le rôle clef des terpènes en question sur le cerveau et donc des effets à escompter.

Son fonctionnement est simplissime: il suffit de placer un échantillon d’herbe dans le petit boitier en plastique prévu à cet effet et l’introduire dans l’analyseur.
Le MyDx offre également la possibilité d’analyser du cannabis fraîchement récolté et d’ainsi voir évoluer jour après jour la progression et répartition des cannabinoïdes. Un bon affinage étant crucial, cet outil chic et choc peut se révéler très précieux.

L’appareil est aussi doté d’une connexion Blue-Tooth qui permet d’accéder à différentes options d’interprétation, afin que vous (ou le policier qui vous contrôlerait) puisse en garder une trace précise.

Si son prix est conséquent (à peu près 700€), il est réutilisable à l’infini, contrairement aux testes de taux de THC employés en Suisse ou en Italie par les forces de l’ordre.

Commande et informations supplémentaires disponibles sur le site de MyDX 

Mieux que le CBD, voici le CBDA!

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Cannabinoïde mineur , le CBDA commence à intéresser scientifiques et entrepreneurs au plus haut point pour son potentiel thérapeutique, notamment contre la douleur, l’inflammation, le cancer… et même le COVID-19 . Zeweed fait le point sur ce super CBD.

CBDA, quels applications?

60 ans de prohibition oblige, la recherche sur les cannabinoïdes mineurs, dont le CBDA, en est encore à ses débuts. Les données disponibles à ce jour ne proviennent que d’études simulés sur ordinateur et sur des animaux. Ces études ont en revanche pu démontrer les possibles applications sur l’homme. Reste maintenant à objectiver définitivement le débat en testant le CBDA lors d’essais cliniques sur le mammifère homo sapiens.
L’enjeu et les attentes sont de taille puisque les résultats obtenus lors des recherche précliniques (sur animaux ou en simulation numérique) montrent que le CBDA a une action marquée sur :

  • Les nausées et vomissements
  • La douleur
  • L’inflammation
  • Le cancer du sein
  • L’anxiété
  • L’épilepsie
  • …et même le COVID-19!

Alors que d’autres cannabinoïdes peuvent également aider à résoudre certains de ces problèmes, le CBDA s’est révélé particulièrement prometteur pour plusieurs pathologies  (Nausées, vomissements, douleurs, inflammations et anxiété), mais sans les effets secondaires du THC.

Dans une étude menée par GW Pharmaceuticals, le CBDA s’est montré nettement plus efficace que le CBD contre les crises d’épilepsie. Le CBDA a également montré sa capacité à supprimer la COX-2 et à réduire la migration des cellules cancéreuses du sein, qui sont des facteurs importants dans la lutte contre le cancer du sein.
Plus intéressant encore, une autre étude récente a démontré que le CBDA pourrait aider à prévenir l’infection au COVID-19 en se liant à la protéine Spike du virus.

CBDA, mode d’action

Le CBDA a une pharmacologie complexe. Comparé au THC, au CBG ou même au CBD, le CBDA montre une faible affinité (attraction) pour les deux principaux récepteurs cannabinoïdes:  CB1 et CB2. Au lieu de cela, le CBDA agit via plusieurs systèmes de récepteurs, y compris ceux de la sérotonine. En se liant aux récepteurs 5-HT1a, le CBDA est capable de produire des effets antiémétiques (antinauséeux) à des doses 1000 fois plus efficaces que le CBD. Le CBDA  inhibe aussi les enzymes COX, les mêmes enzymes qui sont bloquées par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène et l’aspirine. Une belle alternative aux antalgiques classique, en somme.

Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur les effets secondaires du CBDA, étant donné le manque d’études sur l’homme, mais il est possible qu’il puisse interagir avec la façon dont d’autres médicaments sont métabolisés – comme le CBD. Consultez toujours un médecin avant de mélanger le CBDA avec d’autres médicaments.

CBD vs CBDA

Le CBDA est un précurseur acide du CBD. Cela signifie que le CBD commence toujours par être du CBDA et se transforme ensuite en CBD. Ce processus s’appelle la décarboxylation et se produit au fil du temps, lors d’exposition à la lumière ou à l’oxygène, ou plus rapidement avec une exposition à une forte chaleur.

Ce processus est surtout connu pour convertir le THCa non psychoactif en THC puissamment psychoactif. Le THCa est abondant dans le cannabis et est converti en THC lorsque le cannabis est chauffé. Le CBDA (bien qu’il soit également généralement présent dans le cannabis) est plus abondant dans le chanvre industriel ou certaines (et rares)  souches de cannabis.

Bien que légèrement différents sur le plan chimique, le CBD et le CBDA partagent de nombreux avantages médicaux potentiels tels que la réduction de la douleur, de l’inflammation, des convulsions, du cancer, de l’anxiété et des nausées. Compte tenu du rôle établi du CBD dans la gestion des troubles épileptiques chez les enfants, le rôle du CBDA dans le traitement des crises suscite beaucoup d’intérêt, les premiers modèles animaux étant très prometteurs.

Le CBDA  fait-il planer ?

Comme le CBD, le CBDA n’a pas d’effet psycho-actif, autrement dit, il ne rend pas “stone”.
Pourtant, tout comme le CBD, Le CBDA montre la capacité d’avoir des effets “pseudo-psychoactifs” tels que la réduction de l’anxiété. Ainsi, bien qu’il soit “pseudo-psychoactif”, il n’est pas altérant peut être utilisé sans risques si vous conduisez..

Quelques variétés riches en CBDA

Plusieurs variétés contiennent des niveaux élevés de CBDA.
Parmi les plus connues :

  • La Cannatonique
  • La Charlotte’ web
  • L’Arlequin
  • La Ringo’s Gift
  • L’AC/DC

Techniquement toute souche avec un taux de CBD élevé est également riche en CBDA … mais uniquement lorsque la plante n’est pas arrivée à pleine maturité (d’où le nom de “cannbinoïde précurseur”). Si vous cultivez vous même votre CBD, il suffira de le récolter lorsque les trichomes viennent de se former et sont encore transparents pour obtenir un chanvre bien-être fort en CBDA.

Jaïs Elalouf : “Le CBD va dans le sens d’un bien-être général”

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Alors que son exposition célébrant les 80 ans de la découverte du LSD  fait un carton et joue les prolongations, le musicien, performer et premier collectionneur français d’art psychédélique Jaïs Elalouf s’est ouvert pour ZEWEED sur une autre de ses passion pour une molécule en trois lettres : le CBD.  Rencontre au sommet.

Jaïs Elalouf est un touche-à-tout hors pair, un passionné tous azimuts. Après avoir officié durant huit ans aux platines du Festival de Cannes, son amour pour la musique et le cinéma l’amène à concevoir des concerts immersifs où se mêlent musique et montages vidéo. Ce qui lui permet non seulement de continuer d’enflammer les dancefloor, mais aussi de coiffer la casquette de réalisateur pour les besoins des films qui accompagnent ses performances.

DJ Oof

Le voilà donc pionnier du DJVing (un terme de son cru associant disc-jockey et vidéo-jockey). Sous le pseudo de Dj Oof, il présente plus de 500 spectacles dans une quarantaine de pays, s’érigeant en digne héritier électro des fameux lights shows psyché du San Francisco des 60’s et 70’.

Oof “Metaphysique” feat Mike Ladd.

Une comparaison qui est loin de lui déplaire : « J’ai grandi avec la musique des années 80, jusqu’à ce que je tombe un jour sur un album des Pink Floyd, Dark side of the Moon, confie-t-il. Ça a été le point de départ de ma passion pour cette époque. Non seulement je trouvais la musique bien plus créative que celle de ma génération, mais en plus, il y a eu la rencontre avec l’univers spirituel et artistique qui l’entouraient : une révélation ! Je n’ai plus décroché depuis… »

Nativity A.K.A. World without end, Mati Klarwein, 1961

Jaïs produira une quinzaine de mixtapes éclectiques, l’album Cinémix (Universal Music) et plusieurs autres disques sous divers alias : OOF ou Lunivers, avec les single house-pop « All of us is One » – dont il a lui-même créé la pochette – et « Happy Route » (playlist Radio Nova).

LSD et THC vs CBD

Jaïs Elalouf est également le connaisseur et le promoteur le plus pointu de l’art psychédélique en France. Depuis plus de 30 ans, il récolte au gré de ses voyages tout ce qui a trait au sujet : affiches originales, tableaux, estampes, pochettes de vinyles, objets de toutes sortes, planches de dessins des années 60, qu’il accumule chez lui et a longtemps exposé dans une galerie éphémère située aux abords de la Cité des sciences de la Villette. Il y organisait de nombreux évènements et ne se faisait pas prier pour improviser une visite guidée aux visiteurs, avant de leur proposer une infusion de sa toute nouvelle marotte : le CBD. « Je m’y intéresse depuis un peu plus de deux ans, confie-t-il. Cela a été une vraie découverte pour moi. Je suis quelqu’un de sociable, je sors beaucoup dans des concerts, des vernissages, des fêtes de toutes sortes, et ce que je n’aime pas avec le cannabis et l’alcool, c’est que lorsque tu en prends, tu n’es plus sur la même longueur d’onde que ceux qui n’en ont pas pris. »

Oeil psyché, Pyon, 2016, France, 100 x 69 cm, Stylo bic sur papier et feutre

Jaïs est à ce point convaincu des vertus du CBD qu’il ponctue désormais ses multiples activités par une bonne cigarette d’Orange Bud, aux effets indisociablement associées à son dernier titre, Métaphysique (une composition planante parue fin 2021 qui invite à la méditation, fusionnant trip hop indiens et rythmique jazz), et aux trois remarquables morceaux de son prochain EP dont la sortie est prévue pour le printemps. « C’est une musique psyché plus électro, plus progressive. Son titre : We are that force ! Bien sûr, j’avais mon Orange Bud en studio, durant l’enregistrement, poursuit-il. J’avais l’esprit clair pour travailler le mieux possible, et en même temps un petit effet relaxant très agréable qui convient parfaitement à l’esprit de ma musique ! »

Virgin Waters , Petagno, 1971, Etats Unis, 58,5 x 89 cm, Poster

Jaïs reconnaît par ailleurs que les vertus naturelles du cannabidiol s’accordent on ne peut mieux à sa conception du monde. « J’ai toujours ressenti un lien très fort avec la nature. Je crois que nous sommes un élément, aussi petit soit-il, d’un grand tout cosmique, et qu’il faut respecter notre corps, tout comme il faut respecter la planète dans laquelle on vit. Or le CBD, pour moi, cela va dans le sens d’un bien-être général, d’une santé globale. »

« Définitivement converti au CBD »

Jaïs travaille également sur un documentaire. Il a déjà couché sur pellicule une dizaine d’interviews d’hommes politiques, d’artistes et autres experts en leur posant chacun la même question : « quel est selon vous la solution pour changer le monde ?
« L’univers psyché, pour moi, c’est aussi cela. Avoir conscience du monde dans lequel nous vivons, se sentir concerné par ce qui nous entoure, le respecter comme s’il s’agissait de nous-mêmes, réaliser que le simple fait de détruire un arbre à des conséquences infinies sur les animaux qui l’entourent, sur l’écosystème tout entier. »

Pollux , Linda Brexer, 1969, Etats Unis, 61 x 91 cm – Poster

Mais les projets de cet infatigable innovateur ne s’arrêtent pas là. Il vient de lancer Lucydélic” un magazine en ligne dédié à la « pop culture psychédélique et à l’éveil d’esprit ».
Bien entendu, il y sera aussi question de cannabidiol. « Ce qui m’a définitivement converti au CBD, conclut-il, d’avoir été un témoin direct de ses effets inespérés contre certaines pathologies. J’ai un ami proche qui souffrait de l’arthrite, et ça a changé sa vie. Il m’a confié que sur une échelle de 1 à 10 de la douleur, il était passé de 10 à 2 ! Et puis, ma colocataire un peu dépressive s’y est mise elle aussi. Cela a eu sur elle un impact extraordinaire, et sans les effets secondaires des antidépresseurs et autres anxiolytiques… Quant à moi, qui suis un couche-tard, je ne me suis jamais aussi bien endormi que depuis que j’en consomme régulièrement ! »

(Interview réalisée le 5/4/23 et actualisée le 3/12/23)

Plus d’infos sur la fabuleuse exposition en cliquant sur l’affiche de l’expo :

 

 

Comment le CBD et le THC agissent sur le sommeil.

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Des 120 principes actifs (cannabinoïdes) que l’on trouve dans la cannabis, le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont sans conteste les plus connus et maitrisés. Point commun aux deux molécules : leurs pouvoirs sédatifs. Mais si CBD et THC sont issus de la même plante, ils agissent de façon très différente sur notre cortex et donc notre sommeil. Zeweed vous explique comment.

Avant de se décider à choisir entre CBD et THC pour se réconcilier avec l’oreiller, il est crucial de comprendre comment les deux cannabinoïdes affectent le sommeil. Car si CBD et THC sont de très efficaces aides pour se plonger dans les bras de Morphée, la façon dont ils opèrent sur notre cerveau est radicalement différente.

COMMENT LE THC AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Toutes les personnes qui ont une certaine expérience du cannabis sont unanimes sur un point : le THC est un très bon sédatif. Une propriété que l’on doit à son action sur le système endocannabinoïdien via le récepteurs CB1 et CB2 et dont la pharmacodynamie commence à se préciser.

Car si de façon empirique, tout un chacun reconnait le pouvoir soporifique du CBD comme THC,  les études comparants les deux alcaloïdes de la plante sont en revanche peu nombreuses.
Une lacune que chercheurs canadiens de l’Université Laval (situé au Québec) ont voulu combler en se penchant sur les effets sur le sommeil des deux cannabinoïdes. Les fruits de leurs travaux ont été publié récemment dans le Journal of Clinical Psychopharmacology. On y découvre entre autre que 15 mg de THC sont suffisants pour raccourcir la latence à l’endormissement et provoquer la somnolence, quel que soit l’heure de la journée. Contrepartie à l’efficacité radicale du THC: une altération de la mémoire courte, une tendance à la somnolence après le réveil  et des changements d’humeur plus fréquents.

Le THC serait donc réservé aux cas sévères. Même avec ces effets secondaires constatés cliniquement, le tétrahydrocannabinol reste une alternative beaucoup plus saine aux somnifères hynotiques (Stillnox, Imovane, Noctamide…) et aux benzodiazépines (Valium, Xanax, Tranxène…).

Si dans la plupart des pays, de nombreux insomniaques ont recours au “pétard du soir” pour s’assoupir, la rédaction vous conseille vivement de respecter la législation du  pays ou vous avez posé votre lit, ne serait-ce que pour dormir,  sur vos deux oreilles, d’un sommeil de juste.

COMMENT LE CBD AFFECTE-T-IL LE SOMMEIL ?

Une seconde étude nous apprend que le CBD diminue la latence du sommeil de stade 3 (qui est la période entre le sommeil léger et profond) mais sans les effets indésirables inhérents à une forte dose de  THC. Grâce à ses propriétés apaisantes et analgésiques, le CBD est aussi un auxiliaire efficace pour traiter les symptômes associés à des pathologies qui pourraient entraver la capacité à s’endormir. (Douleurs inflammatoires, anxiété, douleurs d’origine spasmodiques)

Parmi les conclusions de l’étude les chercheurs ont pu démonter que ” le CBD module le réveil via l’activation des neurones dans l’hypothalamus et le DRD“. (Les deux zones du cerveau qui sont entre autre responsables de la vigilance, grande entrave au sommeil).
En d’autres termes, le CBD vous rend en fait plus alerte. Cela peut sembler être un attribut contre-productif pour un somnifère, mais sa capacité à prévenir une somnolence excessive fait du cannabidiol un excellent outil pour tous ceux qui ont besoin de dormir moins ou ceux qui tentent de passer à un horaire de sommeil plus sain.

COMPRENDRE LES EFFETS PSYCHO ACTIFS

Si les effets du THC sur le sommeil sont beaucoup plus marqués que ceux du CBD, le THC est un composé psycho actif qui rend “stone” et fait planer. Et cela signifie qu’il y aura toujours un risque lié à l’utilisation de médicaments riches en THC, notamment de surdosage. Un surdosage de THC ne mettra pas en danger la vie du sujet mais lui procurera un lendemain difficile avec à la clef des sentiments d’anxiété plus fréquents, voire une tendance à la paranoïa. Des effets secondaires qui ne faciliterons pas l’endormissement le lendemain… à moins de reprendre du THC.

En revanche, le CBD n’a pas d’effet psycho actif notable, ce qui signifie qu’il a pas d’impact perceptibles sur notre perception et jugement. Raison pour laquelle il est autorisé en Europe et pas considéré comme un stupéfiant.

CBD OU THC : COMMENT CHOISIR?

Il n’y a pas de réponse simple et standard à cette question. Que vous optiez pour un médicament à base de CBD ou de THC dépend vraiment de votre condition. L’absence d’effets psychoactifs fait du CBD une option fiable et sans effets secondaires. Mais si vous avez besoin de médicaments pour vous endormir et/ou que vous êtes sûr de pouvoir gérer l’effet psychotrope du THC, ce dernier reste la meilleure option.
Enfin, si la consommation de THC est légalisée au Canada depuis 2018, la molécule reste prohibée dans de nombreux pays. Renseignez-vous sur la législation en vigueur dans le pays où vous résidez et souhaitez trouver un bon sommeil, et consultez votre médecin avant de commencer tout nouveau traitement au THC.

 

 

Cannabis et mémoire

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Si personne n’a oublié que le cannabis avait des effets notoires sur l’activité cérébrale, peu d’études ont quantifié l’impact réel de l’herbe sur la mémoire. Une donnée est en revanche incontestable:  tous les cannabinoïdes (CBD, CBG, THC…)  n’ont pas les mêmes effets – à court et long terme- sur le cerveau. Leur rôle dans le traitement et la perception des souvenirs diffère lui aussi en fonction de la quantité et de la fréquence de consommation.

Le CBD antagoniste du THC?

Rappelons le, toute substance ingérée qu’elle soit nocive ou non, a une incidence sur le cerveau. Le cannabis n’échappe pas à la règle : plusieurs études en neurosciences ont démontré que sa consommation impactait directement la circulation du sang dans diverses parties du cerveau : l’hippocampe, les lobes frontaux et le cervelet, entraînant ainsi des modifications notables de l’activité cognitive.

Les différences de variétés de cannabis jouent également un rôle non négligeable. Tandis que le cannabis Sativa est connu pour ses effets stimulants et énergisants, le cannabis Indica lui, ralentit l’activité cérébrale et peut provoquer une sensation de somnolence,  la mémoire en prend donc un coup au passage…
De nombreuses études ont démontré que la présence de THC dans l’organisme altère les capacités de mémorisation, notamment l’encodage des informations, la vitesse de traitement et le temps de réaction.  Mais les facteurs comme l’âge, la quantité et la fréquence de consommation sont déterminants pour évaluer les dommages sur la fonction mnésique.

Après trois mois d’abstention de consommation, les capacités redeviennent normales. Les dommages peuvent donc être réversibles à condition d’arrêter sa consommation suffisamment longtemps.
Le cannabidiol (CBD) quant à lui, n’a pas les mêmes effets sur le cerveau. Il agit sur les mêmes récepteurs endocannabinoïdes (CB1 et CB2) mais n’a pas de fonction psychoactive, autrement dit il épargne l’activité psychique tout en optimisant l’activité cérébrale. Plusieurs chercheurs ont découvert que le CBD augmentait le flux sanguin vers l’hippocampe, la zone du cerveau qui gère les souvenirs et l’apprentissage. Le CBD serait donc un allié intéressant pour la mémoire de travail et la mémoire sémantique.

L’équipe de l’Université du College London affirme même que « les résultats pourraient offrir de meilleures thérapies cibles pour ceux qui souffrent de maladies affectant la mémoire. » Telles que la maladie d’Alzheimer et le trouble de stress post-traumatique.

Zoom sur les différents types de mémoire

  • La mémoire de travail ou mémoire à court terme est la mémoire du présent. Sollicitée en permanence, c’est elle qui nous permet de retenir les informations pendant la réalisation d’une tâche ou d’une activité.
  • La mémoire sémantique est celle du langage et des connaissances sur le monde et sur soi. Elle se construit avec l’apprentissage et l’expérience tout au long de la vie.
  • La mémoire épisodique ou mémoire à long terme nous permet de nous situer dans le temps et l’espace. Raconter un souvenir d’enfance ou se projeter dans l’avenir fait appel aux mêmes circuits cérébraux.
  • La mémoire procédurale est celle des automatismes inconscients (faire du vélo, conduire, jouer de la musique etc).
  • La mémoire perceptive est liée à nos 5 sens. Elle permet de retenir des odeurs, des images ou des sons.

Raphaël Mechoulam (1930-2023), doyen de la recherche sur les cannabinoïdes.

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Malgré une nomination au prix Nobel et de plus de 450 articles de référence publiés, le pionnier de la recherche sur le cannabis Raphaël Mechoulam est resté largement méconnu du grand public. Il nous a quitté en mars dernier, à l’âge de 92 ans.
Notre hommage à ce grand scientifique qui a mis en évidence les vertus thérapeutiques du CBD.

 

Qui est Raphaël Mechoulam?

Raphaël Mechoulam est sans doutes le plus convaincu et convainquant des chercheurs qui se sont penchés sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis. A 92 ans, chaque jour de la semaine, le Dr Raphaël Mechoulam continuait, depuis son petit bureau à  Jérusalem, à faire avancer ses travaux sur les cannabinoïdes.
Scientifique spécialisé sur les propriétés de la belle herbe depuis plus de 50 ans et époux aimant depuis plus de 60, cette éternel “tête en l’air, un peu trouillard lors des déplacements” devait selon lui sa vitalité et sa passion inaltérée”au soutien indéfectible” de sa femme (toutes les citations sont tirées du documentaires Le Scientifique, qui lui est dédié).

Un génie méconnu du grand public

Un amour né lors de son service militaire, lors de ses premières années en Israël, après avoir fui la très antisémite Bulgarie, en 1949.
C’est à ses côtés qu’il fait ses premières expérimentations, de son propre aveu “illégales” et qu’il fait les tous premiers tests du THC pur… sur l’homme (lors d’une Tea Party avec des amis et force spake-cake).
Cette expérimentation plus qu’alternative était la conséquence d’un tabou autour de la plante. En 1964, l’année où il découvre le THC, le cannabis qu’il utilise lui est fourni par la police, sans accord gouvernemental dans un premier temps.

Il continue à découvrir des cannabinoïdes au fil des années, puis, entre 1992 et 1995, il prouve l’existence de récepteurs endocannabinoïdes et il est le premier à établir les bases du système éponyme, fondamental pour la médecine moderne.
Membre fondateur de l’IRCS (la Société Internationale de Recherche sur le Cannabis), jamais jamais arrêté de croire au potentiel médicinal de la plante.

 

Pionnier de la recherche sur le cannabis

Dès la fin des années 60, Mechoulam organise des débats autour de la plante, dans son nouveau pays, l’occasion “pour tous les avis, toutes les perspectives, y compris les plus dissonantes, de se faire entendre”.
Une démarche inclusive, directement responsable de la légalisation du cannabis (aussi appelé “herbe de dieu” dans l’ancien testament) en Israël, dès les années 90. C’est après avoir soigné des centaines d’enfants souffrant des effets secondaires de chimiothérapies, qu’il ouvre la porte à l’utilisation thérapeutique en 1995; son calme mécontentement face aux résultats positifs, comparés à ses moyens limités, ayant résonné jusqu’au Ministère de la Santé.
Pour lui, c’est simple : tout est question de mesure, afin d’obtenir un résultat optimal. Un argument de plus, pour la légalisation : le cannabis issu de l’économie souterraine a toujours plus de THC et pas assez de CBD. Pour lui, si l’on veut limiter les effets négatifs liés à la plante, il faut avant tout des productions contrôlées.

Toujours prudent dans ses déclarations, ses constats faisaient souvent mouche dans les hautes sphères.
C’est en bonne partie grâce à son influence, que le CBD, puis le cannabis tout entier ont été autorisés en Amérique du Nord, suite à deux études intergouvernementales menées par lui et portant sur “un échantillon de centaines de personnes”.

Le scientifique qui aura mis évidence les vertus thérapeutiques du CBD

Des études indépendantes et collaboratives, qui sont pour lui le cœur de la médecine moderne face à des  recherches qui selon Mechoulam  “sont trop souvent le privilège des entreprises”.
Un comble pour le scientifique pour qui le cannabis “imite les sécrétions de l’être humain” et dont les vertus et propriétés appartiennent plus à  l’humanité plus qu’aux gouvernement et au Big business.

Persistant, il a récemment prouvé que les patients atteins de la maladie de Crohn peuvent être soignés avec l’aide du CBD et prévoyait que dans “5 à 10 ans”, il aurait accumulé assez de données pour connaître le dosage exact nécessaire aux troubles mentaux, par définition plus complexes à cerner.
Si le temps l’aura rattrapé, ses confrères et disciples de l’Université hébraïque de Jérusalem ont annoncé leur volonté de poursuivre les recherches sur le traitement au CBD de la maladie de Crohn.

 

CBD: le compagnon de lit des rapports douloureux

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Alors qu’aujourd’hui samedi 25 mars a lieu la marche mondiale pour l’endométriose, Zeweed s’attaque à un sujet tabou : les douleurs durant les rapports sexuels. Entre culpabilité et syndrome du « ça va passer », c’est souvent la double peine pour celles qui en souffrent. Bonne nouvelle : ces douleurs ne sont plus une fatalité, avec notamment l’utilisation de traitement au Cannabidiol (CBD) qui pourraient bien réconcilier nombre de femmes avec ce plaisir que l’on dit charnel.

Plus courantes qu’on ne le pense, les dyspareunies – terme médical pour les douleurs pendant les rapports sexuels- ne sont pas normales pour autant. Il est donc important d’en comprendre les causes afin d’y remédier de façon durable.
Selon Brigitte Lacombe, gynécologue médical et obstétrique à Lille,  la douleur « peut être localisée au niveau du vagin, au début du rapport sexuel et de la pénétration, ou au niveau de l’abdomen, donc une douleur plus profonde. La douleur peut s’interrompre à la fin du rapport sexuel, mais elle peut également se poursuivre après ».

État des lieux des causes possibles :

Les infections : herpès génital, mycoses, vaginoses bactériennes
Endométriose
Douleurs post partum,
Dispositif Intra Utérin (DIU) mal placé
Réaction allergique au latex des préservatifs
Sécheresse liée à la ménopause
Vaginisme (contraction musculaire inconsciente du vagin empêchant la pénétration).
Le stress et l’anxiété peuvent également jouer un rôle et influer sur la lubrification du vagin.Qu’elles soient psychologiques ou physiologiques, les douleurs ne sont pas là par hasard, elles sont là pour nous avertir d’une anomalie que seul.e un.e gynécologue pourra établir.

Le CBD, une solution efficace et naturel

On l’a vu, les causes sont multiples et méritent parfois un traitement médical, voire chirurgical (en cas d’endométriose). Mais pour celles comme moi, qui évitent les médicaments, le CBD est une très bonne alternative. Naturel, car issu de la plante de chanvre, il agit non seulement sur les douleurs, mais également sur l’inflammation et aide à se détendre. On a donc toutes les raisons d’essayer !

Pour celles qui souffrent de douleurs liées à une infection ou au stress, je recommande les crèmes ou huiles en application locale qui ont une efficacité ciblée. Pour celles qui souffrent d’endométriose, de vaginisme ou de douleurs plus profondes, je conseille plutôt l’ingestion d’huiles full spectrum (concentrées à 20 ou 30%) en sub linguale pour une action plus globale. L’idéal dans tous les cas est d’utiliser un lubrifiant à base de CBD à chaque rapport. La marque américaine Foria a développé une gamme « intime » et « anti douleurs » qui proposent des huiles, crèmes, ovules, gel lubrifiants et sels de bains spécialement conçue pour nous.  On aurait tort de ne pas essayer !

CBD, l’allié green des golfeurs

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De tous les sports anglais qui se jouent sur l’herbe, le golf est incontestablement -avec le lawn bowling- le moins accidentogène. Et pourtant, la majeure partie des golfeurs sont sujets à des maux ou pathologies causées par la pratique du club sur gazon. Depuis quelques années, le CBD a fait son entrée sur les parcours et s’est glissé dans les caddies des plus grands professionnels du 18 trous. Zeweed a mené l’enquête.

Les exemples d’amateurs de CBD parmi les plus grands joueurs mondiaux ne manquent pas, à l’instar de Lucas Glover (vainqueur de l’US Open 2009) ou Phil Mickelson, qui a été filmé à Augusta pendant le Masters 2019, en train de se ravitailler.

Ses avantages sont variés : le vétéran Scott McCarron, maintenant âgé de 56 ans, s’est tourné vers le CBD pour prolonger sa carrière. Professionnel depuis 1992 et titulaire de 3 titres de championnat, il a récupéré une bonne partie de son endurance et de sa tonicité, grâce au cannabinoïde.
Un résultat qu’il a pu confirmer, grâce à son WHOOP (un appareil qui suit le sommeil et la tension, sans gêner son porteur). Il témoigne : “Pour la première fois depuis environ deux ans que je portais l’appareil, je prenais l’huile de CBD, j’ai commencé le lundi et j’ai eu un sommeil dans le vert, ce qui est un sommeil fantastique. Pendant sept jours consécutifs […] j’ai pris cette huile de CBD le soir, pour m’aider à dormir.”

Scott Mc Carron

Scott Mc Carron en consomme régulièrement depuis 2018, l’année du retrait du CBD de la liste des substances interdites de l’Agence mondiale antidopage et de l’autorisation de son usage en compétition. La PGA (la fédération internationale de golf) a elle-même donné le feu vert au CBD, et l’a inscrit dans sa catégorie de suppléments autorisés.

Endurance et récupération

Avec un temps moyen de 4h30 de jeu, pour un parcours de 18 trous, il n’est pas surprenant que les golfeurs apprécient le soutien du CBD.
Il favorise la récupération, soulage les articulations douloureuses et permet aux golfeurs d’avoir la main plus sûre, grâce à ses effets anxiolytiques.
Un fait confirmé en interview par Glover, dans Golf Digest : “Ma récupération est meilleure […] Je peux voir la différence quand je me réveille le matin.”

Lucas Glover

Dans la même interview, le golfeur a aussi confié avoir beaucoup moins de soucis d’anxiété lors des compétitions, depuis qu’il en consomme régulièrement.
Chaque partie étant un mélange d’endurance, de concentration et de stratégie, être à son meilleur niveau est capital.
Même le chouchou autodidacte du circuit, Bubba Watson, s’est exprimé sur le sujet :
Après une dure journée sur le terrain de golf, je veux pouvoir mieux dormir et laisser l’inflammation dans mon corps diminuer“.

Anti-inflammatoire et ralentisseur de l perte osseuse, le CBD est l’allié idéal des golfeurs, ce sport dont la moyenne d’âge (35 ans) est largement supérieure à celle des autres activités physique licenciées.
Une étude de la société Darren Clarke a d’ailleurs montré que 75 % des joueurs souffrant de blessures récurrentes ont été soulagés partiellement ou complètement par une prise quotidienne de CBD.
La plus connue étant la bien nommée “tendinite du golfeur”, qui peut être extrêmement douloureuse (et qui est la raison principale pour laquelle les joueurs portent des gants spéciaux).

Alors que le golf gagne de plus en plus de terrain et d’adeptes et que le cannabidiol est en plein boom, le marché du CBD à usage sportif ne devrait pas manquer de swing dans les prochaines années.

Le CBD au secours de l’épilepsie

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Encore peu utilisées en France, les huiles à base de CBD ont pourtant fait leurs preuves pour traiter certaines formes d’épilepsie réfractaires, chez l’enfant comme chez l’adulte. En attendant de nouvelles études qui pourraient élargir ses indications, le CBD change déjà le quotidien de nombreux patients en souffrance.

Trois études ont démontré l’efficacité du CBD dans le traitement de l’épilepsie. Il pourrait, dans certains cas, diminuer la fréquence des crises d’au moins 50 % chez 40 à 50 % des patients épileptiques réfractaires aux autres traitements. Emblématique est le médicament antiépileptique Epidyolex commercialisé par Jazz Pharmaceuticals. Cette huile de fabrication contrôlée, dont la teneur en CBD s’élève à 10 %, a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) le 19 septembre 2019 et n’est remboursée par l’Assurance maladie que depuis le 20 décembre 2022.

1 066 € : Le prix du seul médicament au CBD vendu en pharmacie.

Disponible sous forme de flacon de 100 ml d’une huile fortement dosée en CBD, il est aujourd’hui le seul médicament à base de cannabis qui a obtenu un remboursement en France. Soumis à une prescription initiale hospitalière, puis sur ordonnance, son prix s’élève à 1 066 € et est remboursé à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie. L’Epidyolex n’est à ce jour prescrit que dans trois indications épileptiques rares lorsque les autres molécules antiépileptiques ne fonctionnent pas. “Il s’agit du traitement des crises d’épilepsie associées à la sclérose tubéreuse de Bourneville, ou encore au syndrome de Lennox-Gastaut ou au syndrome de Dravet. Cela ne concerne qu’un nombre restreint de patients épileptiques qui ont beaucoup de crises et sont peu répondeurs aux autres traitements”, résume le docteur Bastien Herlin, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. L’explication est simple : le laboratoire qui a développé l’Epidyolex n’a fait des études que sur ces maladies-là, suite à quelques rapports de familles de patients aux États-Unis.

Le cannabis thérapeutique allié du CBD?

Des parents dont les enfants étaient atteints de ce type de syndromes ont rapporté qu’il y avait une nette amélioration de l’état de leur enfant grâce au cannabis thérapeutique. C’est la raison pour laquelle le laboratoire a fait des études sur ces populations-là.” Un espoir cependant : d’autres études sont actuellement en cours sur d’autres indications. “Si les nouvelles études donnaient la preuve de l’efficacité du cannabis thérapeutique dans des syndromes épileptiques plus courants, nous rentrerions alors dans une phase de discussions plus d’ordre économique avec la Sécurité sociale car de nombreux autres patients pourraient alors potentiellement en bénéficier. Ces traitements agissent sur le système nerveux cérébral et, du coup, nous n’avons aucune façon de prédire comment va réagir chaque personne à ces différentes molécules, tant au niveau de l’efficacité que de la tolérance. Il est parfois vraiment difficile de trouver un traitement adéquat, en particulier pour des patients qui ont des formes d’épilepsie sévères. Donc plus on a d’options, mieux c’est !”…