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Canna Wine : le vin de table au cannabis

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Vin aromatisé avec des extraits de chanvre, Canna Wine s’annonce être la réponse parfaite afin de profiter de votre plante préférée en buvant un vin sucré, jeune, qui sera idéal comme vin de table.

Si vous êtes de ceux qui accompagnent leurs repas d’un petit verre de vin ; vous ne pouvez pas passer à côté de ce plaisir des sens. Le Canna Wine est un vin sucré, à base de Tempranillo et élaboré en Espagne ; sa particularité est qu’il est assorti d’une touche de chanvre qui lui confère un goût unique et exceptionnel.

Ce vin contient une présence de THC inférieure à 0.2%, de telle manière que sa consommation ne produit aucun effet indésirable sur l’état d’esprit, excepté ceux causés par l’alcool. Par conséquent, tout sommelier ou amateur de vin pourra le consommer sans problème. Il compte également du CBD et d’autre cannabinoïdes sans effets psychoactifs, qui en optimisent les vertus thérapeutiques.

Ce produit contient des sulfites, cela veut simplement dire que le vin a été traité de manière conventionnelle dans l’industrie vinicole. Les sulfites apparaissent lors du transfert du liquide dans les barils en chêne durant la dernière phase de la fermentation.

Pour se procurer ces savoureuses bouteilles, c’est ici !

L’Europe menace de classer le CBD comme stupéfiant.

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La Commission européenne (CE) a récemment suspendu les demandes d’inclusion du cannabidiol (CBD) dans son catalogue des nouveaux aliments (Novel Food), déclarant que le CBD et d’autres extraits de fleurs de chanvre seraient mieux réglementés en tant que stupéfiants en vertu de la Convention unique des Nations Unies sur les stupéfiants. Et donc donner à l’industrie pharmaceutique le monopole de la production et distribution d’une substance dépourvue d’effet psychoactifs. Un grand bond en arrière.

Les big pharma (Françaises et Allemandes) qui ne veulent pas rater le coche CBD (puis THC), ont activé depuis quelques mois tous les leviers-lobby en vue de récupérer le juteux marché du chanvre bien-être. Des manœuvres d’alcôve et de couloir qui portent aujourd’hui leur tristes fruits.

Si cette « conclusion préliminaire » est retenue par la CE, on ne peut qu’en concevoir avec effroi les implications pour le marché européen du CBD. En plus de stopper net la croissance de la filière chanvre, puisque si classé comme stupéfiant, le CBD devra être synthétisé ( il vous faudrait d’ailleurs attendre fin 2021 pour envisager de remettre la main sur du CBD car la molécule deviendra interdit sous sa forme naturelle) la décision restreindrait également, sur l’ensemble du continent, la recherche et l’innovation sur les cannabinoïdes. Une  décision qui serait un non-sens économique alors que les acteurs de la filière en France ont manifesté leur désir, si ce n’est d’aller plus loin dans la libération de la belle plante, d’au moins sécuriser la production de chanvre bien-être, une production de chanvre au CBD* qui, libérée, pourrait générer 150.000 emplois pour un estimé à 300 millions d’euros en 2019.

Après le scandale encore larvé qui entoure l’hydroxychloroquine sur fond d’intérêts pour les labos (américains cette fois), l’Europe et la France en tête de gondole, se réinvitent à la table de la pharma-mafia, à la barbe de la santé et du bien-être de ses concitoyens.

Vue du Canada, où notre légalisation du cannabis a généré des centaine de milliers d’emplois, permettant un large accès à un médicament dont plus personne ne doute de l’efficacité, à une herbe récréative dont les ventes légales sont synonymes d’une nette baisse de la criminalité, les véléhités répressivo-opportunistes du vieux continent laissent pantois. Chers amis francophones du beau vert, venez plutôt chez nous, nos bras et nos vastes espaces vous sont grand ouverts !

 

*Qui contient moins de 0.2%de THC

 

Les distributeurs de bonheur débarquent en France!

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Imaginez: Il est 4h du matin, vous tournez en rond incapable de dormir. Évidemment, il ne vous reste plus rien à fumer à une heure où CBD shop et dispensaires sont fermés.
Heureusement, au Canada comme en France, une idéale solution se pose littéralement dans les rues de nos villes : le distributeur automatique de ganja.
Panorama des automates qui détendent et font rire.

Dans l’hexagone c’est la société Weed Paradise qui est à la tête d’un véritable empire de distributeurs automatiques dédié à notre plante préférée avec plus de vingts points de vente et un nombre grandissant de franchises.
Attention ici pas de THC tous les produits proposés sont du “chanvre bien être*”. Le fondateur de la marque Ferhat Alakocoglu n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a d’abord lancé un salon de thé en 2017 qui ne servait que des infusions au chanvre dans sa petit ville de Châtenois en Alsace.


Face au succès de ses tisanes il est  passé à l’étape magasin avec une parapharmacie puis enfin aux fameux distributeurs.


Très prudent l’homme d’affaire explique qu’il ne s’agit pas de produits médicinaux mais bien de “partage et de plaisir” ce qui explique peut-être pourquoi il a pu poser ses distributeurs dans toute la France sans être inquiété comme par exemple la première boutique du CBD à Paris.
Une aubaine puisque sa marque est dorénavant la seule à pouvoir proposer du CBD vendu de manière automatisée grâce à la sacro-sainte propriété intellectuelle.
Si les premiers distributeurs installés ne vendaient que les fameuses tisanes au chanvre et ne pouvaient garantir l’âge du consommateur car étant simplement mécaniques (comme les distributeurs de snacks dans les bars) les choses ont bien changées. Décidément dans l’aire du temps c’est aujourd’hui de véritables guichets automatiques que propose Weed Paradise à la disposition des consommateurs avec prêt de 150 références, un écran tactile, un système de vérifications des pièces d’identité et un lecteur de billets.
Voici une petite vidéo pour découvrir les distributeurs et une partie du catalogue très gourmand de la marque: https://www.youtube.com/watch?v=r506a57q_SE
Et si vous voulez retrouver la carte des points de vente c’est ici: https://www.weedparadisedistribution.com/

Une révolution en France… Mais pas au Canada où le premier distributeur automatique de ganja date de 2014 et fonctionne avec une carte garantissant que l’acheteur possède bien  une prescription médicale.
En effet, au Canada, le cannabis est autorisé pour un usage médicinal depuis 1999 (il avait été interdit en 1923). Par la suite de nombreux automates ont été installés à proximité d’hôpitaux et de zones de convalescence par la BC Pain Society, une organisation militante à la tête d’un dispensaire dans la région de Vancouver.
Au menu de la résine, des edibles et bien entendu de l’herbe dont la fameuse “Pink Kush” très appréciée des habitués de cette machine très colorée: 

Afin de garantir la sécurité des mineurs et une meilleure traçabilité des consommateurs malgré une forte demande depuis la légalisation complète, des distributeurs scannant les veines de la main sont actuellement envisagés par le gouvernement Canadien. Une super initiative proposée par l’entreprise Signifi Solutions pour simplifier les achats en toute sécurité.

*Qui ne contient pas plus de 0.2% de THC

CBD: la Suisse en avance sur le chanvre bien-être.

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Dans la Confédération helvétique, il est possible d’acheter du cannabis  depuis 2016. Le mois dernier, la Belgique et l’Italie ont suivi son exemple, en autorisant la vente de CBD . Notre journaliste s’est rendu en Suisse pour mieux comprendre ce nouveau marché.

En arrivant à Genève en TGV, juste après la douane, il faut emprunter la sortie menant à la galerie marchande. L’escalier roulant vous conduira au petit centre commercial de gare.  Un shopping center à l’image d’un terminal duty-free d’aéroport, sans les avions ni le duty free. On y trouvera ainsi, des bureaux de change, des parfums, de l’alcool, du chocolat et beaucoup de montres. En ce mois d’avril, je m’engouffre bon gré mal gré dans ce nano- centre commercial dans l’idée d’acheter une bouteille pour mon frère qui m’invite quelques jours. Il est venu me chercher en voiture, j’ai à peine cinq minutes pour trouver un cadeau liquide.
À peine ai-je parcouru cinquante mètres et quatre boutiques que devant moi, entre un Western Union et un Sephora, apparaît une enseigne lumineuse frappée d’une impudique feuille de marijuana.  La boutique au nom sans équivoque et au slogan des plus invitants (Mary Jane «finest swiss cannabis ») est ouverte. Tous les voyants au vert, je pénètre dans le magasin de rêves. Sous les néons et mes yeux ébahis, défilent des jarres remplies de Lemon Haze, Master Kush, Northern Light, White Widow.
Des grinders « I Love Geneva », des Bongs décorés d’Edelweiss, des joints préroulés bio, des plaquettes de chocolat à l’emballage affichant une grande feuille de Ganja… Ce pays est définitivement plein de ressources comme de secrets bien gardés. Tel un gamin qui achète des cigarettes pour la première fois, je me dirige timidement vers la seule employée.


« -Bonjour… c’est vraiment du cannabis ? »
« -Oui c’est du cannabis, du cannabis légal évidemment »
« -Oui, c’est du cannabis légal évidemment » répète votre serviteur comme un redoublant de la crèche. 
La belle rousse m’ouvre un pot de Lemon Haze que je lui désigne. Pas d’erreurs c’est de la weed. Les fleurs sont compactes et sans graines, bien taillées. En ce qui concerne odeur et arômes, nous ne sommes pas exactement dans les standards de qualité d’Amsterdam, mais ça reste tout à fait acceptable.
Aussi fébrile que pressé, je prends 25 grammes en tout (White Widow 10g, Siver Haze 10g, Kush 5g) . L’addition est salée : 240CHF soit 230euros environ. Je remercie la vendeuse comme un miraculé remercie la vierge et me rue, déjà sur un nuage, vers la sortie.

T’as pécho de la Tourtel !
Cinq minutes après être arrivé dans l’appartement genevois de mon frère, je passai des portes du paradis artificiel au purgatoire des imbéciles heureux. Alors que je sortais fièrement ma précieuse acquisition, j’entends mon frère se tordre de rire. « Bro’, t’as choppé  de la Tourtel, y’a pas de THC dans ta  weed.  C’est du foin, quoi.Tu veux un jus de carotte ? » Explications.
Dans la Confédération helvétique, tout cannabis contenant plus de 1 % de THC est considéré comme un stupéfiant. Ainsi, d’après la Loi fédérale suisse sur les stupéfiants (RS 812.121), la possession la culture, la fabrication et le commerce de cannabis sont interdits et jugés comme des infractions pénales, passibles de trois ans de prison et/ou d’une amende. En revanche la culture et distribution de cannabis contenant moins de 1% de THC est autorisée depuis 2011.  Sautant sur cette inexploitée opportunité  juridique, la start-up Bio Can AG obtient en 2016 l’autorisation de commercialiser « un substitut de tabac au chanvre », à condition que le cannabis vendu ne contienne pas plus de 1% de THC. Le succès est immédiat et fera des d’émules, au point que l’on compte aujourd’hui 420 sociétés produisant et distribuant du cannabis légal dans le pays. Une aubaine juridique qui diffère de la législation en vigueur en France où la vente de produits contenant plus de 0,2 % de THC est interdite.  Une nuance de 0,8% qui change tout : faire une herbe à moins de 0.2% de THC est trop coûteux pour être rentable.Je parcours avec un peu plus d’attention l’étiquette d’un des sachets achetés et tombe sur un encadré « CBD 18%, THC 0.5% ». C’est connu, en Suisse, il ne faut pas se presser.

Le petit effet Kiss Cool
Mais comment les Suisses ont-ils réussi à vendre autant de foin au prix des meilleurs ganja ? Je n’ai d’autre choix à ce stade que d’objectiver le débat en testant la matière verte. Mon frère confectionna un vecteur de combustion à deux feuilles OCB que nous fumâmes consciencieusement. Effectivement, aucune incidence psychoactive n’a été notée. Rien qui n’altère de près ou de loin la perception ni la pensée. Mais une agréable sensation de relaxation, un doux relâchement musculaire. Un peu comme après une bonne marche ou un petit sauna. La raison de ce  très sympathique effet  myorelaxant est  simple; elle tient au fait que si la weed suisse ne contient quasiment pas de THC, elle affiche en revanche un très fort taux de cannabiniol (CBD), un alcaloïde aux multiples propriétés qui ne « défonce » pas. Un ratio nettement supérieur à celui des weed classiques, qu’elles soient naturelles ou cultivées professionnellement en serre. Un pourcentage qui oscille entre 8 et 35 en Suisse contre 0,5 à 12 % pour les ganja hollandaises. Le CBD, second alcaloïde notoire du cannabis après le THC, qui  a des vertus antiinflammatoires, antidouleurs, relaxantes et anti oxydante prouvées. Des propriétés qui conviennent à une population sur laquelle on peut compter en Suisse : les personnes âgées.

La ganja des seniors
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas aux ados ni aux quadras fêtards que l’on peut imputer le succès et le boom du cannabis légal, mais à la génération née dans les années 1950 et 1960. Des enfants de baby-boomers qui ont aujourd’hui entre 60 et 90 ans et qui  constituent plus de la moitié des consommateurs de cannabis légal. Ces enthousiastes âgés de la soft-weed, trouvent ainsi dans le CBD des effets soulageant les pathologies développées avec le nombre d’années au compteur.  Ce leur permet de baisser ou d’éviter la prise de médicaments comme les opiacées, les benzodiazépines (tranquillisants), les somnifères, les antiinflammatoires (stéroïdiens ou non stéroïdiens) ou encore les antidépresseurs. Chez Kahna Queen par exemple, 60% des clients sont âgés de plus de 60 ans. Et ce grâce au contact et aux conseils prodigué en boutique (beaucoup de points de vente de tabac vendent aussi du cannabis légal). Un dialogue qui permet de casser l’image du stoner loser scotché à son sofa et ses allocations. Des vendeurs qui orientent aussi souvent ces consommateurs vers des produits comme des huiles, des chocolats, des cookies, des crèmes hydratantes ou des infusions au CBD. Infusions qui rencontrent un franc succès, au point de représenter 15% des ventes de produits au cannabis légal. Une tendance confirmée par  Swiss Weed, qui  ne fait que 34% de son chiffre d’affaires avec le CBD fumable. La camomille de Papy vient de prendre un sérieux coup de vieux.

Le CBD, cheval de Troie du THC ?
Au sein de la branche verte, beaucoup estiment que ce franc succès augure l’assouplissement  de la législation sur la weed « psychotrope », dite récréative d’autant que le THC est de plus en plus reconnu lui aussi pour ses vertus médicales. Solidement occuper la filière du CBD, c’est aussi se positionner sur un marché potentiel qui est estimé à près d’un milliard d’euros dans la confédération. À ce jour, la Suisse est d’ailleurs excédentaire en production de cannabis légal, et commence à exporter sa ganja neutre en Belgique, Grèce et Italie. Cette riche initiative, au delà d’avoir été une aubaine pour nombre d’entrepreneurs a en tous cas à un avantage : celui de promouvoir les effets du CBD et de dédiaboliser la consommation d’une fleur de cannabis dans un joint. Les observateurs estiment que cet assouplissement de la loi en faveur du cannabis est la première étape d’une légalisation à la Hollandaise qui devrait voir le jour en 2022 au plus tard.
Au regard des politiques sur le cannabis menées par la majeure partie des pays du vieux continent, la Suisse ne donne pas dans la neutralité molle, mais fait plutôt figure d’exemple ;  la Belgique  et l’Italie ont  autorisé le mois dernier la vente de cannabis naturel. Quant à moi, je repartais à Paname fauché (La Suisse on y laisse toujours ses sous), mais heureux. J’avais appris un tas de choses, et, week-end sans THC oblige, je les avais retenues.

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