Thermometer in front of a sky with sun and clouds

Amazon s’attaque (enfin) au réchauffement climatique.

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 Jeff Bezos, le créateur d’Amazon, a fait amende honorable en allouant plus de 800 M$ de sa fortune personnelle à des ONG investies dans le climat. Et ce n’est qu’un début.

Pour les écologistes (et les libraires !), Jeff Bezos, c’est le mal absolu. Après avoir bâti, en une vingtaine d’années, le plus grand groupe mondial de commerce en ligne, le propriétaire du Washington Post fait monter le thermomètre climatique. Dynamisant le commerce international, transportant ses marchandises par avions et par camions, Amazon affiche un bilan carbone désastreux.

Lourd bilan carbone

Rien qu’au Royaume-Uni, Amazon a directement relâché 19 000 tonnes de dioxyde de carbone lors du dernier Black Friday. Au niveau mondial, le groupe évalue son empreinte carbone à plus de 50 millions de tonnes de gaz à effet de serre : un peu plus que la Suisse. Bonne nouvelle : l’entreprise affirme désormais que ce bilan sera réduit à néant d’ici à … 2040.
Pour autant, le millardaire new-yorkais n’entend pas se croiser les bras. Comme nombre de ses camarades « Sans Difficultés Financières », l’homme le plus riche du monde (selon Forbes !) va consacrer une partie de sa gigantesque fortune personnelle à la lutte contre le changement climatique.

10 milliards pour le climat

Le démarrage de la pandémie a un peu masqué la nouvelle : en février dernier, l’ancien étudiant de l’université Princeton a annoncé la création du Bezos Earth Fund (BEF). Doté de 10 milliards de dollars (8 milliards d’euros), le BEF financera la recherche scientifique, des organisations non gouvernementales, mais aussi n’importe quelle initiative bonne pour faire redescendre le thermomètre planétaire.
Visiblement, le plan de distribution n’était pas tout à fait prêt. Il aura fallu plus de 8 mois avant que les premiers bénéficiaires (tous Américains) soient connus. Dans un premier temps, le mécène du climat va doter l’Environmental Defense Fund (EDF), le Natural Resources Defense Council (NRDC), le World Wildlife Fund (WWF) et Nature Conservancy de 100 millions de dollars (81 millions d’euros) chacun. Grand pourvoyeur d’études sur les effets du réchauffement, le World Resources Institute (WRI) devrait recevoir 85 millions de dollars (70 millions d’euros). .

Coordonner l’action des ONG

Moins connus du grand public et des journalistes, l’Energy Foundation et la ClimateWorks Foundation seront créditées de plusieurs dizaines de millions de dollars. Cette dernière nouvelle n’est pas inintéressante. Car ces deux organisations, habituellement soutenues par un réseau de philanthropes (les familles Rockfeller, Ford, Hewlett ou Packard, par exemple), sont réputées pour coordonner l’action de centaines d’associations environnementales de par le monde.
En 2009 et en 2015, elles avaient notamment organisé le lobbying des ONG en amont des sommets climatiques de Copenhague et de Paris. L’an prochain, l’Écosse doit accueillir, à Glasgow, la COP 26, à l’issue de laquelle les Etats doivent, en principe, rehausser leurs ambitions climatiques. Les associations ne seront pas de trop pour les convaincre de ne pas renoncer.

 

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Ancien militaire, passé à l’activisme écologique, Volodia arrose désormais les ennemis du climat à coup d’articles. Créateur de L’Usine à GES, première lettre francophone sur la politique et l’économie du réchauffement, Volodia partage son temps libre entre les dégustation de vins et de cigares. Deux productions qui ne renforcent pas l’effet de serre.

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