Depuis mardi, les participants au projet-pilote de la ville de Zurich peuvent acheter 5 types de cannabis (bio et de qualité suisse!)  dans dix pharmacies, six clubs sociaux ainsi que  dans le centre municipal d’information sur les drogues, indique la mairie dans un communiqué. Quatre autres produits viendront s’ajouter à cette offre dès l’automne.

1200 personnes âgées de 18 à 80 ans se sont inscrites pour participer au projet-pilote “Züri Can – Cannabis avec responsabilité“, dont 80% d’hommes. L’étude zurichoise doit durer trois ans. C’est la plus large du genre en Suisse en nombre de participants. Elle se penche sur les effets d’une vente régulée de cannabis sur la consommation et la santé.

Pour y prendre part, il faut être majeur, habiter à Zurich et avoir consommé du cannabis depuis au moins un an. La plupart des participants zurichois fument des joints deux à plusieurs fois par semaine. Tous les six mois, chacun doit remplir un formulaire en ligne sur l’évolution de sa consommation et de sa santé.

Les Socials Clubs, alternative aux pharmacies

La ville a reçu de nombreuses candidatures de Social Clubs pour participer au projet. Sur 34 demandes, elle en a retenu dix. Seuls les membres de ces clubs pourront venir y acheter et y consommer des produits cannabiques et ce, avec une carte de participant à l’étude. Un sésame indispensable pour acheter du cannabis en pharmacie ou au centre d’information sur les drogues.

Contrairement aux autres partenaires du projet-pilote, la plupart des Social Clubs accrédités louent un fumoir, un endroit réservé à la consommation de la plante si longtemps maudite. Ces Social Clubs auront pour vocation de devenir de véritables lieux de rencontre pour leurs membres, détaillait la directrice Barbara Burri aux médias réunis en conférence de presse.

Prix alignés sur ceux du marché noir

Le risque de revente du cannabis fournit par le projet-pilote se veut quasi-nul: les prix correspondent à ceux pratiqués par les dealers du marché noir. Soit entre  7 et 10 CHF par gramme, selon le degré de THC.

Le canton de Bâle-Ville s’était lancé en fevrier dernier dans une étude semblable, mais avec nettement moins de participants autorisés.