THC

Exposition au cannabis: un non-fumeur peut-il être positif à un test ?

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Alors que les effets du tabagisme passif sont largement documentés par de nombreuses études et recherches, l’impact du cannabisme passif est encore peu connu. Est-il possible d’être contrôlé positif au cannabis juste en étant en présence de fumeurs? Eléments de réponse.

Nous avons  tous un ami qui ne fume pas pour ramener tout le monde sain et sauf à la maison.
Et à chaque fois, la même précaution s’impose: tenir le pote en question à distance des effluves de weed pour garantir sa ganja-sobriété.

Pourtant, les effets de l’inhalation de la fumée dite passive du cannabis sont mal connus:
Faut-il à tout prix éviter de fumer en présence de ces personnes ? Est-ce qu’ouvrir la fenêtre suffit ? Risque-t-on d’être contrôlé positif lors d’un contrôle de police même si on a pas consommé ?

Pour un joint fumé, 30% du THC sera inhalé alors que 70% des effets actifs restent en suspension dans l’air

Ces questions, médecins et de scientifiques y ont répondu avec une première étude britannique parue de 1999 qui concluait qu’ « environ 50% du THC et des autres cannabinoïdes présents dans une cigarette de cannabis entrent dans la fumée principale et sont inhalés. La quantité absorbée par les poumons dépend de la façon dont on fume ».
Mauvaise nouvelles pour les abstinents.
En 2005, une nouvelle étude va plus loin et révèle que c’est seulement 30% du THC qui est inhalé après une bouffée.
Et donc 70% qui restent en suspension dans l’air.
Le verdict est sans appel, il y a matière à ivresse cannabique dans la fumée passive.
Il devient alors légitime d’estimer qu’allumer un joint en présence de non-fumeurs est dangereux pour eux.

La ventilation, seule arme pour lutter contre l'”effet entourage”.

En 2015 sort une nouvelle étude nommée « exposition des non-fumeurs à la fumée de cannabis»  objectivera le débat.
12 sujets, dont une moitié de fumeur et l’autre non sont enfermés dans une pièce où la fumée de ganja émanant des 6 fumeurs est abondante.
La même expérience est ensuite réitérée dans une pièce largement ventilée.

Dans le premier cas, les fumeurs passifs présentaient des taux de THC dans le sang et l’urine qui étaient largement détectables par des tests.
Les chercheurs expliquent que « l‘exposition à la fumée de cannabis dans une chambre non ventilée a produit des augmentations mineures du rythme cardiaque, des effets modérés de la drogue et des niveaux mineurs, mais détectables, de dégradation des performances lors de certaines évaluations comportementales/cognitives ». En clair, ils étaient stone.

La deuxième étude avec une pièce aérée montrera des résultats radicalement différents.
Pour les responsables de l’étude « les non-fumeurs sous ventilation n’avaient pas de niveaux détectables de cannabinoïdes dans le sang au-delà des 30 minutes suivant la période d’exposition, n’ont pas eu de résultats positifs aux tests d’urine et n’ont pas signalé d’augmentation significative des effets subjectifs de la drogue ».
Conclusion: ouvrez les fenêtres, amusez-vous sur une terrasse, dans un parc .. ou rentrez à pied

90 ans de prohibition en 11 affiches.

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Les concepteurs-rédacteurs n’auront jamais manqué de créativité pour trouver des accroches mémorables, y compris lors de campagnes contre le cannabis. Zeweed a retrouvé pour vous quelques perles de la propagande anti-ganja.

Raphaël Mechoulam (1930-2023), doyen de la recherche sur les cannabinoïdes.

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Malgré une nomination au prix Nobel et de plus de 450 articles de référence publiés, le pionnier de la recherche sur le cannabis Raphaël Mechoulam est resté largement méconnu du grand public. Il nous a quitté en mars dernier, à l’âge de 92 ans.
Notre hommage à ce grand scientifique qui a mis en évidence les vertus thérapeutiques du CBD.

 

Qui est Raphaël Mechoulam?

Raphaël Mechoulam est sans doutes le plus convaincu et convainquant des chercheurs qui se sont penchés sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis. A 92 ans, chaque jour de la semaine, le Dr Raphaël Mechoulam continuait, depuis son petit bureau à  Jérusalem, à faire avancer ses travaux sur les cannabinoïdes.
Scientifique spécialisé sur les propriétés de la belle herbe depuis plus de 50 ans et époux aimant depuis plus de 60, cette éternel “tête en l’air, un peu trouillard lors des déplacements” devait selon lui sa vitalité et sa passion inaltérée”au soutien indéfectible” de sa femme (toutes les citations sont tirées du documentaires Le Scientifique, qui lui est dédié).

Un génie méconnu du grand public

Un amour né lors de son service militaire, lors de ses premières années en Israël, après avoir fui la très antisémite Bulgarie, en 1949.
C’est à ses côtés qu’il fait ses premières expérimentations, de son propre aveu “illégales” et qu’il fait les tous premiers tests du THC pur… sur l’homme (lors d’une Tea Party avec des amis et force spake-cake).
Cette expérimentation plus qu’alternative était la conséquence d’un tabou autour de la plante. En 1964, l’année où il découvre le THC, le cannabis qu’il utilise lui est fourni par la police, sans accord gouvernemental dans un premier temps.

Il continue à découvrir des cannabinoïdes au fil des années, puis, entre 1992 et 1995, il prouve l’existence de récepteurs endocannabinoïdes et il est le premier à établir les bases du système éponyme, fondamental pour la médecine moderne.
Membre fondateur de l’IRCS (la Société Internationale de Recherche sur le Cannabis), jamais jamais arrêté de croire au potentiel médicinal de la plante.

 

Pionnier de la recherche sur le cannabis

Dès la fin des années 60, Mechoulam organise des débats autour de la plante, dans son nouveau pays, l’occasion “pour tous les avis, toutes les perspectives, y compris les plus dissonantes, de se faire entendre”.
Une démarche inclusive, directement responsable de la légalisation du cannabis (aussi appelé “herbe de dieu” dans l’ancien testament) en Israël, dès les années 90. C’est après avoir soigné des centaines d’enfants souffrant des effets secondaires de chimiothérapies, qu’il ouvre la porte à l’utilisation thérapeutique en 1995; son calme mécontentement face aux résultats positifs, comparés à ses moyens limités, ayant résonné jusqu’au Ministère de la Santé.
Pour lui, c’est simple : tout est question de mesure, afin d’obtenir un résultat optimal. Un argument de plus, pour la légalisation : le cannabis issu de l’économie souterraine a toujours plus de THC et pas assez de CBD. Pour lui, si l’on veut limiter les effets négatifs liés à la plante, il faut avant tout des productions contrôlées.

Toujours prudent dans ses déclarations, ses constats faisaient souvent mouche dans les hautes sphères.
C’est en bonne partie grâce à son influence, que le CBD, puis le cannabis tout entier ont été autorisés en Amérique du Nord, suite à deux études intergouvernementales menées par lui et portant sur “un échantillon de centaines de personnes”.

Le scientifique qui aura mis évidence les vertus thérapeutiques du CBD

Des études indépendantes et collaboratives, qui sont pour lui le cœur de la médecine moderne face à des  recherches qui selon Mechoulam  “sont trop souvent le privilège des entreprises”.
Un comble pour le scientifique pour qui le cannabis “imite les sécrétions de l’être humain” et dont les vertus et propriétés appartiennent plus à  l’humanité plus qu’aux gouvernement et au Big business.

Persistant, il a récemment prouvé que les patients atteins de la maladie de Crohn peuvent être soignés avec l’aide du CBD et prévoyait que dans “5 à 10 ans”, il aurait accumulé assez de données pour connaître le dosage exact nécessaire aux troubles mentaux, par définition plus complexes à cerner.
Si le temps l’aura rattrapé, ses confrères et disciples de l’Université hébraïque de Jérusalem ont annoncé leur volonté de poursuivre les recherches sur le traitement au CBD de la maladie de Crohn.

 

CBD, THC et sommeil : le guide

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Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le chanvre est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de cannabis, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde “sobre” du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA “gueule de bois verte”.
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

Epilepsie: la révolution des traitements au CBD

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Le chanvre serait-il le plus prometteur des traitements contre l’épilepsie? Alors que 15 millions d’enfants et 50 millions d’adultes en sont atteints dans le monde, de nombreuses études attestent désormais de l’efficacité thérapeutique de la plante pour venir à bout de cette pathologie lourdement invalidante.

Parmi les études démontrant l’efficacité du cannabis pour lutter contre l’épilepsie, les travaux publiés dans le British Journal of Pharmacology  (BJP) font déjà office de référence et pourraient bien servir de référence pour la mise en point de médicaments dont les principes actifs sont extraits du chanvre. Les auteurs de l’étude en question ont en effet souligné le rôle clef de trois cannabinoïdes dans la réduction des symptômes liés au syndrome de Dravet. Forme intraitable d’épilepsie infantile, le syndrome de Dravet se caractérise par des crises fréquentes entrainant des retards dans le développement cognitif et moteur de l’enfant.

Dès le début du XIXe siècle, des extraits de cannabis ont été utilisés en médecine occidentale pour traiter les crises, mais la prohibition du cannabis a empêché l’avancement de la science. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’explorer comment les composés de cette plante peuvent être adaptés à des traitements thérapeutiques modernes.” précise en exergue de l’étude publiée dans le BJP le professeur Jonathan Arnold de l’Initiative Lambert, groupe de recherche pionnier et  rattachée à université de Sydney*.

6 ans de recherche

Les travaux préliminaires de cette étude ont commencé en 2015, lorsque l’Université de Sydney reçoit un don historique de 33,7 millions de dollars de la part Barry et Joy Lambert, mécènes de ces recherches sur le potentiel thérapeutique de l’herbe. A l’origine de ce généreux élan, leur petite-fille Katelyn qui, atteinte du syndrome de Dravet, a vu la maladie reculer grâce à un traitement à base de cannabis. Barry et Joy ont ensuite décidé de monter un programme de recherche préliminaire sur l’épilepsie afin de mieux  comprendre comment certains extraits de cannabis, mélangés à des principes bioactifs, montraient des propriétés anticonvulsives jusque là jamais observées.

Notre programme de recherche vise à tester systématiquement chaque principe actif présent dans le cannabis afin de juger de l’efficacité de chacun dans la réduction des crises observées chez les patients atteints du syndrome de Dravet. A ce jour, plusieurs constituants du cannabis font montre d’intérêts thérapeutiques bien supérieurs aux traitement existants  ” poursuit le Pr Arnold, toujours dans le BJP.

Réduction significative des crises

Dans l’étude, le groupe de chercheurs de l’initiative Lambert a démontré les effets anticonvulsifs de trois cannabinoïdes rares. Il s’agit d’alcaloïdes acides (des cannabinoïdes biosynthétisés ) qui ont été isolés dans les extraits de cannabis préparés de façon artisanale par des parents désespérés qui ont eu recours -avec succès- à ce médicament naturel  pour traiter leurs enfants épileptiques. L’une de ces molécules, le CBGA, serait selon le Pr Arnold la “mère de tous les cannabinoïdes” car agent précurseur de cannabinoïdes plus connus comme le CBD et le THC.
D’après les chercheurs, le CBGA serait beaucoup plus efficace que le CBD pour réduire les crises liées au syndrome de Dravet.

Nous avons évalué les cannabinoïdes un par un et maintenant nous explorons ce qui se passe lorsque vous les réunissez tous, dans un effet entourage qui a tendance à booster les propriétés de chacun de ces composants. Tous ces cannabinoïdes anticonvulsifs individuels sont en effet bien plus efficaces lorsqu’ils sont combinés” conclue le professeur.

Alors que les taux de THC admis dans les produits issus du chanvre bien-être ont été relevé dans de nombreux pays d’Europe, les produits  au CBGA full spectrum ont de quoi ne pas en faire trembler plus d’un.

 

*L’initiative Lambert est un groupe de recherche qui a publié en 2020 une étude très remarquée sur les effets du THC et du CBD sur la conduite.

Allemagne : le premier volet de la légalisation du cannabis prendra effet avant la fin de l’année

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A quoi ressemblera la légalisation du cannabis en Allemagne? Début juillet, le ministère de la Santé a dévoilé les contours légaux de la première phase encadrant une fin de prohibition de la plante outre-Rhin. Ce premier volet, attendu pour fin 2023, devrait être suivi d’un second qui légalisera le cannabis de la même façon que la Suisse et le Luxembourg s’apprêtent à le faire.

Le ministère allemand de la Santé a publié le 5 juillet le projet de loi tant attendu visant à autoriser l’usage du cannabis à des fins personnelles, sa culture à domicile ainsi que la création “d’associations de cultivateurs de cannabis” conçus de manière similaire au modèle des social clubs espagnols ou maltais.

Le projet de loi permettra à ces social clubs d’accepter jusqu’à 500 membres. Chaque membre appartenant à l’association pourra recevoir jusqu’à 25 grammes par mois pour un usage personnel. Ces mêmes social clubs auront aussi la possibilité  de fournir à chaque membre sept graines (ou cinq boutures) par mois pour une culture à domicile.

Les adultes majeurs seront autorisés à posséder sur la voie publique jusqu’à 25 grammes de cannabis et à cultiver un maximum de trois plantes par personne. Toutefois, la consommation de cannabis dans le « voisinage immédiat » des moins de 18 ans, dans un rayon de 200 mètres des établissements pour mineurs ainsi que sur les zones piétonnes restera interdite entre 7 h et 20 h.

Retrait de la liste des produits stupéfiants

Il sera aussi interdit aux social clubs de se livrer à toute forme de publicité ou de parrainage de leurs activités, alors que chaque région aura le pouvoir de réglementer le nombre de ces associations cannabiques autorisées, avec une limite maximale d’un social club pour 6 000 habitants.

La réelle avancée de ce premier volet est sans aucun doute le retrait du cannabis du tableau des stupéfiants.  Cette décision devrait entre autre donner un coup de boost à l’industrie du cannabis thérapeutique Allemande en permettant aux patients d’obtenir une ordonnance auprès de n’importe quel praticien, en lieu et place d’une ordonnance sécurisée rédigée en milieu hospitalier dans une unité spécialisée dans la délivrance de stupéfiants.

Projet calqué sur les modèles Suisses et Luxembourgeois à venir

Le projet de loi relatif au deuxième volet de la légalisation du cannabis en Allemagne devrait être publié au second semestre 2023, après avoir été examiné par la Commission européenne.
Il s’agira dans les grandes lignes de la mise en place de projets régionaux avec des chaînes d’approvisionnement contrôlées par l’Etat, comme ceux vers lesquels se dirigent le Luxembourg et la Suisse.

Initialement, l’Allemagne avait proposé un plan beaucoup plus ambitieux avec la création de chaînes d’approvisionnement commerciales et des recettes fiscales potentielles alors estimées à plusieurs milliards d’euros, ce qui en aurait fait le premier Européen pays à légaliser le cannabis de la même façon que le Canada ou certains Etats Américains.

Termes de la légalisation revus à la baisse

Confronté aux obstacles juridiques des lois européennes sur les stupéfiants, le projet de la coalition tricolore d’Olaf Scholz a donc du être revu à la baisse :  la violation des lois de l’Union européenne (UE) sur les stupéfiants laissaient entrevoir de sérieuses complications et de sévères sanctions pour Berlin.

Le premier volet du projet de loi du ministère de la Santé devrait être approuvé par la cabinet du chancelier en août. Ensuite, la loi devrait être adoptée par le Bundestag, le parlement fédéral allemand.
En adoptant un modèle plus soft et non commercial de légalisation de l’herbe, l’Allemagne a toutes les chances devenir avant la fin de l’année le troisième membre de l’UE  (près Malte et le Luxembourg ) à lever l’interdit de consommation qui pèse sur le cannabis depuis 70 ans.

Rosin : le concentré de weed sain et fait maison.

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Les extraits ou « dabs » révolutionnent depuis quelques années le marché de la fumette aux États-Unis. Au-delà d’un effet beaucoup plus costaud, ce sont surtout les concentrations et restitutions de terpènes qui font la différence. Aujourd’hui, zoom sur le Rosin (ou colophane), ce condensé de cannabinoïdes et flavonoïdes, une délicatesse cannabique qui convertira plus d’un vétéran de la weed.

Les  extraits de ganja comme la wax  et le BHO (Butane Hash Oil) peuvent être difficiles d’accès quand en dehors des marchés légaux, et sont loin d’être sans dangers sur la santé, aussi bien en  préparation (grandes chances de déclencher un incendie)  qu’en consommation (grandes chances de vous cramer les neurones)
Le Rosin, en revanche, est un extrait des plus exceptionnels que vous pouvez facilement fabriquer chez vous… sans faire brûler tout le quartier.

C’est quoi le rosin ?

Le Rosin est comme le cousin du BHO, mais sans les produits chimiques . Il est fabriqué à l’aide d’une combinaison de chaleur et de pression qui extrait les terpènes et les cannabinoïdes du cannabis séché, du haschich ou du kief. Le résultat est un extrait doré, translucide et semblable à de la sève avec une saveur riche et environ 50 à 70% de THC.

La colophane produite à partir d’extracteurs professionnels agréés est fabriquée à l’aide de presses à colophane spécialisées. Ces machines coûtent entre 1 000 $ et 10 000 $ et utilisent des pompes pneumatiques ou électriques capables de fournir des tonnes de puissance de presse. Ces presses professionnelles ont également des éléments chauffants précis pour maximiser leur potentiel de rendement et sont capables de presser de grandes quantités de fleurs ou de kief à la fois.

Par exemple, le Long’s Peak de Pure Pressure est une presse à colophane pneumatique spécialement conçue pour la production commerciale de colophane. Il est capable de générer 8 tonnes de pression et de presser jusqu’à 35 grammes de fleur ou 70 grammes de kief ou de haschich à la fois.

Quels sont les avantages du rosin?

Semblable à d’autres extraits, le Rosin procurera  un effet différent de celui que vous attendez normalement d’un joint de weed à base de fleure séchée.  Sur la base de mon humble expérience, je dirais que c’est plus un « high »  mentale et  claire : une appréciation qui  peut évidemment varier en fonction de la variété de weed à partir de laquelle votre colophane est fabriquée et des sensibilités, mais c’est là que réside la différence avec une marijuana « classique ».

Aux États-Unis et au Canada, considéré par certains comme les frontières de la légalisation du cannabis, le Rosin fait un carton: contrairement à la BHO, qui doit généralement subir une longue et lente purge pour éliminer tout butane résiduel avant l’extraction, le Rosin est un extrait sans solvant . Il est fabriqué en utilisant uniquement la chaleur et la pression et est totalement exempt de produits chimiques.

Comment faire son Rosin à la maison ?

Certains fabricants vendent de petites presses à colophane conçues pour un usage personnel. La MyPress, par exemple, est une presse à colophane manuelle populaire qui peut exercer jusqu’à 6 tonnes de pression et est capable de presser environ 1 à 1,5 gramme de fleur à la fois. Selon certaines critiques, la MyPress peut produire des rendements de 20 à 25%, ce qui est très bon pour une si petite presse.

À 420 USD, cependant, le MyPress peut être un investissement coûteux pour l’utilisateur de cannabis récréatif. Mais là encore, vous ne voulez pas non plus vraiment pincer des sous lorsque vous achetez une presse à colophane. Vous voudrez une machine capable de fournir beaucoup de pression et juste les bonnes températures afin de maximiser vos rendements en colophane.

Heureusement, si vous ne voulez pas débourser 420 $ pour une presse à colophane personnelle, vous n’avez pas à le faire. Vous pouvez faire votre propre colophane en toute sécurité à la maison avec un bon lisseur à cheveux, du parchemin ou du papier sulfurisé, une sorte d’outil de tamponnage de fortune (un couteau de poche propre et tranchant fonctionne assez bien) et des gants résistants à la chaleur.

Ze mode d’emploi pour un bon DIY Rosin:

  • -Brisez environ 0,5 g de fleur de cannabis, de kief ou de haschich  et collez-le entre 2 morceaux de papier sulfurisé. Pliez chaque côté du papier pour créer une sorte d’enveloppe.
  • -Préchauffez votre fer à lisser à son réglage le plus bas.
  • -Placez votre fleur enveloppée entre les plaques chauffantes du fer à lisser et appuyez très fermement pendant au moins 3-7 secondes. Une fois que vous entendez un grésillement, relâchez la pression et retirez « l’enveloppe »  du lisseur.
  • -Retirez la sève collante à l’aide de votre couteau de poche et mettez-la dans un récipient pour la garder sous la main ou  chargez-la directement dans un bol ou un joint et profitez-en!
  • le bon conseil: Quand vous utilisez  une fleur, pensez à la presser deux fois pour un meilleur rendement.
    C’est de loin la meilleure façon de faire du Rosin, suffisamment efficace si vous voulez faire de petits lots de ce délicieux concentré à la maison sans investir dans une presse appropriée.
    Si vous souhaitez vraiment créer votre propre colophane et que vous souhaitez maximiser vos rendements, vous devrez cependant creuser profondément dans vos poches et investir dans quelque chose comme MyPress.

Enjoy!

À la découverte du Red Lebanese.

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Ariel, fumeur sans frontière est notre envoyé spécial au Liban. Il y analyse et commente les différents aspects du taga-business d’un des plus grands pays producteurs de haschich.

Lorsqu’on se promène d’un coffee-shop d’Amsterdam à un autre et que l’on s’attarde sur la liste des variétés de haschich disponible, on remarque souvent, en haut de la liste, le mystérieux nom de “Red Lebanese”. La réputation intrigante de ce haschich va de pair avec le fait qu’il est souvent le plus coûteux de tous, pouvant aller jusqu’à 35€ le gramme.

A plus de 4000 kilomètres de la capitale néerlandaise, autour de la petite commune libanaise de Zahlé, s’étendent les plaines de la Békaa. C’est dans cette région qui est responsable de la majorité de la production de hash au Liban qu’est cultivé le fameux Red Lebanese. A la tête d’une des principales exploitations, le très médiatique Ali Shamas s’est auto-attribué le surnom du Pablo Escobar libanais. Très actif sur Twitter et toujours partant pour montrer sa collection effarante d’armes à feux, de ses pistolets en or à son lance-roquette, à des médias comme la BBC, Shamas nargue les autorités parce qu’il sait son organisation intouchable.

Le shit des chiites

La communauté chiite des cultivateurs de la Beeka, dont il est une des figures de pouvoir, est affranchie de l’ordre militaire de l’Etat libanais, et bénéficie de relations de proximité avec le Hezbollah. Le Red Lebanese est sa denrée la plus profitable, car si elle est prisée dans le monde entier, ce n’est quasiment qu’au sein des terres de Shamas qu’elle pousse.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Red Lebanese ne doit pas son nom à sa couleur souvent qualifiée de rouge brun. Ce qui est véritablement rouge, c’est la terre poussiéreuse dans laquelle cette variété pousse au Liban, et c’est d’elle d’où vient l’appellation “Red”. La particularité de la culture du Red Lebanese est que les plantes sont laissées à plat sur la terre rouge après avoir été arrachées, jusqu’à ce qu’elles aient presque complètement séché.

Cueillette à la soie fine

Pour expliquer le prix plus élevé du Red, il suffit de se tourner vers la manufacture qui le précède. Certains cultivateurs témoignent dans le documentaire Heart of Sky de la réalisatrice Jessy Moussalem, véritable bijou visuel en immersion dans les communautés du haschich, et expliquent que cette variété demande tout simplement plus de labeur que les autres. Que la cueillette est plus difficile et pénible, et que le processus de transformation des fleurs en résine est réalisé entièrement à la main, majoritairement par des femmes. A l’aide de tissus de soie fine, les fleurs séchées sont frottées afin qu’une poudre en tombe, en direction de sac en plastique dans lesquels on laisse le hash “maturer” jusqu’à l’arrivée de l’hiver.

Raide au Red : un voyage mental  sans turbulences.

Le résultat, c’est un haschich d’un marron plus foncé que la plupart des hash libanais, généralement très poudreux et clairs. Le Red Lebanese est mousseux, en raison d’un pressage minutieux et jamais excessif. Bien qu’il dégage une odeur facilement reconnaissable tant elle est poivrée, la fumée qu’on en aspire est douce, et a une épaisseur qu’on trouverait presque poudreuse. S’il produit, comme tout bon hash libanais, une high relaxante sans bad trip à la clef. Le Red, c’est un voyage confort en première classe et sans turbulances., le Red Lebanese se distingue rapidement par un effet plus puissant au niveau mental. Ainsi, dans les soirées beyrouthines, il va de soi qu’il vaut mieux se tourner vers d’autres variétés si l’on a bu un verre ou deux.

Ariel Higlesias

Bègles, future ville pilote d’une expérimentation de légalisation du cannabis ?

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Dimanche 4 juin, une soixantaine de personnalités, élus de différents bords politiques et associations, signaient une tribune publiée dans le Journal du Dimanche pour demander le droit d’expérimenter localement un modèle de légalisation encadrée de production, vente et consommation de cannabis récréatif. En fevrier dernier, le maire de Bègles Clément Rossignol Puech avait écrit au Président de la République pour que la ville qu’il administre soit pilote dans le cadre d’un essai de légalisation, faisant aujourd’hui de la cité Girondine   la candidate idéale pour porter une telle initative.

Selon les signataires de la tribune publiée dans le journal du Dimanche daté du 4 juin, une légalisation encadrée permettrait de contrôler la qualité des produits vendus, d’arrêter d’alimenter les économies parallèles, de désengorger les prisons et tribunaux et permettre une réduction de la consommation et de la criminalité.

Pour la soixantaine de signataires de cette tribune publiée dans le Journal du Dimanche , dont Eric Correira, infirmier et président de la communauté d’agglomération creusoise du Grand Guéret, il s’agit de “mettre l’humain au cœur de nos préoccupations”. A ce titre, “légaliser le cannabis apparaît comme la seule option pertinente, objective et rationnelle pour la France“. Alors que le nombre de consommateurs quotidiens est évalués à près de 4 millions de personnes en France, légaliser le cannabis apparaît comme une évidence pour M.Correira.

Si aucun élu creusois ne s’est encore porté volontaire pour porter localement une expérimentation de légalisation du cannabis, la ville de Bègle avait fait part en février dernier de sa volonté de faire de la cité Girondine une ville pilote dans le cadre d’une fin de prohibition du cannabis à usage adulte.

Dans un courrier rendu public vendredi 3 février, le maire de Bègles , avait en effet fait part d’une “Proposition de faire de Bègles un territoire d’expérimentation nationale pour la culture, la vente et la consommation de cannabis récréatif “.  Dans ce même courrier, l’élu soulignait également le caractère répressif et hors sol de la politique menée par l’État français à l’encontre des cultivateurs et consommateurs de cannabis.

La France est l’un des pays les plus répressifs au monde vis-à-vis des stupéfiants, avec une écrasante majorité de procès concernant de petits vendeurs de cannabis, contribuant ainsi fortement à l’engorgement des tribunaux et prisons françaises, sans incidence sur la prévalence de la consommation“, écrivait alors Clément Rossignol Puech, en ajoutant que l’État, à différentes échelles, assistait “de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité dans certains quartiers en proie au trafics de stupéfiants ».

La proposition portée par l’édile écologiste de Bègles s’appuie sur les recommandations du Conseil économique et social (CESE), qui s’était prononcé le 24 janvier dernier en faveur d’une légalisation encadrée du cannabis.

Le CESE, dont l’avis n’est qu’à vocation consultative aux yeux des pouvoirs publiques, proposait ainsi que l’Etat encadre la production, la distribution et la consommation de l’herbe qui fait rire, en se basant sur les exemples des légalisations actées au Canada et à Malte, fustigeant au passage “l’échec cuisant de la politique suivie depuis cinquante ans” en France.

Une table ronde sur la légalisation du cannabis via une ville pilote sera organisée le 15 juin prochain au Centre régional de Formation de la Croix Rouge à Bègles.

 

 

MyDx, l’appareil portable qui mesure en quelques secondes le taux de THC et de CBD

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Si la vente de fleurs de CBD est de nouveau autorisée, son commerce reste dans la ligne de mire du nouveau  gouvernement. Raison invoquée : l’impossibilité pour les policiers de distinguer le chanvre bien-être (CBD) du cannabis récréatif (THC). Un argument qui tient de la borne et que Zeweed se propose de balayer en équipant les képis d’un génial outil : l’analyseur portable MyDx.

MyDx Analyzer, c’est l’appareil révolutionnaire qui dresse en quelques secondes un portrait complet des cannabinoïdes (THC, CBD, CBG, THCA, CBN…) de l’herbe insérée dans cette épatante petite boîte de la taille d’un gros smartphone.

En isolant et quantifiant chaque cannabinoïde, cette merveille de technologie a tout pour plaire aux consommateurs de CBD comme aux pouvoirs publiques. Cerise sur la fleur de chanvre: cet appareil réalise également un examen complet des terpènes. Un bonus des plus appréciable quant on connaît le rôle clef des terpènes en question sur le cerveau et donc des effets à escompter.

Son fonctionnement est simplissime: il suffit de placer un échantillon d’herbe dans le petit boitier en plastique prévu à cet effet et l’introduire dans l’analyseur.
Le MyDx offre également la possibilité d’analyser du cannabis fraîchement récolté et d’ainsi voir évoluer jour après jour la progression et répartition des cannabinoïdes. Un bon affinage étant crucial, cet outil chic et choc peut se révéler très précieux.

L’appareil est aussi doté d’une connexion Blue-Tooth qui permet d’accéder à différentes options d’interprétation, afin que vous (ou le policier qui vous contrôlerait) puisse en garder une trace précise.

Si son prix est conséquent (à peu près 700€), il est réutilisable à l’infini, contrairement aux testes de taux de THC employés en Suisse ou en Italie par les forces de l’ordre.

Commande et informations supplémentaires disponibles sur le site de MyDX 

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