THC

Le cannabis comme alternative efficace aux benzodiazépines?

Le cannabis serait-il une alternative de choix aux calmants classiques que sont les benzodiazépines?  Pour la première fois, une étude apporte quelques éléments de réponse à la question. Les résultats sont des plus encourageants  puisque près d’un patient sur deux a remplacé ces tranquillisants addictifs par du cannabis.

Conduite au Canada dans une clinique du groupe Canabo, l’évaluation sur le traitement de l’addiction aux benzodiazépines par du cannabis a fait part de très prometteurs résultats. A son issue, 45,2% des participants étaient étaient sevrés aux  benzodiazépines alors que le choix entre prendre de l’herbe ou une pilule leur était chaque jour proposé.

30% des patients arrêtent benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis

L’étude a été menée auprès de 146 volontaires qui étaient des consommateurs de benzodiazépines depuis plusieurs années. L’âge moyen des participants à la recherche était de 47 ans. La répartition par sexe a donné la part belle aux femmes avec 61% d’entre elles pour 39% d’hommes. Les représentantes du beau sexe sont traditionnellement plus consommatrice de benzodiazépines que ceux du sexe fort. Enfin, sur ces 146 patients, 54 % d’entre eux avaient déjà essayé le cannabis dans un cadre récréatif. 

Dans le détail, 30,1 % des patients ont pu se passer de benzodiazépines après un mois de traitement au cannabis thérapeutique. Après deux mois, ce 44,5 % après deux mois et 45,2% après 3 mois, soit à la fin de l’évaluation.
Six mois plus tard, aucun des patients sevrés n’a rechuté.
 
 
*Les benzodiazépines sont un type de médicaments sédatifs largement prescrits dans le traitement de l’anxiété chronique. Hautement addictifs, ils provoquent une rapide accoutumance et poussent les consommateurs à augmenter les doses. Ils sont aussi responsables de nombreux accidents et sont lourds d’effets secondaires dès la première prise.  Cerise sur la pilule : ils sont un facteur déclencheur de maladies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Leur durée de prescription est officiellement limitée à trois semaines pour éviter l’accoutumance. Parmi les benzodiazépines les plus prescrits nous trouvons :   Valium, Xanax, Lexomil,  Tranxène, Rivotril, Seresta.

CBD, THC et sommeil : le guide

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Avec ses vertus relaxantes, anxiolytiques et apaisantes, le cannabis est un formidable moyen de trouver le sommeil.  Mais qu’il s’agisse de CBD ou de THC, quelques règles sont essentielles à observer. Notre guide vert anti-nuit blanche.

Dès lors que l’on envisage le cannabis pour retrouver le sommeil, une première question se pose: CBD ou THC?
Les deux cannabinoïdes les plus connus de la belle plante ayant chacun des effets et mécanismes d’action très différents.
A ce premier distingo s’ajoutera un autre paramètre non négligeable: contrairement au CBD, le THC est encore une substance prohibée aux yeux d’une majorité de gouvernements.
Si l’Amérique du nord a en grande partie légalisé l’usage du cannabis récréatif (et donc du THC), la consommation de ce dernier reste proscrite dans la quasi-totalité de l’Europe.
Un paramètre a prendre en considération si vous ne souhaitez pas (mal) dormir au commissariat. Il est donc impératif de bien se renseigner sur les lois en vigueur dans le pays où réside votre lit.

CBD: le régulateur de sommeil soft et naturel

Le cannabidiol (CBD), c’est l’alcaloïde « sobre » du cannabis.
Si, contrairement à célèbre son cousin THC, le CBD n’a aucun effet psycho-actif (entendez par là qu’il ne fait pas planer), son action sur le système endocannabinoïde (SEC) n’est plus à prouver. Via ses vertus myorelaxantes, le CBD se pose comme un très bon agent relaxant et surtout un extraordinaire régulateur du SEC, et donc de votre horloge interne. Une action régulatrice qui a de nombreux points communs avec celle de la mélatonine. C’est d’ailleurs cette similitude et complémentarité qui explique qu’un nombre croissant de marques ajoutent aujourd’hui de la mélatonine à leurs huiles ou teintures au CBD, pour une efficacité maximum… et sans danger.

 

Le CBD étant certes un relaxant mais surtout un gentil gendarme du SEC, il est inutile de boire un demi litre d’huile au cannabidiol pour s’endormir: quelques gouttes toute les 24 heures suffiront à harmoniser SEC et sommeil.
Votre corps saura naturellement accueillir la molécule et la répartir afin de rééquilibrer un corps mis à mal par un stress passager comme une anxiété chronique.
Question posologie, les dosages thérapeutiques vont de 20 à 200mg pour une personne de 70 kilos et en bonne santé. Pour ce même poids, 50mg/jour est un dosage qui devrait rapidement vous réconcilier avec votre oreiller.
En ce qui concerne l’horaire de la prise, il est conseillé de le prendre en une seule fois à la meme heure; un peu avant le diner étant la fenêtre généralement recommandée.
En cas d’association CBD-mélatonine, il sera en revanche plus judicieux d’attendre 22h si vous comptez vous endormir vers 23h-23h30.

THC : Efficace mais non sans effets secondaires

Une idée aussi répandue que solidement ancrée en chaque cannabis enthousiaste consiste à penser que l’Indica est la variété la plus appropriée pour tomber rapidement dans les bras de Morphée. Inversement, les Sativa sont supposées avoir un effet tonique Un distingo qui peut aiguiller vos choix, mais qui n’est loin d’être systématique
Pour vous éviter des heures de recherche sur le Web, une fortune en essais plus ou moins fructueux et des nuits blanches ou vertes, nous avons sélectionné 5 variétés des plus efficaces en la matière, de la plus légère à la plus forte.
1- God’s Gift
2- Tahoe OG Kush
3- Granddaddy Purple
4- Ogre
5- 9 Pound Hammer

Cas sévères : Préférez avaler votre nightcap-weed plutôt que de le fumer

Si vous souffrez de réveils nocturnes post sommeil profond, c’est à dire à peu près trois heures après vous être assoupis, avaler votre somnifère naturel vous maintiendra dans la plus radicale horizontalité jusqu’au petit matin.
Au Canada les produits comestibles au THC (edibles) sont légaux depuis le 1er janvier et le sont dans 11 états américains.
Profitez-en si une simple aide à l’endormissement sous forme de fumée n’est pas suffisante.
Les comestibles au THC mettront plus de temps faire effet, mais ces derniers dureront beaucoup plus longtemps (entre 7 et 9 heures, c’est-à-dire une belle nuit).

« À bédot dodo, matin ramolo »

La consommation de cannabis avant de dormir, particulièrement de cannabis fort en THC à l’instar de la Granddaddy ou de la God’s Gift (et à plus forte raison pour les comestibles) peut provoquer une «gueule de bois de la weed», AKA « gueule de bois verte ».
Alors non, vous ne serez pas penché sur les toilettes avec une céphalée de 1er janvier russe,  mais vous pourriez vous sentir léthargique, mou, embrumé, déshydraté, avec une mémoire pas au top. Ce sont des signes de votre corps qui vous indiquent que vous avez dépassé la dose dont vous aviez besoin. Avantage de la déplaisante expérience : vous permettre d’ajuster quantité ou variété de weed selon vous besoins. Si vous vous réveillez dans un tel état, un peu comme un abus d’alcool, les gestes qui vous sauveront seront les mêmes : boire de l’eau (beaucoup) faire de l’exercice et ne pas rechigner à prendre 1000 mg de vitamine C… mais à distance de votre café, pour ne pas contrarier votre estomac qui aura pu être fragilisé par cet excès cannabique.

Cannabis et rêves : le paradoxe du sommeil paradoxal

En retrouvant le sommeil grâce au cannabis, vous pourriez y perdre vos rêves (ou une partie).  C’est tout du moins la conclusion de plusieurs études. Un comble pour une plante qui invite aux songes éveillés autant qu’elle fait voyager sans bouger.
Explication : les rêves se produisent au cours de la dernière étape de votre cycle de sommeil, appelé sommeil REM (Rapid Eye Mouvement). Il est démontré que la consommation de cannabis avant le coucher réduit le temps passé en sommeil REM, ce qui signifie que vous n’auriez pas autant de rêves ou de rêves vifs. Cependant, l’étude a aussi démontré que ce principe ne s’appliquait pas à tous. Une observation confirmée par le rédacteur qui n’a jamais cessé de rêver, même en dormant.

 

Epilepsie: la révolution des traitements au CBD

Le CBD serait-il le plus prometteur des traitements contre l’épilepsie? Alors que 15 millions d’enfants et 50 millions d’adultes en sont atteints dans le monde, de nombreuses études attestent désormais de l’efficacité thérapeutique de la plante pour venir à bout de cette pathologie lourdement invalidante.

Parmi les études démontrant l’efficacité du cannabis pour lutter contre l’épilepsie, les travaux publiés dans le British Journal of Pharmacology  (BJP) font déjà office de référence et pourraient bien servir de référence pour la mise en point de médicaments dont les principes actifs sont extraits du chanvre. Les auteurs de l’étude en question ont en effet souligné le rôle clef de trois cannabinoïdes dans la réduction des symptômes liés au syndrome de Dravet. Forme intraitable d’épilepsie infantile, le syndrome de Dravet se caractérise par des crises fréquentes entrainant des retards dans le développement cognitif et moteur de l’enfant.

« Dès le début du XIXe siècle, des extraits de cannabis ont été utilisés en médecine occidentale pour traiter les crises, mais la prohibition du cannabis a empêché l’avancement de la science. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’explorer comment les composés de cette plante peuvent être adaptés à des traitements thérapeutiques modernes. » précise en exergue de l’étude publiée dans le BJP le professeur Jonathan Arnold de l’Initiative Lambert, groupe de recherche pionnier et  rattachée à université de Sydney*.

6 ans de recherche

Les travaux préliminaires de cette étude ont commencé en 2015, lorsque l’Université de Sydney reçoit un don historique de 33,7 millions de dollars de la part Barry et Joy Lambert, mécènes de ces recherches sur le potentiel thérapeutique de l’herbe. A l’origine de ce généreux élan, leur petite-fille Katelyn qui, atteinte du syndrome de Dravet, a vu la maladie reculer grâce à un traitement à base de cannabis. Barry et Joy ont ensuite décidé de monter un programme de recherche préliminaire sur l’épilepsie afin de mieux  comprendre comment certains extraits de cannabis, mélangés à des principes bioactifs, montraient des propriétés anticonvulsives jusque là jamais observées.

« Notre programme de recherche vise à tester systématiquement chaque principe actif présent dans le cannabis afin de juger de l’efficacité de chacun dans la réduction des crises observées chez les patients atteints du syndrome de Dravet. A ce jour, plusieurs constituants du cannabis font montre d’intérêts thérapeutiques bien supérieurs aux traitement existants   » poursuit le Pr Arnold, toujours dans le BJP.

Réduction significative des crises

Dans l’étude, le groupe de chercheurs de l’initiative Lambert a démontré les effets anticonvulsifs de trois cannabinoïdes rares. Il s’agit d’alcaloïdes acides (des cannabinoïdes biosynthétisés ) qui ont été isolés dans les extraits de cannabis préparés de façon artisanale par des parents désespérés qui ont eu recours -avec succès- à ce médicament naturel  pour traiter leurs enfants épileptiques. L’une de ces molécules, le CBGA, serait selon le Pr Arnold la « mère de tous les cannabinoïdes » car agent précurseur de cannabinoïdes plus connus comme le CBD et le THC.
D’après les chercheurs, le CBGA serait beaucoup plus efficace que le CBD pour réduire les crises liées au syndrome de Dravet.

« Nous avons évalué les cannabinoïdes un par un et maintenant nous explorons ce qui se passe lorsque vous les réunissez tous, dans un effet entourage qui a tendance à booster les propriétés de chacun de ces composants. Tous ces cannabinoïdes anticonvulsifs individuels sont en effet bien plus efficaces lorsqu’ils sont combinés » conclue le professeur.

Alors que les taux de THC admis dans les produits issus du chanvre bien-être ont été relevé dans de nombreux pays d’Europe, les produits  au CBGA full spectrum ont de quoi ne pas en faire trembler plus d’un.

 

*L’initiative Lambert est un groupe de recherche qui a publié en 2020 une étude très remarquée sur les effets du THC et du CBD sur la conduite.

Étude: La consommation de cannabis ne ferait pas baisser le QI

Si de nombreuses études soulignaient l’influence néfaste de la consommation de cannabis sur le quotient intellectuel, le débat scientifique ne semblait pas pour autant clos. En effet, une étude publiée dans Brain and Behavior révèle l’absence de lien entre les deux.

En analysant un échantillon de 5 162 hommes au début de leur âge adulte jusqu’à la fin de leur cinquantaine, les chercheurs ont déterminé que les participants ayant des antécédents de consommation de cannabis ont connu « un déclin cognitif significativement moins important » au cours de leur vie que les non-consommateurs.

« ces résultats concordent avec la plupart des études existantes »

Parmi les consommateurs de cannabis, ni l’âge d’initiation ni la fréquence de consommation n’ont été associés à des effets négatifs sur la cognition.
Dans leur communiqué, les auteurs de cette étude longitudinale précisent que « ces résultats concordent avec la plupart des études existantes ».
En effet, d’autres études également longitudinales, telles que celle de l’université John-Hopkins de Baltimore publiée dès 1999 dans l’
American Journal of Epidemiology, ou bien celle publiée en début d’année dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association) par des chercheurs affiliés à la Harvard Medical School et au McGovern Institute for Brain Research du Massachusetts Institute of Technology (MIT), convergent toutes deux vers la même conclusion ; et ce, malgré des protocoles différents.

Dans cette dernière, les chercheurs ont recueilli des données d’imagerie cérébrale structurelle et fonctionnelle (IRMf) auprès d’une cohorte de patients nouvellement autorisés à consommer du cannabis médical au début de l’étude et un an plus tard. Des données similaires ont également été recueillies auprès de témoins sains (non-consommateurs de cannabis). Résultat : « [pas] d’association entre les changements dans la fréquence de consommation de cannabis et l’activation cérébrale ».

BHO : l’extrait de THC de tous les excès

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Alors que la majeure partie des pays hésite encore à légaliser l’herbe dans son plus simple appareil, aux Etats-Unis, l’industrie du cannabis fait dans la surenchère de produits de plus en plus forts et dangereux pour la santé des consommateurs. Parmi eux, le BHO, un concentré dont la teneur en THC peut atteindre 80%. Zeweed fait le point sur cet extrême (et peu recommandé) extrait. 

Le BHO (Butane Hash Oil) est une extraction de fleurs de cannabis qui apparaît pour la première fois dans les années 70 avec The Brotherhood Of Eternal Love, la mafia hippie du Orange County aux Etats-Unis. Cette confrérie de drugs lovers produisait son huile en Afghanistan et la revendait en Californie. Cette opération très lucrative fut brève car leur installation explosa. C’est finalement dans les années 90 que cette technique commença vraiment à émerger notamment au Canada, en Afrique du Sud et aux Pays Bas. À partir de là, le BHO deviendra incontournable donnant naissance à d’autres dérivés comme le Shatter, Crumble et plus récemment le Diamond Sauce.

Elaboré par les joyeux lurons du Brotherhood of Eternal Love dans les 70’s, le BHO continu de faire sauter les laboratoires clandestins et les synapses de ses consommateurs réguliers.

Le Butane Hash Oil est l’extrait de Cannabis obtenu grâce au butane (gaz liquéfié ou solvant liquide), sa teneur en THC peut parfois atteindre 80% ! Pour obtenir un tel concentré, il est indispensabe d’avoir des fleurs et feuilles de bonne qualité. Cette matière végétale est ensuite tassée dans un tube fermé hermétiquement avec une valve aux deux extrémités.
Lorsque le butane est introduit dans le tube, la pression monte jusqu’à l’ouverture de la valve inférieure, qui laissera s’échapper un gaz liquide contenant tous les trichomes de la plante : flavonnoïdes, terpènes et cannabinoïdes. Au contact de la chaleur, le gaz s’évapore et laisse une pâte qui est ensuite passée au vacuum (ou pompe à vide) afin de retirer tous les résidus gazeux. Cette dernière étape est décisive pour la qualité du produit qui en résulte : le  BHO.

À travers le temps, cette technique a évolué et s’est perfectionnée donnant d’autres variantes appelées : Shatter, Crumble ou encore Diamond sauce. Le principe est le même, c’est la matière utilisée qui diffère ou la façon de curer le produit fini.

Les variants: Shatter, Crumble et  Diamond Sauce

Le Shatter est l’extraction la plus populaire mais la qualité reste assez variable. Ce produit s’est très vite démocratisé aux Etats-Unis pour son usage thérapeutique car il ne contient pas de matière végétale et il peut se consommer en vaporisation. On utilise des feuilles de manucure sèches, on obtient alors une pâte maniable, peu collante, de couleur ambrée qui contient entre 70 et 80 % de THC.

À l’inverse du Shatter, le Crumble est réalisé avec de la matière végétale fraîche congelée, ce qui veut dire que le THC est encore sous la forme de THCA. L’extraction  est beaucoup moins sticky, plus friable, et beaucoup plus concentrée en terpènes.  Lorsque la plante est fraîche, il n’y a pas d’oxydation, la couleur est donc beaucoup plus claire et tire sur le jaune ou blanc. La concentration en THC est la même que pour le Shatter mais son profil terpénique est plus complet.

100€ le gramme

Le Diamond Sauce (Jar Tech) est l’extraction haut de gamme par excellence obtenue avec du gaz. Cette technique est apparue il y a moins de 10 ans. Le principe est le même, sauf qu’une fois le produit extrait, on ne le purge pas avec une pompe à vide, mais on le met dans un pot en verre fermé au frais pendant quelque jours. Cela garantit une pression constante dans le pot car l’évaporation est contrôlée. Le THCA se cristallise et se sépare du reste de la solution, d’où le nom de diamant. Les terpènes, flavonoïdes et autres cannabinoïdes restent liquides, c’est ce qu’on appelle la sauce. Le THCA une fois chauffé, se transforme en THCB qui est actif et donc très fort, mais n’a aucun goût. La Terp Sauce elle, a beaucoup de goût mais peu d’effets psychoactifs. C’est l’extraction la plus technique et la plus chère du marché : au delà de 100 € le gramme.

Hôpital garanti pour les cuistots en herbe.

La culture du cannabis étant encore illégale dans une grande partie du globe, les sites d’extractions sont clandestins, souvent établis dans des lieux clos et peu aérés (chambres d’hôtels, garages, caravanes). Or, il faut une grande quantité de gaz pour extraire l’huile, ce qui entraîne beaucoup d’accidents, parfois mortels, dûs aux explosions.

Une simple étincelle d’électricité statique peut provoquer des blessures graves. L’accident survenu dans un hôtel à Toulouse en janvier 2020 illustre bien la dangerosité de ce genre d’opération. Les professionnels, eux, utilisent des machines performantes qui fonctionnent en circuits fermés, (très peu d’évaporation de gaz) dans des infrastructures adéquates (grands espaces, systèmes d’aération) ce qui minimise les risques

L’engouement pour le BHO n’est pas sans danger, il vaut donc mieux éviter de se lancer dans un projet qui peut être hautement explosif comme en témoignent ces vidéos.

 

Témoignage : « J’ai troqué le THC pour du CBD »

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Grand fumeur de joints devant l’Eternel, notre journaliste Hugo a troqué depuis quelques mois son THC pour du CBD. Et il en est ravi. Un choix sain pour bien commencer l’année, ou en tous cas entamer un vrai dry January. 

A l’époque où j’ai commencé à fumer, il n’y avait à Paris que de la weed. Le THC, c’était trois consonnes que les intervenants de la brigade des stup’ essayaient d’inscrire dans nos têtes de collégiens, et le CBD, ça n’existait pas. J’avais 14 ans et une boulette de shit dénichée dans un tiroir du bureau de mon père. Je cherchais de l’argent, mais ma trouvaille avait beaucoup plus de valeur : j’allais pouvoir être un rebelle aux yeux de mes potes avec un truc qui n’allait pas me tuer — mes parents avaient du shit et une vie stable, une santé bonne, pourquoi pas moi ?

« fumer était devenu plus qu’une habitude, c’était une évidence de mon quotidien »

Au lycée, les occasions de fumer se sont multipliées avec les journées dans les parcs, les recoins des quais de Seine ou d’obscures ruelles, les soirées dans les appartements. A la fac, ayant quitté le foyer familial, c’était plus d’occasions dont il était question, mais de fumer ou ne pas fumer. J’étais libre, je pouvais faire ce que je voulais. Alors j’ai fait ce que je voulais. D’année en année, ma consommation a augmenté avec ma liberté, et, dans toute mon indépendance, j’étais devenu dépendant. Il n’y avait plus de choix, plus de question, fumer était devenu plus qu’une habitude, c’était une évidence de mon quotidien. Quand on fait quelque chose tous les jours pendant dix ans, on se demande ce qu’on pourrait bien faire d’autre. A part ne pas le faire.

Alors, il y a quatre mois, je me suis lancé dans l’aventure. Arrêter m’a vite rappelé à quoi la weed me servait. Avec elle, pas d’impatiences, pas de pensées tourbillonnantes, pas d’insomnies, pas de crises d’angoisse. Les symptômes du sevrage, m’a expliqué un spécialiste chez qui j’étais allé étaler mon désarroi. Avant qu’il me conseille d’en prendre, je pensais que le CBD était le summum de l’inutilité, un coup marketing pour des ados influençables et peureux. Suivant les conseils de l’expert, j’ai acheté dans une des très nombreuses boutiques de CBD de Paris un flacon d’huile de CBD. « 20% pour commencer, et si c’est pas assez, tu reviens, je te mets un 30% ». Chaleureuse, cette façon de garder un peu du parler des dealers. On m’a recommandé cinq gouttes sous la langue trois fois par jour, si bien que je me baladais partout avec mon petit flacon qui ressemblait drôlement à une tétine. Quelques semaines plus tard, je regardais la petite tétine avec des yeux reconnaissants. Placébo ou non, peu m’importe :  après 8 heures de sommeil, je me réveille les idées claires alors que j’émergeais avant dans des brumes matinales qui ne se dissipaient qu’après le déjeuner. J’avais troqué contre les crises d’angoisse le niveau d’anxiété normal et réconfortant d’un Parisien lambda, et le THC devenait de l’histoire ancienne. Se voir changer grâce à un effort qu’on fait consciemment tous les jours, c’est comme prendre du muscle en allant à la salle, c’est gratifiant.

« Placébo ou non, peu m’importe :  après 8 heures de sommeil, je me réveille les idées claires alors que j’émergeais avant dans des brumes matinales qui ne se dissipaient qu’après le déjeuner »

Aujourd’hui, c’est des mois qui sont passés, et le lointain souvenir des joints qui m’assommaient ne me manque plus du tout. Le plaisir de fumer de l’herbe, en revanche, oui. Mais la bonne nouvelle, c’est que maintenant que je suis capable de passer des journées sans ma tétine d’huile de CBD, je fume de temps en temps cette herbe qui ne défonce pas. Le joint de CBD que j’ai roulé de mes mains expertes ressemble à ceux que j’ai fumés de mes 14 à 24 ans : la taille, la forme, l’odeur, le goût. Une ressemblance de surface, mais justement un peu de légèreté ça fait du bien. Outre le fait de m’avoir aidé à retrouver une stabilité mentale et émotionnelle, la consommation de CBD s’est accompagnée chez moi d’autres changements réjouissants. C’est incroyable, mais maintenant, je fais du sport tous les deux jours, je me souviens intégralement des films que je regarde et des livres que je lis, je n’ai plus jamais raté une soirée à cause d’une angoisse sociale maquillée en paresse, et à ces soirées, je parle. Tant d’avantages d’une bienheureuse transition que je vous raconterai plus en détails dans les épisodes à venir de cette chronique fumeuse.

 

Savez-vous ce qu’il y a (vraiment) dans votre weed?

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Alors que le marché du cannabis légal se développe aux Etats-Unis, la nécessité d’un label qualité garantissant au consommateur un produit sain et sans risque se pose comme une obligation incontournable pour producteurs et distributeurs. Pionniers dans l’audit qualité de la weed, Floride ACS Laboratory propose un spectre d’analyse complet qui pourrait bien servir de référence à ce marché estimé à 105 milliards de dollars en 2025.

Lorsque la Californie a légalisé ce cannabis que l’on dit récréatif, la plupart des consommateurs s’attendaient à pouvoir profiter d’une weed saine, voir bio, mais en  tous cas sans autre danger que celui de trop planer.
Las! Ce qu’ils ont trouvé chez le dispensaire, c’est une weed qui à 85% était couverte de pesticides.
Pire encore, d’après une étude menée par Steep Hill Labs, Inc pour Green Entrepreneur, 65% des échantillons soumis à leur laboratoire contenaient du myclobutanil, un pesticide qui, lorsqu’il est fumé ou vaporisé, est converti en cyanure d’hydrogène.

Traces de Cyanure d’hydrogène

Comme son nom l’indique ou le laisse supposer, le produit chimique est extrêmement toxique. C’est exactement ce genre de mauvaise surprise qui souligne l’importance d’imposer des règles et des normes, afin de garantir aux acheteurs un produit sain, que ce soit à des fins médicales ou récréatives.
Alors que le cannabis fait des petits pas vers la légalisation fédérale, les marques de cannabis et les consommateurs ont plus que jamais besoin de faire confiance aux réseaux légaux de distribution.
A cette problématique, le laboratoire d’essais de Floride ACS Laboratory propose des solutions. En plus du certificat d’analyse standard obligatoire, l’équipe  de Floride ACS Lab. travaille à l’élaboration d’un label qualité pour la weed. Bien qu’il soit encore en développement, cette certification pourrait bien servir de standard et repère pour les distributeurs et consommateurs.

Pollution aux Hydrocarbures

Gagner la confiance du consommateur, c’est la mission que s’est donnée ACS. l’entreprise d’audit chimique a déjà été certifiée  « Emerald » 21 fois (Emerald est une certification interlaboratoires et un test de compétence décerné deux fois par an et un indicateur de qualité reconnu aux États-Unis. Ils sont également agréés CLIA, ce qui leur permet de mener des essais sur l’homme et d’effectuer des études pharmacocinétiques.
Alors que de nombreux laboratoires testent les cannabinoïdes les plus courants (THC, CBD, CBG, CBN…), l’ACS teste plusieurs composés uniques. Il s’agit de l’un des rares laboratoires à proposer des tests pour le Delta 8 THCV, l’EXO-THC (présent dans le THC synthétique), les flavonoïdes et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Cette dernière catégorie est particulièrement importante puisque les  HAP sont des produits chimiques formés à partir de la combustion du bois ou d’autres matériaux comme les ordures, le pétrole ou le charbon.

Gagner la confiance du consommateur 

La Californie, le Colorado, l’Oregon et plusieurs autres États ont lutté cette année contre des incendies de forêt records. Résultat: l’air est hautement pollué aux  particules d’HAP. Celles-ci peuvent facilement s’infiltrer dans l’eau, le sol ou les nutriments et sont extrêmement dangereux pour l’homme. Hors, il n’y a actuellement, aucun test obligatoire pour les cancérogènes de type HAP.
Pour assurer la sécurité des consommateurs et maintenir la réputation de leurs clients, ACS ont offert un test HAP gratuit avec un panel complet aux cultivateurs de la côte oust (Californie et Oregon) pendant tout le mois de novembre dernier, après les grands feux. Un engagement en faveur de la sécurité et du bien-être qui contribue à donner à cette industrie florissante la crédibilité dont elle souffre toujours.

Label qualité

Si aujourd’hui, les cannabis-aficionados achètent des produits bien plus surs et sains qu’ il y a à peine quelques années, c’est  grâce à une surveillance réglementaire et ce genre de techniques d’audit qualité. Comme pour toute industrie naissante, il faudra du temps et de la recherche pour créer des protocoles de sécurité pérennes. Les pesticides en sont un excellent exemple. Testés comme étant sans danger dans l’alimentaire, ils se sont révélés êtres ultra-toxiques quand inhalés.
La réhabilitation du cannabis ne se fera pas sans que tous les acteurs se plient aux mêmes contraintes qui pèsent sur l’industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique. C’est en tous cas dans le plus grand intérêt des producteurs et des consommateurs.

THC Delta-10: le Red Bull des cannabinoïdes

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Les jours du THC sont-ils comptés? Entre le CBD, le CBG, le CBN, le THC Delta-8 et le THC O, les alternatives au bon vieux tétrahydrocannabinol (THC) se font de plus en plus nombreuses, au risque de s’y perdre. Pas d’inquiétudes, ZEWEED vous dit tout sur ces nouveaux cannabinoïdes avec aujourd’hui un zoom sur le THC Delta-10, dernière découverte majeure des molécules isolées de la belle plante.

Si vous n’avez jamais entendu parler du Delta-10 c’est normal. C’est un cousin du Delta-9 (le psychoactif principal du cannabis) qui commence juste à faire parler de lui. Il n’existe presque pas à l’état naturel et a été découvert en 1984 par le Saint père des cannabinoïdes Raphael Mechoulam , dans une version impropre à la consommation humaine. Tel un fossile dans Jurassic Park ce n’est que récemment que les scientifiques Californiens de la société Fusion Farms ont exhumés une version consommable de l’isolat.
La société, spécialisée dans les concentrés, installe tout d’abord une plantation en plein air pour étendre son activité à l’abri des violents feux de forêts de la région.

Plants contaminés

Une bonne idée… Jusqu’au moment où elle réalise que des centaines de litres de mousses retardantes ignifuges sont lâchées par des Canadair dans une région très venteuse. La société se retrouve donc avec des dizaines de plants contaminés et donc inexploitables.
Tant pis, les scientifiques décident tout de même d’étudier la plante après en avoir extrait la biomasse et ils découvrent… Le Delta-10. Après avoir procédé à deux procédures très poussées (le HPLC et le NMR) ils trouvent comment l’identifier mais aussi son nom, qui vient de sa fréquence de résonance magnétique.

Structure moléculaire du THC Delta-10

Pourquoi n’entend-on parler du cannabinoïde que maintenant? C’est tout simplement parce qu’il a fallu trouver un moyen plus sain que les acides de Mechoulam ou les mousses retardantes de Californie pour extraire le produit.
Dorénavant on produit le Delta-10 grâce à une réaction utilisant de la Vitamine C qui est bien plus saine pour l’organisme et dont les rendements sont bien importants.

« The green cocain » »

Je vous entends déjà: “il est gentil l’autre mais moi j’ai envie de savoir ce que ça fait”.
Eh bien grâce aux experts et aux youtubeurs nous avons la réponse.
Le patron du laboratoire privé “Private Label Hemp Lab” David Reckles explique que l’effet du Delta-10 est comparable aux propriétés boostantes, hédoniste et euphoriques de la Sativa de la même manière que le Delta-8 se rapproche des propriétés relaxantes/ apaisantes/ de l’indica.
En résumé consommer du Delta-10 c’est profiter du côté psychotrope désinhibant du Cannabis sans partir sur la dimension hallucinogène parfois néfaste du THC (tout en stimulant les mêmes neurorécepteurs). D’aucun parle d’un « cannabinoïde actif « , en référence au CBG surnomé le  « cannabinoïde endormie » et dont les effets sont sédatifs. Ces effets étants toniques et lucides, avec une euphorie stimulante, le « cocaine canabinoïde » comme le surnomment ses aficionados, serait la parfaite weed de l’homme actif. Ciao Colombia!

Testé par des pigeons

La théorie de ce THC qui rend moins con est confirmée par une étude de Mechoulam sur des pigeons dans les années 80, lesquels pigeons étaient notoirement “plus éveillés que la normale” que ceux sous Delta-9 qui étaient stone. Du côté des humains c’est un retour par Seby G, un youtubeur américain, qui nous marque il décrit un état “de clarté mentale […] et de liberté” pour un high très cérébral loin d’être désagréable.

Après avoir parcouru internet en quête de bons plans, Zeweed vous conseille de tester le Delta-10 en e-cigarettes à usage unique ou en cartouches de marques recommandées. Le consensus semble être autour de la marque Delta Effex dont les produits sont d’une qualité constante. La marque propose dans sa collection Euphorica de mixer Delta 8 et Delta 10 pour être capable d’affronter toutes les activités avec un doux goût de terpènes extraits de plants de Sativa.
Alors vous laisserez vous tenter par la très dynamique Hawaiian Haze ou par l’euphorique Maui Wowie pour un voyage garanti sans turbulences.

 

Santé : les terpènes de cannabis, prometteur traitement contre le cancer ?

Une étude chinoise a démontré que les terpènes du chanvre, en particulier l’humulène (ou α-caryophyllène) et le caryophyllène (β-caryophyllène ou BCP), ont des propriétés analgésiques et réductrices de tumeurs.

Les terpènes, au-delà de leurs contributions aromatiques et gustatives, ont un potentiel thérapeutique significatif. Présents dans le cannabis, le chanvre, les fruits et d’autres plantes, les terpènes comme le limonène et le phytol ont déjà montré des propriétés anticancéreuses prometteuses.
Les auteurs de l’étude soulignent cependant que jusqu’alors, la plupart des études liées au cannabis thérapeutique s’étaient concentrées sur les phytocannabinoïdes sans s’attarder plus avant sur les propriétés des huiles essentielles de cannabis. C’est en voulant pallier cette lacune que les chercheurs ont pu démontrer que les extraits d’huile de chanvre réduisaient la douleur neuropathique et la croissance tumorale chez les souris.

D’après l’étude, « ces résultats révèlent que l’huile essentielle de chanvre joue un rôle non seulement dans le traitement de la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie tumorale, mais également dans le traitement antitumoral qui offre des informations clés pour de nouvelles stratégies de traitement du cancer et fournit une référence pour le développement médicinal du chanvre ».

 

 

90 ans de prohibition en 11 affiches.

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Les concepteurs-rédacteurs n’auront jamais manqué de créativité pour trouver des accroches mémorables, y compris lors de campagnes contre le cannabis. Zeweed a retrouvé pour vous quelques perles de la propagande anti-ganja.

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