Réchauffement Climatique - Page 4

Pourquoi la côte ouest américaine est la proie des flammes.

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Réchauffement, urbanisme, mauvaise gestion des forêts sont les combustibles qui nourrissent, chaque année un peu plus, les méga feux qui dévastent l’Ouest, le vrai.

On croyait avoir tout vu des incendies qui ravagent, chaque année, la côte ouest des Etats-Unis. En novembre 2018, Camp Fire avait battu tous les records : 62 000 hectares de forêts californiennes ravagés par les flammes, une centaine de morts, sans compter la destruction de plus de 18 000 bâtiments. Nous n’en sommes plus là.Dans l’Oregon, en Californie, dans l’Etat de Washington, les pompiers tentent de contenir plusieurs centaines d’incendies simultanés, qui s’étendent sur près de 400 000 hectares. A lui seul, l’August Complex Fire consume la forêt de Mendocino sur plus de 190.000 hectares. Comment expliquer pareille succession de sinistres ?

La faute au réchauffement
Le changement climatique a sa part de responsabilité. En accroissant la température de l’air et du sol, le phénomène multiplie les vagues de chaleur et leur durée tout en réduisant le volume de précipitation. Dans les années 1970, la saison annuelle des incendies en Californie durait 140 jours, contre 230 jours depuis le début du siècle.Le plus riche Etat des Etats-Unis subit des sécheresses à répétition. Entre 2011 et 2020, le Golden State comptabilise 7 années sèches, dont 5 consécutives. Pareil stress hydrique affecte la végétation. La Commission californienne de régulation des services publics estime que les massifs situés autour de Paradise comptent 130 millions d’arbres morts.

Réserve de combustible
Cette fantastique réserve de combustible n’attend qu’une étincelle pour s’embraser. Incidents sur les réseaux de distribution d’électricité, orages, barbecues tout est bon.Durant l’été 2020, le changement climatique a créé des conditions favorables à la formation de formidables orages, souvent secs. En quelques heures, ce sont ainsi des milliers d’éclairs qui frappent le sol, occasionnant des centaines de départs de feux que les pompiers ne peuvent combattre.Les flammes sont attisées par les vents de Santa Ana. Bien connus des Californiens, ces puissants vents catabatiques descendent chaque automne du Grand Bassin et du désert de Mojave vers la côte du Pacifique. Ils poussent les fumées des feux vers la côte. Ce qui explique les effrayantes photos prises dans la baie de San Francisco, ces derniers jours.

Des décennies d’urbanisation
Toujours plus important, les dégâts sont aussi le résultat de décennies d’urbanisation des zones forestières. Depuis 1990, rappelle Headwaterseconomics, un centre de recherche sur la gestion des risques, 60% des nouveaux logements construits en Oregon, dans l’Etat de Washington et en Californie, l’ont été en zone forestière. La moitié de la population de ces trois Etats réside en lisière de bois. Des massifs qui sont mal entretenus, faute de crédits, notamment fédéraux, dédiés au débroussaillement.

Mépris des normes
Les Californiens ne sont pas exempts de tout reproche non plus. En 2008, les pompiers ont établi des normes visant à réduire le risque d’incendie dans les zones forestières : zones déforestées à proximité des habitations, utilisation de matériaux ignifugés pour réaliser l’enveloppe des constructions. Autant de règles efficaces qui n’ont pas été appliquées par les propriétaires. Au premier brandon venu, les maisons flambent comme des torches. Jusqu’à présent, les parlementaires californiens ont réussi à imposer aux compagnies d’assurance de dédommager les victimes des flammes. Cela ne devrait plus durer.

 

Incendies, tempêtes de neige: les plantations de cannabis US pris dans l’étau climatique.

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Les événements météorologiques extrêmes, directement imputables au réchauffement climatique, frappent sévèrement les producteurs américains de cannabis.

De mémoire de Coloradien, on n’avait jamais vu ça. Entre le 7 et le 8 septembre, la température diurne régnant sur une bonne partie de l’Etat du Colorado est passée de 40 °C à … 0 °C. En moins d’une journée, l’été torride a laissé la place à l’hiver le plus frais enregistré en 15 ans. Après avoir poussé les climatiseurs à fond pour le Labour Day, de nombreuses villes se sont réveillées sous 20 cm de neige le lendemain. Pas bon.

Tempêtes de neige sur les champs

Sur les carte météo, le contraste est saisissant. Alors que le centre et le sud du Centenial State grelotaient, le nord-ouest continue de souffrir de la canicule. Largement imputable au Global Warming, ces phénomènes météorologiques extrêmes sont particulièrement préjudiciables aux cultivateurs
Nombre d’entre eux continuent à faire pousser la belle plante à l’extérieur, en plein champ.
Et là, les dégâts s’annoncent considérables. Dans la région de Pueblo (sud), les plantations avaient déjà été touchées par des gelées précoces en octobre dernier. Cette nouvelle couche devrait provoquer des millions de dollars de dégâts pour les cultivateurs.
Autre latitude, autre problème.
Sur la côte ouest, ce sont les incendies qui menacent les producteurs de weed. En Oregon, plus de 400 entreprises liées à l’industrie légale de la marijuana se trouvent dans des zones menacées par les flammes. Selon l’Oregon Liquor Control Commission, environ 80 planteurs ont dû être évacués pour échapper au pire. La plupart se trouvent dans l’Illinois Valley (sud-ouest), région reine du cannabis dans l’Etat du Castor.

Bilan incertain

A quelques encablures plus au sud, en Californie, les incendies font notamment rage dans les comtés de Mendocino, d’Humboldt et de Trinity, gros producteurs d’herbes, eux aussi. Dans l’Etat de Washington, 20 à 40% des plantations auraient déjà été réduites en cendres, selon un bilan provisoire.
Quels seront les impacts commerciaux de ces dévastations ? Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Nombre d’incendies sont, pour le moment, « hors de contrôle ». Leur devenir dépend du courage des pompiers, des précipitations.
Sachant que la saison des feux s’étend désormais jusqu’au début du mois de novembre, le bilan du millésime weed 2020 ne sera connu avant la fin de l’année. D’ici là, tout est possible. Y compris la réélection de Donald Trump. Mais c’est une autre catastrophe.

 

 

Sauvez la forêt Amazonienne en la rachetant!

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La forêt Amazonienne, plus grand puit de carbone et producteur d’oxygène au monde, brûle.
Pour le seul mois de juillet, c’est 1600km² qui, selon l’agence spatial brésilienne, ont été déboisés par l’homme à coup de flammes.  Soit quatre fois la superficie de Montréal. A Zeweed, nous avons eu une folle idée: sauver la forêt amazonienne de la déforestation en la rachetant.
Une OPA responsable et citoyenne sur le poumon vert de la planète bleue, c’est un peu notre dernière chance de ne pas finir carbonisés sous serre. Signez la Zeweed.com pétition pour l’Amazonie et contribuez au rachat de notre avenir!

1600 km2 dévastés en juillet 2020, et “Des chiffres qui ne sont pas dus à une incompétence du gouvernement Bolsonaro dans la lutte contre la déforestation, mais qui font bien partie d’une politique de promotion active de la destruction de la forêt, sciemment orchestré par l’actuel gouvernement du Brézil »,  précise si besoin était l’Observatoire du Climat* .

Changer la done est possible.

La forêt amazonienne appartient à neuf pays : Bolivie, Équateur, Pérou, Colombie, Guyane française, Guyana, Suriname, Venezuela et surtout le Brésil, où se trouve les deux tiers de ce sanctuaire de la biodiversité.

Ces États, le Brésil en premier, ont un droit de regard quasi-absolu sur ce qui se passe sur leur territoire, sauf si ça cause des dommages à un autre État, s’il y a une violation de droits humains ou si ça va à l’encontre d’un accord spécifique.

Notre pétition propose, sur fond de droit d’ingérence pour non-assistance à planète en danger, de guérir le mal en s’attaquant au nerf de la guerre : l’argent.
En rachetant à un prix supérieur chaque lopin à celui payé par les multinationales, nous assurerions, pour 250 dollar par habitant du globe, un futur respirable à nos enfants.

En signant la pétition, vous faites avancer l’idée qu’une alternative est possible.

Notre initiative pour le salut de l’Amazonie est accessible ici:

Rachetons la forêt Amazonienne pour la sauver !

*L’observatoire du Climat est une association regroupant plusieurs ONG lutant contre le réchauffement climatique

Le Québec investit dans l’écologie

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Les derniers mois furent compliqués pour la province du Québec. La ville de Montréal a été touchée par des épisodes de concentration élevée de particules fines en raison d’incendies résultant de la forte canicule qui a secoué le Canada.

Par réaction à ce mois de juin pesant, le Québec semble avoir placé son mois de juillet sous le signe de l’écologie et de l’environnement. Plusieurs annoncent du gouvernement du Québec vont dans ce sens.

Une première concerne la Route verte. Cette dernière est un gigantesque réseau de pistes cyclables qui totalise plus de 5000 kilomètres et qui traverse à peu près toute la partie sud du Québec et donc de ses principales villes. La Route verte visait au moment de sa construction à promouvoir le tourisme à vélo, une forme très éco-responsable de tourisme. Plus de 15 millions d’euros seront investis pour continuer de développer ce réseau.

La seconde annonce du gouvernement du Québec, traite d’un apport important de moyens dans le fonds des municipalités pour la biodiversité. A l’origine, ce fond a été créé par des organismes québécois à but non lucratif afin que les municipalités québécoises puissent piocher dedans pour assurer la préservation de la diversité. Pour chaque dollar canadien investi par une municipalité, le gouvernement québécois devait en rajouter un autre. Toutefois, en 2018, le gouvernement québécois avait spontanément ajouté 1,67 millions d’euros supplémentaires sur 5 ans, et récemment, le gouvernement a décidé d’y ajouter encore 1,16 millions d’euros sur 3 ans.

Plus tôt dans le mois de juillet, le gouvernement avait également annoncé son intention de dépenser un peu plus de 750 millions d’euros sur 10 années pour améliorer le traitement des déchets organiques au Québec, notamment via des modes de compostage.

Ces annonces visent sûrement à calmer les attentes importantes des québécois en matière d’environnement. En septembre dernier des centaines de milliers de québécois étaient descendus dans la rue pour exiger des mesures plus fortes pour protéger le climat. Le Covid et les épisodes de canicules ont semble-t-il exacerbé ce sentiment, puisqu’en mai et en juin, des sondages indiquaient un mécontentement toujours important de la part de la population.

Haroun Tazieff: le chaud portrait lavé d’Antoine de Caunes.

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En promotion pour la sortie de son livre “La prévision des séismes”, Haroun Tazieff est reçu en 1989 dans l’émission “Nulle part ailleurs”. Une occasion pour l’hilarant et trublion Antoine de Caunes  de brosser un explosif portrait  du vulcanologue qui dès les années 70 tenta  d’alerter l’opinion publique de la progression d’un réchauffement climatique causé par l’homme. Un grand moment de télévision que nous nous devions de partager afin de rendre hommage au plus bouillant et visionnaire des scientifiques polonais.

 

Débat volcanique: Quand Haroun Tazieff coulait Jean-Jacques Cousteau.

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Nous sommes en 1979 et le vulcanologue Haroun Tazieff est invité dans l’émission  française « les dossiers de l’écran ».
Il y explique que le réchauffement climatique observé depuis une vingtaine d’années est directement imputable à la pollution industrielle qui crée un effet de serre, effet de serre qui à terme fera grimper le niveau des océans. Face à lui, un Jean-Jacques Cousteau des plus dubitatifs qui pense que les forêts et océans corrigeront naturellement ce dérèglement.
Tazieff, Levi-Strauss et Cousteau sont sur un plateau, qui tombe à l’eau ?

 

 

Le télétravail: une bonne idée contre la Covid-19, une mauvaise contre le réchauffement climatique.

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Bon pour le moral des salariés et la baisse des embouteillages, le télétravail n’est en revanche  d’aucune utilité contre le réchauffement climatique.

C’est la mesure consensuelle par excellence. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, généralisons le télétravail. Tout le monde y gagne. Les travailleurs gaspillent moins de temps dans les transports. Ce qui offre quelques gains de productivité aux entreprises qui les emploient. Moins de trajets domicile-travail, c’est aussi moins de voitures sur les routes et moins de pollutions dans les airs. Le récent confinement a d’ailleurs donné d’excellents résultats. En avril, la demande mondiale d’essence et de gazole a chuté de 15 millions de barils par jour (-29%).

Calculette en main

Dans les métropoles, le trafic automobile s’est contracté de 65 à 95%, selon la dureté des mesures de confinement. A New Delhli, la concentration moyenne de dioxyde d’azote (puissant irritant des voies respiratoires) a diminué des deux tiers. En France, la convention citoyenne pour le climat considère qu’il faut urgemment développer le télétravail pour réduire notre empreinte carbone. Est-ce une aussi bonne idée que cela ? Deux analystes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont pris leur calculette. Et le résultat de leur cogitation fait réfléchir. Ariane Millot et Daniel Crow imaginent qu’une journée de télétravail hebdomadaire soit instaurée mondialement pour les 20% de salariés potentiellement concernés.

Hausse de la consommation domestique

Cela fera certes baisser la consommation d’énergie des immeubles de bureau, mais grimper la demande d’électricité des logements, pas toujours dotés des équipements les plus sobres. Au Royaume-Uni, la consommation d’électrons des foyers télétravaillant pendant le confinement a bondi de 15%, en moyenne. Or, dans les pays où la production d’électricité est carbonée, cette surconsommation peut alourdir le bilan carbone national. De plus, cette consommation peut s’accroître, en été, dans certains pays, comme les états-Unis, où la climatisation règne en maîtresse.

L’équivalent de 6 heures d’émission mondiale

Finalement, les deux chercheurs estiment qu’une telle mesure réduiraient la demande mondiale d’énergies de 8,5 millions de tonnes équivalent pétrole, de quoi éviter l’émission de 24 millions de tonnes de CO2 par an. Pas mal, pensez-vous ? Cela représente 0,07% du gaz carbonique que génère, chaque année, notre appétit d’énergie. Utile, peut-être, pour améliorer la qualité de vie des salariés, réduire les congestions routières, le télétravail ne sert à rien pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais c’était bien essayé.

 

https://www.iea.org/commentaries/working-from-home-can-save-energy-and-reduce-emissions-but-how-much