Après les rats d’hotel, les rats de commissariat. Des rongeurs à queue rose se sont introduits dans la salle des pièces à conviction du QG de la Police de la Nouvelle Orléans pour y dévorer plusieurs kilos de cannabis saisis, faisant du même coup disparaître les preuves.
Lors d’une séance du conseil municipal consécutif au larcin, la directrice du service de police de La Nouvelle-Orléans Anne Kirkpatrick a livrée une lunaire mais pourtant véridique explication justifiant de la disparition de plusieurs kilos de cannabis .«Des rats ont mangé tout le cannabis entreposé dans l’enceinte des pièces à conviction. Certains d’entre eux, totalement défoncées et dociles, ont pu être appréhendées sans difficulté par nos agents pour analyse”.
Le quartier général des forces de l’ordre serait infesté par des rongeurs qui pénètre par effraction dans la salle des pièce des saisies, attirés par l’odeur du cannabis qui s’y trouve.
Razzia sur la ganja
Si l’histoire fait sourire, elle n’est pas sans conséquences, souligne la cheffe de police. En avalant la weed saisie, les rats ont aussi fait disparaitre les preuves à charge accumulées par les enquêteurs.
Lors de son allocution devant le conseil municipal, Anne Kirkpatrick a plaidé la vétusté en excuse, expliquant tant bien que mal que le bâtiment décrépit du centre-ville dans lequel le service de police est logé n’est plus adapté aux assauts des nuisibles.
Outre les rats, qui laisseraient des excréments partout sur les bureaux, le bâtiment construit en 1968 serait également infesté par des cafards. L’histoire ne dit pas si les blattes s’en sont pris à d’autres stupéfiants saisis.
Les rats n’en sont pas à leur premier coup
En 2022, des rats auraient dévoré plus de 500 kilogrammes de weed saisies et entreposées dans un hangar de la police dans le nord de l’Inde, rapportait CNN .
En 2018, nos confrères du Guardian relayaient une autre rat-razzia sur la ganja perpétrée dans un commissariat de Buenos Aires : saisie, la police des police des police avait mis à pied huit policiers, après avoir mis en doute leur version d’un scénario de rongeurs-stoneurs dévoreurs d’herbe : plus d’une demi-tonne de cannabis confisqué, stocké dans un entrepôt près de la capitale argentine, avaient alors disparu.
Les autorités n’avaient pas cru leur version des faits. Un râteau.