USA: le commerce de weed jugé « essentiel » pendant le confinement.

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L’épidémie de coronavirus continue de s’étendre et avec elle, les mesures de confinement. Parmi elles, la fermeture des commerces qui ne sont pas essentiels à la nation. Et si en France les bureaux de tabac continuent leur négoce, aux Etats-Unis, c’est le cannabis qui est considéré comme une denrée indispensable.

Pour une bonne partie des ganja-aficionados, la notion de confinement ne fait pas peur. Rester tranquillement au lit à regarder des séries en fumant de l’herbe est une situation connue et courue. La vraie  question est celle de l’approvisionnement.
Qui dit confinement et fermeture des frontières dit également fin des go-fasts, de l’approvisionnement des vendeurs et donc, de la possibilité d’avoir de quoi passer le confinement au calme.

En France, les dealers s’exposent à des amendes (et plus) s’ils livrent sans attestation justifiant leur sortie. Aux Pays-Bas, les coffee-shops ont été considérés comme non essentiels et ont dû fermer, ce qui a donné lieu à des queues impressionnantes avant l’application du confinement.

Aux Etats-Unis, les autorités fédérales ont établi la liste des établissements qui devaient rester ouverts. Cependant, elles ont laissé une troisième catégorie à la libre appréciation des États à l’instar des magasins d’alcool et … des dispensaires de cannabis.

Plusieurs États ont dès lors considéré que l’accès au cannabis était essentiel au même titre que les supermarchés, les stations essence, les banques ou encore les cliniques vétérinaires.

L’idée de base est surtout de garder les commerces de cannabis thérapeutique ouvert pour des questions de santé publique. En effet, ce type d’établissement n’est pas très différent d’une pharmacie.

Ce choix a été fait par 11 États (Connecticut, Hawaii, Massachusetts, New Jersey, Nouveau Mexique, Ohio, Washington D.C, Minnesota, Oklahoma, New York et Vermont).

Seulement, six États ont décidé d’aller encore plus loin en jugeant le cannabis récréatif comme essentiel !

Sans surprise, on retrouve certains des États les plus permissifs et libertaires des USA comme le Colorado, la Californie, l’Oregon, Washington, l’Illinois et le Michigan.
Cependant, certaines restrictions s’appliquent à ces commerces. Ils ne peuvent que faire de la vente à emporter (avec respect des mesures de sécurité) ou de la livraison.

Ce choix effectué par les États cités ci-dessus montre quand même quelque chose d’incroyable, ils considèrent que la ganja est bien un produit nécessaire au même titre que le pain ou le lait, parfois même plus essentiel que l’alcool !

Voilà qui devrait rassurer bon nombre d’Américains qui se sont rués dans les dispensaires la semaine dernière. Par exemple, les ventes ont augmenté de 150% à San Francisco selon Headset, entreprise d’étude de marché sur le cannabis.

Enfin, il ne semble pas si facile de fermer les dispensaires. Le maire de Denver (Colorado) a essayé de le faire lundi 23 mars mais il a fini par reculer face au tollé de l’opinion publique et surtout, en voyant les queues immenses qui se sont formées quelques minutes après cette annonce.

On peut tout de même retenir du positif dans cette affaire. Les autorités américaines ont apparemment compris que l’herbe n’était pas si dangereuse que cela (contrairement à l’alcool dont les commerces souffrent plus du confinement) et qu’elle pouvait même se montrer salvatrice dans une période où les citoyens sont sommés de rester à la maison !

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Diplômé de l’ESJ, Vincent s’intéresse de près à nos cultures sous toutes leurs formes. Spécialisé dans les questions de droit internationale et les évolutions sociétales, il collabore régulièrement pour Zeweed sur ces sujets.

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