GAY OK! La chaine de dispensaires militants

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Aux Etats-Unis, la cause LGBT et la légalisation du Cannabis sont intimement liées: c’est pour soutenir les patients atteints du VIH que le premier dispensaire légal a été créé  à San Francisco en 1992 et grâce aux militants LGBT que passe en 1996 la proposition 215 qui autorise le Cannabis médical en Californie.

24 ans plus tard, une étude publiée dans le magazine américain “Drug and Alcohol Dependence” révèle que les gays, bisexuels et lesbiennes consomment plus de cannabis que les hétéros (ils sont 30 pour cent de bisexuels ouvertement consommateurs, 29 pour cent gays contre seulement 17 pour cent d’hétéros). Rien de surprenant quand on compare ces chiffres aux grands nombres d’agressions, de harcèlements et de ruptures familiales rencontrées par les gays et trans dans le pays de Donald Trump.

C’est dans l’optique de créer un sanctuaire pour tous que s’est créé la chaîne de dispensaires “The People’s Dispensary” en 2016 à Oakland. Une de ses fondatrices Christine De La Rosa témoigne “Nous avons rapidement réalisé que l’industrie du Cannabis était l’occasion d’obtenir de grands bénéfices pour nos investisseurs, mais aussi pour la communauté”. L’entreprise est mutualiste ce qui veut dire que tous les employés, dont une bonne partie est recrutée parmi des jeunes mis à la porte après leur coming out ou parmi d’ anciens repris de justice, touchent une partie des bénéfices qu’ils aient investis dans le capital de l’entreprise ou non.


Dans cette optique de redistribution l’entreprise reverse chaque année une partie de ses profits à des associations éducatives, de santé ou offrant des logements à des jeunes en difficulté suite à leur coming out.

Bien entendu il est capital pour eux de faire de leurs espaces de vente des “Safe Space”. Tous sont bienvenus, mais à condition de faire preuve de tolérance, le but étant d’offrir un espace dépourvu de jugements pour des populations souvent marginalisées. Sur leur site ils précisent que leurs dispensaires sont pensés pour tous ceux qui ne sentent pas représentés par le “Cannabis Business” qu’il s’agisse de personnes de couleurs, souffrant de maladies chroniques, de vétérans, de femmes, de gays évidemment et bien plus. Dans cette logique de partage, l’entreprise propose même gratuitement un tableau rempli de conseils pour monter sa boîte ou travailler dans l’industrie du Cannabis.

Cette démarche fonctionne très bien puisque la chaîne nommée TPD pour les intimes a déjà des boutiques à Portland, Oakland, Los Angeles et San Francisco, envisageant même d’ouvrir très prochainement des espaces à New York et dans le New Jersey.   Nous espérons les voir arriver à Montréal très prochainement! Après tout ce serait le rêve de pouvoir militer et participer à changer le monde à grand coup de grinder.

 

 

 

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Collaborateur mystérieux à la plume acérée et a l'humour noir, Mike est notre spécialiste de la pop culture. La rumeur raconte qu'un agité bien connu des francophones se cacherait derrière ce pseudo.

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