Jacob

Journaliste et talentueux producteur d'électro, il voit le cannabis comme étant Ze sujet actuel, reflet d'une société qui continue à muter. 

La Chine garde un oeil sur ses citoyens au Canada.

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Suite à la légalisation du cannabis au canada, les hauts dirigeants Chinois interpellent ses étudiants résidants au canada en leur interdisant tout contact avec la marijuana.

Big Brother is Wathing you. George Orwell peut être fier, son livre résone encore dans nos actualités. Des diplomates chinois au Canada ont envoyé une lettre publique à leurs citoyens en prévenant solennellement de ne pas fumer du cannabis.
Un communiqué du South China Morning Post confirme une lettre publiée sur le site web officiel du consulat chinois à Toronto. Bien que la modification de la loi signifie que l’usage récréatif du cannabis est maintenant légal :
Le consulat aimerait rappeler aux citoyens chinois du district consulaire, en particulier aux étudiants étrangers,qu’afin de protéger leur santé physique et mentale, ils doivent éviter tout contact ou consommation de marijuana”

 

 

La semaine dernière, c’était la Corée du Sud qui avait lancé une alerte en allant plus loin que les autorités chinoises en menaçant de poursuivre tout citoyen qui aurait consommé du cannabis au Canada.
La Chine, elle, énumère des conditions précises dans lesquelles il est légal de consommer du cannabis au Canada. Elle rappelle que la vente ou possession d’herbe pour toute personne âgée de moins de 18 ans est illégale. Notifiant ainsi, une autre règle faire passer du cannabis à la douane demeure totalement illégal.

Aujourd’hui les médias notent un fossé culturel entre les générations de Canadiens d’origine asiatique. Bien que certains jeunes Chinois saluent le changement, les immigrants plus âgés restent consternés. Certains se sont tournés vers internet pour exprimer leurs préoccupations sur les ”dangers” posés par le cannabis légal, avec des messages alarmistes : ” Vous ne pouvez pas imaginer combien de vies chinoises seront ruinées par la légalisation”.

Jacob

 

 

Fumer au bon moment, c’est important.

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Il est doux le bruit ou la feuille s’effrite sur le crépitement de la première bouchée. Fumer un joint n’a jamais été aussi si simple. Le vent des effets enrobe notre cerveau, il ne reste plus qu’à profiter d’un voyage sans prendre la peine de bouger.

Un acte qui au fil de l’âge mérite de plus en plus de raisonnement. Car si les effets restent les mêmes, notre corps grandit et donc s’alourdit.
Certes nous avons 24 ans et toutes nos dents, mais notre capacité à encaisser les journées de travail ou les lendemains de déboires n’est plus la même. Chaque nuit est une course contre le temps pour rattraper quelques nanosecondes de sommeil en plus. Être jeune c’est fatigant.
Il est donc dans la logique la plus plausible important d’émettre un constat si nous voulons une vie rythmée et aussi carrée qu’un angle droit.
Ici humblement, notre sagesse populaire qui vous pointe du doigt les endroits ou il serait bon ne pas se laisser tenter par notre plante préférée

Bannir celui du matin est certainement ce que vous pouvez faire de mieux
Le wake and bake est un moment d’égarement dans la mer de nos draps ou n’ayant envie de rien, persiste tout de même celui d’en rouler un.
Notre cerveau a à peine le temps de s’émerveiller face à la naissance d’une nouvelle journée que la brume du THC lui fait porter la sombre robe de l’ensevelissement. Aussi subtil que la morphine, ce pétard matinal vous anesthésiera et vous empêchera d’accomplir le premier devoir de notre monotonie: sortir de son lit.

Le joint des soirées alcoolisées est un faux ami. C’est une promenade sur le fil de l’inconscience. Si le dosage des deux est mal dilué, l’ivresse aura un goût de faiblesse et ce qui s’en suit aussi. On rentre dans les pas d’un sot bégayant au langage débile incapable d’émettre une quelconque forme de pensée.

Fumer avant de dormir est une fausse bonne idée. C’est le sommeil dans un nuage sans ciel, une nuit sans rêve. Oui il est plus facile de s’endormir, mais le repos ne sera pas réparateur pour autant.
Une fois réveillé le lendemain matin, c’est un brouillard qui sera immiscé dans vos idées.
À lire dans l’un de nos anciens articles.

Jacob

Rencontre avec Alexandra, consommatrice de CBD.

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À 51 ans Alexandra a décidé de prendre du CBD. Un choix 100% thérapeutique qui lui permet d’avoir une vie normale.

Pourquoi prenez-vous du CBD ?
Le CBD est le fruit d’un choix suite à une longue série d’épreuves. J’ai eu un accident assez complexe ou j’ai eu le dos fracturé et 7 vertèbres cassés. Il a fallu que je reste 1 an à l’hôpital.
Durant cette période j’ai eu 5 opérations pour que l’on me pose des plaques en titane dans le dos . À la sortie, je devais impérativement prendre du di antalvic et autres opiacés pour atténuer la douleur.Avec l’âge et le vieillisemment mes médicaments ne faisaient plus effet. Après l’arrêt du di antalvic j’ai dû le remplacer par de la morphine.
La morphine est un cercle vicieux, le corps s’habitue à ses effets, il faut en prendre de plus en plus pour stopper les douleurs. À la fin je n’arrivais plus à supporter les effets : mal de cœur, énorme accoutumance, perte de la personnalité. Ma vie ne ressemblait plus à rien, ce que je prenais pour me soigner était nocif pour ma santé.
Aujourd’hui le CBD soulage mes douleurs de dos, beaucoup mieux que n’importe quel médicament que j’ai pu prendre.

Comment avez-vous opté pour le CBD?
Une amie américaine qui me connaît depuis longtemps voyait mon état se dégrader au fur et à mesure.Il s’avère que sa mère est une grande concertiste. À force de jouer, sa main ne supportait plus le rythme.
Elle a donc commencé à prendre du CBD pour continuer à jouer professionnellement. Résultat ce médicament a sauvé sa carrière. Ma copine m’a donc conseillé d’essayer ce produit.
À l’époque elle m’avait donné une petite fiole de 10 ml pour le test. La première nuit sous l’effet du CBD fut pour moi une révélation. Je n’avais jamais aussi bien dormi depuis 22ans. J’ai donc naturellement continué à en prendre tout en supprimant petit à petit la morphine et les autres antidouleurs que je prenais.

Le CBD a donc complètement substitué la morphine à 100%?
Complètement. Je ne prends plus rien, que du CBD..

Sous quelle forme et à quel rythme?
En pilule, entre 2 et 4 par jour. Je n’ai pas besoin de plus, cette dose me convient parfaitement. Par contre si je ne prends pas de CBD durant la journée la douleur va fatalement revenir
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Et vous pouvez donc avoir parallèlement une vie tout à fait normale ?
Exactement. Je peux sortir, conduire, lire, travailler et même boire de l’alcool. Pas de forme de dépendance et je dirais même que ma qualité de vie est bien mieux depuis que je prends du CBD, c’est incomparable.

Comment vous expliquez le CBD à quelqu’un qui n’en a jamais pris?
En général quand je le conseille à des amis, c’est simplement de préciser que sans le CBD je n’arriverais pas à tenir debout plus de 15 minutes. J’insisterai sur le fait qu’il n’y ait pas d’accoutumance. Que c’est un simple complément alimentaire qui n’a rien à voir avec les effets de la marijuana.. Ça reste un produit thérapeutique sans effets secondaires.

Que pensez-vous de la fermeture qui a eu lieu cet été sur les boutiques en France qui vendaient du CB?
Les boutiques ouvertes avaient fait une grave erreur. Elle proposait des produits à base de THC et de l’herbe à fumer. Ça a dérouté les autorités de l’État et les consommateurs. Le CBD est une nouvelle réponse face aux personnes dépendantes aux anxiolytiques etc.. Je trouve ça monstrueux que ça ne soit pas encore légal. On devrait prendre en compte le bien-être du patient en priorité. 2 grammes de morphine par jour contre 2 pilules de CBD, ce sont deux choses complètement différentes et malheureusement la plus nocive est en vente.

Jacob

Le Club des haschischins renaît de ses cendres.

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Après Gotan Project, Philippe Cohen Solal sort son nouvel album Paradis Artificiel(s). Un hommage musical au club des plus grands artistes du XIXème siècle.

Philippe Cohen Solal est le fondateur du label ¡Ya Basta! et membre du trio Gotan Project ( pari insencé entre le tango et la musique électronique).
Country, bluegrass, house, tango, funk, folk, autant de gouts pour la musique que pour ses projets.
L’éclectisme est chez lui une habitude, la musique un devoir. Alors si vous alliez les deux il se peut que des projets ébahissants naissent, c’est le cas de son nouvel album: Paradis Artifiel(s)

Rencontre dans son studio parisien. L’artiste qui arbore habituellement un costume trois-pièces et un chapeau haut de forme se trouve être en jean, basket et chemise. Il a la main tendue et le sourire facile, tout semble pour le mieux.
Première question, assez simple mais il faut bien commencer quelque part: Comment on décide d’avoir une approche musicale face au club des haschischins?
Il me dit que c’est facile, je suis comme les paroles d’une chanson de Bashung, je laisse le vent du soir décider.
Le vent décide donc pour lui et l’amène dans les contrées Beaudelairienne du XIXème siècle.
Hasard total donc, enfin pas tant que ça. C’est un ami qui lui parle de l’île Saint-Louis et de son histoire.
Il y découvre les périples du docteur Moreau de Tours qui tout droit de l’Orien, décide de ramener à Paris une cargaison de haschich pour y étudier ses vertus psychotiques.
Il décidera ensuite d’ouvrir en 1843 avec l’aide du peintre Fernand Boissard un club dédiée aux amateurs de cannabis.
Mondains, bohèmes, artistes, sentimentales, tous s’y retrouveront pour explorer l’inconscient.
On y comptera dans les rangs la simplicité de la crème de la crème: Baudelaire, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Flaubert, Delacroix, Victor Hugo….
Dans ces réunions hebdomadaires, les expériences se succèdent.
On y va bien sur à jeun pour se tartiner une confiture de haschich le ” dawamesk” avec du café turc. Un improbable gouter qui aura pour nom fantasia, là où les membres prennent le temps de se perdre dans la légèreté des soirées enfumées.

À l’écoute de cette histoire, Philippe Cohen Solal est conquis, il y décèle tout de suite l’excentricité qui émane de ces fêtes: il imagine un endroit où musique, littérature et peinture se fondent. Il décide donc à son tour de rallumer la flamme du club des haschichins.
En mars 2017, lors du Paris Music Festival et par l’entremise de son directeur Patrick Godevais, Philippe.C.S se voit attribuer pendant 4 jours les clefs de l’inaccessible hôtel de l’ile Saint-Louis.
Il y convoque sous sa tutelle Marie Modiano et Chassol, Maia Barouh et Olaf Hund, Elodie Bouchez et Patrick Bouchitey, le plasticien argentin Tasisto et l’écrivain Sélim Nassib pour y concevoir une série de spectacles.
Chaque performance est différente, leur créativité répond à l’expérimentation . Un seul fil conducteur: les textes de Baudelaire et Gaultier.
Le temps des 4 jours, c’est une ambiance hors du temps qui tapisse les murs du vieil appartement, la richesse des arts s’immisce: le Club des haschischins du XXI siècle venait de naitre et l’idée d’un nouvel album aussi.

Direction les studios pour l’enregistrement. De manière intuitive, Philippe.C.S choisit méthodiquement dans l’oeuvre de Baudelaire et de Gaultier des textes pour leurs côtés solaires et lumineux à l’instar de la couverture de son album qui est ornée de fleurs tropicales aux couleurs claires.
L’artiste met un point d’honneur sur un album chill out, rien d’agressif, quelque chose que l’on pourrait écouter aux prémisses d’une fête.

J’avais le désir que cet album puisse être écouté sur une plage face au coucher de soleil avec un bon cocktail et un bon joint sur n’importe quel endroit de la planète.

L’objectif de cette nouvelle œuvre est d’établir un lien entre la poésie du XIXème siècle et la musique du XXIème.
Rien n’est ancien, tout est actualité pour le musicien : Ce n’est pas parce que c’est vieux que c’est moins bien.

Il y a une volonté de transmission dans cet album, transmettre ce que j’ai appris et donner goût aux magnifiques textes des poètes de notre littérature. Aujourd’hui les rayons poésies à la Fnac sont ridicules, bien plus petits qu’à mon époque.

En voulant savoir quel est le texte qui a donné à Philippe.C.S cet indicible goût qu’ont les passionnés pour la poésie, je reçois comme réponse qu’il n’y en a pas. C’est la vie de Baudelaire, unique et déconstruite, qui l’a touché. Un dandy assez incroyable avec ses faiblesses, qui n’a jamais arrêté de déménager à travers le décor parisien.
Le dernier morceau de l’album, ”Rue de Baudelaire” est juste une énumération du nom des rues ou il vivait: de la première à la dernière rue du Dôme.
Le morceau retrace l’errance d’un poète qui n’avait jamais assez d’argent pour payer ses loyers. Ses quelques fortunes furent dépenser en œuvres d’art.
Voila donc la définition de la faiblesse d’un homme face à la force de son œuvre.

Il semblait anormal dans une discussion comme celle-ci de ne pas aborder le cannabis.
Pour Philippe.C.S l’herbe est comme le bon vin, ça se déguste. L’ivresse est un droit qu’il faut équilibrer comme avec n’importe quoi et si aujourd’hui le cannabis est fixé dans nos mœurs sociales de manière totalement négative, il est aussi la porte du soulagement, de la créativité et du partage.
La fameuse confiture était bien présente lors des 4 jours de concerts sur l’ile Saint-Louis (le club des haschischins sans haschich manquerait plus que ça..).
Un morceau de l’album fut composé pendant une nuit de manière ”quasi-fumante” (à vous de deviner lequel).
Philippe.C.S fume depuis qu’il a 13 ans, n’a jamais été addict à aucune drogue. Il ne s’en cache pas j’aime bien l’expérimentation, j’aime pas la dépendance
Si je lui rappelle les paroles d’un copain ”être ivre, ce n’est pas être ivrogne” , Philippe.C.S hoche la tête de haut en bas et regrette son interdiction aujourd’hui.
Il trouve incroyable le fait que cette hypocrisie persiste à l’heure actuelle alors que la Californie, le Colorado et depuis peu le Canada acceptent l’usage récréatif du cannabis.
Les bienfaits de cette dépénalisation seraient un soulagement pour de nombreux sujets. Il m’énumère quelques arguments classiques mais incontestables: régulation de la vente chez les plus jeunes, diminution de la criminalité, création d’emplois et un apport monétaire important pour l’État.

Fin de l’entretien, Philippe.C.S se lève de sa chaise en soufflant, il a extrêmement mal à l’épaule et se fait opérer demain. Je lui conseille le CBD, cette molécule du cannabis interdite par la loi mais qui soulage incontestablement les douleurs. Il sourit et me dit que c’est ce qu’il fait, ça lui fait un bien fou, bien mieux que la morphine ou les antidouleurs que l’on peut trouver sur le marché.
Il me tend finalement sa main et ses derniers mots:
Le Club des haschischins est surement ce qu’il y a eu de plus moderne en France. Trouvez-moi aujourd’hui un événement qui fait venir autant de gens intéressants dans un seul et même endroit et où l’on peut tester, essayer des choses dans un unique objectif qu’est la création artistique…En tout cas si ça existe je veux bien m’inscrire.

Lecteurs, Philippe Cohen Solal n’attend plus que vos suggestions.

Jacob

Panorama de la tolérance verte.

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Le Canada est depuis ce le 17 octobre le deuxième pays à avoir légalisé sur l’ensemble de son territoire l’usage récréatif du cannabis. Récapitulons les pays qui tolèrent son usage, et dans quelles modalités.

Les États-Unis
L’usage y est prohibé au niveau fédéral, mais les états peuvent localement faire abstraction de cette loi.
Le Colorado puis les États de Washington, l’Oregon, la Californie, le Nevada, le Massachusetts, le Maine, l’Alaska ont autorisé son usage récréatif, par référendum. Sa commercialisation doit être effectuée par des magasins sous licence, certains états fixant des critères de zonage pour l’implantation des enseignes (par exemple, à une certaine distance des établissements scolaires) et chaque consommateur (américain ou étranger) doit avoir plus de 21ans. Certains États permettent la conduite sous l’emprise de cannabis sans limite de consommation, en revanche il est interdit d’en fumer en public.

Le Portugal
Depuis 2001, le gouvernement Portugais à décider de décriminaliser la possession de toutes les drogues, dans la limite d’une certaine quantité, y compris pour les drogues dures.
Tout est mise en place pour faciliter les prises en charge médicales, sociales et psychologiques des consommateurs. Depuis 2004, la culture du cannabis à des fins médicales est aussi autorisée.

Les Pays-Bas
Symboliquement reconnu pour sa laxité.
La consommation dans des lieux privés, la possession (5 grammes) et la vente de cannabis sont tolérées pour un usage récréatif dans les établissements dédiés dans les fameux coffee-shops.

L’Espagne
La production de cannabis est totalement illégal mais il existe une ”faille juridique” dans la loi antitabac qui permettent d’en consommer et d’en produire dans des lieux privés : Les Cannabis Club.
On en conterait 700 en espagne avec des centaines de millier d’adhérents.

L’Europe
En Europe, ce sont pas moins de 12 pays qui ont dépénalisé l’usage et la possession de cannabis : l’Allemagne, la République Tchèque, la Belgique, le Danemark, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Croatie et la Slovénie.
Possédé ou consommer du cannabis n’y est pas toléré, mais cela n’est puni que d’une amende, en dessous d’une certaine quantité.

En France, au Royaume-Uni, en Irlande, Suède, Finlande, Estonie,Pologne, Slovaquie, Hongrie, Autriche, Roumanie, Bulgarie, Grèce et Chypre, il est strictement illégal d’en posséder et d’en consommer. Cette infraction pénale est passible de prison.

Jacob

Cannabis et Canada : règles de légalisation.

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À partir du 17 octobre, le cannabis sera légalement vendu aux 18ans et plus au Canada. Après l’Uruguay, c’est le 2ème pays du monde à légaliser la plante verte.

La mesure phare de Justin Trudeau arrive. À compter du 17 octobre, il sera permis aux Canadiens de cultiver, de posséder et de consommer à des fins récréatives du cannabis. Une première dans un pays occidental.
Les produits dérivés tels que la nourriture, les cosmétiques ou les cigarettes électroniques à la marijuana ne seront pas autorisés avant 2019, même si des entrepreneurs canadiens ont déjà commencé à occuper ces nouveaux marchés.
Quelques provinces ont déjà fait part de leur souhait de ne pas respecter la décision votée par le Parlement. Concernant les lieux ouverts aux fumeurs, certaines municipalités, comme Montréal, ont décidé d’imposer les mêmes règles que pour le tabac, tandis que d’autres ont choisi de seulement permettre de fumer du cannabis à domicile.
Pour la commercialisation, certaines provinces, dont le Québec, vont en faire un monopole public. D’autres comme l’Ontario ou la Nouvelle-Écosse ont décidé de confier ce marché au secteur privé.

 

Les statistiques déclarent que la légalisation devrait booster l’économie canadienne et générer de 816 millions à 1,1 milliard de dollars.

Le principal objectif de la légalisation reste simple, contrôler la vente de cannabis pour protéger la jeunesse. Elle devrait aussi avoir un impact sur le marché noir, qui produit en moyenne 3.000 tonnes de cannabis pour un profit de 5,38milliards d’euros.

 

La peur des employeurs
De nombreuses incertitudes liées aux risques associés à la consommation de cannabis dans les entreprises persistent.
Le professeur agrégé à l’école de psychoéducation de l’Université de Montréal, Jean-Sébastien Fallu, est venu présenter son analyse aux entrepreneurs le 10 octobre et demande à relativiser.
Il rappelle que des produits légaux tels que l’alcool existent aussi en tant que source de violence et que le cannabis ne génère pas plus ces situations.
Le conférencier a rappelé aux employeurs qu’il existe déjà un cadre légal sur lequel s’appuyer. Ils peuvent ainsi indiquer par des affiches les endroits où il est interdit de fumer, tout en encadrant, voire en interdisant l’usage du cannabis par les employés sur leur lieu de travail. Il se doit aussi d’interdire à toute personne de fumer dans un endroit où ce n’est pas permis
La police de Toronto, comme celle de Montréal, demande simplement à ses employés de venir “sobres” au travail.

Un événement histoire qui sera commenté et scruté aux quatre coins du monde.

Jacob

 

 

Cannabis et Sommeil : Fumer pour moins rêver.

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Nombreux sont les consommateurs qui fument du cannabis dans l’espoir de mieux dormir. S’il est vrai qu’il est plus facile d’obtenir le sommeil en fumant de l’herbe, on note également une disparition progressive de nos rêves.

 

À quoi ressemble notre sommeil.
Il est naturel de préciser que le sommeil est l’état le plus réparateur pour notre organisme.
Dormir est essentiel pour récupérer de nos journées et il s’avère que quand les heures de sommeil sont réduites, le corps essaye de les récupérer durant la prochaine période de repos.
Notre sommeil peut être divisé en 3 phases bien différenciées: le sommeil léger le sommeil profond et le sommeil paradoxal.
Durant la nuit nous progressons vers ces différentes étapes de façon cyclique et chaque étape dure environ 90 minutes. Un homme moyen passera par ce cycle entre 4-5 fois par nuit.
La période de sommeil paradoxal est la phase où la plupart de nos rêves se produisent.

Le cannabis et nos rêves
Scientifiquement le cannabis possède des effets complexes sur le sommeil. Il faut rappeler que c’est une drogue psychotrope qui agit sur le cerveau.
Bon nombre d’utilisateurs utilisent le cannabis pour s’endormir plus facilement grâce à ses effets anxiolytiques.

Une étude publiée en 1975 dans le Clinical Pharmacology and Therapeutics stipule que les effets du THC diminuait le sommeil paradoxal (période l’on rêve) chez les consommateurs et augmenterait le sommeil profond (ce qui donne le sentiment de mieux dormir).
Le Dr Hans Hamburger, neurologue spécialiste du sommeil et directeur du Centre de Recherche du Sommeil aux Pays-Bas rappelle aussi que:  ”Les rêves aident aussi à assimiler la centaine d’impressions et d’images auxquelles vous faites face tous les jours. Quand vous fumez régulièrement, cette fonction est également supprimée. ”

Mais alors pourquoi nos rêves sont-ils aussi réalistes et intenses une fois que l’on arrête de fumer ?
On appelle ça
l’effet rebond , en d’autres termes, lorsque l’on arrête de prendre une drogue qui supprime certains phénomènes, ces phénomènes reviennent d’une manière bien plus intense durant le sevrage.

 

 

Inherent Vice de Paul Thomas Anderson

Paul Thomas Anderson est un réalisateur qui s’inscrit dans la lignée des grands comme Hitchcock. Ce sont ceux qui ont un besoin réel de raconter des œuvres aussi universelles que personnelles.
Ses trames sont élégantes, sensuelles et corrosives comme le prouve son 7ème film Inherent Vice (2014).

Inherent Vice n’est pas un film mais une drogue qui dure 148 minutes.

Tout part d’une femme : Shasta, beauté fatale qui demande de l’aide à son ex-compagnon le detective Sportello (Joaquin Phoenix qui joue à merveille le fumeur de joints) un hippie à rouflaquettes des 1970′ , fils d’une génération qui a fait l’amour à Woodstock et qui s’est battue contre l’autorité de la société.

Sportello est chargé de retrouver l’amant de Shasta, un promoteur immobilier milliardaire : Mickey Wolfmann.
Dans cette Amérique post seventies , Doc analyse le monde à travers les joints et la drogue qu’il prend continuellement, donnant une ambiance posée et planante faisant penser par moment à The Big Lebowski.
Tout se mélange, on ne parvient plus à suivre l’avancée de l’investigation et au fond ce n’est pas le plus intéressant. Ce qu’il y a à voir à travers le chemin de Doc et l’ambiance fumante c’est le symbole d’une Amérique en pleine mutation qui se dessine après le flower power. Une Amérique qui conteste les réformes de la société et qui sera rapidement sanctionnée par le conservatisme de Reagan.
Le film est comme le mouvement hippie : un objet de contre-culture. C’est un trip assumé parfois trop long, où il faut se laisser porter par les images superbes et les situations barrées, sans chercher à comprendre.
Loin de la notion d’histoire, Inherent Vice est une expérience à vivre, une comédie fumante ou l’on avance au gré des hallucinations et des crises de parano d’un héros complètement défoncé.