Inherent Vice de Paul Thomas Anderson

Paul Thomas Anderson est un réalisateur qui s’inscrit dans la lignée des grands comme Hitchcock. Ce sont ceux qui ont un besoin réel de raconter des œuvres aussi universelles que personnelles.
Ses trames sont élégantes, sensuelles et corrosives comme le prouve son 7ème film Inherent Vice (2014).

Inherent Vice n’est pas un film mais une drogue qui dure 148 minutes.

Tout part d’une femme : Shasta, beauté fatale qui demande de l’aide à son ex-compagnon le detective Sportello (Joaquin Phoenix qui joue à merveille le fumeur de joints) un hippie à rouflaquettes des 1970′ , fils d’une génération qui a fait l’amour à Woodstock et qui s’est battue contre l’autorité de la société.

Sportello est chargé de retrouver l’amant de Shasta, un promoteur immobilier milliardaire : Mickey Wolfmann.
Dans cette Amérique post seventies , Doc analyse le monde à travers les joints et la drogue qu’il prend continuellement, donnant une ambiance posée et planante faisant penser par moment à The Big Lebowski.
Tout se mélange, on ne parvient plus à suivre l’avancée de l’investigation et au fond ce n’est pas le plus intéressant. Ce qu’il y a à voir à travers le chemin de Doc et l’ambiance fumante c’est le symbole d’une Amérique en pleine mutation qui se dessine après le flower power. Une Amérique qui conteste les réformes de la société et qui sera rapidement sanctionnée par le conservatisme de Reagan.
Le film est comme le mouvement hippie : un objet de contre-culture. C’est un trip assumé parfois trop long, où il faut se laisser porter par les images superbes et les situations barrées, sans chercher à comprendre.
Loin de la notion d’histoire, Inherent Vice est une expérience à vivre, une comédie fumante ou l’on avance au gré des hallucinations et des crises de parano d’un héros complètement défoncé.

 

 

 

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Journaliste et talentueux producteur d'électro, il voit le cannabis comme étant Ze sujet actuel, reflet d'une société qui continue à muter. 

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