France - Page 9

Hôpital Français cherche fumeurs de joints

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Si votre boulot de barman saisonnier au Macumba-Club vous a planté cet été pour cause de Covid-19, Zeweed, jamais à court de bons plans, vous a trouvé un reality-check summer-job.

C’est le  CHRU de Nancy qui, dans le cadre d’une étude visant à « mettre fin à l’addiction au cannabis » (sic), cherche des fumeurs de cannabis.
Et pas du petit smoker : au moins sept spliff par jour.
Pour faire parti du programme,  il vous faudra aussi avoir plus de 18 ans et vouloir arrêter de consommer la belle plante pendant au moins deux mois.
Un appel à candidature relancé ce mardi 28 juillet 2020 après des recherches déjà engagées en 2018 et 2019, mais dont les études avaient fourni des résultats trop partiels,  faute de participants.
A croire que dans le Grand Est, les gens préfèrent rester à l’ouest.

Le CHRU lance donc cette année un  nouvel appel à volontaires en mal de réalité pour « affiner les résultats » de l’ étude « Mac Beth »  (Oui, comme la pièce de Shakespeare qui finit bien).

L’étude, qui a pour ambition de mettre fin à l’addiction au cannabis via des séances de méditation en pleine conscience (mindfulness), sera testée en comparaison à un programme plus classique de suivi thérapeutique (consultation privée avec psychiatre )

Les membres du groupe « mindfulness » suivront ainsi un programme de méditation de deux heures hebdomadaires pendant 8 semaines.

Si vous répondez aux critères de cette étude, que vous n’avez plus de weed, que vous êtes fauchés à en manger vos cheveux longs alors que les huissiers viennent d’embarquer votre nana, vous pourrez toujours adresser un mail à macbeth@cpn-laxou.com.

Édito: La France à l’amende.

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En déplacement à Nice, Jean Castex a annoncé hier la mise en place d’une amende forfaitaire de 200 euros pour toute infraction à la législation de 1970 sur l’usage de stupéfiant. Entendre par usage le fait d’être simple consommateur.
Une chouette nouvelle ? Pas vraiment.
A ne pas confondre avec l’initiative de 2018 qui consistait à verbaliser uniquement les consommateurs de weed, le premier arrêté choc de l’ère Castex laisse perplexe.
Et en dit long sur la capacité du gouvernement à appréhender correctement l’inévitable et profitable légalisation de la belle plante.
Au delà de mettre dans le même sac cocaïne, héroïne et Ganja, schéma que l’on pensait relégué aux siècle dernier et qui laisse à penser qu’un grand travail d’information est encore nécessaire envers les législateurs du moment, l’annonce est des plus décevante.
Décevante donc parce qu’elle rend compte de l’inaptitude du gouvernement à avoir une vista précise de la question cannabis, réduisant le débat à l’infraction et la sanction. La même que celle qui  condamnera le fumeur de crack serré à Barbès.
Décevante aussi parce qu’elle place le débat cannabique sur un terrain politico-sécuritaire qui renvoie directement à Bercy : sur une voie de garage payante.
Décevante encore parce qu’elle est un non-sens auquel la Suède et le Portugal se sont heurtés avant de finalement renoncer à verbaliser : Que faire de ceux qui, dans des quartiers défavorisés sans cesse contrôlés, cumulent des amendes qu’ils ne peuvent pas payer?
Les jeter en prison?
Mettre « un pognon de dingue » en frais de suivi judiciaire? Imposer des injonction thérapeutique pour la fumette ?
Décevante enfin tant elle fait état d’un Exécutif qui préfère ignorer les suppliques d’une  filière chanvre française qui ne demande qu’à fleurir et d’une opinion favorable à la légalisation, les yeux trop rivés sur la prochaine grande échéance électorale.
A ce possible signe d’ouverture et d’une belle opportunité de croissance que d’aucun aurait pu estimer légitime après le succès des écologistes aux Municipales, le gouvernement aura choisi une politique opportuniste bleu foncé. Dommage.

 

Les distributeurs de bonheur débarquent en France!

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Imaginez: Il est 4h du matin, vous tournez en rond incapable de dormir. Évidemment, il ne vous reste plus rien à fumer à une heure où CBD shop et dispensaires sont fermés.
Heureusement, au Canada comme en France, une idéale solution se pose littéralement dans les rues de nos villes : le distributeur automatique de ganja.
Panorama des automates qui détendent et font rire.

Dans l’hexagone c’est la société Weed Paradise qui est à la tête d’un véritable empire de distributeurs automatiques dédié à notre plante préférée avec plus de vingts points de vente et un nombre grandissant de franchises.
Attention ici pas de THC tous les produits proposés sont du “chanvre bien être*”. Le fondateur de la marque Ferhat Alakocoglu n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a d’abord lancé un salon de thé en 2017 qui ne servait que des infusions au chanvre dans sa petit ville de Châtenois en Alsace.


Face au succès de ses tisanes il est  passé à l’étape magasin avec une parapharmacie puis enfin aux fameux distributeurs.


Très prudent l’homme d’affaire explique qu’il ne s’agit pas de produits médicinaux mais bien de “partage et de plaisir” ce qui explique peut-être pourquoi il a pu poser ses distributeurs dans toute la France sans être inquiété comme par exemple la première boutique du CBD à Paris.
Une aubaine puisque sa marque est dorénavant la seule à pouvoir proposer du CBD vendu de manière automatisée grâce à la sacro-sainte propriété intellectuelle.
Si les premiers distributeurs installés ne vendaient que les fameuses tisanes au chanvre et ne pouvaient garantir l’âge du consommateur car étant simplement mécaniques (comme les distributeurs de snacks dans les bars) les choses ont bien changées. Décidément dans l’aire du temps c’est aujourd’hui de véritables guichets automatiques que propose Weed Paradise à la disposition des consommateurs avec prêt de 150 références, un écran tactile, un système de vérifications des pièces d’identité et un lecteur de billets.
Voici une petite vidéo pour découvrir les distributeurs et une partie du catalogue très gourmand de la marque: https://www.youtube.com/watch?v=r506a57q_SE
Et si vous voulez retrouver la carte des points de vente c’est ici: https://www.weedparadisedistribution.com/

Une révolution en France… Mais pas au Canada où le premier distributeur automatique de ganja date de 2014 et fonctionne avec une carte garantissant que l’acheteur possède bien  une prescription médicale.
En effet, au Canada, le cannabis est autorisé pour un usage médicinal depuis 1999 (il avait été interdit en 1923). Par la suite de nombreux automates ont été installés à proximité d’hôpitaux et de zones de convalescence par la BC Pain Society, une organisation militante à la tête d’un dispensaire dans la région de Vancouver.
Au menu de la résine, des edibles et bien entendu de l’herbe dont la fameuse “Pink Kush” très appréciée des habitués de cette machine très colorée: 

Afin de garantir la sécurité des mineurs et une meilleure traçabilité des consommateurs malgré une forte demande depuis la légalisation complète, des distributeurs scannant les veines de la main sont actuellement envisagés par le gouvernement Canadien. Une super initiative proposée par l’entreprise Signifi Solutions pour simplifier les achats en toute sécurité.

*Qui ne contient pas plus de 0.2% de THC

France: Le cannabis thérapeutique testé “au plus tard en janvier”

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L’épidémie de Covid-19 a contraint l’Agence nationale de sécurité du médicament à repousser l’expérimentation du cannabis médical en France.

L’expérimentation du cannabis thérapeutique en France, qui doit concerner environ 3.000 patients pendant deux ans, devait initialement débuter en septembre. Elle est reportée “au plus tard en janvier” en raison de l’épidémie de Covid-19, a indiqué ce mercredi 3 juin l’Agence du médicament (ANSM). En dépit de ce report, dû à la mobilisation requise par le Covid-19, les travaux pour sa prochaine mise en place se sont poursuivis.

Ces travaux portent notamment sur la conception du registre national électronique de suivi des patients inclus dans l’expérimentation, sur le cahier des charges pour la sélection des futurs fournisseurs et distributeurs des médicaments à base de cannabis qui seront utilisés. Ils portent aussi sur l’élaboration de la plateforme de formation des professionnels de santé, qui doit être opérationnelle en décembre et enfin sur la liste des centres experts volontaires qui incluront les patients.

Fin octobre 2019, les députés avaient donné leur feu vert à une expérimentation du cannabis à usage médical. Elle doit concerner 3.000 patients qui souffrent de maladies graves: certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques. Ils consommeront du cannabis sous forme d’huile ou de fleurs séchées: la voie fumée a été écartée à cause des effets nocifs de la combustion sur la santé.

Le cannabis en dernier recours

Il leur sera prescrit “en dernière intention”, c’est-à-dire en cas d’échec des autres traitements existants pour les soigner, avait indiqué en janvier la directrice générale adjointe de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil. Les patients concernés pourront bénéficier du cannabis gratuitement, avait-elle également précisé lors des premières auditions de la mission d’information parlementaire sur le cannabis lancée à l’Assemblée nationale.

L’expérimentation doit être menée dans plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier des centres de référence pour les pathologies concernées. La prescription initiale sera faite par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur notamment. Les patients devront d’abord se fournir en pharmacie hospitalière puis pourront renouveler leurs traitements en pharmacie de ville.

De nombreuses études ont déjà été réalisées pour tester l’efficacité du cannabis thérapeutique. A la fin du mois de mai, par exemple, le Royaume-Uni a été le témoin d’une première mondiale selon le Guardian.

Un nouveau-né a été admis dans un essai clinique pour tester un médicament dérivé du cannabis. Une étude qui a pour objectif de trouver un remède aux risques de lésions cérébrales pour les bébés atteints d’encéphalopathie hypoxique-ischémique (EHI) néonatale. C’est la première fois qu’un médicament dérivé du cannabis est administré à un bébé.

 

Source AFP

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