Droit des Animaux

Du cannabis (thérapeutique) pour les chevaux.

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Des granulés au cannabis pour chevaux de course et de compétition? C’est l’aventure dans laquelle s’est lancée la start up Medicinal Organic Cannabis Australia en partenariat avec Sarda Sementi, un des plus grands producteurs d’aliment pour bétail d’Europe.

«Nous venons de terminer la récolte» me dit en souriant Alessandro devant la caméra «On y met tous du sien, c’est important. »
Alessandro Sorbello est le PDG de Medicinal Organic Cannabis Australia (MOCA), la première société de cannabis médical biologique du pays des kangourous.
Il a pris mon appel vidéo depuis sa nouvelle exploitation de cannabis bio de quelques 18 000 m2 de serres nichées dans une région agricole de Sardaigne.
«Notre terre et la terre qui l’entoure sont biologiques et le sont depuis des années»  m’explique Alessandro.

C’est quelques mois après que le Parlement australien ait légalisé le cannabis thérapeutique qu’il fondera, avec Emanuela Ispani, MOCA.
Nous sommes en 2017 vet tous deux sont des  novices en la matière.
«Je savais juste que c’était une plante, quelque chose qu’on achetait dans un petit sac en plastique à un gars dans un pub», s’amuse-t-il aujourd’hui.
Pendant 11 ans, Alessandro a été attaché culturel au ministère italien des Affaires étrangères, aidant à établir les liens commerciaux entre l’Australie et l’Italie.
Emanuela, diplômée en génie robotique, travaillait quant à elle avec le Département de la science, de l’informatique et de la technologie du gouvernement de l’État du Queensland.
«Il était temps de changer», poursuit Alessandro. «Lorsque le cannabis est arrivé, c’est devenu très intéressant très rapidement
Dès que la législation a changé en Australie, Alessandro et Emanuela ont commencé à entreprendre les démarches nécessaires afin d’obtenir une licence leur permettant de faire pousser du cannabis en Australie.
Entre-temps, le couple aura voyagé dans les pays où le cannabis est déjà légal et  rencontré des experts comme Raphael Mechoulam et Arno Hazekamp afin d’en savoir plus sur la belle plante et son business.

«Quand on a appris et compris comment fonctionnait réellement le système endocannabinoïde, ça a été le déclic. On a réalisé que c’était un produit dont tout le monde pouvait bénéficier, et qui se développerait de façon exponentielle ».
Malheureusement, les deux entrepreneurs vont rapidement apprendre que la culture du cannabis en Australie n’est aussi simple que l’idée semblait facile, en grande partie à cause d’une législation stricte et de coûts de production élevés.
«Depuis le début, nous nous efforçons de réduire les coûts du cannabis thérapeutique pour le rendre plus accessible. Nous ne voulions pas produire un médicament haut de gamme accessible uniquement à ceux qui en avaient les moyens » .
C’est à ce moment là qu’Alessandro et Emanuela ont eu l’idée de se tourner vers leur pays d’origine.
«En Italie, le cannabis est traité à peu près comme n’importe quelle autre produit agricole. L’Italie était également le deuxième producteur de chanvre en Europe jusque dans les années 1940… Et même si plusieurs générations se sont écoulées depuis, il y a toujours un lien fort avec le chanvre ici”.

Les serres MOCA, qui ne manquent ni d’air ni d’espace

Lorsqu’ils sont installés en Sardaigne, Alessandro et Emanuela ont engagé des agriculteurs locaux afin de cultiver un produit haut de gamme correspondant à leurs exigences .
«Le bio est au cœur de notre activité. Tous les produits chimiques, poussières ou autres composés toxiques qui entrent en contact avec la fleur de cannabis se retrouvent dans le produit final, le médicament ».
«Nous pensons qu’il n’y a pas de place pour les produits chimiques (provenant de la pollution ou des pesticides) en phytothérapie. Étant donné l’importance du système endocannabinoïde (SEC) pour la santé, si vous injectez des composés toxiques dans le corps via le SEC il y aura beaucoup de risques de faire plus de mal que de bien ».

 

Vue intérieure de la serre d’Alessandro.

Aujourd’hui, MOCA propose une gamme de plus de 20 produits approuvés par l’administration australienne des produits thérapeutiques.
La société vient également de terminer sa première campagne de financement participatif pour aider à démarrer sa fabrication et, pour couronner le tout, célèbre un nouveau partenariat avec Sarda Sementi, l’un des plus grands producteurs d’aliments pour le bétail en Europe.
Ensemble, Sarda Sementi et MOCA ont développé une toute nouvelle gamme d’aliments riches en cannabinoïdes pour les chevaux de grande valeur.
«Nous travaillons avec des animaux depuis 12 mois et avons vu des résultats remarquables» s’enthousiaste l’Italo-Australien.
Et pour cause: dans l’un des essais MOCA, une participante a administré de l’huile de CBD à son chien de 18 ans qui souffrait de tremblements cardiaques et d’épilepsie.
Après quelques jours, elle et son vétérinaire assistaient à une rémission complète des irrégularités cardiaques et crises d’épilepsie du canin.

Alessandro, heureux et en plein air.

«Nous sommes extrêmement optimistes des résultats donnés par d’autres recherches sur le CBD et les animaux. Des études ont par exemple montré que le cannabis est un stimulant de l’appétit très efficace. Nous pensons que cela pourrait bien révolutionner l’industrie de l’élevage, en offrant aux agriculteurs une alternative naturelle aux stéroïdes et aux hormones pour aider leurs animaux à grandir plus vite » .

Au delà du potentiel unique du cannabis en tant que médicament, supplément et nourriture, Alessandro est motivé par quelque chose de beaucoup plus personnel.
Son père a subi un grave traumatisme crânien à un jeune âge en raison d’un accident de moto qui l’a laissé dans le coma pendant une semaine.
«Si vous aviez rencontré mon père, vous n’auriez jamais imaginé qu’il avait eu un accident» précise-t-il.
En vieillissant, cependant, les dommages causés par l’accident sont devenus beaucoup plus visibles.
«Après avoir constaté les lésions causées au cerveau de mon père avec une scintigraphie cérébrale, j’ai demandé à son spécialiste ce que nous pouvions faire. Il a répondu “juste profiter de lui” .
Des années après la mort de son père, Alessandro a appris que le gouvernement américain avait breveté l’utilisation de cannabinoïdes comme neuro protecteurs.
«C’est très triste de voir quelqu’un perdre son acuité mentale, et j’aurais aimé voir si le cannabis aurait pu aider mon père. Car je pense que cela aurait pu».
Sans trop se concentrer sur le futur, Alessandro se considère comme chanceux d’être en mesure de changer la façon dont nous voyons et consommons le cannabis.
«Nous sommes fiers de faire partie du changement qui permet de rendre le cannabis plus abordable et accessible. Parce que nous pensons que le cannabis pourrait être pour tout le monde et qu’il a le potentiel de guérir les gens, les animaux par la plante

Pourquoi il faut boycotter le saumon à Noël.

La plupart des saumons que nous consommons sont élevés dans des installations industrielles. Polluantes, ces fermes marines nourrissent aussi la surpêche dans de nombreuses régions du monde. Zeweed vous explique pourquoi il vaut mieux investir dans les crustacés et fruits de mer pour le(s) réveillon(s). 

Ils sont de retour! Pas une armoire réfrigérée de supermarché, pas un étal de poissonniers n’y a échappé. A l’approche des agapes de fin d’année, les saumons ont entamé leur dernière migration… vers nos assiettes. Involontaires compagnons de nos fêtes, symboles de nourriture saine (adeptes des sashimi et de l’oméga-3 en filets bonjour), le plus grand des salmonidés se déguste fumé, semi fumé, en gravlax, à l’unilatérale ou poché. Car pour son malheur, on le met à toutes les sauces.

Fermes industrielles

Il y a belle lurette que le saumon que nous péchons en tête de gondole n’est plus sauvage. 70% des filets, paupiettes et steaks consommés en France proviennent des fermes d’élevage norvégiennes. Les écossais, Irlandais et Canadiens leur grignotent depuis quelques années leur parts de marché. Une bonne nouvelle? Pas exactement.
Dans les exploitations piscicoles, les saumons adultes sont parqués par milliers dans de volumineux bassins grillagés mouillés en mer. En surnombre par rapport à l’espace dont ils bénéficient, ils sont en état de stress permanent. Un épuisement qui les rend perméables à de nombreuses pathologies. Les poissons roses sont ainsi traités à coup d’antibiotiques, molécules toujours présentes dans les chairs après transformation.

Pollutions marines

Tout encagés qu’ils sont, nos héros potamotoques n’en demeurent pas moins des poissons. A l’instar de leurs congénères sauvages, ils pissent et chient sans entrave. Pareille concentration d’urée pollue joyeusement l’environnement des fjords où sont souvent nichées les fermes. Officiellement, le taux de la mortalité est inférieur à 2%. Ce qui fait tout de même des milliers de cadavres qui sont jetés à la mer chaque année, avec leur cortège de maladies et de médicaments.

Génie génétique

Certains des survivants parviennent à s’évader. En s’accouplant avec des congénères sauvages, ils risquent de les contaminer et de modifier le patrimoine génétique de ces derniers.  Cette préoccupation est particulièrement vive concernant certaines fermes canadiennes et panaméennes qui n’élèvent que des saumons génétiquement modifiés.
Créés par la société AquaBounty Technologies, les saumons AquAdvantage sont réputés pour leur vitesse de croissance très rapide et leur taille deux à trois fois plus importante que celle de leurs cousins naturels. Leur hybridation avec des poissons de pleine eau pourrait perturber l’équilibre des populations sauvages : les Frankenfish seraient stériles…. en principe. Et ce n’est pas tout.

Surpêche et réchauffement

Seigneur des mers et des rivières, le saumon ne grossit vite (gage de rentabilité) que bien nourri. De poissons, de préférence. En moyenne, il faut 2 kg. de nourriture diverse (farine et huile de poisson, insectes) pour produire un seul kilo de saumon. Qu’en déduire ?
Qu’une bonne part de la pêche industrielle sert à alimenter les fermes de saumons. Pour commercialiser les 436.000 tonnes de saumons qu’ils mettent sur le marché, chaque année, les éleveurs norvégiens achètent à vil prix près de 900 000 tonnes de poissons sauvages, généralement des sardines de Mauritanie et des anchois du Pérou. Autrement dit, les pêcheurs artisanaux mauritaniens et péruviens voient leur stock de poissons phagocytés par les chalutiers européens affrétés par les producteurs européens de saumons.
Cette surpêche menace la stabilité de populations piscicoles qui sont déjà affectées par les effets du réchauffement climatique.
Il ne vous reste plus qu’à vous mettre au caviar… d’aubergine, aussi très riche en Oméga 3.

 

Bonus: Plongez dans la pisciculture intensive des salmonidés avec l’excellent “Artifishal”. 

 

 

Ze Green Doc: Artifishal (1019)

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Le documentaire vert de cette semaine, c’est “Artifishal”, qui se penche sur la disparition des saumons sauvages et fume une industrie piscicole qui marche sur la tête.
Financé par la marque Pantagonia, les images filmées par l’équipe de la formidable association L-214 sont sans appel et imposent un regard différent sur le marché du poisson le plus consommé au monde.

Bonne séance!

 

Bon Karma: Les habitants de Katmandou se mobilisent pour sauver les chiens errants.

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La belle image de cette fin d’année nous vient de la capitale du Népal et des Hippies: Katmandou. Dans cette ville au million d’habitants et aux 5000 chiens errants, les résidents de ce haut lieu de partage de sagesse ont fait au meilleur ami de l’homme le plus beau des cadeaux de Noël : celui de leur assurer un hiver sans famine.

Nourrir d’un plat chaud chaque jour quelque 5000 chiens errants ou abandonnés et les sauver d’une mort certaine. C’est la belle mission que mène à bien un groupe de bénévoles de la ville de Katmandou.
La belle initiative vient Saman Shrestha, une star du trekking en haute montagne. Lors du premier confinement, en mars, il a remarqué que nos amis à quatre pattes étaient parmi les premières victimes collatérales de la pandémie. Entre de très nombreux abandons sur fond de crise sanitaire et des rues devenues désertes, chiens et chiots se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Une situation inédite pour nos compagnons domestiques qui pouvaient jusque lors compter sur la solidarité et compassion bouddhiste, où le respect des animaux et le partage sont des valeurs cardinales. Mais avec le confinement, les canidés se sont retrouvés privés de l’aide coutumière fournie par les Kantipuris.

 

Si le bel élan du cœur de Saman date du printemps dernier, c’est à l’approche de l’hiver qu’il a pris tout son sens. Avec les températures glaciales qui arrivent, il y avait urgence., Tout comme celui des hommes, le corps des animaux a besoin de  beaucoup d’énergie pour rester au chaud. Et sans cette nourriture qui leur étaient traditionnellement fournie les années précédentes, les chiens de Katmandou n’auraient que très peu de chances de survivre jusqu’au printemps.
«L’hiver arrive et il y a des milliers de chiots nouveau nés dans la rue qui n’ont ni abri ni source de nourriture pour survivre», appuie Shrestha en exergue de la vidéo publiée avant le réveillon de Noël sur Facebook.
«Nous essayons de créer un abri chaleureux et de nourrir chaque chien des rues avec des aliments cuits, chauds et sains. Ce qui n’est possible que si nous nous unissons et nous aidons à les servir, afin d’ atteindre chaque chien de rue pour les aider à passer le cap de l’hivers»
Un geste d’une humanité exemplaire de la part des habitants d’une ville déjà en proie à la misère.
Chaque année, un demi-million d’animaux sont abandonnés au Canada, 100.000 en France.

La maltraitance animale à l’origine du COVID?

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Le traitement des animaux est la principale cause de la pandémie mondiale du coronavirus.

Il n’est pas inhabituel que des virus de ce genre se propagent dans la population humaine à partir d’animaux. Selon le centre de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (Centers for Disease Control and Prevention), plus de 75 % des maladies émergentes sont d’origine animale.

Ce serait le cas pour la COVID-19 mais également pour d’autres coronavirus, tels que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) qui se sont propagés des animaux aux humains.

La production de viande implique le confinement concentrationnaire de milliers d’animaux dans des élevages insalubres et surpeuplés où prospèrent les agents pathogènes. Les maladies sont inévitables dans ces conditions, malgré les quantités d’antibiotiques que l’on donne aux animaux, afin de les garder en vie jusqu’à temps qu’ils soient assez rentables pour être abattus de manière terrifiante.

En plus de comporter un risque élevé de contamination par des agents pathogènes , la viande ne contient pas de fibres et est pleine de graisses saturées et de cholestérol qui obstruent les artères. Selon l’Académie américaine de nutrition et de diététique, les végans sont moins enclins à souffrir de maladies cardiaques, de diabète, d’obésité et de cancer que les mangeurs de viande. Mais il existe d’autres problèmes de santé possibles liés à l’obsession de notre société pour la viande.

D’autres exemples que la Covid-19 ? La grippe aviaire; une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, notamment dans les élevages de poulets, d’oies, etc, et certains sous-types de grippe aviaire peuvent franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1.

La grippe porcine causé par un élevage industriel de cochons au Mexique.affectent d’innombrables cochons dans les élevages, se propageant très rapidement d’un animal à l’autre, dans les conditions insalubres et de confinement extrême qu’endurent la majorité des animaux élevés pour la consommation. Dans certains cas, le virus subit une mutation et peut être transmissible à l’humain, comme dans le cas du H1N1, et qui se propage ensuite facilement dans la population humaine…

Texte: courtesy PETA/Consoglobe.

 

Woody Harrelson donne de la voix à la green agriculture.

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« Kiss the ground », c’est le documentaire essentiel et peut-être salvateur de cette année pourrie. Narrée par Woody Harrelson, cette déclaration de bonnes intentions se veut avant tout terre à terre, pédagogique et pragmatique. Comme un écho au « Solution locales pour désordre global » de Coline Serreau. Disponible sur Netflix, bientôt en libre-accès sur Youtube.

Il aura fallu 7 ans à l’équipe du film pour rassembler experts, données, idées et imaginer une agriculture qui ne soit synonyme de catastrophe annoncée. 7 ans de réflexion pour nous proposer ce qui pourrait bien ressembler à un manifeste comme à un vrai début de solution. Car si la production de biens non périssables génère une grande partie des gaz à effet de serre, c’est l’agriculture intensive, la surexploitation et un processus d’élevage et d’abattage à donner des cauchemars à des gardiens de goulags qui met vraiment notre planète à mal, plus encore que la pollution automobile, maritime et aéronautique réunies.
Il est donc grand temps d’agir et réfléchir avant de mâcher une bouffe qui tue la planète, et coup de bol, il n’est peut-être pas trop tard.

« Kiss the ground », c’est aussi une ONG qui milite depuis plusieurs années et propose un portail web dans lequel, au travers d’une soixantaine de  segments de plus d’une heure, des solutions pour inverser la donne du réchauffement en retrouvant un équilibre naturel sont proposées.
60 podcast de plus d’une heure ainsi que de nombreuses pastilles où l’on apprend, au travers de gestes et bonnes habitudes à prendre, comment sauver notre planète et le futur de nos enfants.
Fabriquer soi même les produits d’hygiène courante (déodorant, dentifrice, savon, crème hydratante), se soigner avec des plantes aussi peu connues que facile à faire pousser dans son jardin ou encore monter son potager en permaculture, tout y est pour créer une saine autarcie loin d’une alimentation à l’emprunte carbone désastreuse. Et sans pour autant finir dans une cabane sans eau courante au fin fond du Yukan.

 

Du cannabis pour les éléphants du zoo de Varsovie

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Le zoo de Varsovie va administrer à ses éléphants du cannabis médical pour tenter de diminuer leur niveau de stress, a-t-on appris mercredi auprès des responsables du projet.

Des thérapies au cannabis médical pour chiens ou chevaux sont déjà connues dans le monde mais « il s’agit probablement du premier projet du genre centré sur les éléphants », a indiqué à l’AFP Agnieszka Czujkowska, vétérinaire responsable du programme dans le jardin zoologique de la capitale polonaise.

Du cannabis pour lutter contre le stress des éléphants

Abritant trois éléphants d’Afrique, le zoo commence ainsi à tester les effets sur ces animaux d’une concentration élevée de Cannabidiol dit CBD, qui n’a pas d’effets euphorisants et qui reste inoffensif pour le foie et les reins. « Il s’agit de trouver éventuellement une nouvelle alternative naturelle aux méthodes existantes de lutte contre le stress, surtout aux médicaments » qu’on a tendance à administrer généralement, selon Mme Czujkowska. Les éléphants du zoo de Varsovie, qui ont vécu récemment la perte de la femelle dominante, sont déjà soumis à des contrôles en continu du niveau de stress, évalué sur la base des fluctuations hormonales et des observations comportementales.

Il s’agit d’un projet de longue haleine qui devrait s’étaler sur un an et demi voire deux ans, avant qu’on arrive à des résultats concluants, selon elle. Des programmes similaires pourraient ensuite être lancés sur d’autres animaux vivant en captivité. « Contrairement à ce que certains s’imaginent, le cannabis ne sera administré aux éléphants ni par tonneaux ni par pipe », ajoute en riant Mme Czujkowska.

Les premières doses minimales seront comparables à celles qu’on administre aux chevaux: un flacon d’une dizaine de gouttes d’huile CBD, deux à trois fois dans la journée. « La femelle Fryderyka a déjà pu y goûter et elle n’a pas dit non », s’est félicitée Mme Czujkowska.

Source : AFP

La chasse est-elle vraiment écolo en France?

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Écolos les chasseurs ? C’est en tous cas ce que leur demande l’État français. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage de l’hexagone (ONCFS) a pour mission de « conforter la chasse comme élément essentiel de gestion durable de la nature et des territoires ». En d’autres termes, on attend des chasseurs qu’ils contribuent à préserver l’habitat du gibier et à réguler ses populations, selon un plan de chasse établi par la Fédération nationale de la chasse (FNC) et validé par le préfet.

Pour comprendre l’impact de la chasse, on peut se pencher sur les chiffres. Trente millions d’animaux sont tués chaque année par les chasseurs en France. Ce chiffre n’englobe pas le piégeage (autorisé) ni le braconnage, mais bien la chasse légale et déclarée. Selon les bilans de l’ONCFS*/FNC* (2016), 95% de ces animaux sont des oiseaux et des mammifères, petits ou moyens.

Le plus gros des effectifs est constitué par les oiseaux migrateurs (pigeons ramiers, grives, bécasses…). On ne trouvera aucun scientifique pour défendre un quelconque intérêt écologique au tir de ces espèces. La nécessité de leur « régulation » est nulle. Pire, une vingtaine d’espèces d’oiseaux « chassables » sont considérées par l’UICN* comme « menacées » ou « quasi menacées » au niveau européen : tourterelle des bois, sarcelle d’été, vanneau huppé, courlis cendré, etc.

Par ailleurs, un quart des animaux tués à la chasse provient d’élevages. Faisans, canards colverts, perdrix rouges, perdrix grises et autres lapins : selon les éleveurs de « gibier » eux-mêmes (chiffres SNPGC*), 20 millions d’animaux sont lâchés tous les ans ; les chasseurs n’ont le temps d’en tuer qu’une petite partie, car les autres meurent rapidement dans la nature, faute d’adaptation à la vie sauvage.

Quant aux mammifères carnivores, les chasseurs en abattent des centaines de milliers. Renards en tête, mais aussi martres, fouines et autres petits prédateurs indigènes dont il ne viendrait à l’idée d’aucun biologiste de prôner l’élimination, tant le rôle de ces animaux est important dans les écosystèmes et les agrosystèmes. Par exemple, les renards se nourrissent de campagnols et d’autres petits rongeurs qui peuvent causer des préjudices aux cultures en cas de forte présence.

En plus de ceux qu’on abat à la chasse, des milliers de petits carnivores indigènes, y compris des espèces en grande régression comme le putois, sont piégés en toute légalité à la demande des chasseurs qui les accusent de manger… des perdrix lâchées pour la chasse. Le moins qu’on puisse dire est que l’apport écologique d’une telle démarche ne saute pas aux yeux.

Article de Pierre Rigaux de la revue Alternatives Végétariennes 

“La France vue du Canada”. Lobbying de la Chasse en France: l’avis de Yolaine.

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Ce livre, les ayatollahs de l’écologie s’en serviront pour allumer le barbecue où ils cuiront leurs steaks de soja”.
Le ministre de la justice Français n’aura pas prêché la tolérance dans sa préface au livre du prophète de la chasse; Willy Schraen. Une position du controversé Eric Dupont-Moretti à contre-courant d’une opinion publique défavorable à cette chasse que le gouvernement soutient pourtant.
Une semaine avant la nomination de l’ancien avocat de Patrick Balkany au poste de garde des Sceaux, nous avions rencontré Yolaine de la Bigne qui nous a donné son très clairvoyant sentiment sur le sujet.

 

-Sur cette question de la chasse où en est-t-on aujourd’hui en France, quelle est la position de l’actuel gouvernement ?
La position du gouvernement et de l’exécutif est à mon sens aussi claire que consternante. Et  ça me reste encore en travers de la gorge car nous repartons en arrière! Emanuel Macron a choisi de favoriser la chasse, sans s’en cacher: il est pour les chasses présidentielles -j’ai entendu dire que la famille de Brigitte adorait ça-, il protège la chasse de vénerie (la chasse à courre NDLR) et a fait baisser le prix du permis de chasse, tant et si bien que le nombre de permis délivré a explosé.

-Et le contre-pouvoir vert ?
Avec un ministre ultra-populaire, Nicolas Hulot, qui démissionne en larmes parce qu’il a face à lui Thierry Coste, un type que j’ai en horreur et qui est LE lobbyiste français de la chasse et aussi un proche du Président… ça en dit long sur la volonté d’inclure une réduction de la chasse en France dans leurs objectifs. Et c’est là que je trouve cette position aussi scandaleuse que bête: quand on lit les chiffres, c’est 2,5% de français qui chassent alors que 80% de nos concitoyens sont contre! Regardons ce qui se passe en France:  il y a plein de manifestations, de pétitions et mouvements en défaveur de la chasse… et  pourtant Macron ne bouge pas, ou plutôt bouge en faveur de la chasse. Je trouve ça extrêmement grave.

-Si l’élan ne vient pas du haut, pourrait-il venir du bas ?
Oui, l’opinion publique est derrière cette cause animale que je défend depuis plus de 30 ans. Et si elle l’est de façon de plus en plus marquée, nous verrons des changements rapidement.
J’espère que les jeunes générations seront très proactives sur le sujet. Des associations comme L.214 font un travaille exceptionnel. C’est d’ailleurs comme ça que je suis devenue végétarienne, en tombant en 1989, alors que j’étais enceinte, sur un reportage de Brigitte Bardot qui filmait les abattoirs. Ça m’a horrifié. Trois semaines plus tard, je ne mangeais plus jamais de viande.
J’espère que ces interventions d’associations auront un jour, on peut toujours rêver, le même effet sur ces grands prédateurs que sont les hommes politiques.

 

Entretient A.L.

Parmi les multiples talents de Yolaine de la Bigne, celle d’être l’instigatrice de la formidable et nécessaire Université d’Été de l’Animal .
Pour cette 5ème édition, le château et parc animalier de La Bourbansais ( entre Rennes et Saint-Malo), accueilleront l’Université d’été de l’Animal, et ça se tient du 28 au 30 août 2020.

 

Le programme de cet incontournable rendez-vous organisé par la créatrice de la Journée Mondiale de l’Intelligence Animale: