Depuis le 1er février la consommation de CBD à Hong Kong est passible des mêmes poursuites judiciaires que celles prévues pour l’héroïne ou la cocaïne. Le gouvernement de la région administrative spéciale chinoise estime que la molécule, pourtant dépourvue d’effets psychoactifs, est une “drogue dure”.
Conséquence d’une loi votée en juin dernier par le parlement de l’ancienne colonie britannique et entrée en vigueur mercredi 1er février, la possession comme la consommation de CBD sont désormais passibles d’une peine 7 ans de prison et d’une amende d’1 million de dollars HKG, soit près de 117.000 euros. Quant aux contrevenants qui produiraient ou feraient commerce de la molécule chanvre bien-être, ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.
La décision s’applique également aux voyageurs étrangers qui transporteraient dans leurs bagages des produits à base de CBD. Alors que le nombre de passagers aériens est en nette augmentation depuis la fin des mesures anti-Covid décidé par Pékin au mois de janvier, le service des douanes de Hong Kong a annoncé qu’il intensifierait les contrôles aux rayons X et aux scanners ioniques afin de détecter toute trace de CBD dans les bagages des passagers débarquant sur le territoire indépendant au 7,5 millions d’habitants.
Un coup dure pour l’industrie florissante du CBD, en plein essor à Hong Kong depuis deux ans. Les boutiques qui faisaient commerce de cannabidiol n’ont eu d’autre choix que de mettre la clef sous la porte. Depuis l’annonce de la mesure au début de l’été 2022, plus de 77 000 produits contenant du CBD ont été cédés aux autorités.